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  • : informations générales sur la république centrafricaine et l'Afrique centrale
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22 février 2010 1 22 /02 /février /2010 02:44


Blaise Compaoré

 

OUAGADOUGOU - Le médiateur dans la crise ivoirienne, le président burkinabè Blaise Compaoré, se rendra lundi en Côte d'Ivoire pour y rencontrer les principaux dirigeants et tenter de débloquer le processus électoral, a annoncé dimanche la présidence du Burkina Faso.

M. Compaoré s'entretiendra avec l'exécutif et l'opposition "dans le cadre des discussions de sortie de crise", ont précisé à l'AFP ses services.

Dimanche à Ouagadougou, le chef de l'Etat burkinabè a rencontré les deux leaders de l'opposition ivoirienne, l'ancien président Henri Konan Bédié et l'ex-Premier ministre Alassane Ouattara. Mais ces discussions n'ont pas permis de sortir de l'impasse née de la dissolution du gouvernement et de la commission électorale par le président Laurent Gbagbo le 12 février.

Un sommet "en urgence" de M. Compaoré et des principaux dirigeants ivoiriens a donc été annoncé pour tenter de "débloquer" la situation.

Les parties vont prévoir "dans les jours à venir une réunion en urgence pour aborder cette question de fond du processus électoral dans la semaine", a indiqué le numéro un burkinabè.

Il doit s'agir d'une réunion du Cadre permanent de concertation (CPC), qui rassemble les présidents Compaoré et Gbagbo, le Premier ministre reconduit Guillaume Soro ainsi que MM. Bédié et Ouattara, instance créée pour l'application de l'accord de paix signé en 2007 à Ouagadougou.

Annoncée pour lundi après plusieurs reports, la formation du nouveau cabinet de M. Soro, chef de l'ex-rébellion des Forces nouvelles (FN), a été bloquée cette semaine par l'opposition.

Cette dernière a réitéré dimanche son exigence d'un "rétablissement immédiat" de la Commission électorale indépendante (CEI), accusée par le camp Gbagbo de "fraude" sur la liste des votants, avant toute discussion sur le gouvernement.

Mais dimanche soir, dans l'entourage de M. Soro, on confirmait la date de lundi. "La date que le Premier ministre et le chef de l'Etat se sont fixée, c'est lundi", a-t-on insisté, jugeant que le problème du gouvernement "n'est pas lié au CPC".

Ce blocage politique s'est accompagné au cours de la semaine d'un fort regain de tension dans le pays.

Répondant à l'appel de leurs leaders à contrer "par tout moyen" le pouvoir en place, des opposants ont organisé à travers le pays des manifestations, parfois émaillées de violences.

Cinq personnes sont mortes vendredi à Gagnoa (centre-ouest), dans le fief de M. Gbagbo, à la suite de la répression d'une manifestation par les forces de l'ordre.

Les derniers développements ont renvoyé à une date indéfinie le scrutin présidentiel, censé permettre de clore la crise née du coup d'Etat manqué de 2002, qui a coupé le pays en deux. L'élection devait initialement avoir lieu en 2005, au terme du mandat de M. Gbagbo, élu pour cinq ans en 2000.

(©AFP / 21 février 2010 23h15)

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21 février 2010 7 21 /02 /février /2010 17:43


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APA - Ban­gui 21 février 2010 (Cen­tra­frique) En­vi­ron une qua­ran­taine d’hommes armés de la LRA ou­gan­daise de Jo­seph Kony ont pris d’as­saut l’Eglise Ca­tho­lique de la ville de Rafaï, ven­dre­di 19 fé­vrier 2010, à 18 heures, lo­ca­li­té si­tuée à 900 km de la ca­pi­tale Ban­gui, au Sud est de Cen­tra­frique, selon le cor­res­pon­dant de la radio ru­rale.

Selon le cor­res­pon­dant, les élé­ments des Forces Ar­mées Cen­tra­fri­caines (FACA), ar­ri­vés sur les lieux ont réus­si à mettre en fuite les pillards qui ont lar­ge­ment eu le temps de piller et sac­ca­ger l’Eglise ca­tho­lique en en­le­vant une tren­taine de per­sonnes.

« Jusqu’à pré­sent les élé­ments des forces de dé­fense sont à la pour­suite des as­saillants qui se sont re­pliés vers Ba­roua à 147 km de Rafaï », a conclu le cor­res­pon­dant.

Il est à noter que ces in­di­vi­dus armés, re­con­nus très vite par la po­pu­la­tion comme étant des ‘’Ton­go-Ton­go’’ (nom donné aux hommes de l’Armée de ré­sis­tance du sei­gneur de Jo­seph Kony, LRA ont at­ta­qué la ville mi­nière cen­tra­fri­caine de Nzako au Sud Est, dont des ha­bi­tants ont été en­le­vés, le 11 fé­vrier der­nier.

Di­ri­gée par Jo­seph Kony, la LRA, une des gué­rillas les plus bru­tales au monde, selon cer­tains ob­ser­va­teurs, a com­men­cé à être ac­tive en 1988 dans le nord de l’Ou­gan­da.

En 2005, ses com­bat­tants se sont éloi­gnés de leurs bases tra­di­tion­nelles pour s’ins­tal­ler dans l’ex­trême nord-est de la Ré­pu­blique dé­mo­cra­tique du Congo (RDC), fron­ta­lière de la Cen­tra­frique.

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21 février 2010 7 21 /02 /février /2010 04:01


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Les rebelles ougandais de l'Armée de résistance du Seigneur (LRA) ont effectué vendredi un raid dans l'extrémité orientale de la République centrafricaine. Ils ont tué deux personnes et en ont enlevé 30 autres, ont rapporté samedi la presse locale et un témoin.

"Deux personnes ont été tuées à coups de machette et de bâton et 14 autres ont été grièvement blessées", a déclaré à Reuters par téléphone Désiré Gassi, un habitant de la ville de Rafai.

Il s'agit de la troisième incursion en moins de deux semaines d'éléments de la LRA en RCA. Les dirigeants de ce mouvement, en lutte contre le gouvernement ougandais depuis 20 ans, sont recherchés pour crimes de guerre par la Cour pénale internationale (CPI).

(ats / 21 février 2010 03:38)


NDLR : Que se passe-t-il réellement à Rafai, Obo, Zémio, Nzako etc...Quel nombre de morts faut-t-il atteindre pour que Bozizé et son fils Jean Francis qui prétendent diriger ce pays réagissent afin de protéger les innocentes populations du Sud Est de la République centrafricaine ? Leur attitude est une démission et doit être dénoncée comme une haute trahison. Ils ont visiblement sacrifié définitivement ces compatriotes de l'extrême Sud Est en les laissant à la merci des criminels de Joseph Kony qui ont transporté leur guerre ougandaise sur le territoire centrafricain. Jusqu'à quand l'armée ougandaise continuera-t-elle de stationner sur cette partie du territoire centrafricain ? Autant de questions auxquelles on aimerait bien avoir des réponses de la part des pseudos dirigeants de Bangui qui n'ont manifestement rien à foutre du sort des citoyens de cette partie du pays.
 

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21 février 2010 7 21 /02 /février /2010 01:22


Sarko-et-Ali-Ben.jpg

Par Thomas Hofnung Libération 20/02/2010

On se demandait pourquoi Nicolas Sarkozy avait décidé d’ajouter une étape au Gabon, la semaine prochaine, à son voyage au Rwanda destiné à sceller la réconciliation avec Kigali, le 25 février. Depuis son élection, en mai 2007, c’est en effet la troisième fois qu’il se rendra à Libreville. Depuis vendredi soir, on a la réponse. Paris a décidé de fermer sa base militaire à Dakar pour ne conserver qu’une seule emprise permanente sur la façade atlantique du continent africain, au Gabon. En rendant visite à Ali Bongo, le fils du défunt président Omar Bongo, élu dans des conditions contestées l’été dernier, Nicolas Sarkozy vient souligner l’intérêt stratégique que revêt le Gabon pour la France.

Vendredi, c’est le ministre français de la Défense, Hervé Morin, qui est venu annoncer la nouvelle au président Abdoulaye Wade à Dakar. Il était porteur d’un message personnel de Nicolas Sarkozy à son homologue sénégalais. Histoire de faire passer la pilule, Morin a annoncé que les 1200 hommes déployés à Dakar seraient remplacés par un «pôle de coopération militaire à vocation régionale», aux contours vagues. Mais c’est bien une page d’histoire qui va se tourner entre les deux pays. Le Sénégal fut une colonie française durant trois siècles avant d’accéder à l’indépendance, voici 50 ans. Dakar fut la capitale de l’AOF (Afrique occidentale française). Les liens historiques et culturels entre Paris et Dakar sont infiniment plus riches et étroits que ceux qui peuvent exister entre la France et le Gabon.

Après la base militaire d’Abidjan, dont la fermeture a été décidée en catimini, la France poursuit donc la réorganisation de se présence militaire sur le continent. Libreville présente un avantage considérable: la base militaire française est attenante à l’aéroport. A Dakar, elle est distante d’une dizaine de kilomètres. Par le passé, l’aéroport de Libreville a servi à évacuer des ressortissants français fuyant des crises au Congo-Brazzaville, au Tchad ou en Centrafrique. De la capitale gabonaise, il est aussi aisé d’envoyer des renforts militaires en Afrique centrale, ou encore en Côte d’Ivoire.

Avant son élection, Nicolas Sarkozy avait promis de moderniser les relations de la France et l’Afrique. S’il semble bien décidé à faire évoluer la carte militaire et à jeter par dessus bord l’encombrant képi de «gendarme de l’Afrique», on ne peut pas en dire autant de sa diplomatie. Formé à l’école de Charles Pasqua, le chef de l’Etat continue de recourir aux réseaux parallèles et aux rapports personnels avec les dirigeants locaux. Sa visite au Gabon, où la France a été accusée de cautionner l’élection contestée de Bongo en août dernier, le démontre une fois de plus. Ce qui n’est pas le moindre des paradoxes de cette troisième visite à Libreville.

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21 février 2010 7 21 /02 /février /2010 00:11


20080227sarkozydakar.jpg


(La Croix 20/02/2010)

L’Année de l’Afrique, au programme encore flou, s’ouvre cette semaine par un déplacement de Nicolas Sarkozy au Gabon et au Rwanda. Les déclarations du président de la République sur ce continent sont interprétées comme une absence de ligne directrice

Nicolas Sarkozy se rend mercredi 24 et jeudi 25 février au Gabon et au Rwanda. « Deux pays où la France s’est illustrée », grince un membre d’une ONG de défense des droits de l’homme. Le choix de ces deux pays illustre le tiraillement de la France face au continent africain. Au Gabon, la tentation que « tout change pour que rien ne change » est incarnée par l’arrivée à la présidence d’Ali Bongo, après 41 années d’accaparement du pouvoir par son père, décédé en 2009. Au Rwanda, où la France s’est fourvoyée en soutenant les futurs artisans du génocide de 1994, la volonté de renouer avec un pays stratégique d’Afrique centrale, qui n’appartient pas à sa zone d’influence traditionnelle.

Sans mettre en œuvre la « rupture » promise durant la campagne électorale, Nicolas Sarkozy a engagé des réformes maintes fois repoussées, comme la révision des accords de défense liant la France à ses anciennes colonies, ou la réduction du nombre de bases militaires sur le continent. Mais, à l’instar de ses prédécesseurs, il a maintenu le soutien inconditionnel à des régimes antidémocratiques, au Tchad, au Congo ou au Gabon.

Le très critiqué « discours de Dakar » prononcé en 2007, contrebalancé un an plus tard par le « discours du Cap », a mis en lumière ce que maints observateurs ont interprété comme une absence de ligne directrice. « Je ne comprends pas l’absence de travail interministériel sur l’Afrique, déclare un conseiller ministériel. Le secrétaire général de l’Élysée est devenu le conseiller Afrique et le conseiller Afrique joue le rôle du directeur Afrique du Quai d’Orsay. »

La doctrine voulant que la France se contente d’accompagner

L’implication personnelle de Claude Guéant a été prépondérante dans plusieurs dossiers africains, crises à Madagascar et en Guinée, relations diplomatiques avec le Rwanda, maintien du dialogue avec l’Angola malgré l’Angolagate. Dans bien des cas, l’avocat Robert Bourgi, fils spirituel de Jacques Foccart, est aussi à la manœuvre, sans que l’on distingue toujours si c’est pour le compte de ses clients privés ou de la diplomatie élyséenne.

Confrontée à la multiplication des crises politiques dans son pré carré, la France s’est ouvertement réinvestie dans leur gestion «en direct ». La mort d’Omar Bongo, mentor de Nicolas Sarkozy sur les questions africaines, et la retraite de plusieurs chefs d’État jouant volontiers les médiateurs, le Sud, Africain Thabo Mbeki, le Nigérian Olusegun Obasanjo ou le Ghanéen John Kufuor, a fait du président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, un médiateur apprécié par les Occidentaux.

La doctrine voulant que les dirigeants africains gèrent les crises du continent et que la France se contente d’accompagner, notamment au Conseil de sécurité de l’ONU, « a atteint ses limites », estime un responsable français, qui « espère que ce ne sera que conjoncturel ». « Les États-Unis se sont résolus au même réengagement, notamment à l’occasion de la crise en Guinée, remarque le même interlocuteur. Quant à l’Union européenne, son intérêt pour l’Afrique est croissant, mais il croît lentement. »

Tout juste sait-on qu’un sommet Afrique-France aura lieu fin mai

La réforme de l’aide publique au développement s’est poursuivie, au détriment de l’Afrique. Selon les statistiques du Comité d’aide au développement de l’OCDE, l’aide bilatérale française en direction du continent a diminué de 35 % entre 2006 et 2008. Une baisse en partie contrebalancée par l’engagement français auprès d’organismes multilatéraux tels que le Fonds européen de développement ou le Fonds mondial de lutte contre le sida, qui reste important.

Après avoir constitué près de 40 % des échanges commerciaux français dans les années 1960, l’Afrique n’en représente plus qu’environ 2 %. Elle reste néanmoins une source de matières premières et un marché stratégique pour certaines entreprises françaises. Et il y a le passé commun, que Paris semble mal à l’aise de célébrer.

Alors que 2010 était annoncée par Nicolas Sarkozy comme «l’Année de l’Afrique », parsemée de « nombreuses manifestations » dont l’organisation a été confiée à Jacques Toubon, son budget, et donc son programme, n’était pas fixé à la mi-février. Tout juste sait-on qu’un sommet Afrique-France aura lieu fin mai, et que des troupes africaines participeront au défilé du 14-Juillet sur les Champs-Élysées.


Laurent D'ERSU

© Copyright La Croix

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21 février 2010 7 21 /02 /février /2010 00:05


Tanja M


BAMAKO - La junte ayant pris le pouvoir au Niger lors d'un coup d'Etat "compte organiser des élections", a indiqué samedi à Bamako un de ses chefs, le colonel Djibrilla Hamidou Hima, qui s'est toutefois refusé à donner une date.

"Notre intention est d'assainir la situation politique, de réconcilier les Nigériens. Nous comptons organiser les élections, mais avant, il faut assainir la situation", a-t-il dit à quelques journalistes dont celui de l'AFP.

"Nous ne sommes pas des (Moussa) Dadis (Camara, chef de la junte guinéenne), nous sommes ATT", Amadou Toumani Touré, le président malien qui a pris le pouvoir en 1991 à la faveur d'un coup d'Etat, avant de le remettre aux civils en 1992 et d'être démocratiquement élu en 2002, a-t-il dit.

Le capitaine Dadis Camara avait pris le pouvoir lors d'un coup d'Etat le 23 décembre 2008 et comptait ensuite se présenter à la prochaine élection présidentielle en Guinée, malgré ses promesses initiales de rendre le pouvoir aux civils.

Il a été blessé lors d'une tentative d'assassinat le 3 décembre et est actuellement en "convalescence" au Burkina Faso, la transition en Guinée étant dirigée par le général Sékouba Konaté.

(©AFP / 20 février 2010 18h23)

 


Coup d’Etat contre coup de force au Niger

(L'Express 19/02/2010)


Le putsch militaire perpétré jeudi à Niamey par des officiers de rang intermédiaire met un terme au règne controversé de Mamadou Tandja, président élu vaincu avant tout par l'ivresse du pouvoir.

Le Niger, pays sahélien de 15 millions d'âmes aux deux-tiers désertique, produit pour l'essentiel de l'uranium et des coups d'Etat militaire. Quatrième du genre depuis l'indépendance, après ceux de 1974, 1996 et 1999, le putsch survenu jeudi à Niamey obéit à un scénario d'un classicisme éprouvé: l'assaut donné par les mutins au palais présidentiel, les tirs à l'arme lourde, la musique militaire diffusée sur les ondes de la radio nationale - la Voix du Sahel - puis à la nuit tombée, le premier communiqué d'un "Conseil supérieur pour la restauration de la démocratie" (CSRD), lu d'un ton grave par un officier entouré de frères d'armes en treillis.

Porte-parole dudit CSRD, le colonel Goukoye Abdoulkarim annonce alors la suspension de la constitution et "de toutes les institutions qui en sont issues". Plus tard, on apprendra l'instauration d'un couvre-feu, la fermeture des frontières aériennes et terrestres et la dissolution du gouvernement, le tout assorti, autre figure de rhétorique traditionnelle, d'un "appel au calme".

Exhortation superflue. Bien sûr, les combats, brefs et meurtriers -une dizaine de soldats loyalistes tués - ont un temps tétanisé le centre ville. Reste que l'éviction du président Mamadou Tandja, promptement emmené dans la caserne de Tondibia, à une vingtaine de kilomètres de la capitale, suscite plus de soulagement que d'inquiétude. "Au marché, quelques heures après le coup, raconte Maman Abou, directeur du journal Le Républicain, joint en début de soirée, j'ai vu les gens applaudir les militaires de passage, tandis que résonnaient les youyous des femmes. Tandja l'a bien cherché: il a creusé sa tombe politique."

Coup de force constitutionnel

Allusion à l'entêtement du chef de l'Etat déchu, grisé par le pouvoir et auteur l'an dernier d'un grossier coup de force constitutionnel. En théorie, ce septuagénaire natif de la région de Diffa (sud-est) aurait dû s'effacer le 22 décembre, au terme de son second quinquennat. Mais l'ancien officier, associé dès 1974 au renversement de Diori Hamani, premier président du Niger indépendant, par le général Seyni Kountché, tenait trop à son trône pour se soumettre à la loi, fut-elle fondamentale. Au prix d'un référendum boycotté par l'opposition, il s'octroie au coeur de l'été une prolongation de bail de trois ans, ainsi que le droit de briguer ensuite la magistrature suprême autant de fois qu'il lui plaira. La Cour constitutionnelle renâcle? Il la dissout. Le parlement le désavoue? Même motif, même punition. La Cedeao - Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest - suspend Niamey de ses instances? Le Néron sahélien s'en soucie comme d'une guigne.

Le timing du putsch n'a d'ailleurs rien de fortuit: il a été perpétré à la faveur d'un conseil des ministres censé avaliser le retrait du Niger du forum ouest-africain. Ultime péché d'orgueil de Tandja l'autiste. "Trop, c'est trop, commente Maman Abou. Les commandants et les capitaines, formés pour la plupart à l'étranger, acquis au respect de l'Etat de droit, redoutaient les effets néfastes de cet isolement hautain. Voilà des semaines que la rupture entre les jeunes officiers et la haute hiérarchie galonnée était patente. Au demeurant, les mutins ont agi avec la complicité active de la Garde présidentielle. Tout le monde s'attendait à ce que ça bouge." Sauf à l'évidence le principal intéressé qui, le 13 janvier, lors des voeux aux ambassadeurs, accusa ses hôtes d'avoir, pour des "motifs inavoués", transformé un "débat interne en crise profonde", avant de les sommer de se conformer à leurs "obligations protocolaires".

 Les images diffusées nuitamment par Télé-Sahel esquissent un casting éloquent. Ni le chef d'état-major général des armées, ni le chef d'état-major particulier de Tandja ne figurent sur la photo de famille. En revanche, on y repère le colonel Djibrila Hima Hamidou, alias Pelé, patron de la "Zone de défense no1", la plus importante du pays, mais aussi le chef d'escadron Salou Djibo, qui commande la Compagnie d'appui de Niamey, actrice-clé du putsch, ainsi que l'aide de camp du Premier ministre Ali Badjo Gamatié ou l'ex-bras droit de Daouda Wanké, chef de la junte qui exerça un temps le pouvoir au lendemain du coup d'Etat fatal en 1999 au général putschiste Ibrahim Baré Maïnassara...

Un autre facteur a sans nul doute hâté ce dénouement: le blocage total des laborieuses négociations engagées sous l'égide le l'ex-président nigérian Abdoulsalami Aboubacar, médiateur de la Cedeao et partisans d'un tandem qu'auraient formé, au sommet de l'exécutif, Tandja et un chef de gouvernement issu des rangs de l'opposition. Laquelle exigeait en vain le retour à l'ordre constitutionnel antérieur au pronunciamento d'août 2009.

Et maintenant, chef, on fait quoi ? Le CSRD promet comme il se doit d'instaurer au Niger "un exemple de démocratie et de bonne gouvernance". Il est tentant d'ironiser sur ce genre de serment rituel, énoncé en son temps à Conakry par le fantasque capitaine Moussa Dadis Camara, clown tragique et figure de proue, aujourd'hui détrônée, d'une soldatesque criminelle. Pour autant, une dérive à la guinéenne n'a rien de fatal. "A ce stade, je suis plutôt confiant, avoue le directeur du Républicain. D'autant qu'on allait tout droit à la guerre civile. Pour que notre démocratie fonctionne, les élections ne suffisent pas. Il faut que nos leaders politiques, enclins à se comporter en chefs de village dès qu'ils accèdent aux commandes, s'affranchissent de cette culture de l'impunité, répondent de leurs actes et fassent enfin preuve de sens du bien public."

Pour les putschistes et - on peut rêver - les civils élus qui prendront le relais, le chantier s'annonce pour le moins ardu. Assis sur un pactole uranifère colossal, le Niger végète au dernier rang - 182e sur 182, encore bravo - du classement de l'"indice de développement humain" établi par les Nations unies. Tandis qu'en ce début d'année, le spectre de la pénurie alimentaire, fléau récurrent, menace 2,7 millions de démunis, soit près de 20% de la population.

La France, dans tout ça? Exaspérée par l'intransigeance de Tandja, elle cache sa joie sous les communiqués convenus du Quai d'Orsay et croise les doigts. Tout en priant pour un retour rapide à la stabilité. Il serait fâcheux qu'une parenthèse chaotique perturbe l'exploitation du fabuleux gisement d'Imouraren, situé en terre touarègue et arraché au prix fort par Areva, no1 mondial du nucléaire civil et fleuron de l'industrie bleu-blanc-rouge.


Par Vincent Hugeux, publié le 19/02/2010

© Copyright L'Express

Les analystes pensaient qu’il contrôlait son appareil militaire

liberte-algerie.com L’armée fait payer à Tandja ses dérives autoritaires par Djamel Bouatta

Dimanche 21 Février 2010

Ancien colonel, Mamadou Tandja a perdu la main au Niger, pays où il a régné sans partage durant dix ans. Rondement mené par des officiers militaires, un coup d’État a mis hors-course le président de ce pays pauvre du Sahel, menacé aujourd’hui de famine.

Élu à la tête de ce pays frontalier de l’Algérie en 1999, après un coup d’État auquel il avait pris part activement, réélu cinq ans plus tard, ce militaire de carrière, ancien ambassadeur et plusieurs fois ministre, avait fini par n’en faire qu’à sa guise s’étant décrété, comme la plupart de ses pairs africains, “indispensable à la bonne marche” de son pays, un père providentiel ! Tandja qui a été jusqu’à rêver assurer son remplacement par son fils, à l’image de Moubarak du Caire, Wade de Dakar et Kadhafi de Tripoli.

 En 2007, l’ex-putschiste profite de la rébellion touareg dans le nord de son pays pour imposer la répression tous azimuts, balayant ses opposants, y compris dans son propre camp.
Soutenu par son voisin Kadhafi, qui a des prétentions sur le morceau frontalier du Niger assis sur du pétrole, par Pékin, qui ambitionne mettre la main sur l’uranium, accaparé par la France, qui a soutenu jusqu’au bout Tandja, fermant les yeux sur son autocratisme. Mamadou Tandja a, par ailleurs, fait habilement monter les enchères sur l’uranium, obligeant Areva, le numéro un du nucléaire français, à augmenter l’an dernier considérablement son prix d’achat. En 2009, alors qu’il avait engagé les procédures institutionnelles devant lui garantir un nouveau mandat à la fin de son second et théoriquement dernier mandat, Tandja octroie la concession de la mine géante d’Imouraren, dans le nord désertique du pays, à l’entreprise française. Histoire de s’attirer les bonnes grâces de Sarkozy, un tiers des centrales nucléaires françaises sont alimentées par du minerai extrait au Niger. Les Chinois se sont vus, pour leur part, délivrer quantité de permis d’exploration. Tandja, “intoxiqué”, disait-on à Niamey, par ses proches qui veulent profiter encore des largesses du pouvoir, perd alors toute retenue.
Après avoir étouffé les rebelles touareg, il décide de rester président coûte que coûte. Face à la levée de boucliers au sein de la classe politique nigérienne et d’une bonne partie de la population, il dissous l’Assemblée nationale et la Cour constitutionnelle qui n’avaient pas voulu agréer le remaniement de la Constitution, avant d’organiser un référendum sur mesure l’été dernier. La communauté internationale condamne, mais laisse faire. Jusqu’ici, les analystes pensaient que Tandja tenait bien en mains tous les rouages de l’appareil militaire nigérien. Sa destitution a démontré le contraire.

Les auteurs de son renversement, des militaires, disent être intervenus contre lui pour avoir dissous le Parlement dans le but de prolonger son mandat présidentiel en 2009 et ne pas avoir respecté son peuple. Vu sous cette angle, rien de très surprenant, finalement. Le coup d’État était dans l’air à Niamey depuis quelques semaines. Evidemment qu’avec ce coup de force militaire, le continent le plus pauvre et le plus agité replonge, une fois de plus, dans cette Afrique odieuse des colonels et des généraux. Mais Mamadou Tandja l’aura provoqué à vouloir mourir au pouvoir, en faisant admettre que deux mandats ne suffisent pas et en se dotant d’une nouvelle Constitution sur mesure pour continuer à jouir des privilèges du pouvoir.
Ses malheurs ont commencé lorsqu'il a décidé de dissoudre le Parlement l’année dernière, après dix ans de pouvoir, pour imposer une prolongation de son mandat pour trois ans encore et violant ainsi la Constitution.

Si, pendant dix ans, il n’a pas transformé le Niger avec les revenus de l’uranium, bien que pauvre, le pays est le troisième producteur mondial d’uranium, comptait-il le faire en trois ans ? En effet, il avait promis de lâcher les rênes et ses détracteurs le suspectaient de préparer son propre fils à sa succession. Utopie. Illusion. Dérive totalitaire. Il reste que l’Afrique n’est pas sortie de la zone de turbulences. La faute à la mauvaise gouvernance.  



Niger : Mamadou Tandja  Le prix de l’entêtement

Par Zowenmanogo Dieudonné Zoungrana Observateur Paalga

18 Février 2010

Hier 18 février 2010 en fin de matinée, des tirs sporadiques d'armes légères et lourdes ont été entendus aux alentours de la présidence de la République nigérienne. Simple mouvement d'humeur de la soldatesque ou tentative de coup d'Etat en bonne et due forme s'interrogeait-on. Un évènement qui survient d'ailleurs au lendemain du sommet des chefs d'Etat de la CEDEAO tenu à Abuja et dont l'un des plats de résistance était justement la situation grippée depuis des mois au Niger à cause du coup d'Etat constitutionnel de Tandja.

Toujours hier, sur le coup de 17 heures GMT il semblerait que le putsch soit consommé, même si en la matière la situation reste volatile. En tout cas selon des bribes d'informations recueillies ici et là, tout serait parti d'une mutinerie de militaires qui auraient fait irruption hier à la présidence en plein conseil des ministres (un conseil des ministres extraordinaire qui, soit dit en passant, voulait entériner la sortie du Niger de la CEDEAO), lesquels ministres ont été regroupés sans maltraitance et amenés en un lieu inconnu par les mutins.

Quant au président Mamadou Tandja, il aurait été conduit en un lieu tenu secret. Il aurait échappé au "wankage". Les émissions de la Radio Sahel ont été interrompues et de la musique militaire était diffusée de façon continue. En fait, Tandja aurait été conduit au camp militaire des bérets verts de Tonbidia distant de 15 km de la capitale Niamey, comme nous précisera Mohamed Bazoum, un opposant à Tandja que nous avons pu joindre au téléphone.

Du reste, devant notre attitude dubitative sur la réussite du coup, ce dernier nous martèlera : « Ça y est, le coup a réussi », une option qu'il nous avait brandie en octobre 2009 dans une interview qu'il nous avait accordée. En tout cas le porte-parole du Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD), le colonel Goukoï Abdul Karim a affirmé "que l'armée a pris ses responsabilités". Autrement dit il assure désormais le pouvoir d'Etat et exit Tandja.

A vrai dire ce coup d'Etat est une demi- surprise car, il était pratiquement attendu par les opposants et redouté par Tandja lui-même. Ce n'est pas sans raison que ces derniers mois, en bon militaire, le colonel Tandja a pratiqué la méthode du camouflage au quel il a adjoint des cadeaux (villas et voitures) et espèces sonnantes et trébuchantes aux gradés de la grande muette au cas où elle aurait des velléités putschistes. Ce qui, à l'évidence, ne l'a pas sauvé pour longtemps...

Comme le dit un adage populaire, quand on trébuche et l'on tombe, il ne faut point regarder le lieu où on a chuté mais sur quoi on a buté. La situation que l'on vit actuellement au Niger est partie de la volonté de l'homme du Tazarché de négocier 3 ans pour terminer ses grands chantiers au grand dam des institutions de la Loi fondamentale, de la communauté internationale qui s'y sont mis toutes pour le décourager. Le colonel Tandja, engoncé dans son bazin et ses certitudes politiques, a passé outre et a poursuivi sa marche forcée en multipliant les actes de forfaiture :

congédiement des députés le 26 mai 2009 ;

dissolution de la Cour constitutionnelle ;

référendum le 4 août 2009 qui fait passer le Niger d'une Ve à une VIe République :

Législatives le 20 octobre qui accoucheront d'une assemblée nationale monocolore ;

autisme du même Tandja lors des négociations inter-nigériennes avec le facilitateur Aboubacar Abdul Salami.

Bref, l'ex-aide de camp du président Séni Kountché avait violé tout ce qui était violable et s'est donc installé de façon ostentatoire dans l'illégalité. Le coup d'Etat ou le contre-coup d'Etat d'hier, il faudrait d'ailleurs que les constitutionnalistes et les politologues nous trouvent un terme approprié à ce genre de situation, étant donné que Tandja avait perpétré un putsch constitutionnel, est le prix de l'entêtement d'un homme qui aurait pu sortir par la grande porte après ses 2 mandats ; mais hélas lui aussi, comme tant d'autres avant lui, a succombé aux vertiges du pouvoir qui est une drogue dure, selon les initiés en la matière.

Au moment où cet éditorial est mis sous presse, l'affaire semblait pliée du côté de Niamey, mais on ne saurait être tranché sur l'évolution des évènements au cours de la nuit. Ce coup d'Etat confine à une affaire de salubrité politique pour le Niger comme le professait le juriste et homme politique burkinabè Laurent Bado, qui trouve certains putschs salvateurs. Un coup d'Etat qui confirme le retour du pouvoir kaki en Afrique occidentale « à une épidémie de putschs », selon le mot d'Alpha Omar Konaré, notamment dans les pays qui portent les oripeaux de la démocratie mais dont les pratiques jurent avec ce mode de gouvernement.

Il s'agit aussi d'un avertissement à peu de frais à tous les chefs d'Etat qui veulent toujours africaniser la matrice constitutionnelle de leur pays pour donner davantage d'élasticité à leur mandat. Le meilleur rempart contre ce genre de surprise demeurant sans conteste la pratique de la vraie démocratie. Moralité : suivre les exemples de Rawlings, de Kérékou, de Konaré...

 

 

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20 février 2010 6 20 /02 /février /2010 23:57


Lucas-Abaga-Nchama.jpg

 (Congo- Site Actualités 19/02/2010)

Le gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) l’Equato-guinéen Lucas Abaga Nchama a annoncé le 18 février à Brazzaville, la poursuite des enquêtes relatives aux malversations à l’agence de Paris (France) et la restauration de la crédibilité de la banque.

«Je crois que les Chefs d’Etat ont montré la voie de savoir qu’il faut poursuivre les enquêtes, restaurer la crédibilité à la banque centrale. Pour cela, il n’y a pas d’inquiétudes, je viens d’avoir le soutien du Chef de l’Etat et Président en exercice de notre communauté», a-t-il déclaré.

Et d’ajouter : «Nous allons faire toute la lumière dans toutes ces affaires, restaurer la crédibilité au sein de la banque centrale».

Lucas Abaga Nchama qui succède à Philibert Andzembé du Gabon au poste du gouverneur de la BEAC, s’est exprimé au sortir d’une audience avec le Président de la République du Congo, Président en exercice de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC), Denis Sassou N'Guesso.

Le nouveau gouverneur de la banque centrale a fait savoir que sa priorité était la mise en œuvre de la feuille de route tracée par les Chefs d’Etat lors du sommet tenu en janvier dernier à Bangui en République centrafricaine (RCA).

Les Chefs d’Etat de la communauté avaient notamment apporté des changements au niveau des textes régissant la BEAC et adopté des mesures de bonne gouvernance devant permettre à la banque centrale de s’aligner sur les meilleures pratiques au niveau international en matière de gestion.

 Ils avaient décidé de poursuivre les cadres de la BEAC et de la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (BDEAC) impliqués dans les malversations financières.

Le gouverneur de la BEAC a été reçu en compagnie du secrétaire général de la Commission bancaire d’Afrique centrale (COBAC) Idriss Ahmed Idriss et du directeur national de la BEAC Jovial Cédric Ondaye Ebauh.


Jeudi 18 Février 2010

 Christan Brice Elion

© Copyright Congo- Site Actualités

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20 février 2010 6 20 /02 /février /2010 03:11


Andr--Kolingba.jpg



ALLIANCE POUR LA DEMOCRATIE ET LE PROGRES

 

 

                                                                  (A.D.P)

 

                                                           Liberté – travail- Progrès

 

                                                       SECTION DE FRANCE

 

 

CONDOLEANCES PRESENTEES A L’OCCASION DU DECES DU PRESIDENT ANDRE KOLINGBA

 

 

 

Honorable Mireille KOLINGBA, Députée de Ouango,

Monsieur le Président du RDC France-Europe,

 

 

Au nom de l’Alliance pour la Démocratie et le Progrès, section de France,

Et en mon nom personnel,

 

     Je présente mes condoléances les plus attristées à madame Mireille Kolingba et au RDC, section de France et de L’Europe.

 

     Le général d’Armée André Kolingba avait dirigé notre pays de 1981 à 1993 où il avait laissé une démocratie naissante et une  agriculture qui a permis de nourrir la population centrafricaine.

 

     Aujourd’hui, la démocratie est confisquée et une bonne partie de la population du nord et de l’ouest souffre de la famine.

 

    Je faisais partie des  compatriotes qui avaient lutté entre 1990 et 1993 pour la restauration de la démocratie dans notre pays, à travers le Comité de Coordination de la Convocation de la Conférence Nationale dont je fus le secrétaire général. Le Président avait compris la justesse de cette revendication contrairement à son entourage et avait proclamé la démocratie multipartite en Février 1991.

 

     Il était pratiquement le seul Président en Afrique ayant organisé les élections générales pour les perdre. Tout était en son honneur parce qu’il ne s’était pas accroché au pouvoir.

 

     Je pense que le peuple Centrafricain tout entier lui était reconnaissant.

 

    A cet instant, très pénible pour sa famille et son parti, nous devrons prier le Bon Dieu pour qu’il puisse accueillir son fils auprès de lui.

 

 

 

                                                                                         Fait à Paris, le  12 février  2010

                                                                                         P/ La section, le Président

                                                                                         Clément BELIBANGA

 

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20 février 2010 6 20 /02 /février /2010 01:16


Boziz--en-treillis.JPG

      général François Bozizé

 

AFP - le 19 février 2010, 13h24

En dix ans, une quinzaine de coups d'Etat et renversements de régime ont eu lieu en Afrique:

- 9 avr 1999 - NIGER: Ibrahim Baré Maïnassara tué par des éléments de la garde présidentielle, dirigée par Daouda Mallam Wanké.

- 30 avr 1999 - COMORES: L'armée dirigée par son chef d'état-major, Azali Assoumani, prend le pouvoir.

- 7 mai 1999 - GUINEE-BISSAU: Joao Bernardo Vieira est renversé par une junte en rébellion depuis 1998 dirigée par Ansumane Mané.

- 24 déc 1999 - COTE D'IVOIRE: Une mutinerie de soldats se transforme en coup d'Etat, le premier du pays. Robert Gueï annonce la destitution du président Henri Konan Bédié.

- 15 mars 2003 - CENTRAFRIQUE: Ange-Félix Patassé, au pouvoir depuis 1993, renversé par le général François Bozizé, entré en rébellion fin 2001.

- 16 juil 2003 - SAO TOME ET PRINCIPE: Bref coup d'Etat dirigé par Fernando Pereira en l'absence du président Fradique de Menezes. Grâce à une médiation internationale, celui-ci reprend ses fonctions le 23.

- 11 août 2003 - LIBERIA: Charles Taylor contraint de quitter le pouvoir sous la pression de la communauté internationale et d'une rébellion.

- 14 sept 2003 - GUINEE-BISSAU: Kumba Yala renversé par une junte dirigée par Verissimo Correia Seabra, tué un an plus tard lors d'une attaque contre le QG de l'armée.

- 3 août 2005 - MAURITANIE: Une junte renverse le régime de Maaouyia Ould Taya.

- 6 août 2008 - MAURITANIE: Le président élu Sidi Ould Cheikh Abdallahi renversé par une junte dirigée par Mohamed Ould Abdel Aziz.

- 23 déc 2008 - GUINEE: Une junte dirigée par Moussa Dadis Camara prend le pouvoir quelques heures après l'annonce de la mort du président Lansana Conté.

- 2 mars 2009 - GUINEE-BISSAU: Le président Joao Bernardo Vieira est tué par des militaires à Bissau, quelques heures après l'assassinat du chef d'état-major de l'armée. Le président de l'Assemblée nationale Raimundo Pereira prête serment comme chef d'Etat par intérim.

- 17 mars 2009 - MADAGASCAR - Le président Marc Ravalomanana, lâché par l'armée, est contraint de démissionner en transférant les pleins pouvoirs à un directoire militaire, qui les remet à Andry Rajoelina. Les Occidentaux condamnent ce qu'ils considèrent comme un "coup d'Etat".

- 18 fév 2010 - NIGER - L'armée prend le pouvoir, déposant le président Mamadou Tandja et déclarant le gouvernement "dissous".



Après le renversement du président nigérien, l’Afrique des coups d’État

Liberté-algerie.com Samedi 20 Février 2010

En dépit des sanctions appliquées dorénavant par l’Union africaine et la communauté internationale aux pays dans lesquels on recourt aux coups d’État pour prendre le pouvoir, il ne se passe pas un an sans qu’un président soit renversé par la force sur le continent africain.

Alors que la situation est encore floue en Guinée après le coup d’État du capitaine Dadis Camara, qui a pris le pouvoir le 23 décembre 2008 par la force au lendemain du décès du président Lansana Conté, l’Afrique a enregistré un nouveau coup d’État, jeudi, au Niger. Mamadou Tandja, qui s’accrochait à son poste après deux mandats, a été renversé par l’armée, laquelle annonce avoir pour objectif de rétablir la démocratie dans le pays. C’est toujours l’argument avancé par les putschistes pour justifier leur action, et cela depuis le premier coup d’État sur le continent en 1952, lorsque Mohamed Neguib a évincé le roi Farouk 1er en Égypte. Ce fut ensuite une succession de putschs, qui n’épargnèrent pratiquement aucun pays africain.

Les plus célèbres sont ceux de Mouammar Kadhafi le 1er septembre 1969 en Libye, de Houari Boumediene en 1965 destituant Ahmed Ben Bella, de Mobutu Sese Séko la même année au Zaïre (actuel RD Congo) et de Jean Bédel Bokassa en Centrafrique une année plus tard. L’on citera également les coups d’État de Moussa Traoré qui a renversé Modibo Keïta au Mali en 1968, ainsi que celui du général Idi Amin Dada qui a déposé Milton Obote en Ouganda en 1971. Il y a lieu de signaler que le Sénégal, où s’est instauré une tradition démocratique après l’exemple donné par le premier chef d’État, Léopold Sédar Senghor, lequel avait démissionné de ses fonctions avant la fin de son cinquième mandat en décembre 1980, constitue une petite exception, même si une tentative d’assassinat du président Senghor a eu lieu le 22 mars 1967.

Ainsi, aucune partie du continent n’a été à l’abri de ces prises de pouvoir par la force, dont le nombre avoisine aisément la centaine. Généralement, dans les pays africains, le pouvoir politique est détenu par un parti dominé par un individu, d’où l’absence d’alternance à la tête de l’État. L’accession massive de pays à l’indépendance à la fin des années cinquante et début soixante a provoqué une série de coups d’État à travers tout le continent en raison des conflits en majeure partie tribaux et, parfois, confessionnels.

Il faut dire que depuis 2008, la situation est devenue inquiétante avec l’augmentation de la fréquence des putschs. On a enregistré pas moins de cinq coups d’État d’août 2008 jusqu’à maintenant, dont quatre dans un laps de temps de quatre-huit mois seulement. La fréquence est si effrayante que cela apporterait de l'eau au moulin de ceux qui affirment que l'Afrique n'est pas prête pour la démocratie. Avec la mise en place de l’Union africaine, qui condamne sans équivoque les prises de pouvoir par la force avec, en plus, l’application de sanctions sévères contre les pays concernés, les analystes pensaient que la situation allait changer. Malheureusement, il n’en est rien et l’on assiste régulièrement à des renversements aussi sanglants les uns que les autres. En Guinée, où Dadis Camara avait succédé à Lansana Conté sans effusion de sang, un bain de sang a eu lieu quelques mois plus tard dans un stade de Conakry où plus d’une centaine de partisans de l’opposition ont été massacrés alors qu’ils participaient à un rassemblement de protestation.

Du pain sur la planche en perspective pour l’Union africaine, qui ambitionne d’éradiquer les coups d’État sur le continent. Mais, la question qui se pose est de savoir par quels moyens, car rien n’a découragé les candidats au pouvoir par la force.

 

La démocratie et les intérêts

Salim Tamani Liberté-algerie.com Samedi 20 Février 2010

Si l’Afrique fête cette année le cinquantenaire des indépendances avec le défilé prévu le 14 juillet prochain de 14 armées africaines sur les Champs- Élysées, c’est que la complicité de l’Occident dans une telle situation est établie.

Coup d’État au Niger. Encore un dans ce continent africain qui n’a pas fini de payer le prix d’une construction, voulue biaisée et anarchique, de la démocratie. S’il est admis que les sociétés ne sont pas encore prêtes culturellement pour assumer l’ouverture politique, et ce, pour plusieurs raisons, il n’en reste pas moins que les pouvoirs en place ont toujours favorisé la violence pour s’imposer.

Au Niger, le président renversé est arrivé au pouvoir à l’issue d’un coup d’État. Il le quitte par un autre. Autant dire que les systèmes politiques, encore sous la domination du parti unique, ont encore de beaux jours devant eux. Mais alors une question : pourquoi recourt-on souvent en Afrique au procédé des coups de force pour régler des situations politiques souvent complexes, alors qu’il aurait fallu gérer de façon à anticiper sur les événements afin d’éviter des imbroglios qui suscitent des réactions négatives de la communauté internationale ?
L’Union africaine (UA) a décidé depuis plus d’une décennie, à l’issue du sommet d’Alger de 1999, de ne plus reconnaître les régimes issus des coups d’État. Or, depuis cette date, il y a eu plusieurs coups d’État et paradoxalement les responsables qui en sont issus continuent de siéger au sein de l’UA. En revanche, a-t-elle les moyens et le poids diplomatique nécessaires pour faire respecter ses décisions et mettre ainsi le continent sur les rails de la démocratie ? Rien de moins surtout que dans certains cas, l’UA hésite même à dénoncer publiquement les coups de force.

Mais il n’y a pas que les régimes africains qui en portent la responsabilité. Si l’Afrique fête cette année le cinquantenaire des indépendances avec le défilé prévu le 14 juillet prochain de 14 armées africaines sur les Champs-Élysées, c’est que la complicité de l’Occident dans une telle situation est établie.

Car ce ne sont pas tous les renversements qui sont dénoncés. Il y a ceux qui sont même inspirés, voire soutenus par la communauté internationale qui a démontré à maintes reprises sa mauvaise foi en n’hésitant pas à bafouer ses propres principes lorsqu’il s’agit de sauvegarder ses intérêts. Quant à la démocratie en Afrique, elle attendra.

 

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20 février 2010 6 20 /02 /février /2010 00:42
Navi Pillay H C NU Droits de l'Homme


Source: Office des Nations Unies du Haut Commissaire aux droits de l'homme (HCDH)

BANGUI / GENEVE 19 février 2010 – Alors que l'impunité et les violations des droits de l'homme constituent toujours un des plus grands défis de la République centrafricaine, les élections prévues le 18 avril représentent une étape décisive de la consolidation de la paix et la démocratie, a souligné la Haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Navi Pillay, lors d'une visite dans ce pays.

« Sur le long terme, le renforcement de l'état de droit et du système judicaire, l'éradication de l'impunité au sein des autorités de l'Etat, y compris les forces armées, et la fin de la violence et de l'exploitation sont essentiels pour le futur et le bien-être de ce grand pays », a déclaré jeudi Mme Pillay dans la capitale centrafricaine, Bangui.

Elle a salué la volonté du gouvernement de collaborer avec le système des Nations Unies en matière des droits de l'homme, ainsi que la révision récente par l'Assemblée nationale du code pénal et du code de procédure pénal. Ces réformes « amélioreront l'administration de la justice en République centrafricaine, en particulier l'indépendance de la magistrature et la lutte contre l'impunité », a-t-elle ajouté.

« Les exécutions sommaires, les disparitions forcées, les arrestations et détentions arbitraires sont des problèmes liés aux institutions étatiques de sécurité et de défense, et des efforts considérables devront être faits pour mettre fin à ces abus de pouvoir extrêmement graves », a déclaré Mme Pillay. Elle a exhorté le gouvernement à prendre des mesures plus concrètes pour accorder réparation aux victimes et poursuivre les auteurs en justice.

La Haut commissaire a également exprimé sa profonde préoccupation « au sujet des violences sexuelles répandues dont font face les femmes en République centrafricaine – prétendument commises par les acteurs étatiques et non-étatiques, y compris l'Armée de résistance du seigneur (LRA) – ainsi que par les violences faites aux femmes accusées de sorcellerie, une diffamation basée sur le genre qui n'a pas sa place dans cette société du 21ème siècle ».

Elle a aussi pointé le problème récurrent du recrutement des enfants par les groupes armés, constatant que « les enfants restent particulièrement vulnérables et ont besoin d'une protection supplémentaire contre ce genre d'exploitation illégale ».

Selon Mme Pillay, les élections présidentielles, qui doivent avoir lieu le 18 avril 2010, « présentent une opportunité formidable pour la République centrafricaine, à la fois de montrer au monde et au peuple de la RCA qu'elle peut tenir avec succès des élections libres et transparentes, et de faire un grand pas en avant vers un avenir pacifique et démocratique ».

La liberté d'expression et de réunion et le respect du rôle des médias sont décisifs à la tenue d'élections transparentes. Mme Pillay a exhorté toutes les parties, y compris le gouvernement actuel, les divers partis d'opposition et la Commission électorale indépendante « à mettre de côté leurs divergences et à travailler pour s'assurer que le peuple de ce pays puisse avoir confiance et respecter le résultat de l'élection, quel qu'il soit ».

Le gouvernement devra accélérer le processus de création d'une Commission nationale des droits de l'homme et adopter un Plan d'action national des droits de l'homme d'ici fin 2010, a-t-elle conclu.


NDLR : «Les exécutions sommaires, les disparitions forcées, les arrestations et détentions arbitraires sont des problèmes liés aux institutions étatiques de sécurité et de défense, et des efforts considérables devront être faits pour mettre fin à ces abus de pouvoir extrêmement graves ». Il a fallu que ce soit cette brave dame d'une agence spécialisée du système des Nations Unies qui vienne de Genève pour faire ce terrible constat et tirer sur la sonnette d'alarme, à peine descendue de l'avion alors que l'ambassadeur de France à Bangui est lui sur place mais ne voit rien et passe  plutôt son temps à adresser à Paris des rapports honteux et mensongers dans lesquels il passe la pommade sur le régime vomi de Bozizé, de plus en plus caractérisé par une dictature sanguinaire et une malgouvernance qui sautent tout de suite aux yeux du plus novice des observateurs.

 

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