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1 mars 2010 1 01 /03 /mars /2010 02:29


Bozizé en Chine

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Bozizé on le sait, ne cesse d’accuser la communauté internationale de poser beaucoup de conditionnalités et de trop traîner les pieds dans notamment le décaissement des fonds nécessaires au  financement des élections centrafricaines. Pour cela, il s’est mis dans la tête de rechercher d’autres sources éventuelles de financement afin de contourner ladite communauté internationale et se passer de ses financements tout en surprenant également l’opposition qui ne cesse selon lui de créer des difficultés à son complice et homme lige qu’il a imposé à la tête de la commission électorale indépendante, par un calendrier rapproché de tenue des élections.

Pour ce faire, Bozizé lorgne en effet vers son homologue soudanais, pourtant grandement en difficulté du fait de l’épée de Damoclès du mandat d’arrêt de la CPI qui plane sur lui, pour lui trouver l’argent nécessaire à l’organisation des élections en Centrafrique. Cette question a dû sans doute faire l’objet de l’entretien qu’a eu Bozizé avec le soudanais Omar El Bachir en marge de la 14ème session ordinaire de l'UA qui s'est tenue du 31 janvier au 2 février dernier à Addis-Abeba.

Aussitôt de retour à Bangui, Bozizé a immédiatement dépêché début février dans le plus grand secret son homme de main, le vrai faux pasteur Joseph Binguimalé, non moins président de la coordination nationale de la Commission Electorale Indépendante à Khartoum pour remettre une copie du budget prévisionnel des élections aux autorités soudanaises afin que celles-ci puissent mettre la main au portefeuille en conséquence. Binguimalé a tenu éloignés tous les autres membres de la coordination nationale de la CEI de ses manœuvres et gesticulations avec Bozizé.

Alors que rien n’est prêt au niveau de la commission électorale, Bozizé se dépêche de signer un décret convoquant le corps électoral pour un premier tour de la présidentielle le 25 avril prochain. On ne peut que s’interroger sur cet empressement. En réalité, plusieurs dignitaires du KNK et de son clan ont attiré son attention sur une perte de légitimité et les dangers auxquels il s’expose d’un vide juridique constitutionnel au cas où son mandat actuel expirerait le 10 juin prochain à minuit sans que son successeur, dont ils espèrent que ce sera toujours lui-même, ne soit désigné par les urnes.

Convaincu que c’est dans l’intention  inavouée de parvenir à ce but que l’opposition multiplie les raisons de blocage à la CEI, Bozizé a donc voulu prendre de vitesse l’opposition en rendant public ce calendrier électoral prévoyant le premier tour du scrutin présidentiel pour le 25 avril 2010 dans l’objectif inavouable d’empêcher les nouveaux représentants de l’opposition démocratique qui doivent faire leur entrée à la CEI de faire encore traîner les choses en longueur. D’où le coup de son décret qui est un véritable coup de force et une  fuite en avant que rien ne peut justifier.

En rejetant en bloc son décret convoquant le corps électoral, l’opposition démocratique et l’APRD qui annoncent pour mercredi prochain une conférence de presse et une déclaration politique sur la forme et le fond de son fameux décret posent incontestablement un problème  de taille à Bozizé et sa clique et fait preuve de détermination à faire échec dans leur stratégie de hold-up électoral visant à torpiller la réalisation du DDR et à créer un flou artistique la commission électorale pour que les élections soient bâclées et non transparentes. L’insistance de Bozizé à vouloir maintenir à tout prix à la tête de la commission électorale un homme aussi malhonnête qu’incompétent et cupide tel que le vrai faux pasteur soi-disant révérend Joseph Binguimalé n’a pas d’autre explication que leur volonté commune de continuation des basses besognes et des messes de minuit. L’opposition doit en tirer les conséquences en faisant dorénavant de la question du départ de cet individu de la présidence de la coordination nationale de la CEI, un préalable à sa participation au processus électoral.

Après Binguimalé, c’est le ministre de la sécurité le général Jules Bernard Ouandé qui a pris lui aussi le chemin de Khartoum. Que trame encore tout ce beau monde ? Si Bozizé qui s’est déjà vassalisé au président tchadien Idriss Déby en introduisant en Centrafrique les guerriers zakawas avec les conséquences que les Centrafricains savent désormais cherche encore à transposer dans le pays l’un des responsables et protagonistes de l’inextricable et empoisonnante situation du Darfour à savoir le pestiféré président soudanais Omar El Bechir, les Centrafricains doivent en prendre conscience et faire en sorte cela ne soit pas sans conséquence pour lui.

Que voulait-t-il aller chercher au Koweit du 25 au 27 février avant d’être contraint in extremis de renoncer à son déplacement ? Sans doute encore des pétrodollars  pour acheter les électeurs ou continuer à acheter des armes, toujours des armes. Bozizé est à présent un homme désemparé et aux abois. Bangui grouille de mille et une rumeurs faisant état d’un éventuel complot pouvant provenir de son propre clan visant à l’évincer du pouvoir par la force. Le cas nigérien peut inspirer certains à Bangui. C’est la véritable raison de la récente annulation de son voyage au Koweit et non le calendrier des obsèques du général Kolingba que sa veuve a imposé.




Lu pour vous dans l'Indépendant du 26 février 2010 : De l’argent soudanais pour financer l’ensemble des opérations électorales


BANGUI – (L’Indépendant) – 26 février 10 – En convoquant jeudi le corps électoral pour le 25 avril prochain en vue d’élire le président et les députés, François Bozizé comptait sur l’altruisme de son voisin soudanais.

Selon nos informations, le président soudanais Omar el Béchir a promis à son homologue centrafricain, une enveloppe couvrant tous les frais liés aux processus électoral en cours.

D’après la source, qui parle sous le couvert de l’anonymat, « le budget prévisionnel des opérations de vote, gonflé pour l’occasion parce que tenant compte des marges bénéficiaires du pouvoir, a été transmis au Soudan qui a donné son accord pour décaisser dans les tous prochains jours les fonds nécessaires ».

« Ce n’est pas la première fois que le président centrafricain tente de conduire notre pays les pieds et mains joints dans le giron des sulfureux islamistes », analyse un responsable politique.

La mystérieuse et curieuse mission au Soudan en début de semaine du ministre centrafricain en charge de la sécurité publique, Jules Bernard Ouandé, tend à confirmer cette information. Celui-ci devrait rentrer aujourd’hui à Bangui.

Contacté par L’Indépendant, l’Ambassade du Soudan à Bangui n’a pas souhaité réagir.

Comme le rappelait hier le Coordonnateur de l’Union des Forces Vives de la Nation, Maître Henri Pouzère, « le président de la République ne peut pas ex abstracto convoquer les élections, alors que la CEI [Commission électorale indépendante] n’est même pas encore en place ».

La vitesse et la précipitation de François Bozizé ont désormais une explication : Omar el Béchir. La peur d’un vide constitutionnel à l’issue de son mandat qui s’achève le 10 juin prochain à minuit pousse le président centrafricain et son clan à rechercher des alliances même avec le diable. Pourvu que les élections se déroulent dans le délai prévu par la constitution. « Il ne faudrait pas que l’opposition s’imagine qu’elle aura un gouvernement d’union nationale en cas de vide constitutionnel. Les élections se dérouleront dans les délais », avance un membre du cabinet présidentiel.

Point n’est besoin en effet de rappeler que le président soudanais est recherché par la justice internationale. La cour pénale internationale a émis un mandat d'arrêt contre Omar el Béchir pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité au Darfour le 4 mars 2009.

Que dira la communauté internationale, les États Unis et la France en tête, si c’est cet homme accusé de crime contre l’humanité qui finance les opérations électorales en République centrafricaine ? El Béchir cherche-t-il à se racheter par le biais de la Centrafrique ?

Quoi qu’il arrive, on ne va pas aller aux urnes pour faire la volonté d’un seul homme si les conditions de déroulement d’une bonne élection ne sont pas réunies. Les pétrodollars du Soudan peuvent attendre.

Par ailleurs, nous apprenons d’une source crédible que François Bozizé aurait marchandé à la Guinée Équatoriale, les conclusions du dixième sommet des chefs d’États de la CÉMAC qui se tenait chez lui les 16 et 17 décembre dernier. À en croire la source, le président centrafricain aurait reçu de son homologue équato-guinéen, la coquette somme de 2 milliards de francs CFA afin d’orienter les débats à huis clos en sa faveur. Résultat de la course : la Guinée Équatoriale a raflé au Gabon le poste de gouverneur de la BEAC et son président, intronisé nouveau doyen de la sous région.

Cette recherche effrénée des espèces sonnantes et trébuchantes, traduit la volonté de François Bozizé d’aller vite aux élections et de se proclamer vainqueur contre les aspirations légitimes du peuple centrafricain.

L’opposition démocratique le laissera-t-il faire ? Et la communauté internationale ? La CEI, qui est en pleine effervescence, n’a pas encore procédé aux opérations de base, notamment le recensement du corps électoral qu’on ne connaît point mais qui a pourtant été convoqué.

Chacun doit désormais prendre ses responsabilités.

 

 

Source : http://www.lindependant-cf.com

 

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Centrafrique-Presse.com - dans Politique
1 mars 2010 1 01 /03 /mars /2010 02:23


Zobize-Yangou.jpg

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BANGUI - L'opposition et les ex-rébellions de Centrafrique réunies au sein d'un collectif "rejettent en bloc" le décret présidentiel fixant les élections présidentielles et législatives au 25 avril, a annoncé dimanche à l'AFP un responsable de cette coalition à Bangui.


"Les entités de l'Union des forces vives de la Nation (UFVN, coalition de l'opposition), les +Autres partis+ (formations centristes) et les politico-militaires (ex-rébellions) réunies au sein du Collectif des forces du changement rejettent en bloc le contenu"


"Nous avons mis en place à cet effet un comité de rédaction d'une déclaration qui sera rendue publique mercredi prochain",
a ajouté M. Koyambounou, vice-président du Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC). du décret présidentiel, a déclaré Gabriel Koyambounou, un responsable de l'UFVN.


Il n'a pas souhaité faire d'autre commentaire.


Le décret du président François Bozizé diffusé jeudi convoque les Centrafricains aux urnes le 25 avril pour le premier tour de la présidentielle et des législatives. Aucune date n'a été fournie pour un éventuel second tour. La campagne électorale est prévue du 12 au 23 avril.


Vendredi, l'Union pour la renaissance et la démocratie (URD), qui ne se réclame ni de l'opposition ni de la majorité et n'a pas de député à l'Assemblée, avait proposé d'organiser la présidentielle en janvier 2011 arguant qu'elle avait besoin de temps et d'une "transition qui pourrait durer jusqu'à décembre".


"L'organisation des élections dans le contexte actuel, où toutes les conditions ne sont pas réunies au plan sécuritaire, peut replonger le pays dans une crise sans précédent",
avait estimé le président de l'URD, Auguste Boukanga.


La Centrafrique tente de mener à son terme un processus de paix après avoir été confrontée pendant des années à des rébellions, coups d'Etat et exactions de rebelles, militaires et "coupeurs de routes".

Vendredi également, le coordonnateur de l'UFVN, Me Henri Pouzère, avait dénoncé une procédure "viciée" ayant conduit à la signature du décret présidentiel, en renvoyant à une date ultérieure la position de sa coalition sur la présidentielle.


La veille, jeudi, le chef de l'Armée populaire pour la restauration de la démocratie (APRD, ex-rébellion), Jean-Jacques Demafouth, avait réclamé des "libres, démocratiques et transparentes", alors que Fidèle Gouandjika, ministre et membre du parti Kwa na Kwa (KNK) du président Bozizé, déclarait que la majorité présidentielle était "prête" pour l'échéance du 25 avril.


Le porte-parole de la Commission électorale indépendante (CEI), Rigobert Vondo, avait assuré que sa structure chargée d'organiser et de superviser les scrutins dans le pays était en mesure de "tenir" la mission confiée à la date fixée.


(©AFP / 28 février 2010 15h34)

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Centrafrique-Presse.com - dans Politique
1 mars 2010 1 01 /03 /mars /2010 02:19


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Source : Congopage.com dimanche 28 février 2010  

 

Mamadou Tandja, le tyran taclé


Mamadou a été amadoué au Niger. Les regards sont tournés vers les autres dictatures d’Afrique où des "mamadou" (militaire inculte de caserne) continuent de sévir.

Tandja avait forcé l’admiration de ses concitoyens, pour avoir apaisé le climat politique. Il avait été élu deux fois de suite. Mais, au terme de son deuxième mandat, il ignorait avec arrogance les contre-pouvoirs nigériens, dont la farouche opposition. Pis, il s’essuyait les pieds sur le dialogue inter-nigérien, sous la houlette d’un médiateur, le nigérian Abdou Salami. Il a été évincé par un coup d’Etat éclair. La course à la dictature de Mamadou Tandja, avec les foulées d’un coureur de fond, a été stoppée net le jeudi 18 février. Le cerveau de ce chef-d’oeuvre : Adamou Haroura.

S’il faut déplorer la dizaine de morts qui ont ponctué ce coup d’Etat, il faut en revanche saluer l’absence de règlements de comptes ou de condamnations qui accompagnent les coups d’Etat en Afrique. Cependant, rien ne garantit que la "junte nigérienne" rétablira la démocratie. L’Afrique de l’ouest, ces temps-ci, réserve bien des surprises. Chacun sait ce qui s’est passé en Guinée : Dadis Camara voulait lui aussi rétablir la démocratie, remettre le pouvoir aux civils. Son fusil a, depuis, changé d’épaule, jusqu’à ce jour où son aide de camp a tiré sur lui... Seul Amadou Toumani au Mali respecta sa parole, en 1991. Mais on en n’est pas ; il ne faut préjuger de rien. Toujours est-il que ce Niger à la fois désertique et superbe représente, du moins en partie, l’avenir énergétique de la France et celle-ci aura son mot à dire sur le pouvoir de Niamey...

Leçon de chose

Quelles leçons tirer de ce coup d’Etat ? Aucune. Du moins en Afrique centrale. Si Mamadou Tandja est un "baobab tombé sans vent", le quatuor Dos Santos-Biya-Bongo-Sassou semble difficile à déloger par des coups d’Etats éclairs. Ces quatre présidents, très contestés dans leur pays respectif, maîtrisent à merveille leur armée. Ou plutôt les généraux de ces pays sont frigorifiés, tant ils ont peur. Des invertébrés. Peut-être devra-t-on leur recommander la lecture du "Coup d’Etat permanent" de François Mitterrand.

L’exception centrafricaine

En Afrique centrale, seule la Centrafrique semble habituée aux coups d’Etat, et Bozizé ne dort pas sur ses deux oreillers et sur ses lauriers. Il sait que du jour au lendemain il peut se retrouver en exil. Si le Congo-Brazzaville a connu des coups d’Etat, cela remonte à trente ans. Autant dire au déluge. En 1997, il s’agissait d’un affrontement entre trois milices aux apparences mafieuses, et le plus fort l’a emporté. Non, il ne faut pas espérer un coup d’Etat en Afrique centrale. Cela aura pour conséquence un beau désordre contagieux. Au Niger, la fin a excusé les moyens. Au Congo ou en Angola, la fin ne justifiera pas les moyens. Le bain de sang condamnerait définitivement cette région à la malédiction. Loin de caresser une sublime résignation, un jour, les présidents à vie s’en iront : nul n’est éternel. Seules les idées et les personnalités fortes permettront les alternances. Hélas ! Cela tarde et c’est la tare de cette région. Aucun opposant ne sait hausser le ton.

Bedel Baouna

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Centrafrique-Presse.com - dans AFRIQUE
1 mars 2010 1 01 /03 /mars /2010 02:09


Bokassa-1er.jpg

28/02/2010

Tous les dimanche, de 17h05 à 18 heures, retrouvez sur France Inter l'émission "L'Afrique enchantée" animée par Soro Solo et Vladimir Cagnolari. Au programme cette semaine : "Le dernier empereur...Bokassa 1er !"

Hello la famille de l'Afrique enchantée ! Qu'avez vous préparé pour cette émission : "Dans les relations entre la France et l’Afrique, il y a des brouilles, des réconciliations, et des petits arrangements. Il y a aussi des personnages emblématiques, tels Jean-Bedel Bokassa, premier et dernier empereur de Centrafrique. Une figure emblématique des rapports troubles entre la France et son ancien pré-carré post-colonial."

Et comme chaque semaine, pour ceux qui auraient oublié de faire réparer leur radio, ou de se réveiller après un samedi soir passé sur les dancefloors, qu'ils se rassurent ! Ils ont toute la semaine écouter l'émission, télécharger le podcast,  ou récupérer les bons plans de la programmation musicale sur le site de l'Afrique enchantée sur France Inter


Mondomix

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Centrafrique-Presse.com - dans Annonces et divers
27 février 2010 6 27 /02 /février /2010 17:47


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Convention des Patriotes pour la Justice et la Paix

 

Samedi 27 février 2010 6 27 /02 /2010 16:15

 

Communiqué de presse N° 011/ CPJP /CS/P/02-10

 

La Convention des Patriotes pour la Justice et la Paix (CPJP) rappelle que sa structure n'a pas changé depuis sa dernière décision du 28 novembre 2009.


Elle met en garde tous ceux qui sont tentés d'usurper le nom du mouvement à des fins mercantiles ou de susciter une confusion dans l'opinion publique pour tirer un profit quelconque.


Tous les communiqués et décisions officiels de la CPJP se trouvent sur son site "cpjp.centrafrique.over-blog.org". Aucun individu ne peut représenter le mouvement sans un mandat exprès du Président du Conseil Suprême KARAMA Souleymane Nestor.


La CPJP attend toujours la réponse du Gouvernement centrafricain pour engager une négociation franche et sincère et déplore par la même occasion, la lenteur de réaction des autorités de Bangui.

  

 

La composition de la CPJP :

 

·         Le Président du Conseil Suprême : KARAMA Souleymane Nestor;

·         Secrétaire Général, Porte-parole du  Conseil Suprême, Négociateur et chargé des relations extérieures : Monsieur Dhaffane Mohamed-Moussa.

 

Membres du Conseil Politique :

 

·         Président : Colonel MASSI Charles;

·         Secrétaire Général, Porte-parole : M’BRINGA TOGBO Assan;

·         Chargé de la Sécurité : Colonel ABDALLAH Youssouf.

 

Etat Major

 

·         Chef d'Etat Major : Colonel DEYE Richard;

·         Chef d'Etat Major Adjoint : Colonel ISSA Mahamat

·         Chef d'Etat Major 2e Adjoint, Chargé de Troupes : Colonel Issa Adam;

·         Capitaine  Adoum Yakoub.

 

Fait au Camp de la Liberté, le 27 février 2010

 

KARAMA Souleymane Nestor, Président du Conseil Suprême


NDLR : Le nom du colonel Charles Massi, pourtant donné pour avoir été assassiné par Bozizé, figure encore curieusement sur cette liste. La CPJP détient-elle des informations prouvant que  l'ancien ministre d'Etat serait encore vivant ?

 

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Centrafrique-Presse.com - dans Politique
27 février 2010 6 27 /02 /février /2010 15:07


gl André Kolingba

 

Bangui 26 fev. (ACAP) - Les manifestations liées aux obsèques officielles de l'ancien président de la République, le Général André Kolingba, ont démarré, vendredi 26 février, avec l'ouverture à l'hôtel de ville de Bangui d'un livre de condoléances.

 

De nombreuses personnalités du pays et des chefs de missions diplomatiques accrédités au près de la République Centrafricaine se sont succédé à l'hôtel de ville de Bangui pour signer ce document, en présence des enfants du défunt.

 
Après le passage du Président de l’Assemblée Nationale Célestin Leroy Gaombalet, viennent les membres du gouvernement dirigés par le premier ministre Faustin Archange Touadéra.

« C’est une impression d’émotion qui aujourd’hui nous envahit le corps. Parce que c’est une illustre personnalité de notre pays qui vient de quitter son pays ». A fait savoir le ministre d'Etat à la communication M. Cyriaque Gonda.


Bien qu'ému, ce dernier se dit satisfait de l’accueil que le peuple centrafricain a réservé au corps du défunt président transféré jeudi 25 février à Bangui. « C’est avec un sentiment émotif, émouvant que son peuple est en train d’accompagner le président André Kolingba à sa dernière demeure », a-t-il souligné.

 
Dans l’ordre, des personnalités aussi bien nationales qu'étrangères succèdent à l'Hôtel de ville de Bangui pour signer le livre de condoléances ouvert pour la circonstance. Il s'agit des présidents des institutions de la République, des représentants des organisations internationales, des ambassadeurs des pays amis de la République Centrafricaine.

 
L’ancien président Ange Félix Patassé a également exprimé ses sentiments d'émotions à travers la signature de ce livre.


« Quand on perd un parent on a du souci. Et si on perd une personne comme mon frère André Kolingba dont la dimension dépasse le cadre centrafricain et qui a fait ses preuves que notre pays connaisse la phase du développement de la démocratie chez nous, tout centrafricain digne doit lui rendre un vibrant hommage », a-t-il affirmé, larmes aux yeux.

Il a aussi invité les Centrafricains à se souvenir du regretté « qui vient de nous quitter juste à la veille de ce grand évènement », a-t-il déclaré faisant allusion aux prochaines échéances électorales.


Débutée ce jour vendredi 26 février, cette signature de ce livre de condoléances prendra fin le samedi 27 février avant les obsèques nationales prévues pour le 2 Mars prochain.

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Centrafrique-Presse.com - dans Nécrologie
27 février 2010 6 27 /02 /février /2010 14:53



Bozizé en Chine

Joseph Binguimalé

 

Ayant toutes les peines du monde avec la commission électorale indépendante pour dérouler leur funeste plan de fraude, Bozizé et son complice le vrai faux pasteur Joseph Binguimalé en sont désormais réduits à opérer un véritable coup de force contre le processus électoral. Une première étape de leur coup de force en est la signature par Bozizé du décret convoquant le corps électoral dont on ne connaît même pas la configuration pour un premier tour de l’élection présidentielle le 25 avril prochain.

 

En effet le décret fait allusion sans rire, au niveau de préparation des élections par la commission électorale indépendante (CEI) et mentionne que c’est sur proposition du président de la dite CEI que le président de la République décrète de convoquer les électeurs centrafricains. Alors qu’il est de notoriété publique que la CEI, du fait de l’incompétence crasse et de la cupidité de son président, le vrai faux pasteur Binguimalé, se débat dans d’inextricables contradictions et peine à démarrer véritablement les activités qui font sa raison d’être à savoir, la préparation et l’organisation des élections présidentielles et les législatives, le tandem Bozizé-Binguimalé poursuit imperturbablement  son plan machiavélique pour exécuter son hold-up électoral au profit de Bozizé et son parti le KNK.

 

La seconde étape de leur coup de force est la grosse supercherie qu’ils sont en train de faire exécuter à l’Office National d’Informatique (ONI) avec la complicité de certains cadres intellectuels comme le DG de l’ONI Bruno Vickos et le directeur d’un institut privé de gestion (Newtech) un certain Serge Singa.  Pour des intérêts bassement mercantiles, Serge Singa aurait reçu des mains de Bozizé et Binguimalé des espèces sonnantes et trébuchantes lui ayant permis d’acquérir plusieurs dizaines d’ordinateurs, on parle d’environ 75 PC, avec lesquels plusieurs opérateurs de saisie recrutés à la sauvette s’activent sur la révision des fameuses listes électorales qui ont servi à la mascarade électorale de 2005 et miraculeusement retrouvées par Binguimalé dans un entrepôt au marché Combattants.

 

Pourquoi le duo Bozizé-Binguimalé et les caciques du KNK ont-ils si peur d’un déroulement consensuel, normal et correct des élections préparées dans les règles par la commission électorale ? C’est tout simplement parce que la victoire de leur candidat Bozizé, malgré la débauche d’argent et l’achat de conscience des Centrafricains, ne sera sans doute pas au rendez vous si le processus électoral est crédible et transparent. L’éventualité d’une « victoire » de Bozizé ne pourrait être envisagée que s’ils réussissent leur complot de tenir des élections dans ce flou artistique et par l’intimidation des armes de guerre qu’ils ne cessent d’acheter et de stocker.

 

La préparation et la tenue d’élections crédibles et transparentes avec des résultats incontestables n’est pas et ne doit pas seulement être l’affaire de l’opposition ni de Bozizé et des siens. C’est aussi l’affaire de la communauté internationale et des divers partenaires au développement de la République centrafricaine qui ont choisi et déclaré leur intention d’accompagner le processus électoral dont tout le monde convient qu’il sera décisif pour l’avenir à court terme de ce pays. Cette communauté internationale doit clairement s’opposer au coup de force du tandem Bozizé-Binguimalé

 

Le redressement de ce pays et la paix qui doit y régner sont à ce prix. Faute d’élections consensuellement organisées, les résultats donneront immédiatement lieu à contestations et la naissance de troubles ultérieurs. Puisque Bozizé qui parle de « dépecer » les fauteurs de troubles est assis sur un arsenal de guerre conséquent, c’est sans doute l’objectif qu’il recherche pour se donner l’occasion de faire usage de ses armes de guerre, faire couler le sang des Centrafricains et installer définitivement la guerre civile dans le pays. Un tel projet ne doit point passer… !

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Centrafrique-Presse.com - dans Politique
27 février 2010 6 27 /02 /février /2010 12:54


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(Pana) Benghazi - 27/02/2010 - Le guide Mouammar Kadhafi a reçu vendredi à Benghazi les présidents de la Guinée-Bissau, Malam Bacai, de la Centrafrique, François Bozizé, de Sao Tomé, Fradique de Menzez, les Premiers ministres du Lesotho Pakilita Mosisisili et de la Somalie, Omar AbdelRachid, annonce une source officielle libyenne.


Ils étaient venus participer aux festivités organisées jeudi à Benghazi à l'occasion de la célébration de la naissance du Prophète Mohamed (PSL).


Ces rencontres ont permis de passer en revue le processus de l'Union africaine (UA) et les questions relatives à la sécurité et à la paix sur le continent.


Le responsable somalien a salué les efforts du guide Kadhafi et ses initiatives pour restaurer la paix et la stabilité en Somalie.


Le Premier ministre somalien a informé le guide Kadhafi des derniers développements de la situation dans son pays, indique la même source.



NDLR : Pour Bozizé, toutes les occasions sont bonnes...!

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Centrafrique-Presse.com - dans Politique
27 février 2010 6 27 /02 /février /2010 12:42


JJDemafouth

COMMUNIQUE DE PRESSE


Le Haut Conseil du Commandement de l’Armée Populaire pour la Restauration de la République et de la Démocratie « APRD » réunit en session extraordinaire les 23 et 24 février 2010, COMMUNIQUE ce qui suit :

 

Alors que le programme du DDR suit son cours, le Haut Conseil du Commandement de l’APRD constate depuis une semaine le déclenchement d’une campagne de dénigrement à l’endroit de monsieur Jean-Jacques DEMAFOUTH, Président de l’APRD.


Cette campagne de dénigrement fait suite à l’échec de la mission du Comité de Pilotage à Kaga Bandoro au début de ce mois de février 2010.


Cette mission avait 4 objectifs :

 

1) La mise en place des comités locaux du programme DDR


2) Le paiement d’une prime globale d’alimentation fournie par le gouvernement


3) Le lancement d’une campagne de sensibilisation à l’endroit des combattants et des autres groupes cibles.


4) La présentation et l’installation des observateurs militaires de la CEEAC chargé de procéder à la vérification des listes des combattants, étape importante avant de procéder au cantonnement et au désarmement.


Que s’est-il passé exactement à Kaga Bandoro ?


Lors du déroulement de cette mission l’APRD a pu constater que :


- le lendemain de l’arrivée de la mission, le conseiller à la Présidence de la République, monsieur MBANGO, normalement co-président, avec monsieur DEMAFOUTH de cette mission, a convoqué une réunion regroupant les membres de la mission et les autorités locales, en tenant a l’écart le Président de l’APRD, pourtant vice Président du Comite de Pilotage ; ce ne sera que deux heures après le début de cette réunion que le Président de l’APRD sera appelé, au moment même ou le Colonel LAKOYE faisait son entrée dans Kaga Bandoro ;

- lors de la première réunion tenue avec le Colonel LAKOYE, les autorités locales avaient déjà constitué le COMITE LOCAL du DDR, sans la participation de l’APRD, en violation des Termes de Référence des Comites Locaux, et qu’il était alors simplement demande a l’APRD de communiquer le nom de ses représentants ;


Suite aux réserves émises par l’APRD, un consensus sera trouvé et le Comite Local sera mis en place lors d’une réunion tenue a l’Inspection Académique en présence des notables lors de cette réunion, alors que les discussions se poursuivaient sur le deuxième point concernant la formation des membres des Comites Locaux, le Préfet de la Nana Gribizi a invite le Colonel LAKOYE et ses Officiers a le suivre dans son bureau pour une information, le Préfet était assisté de colonels LEPPA et KOGBIA des FACA, ceci, une nouvelle fois, en tenant a l’écart le Président de l’APRD ;


Lors de cette entrevue, le Préfet informera le Colonel LAKOYE que le Chef de l’Etat lui avait donné l’instruction de venir payer les PGA directement aux combattants en précisant expressément que le Colonel LAKOYE et son adjoint n’étaient pas concernes par cette remise et que seuls les Commandants de Site de regroupement et les hommes de rang étaient concernes. Le Colonel LAKOYE a alors déclaré qu’il n’avait plus rien à faire dans ce Bureau. Chaque Commandant de Zone a alors pris la parole pour marquer son étonnement sur la méthode et dire que tout paiement devait passer obligatoirement par leur hiérarchie, ils ont également indiqué qu’il n’était pas acceptable que tous les Hommes (Officiers, Sous Officiers et hommes de rang perçoivent tous le même montant et ont fait remarquer que deux de leurs bases situées près de Bouca et de Kabo avaient été rattachées au Préfet de l’Ouham alors que suivant l’Organisation de l’APRD celles-ci dépendent de Kaga Bandoro

Suite à ce blocage des tentatives de compromis ont été recherchées par le Président de l’APRD et par certains membres de la mission mais en vain, le Conseiller MBANGO s’est montre intraitable sur la question du paiement des PGA et a proféré des menaces directes à l’endroit de certains membres de la mission.


C’est ainsi qu’après deux jours de tentatives sans aucun résultat sur ce point, la mission est retournée sur Bangui.

 

Suite au retour de la mission, le Comite de pilotage s’est attelé a trouver une solution et a pratiquement abouti lorsque, a notre grande surprise, le Chef de l’Etat a entamé une campagne de dénigrement du Président de l’APRD à Kaga Bandoro et à Paoua, campagne relayée par les Medias d’Etat.


Nous nous posons la question de savoir est ce vraiment notre prise de position à Kaga Bandoro qui a nécessité tout ce brouhaha à l’endroit du Président DEMAFOUTH ?


Pourquoi ne pas s’attaquer directement à nous puisque c’est nous qui avons refusé la procédure de paiement proposée. Le Président DEMAFOUTH a au contraire essayé de nous persuader d’assouplir nos positions et c’est ce que nous avons fait. Mais pourquoi un tel acharnement ?


Nous rappelons à l’opinion nationale et internationale que c’est nous qui avons choisi monsieur Jean-Jacques DEMAFOUTH Avocat à la Cour de Paris pour présider notre mouvement et de nous conduire à la paix pour le meilleur devenir du peuple centrafricain. Dès sa désignation il a utilisé ses relations pour créer les conditions de notre participation au processus de paix dans notre pays. Il a conduit avec dignité et professionnalisme les négociations de Libreville ayant abouti aux différents accords. Il a participé au dialogue politique inclusif et a marqué d’une encre indélébile le nom de l’APRD dans l’histoire politique de notre pays. Malgré notre refus, il nous a convaincu de participer au gouvernement issu du DPI. Il a accepté de laisser son cabinet à Paris pour venir à Bangui nous représenter au Comité de Pilotage et vivre dans des conditions difficiles. Car contrairement à ce que dit le Président de la République, le Président de l’APRD vit à Bangui dans le camp de la FOMAC dans des conditions de sobriété d’un camp militaire loin du luxe ostentatoire que l’on tente de faire croire. Le Président de l’APRD n’est ni logé par le Gouvernement ni véhiculé par la Présidence de la République. Le Président semble oublier le succès de la première campagne de sensibilisation et la levée des barrières. Nous informons son Excellence Monsieur le Président de la République que le Président de notre mouvement rends compte régulièrement de ses activités et nous pouvons dire ceci :

« Jamais monsieur le Président de la République ne lui a remis une somme de 340.000.000 Fcfa pour le paiement de notre PGA. Nous savons que pour la première campagne de sensibilisation, le Gouvernement a mis sur un compte à la CBCA une somme d’environ 290.000.000 pour cette campagne. Pour le décaissement il a fallu la signature du Ministre d’Etat GONDA, du Président DEMAFOUTH, et du Conseiller MBANGOT. Le Ministre d’Etat Gonda a nommé un comptable chargé de la gestion de ces fonds. En ce qui concerne notre Président il a cogéré avec le Ministre d’Etat la somme de 60.000.000 qui est la partie qui concerne la prise en charge alimentaire des mouvements qui avaient présenté la listes de leurs combattants et dont les sites avaient été visités. Il s’agit de l’APRD, l’UFDR et du FDPC exclusivement pendant la période de campagne de sensibilisation.


Nous rappelons qu’en ce qui nous concerne, que nous avons reçu au cours de cette première campagne des fonds en deux phases. Une première phase lors de la tournée des mains de notre président en présence du Ministre d’Etat à Ngaoundaye, Paoua et Kaga Bandoro et les décharges existent. Ensuite la seconde phase a été effectuée par le Président de l’APRD en présence de monsieur le sous-préfet de Paoua dans le camp de la FOMAC et à Kaga Déré en présence de monsieur le Préfet de la Nana Gribizi et les décharges existent. Nous avons que l’UFDR et le FDPC ont reçu de cette manière leur part et les décharges existent aussi.

Pourquoi essayer de jeter l’opprobre sur quelqu’un qui ne vous a jamais fais du mal. Bien au contraire c’est grâce à sa signature qu’aujourd’hui l’opinion nationale et internationale sait que la paix est revenue dans notre pays.


L’APRD  :


Considérant l’importance que le DDR revêt pour la Consolidation de la paix dans notre Pays ;

Consciente que cette campagne de dénigrement basée sur des fausses informations n’a d’autre but que de chercher a nous diviser et a nous détourner de l’essentiel qui reste la réussite du DDR et l’instauration d’une Paix durable dans le Pays.


REAFFIRME son engagement dans le processus de consolidation de la Paix ;


REAFFIRME sa confiance en son Président Jean-Jacques DEMAFOUTH, Président qu’elle a librement choisi et dont elle a pu mesurer les efforts accomplis depuis la signature des Accords de Paix et l’engagement du processus DDR ;


PRIE INSTAMMENT tous les acteurs du DDR, nationaux et internationaux de poursuivre les efforts accomplis pour la Paix et les assure de toute la collaboration et la détermination de l’APRD à réussir ce programme du DDR cher à son Président.


INFORME la communauté internationale et nationale que des menaces d’atteinte à la vie de notre Président Jean-Jacques DEMAFOUTH ont été proférées et que nous rendons responsables les autorités centrafricaines de tout ce qui pourra lui arriver. Nous exigeons la présence de notre Président au moment du paiement de la PGA car nous devons aussi dire exactement au peuple Centrafricain ce que nous avons perçu. Car on voudrait nous faire payer avec des miettes et dire demain que nous avons reçu gros.


ATTIRE fermement l’attention de Messieurs les préfets qui tentent par des manoeuvres dilatoires de contacter des officiers de l’APRD sous le couvert d’appartenance ethnique ou autre, que ces actions sont vaines et ne diviserons pas l’APRD. Bien au contraire elles freinent le processus DDR avec les conséquences désastreuses pour notre pays et démontrent le mépris vis-à-vis de notre hiérarchie.


DEMEURE confiant dans la volonté du Chef de l’Etat et de son Gouvernement de conduire notre pays dans la voie de la Paix, dans la concertation permanente et lui assure son soutien à cet effet.


Fait à Paoua le 25 Février 2010


Le Haut Conseil du Commandement de l’APRD


Le Colonel TCHEBO Henri alias WAFIO

 

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Centrafrique-Presse.com - dans Politique
26 février 2010 5 26 /02 /février /2010 01:35


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N'DJAMENA - Le chef du département de maintien de la paix de l'ONU, Alain Le Roy, est arrivé mercredi soir à N'Djamena, pour discuter avec les autorités de leur demande d'un retrait rapide du Tchad de la mission de l'ONU Minurcat, a-t-on appris jeudi auprès de cette mission.

M. Le Roy, qui se trouve au Tchad jusqu'à lundi, "va faire un aller-retour dimanche à Abéché", dans l'est du Tchad, a affirmé à l'AFP sous couvert d'anonymat un responsable de la Minurcat (Mission des Nations unies en République centrafricaine et au Tchad).

Durant son séjour, il s'entretiendra avec plusieurs dirigeants tchadiens et rencontrera aussi "éventuellement" le président Idriss Deby Itno, a-t-on ajouté de même source.

Le 17 février, Alain Le Roy et son collègue de l'ONU chargé des Affaires humanitaires, John Holmes, avaient annoncé que l'ONU et le gouvernement tchadien négociaient pour trouver un accord sur l'avenir de la Minurcat, dont le mandat expire le 15 mars.

Le président Deby a qualifié d'"échec" cette force, dont dépend la sécurité de près de 500.000 civils - des réfugiés soudanais, centrafricains et des déplacés tchadiens - dans l'est du Tchad et le nord-est de la Centrafrique, deux pays affectés par la guerre au Darfour (ouest du Soudan).

La Minurcat, créée par une résolution de l'ONU en 2007, est aussi chargée de favoriser le retour volontaire des réfugiés et de faciliter l'aide humanitaire. Le Conseil de sécurité lui a exprimé son soutien et a encouragé la poursuite de négociations avec N'Djamena sur son avenir.

Dans un rapport publié jeudi, l'Institut d'études sur les conflits et l'action humanitaire (Iecah), basé à Madrid, estime que ne pas renouveler le mandat de la Minurcat reviendrait à laisser les réfugiés et déplacés "sans protection dans un environnement d'insécurité et d'anarchie comme l'est du Tchad".

"La communauté internationale, et particulièrement les membres du Conseil de sécurité, ne doivent pas laisser un demi-million de personnes abandonnées" à leur sort, déclare Jesús Nuñez Villaverde, chef de l'Iecah et auteur de ce rapport intitulé "Minurcat: réalisations, déceptions et un futur fragile".

L'Iecah exhorte Alain Le Roy à convaincre le président Deby de maintenir la force onusienne "jusqu'à ce que le gouvernement tchadien soit prêt à garantir la protection des civils" dans l'est du pays, protection qui devrait être "une priorité".

Toutefois, souligne-t-il, "la Minurcat n'est pas la panacée pour tous les problèmes structuraux du Tchad et ne résoudra pas le (problème) global de l'insécurité et de l'impunité sans appui national et international véritable".

Selon l'institut, à mi-février 2010, quelque 3.500 des 5.200 soldats prévus (67%) de la Minurcat étaient déployés.

(©AFP / 25 février 2010 23h19)



NDLR : On le voit clairement, la République centrafricaine qui permet de justifier l’appellation MINURCAT ne compte en réalité pour pas grand chose. Les Nations unies discutent la raison d’être de cette mission seulement avec le Tchad. Dans ce débat, que pensent les autorités de Bangui ? On n’en sait trop rien jusqu’à présent alors qu’au 15 mars prochain, il est question du départ de la MINURCAT. Bangui a-t-il les mêmes moyens de défense que N’djaména ?

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