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12 avril 2010 1 12 /04 /avril /2010 01:05

 

 

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Kabongo, Ai Centrafique

10 Avril 2010

Ai-Rca — «Je suis heureux de dire tout simplement que nous sommes parvenus à un consensus que je ne vais pas maintenant livrer. Mais cette discussion nous a permis de rapprocher nos positions et je pense que ce sera bénéfique pour le peuple centrafricain». Cette déclaration a été faite le 9 avril par l'ancien Président centrafricain Ange Félix Patassé après être reçu en audience par le Président Bozize.

Selon une source proche de la présidence de l'Assemblée nationale, l'entretien entre ces deux personnalités qui a duré plus de deux heures a tourné essentiellement autour de l'un des problèmes cruciaux qu'est le calendrier électoral de 2010, décrié et contesté par l'opposition démocratique.

A en croire Ange Félix Patassé, le président Bozize a compris leur préoccupation. «Cette audience est le début d'un espoir pour que les centrafricains de tout bord puissent se rencontrer et dialoguer pour trouver une issue à cette «semi-crise», a dit l'ancien président centrafricain.

Pour lui, les perspectives sont bonnes mais pourvu qu'il y ait la volonté de part et d'autre «car la bonne volonté est un sentiment patriotique».

«Je vous remercie, Messieurs et dames de la presse. Soyez le bon messager. Demandez à tous les compatriotes de garder la sérénité. Cette rencontre a été absolument indispensable pour régler les problèmes qui nous concernent nous centrafricains et entre nous centrafricains afin que l'extérieur puisse nous faire confiance et nous accompagner» a conclu M Patassé.

De sources bien introduites, cette rencontre a eu lieu hier soir, 9 avril, au salon d'honneur de l'Assemblée Nationale à Bangui en présence du président de l'auguste chambre Célestin Leroy Gaombalet et des ministre Elie Ouéfio de l'administration du territoire, Michel Gbezera-Bria, ministre d'Etat et directeur de cabinet du chef de l'Etat. Selon les mêmes sources, c'est pour la deuxième fois que le président François Bozize accorde une audience à l'ancien président Ange Félix Patassé.

Copyright © 2010 Africa Info. Droits de reproduction et de diffusion réservés.

 

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12 avril 2010 1 12 /04 /avril /2010 01:03

 

 

Alain-Joyandet.jpg

 

Ai-Rca — 9 Avril 2010 «La France ne va pas encourager le non respect des institutions du pays. «Maintenant, la question est entre les mains du président Bozize. Il s'agit de savoir comment faire pour que, tout en respectant les institutions, les élections soient organisées dans les conditions de sincérité et de transparence que la communauté internationale appelle de tout ses voeux».

Cette déclaration a été faite le 8 avril par le secrétaire d'Etat français Alain Joyandet, à l'issue de sa rencontre avec le chef d'Etat centrafricain, François Bozize, au Palais de la Renaissance à Bangui, a appris l'agence Ai.

Pour le secrétaire d'Etat Joyandet, il s'agit d'une problématique qui sera sur la table la semaine prochaine.

Il a toutefois réaffirmé que la France reste aux cotés de la RCA sur le plan technique «afin que les choses puissent se dérouler dans l'intérêt de la RCA et dans le respect des institutions».

S'agissant toujours des élections en Centrafrique, le secrétaire d'Etat français s'est dit confiant car «la situation est assez simple; la CEI est entrain de travailler sur les nouvelles dates. Des émissaires sont en provinces; ceux-ci seront de retour d'ici là. Le président Bozize, me semble-t-il a rendez-vous avec cette Commission vers le 15 avril. C'est à ce moment là, vers le 15 avril, que la commission rendra les conclusions de ses travaux et proposera une stratégie au président de la République qui prendra des décisions, suite aux propositions de la CEI».

Quant à la position de la France, «les choses sont assez simples, puisque nous avons toujours dit que nous souhaitions que ces élections soient évidemment démocratiques et transparentes et qu'elles recueillent l'assentiment le plus large possible», a dit Alain Joyandet.

Sur la question de savoir ce qui adviendra après le 11 juin, date à laquelle le mandat du Président Bozize prendra fin, le secrétaire d'Etat Alain Joyandet, suite à son entretien avec le chef de l'Etat Bozize, a fait savoir : «celui-ci a le souci de respecter les institutions du pays et donc de ne pas dépasser la date qui marque la fin de son mandat. Je pense que c'est un élément essentiel».

A l'en croire, la journée du 8 avril a été une journée positive car, après la signature des accords avec le gouvernement dans la matinée, il y a eu d'autres signatures d'accords de partenariat avec deux ONG internationales à savoir, Solidarités internationales et Première Urgence qui oeuvrent en République Centrafricaine. «Ces accords seront suivis évidemment par l'ambassade de France et l'Agence française de développement (Afd)», a-t-il tenu à préciser.

Il convient de noter que, la visite du secrétaire d'Etat Alain Joyandet à Bangui, faisait suite à la requête adressée le 2 avril au président français Nicolas Sarkozy, par la section de France du Collectif des Forces du Changement, lui demandant d'intervenir auprès de son homologue Centrafricain, pour que les élections se tiennent au mois de Janvier 2011.

Copyright © 2010 Africa Info. Kabongo

 

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10 avril 2010 6 10 /04 /avril /2010 17:15

 

 

vote d'une femme en Afrique

 

 

BANGUI 10 avril 2010 (AFP) — L'actuel président centrafricain François Bozizé et l'ex-président Ange-Félix Patassé, qu'il a renversé en 2003, sont les deux seuls candidats à la présidentielle du 16 mai boycottée par l'opposition, a appris l'AFP de source officielle samedi.

"Le président sortant François Bozizé et l'ex-président Ange-Félix Patassé ont déposé leurs dossiers de candidature auprès de la Commission des candidatures de la Commission électorale indépendante", a déclaré à l'AFP Rigobert Vondo, Rapporteur général auprès de la Commission électorale indépendante (CEI), précisant qu'aucun autre candidat n'avait déposé de candidature

La date limite de dépôt des candidatures était vendredi à minuit.

Le Collectif des forces du changement, qui regroupe la plus grande partie de l'opposition et les rebelles ayant intégré le processus de paix ont annoncé vendredi soir n'avoir déposé aucune candidature ni à la présidentielle ni aux législatives.

L'ex-président centrafricain, Ange-Félix Patassé a affirmé samedi à la radio être parvenu à "un consensus" avec le président sortant François Bozizé, "consensus", qui pourrait être un report du scrutin.

"Je suis très heureux de dire tout simplement que nous sommes parvenus à un consensus que je ne vais pas livrer maintenant. Mais ces discussions ont permis de rapprocher nos positions et je pense que ce sera bénéfique pour le peuple centrafricain", a affirmé à la radio M. Patassé, après une entrevue vendredi soir avec le président François Bozizé.

Selon des sources proches du pouvoir interrogées par l'AFP sous couvert de l'anonymat, il pourrait s'agir d'un nouveau report du scrutin. M. Patassé n'aurait pas évoqué directement le sujet pour laisser la primeur de l'annonce au président Bozizé.

Interrogé sur le contenu de leur entretien, M. Patassé a déclaré que "nos discussions ont été longues mais très utiles. Nous avons eu à aborder les problèmes de l'heure qui touchent notre pays".

"Je tiens à remercier le président Bozizé mon frère qui a compris nos préoccupations, et je pense que nous quittons cette audience avec espoir de trouver une issue à ce que nous pouvons appeler +semi crise+", a poursuivi M. Patassé.

"Tous les Centrafricains à travers leurs organisations respectives vont se rencontrer pour trouver une issue à la crise. Et je suis convaincu que les perspectives sont bonnes pourvu qu'il y'ait de part et d'autre la volonté et le sentiment patriotique", a-t-il conclu.

Les élections, prévues le 25 avril, ont été reportées au 16 mai, selon un décret présidentiel début mars. L'opposition, le comité de pilotage et les bailleurs de fonds de l'élection étaient favorables à une date plus éloignée dans le temps. Comme le veut la loi, c'est la CEI, que l'opposition accuse d'être partiale, qui avait proposé au président la date du 16 mai.

Candidat à réélection, le président François Bozizé, au pouvoir depuis son coup d'Etat en mars 2003 et élu en mai 2005, avait indiqué qu'on ne pouvait dépasser le délai constitutionnel du 11 juin.

Copyright © 2010 AFP. Tous droits réservés.

 

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10 avril 2010 6 10 /04 /avril /2010 13:58

 

 

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Une troisième candidature «surprise» à l’élection présidentielle en République centrafricaine

RFI samedi 10 avril 2010

C’est à minuit le 9 avril 2010 que s’est achevé le délai pour se porter candidat à l'élection présidentielle et législative en République Centrafricaine, dont le premier tour est fixé au 16 mai 2010, une date contestée par l'opposition. Deux dossiers de façon certaine ont été déposés : par le président Bozizé et par l'ancien président Patassé. Au soir du 10 avril, Joseph Binguimalé, le président de la commission électorale, contacté par RFI, assurait qu'un troisième dossier avait été déposé et qu'il était en cours de vérification.

L’affiche semblait sans doute trop irréelle : François Bozizé contre Ange-Félix Patassé. Un troisième homme aurait donc, selon le président de la commission électorale, déposé un dossier à la dernière minute. Histoire de briser ce face à face très étonnant  Bozizé/Patassé, le premier ayant renversé par les armes le second en 2003. Le mystère demeure cependant sur le nom de ce troisième candidat ou candidate. On en saura certainement plus dans les prochaines heures.

Les dossiers doivent être aussi validés. La commission va vérifier si toutes les pièces sont bien là. Pour sa part, l’opposition a clairement annoncé qu’elle ne présenterait pas de candidat. Elle demande même un report du scrutin face à  « la totale impréparation ».

Une chose est sûre : le haut de l’affiche sera bien tenu par le général Bozizé et Ange- Félix Patassé. Reste à savoir qui va tenir la chandelle. Un troisième candidat qui aura bien du mal à faire autre chose que de la figuration.

NDLR : Contrairement à ce que le vrai faux pasteur Binguimalé a tenté de faire croire sur RFI, il n'y a pas de troisième candidature déposée à la dernière minute pour la présidentielle à la Bozizé du 16 mai. Auguste Boukanga, le président de l'URD vient de faire un démenti catégorique sur les antennes de radio Ndeke Luka à Bangui pour affirmer qu'il n'a point déposé de dossier pour la présidentielle mais pour les législatives. Voilà qui clarifie les choses. Donc Bozizé et Patassé restent les deux seuls candidats à avoir déposé leur dossier de candidature, situation des plus ubuesque s'il en est...! 

 

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10 avril 2010 6 10 /04 /avril /2010 06:18

 

 

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BANGUI 9 avril 2010 (AFP) — L'opposition et les ex-rebelles ayant signé les accords de paix en Centrafrique n'ont déposé aucune candidature aux élections présidentielle et législatives du 16 mai, a annoncé vendredi à l'AFP le porte-parole du Collectif des forces du changement, quelques heures avant la clôture officielle des candidatures.

"Aucun candidat du collectif n'a déposé un dossier (de candidature) ni pour la présidentielle ni pour les législatives parce que le pouvoir a maintenu la date du 16 mai pour la tenue des élections dans des conditions qui ne garantissent pas la crédibilité, la fiabilité et la transparence", a affirmé à l'AFP Me Nicolas Tiangaye, porte-parole du collectif, à 20H00 (19H00 GMT) à 4 heures de la clôture officielle des candidatures.

"Nous n'avons pas du tout varié dans notre position", a poursuivi le porte-parole, rappelant que le collectif avait menacé mercredi de boycotter le scrutin s'il n'était pas repoussé de plusieurs mois.

Le collectif regroupe à la fois la principale coalition d'opposition l'Union des forces vives de la nation (UFVN), les "Autres Partis" (coalition de partis d'opposition), et les mouvements politico-militaires ayant intégré le processus de paix.

Les élections, prévues le 25 avril, ont été reportées au 16 mai, selon un décret présidentiel début mars. L'opposition, le comité de pilotage et les bailleurs de fonds de l'élection étaient favorables à une date plus éloignée dans le temps. Comme le veut la loi, c'est la Commission électorale indépendante (CEI), que l'opposition accuse d'être partiale, qui avait proposé au président la date du 16 mai.

Le président François Bozizé avait indiqué qu'on ne pouvait dépasser le délai constitutionnel du 11 juin.

Copyright © 2010 AFP. Tous droits réservés

 

 

NDLR : Les choses tournent à la bouffonnerie. En attendant que le vrai faux pasteur Binguimalé veuille bien décliner l'identité du prétendu 3ème et mystérieux candidat qui aurait déposé sa candidature à la dernière minute, on est en train d'assister à une tragi-comédie au sujet de ces "élections" à la va-vite de Bozizé et Binguimalé. Tout indique que pour ne pas paraître ridicule et afin de ne pas avoir à faire à un embarrassant et ubuesque face à face Bozizé-Patassé, le tandem Bozizé-Binguimalé a jugé utile de fabriquer de toute pièce une 3ème candidature dont Binguimalé a beaucoup de peine à révéler l'dentité même à RFI. Pour couronner le tout, Bozizé et Patassé se sont rencontrés en fin d'aprè-midi le vendredi 9 avril à l'Assemblée nationale en présence du président de cette institution, du ministre de l'Administration du territoire Elie Oueifio et du dircab de Bozizé. Selon nos informations, Patassé se serait proposé de lui-même  pour faire une prétendue médiation entre Bozizé et l'opposition à propos de l'impasse du calendrier des élections. Du grand guignol....! 

 

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9 avril 2010 5 09 /04 /avril /2010 16:42

 

 

Gl Kandji Minurcat

 

 

09/04/2010-[15:24] - AFP

HELSINKI, 9 avr 2010 (AFP) - La Finlande a annoncé vendredi le retrait de ses troupes engagées au sein de la Mission des Nations unies en Centrafrique et au Tchad (Minurcat), alors que les discussions sur l’avenir de cette mission achoppent sur des questions d’effectifs.

"Parce que l’avenir de l’opération est flou et que les conditions d’activité des troupes finlandaises ne sont plus assurées après le retrait de l’Irlande, la situation amènera la Finlande à se retirer également", annonce le gouvernement finlandais dans un communiqué à l’issue d’une réunion du conseil des ministres avec la présidente consacrée à la politique étrangère et de sécurité.

Quatre-vingt soldats de la paix finlandais participent à une opération de la Minurcat dans l’est du Tchad sous commandement irlandais et dont la mission est de protéger des milliers de réfugiés et de faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire. Par ailleurs, le gouvernement finlandais a annoncé étudier la possibilité de rejoindre l’opération Atalante lancée par l’Union européenne dans l’océan Indien contre la piraterie.

Helsinki envisage ainsi d’envoyer un bâtiment dans la zone en 2011, ce qui constituerait la première implication de la marine finlandaise dans une opération militaire internationale, selon un responsable du ministère de la Défense.

 

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9 avril 2010 5 09 /04 /avril /2010 16:39

 

 

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Les ministres du Conseil de paix et de sécurité de l'Afrique centrale (COPAX) se sont réunis le 4 avril à N’Djamena, au Tchad, pour étudier la situation sécuritaire des pays en conflits dans la sous région, notamment en République centrafricaine et au Burundi.

Convoquée par le ministre tchadien des Affaires étrangères, Moussa Faki Mahamat, la 4e réunion des ministres du Conseil de paix et de sécurité de l'Afrique centrale (COPAX) s’est déroulée le 4 avril à N’Djamena, dans la capitale tchadienne.

A l’ordre du jour du conclave figuraient en bonne place la situation sécuritaire de la République centrafricaine et du Burundi.

Les ministres ont en effet exprimé leurs préoccupations face aux risques de perturbations politiques et sécuritaires qu’encourt la République centrafricaine, où le COPAX a recommandé la poursuite du processus Désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR) et l’élaboration d’un cadre de gestion politique du pays incluant le calendrier électoral.

Le Conseil a également recommandé le recadrage de la Mission de consolidation de la paix en Centrafrique (MICOPAX) et de la composante police/gendarmerie, ainsi que la mise en place d’un dispositif sécuritaire pour les dirigeants des mouvements politico-militaires.

Concernant le Burundi, les ministres du COPAX ont décidé de l'envoi d'une mission de haut niveau avec mandat de mettre en accord les parties sur la question de l'organisation dans la paix des futures élections générales, prévues à partir du 21 mai prochain et de fournir une aide humanitaire aux populations vulnérables.

Créé en 1999, le COPAX a pour mission de veiller au maintien, à la consolidation et à la promotion de la paix et de la sécurité en Afrique Centrale. Il constitue en particulier l’organe de préparation de décisions des chefs d’Etat relatives aux mesures de prévention, de gestion et de règlements des conflits. Il est aussi compétent pour l’aide humanitaire, en faveur notamment des déplacés et réfugiés.

Source : Gaboneco     08-04-2010   

 

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9 avril 2010 5 09 /04 /avril /2010 01:04

 

 

 

 

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 En dépit des nombreuses dénonciations de la grave impréparation des élections, malgré le refus de presque tous les candidats à la présidentielle déclarés à ce jour, sauf Patassé et naturellement Bozizé, de déposer leur candidature si le scrutin est maintenu au 16 mai, rien n’indique pour l’instant que Bozizé entendra raison et décidera le report de ces élections, réclamé par presque tout le monde.

Si Bozizé s’entête, comme beaucoup dans son clan et dans son parti lui en prêtent l’intention, à maintenir le dernier calendrier qu’il a décidé par décret, il prendra sur lui la lourde responsabilité de ne pas vouloir la paix civile dans ce pays. Comment en est-on arrivé là ? Sachant que l’année 2010 est une année électorale pour les législatives et les présidentielles, le gouvernement centrafricain aurait dû prendre un minimum de dispositions matérielles et financières nécessaires pour leur préparation, en veillant au moins à la révision annuellement des listes électorales comme le prescrit la loi. Le pays disposerait aujourd’hui d’une liste électorale, ce qui est loin d’être le cas en ce moment. Le gouvernement a failli sur toute la ligne malgré la feuille de route que lui échafaudée le DPI. L’absence de listes électorales dignes de ce nom est donc au cœur de la problématique actuelle de ces élections.

Or pour rendre transparentes et crédibles les prochaines élections,  la France, les Etats-Unis,  l’Union Européenne et le Bureau Intégré des Nations Unies en RCA (BINUCA) ont mis en place un Comité de Pilotage des élections, composé des Ambassadeurs de France, des Etats-Unis, de  l’Union Européenne, et de la Représentante Spéciale du Secrétaire Général des Nations Unies. Ce Comité à mobilisé des experts internationaux et proposé au gouvernement centrafricain d’opter pour le recensement électoral intégral qu’il s’est engagé à financer en totalité. Si cette offre avait été retenue, on aurait aujourd’hui une liste électorale exhaustive et réellement représentative de l’électorat.

Pour des raisons qu’on ignore mais dont on peut se douter et qui leur sont propres, Bozizé et le vrai faux pasteur Binguimalé ont refusé l’offre gratuite de financement d’un recensement électoral proposée par la communauté internationale et ont préféré la solution consistant à aller exhumer pour les réviser, les fameuses listes électorales ayant servi en 2005 que le ministre Elie Oueifio avaient pourtant déclaré qu’elles avaient été détruites et qui étaient déjà des extrapolations du Recensement Général de la Population et de l’Habitat de 2003.

Ces listes sont légitimement frappées de suspicion d’autant plus que ce même Ministre avait distribué à des chefs de village et de quartiers courant 2009 et début 2010 des cahiers pour un recensement sélectif et clandestin. Par ailleurs, la même Commission Electorale Indépendante  qui  promettait au départ de  d’achever l’ensemble du processus de révision en trois semaines, un mois, écrit dans ses documents internes qu’un délai de douze semaines, soit trois mois, était nécessaire pour finaliser l’opération de révision de ces listes. C’est donc aisé qu’on peut comprendre que le chronogramme ayant servi de base au décret convoquant les élections pour le 16 mai 2010 n’a pas de fondement technique.

D’autre part sur le plan sécuritaire, le programme de Démobilisation, Désarmement et de Réinsertion (DDR) des ex-rebelles, pour lequel la CEMAC a accordé gracieusement un financement de 8 milliards de francs Cfa à la RCA depuis avril 2009, a connu un considérable retard essentiellement par la faute de Bozizé qui a choisi, on ne sait trop pourquoi, de faire la rétention délibérée de cette enveloppe. A ce jour, huit préfectures sur les seize que compte notre pays, sont en proie à des rébellions politico-militaires. C’est une réalité incontournable.

Les ex-rebelles n’attendent que les désintéressements que le gouvernement leur a promis lors des différentes missions de sensibilisation au DDR pour se désarmer et se cantonner. Sans le désarmement et le cantonnement des ex-rebelles, les populations de ces régions ne peuvent pas librement se déplacer ni pour s’inscrire sur les listes électorales ni pour voter. De même, les candidats ne pourront librement circuler dans le pays pour battre campagne. D’où l’impérieuse nécessité de procéder d’abord aux opérations de Désarment de Démobilisation, puis à un recensement électoral digne de ce nom, avant la  convocation de l’électorat aux urnes sur des bases non contestables.

On le voit, en tout état de cause, du fait du considérable retard accumulé et de la nécessité incontournable de tenir des élections bien préparées et non bâclées, les délais seront inévitablement dépassés et les prétendues préoccupations de Bozizé de ne pas dépasser la date constitutionnelle de la fin de son mandat (11 juin) ne peuvent plus être prises en compte. Bozizé lui-même n’a rien fait pour qu’on n’en arrive pas à cette situation.

Cela dit, si Bozizé tient à réaliser un passage en force malgré le refus de presque tous les autres candidats déclarés pour la présidentielle qui sont Elois Anguimaté, Martin Ziguélé et Marie Reine Hassen, de déposer leur dossier de candidature, les Centrafricains devront donc choisir entre le candidat du KNK François Bozizé Yangouvonda et le candidat indépendant Ange-Félix Patassé qui observe curieusement, un silence assourdissant sur la question du report ou non des élections. Il était même le premier à déposer son dossier de candidature et à acquitter la caution financière exigée.

Interrogés par la rédaction sur une telle perspective de choix à effectuer le moment venu dans l’isoloir, plusieurs Centrafricains ont répondu qu’une telle situation « reviendrait à leur demander de choisir entre la peste et le choléra ». Tous ceux à qui la rédaction de Centrafrique-Presse a posé la question, ont estimé que très franchement, ils n’imaginent pas « que ce cas de figure pourrait se produire ». Certains se permettent même d’ajouter sous forme d’exclamation : «La France ne va quand même pas laisser Bozizé et Patassé seuls solliciter le suffrage des Centrafricains ! ». Pourtant, tout dépend bien de la redoutable décision que doit prendre Bozizé ces jours-ci, quant au report ou non des élections au-delà de l’expiration de son mandat. Que va faire préalablement la France qui est le véritable patron de ce pays ? Wait and see…  

La Rédaction de C.A.P

 

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8 avril 2010 4 08 /04 /avril /2010 21:28

 

 

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Paris, le 7 avril 2010

 

 

Communiqué de Jean-Christophe CAMBADELIS

 

 

Secrétaire national à l’Europe et aux Relations Internationales

 

 

SIGNATURE DE PARTENARIAT EN CENTRAFRIQUE :UNE INITIATIVE CONTRE PRODUCTIVE

 

 

 

 

Le Parti socialiste s’étonne de la signature sans contrepartie d’un document cadre de partenariat lors de la visite d’Alain Joyandet. Une initiative mal venue et contre productive dans le contexte actuel.

 

La France avait l’occasion d’exercer clairement une pression sur le gouvernement centrafricain en faveur d’un recensement nécessaire à la démocratie.

 

Le collectif des Forces du Changement en Centrafrique réclame, en effet, un recensement préalable aux élections, ce qui est aussi l’exigence des experts du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), de l’Union européenne, et du Bureau Intégré des Nations Unies en Centrafrique (BINUCA).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

10, rue de Solférino - 75333 Paris cedex 07 - Tél. : 01 45 56 77 26 ou 79 55

parti-socialiste.fr – courriel : presse@parti-socialiste.fr

 

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8 avril 2010 4 08 /04 /avril /2010 20:33

 

 

Alain-Joyandet-a-Bangui.jpg

 

Alain Joyandet au marché central de Bangui

 

 

BANGUI (AFP) - jeudi 08 avril 2010 - 18h14 - Le secrétaire d'Etat français à la Coopération, Alain Joyandet, a signé jeudi à Bangui un nouvel accord de défense avec la Centrafrique, le quatrième renégocié entre Paris et ses anciennes colonies africaines.

"C'est un texte qui sera public. Il n'y aura plus de secrets", a déclaré le responsable français, après la signature de ce document avec le ministre centrafricain des Affaires étrangères, Antoine Gambi.

Ce nouveau "partenariat de défense", qualifié d'"historique" par M. Joyandet, prévoit que la France contribue à appuyer la restructuration et la formation des forces armées centrafricaines, tout favorisant l'émergence de forces africaines de maintien de la paix.

Lors d'un discours au Cap (Afrique du Sud) en février 2008, le président français Nicolas Sarkozy avait annoncé la révision des accords de défense signés après leur indépendance avec huit pays africains, affirmant que Paris n'avait pas vocation à rester "le gendarme de l'Afrique".

Ces anciens accords, très décriés, dont des clauses sont restées secrètes, ont souvent servi à justifier, sur le plan juridique, des interventions militaires françaises pour défendre des régimes africains "amis" en difficulté.

Trois accords rénovés, qui prévoient la "non-intervention en cas de crise intérieure" selon Paris, ont déjà été signés avec le Togo et le Cameroun en 2009, et avec le Gabon en février 2010.

Des négociations ont été engagées pour réviser les accords restant avec les Comores, la Côte d'Ivoire, Djibouti et le Sénégal.

En février, la France et le Sénégal s'étaient entendues pour fermer les bases françaises à Dakar (1.200 hommes) une des trois installations permanentes de l'armée française en Afrique, avec Libreville et Djibouti.

Paris veut maintenir un "pôle de coopération militaire à vocation régionale" mais avec seulement 300 militaires à Dakar.

M. Joyandet a aussi signé un Document-cadre de partenariat (2010-2013) axé notamment sur l'éducation, le développement des infrastructures et la réduction de la pauvreté, puis s'est entretenu avec le président centrafricain François Bozizé.

 

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