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13 avril 2010 2 13 /04 /avril /2010 19:52

 

 

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APA-Ban­gui 13 avril 2010 (Cen­tra­frique) Le pré­sident de la Com­mis­sion élec­to­rale in­dé­pen­dante (CEI) de Cen­tra­frique, le Ré­vé­rend pas­teur Jo­seph Bin­gui­ma­let, a lancé un appel aux huit maires et no­tables d’ar­ron­dis­se­ment de Ban­gui leur de­man­dant de sen­si­bi­li­ser leurs ad­mi­nis­trés sur l’ins­crip­tion sur la liste élec­to­rale qui fe­ront bien­tôt l’objet d’une ré­vi­sion.

Le pas­teur Bin­gui­ma­let qui a ren­con­tré lundi les chefs de quar­tier et no­tables à l’As­sem­blée na­tio­nale, au sujet du pro­ces­sus élec­to­ral, a éga­le­ment pro­fi­té de l’oc­ca­sion pour ap­pe­ler tous les par­tis po­li­tiques à ex­hor­ter leurs mi­li­tants à s’ins­crire sur la liste élec­to­rale sur toute l’éten­due du ter­ri­toire.

« J’in­vite à par­tir de cet ins­tant tous les Cen­tra­fri­cains femmes, hommes et en­fants ayant l’âge de voter c’est-à-dire 18 ans (…), d’aller dans les écoles, chez les chefs de quar­tiers et de vil­lages, dans les sous pré­fec­tures et les pré­fec­tures pour vé­ri­fier si leur nom fi­gure sur la liste et si ce n’est pas le cas de s’ins­crire afin d’être pris en compte lors de la ré­vi­sion », a dé­cla­ré en sub­stance le pré­sident de la CENI.

Le pré­sident Jo­seph Buin­gui­ma­let a in­di­qué que cette opé­ra­tion se fera toute cette se­maine et « nous per­met­tra de sor­tir une liste dé­fi­ni­tive afin de per­mettre à tout un cha­cun d’avoir une carte élec­teur ».

 

NDLR : L’incompétent et corrompu vrai faux pasteur continue de faire la sourde oreille. Où en sommes-nous avec l’audit ordonné par Bozizé lui-même sur la gestion de son homme de main ?  C’est un scandale.

 

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Centrafrique-Presse.com - dans Politique
13 avril 2010 2 13 /04 /avril /2010 19:31

 

 

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13/04/2010  Par Thomas Hofnung Libération

La semaine dernière, la France a, une nouvelle fois, désarçonné ses interlocuteurs sur le continent africain par son double langage. En l'occurrence, en République centrafricaine, où le secrétaire d'Etat à la Coopération, Alain Joyandet, s'est rendu, à l'issue d'une courte visite au Rwanda.

A Bangui, ce proche de Nicolas Sarkozy a, certes, signé un nouvel accord de défense avec les autorités locales. Ce texte prévoit que la France contribue à appuyer la restructuration et la formation des forces armées centrafricaines, tout en favorisant l'émergence de forces africaines de maintien de la paix. C'est le quatrième du genre, après ceux signés avec le Togo, le Cameroun et le Gabon.

"C'est un texte qui sera public. Il n'y aura plus de secrets", a-t-il lancé. Des mots qui trouvaient un écho indéniable à Bangui. Par le passé, la Centrafrique a illustré jusqu'à la caricature les dérives de la Françafrique avec l'affaire des diamants de Bokassa sous VGE et les "alternances" au sommet de l'Etat organisées depuis l'Elysée...

Rappelons que les forces françaises sont toujours présentes à Bangui, mais également dans le nord, à Birao, où -en mars 2007- les paras avaient lancé une opération coup de poing contre des rebelles, la première du genre depuis Kolwezi (Zaïre), en 1978. Mais Alain Joyandet a aussi profité de sa visite à Bangui pour appuyer publiquement le président François Bozizé, qui achève dans les semaines qui viennent son quinquennat.

Malgré les appels de l'opposition, le général Bozizé, qui avait pris le pouvoir par la force en 2003, avant d'être élu deux ans plus tard, souhaite maintenir la date du scrutin présidentiel au 16 mai. Les adversaires du chef de l'Etat centrafricain assurent que la liste électorale n'est pas crédible, et demandent un délai supplémentaire afin d'organiser une élection incontestable. Cette position est soutenue par l'Union européenne, les Etats-Unis... et par la France. Du moins jusqu'à la visite du secrétaire d'Etat à la Coopération à Bangui.

Jeudi dernier, lors d'une rencontre avec l'opposition dans la capitale centrafricaine, Alain Joyandet a en effet expliqué que le scrutin devait être organisé coûte que coûte avant le 11 juin prochain, date de l'échéance du mandat de Bozizé, afin -a-t-il dit- d'éviter un "vide constitutionnel" à la tête de cet Etat fragile s'il en est. Lors de cette réunion, l'un des chefs de file de l'opposition, le socialiste Martin Ziguélé, a pourtant réaffirmé que l'opposition acceptait que Bozizé reste au pouvoir afin de donner du temps au temps... Il n'a pas été entendu par le ministre français.

Résultat des courses: les opposants ont, pour l'heure, décidé de boycotter en l'état la future élection, et le président Bozizé clame désormais qu'il est "soutenu par la France" par la voix de Alain Joyandet.

D'après un bon connaisseur du dossier, l'ambassadeur de France à Bangui, Jean-Pierre Vidon, s'arrache les cheveux.

 

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13 avril 2010 2 13 /04 /avril /2010 19:29

 

 

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 12/04/2010 à 10h:51 Par François Soudan Jeune Afrique


On peut reprocher ce que l’on veut à Abdoulaye Wade, sauf de ne pas avoir d’idées. À l’occasion du cinquantième anniversaire de l’indépendance de son pays, le président sénégalais a mis les pieds dans un plat particulièrement épicé, au risque certes de s’y brûler les orteils, mais avec la jubilation diablotine des briseurs de tabous. Ne serait-il pas temps, un demi-siècle après le départ des derniers commandants de cercle, que l’Afrique francophone acquiert enfin son indépendance monétaire – en d’autres termes: qu’elle se débarrasse du franc CFA? Les ex-colonies françaises qui, à l’instar de la Mauritanie et de la Guinée, ont quitté la zone CFA, ceux qui n’y ont jamais adhéré (Djibouti) et bien évidemment les pays anglophones et lusophones du continent sont-ils pour autant plus pauvres et moins bien gérés? En posant ces questions, Wade sait qu’il touche à une corde particulièrement sensible, mais il a, cette fois, raison de le faire.

Soixante-cinq ans après sa création, le franc CFA (CFA comme « Colonies françaises d’Afrique », puis comme « Communauté financière africaine ») apparaît définitivement aux yeux du monde comme une curiosité obsolète et une survivance coloniale vaguement humiliante, qui oblige quatorze pays africains à confier 65 % au minimum de leurs réserves de change au Trésor français et contraint leurs ministres des Finances à rendre compte régulièrement de leur gestion au grand argentier de Bercy (prochaine revue, le 20 avril à N’Djamena). En contrepartie: une parité fixe avec l’euro et une garantie monétaire jalonnées de diktats successifs imposés depuis Paris. Dévaluation forcée en 1994, inconvertibilité des billets aux guichets depuis dix-sept ans, impossibilité de transférer ses avoirs en francs CFA sans passer par les banques centrales, étanchéité entre les deux zones d’émission, etc. L’essentiel des exportations des pays de la zone franc étant libellé en dollars et le volume des échanges commerciaux avec l’ex-métropole diminuant comme peau de chagrin, le franc CFA a en outre beaucoup perdu de sa nécessité.

Certes, au franc CFA, les pays dont c’est la monnaie peuvent être reconnaissants d’un acquis capital: celui d’avoir créé entre eux deux unions économiques et monétaires viables, qu’il serait suicidaire de sacrifier au profit d’une balkanisation fiduciaire. Mais les Africains n’ont plus besoin de la France pour maintenir cette solidarité, ni de sa tutelle pour garantir eux-mêmes­ leur propre monnaie régionale. On sait que Paris ne s’opposera pas à cette étape ultime de la décolonisation. Aux chefs d’État d’avoir le courage, en cette année historique, de l’aborder sans complexes.

 

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13 avril 2010 2 13 /04 /avril /2010 19:23

 

 

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(Publié sur Facebook, par Acheikh IBN-OUMAR, le 13 avril 2010)

 

Il y a 35 ans, l’armée tchadienne renversait  le régime du 1er président du Tchad, François TOMBALBAYE (rebaptisé Ngarta).

 

S’il est vrai que l’instabilité au Tchad avait commencé beaucoup plus tôt, on peut néanmoins dire que le putsch du CSM avait constitué un séisme politique d’amplitude maximale dont l’onde de choc se fait ressentir jusqu’à nos jours.

La confusion entre politique et militaire ainsi inaugurée a fini par devenir, au fil des convulsions sanglantes de notre histoire récente, un trait de plus en plus marquant de l’espace national.

Serait-on pour autant en droit de dire que c’est la faute aux militaires et leur CSM si on a connu cette descente aux enfers ?

 

Evidemment non ; car feu TOMBALBAYE avait lui-même contribué à rendre inévitable son propre renversement violent, et par ailleurs, l’autre acteur, le FROLINAT, aussi a une part de responsabilité dans l’engrenage de militarisation du débat politique, d’affaiblissement des institutions étatiques et du renforcement du communautarisme au détriment de l’idée nationale.

 

Depuis 1966, au Tchad, on avait une espèce de partie à trois (Pouvoir politique, Armée, Frolinat) où chacun jouait son propre jeu contre les deux autres, à l’instar du célèbre western «Le bon, la brute et le truand » ; sauf qu’on ne voit pas très bien qui jouait le rôle du « bon ».

 

LES ÉVÈNEMENTS:

 

Les jours qui précédaient le putsch du 13 avril 1975 avaient été marqués par des incidents d’une extrême gravité.

 

Les armureries de la garde prétorienne (CTS : Compagnie tchadienne de sécurité) avaient été incendiées à Ndjamena et à Sarh, à 24 heures d’intervalle.

Dans la nuit du 3 au 4 avril, le défunt Youssouf Togoïmi (futur président fondateur du MDJT), détenu à la suite de troubles survenus au lycée Félix Eboué, dirigea une mutinerie qui causa la mort d’un sous-officier français travaillant aux renseignements tchadiens : l’adjudant-chef Gélineau.

 

Des tracts circulaient dans les rangs des militaires.

 

Tout en menant la guérilla au Tibesti et au Centre-est, le FROLINAT avait réussi à monter des vastes réseaux clandestins dans les villes, dans l’administration et même dans l’armée. L’affaire Françoise Claustre venait de commencer.

 

La rupture était totale avec les hauts officiers, et TOMBALBAYE se rendit lui-même à la gendarmerie pour procéder à l’arrestation des colonels Djimé Mamari Ngakinar et Kotiga Guérina. Kamougué disparaissait dans la nature, officiellement en tournée en province, mais en fait pour préparer les unités qui devaient converger sur Ndjamena et exécuter le plan.

 

Les généraux Malloum et Djogo étaient arrêtés bien avant.

Fou de rage, TOMBALBAYE était persuadé que tous ces troubles faisaient partie d’un complot des « impérialistes » et de la « maffia internationale des néocolonialistes » (dont le fer de lance était ses propres officiers supérieurs) pour éliminer son régime afin de mettre la main sur les richesses du Tchad, en particulier le pétrole.

 

Le matin du 13 avril, les Ndjamenois furent réveillés par les tirs d’armes automatiques et les explosions. La Radio nationale qui venait de commencer ses émissions matinales, s’interrompit brusquement, pour reprendre à 10heurs30 avec de la musique militaire suivie du communiqué lu par le général Odingar : « Les Forces armées ont pris leurs responsabilités devant Dieu et la nation. La sécurité et les intérêts des étrangers seront garantis. ..Je demande aux forces françaises de ne pas s’immiscer dans les affaires tchadiennes… »

 

Ce n’est qu’à 15 heures qu’un autre communiqué annonça que le président Tombalbaye avait succombé à ses blessures.

Peu à peu, les nouvelles structures du pouvoir se dessinèrent : le GROFAT (Groupe des Officiers de Forces armées tchadiennes, sorte d’assemblée) et le CSM (Conseil supérieur militaire, organe exécutif suprême) sous la présidence du général Malloum libéré à la faveur du putsch.

 

LES CAUSES DIRECTES:

 

Pour reprendre le titre du célèbre ouvrage de René Dumont, en fait, dès l’indépendance, le Tchad « était mal parti ».

En 1963, Tombalbaye décréta la dissolution de tous les partis sauf le sien. En mars de la même année, Abbo Nassour, Mahamat Abdelkerim et le Dr Outel Bono furent arrêtés et condamnés à mort pour « complot ».

 

La tension connut un premier pic avec les évènements du 16 septembre : l’arrestation de Jean-Baptiste, Ahmed Khoulamallah et Djibrine Khérallah conduisit à des violentes émeutes à Ndjamena (surtout au sein de la population nordiste), durement réprimées par l’armée, avec un nombre indéterminé de morts (on parle de plusieurs centaines) et une chasse à l’homme à travers tout le pays  pendant plusieurs semaines.

 

Parmi les opposants qui réussirent à s’échapper à l’étranger, il y avait deux jeunes inconnus: Mahamat Albaghalani et Ibrahim Abatcha qui devaient former le Frolinat, le 22 juin 1966, au congrès de Nyala au Sud-Darfour (tiens, tiens !).

 

La suite est connue : soulèvement des paysans à Mangalmé en novembre 65 qui inaugurèrent un chapelet de jacqueries embrasant progressivement toutes les préfectures du Nord , à l’exception du Kanem et du Lac ; extension des maquis du Frolinat, intervention de l’armée française, vagues de massacres dans les zones rurales, provoquant, en réaction, d’autres soulèvements , provoquant à leur tour d’autres massacres, bref le fameux cycle « révolte-répression-révolte ».

 

Tombalbaye, débordé, n’avait d’autre choix que la fuite en avant, qui devait l’amener progressivement à « péter les plombs ».

 

Sous l’inspiration de Mobutu, il pensa trouver la solution en déclenchant un mouvement de Révolution sociale et culturelle (sic) qui devaient amener les Tchadiens à se ressaisir et à se remobiliser autour de leur « vrai Chef » (ngar-taa). Le moyen principal était la politique dite de l’authenticité et son expression pseudo-spirituelle : la remise au goût du jour du rite ancestral du Yondo, mais sous une forme dévoyée pour embrigader et décerveler les cadres sudistes.

 

Les prêtres et pasteurs au Sud qui bravaient ouvertement l’instauration du Yondo et le dénonçaient en tant que retour forcé et manipulatoire au paganisme, furent  massacrés dans des conditions atroces (certains furent enterrés vivants)-et oui, le Tchad aussi a eu sa part de martyrologie chrétienne !

 

Après s’être aliéné la classe politique issue du Nord, puis les masses rurales de cette partie du pays, Tombalbaye devenait encore plus impopulaire auprès des intellectuels et officiers originaires du Sud. Son régime ne tenait que grâce à l’Armée française (tiens, tiens !).

 

Malheureusement pour lui, il finit par perdre le soutien français. L’idée de le remplacer par une personnalité plus acceptable faisait son chemin dans les cercles du pouvoir en France. Tombalbaye prit les devants et fit assassiner en plein Paris le Dr Outel Bono, pressenti par beaucoup comme un remplaçant crédible (1973). La même année, il tenta une autre porte de sortie en se rapprochant de la Libye ; les mauvaises langues allant jusqu’à dire qu’il avait signé un document de cession de la bande d’Aozou à nos voisins du nord, moyennant une importante somme d’argent et la promesse de la lutte contre le Frolinat.

 

Ne reposant plus que sur sa garde prétorienne en voie de formation la CTS, la chute du régime n’était plus qu’une question de temps. Surtout qu’après l’arrestation de hauts responsables militaires et le projet de marginalisation de l’armée au profit de la CTS, les officiers se sentaient menacés et le renversement du régime devenait pour eux une nécessité de survie.

 

Je me limite aux causes directes, liées à la gestion du pouvoir, car si on veut aller au delà, il faut poser toute la problématique de la construction de l'État-nation, en remontant à l'époque pré-coloniale.

 

LES CONSÉQUENCES:

 

La chute d’une dictature soulève toujours de grands espoirs.

 

Au Tchad, l’espoir soulevé par la fin tragique du régime Tombalbaye fut de courte durée.

 

Dès les premiers jours : alors que l’opinion attendait avec impatience la libération des dizaines des cadres et intellectuels arrêtés sous Tombalbaye pour liens avec le Frolinat, les nouvelles autorités devaient annoncer que la plupart n’avaient pas été retrouvés, sûrement morts en détention depuis longtemps. La déception avait un goût de suspicion car la rumeur disait que certains de ces détenus étaient encore en vie au moment de la prise de pouvoir par les forces armées.

 

La presse française se saisit de l’affaire Claustre qui devait empoisonner les rapports avec la France pendant les deux années à venir.

Mais le grand ratage, ce fut la non résolution de la question du Frolinat.

 

Il faut dire que le soutien massif de la Libye aux insurgés à partir de la fin 1977, l’éclatement du conflit entre Goukouni et Habré, suivi par un autre éclatement au sein de la coalition dirigée par Goukouni, avaient inauguré la naissance des « tendances politico-militaires », en réalité la clanisation de la lutte du Frolinat.

En plus de la France, certains pays voisins (Libye, Soudan, Nigéria) commencèrent à s’ingérer directement dans nos affaires, surtout à travers le soutien ou la manipulation, tâche rendue facile et même très tentante par la multiplication de ces fameuses tendances. L’implication croissante de la Libye, alors alliée au camp soviétique, devait provoquer l’implication des Etats-Unis et ses alliés africains (Zaïre, Maroc) et arabes (Egypte, Arabie saoudite).

 

Le conflit perdit progressivement sa nature de lutte politique interne pour devenir un épisode de plus de la Guerre froide.

A ces complexités politiques et militaires, s’ajoutait un manque de savoir-faire certain de la part du nouveau pouvoir militaire, sans compter les rivalités de leadership au sein même du CSM.

 

Inutiles de rappeler tous les grands  bouleversements  qui s’enchaînèrent: première guerre civile du 12 février 79, puis celle dite des « neuf mois » en 1980,  affrontements avec la Libye, etc. jusqu’à la crise actuelle.

 

Résultat : ceux qui ont eu la malchance de naître après les années 1970, n’ont jamais connu qu’un pays de guerres, de déchirements, d’interventions extérieures, de haines tribales, de multiplication des espaces de non-droit etc.

 

UNE LEÇON:

 

Il y a évidemment un nombre incalculable de leçons à tirer des évènements qui ont ensanglanté et qui continuent d’ensanglanter notre pays, mais il y a une chose qui me paraît particulièrement importante :

 

Malgré les souffrances, les traumatismes et les injustices de toutes sortes dont on n’arrive pas à voir pas la fin, il faut, à mon avis, comprendre que tous les pays du monde ont connu des périodes de déchirements et de bouleversements, souvent beaucoup plus graves et plus durables que ceux que nous avons connus ; la plupart de ces pays sont maintenant à la pointe de l’humanité (Japon, Chine, Allemagne, Russie, etc.). Aussi, il faut se départir d’un certain dolorisme (« nous sommes un pays maudit », « qu’avons-nous fait au Bon Dieu », etc.) et se convaincre que notre sort est encore et toujours entre nos propres mains.

 

Aucun de ces phénomènes si déprimants soient-ils ne doivent échapper à l’analyse méthodique et à la réflexion maîtrisée.

 

La tâche des intellectuels est de produire des cadres d’analyse et des concepts pour rendre intelligibles et maîtrisables ces ruptures qui paraissent relever d’une certaine « folie » de l’Histoire. Analyser, conceptualiser, non pas par esthétisme mais pour définir des modalités d’action et d’organisation politique de type nouveau, basées sur des forces nouvelles, animées par des idées novatrices.

 

(Publié sur Facebook, par Acheikh IBN-OUMAR, le 13 avril 2010)

 

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13 avril 2010 2 13 /04 /avril /2010 15:35

 

 

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L’actualité politique de notre pays est dominée ces jours par le processus électoral volontairement vicié par le pouvoir, dont l’objectif avoué est de continuer jour après jour à instrumentaliser la Commission Electorale Indépendante, en vue de paver le chemin d’un hold-up électoral.

Le MLPC, notre Parti, avec les partis frères réunis au sein de l’Union des Forces Vives de la Nation, et du regroupement plus large du Collectif des Forces du Changement, n’a nullement l’intention de boycotter les élections.

Pour preuve, c’est depuis le 14 juin 2009 que le Congrès Extraordinaire de notre Parti m’a désigné comme son candidat aux élections présidentielles de 2010, et que nous travaillons d’arrache-pied pour mobiliser nos différents organes préalablement restructurés, par des  missions de terrain partout dans le pays et à l’extérieur.

Depuis la sortie du Dialogue Politique Inclusif, nous n’avons cessé de tirer sur la sonnette d’alarme afin que le pouvoir fasse procéder aux révisions des listes électorales annuellement comme le prescrit la loi. Au-lieu de cela, le Ministre de l’administration du Territoire et de la Décentralisation, Monsieur Elie OUEFIO,  a préféré distribuer depuis juin 2009 des cahiers aux chefs de village pour procéder à un recensement sélectif et clandestin. Nous avons dénoncé en son temps cette pratique éhontée, et voilà que ce problème est aujourd’hui le nœud gordien du processus électoral.

Dans aucun pays au monde, le Président de la République ne peut prendre un décret pour convoquer le corps électoral  aux urnes, alors même qu’aucune liste électorale n’existe.

Par ailleurs, depuis avril 2009, nous ne cessons de clamer haut et fort que le Président BOZIZE doit impérativement consacrer l’aide financière de 8 milliards de francs CFA consentis par les pays frères de la CEMAC et la BEAC pour le DDR , au financement de ce programme pour libérer les populations prises en otage dans cinq préfectures du pays (Ouham, Ouham-Pendé , Nana-Gribizi, Vakaga et Haute-Kotto). A ces préfectures,  s’ajoutent celles du haut-Mbomou et du Mbomou, désormais terrains de chasse à l’homme de la sinistre Lord Resistance Army (LRA) du non moins sinistre Joseph KONY. Huit préfectures sur seize de notre pays échappent donc aux normes minimales de sécurité pour la simple libre circulation des personnes.

Lénine disait que les faits sont têtus. C’est à partir de ces faits incontestés même par le pouvoir, que nous avons formulé nos exigences qui en sont la simple conséquence logique : nous voulons une liste électorale crédible et complète, ainsi que des conditions sécuritaires minimales pour les acteurs du processus. Il est évident que sans sécurité, donc sans possibilité d’aller et de venir sur tout le territoire,  ni les électeurs, ni les candidats aux élections ne pourront aller s’inscrire pour les uns et battre campagne pour les autres.

Les choses sont aussi simples que cela. Dès que le pouvoir consentira à mettre fin à sa politique de l’autruche, de fuite en avant et de tentative d’imposition du fait accompli, et daignera engager un processus électoral crédible, nous reviendrons dans le processus électoral pour faire acte de candidature, puisque la politique de la chaise vide n’est ni notre objectif, encore moins notre volonté.

J’ai cru devoir porter cette information aux nombreux camarades, amis et sympathisants qui s’interrogent sur nos intentions : nous sommes prêts depuis 2005 pour aller aux élections à tout moment, pour peu que les conditions précitées soient remplies.

Restons mobilisés Camarades, inscrivons-nous massivement sur les listes électorales, car seule la voie des urnes est notre choix politique.

Unis, nous vaincrons !

 Bangui, ce 13 avril 2010

Martin ZIGUELE

 

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12 avril 2010 1 12 /04 /avril /2010 14:44

 

 

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(Xinhuanet 12/04/2010)

Partisane du boycott, le Collectif des forces du changement maintient ses exigences de désarmement des rebelles avant la tenue des élections présidentielle et législatives prévues en République centrafricaine (RCA) le 16 mai, a déclaré dimanche un de ses leaders, Me Henri Pouzère, joint par Xinhua.

« On ne peut pas aller aux élections lorsqu'on est dans un pays où il y a des guerres et des morts. 52% du territoire national est occupé par les rebelles. Il faut commencer par régler ce problème. Il faut qu'il y ait un minimum de paix », a-t-il dit.

Créé dans la perspective du double scrutin attendu, le Collectif est une coalition de 8 partis politiques d'opposition, parmi lesquels l'Union des forces vives de la nation (UFVN) qui défère 5 formations. Parmi celles-ci, figurent le Mouvement de libration du peuple centrafricain (MLPC) qui a évincé en 2009 son fondateur, l'ancien président Ange-Félix Patassé au profit de l'ex-Premier ministre Martin Ziguélé, et le Rassemblement démocratique centrafricain (RDC) du défunt président André Kolingba.

A la clôture du dépôt des dossiers de candidature vendredi, cette mouvance n'a présenté aucun candidat, alors que le président sortant François Bozizé et Ange-Félix Patassé qu'il avait renversé le 15 mars 2003 se sont lancés dans la course.

« La question de candidature ne se pose pas pour l'instant. Nous sommes en train de nous battre pour qu'il y ait des conditions d'aller aux élections. S'il n'y a pas de désarment [des groupes armés], comment voulez-vous qu'on aille aux élections ? », a avisé Me Pouzère.

 Il a insisté sur l'adoption d'« une résolution très claire » sur la question, faisant état d'une autre revendication liée à un nouveau recensement électoral. Cette opposition a appelé les Centrafricains au boycott si les élections n'étaient pas reportées en janvier 2011.

 « Même cette date que nous avons proposée ne sera pas tenue tant que le désarmement n'est pas effectué », a estimé Henri Pouzère.

Ces élections étaient initialement prévues le 25 avril et ont été reportées 16 mai suite à un décret présidentiel. Une source proche de la présidence jointe dimanche à Bangui par Xinhua a évoqué l'éventualité d'un nouveau report.

La même source a annoncé une conférence de presse du président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) lundi dans la capitale centrafricaine pour communiquer la liste officielle des candidats à la présidentielle et aux législatives.

© Copyright Xinhuanet

 

 

Centrafrique: Amplification de la controverse électorale

Par Idriss Linge - 12/04/2010

La grande opposition s'est déclarée non partante, un troisième candidat est apparu, les observateurs craignent des dérives post électorales

La grande opposition non partante


L'opposition et les rebelles centrafricains ayant signé les accords de paix ne participeront ni à la présidentielle, ni aux législatives en Centrafrique si la date du 16 mai est maintenue, a annoncé mercredi 07 Avril dernier, le porte-parole du Collectif des forces du changement, la plus grande coalition de l'opposition en république centrafricaine. Si la date du 16 mai est maintenue, le Collectif ne participera pas aux élections. Aucun dossier ne sera déposé ni pour la présidentielle, ni pour les législatives, avait affirmé Me Nicolas Tiangaye, porte-parole du Collectif. Un avertissement qui semble avoir été respecté. Le collectif regroupe à la fois la principale coalition d'opposition l'Union des forces vives de la nation (UFVN), les «autres Partis» (coalition de partis d'opposition non-membres de l'UFVN), et les mouvements politico-militaires ayant intégré le processus de paix. Jusqu'à ce lundi 12 avril, seulement deux candidatures ont été enregistrées. Celle de l'actuel président François Bozizé et celle de son prédécesseur Ange Félix Patassé.


L'étrange duel Patassé contre Bozizé


A la grande surprise, Joseph Binguimalé, le président de la commission électorale, contacté par RFI, aurait affirmé qu'un troisième dossier avait été déposé et qu'il était en cours de vérification. Les observateurs trouvent en cela une tentative pour le régime de donner plus de crédibilité au processus électoral. Selon eux, si un troisième candidat s'est déclaré, la Commission électorale n'avait pas intérêt à cacher son identité. De nombreuses analyses sont unanimes à dire que dans les circonstances actuelles, les vrais adversaires seront l'ex président Patassé et l'actuel Bozizé.

 

Une affiche insolite et même atypique en Afrique. Ange Félix Patassé avait été chassé du pouvoir par François Bozizé par un coup de force. Il y a quelques années, il est revenu de l'exil avec l'ambition de prendre le pouvoir. Pour les observateurs, Bozizé part favori, car Patassé est très désavoué par de nombreuses factions politiques de son pays. Le troisième candidat risque de faire figure de transparence.


Désaccords et troubles envisagés


Les élections, prévues le 25 avril, ont été reportées au 16 mai, selon un décret présidentiel début mars. L'opposition, le comité de pilotage et les bailleurs de fonds de l'élection étaient favorables à une date plus éloignée dans le temps. Légalement, c'est la Commission électorale indépendante (CEI) qui avait proposé au président la date du 16 mai. Derrière, l'on verrait la main invisible de la France et des Nations unies. Le président François Bozizé avait indiqué qu'on ne pouvait dépasser le délai constitutionnel du 11 juin. Pour le collectif qui sollicitait un renvoi plus lointain, le processus électoral au stade actuel n'est ni crédible, ni transparent, ni consensuel. Me Henri Pouzère, le coordonnateur de l'UFVN qui regroupe plusieurs mouvements, avait déjà indiqué que la date des élections devait être fixée au-delà des délais constitutionnels parce que toutes les conditions ne sont pas réunies au plan sécuritaire, au niveau du recensement ou de la révision de la liste électorale. Cette volte-face de l'opposition fait craindre la résurgence de grosses perturbations que le fragile processus de paix encore en construction n'est pas encore parvenu à renforcer.

 

Source : http://www.journalducameroun.com/article.php?aid=4792

 

NDLR : En réalité, il n'y a pas de troisième candidature à la présidentielle. Le contenu de cette dépêche est dépassé. Beaucoup de choses se sont passées depuis. Bozizé a entre temps reçu Patassé pour un long entretien à l'issue duquel Patassé a déclaré qu'ils auraient abouti à un accord pour sortir de la crise mais qu'il laissait à Bozizé le soin d'en faire l'annonce. D'aucuns ont interprété cela comme un acceptation par Bozizé d'un nouveau report, une fois de plus, de la date des élections du 16 mai. Wait and see...

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Centrafrique-Presse.com - dans Politique
12 avril 2010 1 12 /04 /avril /2010 03:49

 

 

vote d'une femme en Afrique

 

 

Beijing (Xinhua.) 12.04.2010 08h46 - Déjà reportées une première fois au 16 mai, les élections présidentielles et législatives en Centrafrique initialement prévues le 25 avril pourraient être une fois de plus repoussées, selon une source proche de la présidence du pays jointe dimanche à Bangui par Xinhua.

Le nouveau report, d'après cette source, est justifié par le souci des autorités centrafricaines de garantir un bon déroulement du double scrutin où le président sortant, le général François Bozizé, et l'ex-chef de l'Etat Ange Félix Patassé, de retour de son exil au Togo suite à la tenue du dialogue politique inclusif en décembre 2008, se sont portés candidats.

Ce processus électoral suscite des inquiétudes, y compris au sein de la communauté internationale, à cause d'un climat de tension persistant lié à l'insécurité entretenue par des mouvements rebelles qui occupent une partie du territoire national, notamment dans le Nord.

Il y a aussi le boycott annoncé par l'opposition dite démocratique, qui exige le retour de la paix avant toute opération de vote dans ce pays qui est l'un des plus pauvres de la planète.

Au pouvoir depuis le 15 mars 2003 à la suite d'un coup d'Etat contre Patassé, aujourd'hui considéré comme son concurrent le plus redoutable, Bozizé, élu une première fois en mai 2005, se présente pour un deuxième mandat consécutif de 4 ans.

Source: xinhua pour le Quotidien du Peuple

 

 

NDLR : La date des élections doit être non seulement reportée mais les élections elles-mêmes aussi doivent être mieux préparées car ce n'est pas seulement un problème de date. Il faut en outre que la CEI procède à un recensement électoral digne de ce nom. Pour réussir ce travail, l'incapable et incompétent vrai faux pasteur Joseph Binguimalé doit quitter la présidence de la CEI. Il faut aussi que le DDR soit réellement achevé par une vraie démobilisation et un réel désarmement et cantonnement  des ex combattants. Il faut que Bozizé, son fils Jean Francis et leur clan, cessent avec la violence armée, les diverses manoeuvres d'intimidation et les menaces de mort contre les chefs de villages ainsi que leurs adversaires que sont les leaders de l'opposition engagés dans le processus électoral. Ce n'est pas cela la démocratie.

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12 avril 2010 1 12 /04 /avril /2010 01:24

 

 

Francis-Boziz-.jpg

 

                  Jean Francis Bozizé

  

Dans une de ses récentes parutions, Centrafrique-Presse avait relaté comment en vue des élections, Jean Francis Bozizé ministre délégué à la présidence chargé de la défense avait procédé au recrutement de plusieurs jeunes dans certains quartiers populaires de la capitale à qui on a distribué des téléphones portables afin qu’ils puissent faire du renseignement en épiant tous les leaders de l’opposition et au besoin, faire de la provocation en créant des troubles pour les impliquer pour les faire arrêter, bref le scénario classique. Tous les jeudis, une réunion regroupant ces jeunes doit avoir lieu au palais de la Renaissance sous la direction du chef de cabinet particulier de Bozizé, le général de police Joel Sinfei Moidomsé et un autre parent de Bozizé, un certain  Nico.

Cette fois-ci, le même Jean Francis Bozizé vient de monter une autre opération dénommée « Opération Ngaikoisset », du nom de ce tristement célèbre officier de la garde présidentielle qui doit être traduit à la CPI pour avoir commis en 2005 et 2006 sur ordre de Bozizé de nombreux massacres à Paoua et dans les villages avoisinants qu’on a fini par surnommer « le boucher de Paoua », comprenant 22 éléments de la garde présidentielle et d’ex-« libérateurs » sous l’encadrement de quatre officiers.

Tout ce beau monde est censé quitter Bangui dimanche 11 avril à 22 h, heure locale, pour faire le trajet Bossangoa, Boguila, Paoua, Bocaranga et Bozoum. But de l’opération : ouvrir le feu sur les équipes de campagne électorale de Martin Ziguélé et Ange-Félix Patassé qui s’aviseraient à se rendre dans les villes sus mentionnées pour battre campagne. Comme les manœuvres frauduleuses et illégales de l’homme de paille de Bozizé le vrai pasteur Binguimalé ont échoué au niveau de la CEI, le clan Bozizé passe carrément à la phase des menaces de mort et de l’intimidation.

Depuis en effet les villes de Boguila, Béboura, Bémal, Bétoko, Bédaya 2, Paoua, Pougol, Bocaranga, Bozoum, Ngaikoisset a gratuitement tué sous la responsabilité et les ordres de Bozizé, plusieurs milliers de personnes innocentes, assimilées à tort aux rebelles de l’APRD, ce qui lui a valu d’être épinglé dans toutes les enquêtes des Ong de droits de l’homme comme Human Rights Watch, Amnesty International et la FIDH.

Aujourd’hui, les exploits criminels du capitaine Eugène Ngaikoisset sont devenus un modèle du genre et une référence pour  qu’à la veille des élections, le clan Bozizé veuille les réitérer vis à vis des populations de ces régions de l’Ouham-Pendé qu’il accuse de ne pas aimer Bozizé donc ne votera pour lui. Depuis plus de deux mois déjà, un détachement de la garde présidentielle a été déployé à Paoua et y sème la panique.

Voilà donc comment Bozizé compte mener sa campagne électorale dans la préfecture de l’Ouham-Pendé. TUER, TUER, TUER ET TUER ET FAIRE COULER LE SANG DES CENTRAFRICAINS !!! Cela est d’une gravité dont doivent prendre conscience tous les Centrafricains et la communauté internationale. Nous sommes aux antipodes d’une élection crédible, libre et démocratique. BOZIZE VEUT RESTER AU POUVOIR PAR LA VIOLENCE ET LA FORCE DES ARMES. C’EST INADMISSIBLE !!!

 

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12 avril 2010 1 12 /04 /avril /2010 01:17

 

 

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Les menaces du boziziste Anicet Parfait Mbay contre les chefs de villages en Lobaye

 

Depuis le 5 avril dernier, le ministre d’Etat chargé des transports, Anicet Parfait Mbay, qui se trouve également être le ministre résident de la préfecture de la Lobaye, a quitté Bangui pour effectuer une tournée de menaces et d’intimidation des chefs de villages et certaines localités de cette préfecture. C’est ainsi qu’il s’est successivement rendu à Mbaiki, chef lieu de la préfecture, puis à Boda, Boganangone, Boguéré, Ngotto entre autres. Il s’est ainsi arrêté dans chaque village sur les axes routiers qu’il a empruntés pour proférer ouvertement des menaces aux chefs de villages et autres notables leur disant en substance ceci : « On vous connaît tous ainsi que le nombre de vos habitants. Si au premier tour de la présidentielle, ce n’est pas le candidat François Bozizé qui arrive en tête en suffrages dans vos villages, vous vous exposez à de sérieux problèmes ». Ces chefs de villages sont littéralement terrorisés et s’en sont plaints à certains de leurs parents dans la capitale. Cette situation est d’une extrême gravité. Anicet Parfait Mbay à qui il est reproché plusieurs affaires de malversations financières notamment au BARC, a pourtant lui aussi énormément peur de Bozizé mais choisit de se décharger sans scrupule à son tour sur les chefs de villages de la Lobaye. C’est honteux !

C’est donc avec ce genre de méthode que Bozizé et sa clique comptent pour rempiler à la tête du pays après les élections qu’ils s’efforcent de rendre les moins transparentes, libres et crédibles possibles. Ils sont en train de mettre le pays à feu et à sang pour parvenir à leurs fins.

 

 

 

Quand le général Ouandé convoque Jean Jacques Demafouth

 

 

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Après les graves et gratuites accusations de préparation de coup d’Etat proférées à la télévision et sur les antennes de radio Centrafrique par le ministre de la sécurité publique le général Jules Bernard Ouandé contre un certain AFP et des personnes dont il s’est refusé de fournir les noms, le président de l’APRD et vice président du comité de pilotage du programme DDR Jean Jacques Demafouth, a reçu une convocation pour se rendre au cabinet du général Ouandé. Résidant au camp de la FOMAC à Mpoko, Jean Jacques Demafouth ne s’est pas rendu à la convocation, la FOMAC ayant refusé de l’escorter jusqu’au cabinet du ministre.

Après l’affaire des préparatifs de coup d’Etat toujours non élucidée jusqu’à présent, le pouvoir accuse maintenant l’opposition d’avoir donné de l’argent à Demafouth pour armer les « Tongo-Tongo » afin de créer des problèmes dans l’Est du pays.  

 

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12 avril 2010 1 12 /04 /avril /2010 01:14

 

 

1277417-1673963.jpgJoseph Binguimalé

 

Ce qui est en train de se profiler à l’horizon électoral en Centrafrique pour les élections présidentielles prochaines est un cas de figure auquel personne ne pouvait penser. C’est celui où le président sortant qui prétend à se succéder à lui-même, François Bozizé doit affronter au premier tour du scrutin, celui-là même qu’il a renversé par coup d’Etat sept ans plus tôt, à savoir Ange-Félix Patassé que le même Bozizé, à la grande surprise de ses pairs de la sous-région, a autorisé il n’y a pas si longtemps à regagner son pays après également sept ans d’exil passés au Togo.

C’est en effet un cas de figure assez inédit en Afrique pour être souligné mais qui a vraisemblablement peu de chance de se réaliser puisqu’apparemment, presque personne n’en voudrait. Etre obligé d’opérer leur choix électoral entre ces deux candidats qui ont été les seuls à déposer leur dossier de candidature dans les délais requis par la CEI du vrai faux pasteur Binguimalé reviendrait pour la plupart des Centrafricains, à choisir entre la peste et le choléra, tous les deux trainant chacun en ce qui le concerne, de si lourds passifs.

Faut-il rappeler que trois personnalités ont cristallisé jusqu’ici sur leur nom, l’essentiel des crises politico-militaires récurrentes qu’a connues la République centrafricaine depuis plus d’une décennie. Il s’agit de François Bozizé, Ange Félix Patassé et le général André Kolingba, troisième protagoniste qui vient de tirer sa révérence début février dernier. Le pays a vécu au gré de leurs contradictions et ambitions personnelles avec des conséquences si dramatiques que la profondeur des stigmates qu’elles auront laissées au pays, demeureront durablement incrustées dans ses propres fondements.  Chacun d’eux a posé des actes qui ont plus ou moins plongé une bonne partie de ses concitoyens et le pays dans son ensemble dans une tragédie aux graves répercussions tant humaines, économiques et sociales.

Mais pour en revenir au processus électoral en cours qui nous intéresse le plus, Bozizé et son homme lige Binguimalé ont cru qu’en décidant le dead line du scrutin présidentiel au 16 mai, l’opposition et ses principaux ténors allaient facilement céder sur leurs exigences contenues dans leur mémorandum et ne feraient pas preuve jusqu’au bout d’une aussi ferme détermination en refusant de déposer leurs dossiers de candidature dans le délai imposé par la CEI. Mal leur en a pris car non seulement les candidats potentiels réunis au sein du Collectif des Forces du Changement ont scrupuleusement respecté la consigne du refus, mais les deux candidats indépendants à la présidentielle que sont Elois Anguimaté et Marie Reine Hassen ont publié de retentissants communiqués de presse pour déclarer rejoindre le CFC dans son exigence de voir reporter les élections du 16 mai.

A l’approche de minuit le vendredi 9 avril, dernier jour pour la clôture du dépôt des dossiers de candidature, Bozizé et Binguimalé n’ont enregistré à leur grand désespoir aucune autre candidature hormis ceux de Patassé et Bozizé qui s’étaient déjà précipités les premiers depuis plusieurs jours à remettre les leurs. Ils ont donc perdu leur pari car Bozizé se retrouve dans de beaux draps : affronter Patassé seul à la présidentielle. Du coup, il décide de recevoir enfin Patassé qui a déjà sollicité à trois reprises en vain un entretien avec lui. Une rencontre Bozizé-Patassé est donc immédiatement annoncée pour se dérouler dans le salon d’honneur de l’Assemblée nationale. Le même Ange-Félix Patassé (AFP de ses initiales) - qui avait pourtant fait l’objet au courant du mois de mars, peu après les obsèques d’André Kolingba, de graves accusations de vouloir fomenter un coup d’Etat contre le pouvoir du même Bozizé – déclarera après qu’il s’est mis d’accord avec son interlocuteur et qu’ils ont trouver une solution à la crise mais qu’il laisse le loisir à Bozizé d’en faire l’annonce. Deux vrais larrons. C’est ce qui fait dire et croire à certains que Patassé roule en réalité pour Bozizé. Dans quelle République est-on ?

Maintenant, tout semble indiquer qu’on s’achemine encore vers un nouveau report des élections. A en juger par les propos de Patassé tenus après son entretien du vendredi soir avec Bozizé, il se serait mis d’accord avec son interlocuteur pour le report du calendrier. Par ailleurs, le président tchadien Idriss Déby a dépêché à Bangui les ministres de la défense et de l’intérieur du Tchad, respectivement le général Wadal Abdelkader Kamoungué et Ahmat Bachir, porteur d’un message écrit. Les autorités de N’djaména sont inquiètes de l’évolution du processus électoral du pays qui se trouve sur leur flanc sud. Elles redoutent des troubles politico-militaires en Centrafrique qui pourraient résulter de troubles consécutifs à des contestations électorales.  

Voilà qui n’est pas de nature à donner le moral à Bozizé. L’arrivée ce week-end à Bangui des délégations de l’Union Africaine et l’OIF, notamment de Sadok Fayala et Pierre Buyoya pour se pencher sur la crise du processus électoral centrafricain, ne confortera sans doute pas Bozizé dans sa volonté obsessionnelle de conduire le pays dans un processus électoral bâclé et désastreux, pourvu de rester dans les prétendus délais constitutionnels de son mandat.

 

 

 

Lu pour vous dans le blog de Makaila du Tchad :  Source : overblog.com Samedi 10 avril 2010 6 10 /04 /2010 19:55

  

RCA protégeons les Tchadiens

En République Centrafricaine, les éleveurs Tchadiens et les commerçants Tchadiens sont menacé par les rebelles ougandais de la LRA, par les rebelles centrafricains de l'APRD et par les zaraguinas.

Des membres du Front Islamique Tcahdien sont en ce moment en RCA pour aider les Tchadiens présent dans ce pays à créer des groupes d'autodéfense. Le but de ces groupes ne sera pas de combattre le gouvernement centrafricain et le peuple centrafricain, mais uniquement de protéger nos frères des attaques des bandits.

Le Front Islamique Tchadien appelle l'UFR et le gouvernement Tchadien a soutenir cette initiative pour protéger nos compatriotes installés dans ce pays.

 

NDLR : C’est tout simplement invraisemblable ! Où est l’Etat centrafricain ? ! Voilà un pays dont le président de la République se dit général d’armée et dont huit préfectures sur les seize qu’il renferme sont sous l occupation de plusieurs rébellions armées sans compter la présence de nombreux « coupeurs de route » et même de rébellions étrangères(LRA,  dont celle, tchadienne dite Front Islamique Tchadien (FIT) qui veut maintenant assurer la protection des éleveurs tchadiens sur le territoire centrafricain par des groupes d’autodéfense. C’est la preuve, s’il en était encore besoin, de l’inexistence d’un Etat centrafricain en dépit des roulements de mécanique de Bozizé, son fils Jean Francis et leur piètre ministre chargé de la sécurité publique, lui aussi général de division soi-disant.   

 

 

 

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