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  • : informations générales sur la république centrafricaine et l'Afrique centrale
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17 avril 2010 6 17 /04 /avril /2010 03:16

 

 

Patass é décorant Bozize

 

 

Depuis qu’il est rentré au bercail fin octobre dernier, divers bruits ont circulé sur les relations qui unissent désormais l’ancien président Ange-Félix Patassé et son tombeur, l’actuel président en exercice François Bozizé. S’il est vrai que sans l’accord de celui-ci Patassé n’aurait jamais remis pied sur le sol centrafricain, on ignore totalement quel deal a été conclu entre les deux personnages. D’aucuns postulent que Bozizé aurait secrètement monnayé le retour au bercail de sa victime du 15 mars 2003 contre son engagement à l’aider à barrer la route du fauteuil présidentiel à Martin Ziguélé, celui-là même qui l’avait mis en ballottage aux élections présidentielles de 2005, qui a réellement le vent en poupe. Cet accord secret a-t-il prévu que Patassé puisse être aussi candidat à la présidentielle ou cherche-t-il uniquement à nuire en parasitant celle de Martin Ziguélé dans l’intérêt de Bozizé ? Nul ne le sait.

Toujours est-il que lorsque Patassé a pris l’initiative de convoquer la presse pour exiger qu’une enquête internationale soit diligentée pour faire la lumière sur le sort de Charles Massi, Bozizé a envoyé deux jours après sur les antennes de Radio Centrafrique, deux de ses griots, insulter et dénigrer copieusement Patassé en lui demandant de se taire.

Peu après, il n’y a pas encore si longtemps, le ministre de la sécurité de Bozizé, le général d’opérette Jules Bernard Ouandé avait mobilisé les medias d’Etat pour accuser à des mots à peine couverts un certain AFP, entendez Ange-Félix Patassé, qui projetait sur toute une semaine, l’exécution d’un plan de coup d’Etat pour renverser leur régime. Ouandé a prétendu avoir plusieurs noms de comploteurs qu’il ne voulait pas livrer. Depuis, plus rien.

Curieusement, le commanditaire du coup d’Etat n’a jamais été inquiété mais mieux, à la faveur de la crise sur le processus électoral née du refus de l’opposition de prendre part aux élections précipitamment fixées pour le 16 mai, il est brusquement et longuement reçu en audience par Bozizé au salon d’honneur de l’Assemblée nationale. Selon nos informations d’une source sûre ayant requis l’anonymat, Bozizé aurait exigé avant de recevoir récemment Patassé, qu’on lui apporte tout le fond de ses dossiers judiciaires, notamment ceux relatifs à ses divers biens mis sous séquestre depuis le coup d’Etat qui l’a renversé le 15 mars 2003. 

C’est donc clair comme de l’eau de roche. Le marché tient en substance en ces termes : « Je te restitue tes biens mais en revanche, tu me soutiens pour que je me débarrasse de mon principal challenger Martin Ziguélé. » Outre ce deal, dès que Patassé sort de cette rencontre, il n’hésite pas à annoncer qu’il a également reçu de Bozizé mandat de faire la médiation entre lui et l’opposition regroupée au sein du Collectif des Forces du Changement qui s’est retiré du processus électoral, ayant réclamé en vain le report du scrutin que Bozizé a arbitrairement fixé pour le 16 mai. Etrange procédé pour quelqu’un qui est lui-même candidat à la même élection. Par ailleurs, que devient Mgr Paulin Pomodimo qui a été bien avant lui, nommé officiellement Médiateur de la République par décret signé du même Bozizé ? 

Aux dernières nouvelles, une première rencontre entre Patassé et les dirigeants du CFC qui devait avoir lieu à l’Assemblée nationale a tourné court, Patassé s’étant fait attendre par ces derniers plus d’une heure de temps. C’est aussi dans ce contexte que l’envoyé de l’OIF, l’ancien président Pierre Buyoya et sa délégation sont arrivés à Bangui pour se pencher également sur la crise électorale en cours. Techniquement et politiquement, tout prouve qu’un énième report des élections est inévitable mais Bozizé va sans doute pinailler de combien de mois ? Le vrai problème n’est pas tant la durée du report que du temps que nécessite un recensement en bonne et due forme du corps électoral ainsi que l’achèvement du désarmement des rébellions armées de toutes sortes qui occupent plus de la moitié du pays. Au lieu de se préoccuper de ces questions, le seul souci et la hantise de Bozizé est de savoir comment faire pour s’épargner un gouvernement de transition à l’expiration de son mandat. Qui pourra le faire revenir à la raison ?

 

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17 avril 2010 6 17 /04 /avril /2010 02:38

 

 

Jimmy-Carter-a-Bangui.jpg

 

Jimmy Carter ici lors d'une de ses visites à Bangui

NDLR : C'est un constat explosif de graves carences de toutes sortes, manquements et divers dysfonctionnements que vient d'effectuer en Centrafrique la mission d'évaluation pré-électorale de l'Ong National Democratic Institute (NDI) de l'ex président américain Jimmy Carter. C'est un véritable zéro pointé qu'il adresse en particulier à la CEI du vrai faux pasteur Joseph Binguimalé qui n'a manifestement rien à faire en vérité, à la tête de cette structure, tellement son incompétence et ses limites sont crasses et abyssales. Si ces insuffisances ne sont pas sérieusement revues et corrigées, il est vain de parler d'élections dignes de ce nom en Centrafrique par delà les questions de dates et de délais constitutionnels. Le seul qui a intérêt à la persistance de ce flou artistique et ces graves carences, c'est Bozizé car plus la situation est confuse, plus c'est propice à la fraude et à la réalisation de son plan de hold-up électoral. Nous publions ci-dessous, la synthèse tirée du Rapport du NDI pour la gouverne de nos lecteurs et de l'opinion. C'est tout simplement très très inquiétant...!

MISSION D’EVALUATION PREELECTORALE DE L’EISA

EN REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

 

Résumé du Rapport

EISA a déployé une mission d'évaluation préélectorale en République Centrafricaine (RCA) pour étudier la situation politique et légale du pays avant la tenue des élections présidentielles et législatives, prévues pour le dimanche 25 Avril 2010. L'équipe a rencontré les différentes parties prenantes aux élections à Bangui, la capitale du Pays du 6 au 12 Mars 2010. Le but de la mission préélectorale était d'évaluer le niveau de préparation du pays pour les élections, de déterminer si la situation permettra la tenue d'élections crédibles

Le déploiement de la Mission d'EISA est une partie des activités, rendue possible par une sous­subvention du National Democratic Institute for International Affairs (NDI). Le NDI met en œuvre en Centrafrique, un programme d'accompagnement du processus électoral sur financement du Gouvernement des Etats-Unis par le biais de l'USAID et de "Ambassade des Etats-Unis en Centrafrique.

La méthodologie de la mission a reposé essentiellement d'une part sur une analyse du cadre juridique et du système électoral centrafricains, d'autre part, sur des réunions consultatives avec les principales parties prenantes au processus électoral en RCA, à savoir, la Commission Electorale Indépendante (CEI), des partis politiques de la majorité comme de l'opposition, des membres du gouvernement, des organisations non-gouvernementales, les médias, ainsi que les organisations internationales qui soutiennent le processus électoral. Les analyses, conclusions et recommandations de la mission sont basées sur ces réunions consultatives.

1. Constatations générales:

De manière générale, la mission a noté des progrès vers une résolution du conflit en 2008, grâce au Dialogue Politique Inclusif qui a ouvert la voie à un accord établissant une commission électorale indépendante et un gouvernement d'union nationale, intégrant les groupes rebelles. Cependant, d'après le comité mis en place en janvier 2009, et chargé du suivi de l'exécution des recommandations établies par le Dialogue, la mise en place du processus a été lente, particulièrement pour les recommandations concernant la séparation effective des pouvoirs et la mise en œuvre d'un mécanisme de dialogue permanent entre les acteurs politiques,

En ce qui concerne la Commission Electorale Indépendante, la mission a noté un manque d'expertise qui nécessite un renforcement des capacités. De plus, la plupart des parties prenantes ont souligné la nature dysfonctionnelle de la direction de la CEI assez paradoxale puisqu'elle est le résultat d'un regroupement de différents intervenants, issus eux-mêmes de l'accord conclu par le Dialogue Politique Global. Ce dysfonctionnement se caractérise entre autres, par un problème de communication et de consensus entre les différents membres de la coordination nationale.

La mission reconnaît cependant que la composition actuelle de la CEI peut être justifiée par les efforts réalisés pour assurer une représentation équitable et équilibrée des différentes forces sociales et politiques de la RCA, suite au Dialogue Politique Inclusif.

Mais n'étant un organe constitutionnel et n'étant pas permanent, il y aura un problème de mémoire institutionnelle, ce qui a déjà été problématique lorsque les archives de l'enregistrement des électeurs de 2005 ont 'été 'perdus'.

La mission a noté que la constitution de la RCA est muette en cas de non tenue de l'élection présidentielle selon le chronogramme légal, ce qui peut aboutir à une crise de légitimité si le scrutin présidentiel a lieu après le délai de juin 2010. Plus qu'une simple décision politique, la date doit se baser sur des paramètres techniques sur le terrain et sur toutes les exigences légales pertinentes afin d'établir un chronogramme véritable pour les élections de 2010.

Il est important de souligner qu'il s'agit d'une mission pré-électorale, il s'agit par conséquent d'évaluer le niveau de préparation du pays pour les élections et de déterminer dans quelles conditions, la situation permettra la tenue d'élections crédibles.

Il. Les Elections de 2010: Etat de la préparation

1. Le processus d'inscription électorale: les électeurs s'inscrivent pour les élections de 2010

La question relative aux listes électorales devant être utilisées pour les élections de 2010 reste un des obstacles majeurs dans le processus électoral en cours en RCA. De plus, en ce qui concerne le processus d'informatisation, peu d'informations sont disponibles et aucune des parties prenantes que l'équipe a rencontrées, n'a pu donner la moindre information.

2. La circonscription électorale

La mission a entamé une étude approfondie du décret et a noté que la distribution des sièges a été faite sans critères clairs ou bien définis. En général la distribution des sièges se fait proportionnellement à la taille de la population. Le principe directeur est d'assurer que le vote de chaque individu pèse de la même manière. Une des plaintes principales des partis de l'opposition est que le principe de « une personne, un vote» n'est pas respecté.

A titre illustratif, la distribution des sièges dans les districts de Bangui, Ouham-Pendé et Ombella­M'Poko, qui ont neuf sièges chacun pour une population de 531 763, 325 567 et 304 025 respectivement, est en elle-même un cas de disproportion par rapport à un district comme Ouham dont la population est de 280 772 et le nombre de sièges au parlement est également neuf. Vakaga (37 595) a 3 sièges, tandis que Kémo n'a que 4 sièges en dépit d'une population qui est presque trois fois plus grande (98 881).

3. La proposition des candidats

Selon le Code Electoral de la RCA, les candidats potentiels peuvent déposer leur dossier de candidature pour les élections présidentielles et législatives 30 jours au plus tard avant le début de la campagne électorale. Il n'y a aucune allusion claire ni dans la Constitution, ni dans le Code Electoral de la date à laquelle les candidats peuvent commencer le processus de leur enregistrement comme candidat ou de la date à laquelle la liste finale des candidats doit être publiée.

La mission a noté que les partis, politiques et les coalitions se positionnent maintenant de manière active et qu'ils se préparent pour les prochaines élections. Dans l’état actuel, plusieurs personnalités proéminentes ont exprimé leur intention de participer à l'élection présidentielle de 2010.

4. La Situation Sécuritaire et le Programme de DDR

Bien que la ville capitale de Bangui est relativement calme, la situation sécuritaire reste assez précaire et volatile à travers le reste du pays, surtout dans le nord où des groupes de rebelles sont notamment actifs et provoquent des dégâts parmi les populations rurales.

La mission constate un besoin crucial d'accélérer la mise en œuvre du programme de DDR afin de créer des conditions minimales de sécurité propices à des élections pacifiques et concurrentielles.

5. Education Civique et Education de l'Electeur

La mission a noté que l'éducation civique et des électeurs demeurent l'un des plus grands défis à relever pour la CEI. Aucune activité de sensibilisation liée aux élections n'a eu lieu, malgré l'imminence du scrutin et tous les changements faits au Code électoral. La CEI et les organisations de la société civile, groupes qui seraient normalement impliqués dans ces programmes, indiquent l'absence ou l'indisponibilité des fonds comme raison principale. Mais la mission a aussi noté l'absence d'un plan et d'une vision claire à cet égard.

La mission a également constaté le faible niveau d'information et de sensibilisation sur le processus électoral en cours en Centrafrique. La majorité des citoyens à Bangui, par exemple, semblent avoir juste une idée générale sur les progrès du processus. La situation est probablement pire dans les zones rurales où les moyens de communication sont inexistants ou pauvres, et le taux d'analphabétisme très élevé.

Il y a un besoin urgent et crucial pour la mise en œuvre des programmes d'éducation civique et des électeurs au sujet des procédures et de l'importance du vote, ainsi que où et quand voter.

La mission a noté que les organisations de la société civile (OSC) en RCA sont confrontées à des obstacles particuliers liés au manque de capacité organisationnelle et de ressources. Toutes les OSC que la mission a rencontrées ont exprimé leur volonté de jouer un rôle actif dans le processus en cours en organisant des campagnes de sensibilisation des électeurs, des observations électorales et d'autres activités, telles que le plaidoyer pour une plus grande représentation des femmes dans le processus de prise de décisions dans des institutions comme le gouvernement et le Parlement.

6. Médias: accès et équité

Les médias, en particulier la radio et la télévision, peuvent jouer un rôle crucial dans la formation de l'opinion publique concernant les choix électoraux. La mission a noté que les lois et règlements exigent un accès équitable aux candidats politiques aux médias gérés par l'Etat pendant la campagne électorale.

La mission a fait une liste d'environ quarante journaux, dont seulement 15 sont publiés et diffusés régulièrement.

En gros, la couverture et l'impact des médias, audio-visuels et imprimés, sont très limités. La grande majorité du territoire n'est pas couverte du tout. Le manque de ressources financières et logistiques substantielles limite la portée des médias à Bangui.

7. L'Observation des Elections

L'observation des élections peut grandement contribuer à la tenue d'élections démocratiques en promouvant la transparence, la crédibilité, la responsabilité et la confiance dans le processus électoral. Des observateurs des élections aident à éviter les violations et la fraude avant, durant et après les élections.

Quant à l'observation internationale des élections, la CEI a exprimé sa volonté d'accueillir des missions internationales pour observer les élections de 2010. Plusieurs organisations prévoient de déployer des missions d'observation des élections en République centrafricaine, notamment l'Union Européenne, l'Union Africaine et EISA. Le PNUD est en train de créer un secrétariat technique, qui coordonnera les activités des missions d'observation internationales.

Les observateurs nationaux et internationaux doivent être accrédités par la CEI. Toutefois, la mission a noté l'absence de mécanismes en place pour répondre à ce besoin.

g) La mission encourage le gouvernement centrafricain et les autres autorités compétentes à s’assurer de la sécurité de tous les acteurs politiques, en particulier ceux des partis d’opposition, afin de leur permettre de participer librement au processus électoral. Pour que le processus électoral en soit considéré comme juste et crédible, il doit être dépourvu de nombreux actes d’intimidation politiquement motivés, de harcèlement ou de violence.   

 

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16 avril 2010 5 16 /04 /avril /2010 23:57

 

 

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Recensement électoral : faible mobilisation à Bangui


Bangui 15 avril 2010 - Les électeurs de la capitale centrafricaine ne sont pas nombreux à aller  s’inscrire sur la liste électorale. Le constat a été fait le 15 avril par Radio Ndeke Luka.

La situation semble être la même dans presque tous les arrondissements de Bangui. Seulement quelques recenseurs ont les anciennes listes électorales de 2005.

Au quartier Lando dans le 4e arrondissement de Bangui, l’équipe de recensement a fait savoir à Radio Ndeke Luka que la population  n’a pas été bien sensibilisée.

A Galabadja 3 dans le 8e, le constat est le même. Aussi, les anciens électeurs estiment pour leur part que leur nom figure déjà dans ces listes de 2005, donc ils n’ont pas intérêt à aller s’inscrire sur la nouvelle liste ont-ils ajouté.

Cependant dans le 2e arrondissement de Bangui, au quartier Lakouanga 2, aucun listing de 2005 n’a été mis à la disposition des recenseurs. Anciens et nouveaux électeurs sont inscrits sur de nouvelles listes. Beaucoup d'électeurs s’interrogent s’il s’agit de la révision des anciennes listes électorales ou d’un nouveau recensement électoral.

Les élections (législatives et présidentielles) sont prévues pour le 16 mai 2010. Elles étaient initialement fixées pour le 25 avril. Toutefois, cette date du 16 mai 2010 ne rencontre pas l’agrément de l’opposition démocratique et armée. En réaction à cette date, elles ont refusé de déposer leurs dossiers de candidatures à la période indiquée par la Commission électorale Indépendante (CEI).

Source: Radio Ndeke LUKA

 

NDLR : La véritable raison du désintérêt et de ce peu d’empressement des citoyens centrafricains à se faire recenser est la perspective d’aller à un scrutin présidentiel du 1- mai avec comme seuls candidats Bozizé et Patassé. C’est dire combien ces deux candidats sont populaires ! Malgré le déploiement dans la capitale de ses immenses et coûteux panneaux publicitaires, le vrai faux pasteur Binguimalé enregistre néanmoins un flop qui est bien la preuve du refus d’adhésion de la population à son brassage d’air au niveau de la CEI et un signal clair qu’il doit interpréter comme un appel à sa démission.   

 

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16 avril 2010 5 16 /04 /avril /2010 20:20

 

 

 

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                          François Bozizé

 

 

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                                        Charles Massi

 

 

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                     Denise Neris Massi

Source : continentalmag.com n° 90 en cours

Annoncée pour ce mois d’avril, l’élection présidentielle en Centrafrique n’aura pas lieu. Pour autant, l’heure est au bilan de l’action menée par le président François Bozizé, au sommet de l’État depuis cinq ans.

VIOLENCES D'ETAT

Denise Massi n’avait plus eu de nouvelles de son mari depuis le 18 décembre 2009. Charles Massi, plusieurs fois ministre sous les régimes d’Ange-Félix Patassé et de François Bozizé et ancien président du Fodem (Forum démocratique pour la modernité), s’était rapproché depuis août 2009 du mouvement rebelle CPJP (Convention des patriotes pour la justice et la paix) pour entreprendre des négociations, toujours rejetées par le président Bozizé, entre les parties en conflits. «Contrairement à ce que veut faire croire l’entourage du président, mon mari n’a jamais été un chef rebelle, il n’a jamais porté une arme, affirmait Denise Massi. Sa seule rébellion consistait à lutter contre toutes les injustices et pour la démocratie dans son pays.»

Dans le but d’obtenir des explications sur la soudaine disparition de son conjoint, elle s’était rendue le 14 janvier dernier à Bangui. Quelques heures après son arrivée, des agents de la police avaient fait irruption à son domicile, lui intimant l’ordre de les suivre. Emmenée dans un véhicule de la police à l’aéroport, sans aucune explication ni procédure légale, elle sera contrainte d’embarquer dans un avion à destination de Paris. Expulsée et bannie de son pays, elle était déterminée à se battre « jusqu’au bout » afin que la vérité se fasse jour sur le sort de Charles Massi.

Cette affaire, parmi tant d’autres, porte la marque du pouvoir en place en Centrafrique. Brutalités, intimidations, terreur organisée, banalisation du crime politique sont devenues l’ordinaire dans ce pays où les acteurs politiques non inscrits dans le cercle du pouvoir, sont menacés quotidiennement par diverses formes de violence érigées en système de gouvernement. Sans compter les affidés d’hier tombés en disgrâce et que le régime de François Bozizé a méthodiquement bannis de la scène politique. Politiquement liquidés, ceux-là se sont retrouvés soumis à l’errance dans les capitales d’Afrique ou d’Europe où ils ont trouvé refuge.

Selon des sources proches de la présidence centrafricaine, Charles Massi, après avoir été enlevé par les sbires du pouvoir, aurait été placé en détention et soumis à de multiples séances de tortures, dont le détail défie l’entendement. L’horreur, la barbarie et l’inhumanité se sont donné rendez-vous dans les geôles du régime Bozizé ! Des témoins rapportent, sous le sceau de l’anonymat, qu’après un ultime interrogatoire, il aurait été abattu d’une balle. Le corps aurait été brûlé, et les restes jetés dans une rivière. Les autorités de Bangui, interpellées, ont démenti toute implication dans la disparition de l’ancien ministre.

Tenu pour premier responsable dans cette affaire, l’État centrafricain, incapable d’apporter la moindre preuve de vie de Massi, joue la montre, espérant que le temps efface le souvenir de ce qui s’apparente à un crime d’État. Une plainte devrait être déposée par les avocats de Denise Massi auprès de la Cour pénale internationale pour crime de guerre et tortures ayant entraîné une exaction extrajudiciaire. L’épouse de Charles Massi a également adressé une lettre au président français, Nicolas Sarkozy, réclamant son intervention pour faire la lumière sur cette disparition. Dans sa réponse, le chef de l’État français indique que si l’exécution de Charles Massi s’avérait, « cette violation de l’État de droit ne pourrait rester sans conséquence ». Denise Massi ne connaîtra pas l’épilogue de son combat. Elle est décédée le 19 mars 2010 dans un hôpital de la région parisienne, des suites d’une hémorragie cérébrale.

S. H. et F.L.

 

 

NDLR : En vue des élections présidentielles qui auront lieu tôt ou tard en Centrafrique, Centrafrique-Presse informe ses lecteurs que la rédaction publiera bientôt le véritable bilan de la gouvernance François Bozizé (2003-2005-2010).

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16 avril 2010 5 16 /04 /avril /2010 19:44

 

 

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AFP 16/04/2010 | Mise à jour : 15:38

Un militaire centrafricain chargé de protéger des agents de la Commission électorale indépendante (CEI) a été tué par des hommes armés mercredi soir dans une zone proche de la frontière avec le Soudan, a appris l'AFP vendredi auprès de la CEI.

"Le coordonnateur de la CEI de la région de la Vakaga (dont le chef-lieu est Birao), est allé mercredi matin à Am Dafok déposer les agents recenseurs de la localité. A son retour, des hommes armés non identifiés, que je qualifie de +bandits+, ont ouvert le feu sur le véhicule du coordonnateur tuant sur le coup le soldat de deuxième classe Didier Ngolé", a déclaré Steve Yambété, directeur de la sécurité de la CEI.

"Les autres éléments de la sécurité ont aussitôt riposté, et ont ratissé le secteur mettant la main sur l'un de ces +bandits+ qui ne s'exprime qu'en arabe", a ajouté Stève Yambété.
Il s'agit du premier incident grave touchant la CEI, chargée d'organiser et contrôler les élections présidentielle et législatives du 16 mai.

La révision des listes électorales sous la supervision des coordonnateurs, membres de l'organe central de la CEI, est en cours depuis lundi à travers le pays. Les inscriptions sur les listes restent ouvertes jusqu'au 18 avril, selon le président de la CEI, Joseph Binguimalé.

Ces listes "permettront ensuite à la CEI de disposer de données fiables sur les électeurs afin que ceux-ci disposent le moment venu de leurs cartes d'électeurs", a précisé M. Binguimalé.

NDLR : Cette tragique réalité vient rattraper ceux qui comme Bozizé et Binguimalé, veulent mettre la charrue avant les boeufs et qui croyaient qu'on pouvait faire l'économie du désarmement et tenir les élections.Voilà un pays dont plus de la moitié du territoire échappe totalement aux autorités tant administratives que militaires. Comment faire fi de cette incontournable donnée ? 

 

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16 avril 2010 5 16 /04 /avril /2010 00:26

 

 

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AFP 15/04/2010 | Mise à jour : 18:37 Une cinquantaine de présidents de pays africains ont été invités par la France à participer les 31 mai et 1er juin à Nice à un sommet Afrique-France, tandis que deux ont été incités à envoyer un représentant, a-t-on appris aujourd'hui de source diplomatique française.

Les deux chefs d'Etat dont la présence est refusée par la France sont ceux du Soudan, Omar el-Béchir, sous le coup d'un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre et contre l'humanité, et du Zimbabwe, Robert Mugabe, en disgrâce sur la scène internationale.
Ces deux présidents ont reçu une lettre du chef de Nicolas Sarkozy leur demandant de désigner un représentant pour le sommet de Nice, a-t-on précisé de même source.

Parmi les chefs d'Etat ayant déjà répondu, selon la même source, un seul a pour l'instant décliné: le président de la Côte d'Ivoire, Laurent Gbagbo, qui a invoqué une situation intérieure difficile.

Deux pays africains n'ont pas encore été invités à participer au sommet: le Niger, où une junte militaire a pris le pouvoir en février en renversant le président Mamadou Tandja, et Madagascar, en situation de crise politique grave depuis fin 2008 et l'éviction en mars 2009 du président Marc Ravalomanana.

Le sommet Afrique-France se tient l'année du 50e anniversaire de l'indépendance pour 14 anciennes colonies françaises (Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Centrafrique, Congo-Brazzaville, Côte d'Ivoire, Gabon, Madagascar, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal, Tchad et Togo).

Nicolas Sarkozy n'honorera aucune des 14 invitations qui lui ont été faites d'assister aux cérémonies de commémoration de cette indépendance, selon la même source diplomatique. La France sera représentée à celles-ci par des ministres ou hautes personnalités françaises, comme cela a déjà été le cas pour le Sénégal.

 

NDLR : Du fait de sa responsabilité dans la disparition de Charles Massi et dans bien d'autres crimes de sang dans son pays, la participation des présidents sanguinaires comme François Bozizé de Centrafrique à ce sommet pose problème, ainsi que celle d'Idriss Déby du Tchad en raison des graves présomptions qui pèsent sur lui dans la disparition de l'opposant Ibni Omar Mahamat Saleh. En quoi Bozizé et Déby sont-ils différents de El Bechir du Soudan et Mugabé du Zimbabwe ? Le mandat d'arrêt de la CPI ne doit pas être le seul critère d'appréciation de ces potentats de républiques bananières.

 

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16 avril 2010 5 16 /04 /avril /2010 00:24

 

 

afrique

 

 

LE MONDE DES LIVRES | 15.04.10 | 11h17  •  Mis à jour le 15.04.10 | 11h17


Cinquante après la décolonisation, où en est la littérature africaine francophone ? La question de l'indépendance a peu à peu déserté les romans, laissant la place à des problèmes plus contemporains, tels que la pauvreté ou la corruption. Les auteurs de la nouvelle génération, dont beaucoup vivent aux Etats-Unis ou en Europe, sont écartelés entre l'attachement à leurs pays d'origine et le faible écho que peuvent y trouver leurs ouvrages. Le Monde des livres fait le point sur ce continent littéraire souvent méconnu et pourtant riche de nombreux auteurs comme le rappelle l'écrivain Alain Mabanckou.

Les pays d'Afrique noire francophone célèbrent cette année le cinquantenaire de leur indépendance. La littérature a été le témoin immédiat de cette émancipation. Une littérature si jeune qu'il n'est pas surprenant, pour un lecteur africain, de croiser certains auteurs classiques qu'il a lus au lycée ou au collège. Sait-on par exemple que l'Ivoirien Ahmadou Kourouma – à qui l'on attribua en 2000 le Renaudot pour Allah n'est pas obligé – était en réalité, depuis longtemps, un grand classique dans l'espace francophone ? Bernard Dadié, un autre Ivoirien, jouit de ce statut et déambule dans les rues, serrant les mains des femmes qui vendent de l'attiéké sur les marchés d'Abidjan. Cheikh Hamidou Kane, auteur du mythique L'Aventure ambiguë, donne des conseils aux jeunes auteurs du Sénégal. Beaucoup d'écoliers d'Afrique centrale ont eu pendant les épreuves de la dictée française les extraits des oeuvres d'Henri Lopes, auteur congolais résidant actuellement en France. Lorsque j'en parle à ce dernier, il en sourit, oubliant les coups de fouet que j'ai écopés à cause des fautes commises pendant cette redoutable épreuve. Difficulté ou plaisir de porter le statut de "classique vivant" ? Sans doute les deux, alors même qu'en France on hésiterait à reconnaître le privilège de classiques à J.-M. G. Le Clézio, Pierre Michon, Patrick Modiano ou Pascal Quignard.

La jeunesse de la littérature d'Afrique noire francophone ne doit pas occulter le fait qu'il existe des textes anciens en langues africaines et une littérature orale qui remonte à des temps immémoriaux. Le Malien Ahmadou Hampaté Bâ avait raison de clamer devant la tribune de l'Unesco en 1960 : "En Afrique lorsqu'un vieillard meurt c'est une bibliothèque qui brûle."

La littérature écrite est arrivée bien plus tard, avec la "rencontre" de l'homme blanc. Pendant la période d'alphabétisation des Africains les textes sur l'Afrique provenaient essentiellement des auteurs occidentaux. C'était alors le règne de la littérature coloniale avec le péché de l'exotisme lié à une telle démarche. La "littérature négro-africaine" n'a vu le jour qu'à partir du moment où les Africains ont "détourné" la langue du colonisateur pour dire eux-mêmes le monde, confirmant au passage le proverbe souvent cité par Hampaté Bâ : "Quand une chèvre est présente, on ne doit pas bêler à sa place."

Les premières oeuvres avaient pour "mission" d'afficher au visage de l'Occident la richesse culturelle du continent africain et de fustiger le système colonial comme allait l'illustrer, en 1921, un "frère noir", le Guyanais René Maran dans Batouala, "véritable roman nègre", qui reçut le prix Goncourt. Ce roman a sans doute signé l'acte de naissance de la "littérature négro-africaine", celle qui, à la fin des années 1930, influencée par la présence à Paris des intellectuels et écrivains noirs américains, allait lancer le mouvement de la négritude sous l'impulsion de Léopold Sédar Senghor, Aimé Césaire et Léon Gontran Damas.

Placée sous le signe de la revendication, cette littérature était fondamentalement engagée et "missionnée". C'est en 1948, avec l'Anthologie de la nouvelle poésie nègre et malgache de langue française, publiée par Senghor et préfacée par Jean-Paul Sartre, que la littérature négro-africaine se consolide. Deux romanciers marquent les années cinquante : Camara Laye (L'Enfant noir) et Mongo Béti (Ville cruelle). Le premier introduit l'autofiction, place l'individu au coeur de la fiction, pendant que le second perpétue la virulence des fondateurs de la négritude. Deux conceptions antagoniques dont les conséquences sont encore manifestes dans les productions contemporaines.

Après les indépendances les oeuvres les plus emblématiques sont celles du Malien Yambo Ouologuem (Le Devoir de violence) et d'Ahmadou Kourouma (Les Soleils des indépendances). Ouologuem opte pour l'insolence de l'esprit et pointe la responsabilité des Africains quant à leurs malheurs, pendant que Kourouma scrute l'affrontement entre les sociétés traditionnelles africaines et le modèle de civilisation imposé par l'Occident.

A la fin des années 1970, la critique contre la colonisation est "remplacée" par le plaidoyer contre les dictatures désormais ancrées dans la plupart des pays du continent. Sony Labou Tansi est un des auteurs phare de cette ère. Dans La Vie et demie, en installant au coeur de la fiction africaine le personnage du dictateur - à l'instar des auteurs latino-américains -, Labou Tansi dessinait également la figure du rebelle immortel, bête noire de la dictature. C'est aussi pendant cette époque que les voix féminines, jusqu'alors inexistantes, se font entendre avec Mariama Ba (Une si longue lettre), Aminata Sow Fall (La Grève des battus) ou encore Ken Bugul (Le Baobab fou).

Dans les années 1990 le vent de la démocratie souffle sur le continent après le "discours de La Baule" prononcé le 20 juin 1990 par François Mitterrand. Mais l'Afrique devient le théâtre des guerres civiles. On découvre avec stupeur les "enfants-soldats", et les romanciers s'emparent de la thématique - notamment Ahmadou Kourouma (Allah n'est pas obligé). Le drame le plus retentissant survient en 1994 avec un génocide au Rwanda planifié et exécuté par les Hutu contre les Tutsi. Des oeuvres de fiction en font écho dont L'Aîné des orphelins, de Tierno Monénembo, Murambi, de Boubacar Boris Diop, et Moisson de crânes, d'Abdourahman Waberi. Une abondante "littérature de témoignage" va suivre avec les ouvrages publiés par les rescapés.

Depuis la fin des années 1990, une nouvelle génération d'écrivains a vu le jour avec des noms qui s'imposent de plus en plus : Léonora Miano, Fatou Diome, Sami Tchak, Gilbert Gatore, etc. Presque tous vivent en Europe ou aux Etats-Unis et publient leurs livres en France, ce qui entraîne une "déterritorialisation" de la "pensée noire". Ce fait n'est pas nouveau : Senghor, Césaire, Mongo Beti, etc., ont publié leurs oeuvres depuis l'étranger tandis que les grands "mouvements noirs" sont nés à Paris ou aux Etats-Unis.

Enfin, la littérature d'Afrique noire en français est largement vulgarisée dans les universités américaines où elle constitue une discipline autonome et très prisée. Chemin que beaucoup d'observateurs souhaiteraient que la France prenne car il est indubitable que les oeuvres de ces auteurs enrichissent avant tout le patrimoine littéraire d'expression française.

Le dernier livre d'Alain Mabanckou, Black Bazar (Seuil, 2009), a été réédité en poche en février chez Points (264 p., 7 €.).

 

 

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Centrafrique-Presse.com - dans Livres - Médias
16 avril 2010 5 16 /04 /avril /2010 00:17

 

 

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TOGO  LE TEMPS DES  BAVURES »

 

Le mercredi 14 avril 2010, la veillée de prières et de chants organisée au siège de l'Ufc par le Frac et ses alliés a été empêchée par des éléments de la gendarmerie nationale togolaise.

 

Dès 16:00, le siège de l'Ufc et ses environs ont été bouclés par un dispositif musclé, fort de plusieurs centaines de gendarmes casqués.

 

Quelques instants plus tard, les gendarmes ont fait irruption dans les locaux du parti.

Ils ont littéralement saccagé tout ce qui était à leur portée et emporté tout le matériel informatique, une dizaine de téléphones fixes, cinq ventilateurs ainsi que tout le matériel de confection des cartes d'adhésion, des milliers de cartes de membres. Ils ont fait main basse sur une somme d'argent de 22 millions et cinq cents mille cfa (environ 34 000 euros), répartis dans des enveloppes et destinés à être distribués dès le lendemain matin aux fédérations  pour l'organisation de la grande marche du samedi 17 avril prochain.

 

Dans les environs du siège de l'Ufc, bouclés par la gendarmerie, il y a eu des échauffourées entre les gendarmes et les jeunes militants présents là.

Une centaine de personnes se trouvant sur les lieux, en majorité des femmes, ont été arrêtées, bastonnées, menottées et emmenées à la gendarmerie.

 

Lors de ces interpellations musclées et ensuite dans les locaux de la gendarmerie, plusieurs femmes ont subi des violences inqualifiables: attouchements, viols et autres traitements inhumains et dégradants.

 

Le Frac condamne, avec la plus grande fermeté, l'arbitraire et la violence gratuite dont ses militants et sympathisants ainsi que les paisibles populations de Lomé ont été victimes à l'occasion d'une simple veillée de prière et de recueillement.

Le Frac mettra  tout en œuvre pour que justice soit rendue aux victimes de viols et de traitements dégradants et que soient punis ceux qui se sont rendus coupables de tels actes.

 

Le Frac appelle à se mobiliser:

 

Ø       la population de Lomé et de l'ensemble du pays qui doit se mobiliser encore davantage pour participer massivement à la marche du samedi 17 avril prochain

 

Ø      les Togolais de la diaspora dans le monde entier à relayer par tous les moyens possibles le combat de leurs frères et sœurs restés au pays

 

Ø      tous les démocrates et militants des droits humains à soutenir le peuple togolais exsangue de 43 longues années de dictature, d'injustice et d'impunité

 

Kofi Yamgnane

 

Porte parole du Frac

 

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Centrafrique-Presse.com - dans AFRIQUE
15 avril 2010 4 15 /04 /avril /2010 17:04

 

 

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 PARIS 15.04.10 | 17h21 (Reuters) - Le ministre de la Défense, Hervé Morin, souhaite la radiation de l'armée du général Raymond Germanos, condamné mardi à dix mois de prison avec sursis pour avoir téléchargé plus de 3.400 images pédopornographiques entre 2004 et 2008, annonce un porte-parole.

"Le ministre estime que les faits sont extrêmement graves et indignes d'un général", a dit le porte-parole, le général Christian Baptiste.

Hervé Morin a par ailleurs saisi la grande chancellerie de la Légion d'honneur pour obtenir le retrait des décorations du général, la Légion d'honneur et l'Ordre national du mérite.

Jugé pour "détention d'images pédopornographiques", le général Germanos, âgé de 69 ans, a reconnu les faits devant le tribunal correctionnel de Paris, les imputant à la tumeur au cerveau dont il a été opéré au début des années 2000.

Conseiller à la présidence du Cameroun, Raymond Germanos fut dans le passé chef de cabinet militaire des ministres de la Défense Charles Millon et Alain Richard, directeur de l'Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) et du Service d'information et de relations publiques des armées (Sirpa).

Thierry Lévêque, édité par Gilles Trequesser

 

Hervé Morin souhaite la radiation du général Germanos

15/04/2010 Libération

Le ministre de la Défense Hervé Morin souhaite que le général d'armée Raymond Germanos, 69 ans, condamné mardi pour détention d'images pédophiles, soit radié des cadres de la 2ème section des officiers généraux. Il s'agit d'une sanction très rare, mais sans réelles conséquences sur le plan financier.

Le ministre de la défense vient de transmettre un courrier au chef d'état-major de l'armée de terre pour qu'il convoque le conseil supérieur de l'armée de terre, l'instance habilitée à proposer des sanctions au président de la République, qui décide au final. "Dans l'esprit du ministre, il est clair que la radiation est la seule sanction adéquate", a précisé le général Christian Baptiste, porte-parole adjoint du ministère de la Défense.

Le ministre a également écrit à la Chancellerie de la Légion d'honneur et de l'Ordre national du mérite, dans le même but : proposer une sanction, qui peut aller jusqu'à l'exclusion.

Le dernier officier général a avoir été l'objet de telles sanctions est le général Paul Aussaresses, à la suite de ses déclarations justifiant la torture et les exécutions sommaires durant la guerre d'Algérie.

Le ministre de la Défense tient à préciser qu'au moment des faits pour lesquels il a été condamné, le général Germanos n'était déjà plus en service actif. Après leur départ, les officiers généraux sont placés en "deuxième section". Ils perçoivent leur pension, mais peuvent être rappelés pour des tâches particulières et restent soumis à une obligation de réserve.

Le général Germanos a été condamné à dix mois de prison avec sursis. Me Laurent Epailly, que je remercie vivement, nous précise que "selon article 227-23 du Code Pénal le fait de détenir une (ou plusieurs) photos à caractère pédophile est puni de 2 ans d'emprisonnement et 30.000 euros d'amende. Sans antécédent judiciaire et tenant la personnalité sans perversité, nous sommes dans la norme avec 10 mois avec sursis, lorsqu'il ne s'agit que de détention d'images. Le Procureur avait demandé 12 mois avec sursis et le Tribunal a appliqué assez sévèrement la règle habituelle et non écrite en matière correctionnelle : on multiplie la peine proposée par deux et on la divise par trois", ce qui aurait porté la peine à 8 mois.

 

 

NDLR : C'est le minimum que le ministre puisse exiger pour sauver l'honneur de l'armée française ainsi souillé par la déviance de ce général dont il faut rappeler qu'il fut conseiller de deux chefs d'Etat de la Françafrique, François Bozizé de Centrafrique et Paul Biya du Cameroun. On se demande bien qu'est ce qu'il pouvait leur conseiller de bon ! 

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15 avril 2010 4 15 /04 /avril /2010 14:49

 

 

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Bangui, 12 av. (Acap)- Le Directeur résident de l'ONG National Démocratic Institut (NDI), M. Badié Hima, a restitué, au cours d’un point de presse mardi 13 avril 2010 à Bangui, le rapport d'une mission d’évaluation préélectorale de l’EISA en République Centrafricaine.

Selon M. Hima, cette mission, qui avait pour but "d’évaluer le niveau de préparation du pays pour les élections, de déterminer si la situation permettra la tenue d’élections crédibles, a fait des recommandations visant à renforcer la crédibilité et l’équité du processus électoral en cours en Centrafrique".

"Afin d’assurer des élections inclusives, crédibles et pacifiques en Centrafrique, la mission pense que le dialogue politique initié dans le passé devrait se poursuivre et être renforcé par toutes les parties afin de traiter des problèmes soulevés par les parties prenantes et par l’opposition ».

« La mission encourage les efforts d’éducation civique et électorale en vue de sensibiliser les électeurs sur l’importance du vote, les procédures de vote et la nécessité de compétitions électorales pacifiques », a-t-il poursuivi, ajoutant que, « la mission encourage la communauté internationale à travailler pour soutenir la République Centrafricaine et l’aider dans l’organisation pacifique des élections crédibles et transparentes, ceci est essentiel pour maintenir la dynamique du Dialogue Politique Inclusif, contribuant à l’établissement de la démocratie et d’une paix durable dans le pays ».

« La mission a noté que la communauté internationale a accepté de financer le processus électoral à condition que les règles de transparence et de bonne gouvernance soient appliquées, notamment en ce qui concerne la Commission Electorale Indépendante (CEI), la mission a appris qu’une vérification de la situation financière de la CEI est en cours, mais n’a pas pu confirmer à quel stade se trouvait le processus », a-t-il souligné.

La publication du rapport de cette mission d'évaluation intervient au lendemain du démarrage des inscriptions sur les listes électorales, opération prévue pour 5 jours par la CEI.

Il faut noter que le déploiement de la mission d’EISA est une partie des activités rendue possible par une sous-subvention du NDI, qui met en œuvre en Centrafrique un programme d’accompagnement du processus électoral sur financement du gouvernement américain par le biais de l'USAID et de l’Ambassade des Etats Unis d’Amérique en Centrafrique.

 

NDLR : Voilà des gens qui ont la suite dans les idées. Ils posent clairement la nécessité de l’application des règles de transparence et de bonne gouvernance en ce qui concerne notamment la Commission Electorale Indépendante (CEI) et son président le vrai faux pasteur Binguimalé au sujet duquel le NDI n’a que raison de s’interroger sur les conclusions de l’audit que Bozizé avait ordonné sur sa gestion. Pourquoi est-il si compliqué au pouvoir de Bozizé de réunir les conditions d'une élection transparente et crédible afin de bénéficier des financements que les bailleurs de fonds sont prêts à accorder ? La dynamique du consensus  du DPI est une bonne chose mais faut-il rappeler que c’est Bozizé qui piétiné les recommandations de ce forum qu’il n’a jamais voulu appliquer jusqu’ici. La situation actuelle est la traduction concrète de ce refus politique dont la responsabilité lui incombe entièrement.

 

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