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24 avril 2010 6 24 /04 /avril /2010 23:27

 

 

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Ai-Rca 22 Avril 2010 (Africa Info Douala) — «Des listes électorales confisquées par les éléments de l'armée populaire pour la restauration de la démocratie (Aprd) qui sont à Nana-Boguila dans l'Ouham ».

C'est en substance le contenu du rapport de mission fait, ce jour au siège de la Commission Electorale indépendante (CEI) à Bangui, par Moussa Djarrab Roudouane, représentant de l'Union des Forces Républicaines (UFR) au sein de cette institution et coordonnateur de la 13ème mission de la CEI sur les opérations de révision des listes électorales dans l'Ouham , a appris l'agence Ai.

Le président de la CEI Joseph Binguimale, en réceptionnant les listes électorales et le rapport de la 13ème mission présenté par Moussa Djarrab, n'a pas caché sa joie et à fait remarquer que cet exercice auquel les commissaires et autres ont assisté aujourd'hui ne faisait que confirmer ce qu'il avait promis. ".J'ai toujours promis aux Centrafricains et aux organismes internationaux que, chaque fois qu'un commissaire reviendra de mission, il restituera lui-même le rapport et en direct pour que vous compreniez qu'à l'intérieur nous travaillons" s'est-il félicité.

A en croire M Binguimale, treize commissaires sur seize sont déjà revenus de leur mission et les trois autres ont été confrontés à des problèmes avec leurs véhicules et une mission de secours quittera dès aujourd'hui Bangui, la capitale. «En plus des difficultés d'argent qui minent la CEI, viennent s'ajouter d'autres », a-t-il déclaré.

Avant d'introduire le coordonnateur de l'Ouham, le président a fait savoir au préalable : «Moussa a passé plus de vingt jours dans cette préfecture pour sensibiliser la population et superviser les opérations de la révision des listes électorales et n'est rentré qu'hier, 21 avril 2010, à Bangui »

Prenant la parole, Moussa a remercié les autorités locales pour leur soutien qui lui aura permis de mener à bien sa mission. Selon lui, cette mission consistait à former les membres du comité sur la révision des listes électorales, à réviser les listings de 2005 et à procéder à un recensement électoral.

"Cette mission, nous l'avons conduite dans des difficultés dues au comportement de certains rebelles. Il y a des zones que nous n'avons pas pu pénétrer, tout simplement parce que des éléments de l'Aprd (Rebellion armée) nous ont barré la voie», a-t-il dit.

« Si les éléments de l'Aprd ne sont pas dans une zone donnée et qu'ils apprennent que vous êtes là en train de faire de recensement, ils viennent et ils confisquent tout», a témoigné Moussa avant de poursuivre : "de la commune de Markounda en allant vers Maitikoulou, dans le nord-ouest de la République Centrafricaine, les populations de ces village n'ont pas été recensées parce que les éléments de l'Aprd ne l'acceptent pas. Tout comme à Batangafo et Bédé; la liste est longue".

Pour le coordonnateur de l'Ouham, les rebelles n'obéissent à aucun ordre, sauf à ceux venant de leur chef hiérarchique. "Pour preuve, tous les messages inter-préfectures envoyés par les autorités locales n'ont pas été respectés", a-t-il souligné.

«Les éléments de l'Aprd ont confisqué des listes électorales entre Boguila et Nana Bakassa, à Maitikoulou», a réaffirmé Moussa.

Selon lui, la grande partie du travail a été faite «car nous avons réussi à faire 90% de la révision de la liste électorale et du recensement»

Après ce tableau sombre dressé par le coordonateur Moussa Djarrab, le président de la CEI en a profité pour envoyer un message au président de l'Aprd. «Je lance un appel au président de l'Aprd pour l'exhorter à permettre que, nous puissions récupérer ces documents».

Kabongo (Africa Info Douala)

 

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Centrafrique-Presse.com - dans Politique
24 avril 2010 6 24 /04 /avril /2010 17:34

 

 

Joseph Binguimalé

 

 

Pourquoi et comment la CEI est allée droit dans le mur ?

Nous publions intégralement ci-dessous, le prétendu rapport que le vrai faux pasteur Joseph Binguimalé destine en réalité à Bozizé et qui est censé permettre à celui-ci de prendre des décisions importantes sur la suite à donner au processus électoral.

Sur la forme, les nombreuses fautes de syntaxe et de façon générale, le manque de maîtrise de langue de Molière par le président de la CEI, ne permettent pas de saisir ce qu’il a voulu réellement dire. Plusieurs paragraphes sont rédigés dans un véritable charabia et cachent mal l’intention de dissimulation de l’auteur quant aux magouilles financières auxquelles il s’est joyeusement livré dans certaines acquisitions de matériel électoral.

Quant au fond : Plusieurs omissions graves en disent long sur la volonté réelle de l’auteur du rapport de couvrir certaines gymnastiques frauduleuses effectuées à dessein pour les besoins du plan de hold-up final. Première curiosité, le pseudo rapport ne dit absolument rien de l’audit sur la gestion administrative et financière de la CEI qui avait été ordonnée par Bozizé lui-même. A-t-il bien été effectué et si oui, pourquoi le rapport n’est toujours pas publié jusqu’ici ? Veut-t-on en cacher les conclusions même à Bozizé ? Pourquoi le « rapport » est aussi totalement muet sur la présence déjà sur le territoire national de cartes d’électeurs, matériel hautement sensible s’il en est.  

A un moment donné, Bozizé et Binguimalé ont eu la volonté de prendre tout le monde de vitesse en  mettant entre parenthèse les bailleurs de fonds du Comité de pilotage tout en effectuant un passage en force pour organiser les élections selon leur calendrier. C’est le la seule explication qu’on doit donner à la phrase suivante : « Cependant face à des urgences opérationnelles la CEI a procédé à des achats. Il s’agit notamment en matière d’urnes, isoloirs, lampes tempêtes, cachets, fournitures de bureau, imperméables, parapluies, cartables, cantines, mallettes, encreurs, etc… » (voir chapitre III. Acquisition du matériel) Quelles sont ces urgences opérationnelles ? On sait par exemple que c’est un fils à Bozizé, Socrate, qui s’est rendu à Douala pour acheter les urnes alors qu’il est lui-même candidat aux élections législatives à Gambo dans le Mbomou. Est-ce normal ?

Plus loin on peut lire aussi la maladroite et vaine tentative de justification de la coûteuse et inutile campagne de panneaux publicitaires géants dont la CEI a inondé la ville : « La CEI a également posé des affiches dans la ville, organisé des émissions/débats télé­radio. Certains opérateurs téléphoniques ont été mis à contribution pour l'information de la population par SMS ».

Le « rapport » met en évidence la façon dont la CEI a inversé les priorités et explique les raisons de ses difficultés actuelles. Au lieu de s’atteler d’abord aux tâches importantes qui constituent sa raison d’être, la CEI a préféré accorder la priorité à des étapes du processus électoral censées intervenir bien après. Elle a démarré ses activités par l’acquisition de coûteux véhicules 4 x 4 et de l’onéreux lit pour le confort de son président qui n’a pas manqué de défrayer la chronique. Ensuite, elle a choisi la solution de facilité de la révision des listes électorales et non celle du recensement du corps électoral, plus ardue et fastidieux.

La moralité et le choix des priorités dans les dépenses ne pouvaient pas inciter objectivement les bailleurs de fonds à continuer les décaissements au profit de la CEI alors que son président s’illustre visiblement par une mauvaise utilisation de ces fonds et n’observe aucun respect des règles élémentaires et des normes de gestion en vigueur qu’il doit sans doute ignorer. Ce document est bien la preuve s’il en était encore besoin, de l’incapacité à prendre en charge cette énorme machinerie électorale qu’est la CEI par celui qu’on a bombardé à tort et par méprise à sa tête, le vrai faux pasteur Joseph Binguimalé qui doit au plus vite rendre son tablier.

Rédaction C.AP 

 

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COMMISSION ELECTORALE INDEPENDANTE

  

 

RAPPORT SUR LE PROCESSUS

ELECTORAL EN REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

 

(22 AVRIL 2010)

  

 

CEI Rapport synthèse sur le processus électoral en RCA 20 avril 2010

Introduction

Mise en place par le décret présidentiel N°09.316 du 08 octobre 2009, la Commission Electorale Indépendante, conformément au Code électoral a en charge la préparation, l'organisation et la supervision du processus électoral. C'est une mission noble car elle vise l'installation des institutions démocratiques de notre beau et grand pays la République centrafricaine.

Les élections étant par essence source de compétition, la CEI a connu effectivement des difficultés de démarrage qu'il faudra mettre sous le coup de crise de croissance et d'intérêts politiques qui ont duré environ 02 mois. Grace à son sens élevé de responsabilité et à sa recherche permanente de paix pour le peuple centrafricain, le Chef de l'Etat, Son Excellence François BOZIZE  YANGOUVONDA a instruit le .Médiateur de la République afin qu'une solution rapide soit trouvée pour l'avancement du processus électoral.

Depuis le 04 mars 2010, le train du processus électoral de la République Centrafricaine a repris les rails et les commissaires toutes tendances confondues se sont résolument engagés pour permettre à la CEI d'accomplir sa mission.

Pour ce faire, certaines activités ont été développées dont notamment:

1. L'élaboration et l'adoption du règlement intérieur de la CEI;

2. L'établissement d'un chronogramme ;

3. L'élaboration du budget du processus électoral;

4. Les activités de sensibilisation et de formation électorale

5. L'établissement de relations de travail avec les partenaires du processus électoral;

6. Les missions de reconnaissance et de collecte de données sur le terrain;

7. La mise en place des Comités locaux/arrondissements;

8. L'état des lieux des équipements et autres matériels électoraux utilisés en 2005 ;

9. Le processus d'établissement de la liste électorale par la Révision des listes de 2005 ;

10. La participation et l'animation des sessions du Comité de Pilotage «élections» présidées conjointement avec Madame le Représentante Spéciale du Secrétaire Général des Nations Unies en RCA ;

.... Etc.

C'est dire que la Commission Electorale Indépendante (CEI) s'est mise au travail et s'investit pour donner satisfaction au peuple centrafricain dans cette mission très sensible. Des activités ont eu lieu à plusieurs niveaux.

Mais avant de faire tout ce développement, si l'assistance nous le permet, je voudrais solliciter une (1) minute de silence à la mémoire de notre frère Didier NGUOLET qui a été froidement abattu par les hors la loi le mercredi 14 avri12010 à 15H alors qu'il était en mission électorale à DANGORE à BIRAO pour la consolidation de la paix en République Centrafricaine.

 

 1.                Niveau Institutionnel

 

 

A la date d'aujourd'hui 20 avril 2010, tous les démembrements et organes prévus par le Code Electoral et le règlement intérieur de la CEI ont été installés. Il s'agit notamment des Comités locaux, des Comités d'Arrondissement, des Comités d'Ambassades et Consulats.

Des structures techniques et opérationnelles telles que le Centre National des Opérations (CNO) et le Centre National de Traitement (CNT) sont en cours d'installation.

 

Les experts internationaux mis à la disposition de la CEI par les Nations Unies au nombre de OS assistés par les Experts Nationaux ont appuyé la commission électorale indépendante pour l'établissement des divers documents électoraux. Il est à noter que des experts de l'Organisation Internationale de la Francophonie sont également venus en appui à la CEI la date d'aujourd'hui, la CEI bénéficie de l'expertise internationale d'une quinzaine de personnes.

 

II. Confection de la Liste Electorale

 

 

 

 

La Commission Electorale Indépendante (CEI) après avoir réceptionné les archives de 2005, a établi de procéder à la révision des listes électorales de 2005. La CEI a conformément au Code des Marchés publics fait un appel d'offre au niveau national, ce qui a permis de retenir les opérateurs techniques ONI et New Tech pour le traitement des listes.

Cette opération de traitement s'est déroulée du 22 février au 22 mars 2010 date à. laquelle la CEI a réceptionné les listes saisies en présence du Ministre de l'Administration de Territoire et de la Décentralisation et ses experts tant nationaux qu’internationaux.

A la suite de cette réception et après une formation sur la méthodologie et procédure de révision des listes électorales dispensées par les experts internationaux des Nations Unies, la CEI a envoyé sur le terrain des missions ayant comme tâche de procéder aux opérations de révision des listes électorales en s’appuyant sur les démembrements. Les Commissaires coordonnateurs ont séjourné sur le terrain du 08 au 20 avril 2010. Ces coordonnateurs sont actuellement entrain de déposer les rapports de mission ce qui ouvrira les étapes suivant de l’informatisation des listes électorales. Il s’agit :

-          Saisie des nouveaux électeurs

-          Traitement des doublons

-          Renvoi sur le terrain de la liste provisoire 2010

-           Affichage de la liste provisoire de 2010

-          Certification de la liste provisoire par les électeurs

-          Retour à Bangui de la liste provisoire certifiée par les électeurs

-          Emission des cartes d'électeurs

-          Redéploiement des cartes d'électeurs sur le terrain

-          Distribution des cartes aux électeurs.

III. Acquisition du matériel électoral

La sous-commission « Matériels et logistiques» a fait l'état des lieux des équipements et matériels électoraux de 2005 existants. Elle est entrain de finaliser le plan des acquisitions et de passation des marchés. Le Gouvernement centrafricain a offert des exonérations et des dérogations spéciales à la CEI afin de permettre l'accélération des procédures.

Cependant face à des urgences opérationnelles la CEI a procédé à des achats. Il s'agit notamment en matière d’urnes, isoloirs, lampes tempêtes, cachets, fournitures de bureau, imperméables, parapluies, cartables, cantines, mallettes, encreurs, .. etc. Le point de tous, ces achats sera fait avec nos partenaires et experts des Nations Unies sous peu.

C'est le lieu de saluer la générosité de certains citoyens centrafricains qui volontairement ont apporté des soutiens à la CEI notamment pour la réalisation de certains matériels, C'est ce qui justifie les expositions d’urnes/banderoles, T-shirts ... observés devant certaines installations au niveau de la ville de Bangui.

IV. Bureaux/Postes de révision & de Votes

Se fondant sur l'existant, la Commission Electorale Indépendante a retenu les postes, centres et bureaux utilisés en 2005. Les missions sur le terrain avec l'appui des autorités locales ont permis de valider, de créer ou de déplacer certains sites. Aujourd'hui, la CEI estime à environ 5000 postes/bureaux/centres de vote à utiliser pour les élections de 2010.

La liste de ses Bureaux de Vote sera publiée par le Ministre de j'Administration Territoriale et de la Décentralisation sous peu.

La Commission Electorale Indépendante n'ayant pas beaucoup de moyens utilise l'appui des organisations de la société civile et des organisations religieuses. Des séances de travail ont eu lieu avec ces différents partenaires afin d'établir les relations synergiques de travail.

Les Etats Unis d'Amérique que nous saluons auraient mis un million de dollars US à la disposition de l'USAID pour appuyer ce volet à travers le NDI (National Democratic Institute for International Affairs) qui travaille directement avec les ONG centrafricaines. La CEI a participé à plusieurs activités de lancement de cette assistance avec le NDI.

La CEI a également posé des affiches dans la ville, organisé des émissions/débats télé­radio. Certains opérateurs téléphoniques ont été mis à contribution pour l'information de la population par SMS.

VI. Formation électorale

Cette activité de la Commission Electorale Indépendante est encadrée par les Experts  Internationaux des Nations Unies et également de l'Organisation Internationale de la Francophonie (OIF).

Sur chaque opération du Chronogramme, les experts ont produit des documents de qualité et les sessions de formation des formateurs sont tenues au profit des commissaires et experts nationaux en vue de leur permettre d'être à niveau pour la restitution pour les démembrements.

La CEI a donc opté pour la formation en cascade ce qui permet d'atteindre très rapidement les bénéficiaires et agents électoraux au niveau local.

Pour votre information, l'opération de Révision des Listes électorales à amener la CEI à former plus de 15.000 agents électoraux en plus des membres des comités locaux/ arrondissements/ ambassades et consulats.

Nous voudrions saluer par la même occasion les experts internationaux des Nations Unies et les experts nationaux qui sans ménagement, malgré les conditions difficiles sont à nos côtés 7 jours sur 7 et en mode d'urgence.

VII. Candidatures, bulletins de vote et procédures

Ouverte depuis le 16 mars 2010 pour l'enregistrement des candidatures tant pour les élections présidentielle et législatives. Cette opération a clôturé le 09 avril 2010. La CEI a reçu des candidatures aussi bien pour les présidentielles que pour les législatives.

Cependant, une partie des acteurs politiques a décidé de boycotter cette opération pour des raisons qui leurs sont propres. La Commission Electorale Indépendante constate cette situation avec regret.

VIII. Accréditation des observateurs

Conformément l'article 67 du Code Electoral, les partis politiques, les candidats peuvent envoyer leurs représentants pour suivre et assister les opérations de vote. Ainsi, la Commission Electorale vient d'ouvrir la procédure d'accréditation des observateurs. Ces observateurs nationaux ou internationaux sont soumis aux mêmes conditions d'accréditation. La CEI saisit l'occasion pour inviter les partenaires et bailleurs à l'aider pur le succès de cette composante qui participe à la crédibilité du processus. C'est le lieu de remercier les Experts des Nations Unies et de la Francophonie qui à travers leurs appuis et conseils ont permis à la CEI de lancer ces opérations.

IX. Sécurisation Electorale

La Commission Electorale Indépendante a eu des séances de travail avec les Ministres en charge de la Sécurité Publique et de la Défense afin de disposer d'un plan de sécurisation du processus électoral adapté aux réalités de la République Centrafricaine.

Selon les informations communiquées par les Experts du PNUD, le Peace Bulding Fund (PBF) ou « Fonds pour la Consolidation de la Paix a affecté un million (1.000.000) de dollars US pour la sécurisation du processus électoral. Une première réunion a eu lieu le vendredi 16 avril sous la présidente de la CEI avec le PNUD, la MICOPAX et le Chef d'Etat Major des Armées Centrafricaines pour faire l'état des lieux des dispositifs de sécurisation des élections et surtout de définir de l'usage des fonds cités plus haut.

 X. Mobilisation des ressources

Le budget des élections 2010 de la République Centrafricaine est estimé à environ 9 milliards de FCFA dont 2 milliards comme contributions prévisionnelles du gouvernement centrafricain.

Quelques partenaires ont appuyé la CEI pour le démarrage des activités. Il s'agit de la République Française qui a donné directement à la CEI 200.000 Euro et du PNUD qui a mis dans le PANIER COMMUN, 765.000$US pour l'assistance technique, les équipements, les locaux et les missions de terrain.

La CEI demeure cependant très inquiète qu’à la date d'aujourd'hui aucun autre partenaire n'a pu mettre une contribution dans le Basket Fund qui est au niveau du PNUD.

A ce jour, le Gouvernement Centrafricain a donné une contribution de 3,5 milliards et continue de faire des efforts quotidiens ce qui permet il la CEI de mener ses activités. Il est donc impérieux que les partenaires de la RCA répondent à leurs engagements afin de permettre l'organisation des élections dans de meilleures conditions.

La CEI encourage le PNUD à poursuivre ses efforts de mobilisation des ressources et invite Madame la Représentante Spéciale du Secrétaire Général des Nations Unies a intercédé auprès des bailleurs et partenaires de la République Centrafricaine à libérer les ressources.

XI. Assistance Technique

La Commission Electorale Indépendante salue l'arrivée progressive des experts pour l'appuyer dans la conduite du processus électoral.

En plus des Experts du Projet Elections des Nations Unies, la CEI a reçu les Experts de l'Organisation Internationale de la Francophonie (OIF).

La Commission Electorale Indépendante, réitère encore une fois ses remerciements à la Communauté Internationale et à l'équipe très compétente à la lueur des documents produits du Projet d'Appui au Cycle Electoral de la RCA pour les efforts d'organisation et de coordination.

XII. Centre National des Opérations (CNO) et Centre National de Traitement (CNT)

Dans le but de bien coordonner les opérations électorales et après conseils et avis des Experts, la CEI envisage de mettre en place dans les jours à venir le Centre National des Opérations (CNO) et le Centre National de Traitement (CNT) qui sont des structures opérationnelles et techniques qui seront installées au sein de la CEL Pour son équipement, la CEI sollicite encore une fois l'appui et le soutien des partenaires.

XIII. Chronogramme Electoral

Il a connu des modifications compte tenu des exigences des opérations de révision des listes électorales. La CEI a été contrainte de s'accommoder à certaines réalités. Aujourd'hui, les coordonnateurs revenus presque tous de terrain sont entrain de fournil: les rapports narratifs d'opération.

L'assemblage et l'analyse des rapports permettront à la CEI de faire une mise à jour du Chronogramme opérationnel.

Déjà les Experts Nationaux et Internationaux sont déjà instruits pour assister avec rigueur la CEI afin de produire à la suite desdits rapports un chronogramme qui répond aux  exigences du processus électoral en conformité avec les réalités de la République Centrafricaine et aux standards internationaux.   

Conclusion

Le Processus électoral a connu des difficultés de démarrage, nous en sommes tous conscients. Les contraintes et les réalités opérationnelles ont amené la CEI à s'ajuster pour répondre efficacement à ses obligations. C'est donc le lieu de saluer les efforts de compréhension du peuple centrafricain et des autorités politico-administratives qui n'ont ménagé aucun engagement pour aider la Commission Electorale Indépendante dans cette œuvre gigantesque et patriotique de mise en place des institutions démocratiques de notre pays.

La CEI remercie la Communauté Internationale pour l'assistance et la mobilisation à ses côtés en cette période critique de la vie de la nation centrafricaine. Comme nous l'avions souligné dans l'introduction, les élections sont source de compétition et tout effort de médiation et d'intervention qui permettra à la RCA d'avoir des élections démocratiques, transparentes, inclusives et apaisées est à saluer. C'est pourquoi la CEI remercie le Président Pierre BUYOYA en séjour actuellement dans notre pays pour ses efforts d'assistance et conseils.

C'est dans cet ordre d'idée que la CEI salue l'Organisation des Femmes Centrafricaines (OFCA) qui participe à travers des initiatives louables à la consolidation de la paix en République Centrafricaine.

Enfin la Commission Electorale Indépendante réitère ses remerciements à Madame la RSSG qui s'est engagée au nom des Nations Unies à assister la Centrafrique pour l'organisation des élections démocratiques, libres, transparentes et inclusives dans un environnement apaisé.

 

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24 avril 2010 6 24 /04 /avril /2010 00:16

 

 

F Bozizé Yangouvonda

 

 

Même les partis de sa propre majorité présidentielle lui font savoir leur désaccord !

Cette lettre dont nous publions ci-dessous la copie est adressée à Bozizé depuis le 10 avril et mais vient seulement de parvenir à notre rédaction. Elle est d’une singulière signification politique. D’après son contenu, il apparaît clairement que Bozizé et Binguimalé ont fini par faire l'unanimité contre eux. Même le groupe des partis de la majorité présidentielle, c’est à dire le propre camp politique de Bozizé, s’est aligné sur les thèses et exigences de l’opposition démocratique et règle ses comptes avec lui en passant. Ces partis politiques de la majorité ont curieusement une plus haute conscience que Bozizé des vrais enjeux de ces élections qui devraient selon eux, apporter une paix sociable durable au pays. C’est donc un véritable camouflet que cette coalition de partis politiques inflige ainsi à Bozizé en lui faisant comprendre son total désaccord avec la manière avec laquelle il a fait dégringoler arbitrairement et unilatéralement la date des élections. Ces partis de la majorité présidentielle ont également avec beaucoup de courage,  fait part de leur désapprobation du choix fait par la CEI de procéder non pas à un recensement électoral mais plutôt de réviser les listes électorales, choix fortement dénoncé et rejeté par l’opposition ainsi que les bailleurs de fonds. Les différents points qu’ils prétendent suggérer à Bozizé sont autant de points sur lesquels ils sont totalement en désaccord avec Bozizé et son homme de main de la CEI, le vrai faux pasteur Joseph Binguimalé. Comme nous l’écrivions il y a deux jours, Bozizé est vraiment seul contre tous ! Même son propre camp qui, soit dit en passant, se plaint dans cette lettre d’éprouver d’énormes difficultés à le voir, ne le suit plus !

Rédaction C.A.P

 

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GROUPE DES PARTIS POLITIQUES              REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

DE LA MAJORITE PRESIDENTIELLE                             Unité - Dignité - Travail

 (GPPMP)

-*-*-*-*-*-

PRESIDENCE

-*-*-*-*-

SECRETARIAT GENERAL

-*-*-*-*-

N°018/GPPM P/PR/SG.2010.

 

GROUPE DES PARTIS POLITIQUES DE LA

MAJORITE PRESIDENTIELLE (GPPMP)

BANGUI REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

 

A

SON EXCELLENCE LE GENERAL D'ARMEE,

FRANCOIS BOZIZE YANGOUVONDA, PRESIDENT DE LA

REPUBLIQUE, CHEF DE l'ETAT, CHEF DE FILE DE LA MAJORITE PRESIDENTIELLE BANGUI REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

-*-*-*-*-*-

Objet : Proposition de solution relative à la problématique des élections Présidentielles et Législatives de 2010

 

Excellence,

La préoccupation du Groupe des Partis Politiques de la Majorité Présidentielle (GPPMP) est de voir la République Centrafricaine réaliser des élections non contestées, crédibles par conséquent, garantes de la paix sociale durable.

Face aux inquiétudes et aux supputations grandissante, quotidiennes de l'opposition Démocratique Centrafricaine tendant à traduire un certain malaise autour des élections Présidentielles et Législatives de 2010 et compte tenu des difficultés de rencontrer le Chef de l'Etat pour une concertation dans le cadre de la recherche de solution à cette problématique, le Groupe des Partis Politiques de la Majorité Présidentielle (GPPMP) se voit dans l'obligation de proposer ce qui suit:    

1- Que le Chef de l'Etat convoque le plus rapidement possible une réunion très élargie regroupant:

- Toutes les Institutions de la République;

- Le corps diplomatique et les Institutions Internationales;

- L'opposition démocratique ;

- Les autres Partis;

- Les Politico-militaires ;

- La Majorité Présidentielle;

- La Société Civile ;

- Les Organisations syndicales, des femmes et de la jeunesse;

- La Commission Electorale Indépendante (CEI).

 

Au cours de cette réunion, la CEI présentera le niveau d’avancement de ses travaux.

 

2- Que le Chef de l'Etat accepte le report technique des élections Présidentielles et Législatives de 2010 en tenant compte de l'état d'avancement des travaux de la Commission Electorale Indépendante· (CEI) aux fins de fixation d'une nouvelle date consensuelle appropriée devant garantir l'adhésion de toute la communauté nationale et internationale aux résultats qui seront issus des urnes.

3- Qu'en cas de report technique dépassant plus de trois (3) mois, les dispositions suivantes devront être respectées, à savoir :

- Le maintien non négociable des institutions démocratiques de la République pendant cette période;

- Que la Commission Electorale Indépendante (CEI) passe directement à un recensement électoral effectif au lieu d'une simple révision de la liste électorale, sujette aux supputations.

En fin, le Groupe des Partis Politiques de la Majorité Présidentielle (GPPMP) pense et croit fermement qu'il y a lieu de transcender, car la paix n'a pas de prix et espère que cette proposition retiendra la très haute attention du Chef de l'Etat.

Fait à Bangui, le 10 Avril 2010.

 

Le Président

Michel ZABOLO

 

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23 avril 2010 5 23 /04 /avril /2010 14:16

 

 

Carte-RD-Congo-344_3_0.gif

 

 

AFP 23/04/2010 | Mise à jour : 13:40

Les violences sexuelles continuent de toucher beaucoup de femmes en République démocratique du Congo (RDC), s'est alarmé vendredi le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), qui dénombre "près de 14 viols par jour en moyenne". "Le HCR est alarmé par le grand nombre de femmes qui continuent d'être affectées par les violences sexuelles en République démocratique du Congo", a déclaré une porte-parole de l'organisation, Melissa Fleming, lors d'un point de presse à Genève.

Au premier trimestre, 1.244 femmes ont rapporté à l'ONU avoir été violées, soit "près de 14 viols par jour en moyenne" et à peu près autant que pendant la même période en 2009, a-t-elle souligné. Le nombre réel de victimes de viols est bien supérieur car la peur d'être pointée du doigt ou rejetée par sa communauté, pousse nombre de femmes à se taire, a aussi averti la porte-parole.

"Le HCR est choqué par le manque de justice et l'impunité qui prévalent. La violence sexuelle est l'un des crimes les plus graves et devrait être traitée en conséquence. Les survivants devraient être aidés à rapporter les incidents sans craindre des représailles", a expliqué Mme Fleming.

Plus d'un tiers des viols enregistrés ont eu lieu dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, dans l'est de la RDC, où les violences ont fait 1,4 million de déplacés dont 100.000 vivent dans des camps gérés par le HCR. Depuis 1996, 200.000 cas de violences sexuelles ont été dénombrés officiellement, selon l'organisation, qui a aidé 145 survivants dans le Sud-Kivu. Plusieurs plaintes ont été déposées et 24 personnes ont été condamnées à des peines allant de deux à dix ans de prison.

 

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23 avril 2010 5 23 /04 /avril /2010 02:03

 

 

Binguimale2 0

 

 

Appel pathétique du président de la CEI à l'APRD pour qu’elle restitue les listes électorales confisquées dans l’Ouham

Le vrai faux pasteur incompétent et corrompu président de la Commission électorale Joseph Binguimalé, a été rattrapé par cette dure réalité du terrain que vivent les populations centrafricaines qu’il a toujours fait semblant jusqu’ici d’ignorer. A présent, il est contraint de reconnaître son impuissance face à la complexité et l’ampleur des difficultés difficilement contournables auxquelles il est confronté.  

Suite à la confiscation par l’APRD des listes électorales dans plusieurs localités de la préfecture de l’Ouham d’après le compte rendu fait par sur les antennes de Radio Centrafrique  ce jeudi 22 avril par un certain Moussa Djarrab, représentant de l'UFR au sein de la CEI et en même temps coordonnateur de la 13è mission de supervision des opérations de révision des listes électorales dans l'Ouham, Binguimalé a dû se lamenter et prier l’APRD de restituer les listes de la CEI.

D’après Moussa Djarrab, il n’a pas été possible de faire quoi que ce soit dans les localités et villages de l’Ouham depuis Nana-Bakassa, Kouki en passant par Boguila, Markounda, Maitikoulou jusqu’à Batangafo, en raison du refus catégorique des éléments de l’APRD qui ne voulaient pas entendre parler de révision de listes électorales ni de recensement de la population. Ils ont arraché et confisqué tous les documents. Dans quelques rares villages où il a été possible de faire quelque chose, le membre de la CEI a été obligé de recenser plutôt la population car il n’avait pas de liste à réviser sous la main.

Après ce pathétique compte rendu en direct sur Radio Centrafrique, le vari faux pasteur s’est vu obligé de prendre la parole pour supplier le président de l’APRD Jean Jacques Demafouth, l’exhortant en substance à « prendre ses responsabilités s’il aspire à diriger un jour ce pays, pour demander à ses éléments de restituer à la CEI ses listes électorales qu’ils ont confisquées ». Ensuite selon nos informations d’une source proche de la CEI, lors d’une réunion qui a regroupé la CEI et le comité de pilotage des élections, le vrai faux pasteur est franchement passé aux aveux pour déclarer qu'il est impossible de tenir les délais pour le scrutin du 16 mai et qu’il s'en remet, comme Ponce-Pilate, "aux politiques".

Toujours selon notre source, Binguimalé considère que l’initiative en cours des femmes de l’OFCA qui recherchent la tenue d’une table-ronde des politiques afin d’un accord consensuel sur le calendrier des élections, lui coupe l’herbe sous les pieds et que devant toutes ces difficultés et l’impossibilité de tenir les élections le 16 mai, il se propose de demander à Bozizé de reporter une nouvelle fois celles-ci. Il faut espérer pour lui qu’il fasse effectivement ce qu’il dit, ce serait la voie de la sagesse qu’il aurait dû emprunter depuis longtemps.

Aux dernières nouvelles, une autre mission de la CEI dirigée par un certain Mbaigoto a quitté encore Bangui pour retourner dans l’Ouham dans l’espoir de récupérer les fameuses listes électorales confisquées par les éléments de l’APRD.  La preuve est ainsi faite, pour ceux qui en doutaient encore, que le contrôle de plus de la moitié du territoire centrafricain  échappe bel et bien au pouvoir de Bozizé. Comment peut-on tenir des élections dans un pareil contexte sans désarmement préalable ni recensement du corps électoral ? S'il en est ainsi de l'Ouham, qu'en est-il de la situation des villes, villages et localités des autres préfectures comme l'Ouham-Pendé, la Nana-Gribizi, le Bamingui-Bangoran, la Vakaga et autres ? Binguimalé se déclarait pourtant il y a 48 heures à peine, être "très heureux" et "satisfait" que l'opération de révision des listes électorales se soit bien déroulée. Il a même eu le culot et la prétention d'affirmer que l'opération de révision des listes électorales"s’était effectuée dans tous les quartiers et villages du pays". Malheureusement pour lui, il avait parlé trop tôt !

 

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22 avril 2010 4 22 /04 /avril /2010 23:49

 

 

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général Jean-Philippe Ganascia

Digitalcongo Kinshasa, 21/04/2010 / Politique

Pendant que les patrons de la Monuc persistent à justifier la poursuite de cette mission onusienne en RDC, voici qu’un de ses propres consultants descendu sur le terrain des opérations constate et dénonce son inefficacité et donc le peu d’intérêt d’en prolonger encore le mandat

Consultant indépendant depuis qu’il est à la retraite, le général français Jean-Philippe Ganascia est un expert militaire dont les avis et considérations font autorité sur le plan international. A ce titre, il a pris part à une mission d’une Ong internationale militant pour le maintien de la Monuc au Congo.

Plutôt que de le convaincre à soutenir l’Ong qui l’a invité, son séjour lui a permis de découvrir la Mission onusienne sous son vrai jour. Incapable de se contenir et de couvrir les gravités qu’il a relevées, l’expert militaire français a crevé l’abcès.

La Monuc ne fait rien et ne sert pratiquement à rien en Rdc au regard des moyens dont elle dispose. Ses 18 hélicoptères, en l’occurrence, n’ont jamais servi de manière décisive dans la lute contre l’insécurité. Que ce soit à l’Est ou partout ailleurs au pays ! Ils n’ont jamais servi, ne serait-ce que pour marquer une simple présence dissuasive.

L’unique circonstance dans laquelle ces engins se sont signalés a été triste et déplorable à tout point de vue. L’un d’entre eux s’est fait pitoyablement abattre à l’Equateur par des apprentis mutins. Justement parce que l’engin de guerre n’a pas été engagé dans les opérations à la hauteur de la menace ni des risques encourus. L’hélicoptère avait été engagé un peu comme s’il s’agissait d’une simple ronde touristique aérienne.

Pendant la semaine passée par Ganascia au Nord-Kivu, le constat a atteint le seuil de l’insupportable. En pleine observation dans une base temporaire avancée de la Monuc, le général n’a vu aucun hélicoptère quitter le sol. C’est à croire que ces engins avaient une valeur purement décorative et esthétique. Pourtant, sur le terrain, relève l’expert militaire français, l’insécurité n’en finissait pas de solliciter chaque jour une intervention aérienne intense.

Un peu amère, le consultant international enfonce le clou : «  Nous avons aussi constaté un sous-emploi des capacités humaines ». A preuve : un officier de la Monuc se retenait de prendre toute initiative de patrouille dans les villages exposés et ne voyait pas ce qu’il pouvait faire de plus, dévoile le général français. Faute d’actions, il résulte que certaines bases temporaires avancées n’ont aucun impact dissuasif clair et ne contribuent nullement à donner de la Mission onusienne une image positive.

Les causes

Cette apathie légendaire d’une Mission internationale pourtant investie de la mission d’imposer la paix par la force, si besoin est, d’une cause profonde. Le général Ganascia la situe dans le manque de direction homogène des opérations. Les responsables des Nations Unies en RDC sont démissionnaires face à toutes les questions d’ordre opérationnel. Ces questions sont renvoyées au commandement militaire sans obligation de rendre compte!

De manière claire, il n’existe donc pas de direction politique au sein de la Monuc. Cela pose un véritable problème d’efficacité. Etant en réalité un assemblage grossier d’unités en provenance de divers pays, la Monuc est loin de fonctionner comme un corps régulier et homogène. Chacune des unités en son sein répond à des ordres et des directives externes au commandement régulier. Disons que, presque chaque bataillon, se réfère d’abord et principalement à son pays d’origine avant de s’engager sur le terrain.

Ainsi révèle-t-on qu’à l’époque où Laurent Kunda sévissait, un incident est venu illustrer, mieux que tout, cette présence de sources de commandements parallèles. Il était question, pour clouer la rébellion de Nkunda, d’engager dans les combats les hélicoptères indiens et leurs commandos. Dans le but de contrer cette action salvatrice, l’ambassadeur du Rwanda à New Delhi a été dépêché auprès du gouvernement indien. Il a prévenu ce dernier que Nkunda possédait des missiles anti-aériens et que leurs engins encouraient le risque d’une destruction totale. L’ordre est parti de New Delhi, enjoignant les troupes indiennes de ne pas daigner engager les hélicoptères et les commandos d’élite. C’est ça la Monuc!

Comment dès lors s’étonner que les soldats de cette même Mission aient assisté à l’exécution d’un armateur comme à un match de football à Mbandaka ? De toutes les façons, le point de vue du Gouvernement congolais sur la Monuc vient de trouver un supporter de taille. Appelé au départ pour démontrer le caractère incontournable de la présence onusienne au Congo, le général Ganascia est devenu, malgré lui, un fervent adepte de la thèse contraire. Qu’avancera-t-on contre le verdict sans appel de cet expert ? Pour l’instant, c’est motus et bouche cousue au Conseil de sécurité de l’Onu et aux Département d’Etat et Congrès américains.


Le Palmarès

NDLR : Le général Jean-Philippe Ganascia est celui-là même qui avait commandé entre temps les forces de l’EUFOR

 

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22 avril 2010 4 22 /04 /avril /2010 23:44

 

 

militaires français en Afrique

 


(Lutte Ouvrière 22/04/2010)

À l'occasion du 16e anniversaire du massacre des Tutsi par le régime hutu du Rwanda, débuté en avril 1994, la revue XXI, dont un des animateurs, Patrick de Saint-Exupéry, est l'auteur de livres dénonçant le sale rôle joué par l'État français dans ce massacre, revient sur celui de l'ex-officier de gendarmerie Barril qui, après avoir s'être tristement illustré dans différentes affaires (la fabrication de fausses preuves contre des militants irlandais en 1982, les écoutes téléphoniques clandestines demandées par Mitterrand entre autres) avait entamé une carrière de mercenaire.

À partir de 1989, Barril a donc vendu ses services à plusieurs dirigeants africains : Éyadéma du Togo, Houphouët-Boigny de Côte-d'Ivoire, Mobutu du Zaïre, Lissouba du Congo-Brazzaville et son rival Sassou Nguesso, Patassé du Centrafrique, etc. Selon un ancien agent de la DST, cité par la revue, il aurait participé, en 1995, à une tentative d'assassinat de l'opposant togolais Olympio. C'est aussi Barril qui a formé et entraîné les milices de Sassou Nguesso, parmi les plus violentes d'Afrique, qui ont violé, torturé et tué des milliers de personnes.

Dès 1989, Barril se met au service, moyennant finances, du clan dirigeant hutu, celui d'Agathe, la femme du président Habyarimana, un clan qui trouve son mari trop modéré vis-à-vis des Tutsi. C'est Grossouvre, conseiller de Mitterrand pour les basses ouvres, qui a introduit Barril auprès du clan hutu. Il leur vend d'abord du matériel de sécurité et des armes puis se charge de la protection des dirigeants hutus et de l'infiltration des rangs de la rébellion FPR conduite par Paul Kagamé, actuel président du Rwanda.

Deux missions où Barril réussit à peu près aussi bien que lorsqu'il était au GIGN, puisque l'avion du président Habyarimana est abattu le 6 avril 1994 et que la rébellion FPR finit par l'emporter !

On sait que la chute de l'avion présidentiel donna le coup d'envoi du génocide des Tutsi. Et pendant les mois qui suivirent, Barril se comporta en bon petit soldat du clan des massacreurs mais aussi de l'État français.

Il s'est démené pour accréditer la thèse que l'attentat était l'ouvre du FPR, exhibant au journal d'Antenne 2 une fausse boîte noire attribuée à l'avion abattu... qui n'avait qu'un enregistreur de vol ! Cette baudruche s'est dégonflée mais, avec d'autres, Barril a continué d'accuser le FPR, soutenant même qu'il n'y avait pas eu un génocide des Tutsi mais un génocide des Hutu !

À la fin du génocide, Barril mit sur pied une armée de mercenaires pour tenter d'empêcher le FPR de l'emporter. Il fut aussi le fournisseur d'armes du régime hutu aux abois. Tout cela était connu des services secrets français et le gouvernement français n'y trouvait rien à redire car Barril le relayait alors qu'il ne pouvait plus livrer d'armes du fait de l'embargo décrété par l'ONU.

Ce Barril a donc été bien utile à l'éphémère clan hutu comme à l'État français qui a depuis accueilli Agathe Habyarimana et quelques-uns de ses complices. On suppose que c'est pour cela qu'en juin 1994, il n'y a pas eu d'objection à verser le capitaine de gendarmerie Barril dans la réserve avec le grade de commandant.

Jacques FONTENOY

© Copyright Lutte Ouvrière

 

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22 avril 2010 4 22 /04 /avril /2010 23:37

 

 

afrique

 

 

 

Par Sabine Cessou 21/04/2010 Libération

Le gouvernement français a finalement annoncé, le 1er avril, un budget de 16,3 millions d'euros pour fêter le cinquantenaire des Indépendances de ses 14 anciennes colonies africaines : Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Centrafrique, Congo-Brazzaville, Côte d'Ivoire, Gabon, Madagascar, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal, Tchad et Togo. «Y a-t-il vraiment quoi que ce soit à commémorer ou faut-il au contraire tout reprendre ?» La très pertinente question, posée par l'intellectuel camerounais Achille Mbembé, ne semble pas avoir fait beaucoup réfléchir à Paris.

Le budget, pas énorme, servira à financer 250 manifestations culturelles et sportives en France et en Afrique, mais le clou du spectacle sera le défilé militaire du 14 juillet. Les armées des anciennes colonies défileront sur les Champs Elysées, quel que soit leur récent tableau de chasse (500 morts au Togo après les élections contestées de 2005, 100 morts au Cameroun pendant les émeutes de la faim de 2008,  un conflit larvé depuis 1982 en Casamance, région du sud du Sénégal). Les seuls à ne pas défiler seront les Ivoiriens, dont l'armée avait bombardé une position française à Bouaké en 2004, mais qui avait quand même été invitée. «La Côte d'Ivoire entend célébrer seule ce cinquantenaire dans le cadre de sa politique nationale de refondation, a expliqué Jacques Toubon, ancien ministre de la Culture et de la francophonie, secrétaire général du cinquantenaire des Indépendances. C'est son choix souverain

Voulue par le président Sarkozy, «la grande fête africaine en hommage aux tirailleurs», le 14 juillet, prend le risque de rendre hommage au passé colonial, plutôt qu'à l'indépendance. Pour le reste, la France va faire comme d'habitude : un sommet franco-africain réunira à Nice, les 31 juin et 1er juin, des chefs d'Etat de toute l'Afrique qui se verront à huis-clos, pour parler du secteur privé et négocier des contrats, en présence de 150 entreprises africaine et 50 entreprises françaises. Egalement à l'ordre du jour du sommet de Nice, de grands dossiers diplomatiques, tels que la réforme du Conseil de sécurité des Nations unies et la place de l'Afrique dans les processus de Cancun (traitement spécial et différencié dans le cadre de l'Organisation mondiale du commerce) et de Copenhague (changement climatique).

La France a par ailleurs l'intention «d'expliquer», selon une source proche de l'Elysée, la révision de son dispositif militaire en Afrique. Laurent Gbagbo, le président ivoirien, a là encore décliné, de même que Pedro Pires, le président du Cap-Vert. Tout le monde n'a pas été invité : Omar el-Béchir, le président du Soudan, sous le coup d'un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) et Robert Mugabe, du Zimbabwe, ont reçu une lettre de Nicolas Sarkozy leur demandant d'envoyer des émissaires. N'ayant pas été reconnus par la France, les représentants de la nouvelle junte au pouvoir au Niger et les dirigeants de Madagascar, un pays en crise depuis la déposition du président Marc Ravalomana, en 2009, ne seront pas non plus de la partie. Quant à Nicolas Sarkozy, il a décliné toutes les invitations à assister aux cérémonies qui se dérouleront en Afrique. 

 

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22 avril 2010 4 22 /04 /avril /2010 00:46

 

 

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Mercredi 21 avril 2010 3 21 /04 /2010 21:16

 

Acheikh Ibn-Oumar, ancien ministre des Affaires étrangères du Tchad, représentant en Europe de l’Union des forces de la résistance (UFR), réagit aux propos du président tchadien, interviewé par "Jeune Afrique".

 

1) Qui sont les « mercenaires » dont parle le président Idriss Déby Itno ?

  S’agit-il des pilotes payés 1 000 dollars de l’heure par le Tchad pour bombarder les villages du Salamat et du Dar Sila, soupçonnés d’abriter des combattants du Front populaire pour la renaissance nationale (FPRN) ? S’agit-il des milices soudanaises « Toro-Boro » du Mouvement pour la justice et l’égalité (MJE), qui se battent à l’intérieur du Tchad contre l’opposition tchadienne et responsables, selon les ONG et les observateurs, de recrutements forcés et de racket dans les camps des réfugiés ? S’agit-il des soldats « prêtés » par le Tchad au général Bozizé pour renverser le président Patassé, appelés « libérateurs » et dont beaucoup continuent à semer la terreur en Centrafrique afin de se « faire payer » ?
Non, pour le général Déby Itno, les « mercenaires », ce sont les anciens ministres, ambassadeurs, députés, médecins, enseignants, syndicalistes, officiers supérieurs et autres rescapés de la répression liée à la modification de la Constitution (pour lever la limitation des mandats présidentiels) et à qui on n’a laissé d’autre option que la résistance armée. En un mot, la recrudescence des conflits armés au Tchad est la conséquence du verrouillage politique.

2) « Il n’y a plus de mercenaires en territoire tchadien » :

 

Rappelons que l’UFR avait accepté le cantonnement, au Soudan, d’une partie de ses troupes se trouvant à la frontière. C’était une exigence du président Déby Itno lui-même, qui ne voulait pas « négocier sous la menace ». L’aide - limitée à l’intendance et assortie d’une trêve tacite - que le Soudan fournit à nos unités pour faciliter le dialogue avec le pouvoir, et en accord avec ce dernier, est exploitée comme preuve du « mercenariat » et de l’« agression soudanaise ». De toute façon, ce repli ne concerne pas les unités de la résistance basées en profondeur dans le territoire tchadien et qui existent bel et bien, comme le reconnaît l’armée tchadienne, qui annonce périodiquement, et sans rire, l’« élimination définitive des derniers mercenaires ».

3) « Dialogue sur des bases saines » :

 

La résistance en général et l’UFR ont toujours appelé à une démilitarisation du débat politique, à travers un dialogue entre tous les acteurs, avec l’aide des partenaires. C’est le pouvoir qui avait jusque-là rejeté la « paix sans conditions » (dixit le président Déby Itno), préférant les ralliements partiels avec « distributions de postes et de prébendes » (idem), tout en attaquant directement le territoire soudanais. Aussi, nous ne pouvons que noter positivement l’évolution dans les propos du président Déby Itno, espérant qu’elle reflète une prise de conscience réelle.

  4)  « L’indépendance du Sud-Soudan serait une catastrophe pour l’Afrique » :

 

Le référendum d’autodétermination pour le Sud fait partie de l’accord de Naivasha (CPA) du 31 décembre 2004 entre le gouvernement, d’une part, et le Mouvement de libération du peuple du Soudan et son bras militaire, l’Armée de libération du peuple du Soudan (SPLA/SPLM), d’autre part. Le président El-Béchir a toujours affirmé qu’il en accepterait l’issue et que, dans l’éventualité de l’indépendance du Sud-Soudan, les deux futurs États organiseraient au mieux leurs rapports dans un souci de complémentarité. Et voilà que le président Déby Itno doute que le président El-Béchir tienne parole, et laisse entendre que ce dernier relancera la guerre à cause du pétrole. Il dit que lui-même ne peut « rien » faire. En réalité, il peut faire beaucoup, ne serait-ce qu’en s’abstenant de mettre de l’huile sur le feu avec ce genre de déclaration. Il peut aussi aider à l’entente entre Soudanais en cessant de manipuler le MJE selon les intérêts du moment, et surtout en œuvrant pour une paix globale et définitive au Tchad et aussi en RCA, car les trois crises sont liées. Et pour éviter le risque de « contagion » d’une sécession éventuelle du Sud-Soudan, il faut, au Tchad, cesser la manipulation de l’islam et de la langue arabe à des fins politiciennes.

 5) L’enlèvement du professeur Ibni Oumar Mahamat Saleh :

 

La commission d’enquête nommée par le président Déby Itno, sur demande du président Sarkozy, a remis son rapport au gouvernement en juillet 2008. Elle a conclu qu’Ibni Oumar avait été arrêté par les forces gouvernementales. Le président Déby Itno avait promis que le gouvernement rendrait public ce rapport et prendrait les mesures subséquentes. Vingt-et-un mois après, le gouvernement refuse de livrer au peuple tchadien les conclusions de la commission et quelles mesures il entend prendre. La procédure judiciaire n’a rien à voir avec le devoir du gouvernement de cesser de se dérober. Puisque la commission a conclu en la responsabilité des forces tchadiennes, le plus important, pour la famille, est que les responsables de cet enlèvement et probable assassinat disent ce qu’ils ont fait du corps. Et pour l’opinion, c’est d’être rassurée de voir que le chef de l’État, garant de la Constitution et premier magistrat du pays, n’a pas donné d’ordre direct dans ce crime. La résolution salutaire du parlement français, fruit de l’abnégation du député Gaëtan Gorce exigeant que lumière soit faite, est non seulement légitime, mais c’est une perche tendue à N’Djamena pour éviter une procédure au niveau de l’ONU ou même de la CPI.

  6) La gestion des revenus pétroliers :

Le gouvernement a réalisé beaucoup de constructions, c’est vrai. Il faut cependant rappeler que le conflit avec la Banque mondiale fut provoqué par le détournement du fonds d’épargne dit « des générations futures » pour couvrir des dépenses militaires, en violation des textes signés par le Tchad.

Sur le plan de la gouvernance, le gros problème est que ces réalisations ont servi de couverture pour développer l’enrichissement illicite des affidés du pouvoir à une échelle extraordinaire, par la surfacturation, l’opacité de la passation des marchés, et le non-respect des normes techniques ; sans compter la désinvolture en matière budgétaire dont les effets délétères commencent à se manifester.

 

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22 avril 2010 4 22 /04 /avril /2010 00:04

 

 

vote d'une femme en Afrique

 

 

Centrafrique : L’Organisation des femmes adresse un mémorandum à Patassé

Kabongo, Ai Bangui 18 Avril 2010

 

Ai-Rca — L'ancien président centrafricain et candidat à la prochaine élection présidentielle Ange Félix Patassé s'est entretenu le 16 avril à sa résidence de Bangui avec une délégation de femmes centrafricaines forte de dix (10) femmes.

Elles représentaient entre autres: l'Organisation des Femmes Centrafricaines (Ofca), des partis politiques et de la Plateforme du Groupe des 23 associations féminines (G-23), a appris l'agence Ai.

Selon une source proche de l'ancien président, la délégation, conduite par Marguerite Kofio, était porteuse d'un mémorandum adressé au futur candidat à la magistrature suprême.

Selon cette même source, trois préoccupations ont été exprimées dans ce mémorandum. Entre autres, la tenue obligatoire et urgente d'une table ronde entre toutes les entités impliquées dans le processus électoral, assorti d'une date des élections arrêtée sur une base consensuelle, la réouverture du dépôt des candidature, le dépôt des candidatures par les partis politiques de l'opposition et de l'appui de la communauté internationale pour des élections crédibles et transparentes, le déploiement des militaires de la force multinationale de l'Afrique Centrale (Fomac) et ceux de la Mission des nations unies en république centrafricaine et au Tchad (Minurcat) dans les zones en proie à l'insécurité avant la tenue des élections et enfin l'implication effective des femmes dans le programme désarmement démobilisation et réinsertion (DDR).

Joint au téléphone par l'agence Ai, l'ancien président Ange Félix Patassé a déclaré qu'il allait donner une suite à ce mémorandum le lundi 19 avril.

Par ailleurs, de source proche de l'OIF, l'ancien président Patassé a aussi eu un tête-à-tête à huis clos avec l'ancien président burundais Pierre Buyoya, envoyé spécial de la francophonie en Centrafrique pour des questions liées au processus électoral.

 

NDLR : L’OFCA est en train de faire le tour de toute la classe politique et des forces vives du pays. Elle a ainsi déjà rencontré l’UFVN à qui elle a donné raison sur ses exigences pré-électorales et verra aussi le Collectif des Forces du Changement. Patassé n’est pas le seul destinataire de leur mémorandum. Cette démarche est un désaveu de la CEI et bien la preuve que le pays traverse une crise dans le processus électoral, créée par le refus de Binguimalé et Bozizé d’agir pour une préparation sereine et par consensus des élections. Elle permet également aux femmes de sortir du cadre des mensonges que ne cessent de raconter Binguimalé et autres Vondo à Bozizé. C’est cette situation de blocage qui est à l’origine de la démarche de l’OFCA qui semble plus saine, malgré l’appartenance de sa présidente au camp bozizéen, que la prétendue médiation politicienne de Patassé dont personne ne veut et qui résulte d’un obscur deal avec Bozizé dont on ignore les termes. 

 

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