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19 mai 2010 3 19 /05 /mai /2010 16:29

 

 

Elie Oueifio

 

                 Elie Oueifio

BANGUI 19 mai 2010 (AFP) — De 30 à 50.000 personnes selon la police ont défilé mercredi à l'appel du pouvoir dans Bangui pour soutenir la modification de la Constitution et la prolongation du mandat présidentiel jusqu'aux élections présidentielle et législatives, reportées à une date non fixée.

"Soutien indéfectible au président François Bozizé pour les élections de 2010", "Non à la manipulation, nous voulons la paix", "On en a marre, plus jamais çà", pouvait-on lire sur des banderoles et pancartes portées par les manifestants, a constaté un journaliste de l'AFP.

Les manifestants ont rallié différents sièges officiels et représentations diplomatiques, notamment ceux du gouvernement, du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), de l'Union européenne, de l'Ambassade de France, où il ont déposé à chaque fois un memorandum demandant notamment "l'installation d'une paix durable" dans le pays, de favoriser la tenue d'élections libres, et de contribuer au budget de ces élections, selon le président du Conseil national de la jeunesse centrafricaine Christian Guénében, un des organisateurs.

"Les Centrafricains issus des différentes couches de la nation ont voulu marcher pour dire non à la descente aux enfers de notre pays", a déclaré à l'AFP Elie Ouéfio secrétaire général de la Présidence centrafricaine et secrétaire exécutif du parti Kwa na Kwa (le travail rien que le travail) du chef de l'Etat.

François Bozizé a promulgué la loi permettant de prolonger son mandat et celui des députés le 13 mai. La loi avait été adoptée par l'Assemblée nationale le 10 mai.

Le mandat du président Bozizé devait expirer le 11 juin, celui des 105 députés devait s'achever fin mai. Les élections, qui étaient initialement programmées pour le 25 avril, ont été reportées au 16 mai et de nouveau renvoyées à une date non déterminée.

Arrivé au pouvoir par un coup d'Etat en 2003 puis élu en 2005 pour cinq ans, M. Bozizé est candidat à sa propre succession. Fin avril, le Collectif des forces du changement (CFC) regroupant l'opposition et d'anciens mouvements rebelles, s'est engagé à ne pas contester sa légitimité jusqu'aux élections.

Copyright © 2010 AFP.

 

NDLR : C’est honteux d’instrumentaliser ainsi des jeunes adolescents désoeuvrés. Toutes ces agitations du pouvoir bozizéen sont bien la preuve que Bozizé a parfaitement conscience que son coup d’Etat constitutionnel divise le pays et est un problème réel qui est loin de recueillir l’adhésion des Centrafricains. Pourquoi organiser des soi-disant marches si cette loi anticonstitutionnelle faisait l’unanimité des fils du pays ? Jusqu’ici, il n’y a que le camp de Bozizé qui avait le droit de faire des marches. Bozizé ayant refusé l’accord politique qu’elle lui a proposé ainsi que l’offre gratuite qu’elle lui a faite de continuer à reconnaître toujours sa légitimité après le 11 juin, date d’expiration de son mandat. Dorénavant, l’opposition doit comprendre et reprendre sa liberté d’action car rien ne l’empêche d’organiser aussi des marches et des meetings de protestation contre la volonté et les grossières manœuvres de Bozizé destinées à mourir au pouvoir.

 

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19 mai 2010 3 19 /05 /mai /2010 16:03

 

 

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Nzapalainga, Mgr Mathos et Mgr Vanbuel

En Centrafrique la population souffre de la pauvreté et des violences répétées

Source : Caritas.org 18 mai 2010

La République Centrafricaine figure parmi les pays les plus pauvres du monde. Mgr. Edouard Mathos, Président de la Conférence Episcopale de Centrafrique, son Vice-président Mgr. Albert Vanbuel, et Dieudonné Nzapalainga, responsable des activités de Caritas sur place, nous ont expliqué pourquoi leur pays continue d’être ravagé par des rébellions.

Caritas : Actuellement, quels sont les principaux problèmes en Centrafrique ?

Mgr. Mathos : Le pays est très riche en ressources naturelles et en terre fertile. Il y a beaucoup de forêts, de l’eau, de l’or, de l’uranium et des diamants. Pourtant, les gens vivent pauvrement et n’arrivent pas à se soigner ou à envoyer leurs enfants à l’école.

Mgr. Vanbuel : La population ne bénéficie pas de ces ressources. Elles ne profitent qu’à quelques personnes. Il y a beaucoup de corruption. La grande majorité de la population essaie de survivre en travaillant dans l’agriculture. Mais le taux de malnutrition est élevé et l’industrie pratiquement inexistante.

P. Nzapalainga : Beaucoup de parents n’ont pas les moyens d’envoyer leurs enfants à l’école et sont obligés de les faire travailler dans les champs. Donc vous voyez, un enfant qui travaille, reste dans l’analphabétisme et l’ignorance du monde qui l’entoure, c’est un rebelle potentiel.

Mgr. Vanbuel : Depuis des années, on connaît des coups d’Etat, des rébellions et des guerres, la population en souffre. Dans mon diocèse Kaga Bandoro, au nord du pays à la frontière avec le Tchad, l’année dernière, il y avait 10 000 personnes déplacées, qui manquaient de nourriture et de médicaments.

Caritas : Les violences continuent ?

Mgr. Vanbuel : Il y a eu un accord de paix entre le gouvernement et des mouvements d’opposition en décembre 2008. Mais on n’arrive pas encore à l’appliquer. Même les rebelles qui veulent arrêter et s’intégrer dans la société restent souvent armés puisqu’on ne peut pas leur offrir d’avenir, une formation par exemple. A côté, il y a d’autres rébellions qui se sont ajoutées, par exemple chez moi, il y a plus de mille Tchadiens qui ne parlent même pas de démobilisation. Il n’y a pas de vraie paix. C’est pour cela que les élections présidentielles qui devaient avoir lieu en mai ont été reportées. En général, c’est la pauvreté qui pousse les gens à devenir rebelles. Cette pauvreté fait de sorte qu’on n’arrive pas à vivre ensemble. Donc, si on ne peut pas résoudre le problème de la pauvreté, la rébellion reviendra toujours.


Caritas : Qu’est-ce qu’il faudrait faire pour vraiment améliorer la situation de la population ?

P. Nzapalainga : Aider un maximum d’enfants à aller à l’école. La société de demain en sera renforcée et nous aurons des élites qui pourront aider le pays à se développer. Il faut également renforcer le rôle des femmes. Beaucoup de femmes n’ont même pas d’acte de naissance et ne peuvent pas voter. Les parents préfèrent les garçons. Il doit y avoir un changement de mentalité pour que les gens considèrent qu’une fille doit avoir toute sa place dans la société et qu’elle peut réussir aussi.

Mgr. Vanbuel :
Notre pays est très vaste. Il est plus grand que la France pour seulement quatre millions d’habitants. Il y a des terrains, la possibilité de faire de l’agriculture. Le manioc, les arachides, les carottes, le riz, toutes sortes de cultures sont possibles. Mais les gens doivent réapprendre à travailler. Dans le pays, on ne trouve presque pas de formations professionnelles. Dans mon diocèse, trois fois la taille de la Belgique, il n’y a rien.

Mgr. Mathos : La valeur que nous voudrions transmettre, c’est que les gens doivent se prendre en charge. Et qu’ils ne restent pas là à attendre seulement l’aide étrangère. C’est à eux de s’y mettre, ensemble avec les partenaires étrangers.

Caritas : Quel type d’actions est-ce que Caritas mène en Centrafrique ?

P. Nzapalainga: Nous travaillons dans le domaine de la santé, de l’éducation, de l’agriculture et du rapprochement entre communautés. Nous aidons des femmes séropositives par un soutien moral et des activités génératrices de revenus. Nous payons également la scolarité des orphelins du sida pour leur donner un avenir.

Caritas soutient également l’agriculture dans les villages pauvres. Les villageois ont souvent la volonté de changer leur situation, mais le niveau de vie étant tellement faible, ils n’ont pas les moyens de s’en sortir. Caritas les aide par l’achat de matériel et de semences. On sait aussi que, quand il y a un repas à partager, quand il y a de la solidarité, c’est déjà le début de la paix. Caritas donne également des compléments de nourriture aux enfants malnutris, leur permettant ainsi de se développer pleinement et d’aller à l’école.

Caritas : La Centrafrique reçoit par ailleurs de l’aide de différentes ONG et d’organismes internationaux. Comment jugez-vous l’impact de l’aide étrangère ?

Mgr. Mathos : Certaines ONG et institutions arrivent dans le pays avec beaucoup d’idées préconçues. Ils viennent dire par exemple qu’il manque une école dans tel village. Ils vont la construire mais ne se soucient pas qui va y enseigner. Ensuite, l’école sera remise au village, alors que les villageois n’ont pas les moyens de la maintenir en état. Et puis, la population sur place a souvent d’autres soucis. Il y a des parents qui ne croient même pas à l’école, surtout dans les villages. Mais les étrangers ne voient pas qu’il faut faire un travail de sensibilisation. L’Eglise essaie de faire évoluer les mentalités et d’inclure cet aspect dans son travail social. Des institutions comme les Nations Unies et la Banque mondiale s’adressent souvent à nous et au réseau Caritas parce qu’ils savent qu’on est au plus proche de la population et qu’on connaît bien le territoire.

 

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19 mai 2010 3 19 /05 /mai /2010 02:40

 

 

sida malade

 

 

Pourquoi Mme Wodobodé gère-t-elle aussi le financement du Fonds Mondial pour la lutte contre le paludisme et la tuberculose ?

En principe, la raison d’être et le mandat du Comité National pour la Lutte contre le Sida sont de tenter de relever l’important défi qui est d’œuvrer pour réduire le taux de prévalence et la progression de cette pandémie au sein de la population centrafricaine. Cela est déjà tout un programme qui devrait occuper suffisamment le CNLS. La lutte contre le paludisme et la tuberculose qui bénéficie également du financement du Fonds Mondial devrait être scindée en deux parties ou entités différentes avec des services et gestionnaires distincts. C’est du reste selon nos informations, la conception aussi bien de l’ONUSIDA que du Fonds Mondial.

C'est la cupidité de Mme Hyacinthe Wodobodé et sa propension à la chasse systématique des indemnités qui l’a poussée à vouloir cumuler les trois programmes Sida, paludisme et tuberculose afin d’en percevoir les indemnités en plus de son salaire grassement assuré par le PNUD. Elle a pu malheureusement bénéficier de l’appui et de la complicité de l’ancien ministre de la santé le Dr Bernard Lala qui, en tant que président du Conseil de coordination (CCM) a orienté la gestion de ce financement sur le CNLS. C’est ce qui a contraint le Fonds Mondial à accéder à cette demande malgré lui. Mais en réalité, cette décision n'est pas de l'avis de l'ONUSIDA.

 Pour le moment le Fonds Mondial a donné son accord pour la gestion des financements du Fonds Mondial pour les deux premières années mais après cette période, selon nos informations d’une source proche du dossier, la gestion de la suite reviendra au Ministère de la Santé. Pour la gestion des subventions du Fonds Mondial, la mission JURTA (un organisme de régulation et de conseil en renforcement de  capacités) a demandé qu'un cabinet Fiduciaire soit recruté mais à ce jour, le CNLS n'a toujours pas accédé à cette demande.

Mme Wodobodé craint à juste titre que la flanquer d’un expert financier tarirait sa source d’enrichissement donc voit d’un très mauvais œil l’arrivée d’un cabinet fiduciaire au CNLS. Le Directeur exécutif du Fonds Mondial vient d’annoncer dans l’interview qu’il a accordée récemment lors d’une émission de RFI qu’un audit du CNLS en Centrafrique devrait démarrer bientôt. On est encore bien dans l’œil du cyclone contrairement aux propos et à l’optimisme de Mme la coordinatrice du CNLS qui ne s’y est pas trompée quant aux responsabilités premières de son principal parapluie qui n’est autre qu’un certain François Bozizé.

 

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19 mai 2010 3 19 /05 /mai /2010 01:45

 

 

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REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE  

 

  

 

Convention des Patriotes pour la Justice et la Paix

 

 

Communiqué de presse N° 014/ CPJP /CS/P/05-10

 

Mercredi 19 mai 2010 3 19 /05 /2010 01:04

 

Le regain de tensions dans la préfecture du Bamingui-Bangoran est très inquiétant. La région est devenue incontrôlable. La population est prise en otage par des groupes armés violents, des forces étrangères non conventionnelles, des rebelles sans foi ni loi et des bandits de grand chemin. Ces individus armés massacrent impunément les populations, entravent les actions des organisations internationales dont la présence est vitale pour la région. Une insécurité indescriptible étouffe tout le monde.

Malheureusement, dans ce chaos, certains de ces groupes, avec l’aide des manipulateurs et des ennemis de la République Centrafricaine, revendiquent leur appartenance à la Convention des Patriotes pour la Justice et la Paix (CPJP). Ces éléments armés n’appartiennent pas à notre mouvement car la CPJP ne se reconnaît pas dans ces actes de pillages, de meurtres et de viols qui dépassent tout entendement.

La CPJP est un mouvement responsable qui lutte pour la justice et le bien-être du peuple centrafricain. Donc  il n’y a pas lieu pour elle de semer la terreur au sein d’une population quelle est sensée défendre au péril de son existence.

Vu la confusion totale qui règne à NDELE et ses environs, la CPJP décide de se retirer de ses positions habituelles pour faire mouvement vers un  lieu tenu secret pour l’instant.

Notre proposition de coopérer avec le gouvernement pour sécuriser la région est  toujours d’actualité. Il a le devoir de protéger cette population qui est abandonnée  à elle-même et ne sait à quel saint se vouer.

Fait au Camp de la Liberté, le 18 mai 2010

Pour le Conseil politique,
Le Secrétaire Général, Porte-parole,


Assan M’bringa Togbo

Cpjp2008@gmail.com  

  

  NDLR : Que la CPJP veuille se démarquer du climat de confusion qu'elle décrit régner à Ndélé est compréhensible. Qu'elle veuille "coopérer avec le gouvernement" l'est beaucoup moins car ce n'est pas a priori la vocation d'une rébellion. Cela rend difficile la compréhension des objectifs que poursuit véritablement la CPJP et demande qu'ils soient clarifiés. Depuis que ce mouvement propose à Bozizé de négocier et qu'en retour il n'y a rien à l'horizon, ou plutôt il a tué Charles Massi en guise de réponse, pourquoi la CPJP n'en tire-t-elle pas les conséquences pour passer à autre chose ? Bozizé refuse manifestement de négocier, faut-il faire un dessin?  

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19 mai 2010 3 19 /05 /mai /2010 01:29

 

 

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Par Christophe  Ayad Libération 17/05/2010

On savait le président sénégalais peu avare en autocompliments, voire mégalomane, mais ce qui vient de se passer à l’occasion de la «libération» de Clotilde Reiss et de son retour en France est hors normes.

Avant même que la jeune fille ne pose le pied sur le sol français dimanche, Abdoulaye Wade s’est empressé de revendiquer la paternité de la médiation qui a permis sa libération. Face à la moue dubitative des spécialistes du dossier et au silence éloquent de certains décideurs français (notamment Bernard Kouchner), mortifié d’être remercié au même titre —ni plus ni moins— que le Brésilien Lula (en ce moment à Téhéran) et le Syrien Bachar al-Assad, le ministère des Affaires étrangères sénégalais a publié un compte-rendu détaillé de toutes les démarches entreprises: coups de téléphone, allers-retours, rendez-vous à Paris, Dakar ou Téhéran. Et un petit règlement de comptes à la clé.

En résumé, Wade, de retour d’un voyage à Téhéran en octobre 2009, fait comprendre lors de son escale parisienne à Claude Guéant (secrétaire général de l’Elysée), accompagné d’André Parant (responsable de la cellule Afrique de l’Elysée), qu’il y a matière à négocier avec Ahmadinejad. Il a le feu vert de Paris pour une médiation. Le ministre sénégalais des Affaires étrangères s’affaire jusqu’au 13 novembre, date à laquelle Wade transmet un message important à Parant, venu tout exprès à Dakar. Mais le lendemain, Parant, de retour à Paris, demande à Wade de tout cesser, selon la version sénégalaise.

Plus tard en novembre, c’est Ahmadinejad qui vient au Sénégal: l’affaire Reiss n’aurait pas été évoquée. Finalement, Claude Guéant demande le 26 mars 2010 à Karim Wade, ministre et fils du Président, de réactiver la médiation sénégalaise. Ce dernier entreprend aussitôt un voyage à Téhéran en compagnie de l’avocat Robert Bourgi, célèbre entremetteur de la Françafrique. Puis c’est au tour du chef de la diplomatie iranien, Manouchehr Mottaki de venir à Dakar le 3 avril. Le 6, Karim Wade rend compte à Guéant à Paris. Le président sénégalais reçoit dans la foulée une lettre de Nicolas Sarkozy «qui permet de faire aboutir rapidement les discussions». Le 11 mai au soir, Abdoulaye Wade cherche à joindre son homologue français pour lui annoncer la bonne nouvelle: Téhéran a décide de relâcher Reiss. Vu «l’heure tardive», il trouve Claude Géant.

 

Les comptes personnels du président sénégalais

Ce récit appelle quelques remarques. Il est suffisamment précis et vérifiable pour ne pas souffrir contestation, du moins sur le calendrier. On sait que Wade, qui préside en ce moment l’Organisation de la conférence islamique (OCI), s’est beaucoup rapproché des Iraniens ces derniers mois, et qu’il entretient un dialogue régulier avec Ahmadinejad. On sait aussi que le Sénégal et la République islamique ont des liens anciens. Mais est-ce que toutes ces rencontres, tous ces voyages étaient consacrés à l’affaire Reiss ? C’est plus compliqué à affirmer et il n’est pas difficile de reconstituer un agenda tant les contacts au plus haut niveau entre Paris et Dakar sont réguliers.

Côté français, on ne nie pas que Wade ait effectué une mission de bons offices, mais on souligne que la Syrie a eu un rôle nettement plus actif, au moins au début, lorsque Clotilde Reiss est sortie de la prison d’Evin. Surtout, on souligne l’action du président brésilien, jugée plus décisive que l’activisme brouillon du digeant sénégalais.

On ne peut pas manquer aussi de remarquer l’instance de Wade à régler quelques comptes personnels. Ainsi, André Parant est accusé d’avoir «retardé» de six mois la libération de Reiss en mettant brutalement fin à la médiation sénégalaise. Il faut savoir qu’Abdoulaye Wade ne décolère pas contre le conseiller Afrique de l’Eysée (qui est bien André Parant et non Jean-David Levitte, comme il est écrit dans le communiqué de Dakar), qui a eu des mots très durs contre sa gestion calamiteuse et contre sa volonté de voir son fils Karim lui succéder lors d’un déjeuner avec l’Association de la presse diplomatique. Seulement, un journal français a brisé le "off" et reproduit les propos de Parant… Depuis, c’est la guerre entre «gorgui» (le vieux) et le Monsieur Afrique, par ailleurs ex-ambassadeur de France à Dakar. Et l’affaire Reiss est une arme parmi d’autres. Au passage, Wade rend un discret hommage à l’avocat franco-sénégalais Robert Bourgi, qu’il préfère aux diplomates français dont il n’apprécie pas la froideur hautaine et les leçons de morale (Wade n’est pas en bons termes avec Jean-Christophe Rufin non plus). Dans la série des perfidies, Sarkozy en prend aussi pour son grade: injoignable à 23h30 le 11 mai, heureusement que Guéant est là pour tenir la boutique.

Enfin, le communiqué du ministère sénégalais des Affaires étrangères pose deux questions essentielles. Qu’est-ce que Wade négociait exactement (puisqu’il parle de modalités d’accord) en novembre dernier? Et surtout, quelle est la teneur de cette lettre envoyée par Sarkozy aux Iraniens, via le Sénégal? Etant donné la libération précipitée d’Ali Vakili Rad, attendue dans les heures à venir, cette missive prend un intérêt certain…

 

 

Le président du Sénégal dit avoir libéré Reiss et agace Sarkozy

Par Zineb Dryef | Rue89 | 18/05/2010 | 13H46

Abdoulaye Wade s'attribue la libération de la Française et s'en prend à l'Elysée. Dakar raille son président mégalo.

Abdoulaye Wade est-il vraiment l'artisan de la libération de Clotilde Reiss ? Pour sortir l'étudiante d'Iran, il a fallu vraisemblablement l'échanger contre des prisonniers iraniens et compter avec les interventions du Brésil, de la Syrie et du Sénégal. L'Elysée a d'ailleurs remercié les chefs d'Etat de ces pays dès l'annonce de la libération de la Française.

Si Lula da Silva (Brésil) et Bachar al Assad (Syrie) ont eu le triomphe modeste, le Sénégalais Abdoulaye Wade, président de l'Organisation de la conférence islamique (OCI) et interlocuteur privilégié de Mahmoud Ahmadinejad, a plastronné sur RTL, en s'attribuant non seulement la réussite de l'opération, mais aussi en accusant André Parant, le conseiller Afrique de l'Elysée, d'avoir retardé la libération de Clotilde Reiss :

« A l'occasion d'une visite à Téhéran, j'ai parlé au président Ahmadinejad. Je lui ai suggéré de libérer Clotilde Reiss qui avait été arrêtée en 2009 et il m'avait donné son accord. Je lui avais conseillé de le faire pour des raisons humanitaires et que cela aurait une très grande portée. […]

Quand je suis rentré, j'ai parlé à Sarkozy directement en lui disant que le président Ahmadinejad était d'accord pour libérer Clotilde Reiss. J'ai appelé à l'Elysée pour demander à Sarkozy de m'envoyer quelqu'un en qui il avait confiance pour voir, dans les détails, comment on pourrait procéder à la libération de Clotilde Reiss et on m'a envoyé André Parant […].

Cela s'est passé en octobre 2009 et il est reparti. Mais quelques jours après, j'ai été très étonné quand il m'a appelé pour me dire : “ Président Wade, on vous demande de laisser ce dossier de côté pour l'instant, parce qu'il se trouve que nous sommes sur une piste. Nous avons un contact extrêmement sérieux […].”

Mais, je suis arrivé à la conclusion que s'il n'y avait pas cette intervention de M. Parant, Clotilde Reiss serait libérée depuis six mois. Alors que j'avais monté, avec les Iraniens, un chronogramme extrêmement précis de la libération, il fallait simplement me laisser faire et l'affaire serait terminée depuis très longtemps. »

Au Sénégal, l'attitude du Président est diversement accueillie. Félicité par Le Soleil pour le rôle déterminant qu'il a joué dans la libération de Clotilde Reiss, Abdoulaye Wade est raillé par une grande partie de la presse.

Placer son héritier, Karim Wade

« Wade prépare Karim à la succession » titre Sud Quotidien, en référence au rôle joué par Karim Wade, ministre d'Etat et fils du Président.

Mis en avant par son père, le fils Wade a été envoyé à Téhéran et à Paris à plusieurs reprises (sans être reçu par Nicolas Sarkozy) pour « faire le médiateur ». Cette agitation a beaucoup agacé à Dakar, notamment l'Alliance des forces de progrès (AFP) qui appelle à la retenue :

« Quand on viole les principes liés aux exigences républicaines dans les domaines de la méthode, du style et des rites de l'Etat, qui sont foulés au pied, on ne peut que condamner cette fébrilité qui fait désordre.

L'incompétence et l'arrogance font difficilement bon ménage avec la diplomatie, surtout quand, sans aucune retenue, le chef de l'Etat tient, coûte que coûte, à s'approprier le mérite du dénouement d'un dossier d'une grande complexité politique et contenant de multiples aspects, et qui requiert tact, discrétion et esprit de coopération entre toutes les parties concernées. »

L'intervention des Wade dans l'affaire Reiss s'est soldée par un extraordinaire imbroglio diplomatique. Le père Wade a d'abord agacé Paris en relançant le Quai d'Orsay, en dépit de la préférence française pour la diplomatie brésilienne.

Un agacement que Nicolas Sarkozy manifestera en exigeant de Bernard Kouchner qu'il cesse de recevoir le fils, lequel continuera, via l'avocat Robert Bourgi, a être reçu par Claude Guéant jusqu'à ce que Nicolas Sarkozy « pète un plomb », selon l'expression du Quotidien.

Malgré ses allers et retours entre Paris, Dakar et Téhéran, le fils Wade ne sera jamais reçu par Nicolas Sarkozy.

Couler un ennemi, André Parant

Un succès international n'est pas de trop pour conforter l'image de Karim Wade en digne héritier de son père, juge l'Observateur. Or, André Parant, conseiller Afrique de l'Elysée, ne serait pas au mieux avec la famille Wade :

« Il fallait donc recadrer, donner un nouveau gage de compétence du ministre d'Etat Karim Wade, le présenter comme apte à traiter des dossiers d'envergure internationale et […] surtout “abattre” le personnage qui écorne l'image de Karim Wade au sein de la fameuse cellule africaine de l'Elysée dirigée par l'ambassadeur Jean-Daniel [sic] Levitte.

En effet, André Parant, ancien plénipotentiaire de France au Sénégal, membre de la cellule, appartient à l'influent mouvement diplomatique qui veut nettoyer les relations entre Paris et ses anciennes colonies de scories laissées par la “Françafrique”. […]

L'ambassadeur André Parant […] n'avait pas pu se retenir devant des journalistes, dont un de l'Est républicain, pour prévenir des “risques” que prenait le président Wade en insistant dans sa volonté de se faire succéder par son fils. L'affaire avait un peu secoué l'axe Paris-Dakar, il y a quelques semaines. »

Ce qui, à en croire l'Observateur, aurait conduit Abdoulaye Wade à accuser André Parant d'avoir retardé de six mois la libération de l'étudiante française, parce que ce dernier a exprimé des réserves sur son fiston.

Wade aurait donc brillé sur la scène internationale, réglé ses comptes, placé sa descendance… Et peut-être permis -un peu- de libérer Clotilde Reiss. Si Nicolas Sarkozy a poliment remercié les Wade, Bernard Kouchner a commenté, laconique : « Regardez comme je suis muet. »

A Jeune Afrique, on s'interroge :

« S'agit-il du plus important fait d'armes d'Abdoulaye Wade depuis qu'il a entamé une carrière de médiateur international ? »

 

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19 mai 2010 3 19 /05 /mai /2010 01:21

 

 

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Source: Missionary International Service News Agency (MISNA)

Date: 18 May 2010


Les habitants du village de Guerekindo, dans l'Est du Centrafrique, sont parvenus à repousser une attaque des rebelles ougandais de la Lra – tuant deux de leurs agresseurs – et redoutent maintenant une action en représailles de leurs assaillants, indiquent les médias africains, à quelques jours d'une forte prise de position du Haut commissariat aux Réfugiés (Hcr) de l'Onu.

S'efforçant de fournir un bilan complet des violences commises au Centrafrique par les rebelles ougandais, le Hcr recense de mars à début mai 10 incursions armées minimum, soldées par 36 victimes, 10.000 déplacés et un nombre indéterminé d'otages. La porte-parole du Hcr, Melissa Fleming, a quant à elle, mis l'accent sur les villages reculés et mal protégés qui constituent la cible privilégiée des hommes de la Lra, ce qui explique que la plupart des atrocités commises par les rebelles restent longtemps inconnues.

Formée en 1987 dans le Nord de l'Ouganda pour combattre le gouvernement ougandais, la Lra a transféré la plupart de ses bases dans les forêts de la Province Orientale, en République Démocratique du Congo, d'où elle parvient à s'introduire au Soudan et au Centrafrique.

 

Des bureaux du HCR sur le terrain font état d'une hausse des attaques de la LRA ces quatre derniers mois

Source: United Nations High Commissioner for Refugees (UNHCR)

Date: 18 May 2010


Le HCR est préoccupé par les informations reçues depuis ses bureaux sur le terrain, faisant état d'une hausse spectaculaire de la fréquence et de la brutalité des attaques perpétrées contre les populations civiles par le groupe armé ougandais connu sous le nom de LRA (Armée de résistance du Seigneur) en République démocratique du Congo (RDC), au Soudan et en République centrafricaine.

Entre le 20 mars et le 6 mai, au moins dix attaques ont été organisées les hommes en armes de la LRA dans six villages de la province du Haut-Mbomou au sud de la République centrafricaine : Mboki, Agoumar, Guerekindo, Bouete, Kitessa et Miskine. Les miliciens ont tué 36 personnes, brûlé de nombreuses maisons et provoqué la fuite de 10 000 personnes, dont 411 d'entre elles ont passé la frontière vers la RDC. Ces personnes nouvellement déplacées se trouvent principalement dans les villes de Bangassou, Rafai, Zemio et Mboki.

En RDC, la toute dernière attaque de grande ampleur menée par la LRA se serait déroulée entre le 22 et le 26 février à Kpanga, à environ 60 kilomètres au nord de Niangara, dans le district de Bas-Uele (Province Orientale) à l'est de la RDC. La LRA y aurait massacré près de 100 personnes, des hommes, des femmes et des enfants. Cette zone a été affectée à de nombreuses reprises par les attaques de la LRA.

Au Soudan, les attaques de la LRA se sont produites pour la plupart dans les régions Centre-Equateur et Ouest-Equateur bordant l'Ouganda, la RDC et la République centrafricaine. Depuis août 2009, la LRA a mené de nombreuses incursions, qui ont forcé à des transferts de réfugiés vers des zones plus sûres, à des déplacements de la population locale et qui ont sérieusement perturbé l'acheminement de l'assistance humanitaire. Le 6 avril, le groupe a mené un raid contre l'installation de réfugiés d'Ezo Napere dans la région Ouest-Equateur, ayant causé la mort d'un réfugié et en ayant blessé un autre. L'attaque a été repoussée par les forces de police du Sud-Soudan.

Des bandes errantes de combattants de la LRA attaquent sans relâche des villages sans défense situés dans des zones isolées dépourvues de routes praticables et de communications. De ce fait, des atrocités commises par des membres de la LRA restent ignorées durant de longues périodes.

L'épicentre des atrocités commises par la LRA se situe dans les deux districts de Haut-Uele et de Bas-Uele dans la Province Orientale en RDC où, depuis décembre 2008, la LRA a massacré plus de 1 800 personnes, enlevé quelque 2 500 personnes et déplacé 280 000 personnes, la majorité d'entre elles en 2009. La LRA a également forcé près de 20 000 Congolais à chercher refuge au Soudan et en République centrafricaine.

Au Soudan, la LRA aurait massacré 2 500 personnes et généré 87 800 déplacés internes, principalement dans les régions Centre-Equateur et Ouest-Equateur.

La LRA, créée en 1986 en Ouganda, a établi son quartier général au Soudan à partir de 1993. La LRA mène des attaques en RDC depuis 2005 et plus au nord en République centrafricaine depuis 2009.

En République centrafricaine, l'équipe spéciale des Nations Unies sur la question du déplacement interne, dont le HCR fait partie, organise la livraison le plus rapidement possible d'eau potable et d'installations sanitaires ainsi que de services, de vivres, de bâches en plastique, de couvertures, de nattes de couchage, de moustiquaires, d'ustensiles de cuisine, de kits d'hygiène et de savon pour les personnes nouvellement déplacées dans la province de Haut-Mbomou. Une mission d'évaluation se rendra à Zemio ce week-end, où se trouvent des déplacés centrafricains ainsi que des réfugiés de RDC.

Pour plus d'informations, veuillez contacter :

A Genève, Fatoumata Lejeune-Kaba, Tél. +41 79 249 3483, lejeunek@unhcr.org

A Nairobi, Yusuf Hassan on Mobile +254.737.564.033

A Kinshasa, Céline Schmitt, Tél. +243 81 700 94 84, schmittc@unhcr.org;
Simon Englebert Lubuku, Tél. +243 81 812 67 31, lubuku@unhcr.org

 

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Centrafrique-Presse.com - dans Dossiers
18 mai 2010 2 18 /05 /mai /2010 16:25

 

Nous apprenons la mort ce jour à l'hôpital communautaire de Bangui des suites de maladie, du colonel Jérôme ALLAM, ancien membre du Comité Militaire de Redressement (CMRN) du général André Kolingba et ancien Directeur général de la Garde Présidentielle puis membre de son cabinet militaire du Président Ange Félix Patassé. Le colonel ALLAM fut un ressortissant de l'Ecole Spéciale de Formation des Officiers d'Active (ESFOA) de Bouar.

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Centrafrique-Presse.com - dans Nécrologie
18 mai 2010 2 18 /05 /mai /2010 02:35

 

 

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Kabongo 17 Mai 2010 Africa Info (Douala)

 

Suite aux déclarations du journaliste Jean Baptiste Placca ces derniers jours sur les antennes de radio France internationale (RFI), annonçant la mort de 7000 malades du Sida suite à la rupture des ARV, la coordonnatrice nationale du comité national de lutte contre le Sida (Cnls) Hyacinthe Wodobodé, jointe au téléphone par l'Agence Ai, a fait part de son indignation.

Tout en remerciant d'abord l'Agence Ai « pour cette initiative qui lui permettra de redresser les informations telles que diffusées sur Rfi », Hyacinthe Wodobodé a déclaré que « M Placca manque d'objectivité. En disant que je ne suis pas prédestinée à la fonction de coordonnateur, il ignore que le Cnls n'est pas une dynastie pour qu'on puisse être prédestinée à le diriger. M Placca s'est permis d'avancer les chiffes de 7000 morts suite à la récente rupture d'ARV. Je ne sais d'où est-ce qu'il tire sa source? Mais une chose est certaine, M Jean Baptiste Placca a étalé son ignorance avérée sur le phénomène Sida en République Centrafricaine".

A en croire la coordonnatrice, le gouvernement centrafricain n'est pas irresponsable pour ne pas réagir devant 7000 morts, chiffre qui est en soi une hécatombe, et ne pas prendre les mesures qui s'imposent.

Selon elle, c'est difficile pour les autres nationalités d'admettre que le Centrafricain est lui aussi doté d'un génie. « Depuis que le Cnls , structure nationale, a hérité du programme des Nations Unies pour le développement (Pnud) la gestion des subventions du fonds mondial , certaines personnes ne semblent pas admettre que le Centrafricain est aussi doté d'un génie comme n'importe quelle nationalité", a fait remarquer Mme Wodobodé.

Elle refuse d'admettre la remise en cause de la gestion de l'équipe dirigeante du Cnls. "Si moi-même et mes collaborateurs étions si incompétents, le fonds mondial n'allait pas nous renouveler sa confiance en nous octroyant de nouveaux ses ressources". Et Mme Wodobodé de rappeler la signature du « round 8 paludisme » pour une valeur de plus de 27 millions d'euros, soit plus de 20 milliards de francs CFA, pour la lutte contre le paludisme en république Centrafricaine, pour les cinq années à venir. "Cette maladie ne rentre pas dans les missions du CNLS, mais la gestion de la première phase de ce « Round 8 paludisme » nous a été confiée", a-elle dit.

Concernant son poste de coordonnateur que M Placca a estimé que c'est une sorte de récompense, Mme Wodobodé a fait savoir que cela n'était nullement le cas. "Les nominations relèvent du pouvoir discrétionnaire du Chef de l'Etat. On ne va dire qu'en Centrafrique, personne n'a du mérite et que le chef de l'Etat ne fait que récompenser », a-t-elle expliqué, rappelant que : « J'ai été deux fois membre du gouvernement. Qu'est ce qu'on me reprochait au ministère du Commerce dont j'avais la charge et au ministère de la Justice?"

Pour mettre fin à ce qu'elle a qualifié de cabale médiatique, Mme Wodobodé a souhaité animer dans les tout prochains jours, une conférence de presse où elle invitera des correspondants des radios internationales présentes à Bangui pour dire sa part de vérité.

"Je ne sais pas ce que M Placca reproche, à moi et à mes collaborateurs. Les associations de personnes vivant avec le VIH /Sida sont dans le pays, personne ne s'est particulièrement plaint de cette rupture au mois de janvier et février. Pour le Cnls, il n'y a pas eu de malversation ou de mauvaise gestion ni des fonds ni des ARV. M Placard n'a qu'à apporter des preuves s'il en a. Nous ne savons pas à quel dessein cet amalgame est fait. Sachant bien que c'est le chef de l'Etat François Bozize qui est le président du CNLS, c'est le président de la République qu'on veut viser à travers moi", a conclu, furieuse, Mme Wodobodé.

 

NDLR : "Sachant bien que c'est le chef de l'Etat François Bozize qui est le président du CNLS, c'est le président de la République qu'on veut viser à travers moi". Chère Mme, si le CNLS est actuellement sur la sellette, ce n'est certainement pour rien. Il n'y a pas de fumée sans feu. Plusieurs de vos compatriotes sidéens ont pati et subi les conséquences de votre mauvaise gestion qui a entraîné une intérrruption momentanée des financements combien précieux du Fonds Mondial. Certains sont même désormais deux pieds sous terre, vous ne pouvez le contester. Un peu de décence! Faites montre d'un peu de modestie, d'humilité et souffrez qu'on puisse vous dire certaines choses qui ne vont pas dans votre gestion de cette importante structure dont vous avez effectivement raison d'affirmer qu'elle relève de la responsabilité directe de Bozizé, ce qui ne doit vous conférer ni absolution, ni bouclier.Vous vous vantez d'avoir été deux fois ministre dans ce pays. Les Centrafricains en ignorent les vraies raisons qui après tout, ne regardent que vous et celui-là même qui a cru devoir vous prendre dans son gouvernement. Avez-vous réussi à un concours pour être ministre ? Ce parapluie dont vous revendiquez et vantez si fortement la protection n'assurera pas votre impunité ad vitam aertenam. Il commence d'ailleurs déjà à se fissurer et finira bien par vous laisser un jour à découvert sous la pluie.

 

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Centrafrique-Presse.com - dans Dossiers
18 mai 2010 2 18 /05 /mai /2010 01:59

 

 

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Vendredi dernier, une marche à laquelle beaucoup n’ont pas prêté attention à Bangui a réuni moyennant une recette que le pouvoir de Bozizé sait user avec talent, sans doute quelques espèces sonnantes et trébuchantes distribuées à de jeunes désoeuvrés et autres crève la faim du quatrième arrondissement de Bangui, s’est déroulée depuis cet arrondissement pour s’achever à l’Assemblée nationale.

Ces « jeunes marcheurs » dans le cortège duquel avait également participé Elie Oueifio l’ancien ministre de l’Administration du territoire et actuellement Secrétaire général du KNK et de la Présidence, dissimulé dans un 4x4 sans plaque d’immatriculation, auraient dit-on, en l’absence du président, remis au 2ème vice président de l’Assemblée nationale, un mémorandum dans lequel les marcheurs exigeraient que les élections en Centrafrique soient repoussées en l’an 2015, afin de permettre que le programme DDR soit totalement réalisé et que le pays soit également réellement pacifié.

Ils demanderaient en outre dans ledit mémorandum, que la Constitution fasse encore l’objet d’une révision, pendant qu’ils y sont autant le faire, pour faire sauter le verrou actuel qui prescrit que le mandat du président de la République n’est renouvelable qu’une seule fois, disposition incompatible avec la volonté prêtée à sieur Bozizé de mourir au pouvoir comme d’autres potentats ailleurs en Afrique notamment. On le voit, Bozizé et sa clique veulent profiter de la dynamique de leur coup de force contre la Constitution pour la réviser de fond en comble afin d’expurger tout ce qu’elle contient de restrictif et de gênant pour lui.

Derrière cette marche de jeunes, les organisateurs et tireurs de ficelle ne seraient autres que Jean Francis Bozizé et certains ex fondateurs de Convergence comme Jean-Eudes Téya, Michel Koyt, Mahamat Tahir, pour ne citer que ceux-là, qui avaient été entre temps mis quelque peu sur la touche au profit du KNK et qui reviennent en force actuellement. Chaque fois que Bozizé veut effectuer un passage en force, il envoie des ballons d’essai pour tester le terrain. Il en fut ainsi lorsque, contrairement à ses premières promesses au lendemain de son putsch du 15 mars 2003 de ne pas se présenter aux élections devant permettre de renouer avec une situation constitutionnelle normale. Une grotesque « marche populaire » prétendument spontanée avait été  orchestrée pour exiger qu’il soit candidat à la présidentielle.

A présent, il revient maintenant à l’opposition de mettre aussi dans la rue ses propres partisans et militants pour protester contre le coup d’Etat constitutionnel que Bozizé, par l’intermédiaire des membres de la cour constitutionnelle et des députés, viennent de réaliser en votant leur loi anticonstitutionnelle prorogeant le mandat à Bozizé. Pourquoi en effet, seuls les partisans de Bozizé auraient-ils le droit de s’exprimer librement dans ce pays ? Cette même Constitution dont Bozizé prétend à tort et à travers en être le garant ne prescrit-elle pas la liberté d’expression, d’opinion et autres, aux citoyens centrafricains ?

Cette prétendue marche trahit la volonté politique inavouable de Bozizé et ses partisans, celle de demeurer ad vitam aeternam au pouvoir comme bon lui semble sans obligation de passer de temps en temps par les urnes. Pourquoi avant son coup d’Etat constitutionnel, était-t-il si pressé d’aller aux urnes ? Pourquoi l’achèvement du DDR lui importait si peu auparavant ? Pourquoi la sécurisation et la pacification étaient loin de constituer entre temps ses préoccupations ? Maintenant qu’il a réussi à promulguer dans la hâte une loi anticonstitutionnelle pour proroger son mandat, subitement lui et sa clique retrouvent leurs esprits et se font les grands chantres du DDR et de la pacification du pays. Ils se moquent éperdument des Centrafricains qui n’en sont point dupes et ne veulent plus continuer à supporter le dépeceur plus longtemps.

 

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17 mai 2010 1 17 /05 /mai /2010 19:48

 

 

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Cherchez et trouvez l’erreur !

Les résultats du vote de la loi anticonstitutionnelle qui ont fait apparaître que seuls six députés de l’opposition ont voté contre alors qu’ils sont en tout vingt sept tous partis politiques confondus, continuent de faire des vagues. S’étant aperçus bien après coup de l’ampleur et de  la gravité de la signification désastreuse de leur vote, certains députés dits de l’opposition prennent peur et tentent maladroitement de faire croire qu’ils auraient bel et bien voté contre la loi.

Une seule chose est sûre, il n’y a eu que six députés qui ont réellement voté contre le texte de la loi. Parmi eux, certains avaient même discrètement fait voir à certains de leurs collègues le « non » qu’ils ont écrit en toute lettre sur leur bulletin de vote, écartant ainsi tout doute sur leur cas, ce que d’autres qui aujourd’hui, essaient de semer la confusion et brouiller les pistes de leur trahison tentent de semer.  

Selon les informations qui nous sont parvenues à l’issue du vote et des différents recoupements et investigations faits par nos soins, nous avons publié dans un premier temps la liste de ces députés dits de l’opposition qui ont donné leur voix à Bozizé pour cautionner son coup d’Etat. Peu après, une autre source d’information qui paraissait fondée en apparence nous a  fait revenir sur notre première affirmation, s’agissant du cas du député MLPC de Bamingui, Jean Michel Mandaba et celui du député du RDC de Satéma, René Ngbondo.

Contrairement au rectificatif que nous avons publié pour dire que le député RDC de Satéma se serait abstenu lors de ce vote, ce dernier nous fait savoir sans ambiguïté qu’il ne s’est nullement abstenu mais qu’il a bel et bien voté contre le texte conformément à la ligne de son parti le RDC dont le représentant Emile Gros Nakombo qui a lu une déclaration sans équivoque au nom de leur groupe.

Voilà qui remet à l’ordre du jour le problème du vote du sixième député de l’opposition, celui du député MLPC de Bamingui Jean Michel Mandaba dont la sincérité et la réalité du vote restent posées. A lui d’apporter les preuves de son vote contre pour être innocenté dans cette  lamentable affaire. Sinon il apparaîtra inéluctablement comme le mouton noir du MLPC. Etant Secétaire Général et membre du Bureau Politique de ce parti, Jean Michel Mandaba n'a aucun intérêt non seulement à semer la confusion ni à laisser subsister sur lui quelque doute que ce soit mais plutôt à tirer au clair et au plus vite cette pantlonnade. 

 

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