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  • : informations générales sur la république centrafricaine et l'Afrique centrale
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21 mai 2010 5 21 /05 /mai /2010 17:20

 

 

vote d'une femme en Afrique

 

 

 

(InfoSud) Sandra Titi-Fontaine - 21 mai 10 - Obligé de repousser une nouvelle fois le scrutin présidentiel et législatif, le chef de l’Etat Centrafricain, François Bozizé, a surtout craint de possibles sanctions des donateurs extérieurs en cas d’élections peu crédibles. Trop dépendant de l’aide internationale, son régime ne peut se permettre ce risque.

Face à la pression de la communauté internationale, le chef de l’Etat centrafricain, François Bozizé, a fini par céder : initialement prévues le 25 avril puis le 16 mai, le double scrutin présidentiel et législatif est repoussé à « une date inconnue ». Arrivé au pouvoir par un coup d’Etat en 2003, puis élu à la tête du pays en 2005, ce militaire de carrière n’avait en fait pas trop le choix.

Mi-mars, le Comité de Pilotage des élections – composé des principaux bailleurs : Union Européenne, France, USA et Nations-Unies - a fait valoir que rien n’était préparé, à commencer par la mise à jour des listes d’électeurs, alors que plus de 300 000 Centrafricains sont encore déplacés en interne, ainsi qu’au Tchad et au Cameroun. Des élections forcément tronquées d’avance pour la communauté internationale, qui a bloqué une partie des 9 milliards de FCFA (13,7 millions d’euros) nécessaires à leur organisation. Et aurait pu remettre en cause son soutien financier indispensable non seulement à la survie économique du pays, mais aussi au maintien de Bozizé à la tête de l’Etat.

Pour s’assurer la victoire, le calcul du Président centrafricain était pourtant simple. Il lui fallait organiser un scrutin au plus vite, pour profiter de l’important retard accusé par la Commission Electorale indépendante (CEI), notamment au Nord. Dans cette région violemment opposée au régime de Bangui, le processus de désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR) des ex-rebelles peine à se mettre en place. Contrôlant la zone, l’Armée Populaire pour la Restauration de la Démocratie (APRD) pourrait aussi profiter d’un vide constitutionnel et tenter de s’emparer du pouvoir par la force si les élections ne sont pas organisées avant le 11 juin, date de fin du mandat du Président et de l’Assemblée Nationale.

La transparence de ce scrutin constitue une exigence sine qua non des donateurs qui perfusent, avec une lassitude grandissante, ce pays où le PIB par habitant ne dépasse pas 350 dollars. Si l’aide au développement et aux actions humanitaires est passée de 63 millions de dollars en 2002 à 295 millions de dollars en 2008, l’année dernière, qui devait se concentrer au relèvement économique du pays, seuls 225 millions de dollars de fonds ont été péniblement levés.

Au cours de la dernière décennie, la RCA a connu près de onze coups d’Etat et mutineries. Depuis 2007, les contributions des bailleurs internationaux ont apporté un soutien décisif à la stabilisation de la paix. Début février 2010, les Nations Unies ont débloqué 20 millions de dollars supplémentaires pour alimenter le Fonds de consolidation de la paix. Nombre de rebelles soudanais et tchadiens ont fait du Nord du pays leur base arrière, tandis que dans l’extrême sud-est, les milices ougandaises de l’Armée de libération du Seigneur (LRA) rackettent, pillent et violentent les populations.

Cette insécurité chronique a fragilisé la reprise de l’activité économique en 2009. Depuis septembre 2008, les recettes tirées du bois ont chuté de 20% - le marché asiatique s’étant brusquement contracté-, alors qu’elles représentent près de la moitié des exportations, soit près de 85 milliards de FCFA en 2007. Les sociétés d’exploitations forestières ont licencié la majorité de leurs employés, notamment dans le sud-ouest et l’ouest, accélérant la paupérisation de régions jusque-là attractives. Second produit d’exportation, le diamant ne se porte guère mieux, notamment depuis la restructuration du secteur par le ministre des Mines, de l’Energie et de l’Hydraulique, le Colonel Sylvain Ndoutingaï. Ce neveu du Président a provoqué la colère des petits exploitants de diamants dans les régions bordant le Cameroun, où les stocks de gemmes ont été saisis chez les négociants principalement Tchadiens, et les concessions familiales fermées les unes après les autres. Considérée comme l’un des poumons économiques du pays, il n’est pas certain que cette zone revote en faveur du président Bozizé et de son parti Kwa Na Kwa (KNK).

Mais en 2010, dans un contexte de remontée des cours mondiaux de matières premières et sous réserve d’une stabilisation sécuritaire, la croissance pourrait rebondir et dépasser 3,5%. Selon la COFACE, groupe d’analyse des risques commerciaux, « le BTP et les institutions en particulier pourraient bénéficier des efforts de reconstruction soutenus par les institutions multilatérales ».

Maintenant, le président Bozizé va devoir maintenir tant bien que mal une stabilité politique et économique déjà très fragile, jusqu’à l’organisation des élections, probablement après la fin de la saison des pluies, en septembre. Chaque soir, le chef de l’Etat quitte le Palais Présidentiel du centre-ville pour se réfugier dans sa maison « bunker » du PK12 : en cas d’urgence, il pourrait alors fuir par « le goudron » vers son fief de Bossangoa.

Un soutien international essentiel

Ce soutien appuyé de la communauté internationale a permis à la RCA d’atteindre le point d’achèvement de l’initiative Pays Pauvres et Très Endettés (PPTE) en juin 2009. Le pays a alors bénéficié d’une annulation substantielle de sa dette contractée auprès du Club de Paris, et d’une annulation totale de celle auprès du FMI et de la Banque Mondiale. Mais le pays reste très dépendant des bailleurs de fonds internationaux pour financer la réhabilitation des infrastructures de transport et d’énergie. La Facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance (FRPC) du Fonds Monétaire International (FMI) a ainsi été prolongée jusqu’à juin 2010.

Quant à la Banque Mondiale, sa représentante à Bangui vient d’annoncer un appui budgétaire de 5 milliards de FCFA, pour aider le pays à faire face aux effets de la crise financière, « dont la première tranche serait versée avant juillet ».

Source : droitshumains-geneve.info

 

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21 mai 2010 5 21 /05 /mai /2010 17:12

 

 

corruption.jpg

 

 

Il s’agit de l’immeuble Bangui 2000 (centre commercial et bureaux en face du supermarché  Bamag pour ceux qui connaissent la ville de Bangui), propriété du groupe SODEXAFRIQUE. Ce groupe s'étant désengagé du pays suite à diverses tracasseries politico judiciaires, quasiment abandonné avec plusieurs locataires occupant des bureaux et divers magasins.

Voilà que le prédateur Firmin Findiro s'est emparé du dossier et a écrit aux dits locataires, leur faisant croire qu'il était chargé de percevoir les loyers, comme l'aurait fait un administrateur de biens (alors qu'il n'y en avait pas!). Ainsi les locataires se sont mis à lui verser directement les loyers, ce, depuis plusieurs mois...l'engraissant ainsi personnellement, jusqu'à ce qu’ils apprennent il y a quarante huit heures que le libanais propriétaire du supermarché voisin "RAYAN", en était devenu propriétaire.

Cette nouvelle leur est parvenue sous forme d'une sommation sans préavis de vider les lieux. C’est ainsi que manu militari, le cabinet du bâtonnier Me Balembi qui se trouve dans cet immeuble a été pris d’assaut par les éléments de l’Office Central de Répression du Banditisme (OCRB).  Les dossiers du bâtonnier se sont se retrouvés pêle-mêle dans le hall de l’immeuble. La présence musclée de l'OCRB n'a cependant pas fait fléchir Jean Daniel Dengou patron d’une entreprise d’informatique et fournisseur d’accès internet (ADMN) de surcroît membre du Conseil économique et social. Celui-ci  a organisé une résistance par tous moyens malgré la menace de mort proférée contre sa personne par le chef de mission de l'OCRB. Il a dit avoir adressé une lettre au Ministre de la justice avec copie au président Bozizé pour information.

C’est sans doute pour mettre le bon droit de son côté que ce citoyen entreprend cette démarche mais il ne devrait pas se faire trop d’illusion sur Bozizé et son Procureur Findiro qui ont mis le pays en coupe réglée depuis longtemps. La fortune personnelle qu’ils ont accumulée depuis sept ans qu’ils sont au commandes du pays ne s’explique pas autrement que par les incessants rackets et spoliations des opérateurs économiques, des commerçants libanais, des diamantaires et autres. Comment expliquer qu’un simple magistrat fût-il Procureur de la République, puisse en si peu de temps avoir en France plusieurs comptes bancaires bien garnis et acheter un appartement à plus de 100.000 euros !

Un jour viendra, espérons que cela soit le plus tôt possible, où l’origine de l’enrichissement sans cause et colossal de Bozizé, son fils Francis, Sylvain Ndoutingai, Firmin Findiro notamment éclatera au grand jour et les Centrafricains seront situés sur leurs diverses magouilles et autres trafics mafieux ficelés plusieurs années durant dans l’ombre. Ils en apprendront sur leurs villas cossues au Burkina, leurs milliards cachés sur des comptes bancaires dans les paradis fiscaux notamment aux îles vierges britanniques et autres. Une chose est sûre, le Procureur Findiro dont le sort est intimement lié à Bozizé est corrompu jusqu’à la moelle.

 

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21 mai 2010 5 21 /05 /mai /2010 02:01

 

 

F Bozizé Yangouvonda

 

 

 Plus on approche de la date d’expiration de son mandat du 11 juin, plus Bozizé n’est visiblement pas tranquille et perd sa sérénité. Malgré la prorogation de ce mandat qu’il a obtenue par un vote illégal à l’Assemblée nationale d’une loi anticonstitutionnelle, il croît devoir orchestrer des soi-disant marches de soutien à sa modeste personne comme celle qui a eu lieu dans la capitale le mercredi dernier.

On a délibérément fermé pour toute une journée certains lycées et collèges des quartiers Nord de Bangui et mis dans la rue moyennant quelques petites coupures de F CFA, quelques centaines de jeunes scolaires et adolescents désoeuvrés, pas à même de comprendre toute cette odieuse manipulation  bozizéenne, pour effectuer ladite marche de soutien. A en juger au contenu des slogans inscrits sur les quelques banderoles déployées, les organisateurs et commanditaires de la marche avaient des comptes à régler avec la communauté internationale, particulièrement la France et l’Union Européenne qui soutiennent les leaders de l’opposition, diabolisés et traités de tous les noms d’oiseau. Pourquoi cette nervosité et toutes ces agitations pour quelqu’un qui est au pouvoir ?  Bozizé a-t-il besoin de marche de soutien ?

Quelques jours avant ces marches, le mercenaire communicant étranger de Bozizé, Henri Pascal Bolanga venu auprès de lui chercher du CFA, se permet d’invectiver gratuitement un leader politique comme Martin Ziguélé.  D’autres griots patentés comme le nouveau DG de la presse présidentielle le thuriféraire Zama Javan Papa et le DG de la radio nationale David Gbanga obligé de défendre son poste, ont dans des tribunes abondamment reprises sur les antennes de la radio d’Etat et dans les papiers de l’Agence Centrafrique Presse (ACAP), ciblé les leaders de l’opposition, notamment Martin Ziguélé et tous ceux qui les soutiennent, pour les diaboliser et les traiter de tous les noms d’oiseau. Ils s’en sont particulièrement pris à ceux qui critiquent le régime de leur maître Bozizé sur les différents sites et blogs internet, tentant au passage de minimiser l’influence de ce média. Si internet n’était pas si influent, pourquoi s’en émeuvent-ils tant ?

Ce que ces bozizistes ne veulent pas reconnaître, c’est que la vérité distillée à longueur de pages internet sur le pouvoir dictatorial et sanguinaire de Bozizé, sur sa mauvaise gouvernance, sur tous ses méfaits contre le peuple centrafricain, porte réellement car les citoyens qui ont accès à internet photocopient les écrits et les distribuent et font lire à d’autres. Le pouvoir le sait bien et n’y peut rien.  

Selon nos informations, il compte expédier dans tous les pays de la CEMAC des véhicules 4x4 qu’il a achetés pour sa campagne électorale sur l’argent viré par le FMI à toutes les sections de son parti le KNK.  Elles pourraient ainsi organiser également dans ces pays, des activités de soutien pour afin de faire comprendre aux chefs d’Etat de ces pays voisins, la nécessité qu’ils appuient Bozizé à rempiler. Une mission du KNK doit également se rendre en France pour tenter de faire la même chose en direction des autorités françaises.

Tout permet de croire que Bozizé en a gros sur la poire d’avoir déjà claqué beaucoup de fric sans que son hold-up électoral ait pu se réaliser. Quand bien même son mandat a été prolongé par les députés, il a conscience que cela s’est fait par une violation de la Constitution et que dès le 11 juin venu, il s’attend à se faire contester sa légitimité par l’opposition à qui il a refusé la proposition qu’elle lui a faite de signature d’un accord politique pour gérer le vide constitutionnel du pays, d’où son manque de sérénité. Ne disposant pas d’un bilan ne serait-ce que globalement positif comme dirait l'autre, à présenter à ses concitoyens en vue de solliciter leur suffrage, Bozizé n’a d’autre stratégie que le recours à la violence et aux armes de guerre qu’il a stockées en assez grande quantité. Il a d’ailleurs déjà commencé à en distribuer à ses « tontons macoutes » et aux ministres. De sombres nuages s’amoncellent donc hélas dans le ciel centrafricain du fait de la seule volonté de Bozizé de forcer son destin.  

 

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21 mai 2010 5 21 /05 /mai /2010 01:49

 

 

Boziz----Nola.jpg

 

 

 

Kabongo, Ai Bangui Africa Info (Douala)

 

Ai-Rca -19 Mai 2010 - Venues des 8 arrondissements de Bangui, elles ont marché ce jour sur les grandes artères de la capitale pour d'une part témoigner leur adhésion à la loi constitutionnelle adoptée et promulguée par le Président de la République et d'autre part, leur soutien aux élus de la nation, a constaté Ai.

Selon les organisateurs de cette marche de soutien au Président de la République et aux élus de nations, différents sites sont prévus dans chaque arrondissement pour le point de départ et la destination est la Place de la République où les attendait le chef de l'Etat.

Sur les grandes artères de la capitale, les organisateurs de cette marche ont successivement remis le mémorandum au représentant de l'Union Européenne Guy Samzun, à la patronne du Bureau intégré des Nations Unies en Centrafrique (Binuca) Sahle Work Zewde, à l'ambassade de France où les attendait le premier conseiller et au Président de la République. Parallèlement, une motion de remerciement a été remise au président de l'assemblée nationale.

Dans le mémorandum remis au Président Bozize, on pouvait lire : "Filles et Fils de Centrafrique de toutes les couches sociales et de toutes les tendances politique, en cette occasion de grande marche nationale, d'un seul coeur, et unis dans la philosophie de l'Unité de la Dignité et du Travail promu par Barthélemy Boganda, à travers la devise de la République Centrafricaine, vous exprimant le soutien indéfectible du peuple centrafricain dans les actions salutaires que vous ne cessez de poser dans l'intérêt de la démocratie de la paix et de la réconciliation nationale et du développement de notre pays. Au de-là des manipulations, des tergiversations et de la mauvaise foi des certains fils du pays vous avez toujours su vous placer au dessus des querelles intestines, mêlées subversives, comportement antipatriotiques notoires pour ne vous consacrer qu'à votre propre responsabilité afin de promouvoir le dialogue et la conciliation, de l'esprit de consensus dans l'intérêt de la paix, de la sécurité et du bien être du peuple centrafricain. Vos mérites sont reconnus par le peuple et la communauté internationale sur les plans de votre gouvernance démocratique, de vos acquis sociaux et économique, de vos actions en faveur de la paix et de la concorde nationale ».

Dans le document réceptionné par le premier conseiller près de l'ambassade de France à Bangui, c'était écrit: "Nous souhaiterons que la France aide la République Centrafricaine. Nous souhaiterons que la France aide la jeunesse centrafricaine dans ce processus de paix pour qu'il y ait un véritable développement, pour qu'il y ait un véritable épanouissement de la jeunesse centrafricaine".

Le Président François Bozize dans un discours improvisé en langue nationale a remercié les organisateurs de cette marche avant de fustiger devant les cinquante mille personnes «le comportement antipatriotique de certains leaders de l'opposition démocratique en Centrafrique». Il n'a pas manqué de décrier les exactions de l'ancien régime."Nous avons beaucoup souffert. Nous ne voulons plus que la RCA recule. Il est temps de travailler dur pour faire avancer les chose" a-t-il dit.

Et de poursuivre "jeunesse centrafricaine, je vous demande la vigilance car les personnes de mauvaise foi sont parmi nous aujourd'hui, les nationaux tout comme les étrangers"

L'agence Ai a aussi constaté que, les cours dans les établissements scolaires ont été suspendus ce jour et presque tous les élèves ont été conviés à aller prendre part à cette marche de soutien.

 

NDLR : Le chiffre avancé par la police centrafricaine de l'effectif de ces marcheurs est sujet à caution. En réalité, il y avait un peu moins de 10.000 jeunes de 14 à 16 ans en moyenne, ne pouvant même pas se douter de la vraie signification du rôle qu'on leur fait jouer. Il est fort curieux que le vote de la loi anticonstitutionnelle prorogeant le mandat d'un potentat puisse donner lieu à une marche de soutien avec ferméture des classes pour les élèves et remise de mémorandum aux diplomates. C'est la preuve que Bozizé n'est pas serein et redoute quelque chose. Que craint-il ? Toute cette manipulation politicienne est scandaleuse et grotesque.  

 

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21 mai 2010 5 21 /05 /mai /2010 00:22

 

 

enfant-et-m-re.jpg

 

 

Source: Des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF)

Date: 20 mai 2010


Au-delà des trois prochains mois l’UNICEF a besoin de 4,2 millions de dollars pour répondre aux besoins les plus urgents des enfants et des femmes touchées par l'insécurité et les conflits chroniques en République centrafricaine

L'insécurité et les conflits chroniques en République centrafricaine continuent d'impacter des dizaines de milliers de vies d'enfants dans les régions septentrionales et orientales du pays. On estime qu'au moins un quart de la population a été touchée par le conflit. D'autres défis sont fréquents, flambées de maladies épidémiques, hausse des prix des denrées alimentaires et autres produits essentiels, l'accès humanitaire dans certaines parties du pays et des ressources limitées pour répondre aux besoins humanitaires.

En étroite collaboration avec les partenaires locaux, nationaux et internationaux, l'UNICEF continue de répondre aux besoins humanitaires de la population touchée par le conflit dans les domaines prioritaires de la santé, la nutrition, se laver, le VIH / SIDA, l'éducation et la protection de l'enfance. L'état du financement global de la représentation demeure une préoccupation, les programmes d’assistance pour la santé, le VIH / SIDA étant particulièrement sous-financé.

Dans le cadre de l'HAR 2010 et l'appel conjoint de la PAC, l'UNICEF a actuellement encore besoin des Etats-Unis 10.148.270 $ pour être en mesure de répondre aux besoins des enfants et des femmes en République centrafricaine. La réponse de la communauté des donateurs a été limitée jusqu'à présent, avec seulement 2.569.720 US $, ou 20 pour cent, a reçu à ce jour. Les priorités de financement les plus urgents au cours des trois prochains mois se montent à US $ 4.200.000.

 

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20 mai 2010 4 20 /05 /mai /2010 22:12

 

 

MRH

 

 

MESSAGE MRH [1]

 

 

PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE

 

 

 

 

Décision portant récupération d'un groupe électrogène de marque KIPOR de

couleur jaune.

 

Vu les propos réquisitoires tenus par le délégué aux affaires étrangères en

occurrence  de madame Marie Reine Arsène.

 

Vu la démission adressée par celle-ci, la Présidence de la République autorise

la récupération de ce groupe.

 

 

 

 

                                                   Fait à Bangui le 18 Mai 2010

 

 

 

 

                                    Le charger de matériel a la Présidence

 

 

 

 

 

 

  Paris (France) jeudi 20 mai 2010 [AFI] -- La résidence privée de Marie Reine HASSEN, candidate déclarée à la prochaine présidentielle en Centrafrique, a été investie tôt ce matin par les forces de l’ordre, a appris l’agence africaine d’information.

« Quatre (4) gardes présidentiels accompagnés d’une dizaine de militaires sont entrés dans la résidence en forçant le portail métallique et molestant le personnel qui s’y trouvait, a expliqué Marie Reine HASSEN. Les militaires avaient un avis de réquisition qui stipulait que tous les biens devraient être saisis et remis à la présidence à Bangui. »

Marie Reine HASSEN fut, de 2006 à 2009, ministre délégué au Ministère des Affaires Etrangères,  puis au Ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération Internationale et à la Présidence de la République étant en charge du Développement Régional (Pôles de Développement).

Elle a dû quitter son dernier poste à cause des menaces de mort dont elle faisait objet suite à ses prises de positions sur des dossiers sensibles et sa dénonciation de certaines pratiques qu’elle trouvait « mafieuses ».

Marie Reine HASSEN qui vit en France depuis juin 2009, se trouve actuellement « en tournée africaine sur invitation du chef de l’état de l’état d’un grand pays démocratique de l’Afrique de l’ouest.»

 

AFI///20052010//RB

 

NDLR : Tout indique que Bozizé et sa soldatesque ont des comptes à régler avec cette dame qui a dû quitter précipitamment le pays pour se mettre à l'abri en France. Le fac simile du document signé du chargé du matériel de la Présidence est visiblement un faux compte tenu des grossières fautes de Français qu'il contient qui en disent long sur le niveau réel de ses auteurs et l'entête du document prouve qu'il ne peut provenir d'une Présidence de la République digne de ce nom. En clair, ce sont de vulgaires soldats qui cherchent en plein jour à voler le groupe électrogène qui est bel et bien la propriété de Mme Hassen et non celle de la présidence comme le document semble le laisser croire.

L'annonce de la candidature de Marie Reine Hassen doit tellement déplaire à Bozizé et sa clique qu'ils cherchent par tous les moyens à l'intimider. Bozizé ayant proclamé à plusieurs reprises sa volonté de dépecer tous ses opposants, Marie Reine Hassen étant considérée aussi comme opposante puisque candidate, il y a lieu de craindre pour sa sécurité compte tenu de ce qui est arrivé à Charles Massi et les tracasseries que le pouvoir de Bozizé multiplie à l'égard de Martin Ziguélé ou Me Nicolas Tiangaye par exemple. Où allons-nous avec ce régime ?

 

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20 mai 2010 4 20 /05 /mai /2010 21:59

 

 

A.Diouf.jpg

 

 

 

CP/SG/17/JT/10                                                                                                Paris, le 20 mai 2010

 

Abdou Diouf constitue un panel de haut niveau sur l’alerte précoce et la prévention des conflits dans l’espace francophone

 

Abdou Diouf, Secrétaire général de la Francophonie, met en place un panel de haut niveau en vue d’identifier les moyens de renforcer l’action préventive de l’Organisation internationale de la Francophonie face aux situations de crise que connait l’espace francophone.

 

Le mandat de ce Groupe ad hoc consiste plus précisément à définir des orientations et à formuler des recommandations concrètes permettant à la Francophonie d’améliorer son action préventive, notamment par un passage plus effectif de l’alerte précoce à la réaction rapide.

 

La création de ce Panel contribue à la mise en œuvre efficiente des principes et objectifs énoncés dans les Déclarations de Bamako (chapitre V) et de Saint Boniface (article 6 et suivants). Elle répond également à la demande des Instances de la Francophonie , exprimées notamment lors du Sommet de Québec et par le Conseil permanent de la Francophonie (CPF), qui avait réaffirmé à l’occasion de sa 72e session « toute l’importance qu’il attache à une réflexion approfondie sur la problématique de l’alerte précoce » et qui avait « demandé à la Commission politique du CPF d’organiser rapidement ce débat à la lumière des travaux menés dans ce domaine en concertation avec l’ONU et les autres organisations régionales ».

 

Les experts remettront leur rapport au Secrétaire général au mois de juillet 2010. Le panel, présidé par Pierre Buyoya, ancien Président de la République du Burundi, est composé de : Louise Fréchette, ancienne Vice-secrétaire générale des Nations Unies ; Mohamed El Hacen Ould Lebatt, ancien Ministre des Affaires étrangères de Mauritanie ; Soumeylou Boubey Maïga, ancien Conseiller spécial du Chef de l’Etat du Mali et ancien Ministre de la Défense  ; Fred Tanner, Directeur du Centre de politique de sécurité de Genève ; Jacques Frémont, Vice Recteur et Provost de l’Université de Montréal ; Fabienne Hara, Vice-présidente du Bureau de International Crisis Group à New York.

 

 

Pour rappel, l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) compte 56 Etats et gouvernements et 14 observateurs.

Pour plus de renseignements sur la Francophonie : www.francophonie.org

 

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19 mai 2010 3 19 /05 /mai /2010 23:35

 

 

Bevarrah-LALA.jpg

                             Dr Bevarrah LALA

 

CENTRAFRIQUE,

MON COMBAT POLITIQUE

Vers une autre république

 

 

  Edition L’Harmattan

 

« CENTRAFRIQUE : mon combat politique », est entre autres, un livre autobiographique du Dr Bevarrah Lala, il expose son parcours et son engagement total à mener un combat pour sauver son pays au bord du gouffre. Il évoque sans détour la crise politico-militaire sous le régime du Général André Kolingba, Félix Patassé et le Général François Bozizé (dont il a été l'un des proches pendant de longues années) qui continue à enfoncer le pays. Membre du Gouvernement de Transition du Premier Ministre Abel Goumba en qualité de Ministre de l'éducation nationale en 2003, l'auteur fait un témoignage poignant sur la mal gouvernance et la dérive de la Centrafrique. Face à la situation préoccupante de l'heure, il milite pour une table ronde sous l'égide de la France au regard des accords du référendum de 1958.

Ce livre est un document de vulgarisation et de sensibilisation en vue de conscientiser l'opinion nationale, internationale et la France en particulier sur la crise qui se perpétue et l'avenir incertain de la République Centrafricaine.

L'auteur est enseignant-chercheur, Maître de conférences à l'université de Bangui. Il a publié plusieurs ouvrages divers:

1) 7 dossiers de recherche sur la civilisation traditionnelle du peuple centrafricain  

2) Introduction à la pédagogie universitaire ;

3) Moyens d'enseignement / supports pédagogiques pour l'enseignement universitaire,

4) 3 livrets de méthodes de l'école de parti politique pour la formation à la bonne gouvernance démocratique ;

5) La dictature militaire en Amérique latine,

6) Causes et raisons de l'échec du socialisme chilien.

Dr Bevarrah Lala est aussi Président Fondateur d'un parti politique, «Mouvement pour l'Unité et le Développement» (M U D). Il anime actuellement le MFARA, 58 (Mouvement Fondamental pour Activer la Relance des Accords de 1958).

 

Edition L’Harmattan 5-7, rue de l'Ecole Polytechnique, 75005 Paris. Avril 2010

978-2-296-10459-4

ISBN : 978-2-296-10459-4

14,50 €

 

 

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« Le fétiche des anges »

Roman écrit par Adolphe Pakoua

  Aux Editions l’HARMATTAN    Paris

Collection Écritures

 

Récit plein de rebondissements, de souffrance et d’humanité, Le fétiche des anges évoque la vie quotidienne de Mory Woro, fonctionnaire civil précipité dans le couloir de la retraite et le climat particulier d’une époque où seule l’espérance semble être la pilule salvatrice d’un monde accablé par la manipulation, la pénurie et le dénuement.

Mais à côté de ces calamités, il y a l’amour, un amour immense, qui lie Mory Woro à son épouse, la solidarité et l’amitié, une affection que la réalité de l’exercice de l’autorité va fortement ébranler.

Les péripéties d’une vie extraordinaire, à la marge d’un monde où tout semble tourner à l’envers, font du pauvre Mory Woro, que seules les enfants considèrent comme leur fétiche, une âme sans boussole, qui marche la tête en bas et va au Sud, quand tout le monde croit aller au Nord.

Originaire de la République Centrafricaine,

Originaire de la République centrafricaine, Adolphe Pakoua est né à Bilolo et est docteur en Études nord-américaines et des pays anglophones. Il enseigne l’anglais dans l’académie d’Amiens et est l’auteur de Le lac des passions assassines, paru aux éditions Bénévent (2003).

 

ISBN : 978-2-296-09054-5

 

Editions l’HARMATTAN, 5-7 rue de l’Ecole Polytechnique 75005 Paris

16,50 euros

 

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19 mai 2010 3 19 /05 /mai /2010 22:39

 

 

Leroy-Gaou-la-fum-e.jpg

 

               Célestin Leroy Gaombalet

 

 

« Aujourd’hui, vous ne réussirez pas à me faire sortir de mon silence ». Ainsi s’exclamait Célestin Leroy Gaombalet, Président de l’Assemblée Nationale le 10 mai 2010 à la fin de la déclaration du Groupe Parlementaire MLPC que je venais de déclamer du haut de la tribune de l’honorable institution, à l’occasion du débat sur le projet de loi constitutionnelle.

 

C’est dire que l’homme a choisi le silence – après la tentative hasardeuse de me faire répondre par son Directeur de cabinet, après les accusations précises que je portais contre lui – comme toute réponse dans la lutte que j’ai engagée contre la prédation, le tribalisme, la tribalisation de l’administration parlementaire, l’injustice, les malversations, le musellement, etc. dont il est l’incarnation.

 

Aussi longtemps qu’il restera silencieux, je poursuivrais mes publications et analyses pour faire exception à la règle qui veut que cesse le combat faute de combattants, pour que l’opinion soit amplement informée – même si ce n’est pas de façon contradictoire. Ce n’est pas moi qui l’ai voulu ainsi.

 

En dépit de ses déclarations publiques et de son calme apparent, le Président de l’Assemblée Nationale n’est pas aussi calme et silencieux que cela. Devant le personnel administratif de l’Assemblée, il perd ce prétendu calme et devient même très entreprenant. La preuve est donnée par les arrêtés par lesquels il promeut certains et par charrettes entières éconduit d’autres, soupçonnés à tort comme étant mes informateurs ou m’ayant approché, salué ou ayant échangé avec moi quelques mots dans les couloirs de l’Assemblée. Il n’est donc pas rare de voir quelques-uns d’entre eux être interpellés au sujet de l’objet de nos brefs rencontres, ou recevoir des questionnaires auxquels ils ont l’obligation de répondre sous huitaine comme le veut la règle. L’espionite a été poussée à ses paroxysmes et le personnel en a fait les frais, alors qu’il n’est pour rien dans mon offensive.

 

Je refuse ainsi de constituer la cause du malheur de braves employés qui, en dépit de leurs conditions de travail particulièrement difficiles, se vouent corps et âme à leur tâche quotidienne pour faire fonctionner l’Assemblée et lui donner une certaine image qu’elle ne mérite peut-être pas. Par ses arrêtés, le Président de l’Assemblée ne leur est même pas reconnaissant pour le sacrifice qu’ils consentent, obsédé qu’il est par ses petits calculs égoïstes et partisans.

 

Cette chasse aux sorcières a servi de moyen pour caser les proches parents du Président de l’Assemblée, les membres de son ethnie ou du KNK, parti dont il est devenu Premier Vice Président depuis novembre 2009. Avec une grille salariale taillée sur mesure - et que je m’abstiens de publier pour l’instant – pour les besoins de la cause, il leur permet de mettre du beurre dans leurs épinards.

 

Ayant hérité d’un effectif d’à peine 80 personnes entre 2003 et 2005, le Président Gaombalet a réussi l’exploit exceptionnel de faire passer ce chiffre à près de 210 personnes, sans que rien ne le justifie, surtout pas le travail dans une Assemblée qui sous sa présidence, est qualifiée comme étant la plus nulle de toutes et qui est demeurée particulièrement atone sur les problèmes les plus graves que le pays a connus. Avec 105 Députés et presque 210 employés, on obtient un ratio de 2 employés pour un Député. Il faut le savoir.

 

Atone lui-même pendant 5 ans, le Président de l’Assemblée retrouve curieusement de la voix au cours de la réunion mise en scène du 29 avril 2010 au Palais présidentiel pour reporter les élections et habiller la prorogation du mandat du Président de la République.

 

C’est cette attitude du Président de l’Assemblée qui a permis de lever le voile sur le stratagème. D’ailleurs le texte qu’il a signé pour mettre en place la Commission, d’abord ad hoc puis mixte, a été monté sur du papier comportant en filigrane les armoiries de la République, prérogative du seul Président de la République. Du reste, l’Assemblée Nationale dispose, elle aussi, de son propre logo. Pourquoi n’avait-il pas été utilisé dans le cas d’espèce.

 

Au cours du débat sur la loi constitutionnelle de ce lundi 10 mai 2010, le Président de l’Assemblée va, une fois encore, faire fi de toutes les dispositions réglementaires en inversant l’ordre d’intervention des groupes parlementaires pour permettre à celui du KNK, son parti, d’intervenir en dernier, sait-on jamais.

 

Le Président du groupe PNCN, gentleman pourtant généralement calme, est sorti de ses gongs dans une tirade contre le Président de l’Assemblée Nationale au cours de ce débat. La virulence était telle qu’on a fini par se demander pourquoi. En fait, c’était la manifestation d’une exaspération refoulée et accumulée face aux multiples violations volontaires aux règlements du Président de l’Assemblée Nationale. Trop c’est trop.

 

Mais comme toute réponse, il dira qu’il a «sa» procédure et «ses» règlements. En d’autres termes, vous perdez votre temps. A quoi servent donc le règlement intérieur de l’Assemblée nationale, le code électoral, adoptés à grand peine ? Où sommes-nous ?

 

Le 5 mai courant, devant l’impossibilité de mettre en place des commissions d’enquêtes et de rendre publique les conclusions de leur travail, j’avais adressé au Président de l’Assemblée Nationale un courrier par lequel je lui demandais d’instruire les services compétents de l’Assemblée pour mettre à ma disposition des informations relatives à la situation du parc auto de l’Assemblée depuis 2005 en ce qui concerne tous les véhicules en panne, accidentés et roulant ; la situation  nominative de tout le personnel, y compris les fonctions, les salaires et les services, la situation des congés non pris de l’ensemble des Députés, de 2005 à 2010.

 

En refusant de me donner une suite favorable à cette demande d’informations, le Président de l’Assemblée Nationale prend le risque de me laisser traiter seul les informations en ma possession.

Ainsi en ce qui concerne les véhicules, on vient de comprendre la stratégie consistant à rouler dans des voitures polluant les cortèges officiels et l’environnement par leurs nuées d’oxyde carbone.

 

Les véhicules pourtant en état de marche et dignes d’un Président de l’Assemblée Nationale ont été volontairement mis sur cale pour se faire payer ou gratifier d’autres, avant de procéder à la réforme ceux, supposés en panne, et donc décotés, pour être rachetés au franc symbolique.

 

C’est ainsi que depuis peu, la Toyota 4 x 4 Land Cruiser léguée par l’ex Président du Conseil National de Transition au Président de l’Assemblée National, est devenue sa propriété privée. Repeinte, bichonnée, réimmatriculée, elle est plus rutilante qu’auparavant. Il reste à élucider le sort de la Peugeot 607, propriété de la Primature et emportée par l’ex Premier Ministre qu’il a été

 

Au delà de ce goût particulièrement immodéré du Président de l’Assemblée Nationale pour les voitures, il y a lieu de s’interroger pour comprendre comment l’ex PDG d’une banque de développement, l’ex Directeur Général Adjoint d’une banque commerciale, l’ex Premier Ministre et actuel Président de l’Assemblée Nationale n’a-t-il pu s’offrir la voiture de son goût jusqu’à ce jour – compte tenu de ses moyens – pour ne jeter son dévolu que sur le patrimoine des institutions politiques dont la gestion lui a été accidentellement et temporairement confiée, allant jusqu’à refuser aux collaborateurs la réforme de leur voiture de fonction accidentée, qu’il s’offrira par la suite. Mais enfin, qu’est-ce qu’une voiture ? Dans d’autres pays et à ce niveau, les responsables se bâtissent leur fortune – dont font partie les voitures – sur leurs deniers propres. C’est à désespérer pour notre pays de disposer de dirigeants de cette trempe.

 

Que le commun des fonctionnaires de la RCA se comporte ainsi, on peut comprendre. Mais que l’homme qui a servi et sert encore aux différents postes énumérés ci-haut agisse de la sorte a quelque chose que seule la psychanalyse peut expliquer.

 

L’argent ! Le deuxième point faible du Président de l’Assemblée Nationale après les voitures est l’argent.

Il n’a d’yeux et de ventre que pour l’argent, au point que sa boulimie pour lui, ne lui permet absolument pas de penser aux autres. Est-ce une déformation professionnelle de l’ex banquier qui n’a pas encore compris qu’il a troqué ce costume contre celui d’un homme politique ? Ce n’est pas si sûr.

 

En lui demandant, dans ma correspondance du 5 mai courant, de me faire mettre à disposition les informations relatives à la situation des congés non pris de l’ensemble des députés depuis juin 2005, je ne croyais si bien faire. Et pour cause, nombre de députés ignorent même qu’ils ont droit à un congé annuel et que le congé non pris doit être payé.

 

Ainsi, puisque compte tenu de l’importance de ses charges, le Président de l’Assemblée Nationale ne peut que difficilement prendre ses congés. Il se les a fait entièrement payer, sans trop se préoccuper le moins du monde de la situation des autres députés. Bien mieux, c’est à la tête du client qu’il ordonne ce paiement. Inutile de dire qu’une tête de turc comme la mienne est inconnue au bataillon de ces heureux élus du Président Gaombalet.

 

Voilà comment l’homme choisi par le Président de la République pour l’accompagner dans sa gestion pendant son mandat gère la deuxième institution du pays. Jouant à l’autruche, il créé à longueur de temps des mécontents dont le bataillon doit être assez dense à ce jour. Qu’importe dès lors que ses besoins propres ainsi que ceux de ses poulains sont satisfaits, même de la manière la plus irrégulière qui soit. Dans une année électorale, il faut se dire que ces mécontents sont des électeurs potentiels et qu’ils sauront orienter, eux aussi, leurs choix en fonction de leurs intérêts. Sauf si, ça se passe comme dans la très très démocratique république de Gondouana, comme le dit l’autre. A bientôt.

 

Christophe NDOUBA

 

Député de Paoua 2

 

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19 mai 2010 3 19 /05 /mai /2010 21:37

 

 

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République Centrafricaine

 

Unité-Dignité-Travail

 

 

COMMUNIQUE DU COLLECTIF DES OFFICIERS LIBRES

 

***

 

Face à l’incurie du régime de BOZIZE, l’armée doit prendre ses responsabilités

 

 

Le 11 mai dernier, l’Assemblée nationale à la russe,  aphone et moribonde a, par un vote mécanique  et nauséabond, proroger le mandat de François Bozizé pour une durée indéterminée, violant ainsi la Constitution du 27 décembre 2004.

 

Le 15 mai, soit trois jours à peine après ce coup d’Etat constitutionnel, nous apprenons grâce au très sérieux quotidien français Le Monde et certains journaux centrafricains entre autres L’Indépendant et Centrafrique-presse, que le massacre  de plus d’une dizaine de milliers de nos compatriotes était programmé par le détestable régime de Bozizé qui les prive de traitements. Ce crime prémédité s’ajoute à tant d’autres encore plus odieux qui ne cessent d’indigner les vrais patriotes.

 

Dans la foulée, une bande des affidés du KNK, le parti de Bozizé, qui n’est autre qu’un repère de brigands en col blanc et de bandits de grands chemins, remettait un soi-disant mémorandum à l’un des vice-présidents de la honteuse Assemblée Nationale décriée, dans lequel ils exigent ni plus ni moins qu’une Présidence à vie pour leur chef de gang.

 

Face à la gravité de l’heure, nous en appelons aux Forces armées centrafricaines (FACA) auxquelles la Constitution recommande de jouer le rôle de garant de la démocratie et du bon fonctionnement des Institutions de la République, de prendre leurs responsabilités devant Dieu, l’Histoire, et envers le Peuple centrafricain.

 

Officiers, sous-officiers et hommes de rang, cessez de subir les humiliations de tout genre, arrêtez de vous sacrifier pour les seuls intérêts d’un homme et de son clan dont la place est incontestablement à la Cour pénale internationale pour répondre de leurs crimes. Suivez l’exemple de vos frères d’armes du Niger et d’autres pays africains pour laver votre honneur de soldats et ainsi sauver ce qui reste de notre pays, pendant qu’il est encore temps.

 

Nous en appelons à tous les Centrafricains, hommes et femmes, qui souffrent en silence et dans le secret de leurs chambres, de se lever,  s’organiser,  pour sauver la Nation en péril. L’heure n’est plus aux querelles et à la division, mobilisons-nous afin de bouter hors de la RCA cette bande de criminels qui a mis le pays sous coupé réglée. Trop c’est trop.

 

Pour ce qui nous concerne, le Collectif des officiers libres a d’ores et déjà tiré les conclusions qui s’imposent : la lutte totale et courageuse est la seule alternative qui s’offre à nous pour le retour définitif de la paix et la justice sociale sur la terre de nos ancêtres. 

 

La Patrie ou la Mort, nous triompherons des forces du mal !

 

Le Porte-parole du Collectif des Officiers libres

 

 

Capitaine Joachim Kokaté

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