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17 juin 2010 4 17 /06 /juin /2010 18:33

 

 

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 Bozizé met les godasses dans les plats


(Le Pays 17/06/2010)


Le président centrafricain François Bozizé avait-il vraiment besoin de se rendre au palais de justice de Bangui comme il l’a fait le 10 juin dernier pour intimer l’ordre d’arrêter sans délai les auteurs de l’incendie d’un supermarché intervenu la veille ? Pour n’avoir pas mis la manière, il a provoqué une grève des avocats de son pays dont le bâtonnier de l’Ordre, Me Symphorien Balemby, est activement recherché dans le cadre de cette affaire.

Outre la grève, Bozizé a aussi suscité la controverse sur le peu de cas qu’il fait de la séparation des pouvoirs même s’il est le premier magistrat du pays, le garant de l’indépendance de la justice, de l’immunité des avocats et, pour tout dire, de la présomption d’innocence . Au regard de ces agissements que l’on ne voit finalement qu’en république bananière – l’humoriste Mamane parlerait de république très très démocratique du Gondwana – il n’est pas certain que le bâtonnier qui a échappé à l’arrestation, sorte de la clandestinité dans laquelle il est entré depuis lors, mais de laquelle on veut le faire sans doute émerger avec l’arrestation du personnel de son cabinet et de celui du Conseil de l’Ordre opérée par la gendarmerie au cours de sa descente sur les lieux. En tout cas, le bâtonnier et tous ceux que le "juge procureur" François Bozizé a dans sa ligne de mire, sont prévenus qu’ils sont déjà condamnés par avance.

Au pays de Bozizé, la justice c’est Bozizé à l’image de feu Lansana Conté qui avait déclaré qu’en Guinée la justice c’est lui, après s’être rendu personnellement en prison pour libérer son ami et homme d’affaires Mamadou Sylla. Mais qu’est-ce qui a bien pu pousser Bozizé pour qu’il se mettre en colère au point de planter ses godasses dans le plat de la justice en débarquant au palais pour exiger l’arrestation des auteurs de l’incendie du supermarché dont il a désigné des coupables ? Certes, il se dit que le supermarché en question appartiendrait à un de ses proches, Libanais de son état. Mais cela l’autorise-t-il vraiment à outrepasser ses droits et prérogatives régaliens. A moins qu’il n’en soit le vrai propriétaire ou qu’il en ait des actions. Si jamais c’est le cas, le chef de l’Etat aura usé de sa position pour défendre ses intérêts particuliers. Ce qui ne serait pas à son honneur parce qu’il a été élu par les Centrafricains pour défendre leurs intérêts et non les siens propres. On aurait un peu compris l’attitude du n°1 centrafricain – mais sans la tolérer – s’il s’était agi d’une menace contre son pouvoir.

Le rebelle Charles Massi n’a-t-il pas simplement été liquidé pour avoir voulu renverser Bozizé par les armes ? Mais dans le cas de l’incendie du supermarché, on n’est pas dans une telle situation, sous réserve que Bozizé considère le bâtonnier comme un opposant ou proche d’un opposant et suffisamment dangereux au point de l’amener à tout mettre en œuvre pour le casser à tout prix. Auquel cas le chef de l’Etat userait vraiment de moyens disproportionnés.

Les opposants attitrés ou ceux taxés comme tels s’en tirent finalement à bon compte par rapport à la méthode utilisée contre le bâtonnier de l’Ordre. Certains d’entre eux comme l’ancien Premier ministre Martin Ziguélé ou le défenseur des droits humains, Me Nicolas Tangaye, sont soit interdits de sortir du territoire national sans explication, soit se font confisquer leur passeport, de retour de voyage. Dans l’ensemble, la météo semble mauvaise pour les opposants et tous ceux que Bozizé ne veut pas voir, même en peinture.


Séni DABO

© Copyright Le Pays

 

 

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17 juin 2010 4 17 /06 /juin /2010 18:03

 

 

Tiangaye

 

 

 

Les actes du régime à bout de souffle et hors la loi que ne cesse de poser ces temps derniers Bozizé et sa clique, sont la preuve qu'on a vraiment à faire à un pouvoir en désarroi profond et désespéré. L'affaire du passeport de Me Tiangaye qui a bel et bien été arbitrairement confisqué en dépit des ridicules dénégations et mensonges du porte parole du gouvernement, ajoutée à la descente jeudi dernier de Bozizé en personne au parquet du tribunal de grande instance de Bangui pour y ordonner l'arrestation du bâtonnier Me Symphorien Balemby et celle du gérant d'ADMN Jean Daniel Dengou qu'il accuse sans la moindre preuve d'être responsable de l'incendie du supermarché RAYAN, sont suffisamment éloquentes pour disqualifier définitivement sieur Bozizé de quelques prétentions à diriger un pays.

 

Les Centrafricains ont en effet depuis le 11 juin dernier, à faire à un véritable hors la loi qui s'impose illégalement par la force des armes à la tête de leur pays et entend y rester ad vitam aeternam. Ils doivent se préparer à un bras de fer avec lui pour s'en débarrasser définitivement car il est devenu pour eux une vraie calamité, un cancer qu'il faut absolument éradiquer d'une façon ou d'une autre. Aux dernières nouvelles, le procureur de Bozizé Firmin Feindiro, au lieu de lui restituer tout simplement son passeport à Me Tiangaye, se permet de lui demander en qualité de qui possède-t-il un passeport diplomatique.

 

On serait tenté de lui rétorquer en vertu de quoi Bozizé a-t-il octroyé des passeports diplomatiques à un des truands comme le Rwandais Fabien Singaye, le marabout sénégalais Bacar Diagne ou un escroc comme Saifee Durbar qui croupit aujourd'hui à la prison de la Santé à Paris. En vertu de quoi des délinquants du KNK comme Bienvenu Guinon qui a agressé violemment le journaliste et compatriote Adrien Poussou lors de la pseudo réunion de Bozizé et sa clique du méridien Porte Maillot après le sommet Afrique-France de Nice ? MeTiangaye, ne serait ce que par son ancienne fonction de président du CNT, peut légitimement détenir un passeport diplomatique. Le régime de Bozizé est vraiment dépassé et au bout du rouleau.  

 

 

La Rédaction de C.A.P

 

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C.R.P.S .                                                                            REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

   UNITE - DIGNITE - TRAVAIL

 

   ******

 

COMMUNIQUE DE PRESSE RELATIF A LA CONFISCATION DU PASSEPORT DE

MAITRE NICOLAS TIANGAYE

 

Le mercredi 9 juin 2010, Maître Nicolas TIANGAYE, Président du Directoire Politique de la Convention Républicaine pour le Progrès Social (CRPS), après un séjour en France où il a eu à rencontrer les compatriotes dans le cadre d'une campagne de sensibilisation du Collectif des Forces du Changement (CFC), avait pris le vol AFRIQUIYAH de Paris à destination de Bangui.

Arrivé à Bangui le jeudi à minuit, il a été conduit par Mme LAGUERRE du Protocole d'Etat vers le salon d'honneur pour les formalités usuelles. C'est elle qui a pris le passeport diplomatique de Maître Nicolas TIANGAYE et les talons de bagages pour lesdites formalités. C'est à 1 heure du matin qu'elle reviendra informer Maître TIANGAYE que les policiers étant rentrés chez eux, celui-ci n'avait qu'à revenir vers 9 heures pour récupérer son passeport et les bagages. Ce qui fut fait, les policiers ayant remis les bagages contre décharge sans le passeport qui selon eux serait dans le bureau du Commissaire de l'aéroport absent.

Lorsque Maître TIANGAYE était revenu le samedi matin rencontrer le Commissaire de l'aéroport, ce dernier lui dira que c'est le Directeur de l'Immigration qui a confisqué son passeport.

Contrairement aux allégations mensongères de Monsieur Fidèle NGOUANDJIKA porte parole du gouvernement sur les ondes des radios nationales et étrangères, Maître TIANGAYE n'a pas d'agent de protocole et n'a pas quitté l'aéroport dans la précipitation, puisque son chauffeur l'ayant vainement attendu était  entré croyant qu'il n'a pas pris ce vol. Maître TIANGAYE était le dernier passager à quitter l'aéroport à bord d'un taxi pour rentrer chez lui.

Monsieur NGOUANDJIKA avait affirmé aussi que Maître TIANGAYE pouvait retirer son passeport au Parquet de Bangui.

Le jeudi 17 juin 2010, le Parquet de Bangui a refusé de restituer le passeport t Maître André- Olivier MANGUEREKA l'Avocat de Maître TIANGAYE.

De ce qui précède, il résulte que :

·          Le passeport de Maître Nicolas TIANGAYE est définitivement confisqué pour des 3isons politiques.

 

·         Maître TIANGAYE est victime d'actes arbitraires décidés par les autorités.

 

·         Maître TIANGAYE est illégalement assigné à résidence.

En conséquence, le Directoire Politique de la CRPS :

- Condamne la mesure attentatoire de confiscation du passeport de Maître TIANGAYE par le pouvoir.

- Dénonce la violation de la liberté d'aller et venir contenue dans la Constitution.

- Exige la restitution sans délai à Maître Nicolas TIANGAYE de son passeport.

- En appelle à tous les démocrates et patriotes de barrer la route à la dérive dictatoriale qui est en train de s'instaurer actuellement en République Centrafricaine.

Fait à Bangui, le 17 juin 2010.

Pour le Directoire Politique,

Le Secrétaire National aux Relations Extérieures

Francis Albert OUAKANGA

 

 

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17 juin 2010 4 17 /06 /juin /2010 17:06

 

 

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17/06/2010 à 07h:25 Par François Soudan

 

Depuis la fin de mai, dans la plus grande discrétion, le Fonds monétaire international a suspendu ses décaissements aux États membres de la Cemac. Motif: des dysfonctionnements dans la gouvernance de la Banque centrale.

Qui paie commande. L’adage, aussi vieux que la monnaie fiduciaire, pourrait figurer en tête du communiqué final de la réunion extraordinaire des six chefs des États membres de la Commission de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), qui s’est tenue le 6 juin à Brazzaville.

L’opinion n’en a rien su, mais c’est en vertu de cet aphorisme que le président du pays le plus riche de la région, l’Équato-Guinéen Teodoro Obiang Nguema, appuyé en cela de façon décisive par son homologue congolais, Denis Sassou Nguesso, hôte du sommet et patron en exercice de la Cemac, est parvenu à sauver la tête de son compatriote Lucas Abaga Nchama, nommé il y a à peine six mois au poste stratégique de gouverneur de la Beac, la Banque centrale commune aux six États de la région (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Tchad). Si rien d’autre qu’une petite phrase pudique sur la persistance de « dysfonctionnements au sein de l’institut d’émission » n’a transpiré du long huis clos, le nouveau gouverneur, lui, a bien senti passer le vent du boulet.

Au cours de la réunion préparatoire du sommet des chefs, cinq ministres des Finances sur six avaient en effet évoqué sa démission comme seule voie de sortie à la crise feutrée, mais lourde de conséquences, qui oppose une Beac encore fragilisée par le scandale, en 2009, du Bureau extérieur de Paris, au monstre froid de Washington qu’est le Fonds monétaire international (FMI).

L’information est encore confidentielle, mais elle explique à elle seule la fronde de Brazzaville et l’atmosphère tendue des débats du sommet. Le FMI a décidé, à la fin de mai, de suspendre tous ses décaissements en faveur des pays membres de la Cemac. Cette sentence figure quasi telle quelle dans une longue lettre datée du 28 mai 2010, signée d’Antoinette Sayeh, la directrice du département Afrique du Fonds, envoyée aux six ministres des Finances de la région – et dont J.A. a obtenu copie (voir ci-dessus). Motif: le non-respect par la Beac du plan de « retour à la crédibilité » conclu à la fin de décembre 2009 avec le FMI.

L’ancienne ministre des Finances du Liberia y relève notamment l’absence de documents justificatifs « pour des opérations totalisant près de 5 milliards d’euros », le déficit de contrôle par le siège de la Beac des « opérations de change engagées par les directions nationales » et « le risque d’un nouveau problème majeur en matière de sauvegarde ». Conclusion: « Étant donné les montants en jeu, les services du FMI ne peuvent recommander au conseil d’administration d’approuver de nouveaux décaissements à travers la Beac. […] Il est nécessaire et urgent de redoubler d’efforts afin que la Beac soit un dépositaire sûr et crédible des réserves des pays membres de la Cemac. »

Rapports exécrables

Premières victimes collatérales de ce bras de fer: le Congo et la Centrafrique, dont les revues par le FMI (sortes d’examens de passage débouchant sur de nouveaux versements), initialement prévues pour la fin de mai, ont été reportées sine die. Ce qui est plutôt ennuyeux pour les autorités de Brazzaville, qui devaient voir confirmés les progrès accomplis dans l’exécution de leur programme, avec annulation de dettes à la clé, et carrément inquiétant pour celles de Bangui, qui, à l’approche de l’élection présidentielle, comptaient sur un décaissement immédiat de plus de 10 milliards de F CFA (15,2 millions d’euros). Le Gabon, le Tchad et le Cameroun, sous programme FMI à des degrés divers, sont également concernés. Seule la Guinée équatoriale, qui n’entretient pas de relations avec le Fonds, est épargnée. Principal contributeur aux caisses de la Beac, ce pays est aussi celui… du gouverneur Abaga Nchama.

Un gouverneur « maison » (il est issu du centre de formation de la Beac) que ses collègues accusent d’être directement à l’origine de ce grave blocage. À les en croire, ses relations seraient tendues avec la directrice Afrique du Fonds et mauvaises avec le cabinet d’audit camerounais CAC, chargé de l’inspection de tous les transferts de la Beac.

À Brazzaville, Lucas Abaga Nchama s’est défendu, en dénonçant notamment la mauvaise volonté à son égard de certains hauts responsables de la gouvernance de la Banque, dont il a d’ailleurs obtenu le départ. Il est vrai que ses rapports personnels avec eux étaient exécrables, ainsi qu’en témoigne un échange de lettres, dont J.A. s’est procuré copie, entre le contrôleur général Théodore Dabanga (ancien ministre des Finances de la Centrafrique) et le gouverneur, en date des 17 et 25 mai dernier.

À Dabanga, qui l’interrogeait, en termes secs, sur son propre rôle au sein de la Beac, Abaga Nchama répondait, après avoir relevé le caractère selon lui « injurieux » de cette missive: « Vous voudrez bien à l’avenir éviter ce type de correspondance que je juge parfaitement déplacée. » Ambiance…

En attendant que la Banque centrale retrouve enfin sa sérénité – et sa crédibilité –, les chefs d’État réunis à Brazzaville ont décidé d’envoyer à Washington le président de la Commission de la Cemac (laquelle a en quelque sorte mis sous sa tutelle la gouvernance de la Beac), le Camerounais Antoine Ntsimi, pour renouer les fils avec le FMI. Et négocier avec l’intraitable Antoinette Sayeh, laquelle se dit, dans sa lettre du 28 mai, « consciente des problèmes ainsi créés » et « déterminée à [les] aider, ainsi que la direction de la Beac, à résoudre ces problèmes ». Reste que le Fonds n’a pas d’états d’âme, et qu’il ne reste au Congo et à la Centrafrique, qui ont consenti pour cela de lourds efforts – notamment le relèvement drastique des prix du carburant – qu’à pleurer sur leurs droits de tirage perdus. En guise de compensation et devant l’insistance de ses pairs (particulièrement Déby et Biya), Denis Sassou Nguesso a récupéré le pilotage du dossier stratégique des réformes de la Banque centrale, géré depuis 2006 par son homologue équato-guinéen. Un joli lot de consolation, en somme.

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INTERNATIONAL MONETARY FUND

WASHINGTON DC. 20431

 

Le 28 mai 2010

 

Monsieur Albert Besse

Président du Comité Ministériel

CEMAC

Bangui, République centrafricaine

 

Monsieur le Président,

Comme vous en avez sans aucun doute été averti, la Direction du FMI a décidé de reporter l’examen par le Conseil d’Administration des revues pour la République centrafricaine et la République du Congo qui devaient avoir lieu cette semaine. Je vous écris pour vous expliquer la raison de cette décision.

Comme vous le savez, et comme M. Plant l’a réaffirmé dans sa lettre datée du 21 mai 2010, la Direction du FMI avait approuvé antérieurement la conclusion des revues pour les pays membres de la CEMAC jusqu’à fin mai 2010 conformément à notre politique existante concernant les problèmes en matière de sauvegarde à la BEAC (voir ma lettre en date du 11 novembre 2009 à M. Essimi Menye, Président du Comité Ministériel de la CEMAC). Cependant, conformément à cette approche,  l’accord de la Direction pouvait être réexaminé si de nouvelles informations importantes relatives aux problèmes en matière de sauvegarde venaient à être révélées. Malheureusement, force est de constater que tel est bien le cas.

En fin de semaine dernière, les services du FMI au siège ont reçu un exemplaire du rapport préliminaire sur l’audit spécial des pratiques comptables et budgétaires de la BEAC. Si nous n’avons pas encore eu le temps d’examiner en détail ce long rapport, il y a, d’après les conclusions préliminaires de l’audit, de sérieuses raisons de craindre l’apparition d’un nouveau risque en matière en matière de sauvegarde. En effet, selon le projet de rapport, le siège de la BEAC ne contrôle pas les opérations de change engagées par les directions nationales. En outre, pour des opérations totalisant près de 5 milliards d’euros, les auditeurs n’ont pu trouver des documents justificatifs.

Cette observation est préliminaire et nécessite une enquête plus approfondie. Hier, nous avons reçu une lettre du Gouverneur Abaga Nchama qui fournit deux précisions, mais d’autres questions doivent encore être éclaircies. Au minimum, le rapport d’audit préliminaire laisse entrevoir le risque d’un nouveau en matière de sauvegarde, et, étant donné les montants en jeu, les services du FMI ne peuvent recommander au Conseil d’Administration d’approuver de nouveau décaissements à travers la BEAC jusqu’à ce que cette question soit éclaircie. C’est pourquoi nous avons dû reporter l’examen par le Conseil d’administration des revues pour la République centrafricaine et la République du Congo.

Nous sommes conscients des problèmes ainsi créés, et nous nous employons à trouver un moyen de procéder à ces revues. De manière plus fondamentale, cependant, les conclusions préliminaires de cet audit soulignent de nouveau qu’il est nécessaire, et urgent, de redoubler d’efforts afin que la BEAC soit un dépositaire sûr et crédible des réserves des pays membres de la CEMAC.

Je tiens à vous assurer que nous restons déterminés à vous aider, ainsi que la Direction de la BEAC, à résoudre ces problèmes.

Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma haute considération.

 

Antoinette M. Sayeh

Directrice

Département Afrique

 

Cc :         S.E. M. Gata Ngoulou

Ministre des Finances et du Budget du Tchad

 

S.E. M. Gilbert Ondongo

Ministre des Finances, du Budget et du Portefeuille public de la République du Congo

 

S.E. M. Melchor Essono Edjo

Ministre des Finances et du Budget de Guinée Equatoriale

 

S.E. M. Magloire Ngambia

Ministre de l’Economie, du Commerce, de l’Industrie et du Tourisme du Gabon

 

S.E. M. Essimi Menye

Ministre des Finances du Cameroun

 

M. Lucas Abaga Nchama, Gouverneur de la BEAC

M. Laurent Rutayisire, Administrateur pour les pays de la CEMAC, FMI

 

 

 

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17 juin 2010 4 17 /06 /juin /2010 01:31

 

 

vote d'une femme en Afrique

 

 

Elections en Centrafrique: la commission électorale propose le 24 octobre

 

 

BANGUI - AFP / 17 juin 2010 02h24 - La Commission électorale indépendante (CEI) de Centrafrique a proposé mercredi d'organiser le 24 octobre les élections présidentielle et législatives, qui ont été reportées deux fois cette année, a annoncé à l'AFP son porte-parole, Rigobert Vondo.

 

La date du 24 octobre a été proposée "à l'unanimité" de la trentaine de membres de la Commission réunis en plénière et, conformément au Code électoral, elle doit être "entérinée par décret présidentiel", a précisé M. Vondo.

 

Aucune date n'a été mentionnée pour un éventuel second tour. Le chef de l'Etat, François Bozizé, peut accepter ou rejeter cette proposition. La période de la campagne électorale est fixée par décret présidentiel.

"Les commissaires (membres de la CEI) sont convaincus que jusqu'à la date du 24 octobre, les contraintes organisationnelles, sécuritaires ou budgétaires auront été circonscrites, et que les élections pourront être organisées à la satisfaction de tout le monde", a affirmé Rigobert Vondo.

 

Les élections, qui devaient initialement se tenir le 25 avril, ont été repoussées au 16 mai, puis reportées une seconde fois, sine die. En avril - avant l'annonce du deuxième report - la commission électorale avait affirmé qu'il lui était "techniquement impossible de tenir les délais fixés" pour les scrutins, arguant également de problèmes financiers.

 

Le report était réclamé notamment par l'opposition et recommandé par le comité des bailleurs du processus électoral (ONU, Union européenne, France, Etats-Unis). A la suite du deuxième renvoi, une loi constitutionnelle prorogeant le mandat du président Bozizé - qui a expiré le 11 juin - et celui des députés a été promulguée.

 

Arrivé au pouvoir par un coup d'Etat en 2003, puis élu en 2005, François Bozizé est candidat pour un nouveau mandat.

 

Dans une déclaration à la Nation le 11 juin, il a estimé que la nouvelle date des élections devrait "tenir compte de l'évolution des conditions sécuritaires" et des avancées du programme de désarmement, démobilisation et réinsertion des anciens rebelles (DDR), actuellement en cours.

 

Lancé en 2009 pour trois ans selon les autorités, le DDR doit permettre de démobiliser plus de 8.100 combattants recensés dans cinq mouvements signataires d'accords de paix avec Bangui, d'après des acteurs du processus.

 

Outre M. Bozizé, plusieurs de ses opposants ont dit qu'ils se mettront en lice pour la présidentielle. Parmi eux, figurent l'ex-président Ange-Félix Patassé, l'ex-Premier ministre Martin Ziguélé et le chef de la plus importante ex-rébellion centrafricaine (Armée populaire pour la restauration de la démocratie, APRD), Jean-Jacques Demafouth, par ailleurs ex-ministre de la Défense.

 

 

 

 

Elections présidentielles et législatives en RCA, une nouvelle date est annoncée

 

Radio Ndéké Luka Mercredi, 16 Juin 2010 18:17

Le premier tour des élections présidentielles et législatives se tiendra le 24 octobre 2010.

Cette date a été fixée mercredi 16 juin par les membres de  la Commission Electorale Indépendante (CEI), réunis en plénière à leur siège à l’Assemblée  Nationale à Bangui.

Selon le révérend pasteur Joseph Binguimalé président de la CEI, interrogé par Radio Ndeke Luka, le chronogramme de tout le processus électoral  a été adopté par son institution, juste après la plénière.

Il ajoute que ce nouveau chronogramme a été voté à l’unanimité par les  commissaires sur la base des rapports des experts nationaux et internationaux.

Il résulte aussi des consultations menées avec toutes les parties prenantes au processus a-t-il poursuivi.

Le président de la CEI a toutefois indiqué que la condition du respect de cette nouvelle date demeure la maîtrise du budget.

Les élections présidentielles et législatives en Centrafrique étaient initialement prévues  le 15 avril, puis reportées au 16 mai 2010, avant de faire encore l'objet d'un nouveau report.

 

NDLR : Pour une fois c'est la CEI qui propose une date et non Bozizé directement par décret. On ne nous dit pas cependant si le hors la loi Bozizé qui pense que son mandat a été prorogé à durée indéterminée est d'accord avec ce chronogramme ou pas. Quelles assurances donne la CEI sur les chances d'aboutissement du DDR ? La sécurité sera-t-elle revenue concrètement sur toute l'étendue du territoire national afin que les différents candidats autres que ceux du KNK puissent battre campagne librement ? Les bailleurs de fonds de la communauté internationale que le hors la loi Bozizé insulte à longueur de déclaration ont-ils donné les garanties de décaissement du financement des élections ? Quid du recensement électoral ? Autant de questions fondamentales qui nécessitent des réponses claires et sans ambuiguïtés de la part de la CEI.

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17 juin 2010 4 17 /06 /juin /2010 00:04

 

 

soldats-guin-ens---Conakry.jpg

 

 

CONAKRY (AFP) - mercredi 16 juin 2010 - 22h56 - Le chef d'état-major général de l'armée guinéenne, le colonel Nouhou Thiam, a annoncé mercredi qu'il livrerait à la justice tous les militaires guinéens accusés de crimes contre la population.


"Tous ceux qui ont commis des crimes, qui ont tué des gens, que ce soit maintenant ou avant, répondront de leurs actes", a déclaré le colonel Thiam dans un camp militaire, à l'occasion d'une visite de casernes de la capitale.

 

"Si une commission d'enquête dénonce un militaire, je le livre immédiatement (à la justice). Il ira s'expliquer parce que moi je n'ai jamais dit à quelqu'un d'aller tuer la population", a t-il ajouté, avec fermeté.

 

"Chacun va répondre de ses actes, chacun ira expliquer pourquoi il a tué, qui lui a donné l'ordre de tuer. L'armée guinéenne ne doit pas être une armée de brigands, de voyous, une armée de pirates, mais plutôt une armée républicaine, une armée responsable parce que la Guinée est un grand pays", a poursuivi le chef de l'armée guinéenne.

 

Il faisait cette déclaration après la libération lundi d'une dizaine d'officiers supérieurs de l’armée guinéenne, proches de l'ex-chef de la junte guinéenne Moussa Dadis Camara, qui avaient été détenus pendant quelques jours dans les locaux de la gendarmerie, dans la banlieue de Conakry.

 

Ces officiers doivent "rendre des comptes" pour "clarifier" des gestions "opaques" pour lutter contre les malversations, avait déclaré le colonel Thiam, après leur arrestation.

Plusieurs militaires guinéens ont été mis en cause par une commission d'enquête des Nations-unies après le massacre d'au moins 150 militants de l'opposition lors d'une manifestation pacifique le 28 septembre 2009 dans un stade de Conakry.

 

Arrivé au pouvoir à la faveur d'un putsch fin 2008, Dadis Camara avait été mis au ban de la communauté internationale après le massacre qualifié de crime contre l'humanité par la Cour pénale internationale (CPI).

Le général Sékouba Konaté préside la "transition" devant conduire à la première élection présidentielle libre depuis l'indépendance de la Guinée en 1958, prévue le 27 juin.

 

NDLR : Voilà un vrai chef d’état major qui fait l’honneur à l’armée guinéenne qui pendant longtemps présentait beaucoup de points communs avec sa sœur centrafricaine dont le chef jusqu’aujourd’hui n’est autre qu’un certain François Bozizé qui ne cesse de proclamer sa volonté de tuer et de dépecer ses opposants politiques. C’est lui-même qui ordonne à ses bras armés d’aller tuer.  Charles Massi l’a appris à ses dépens. Bozizé ne pourra jamais échapper à une commission d’enquête quelle qu’est soit. C’est un gibier de potence pour la CPI.  

 

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16 juin 2010 3 16 /06 /juin /2010 22:51

 

 

sida malade

 

 

 

LUSAKA (AFP) - mercredi 16 juin 2010 - 19h02 - Le Fonds mondial contre le sida, la tuberculose et le paludisme a suspendu son aide à la Zambie, estimant que la corruption affectait le ministère de la Santé de ce pays pauvre d'Afrique australe.

La décision, figurant mercredi sur son site internet, a été prise lors d'une réunion du Fonds tenue en avril à Genève.

 

Un rapport du Fonds indique que ses auditeurs n'ont pas pu garantir un bon usage de nouveaux versements car "les autorités nationales n'ont pas réussi pour l'instant à fournir des assurances sur une action adéquate contre la fraude sur des programmes du Fonds mondial".

 

Toutefois, le ministre de la Santé zambien, Kapembwa Simbao, a démenti que les fonds aient été suspendus et affirmé ne pas être en possession d'indication que le Fonds arrêtera ses dons. "Il n'est pas indiqué que le Fonds global retirera ou arrêtera de financer le secteur de santé du pays", a-t-il affirmé.

 

Le Fonds est le principal donateur au secteur de la santé de Zambie et la suspension de son aide devrait se faire sentir dans un pays où près de 230.000 personnes bénéficient de traitements contre le sida de sa part.

 

L'an dernier déjà, les Pays-Bas avaient suspendu une aide de 13 millions d'euros (18 millions de dollars) au secteur de la santé de la Zambie pour cause de corruption présumée.

Un audit avait mis en évidence des éléments de corruption et autres irrégularités mais il n'a pas été suivi de mesures de la part du gouvernement.

 

L'ancien président Frederick Chiluba a été acquitté l'an dernier par un tribunal zambien bien qu'il ait été condamné pour corruption par la justice britannique.

 

Le Fonds mondial, un partenariat public-privé basé à Genève, estime avoir sauvé 4,9 millions de vies humaines dans le monde depuis 2005 et doit lever entre 13 et 20 milliards de dollars cette année pour la période 2011-2013.

 

NDLR : La RCA est passée par une situation analogue avec rupture d’ARV à la clé comme fâcheuse conséquence pour les malades à cause des malversations et de la mauvaise gestion de la protégée de Bozizé qui n’est autre que Hyacinthe Wodobodé coordinatrice du CNLS.

 

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16 juin 2010 3 16 /06 /juin /2010 17:47

 

 

 

C'est à juste raison que Bozizé s'attire les foudres de la FIDH, lui qui se comporte comme un chef de village et un hors la loi dans la jungle et non dans une République. Comment la FIDH pouvait réagir autrement quand quelqu'un qui se dit président de la République se rend au parquet du tribunal de grande instance de Bangui pour ordonner entre autre, l'arrestation du bâtonnier de l'Ordre des avocats. C'est vraiment très osé de sa part et la preuve du grand mépris et de la haine qu'il voue aux avocats du barreau centrafricain. Pour ses intérêts, il est pourtant prompt à faire venir à Bangui Me Jacques Vergès sans résultats probants.

 

Rédaction C.A.P

 

 

 

 

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Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme (FIDH)

Communiqué

République centrafricaine

Les autorités politiques et judiciaires centrafricaines ne peuvent déroger aux règles de procédure pénale



Paris, Nairobi, 16 juin 2010 – La Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme (FIDH) est préoccupée par les menaces qui pèsent à l'encontre de Me. Symphorien Balemby, Bâtonnier de l'Ordre des Avocats de Centrafrique, recherché par les forces de police suite à l'incendie d'un immeuble et dénonce les arrestations arbitraires de membres de son cabinet


Le 10 juin 2010, le Cabinet de Me. Symphorien Balemby a été investi par des éléments de la Gendarmerie nationale, sur instruction du Premier Substitut du Procureur de la République. Après avoir procédé, en l'absence de Me. Balemby, à la perquisition de son cabinet, des éléments de la Gendarmerie nationale ont procédé à l'arrestation de trois membres du cabinet se trouvant sur les lieux. Mme Albertine Balemby, M. Bienvenu Nganro et M. Prosper Gbangba sont depuis lors détenus arbitrairement à la prison de Bossembélé.


La FIDH s'inquiète de ce que cette perquisition et ces arrestations, opérées en violation des dispositions du Code de procédure pénale centrafricain et du principe d'inviolabilité des Cabinets et domiciles des Avocats, soient la conséquence directe d'une intervention du Président de la République, M. François Bozizé, auprès du Parquet du Tribunal de Grande Instance de Bangui. L'ordre qui aurait été intimé par M. Bozizé de procéder à l'arrestation de Me. Balemby, pour répondre de l'incendie d'un immeuble, mais sans qu'aucune charge ne soit retenue contre lui, est le signe inquiétant d'un manque d'indépendance des autorités judiciaires centraficaines. 

Me. Symphorien Balemby est désormais activement recherché par l'ensemble des forces nationales de défense et de sécurité. La FIDH craint que cette véritable chasse à l'homme ne porte sérieusement atteinte à l'intégrité physique et morale de Me. Balemby. Notre organisation craint également pour la sécurité de Mme Albertine Balemby, de M. Bienvenu Nganro et de M. Prosper Gbangba, détenus de façon arbitraire à la prison de Bossembélé et qui, d'après certains témoignages, feraient l'objet de mauvais traitements.


Ces arrestations et menaces s'inscrivent dans un climat de recrudescence des violations des droits de l'Homme et des tensions politiques en République centrafricaine qui seraient liées à l'échéance de l'élection présidentielle et à l'activité militaire des rebellions et des forces armées centrafricaines.


La FIDH appelle en conséquence les autorités centrafricaines à:

 

·  Garantir en toutes circonstances l'intégrité physique et morale de Me. Symphorien Balemby, de Mme Albertine Balemby, de M. Bienvenu Nganro et de M. Prosper Gbangba ;

·  Mettre un terme aux menaces publiques d'arrestation de Me. Balemby et d'engager, le cas échéant, une procédure judiciaire régulière à son encontre, conformément aux dispositions du Code pénal et du Code de procédure pénale, et lui garantir, en toutes circonstances, le droit à un procès équitable ;

·  Procéder à la libération immédiate de Mme Albertine Balemby, de M. Bienvenu Nganro et de M. Prosper Gbangba en l'absence de charges à leur encontre ; le cas échéant, à leur garantir le droit à un procès équitable ;

·  Enquêter sur les actes de torture et peines ou traitements cruels, inhumains et dégradants qui auraient été perpétrés à l'encontre de ces derniers à la prison de Bossembélé et poursuivre leurs responsables et auteurs ;

·  Prendre toutes les mesures nécessaires, conformément au droit régional et international en la matière, pour garantir une bonne administration de la justice et notamment l'indépendance du pouvoir judiciaire vis-à-vis des autorités politiques.

Karine Appy/Fabien Maitre : + 33 1 43 55 14 12 / + 33 1 43 55 90 19

 

Karine Appy

Attachée de presse

Press Officer

FIDH

17 passage de la main d'or

75011 Paris

France

Tél : 00 33 1 43 55 14 12 / 00 33 6 48 05 91 57

Fax : 00 33 1 43 55 18 80

http://www.fidh.org

 

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16 juin 2010 3 16 /06 /juin /2010 16:35

 

 

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Source : quotidienmutations.info   15 Juin 2010

Depuis mai, l’institution de Bretton Woods a suspendu ses décaissements en faveur des Etats-membres de la Cemac via leur banque centrale.

Lucas Abaga Nchama, le gouverneur équato-guinéen de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac), a soufflé le chaud et le froid au cours du sommet extraordinaire de la Cemac de Brazzaville le 6 juin dernier. A en croire l’hebdomadaire panafricain Jeune Afrique dans son édition de cette semaine, le gouverneur de la Beac a été sauvé du limogeage par la poigne de son chef d’Etat, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, qui a été soutenu dans ce refus de l’humiliation (Abaga Nchama a arrivé à la tête de la Beac il y a à peine six mois) par son homologue congolais, Denis Sassou Nguesso.

En effet, révèle Jeune Afrique «au cours de la réunion préparatoire du sommet des chefs d’Etat, cinq ministres des Finances sur six avaient évoqué sa démission [celle d’Abaga Nchama] comme seule voie de sortie à la crise feutrée, mais lourde de conséquences, qui oppose une Beac encore fragilisée par le scandale, en 2009, au bureau extérieur de Paris, au monstre froid de Washington qu’est le Fonds monétaire international». Que ce passe-t-il entre le Fmi et la Beac ? Selon les révélations de JA, par correspondance datée du 28 mai 2010 et adressée à Albert Besse, le président du comité ministériel de l’Union monétaire de l’Afrique centrale (Umac), la directrice Afrique du Fmi, la libérienne Antoinette Sayeh, fait savoir aux autorités monétaires de la zone Cemac que le Fmi suspend ses décaissements en faveur des six Etats de la Cemac, qui sont généralement effectués via la Beac.

Motif, peut-on lire dans JA, «non respect par la Beac du plan de retour à la crédibilité conclu à la fin de décembre 2009 avec le Fmi», qui, par la plume de sa directrice Afrique, reproche également à la Beac «l’absence de justificatifs pour des opérations totalisant près de 5 milliards d’euros [environ… 3275 milliards de Fcfa], le déficit de contrôle par le siège de la Beac des opérations de change engagées par les directions nationales…» Au terme de ces récriminations, Antoinette Sayeh fait savoir au président du comité ministériel de l’Umac qu’«étant donné les montants en jeu, les services du Fmi ne peuvent recommander au conseil d’administration d’approuver de nouveaux décaissements à travers la Beac», et soutient qu’il est «nécessaire et urgent de redoubler d’efforts afin que la Beac soit un dépositaire sûr et crédible des réserves des pays membres de la Cemac».

Conséquences fâcheuses

Les conséquences de cette suspension des décaissements du Fmi des pays de la Cemac via la Beac sont inquiétantes. Principalement pour le Congo, dont le taux de croissance économique projetée cette année à 13%, pourrait baisser de manière drastique. Et pour cause, pour réaliser les nombreux projets à caractère économique devant tirer la croissance du pays vers le haut en 2010, le gouvernement congolais comptait sur la constatation par le Fmi des progrès réalisés dans son programme avec cette institution financière internationale. Lequel constat devait aboutir à des remises de dettes substantielles pour le pays, et catalyser ainsi l’investissement public. Mais malheureusement, la revue du programme économique Congo-Fmi initialement prévue au mois de mai, a été annulée et renvoyée sine die.

Le même sort a été réservé à la Centrafrique, pays dont la suspension des décaissements du Fmi via la Beac, pourrait avoir de conséquences fâcheuses sur l’agenda politique du pays. En effet, apprend-on, dans la perspective de l’élection présidentielle, la République centrafricaine comptait sur un décaissement au Fmi de plus de 10 milliards de Fcfa. Laquelle opération est désormais compromise suite à la décision prise en mai dernier par Antoinette Sayeh. Pour l’instant, la décision prise par le Fmi à l’encontre des Etats de la Cemac n’a pas d’incidences directes majeures sur des pays tels que le Cameroun, le Tchad et le Gabon. Mais elle restreint simplement la marge de manœuvre de ces pays qui, pour des besoins d’investissements, auraient pu solliciter des tirages du Fmi, dont les taux d’intérêts sont jugés préférentiels par rapport à ceux servis par la Beac par exemple. La Guinée Equatoriale, qui n’est pas sous programme avec le Fmi, est le seul pays de la zone Cemac éloigné de toute conséquence en rapport avec la suspension des décaissements décidés par le Fmi.


Brice R. Mbodiam

 

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16 juin 2010 3 16 /06 /juin /2010 16:28

 

 

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Depuis mai, le Fonds monétaire international (FMI) a suspendu ses décaissements en faveur de la Communauté économique des Etats d’Afrique Centrale (Cemac), a écrit mardi Mutations. Selon le quotidien camerounais, le FMI reproche à la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac), la banque centrale de la Cemac qui reçoit l’argent des écarts de gestion, notamment une absence de justificatifs pour des opérations totalisant près de 5 milliards d’euros. Les conséquences de cette suspension pourraient être graves pour certains pays comme la République du Congo et la Centrafrique, grands clients du FMI.

                                                                                   

BEAC : Le ménage continue

Jeune Afrique 16/06/2010 à 11h:37 Par Jean-Michel Meyer

La récente crise de la Banque des États d'Afrique centrale a entraîné une profonde refonte de l'équipe de direction. Sur les six dirigeants de l'établissement encore en place en janvier, il n'en reste aujourd'hui plus qu'un.

Conséquences des malversations du bureau parisien, rivalités de pouvoir entre États, conflits larvés entre les dirigeants de l’institution… Les raisons ne manquent pas, depuis le début de l’année, pour faire valser les têtes à la Beac. Après les limogeages de Philibert Andzembé, le gouverneur, et de Rigobert Roger Andély, le vice-gouverneur, lors du sommet des chefs d’État de la Cemac, à Bangui, du 15 au 17 janvier 2010, la direction de la Banque centrale a de nouveau reçu un violent coup de torchon.

Le dénouement a eu lieu à Brazzaville, le 7 juin, dans le huis clos de la réunion extraordinaire des six chefs d’État de la Cemac. Cette fois, ce sont le Tchadien Abbas Mahamat Tolli (secrétaire général), le Centrafricain Théodore Dabanga (directeur du contrôle général) et le Camerounais René Mbappou Edjenguele (directeur des études, des finances et des relations internationales) qui sont remerciés.

 

Des six membres du gouvernement de la Beac en poste au début de l’année, il ne reste que l’Équato-Guinéen Lucas Abaga Nchama, ex-directeur général de l’exploitation nommé gouverneur à Bangui. « La conférence [des chefs d’État, NDLR] a constaté la persistance du dysfonctionnement au sein de l’institution d’émission. Pour y remédier et sauvegarder le bon fonctionnement de la Banque, elle a décidé des mesures individuelles », justifie le communiqué final. En clair, le ménage continue.

Une nouvelle équipe entoure le gouverneur au caractère bien trempé, dont la gestion ne fait pas l’unanimité. Priorité aux hommes du sérail. Quatre des cinq personnes désignées sont « de la maison », même si elles ne gravitaient pas dans les allées du pouvoir. Le Tchadien Tahir Hamid Nguilin, désormais vice-gouverneur et bras droit de Lucas Abaga Nchama, est un cadre des services généraux. Il ne figurait pas parmi les trente premiers dirigeants de la banque. Le Gabonais Joachim Lema Okili franchit un échelon hiérarchique en accédant à la direction générale des études et des relations internationales. Le poste de secrétaire général, troisième personnage de la Beac, revient au Congolais Daniel Ngassiki, jusque-là second adjoint à la direction nationale à Brazzaville. Quant à Jean-Michel Monayong Nkoumou, directeur général du contrôle, il dirigeait l’agence de Douala. « Le management du gouverneur consiste à envoyer les cadres du siège dans les bureaux nationaux et à faire venir à Yaoundé des cadres des instances décentralisées », constate l’un d’eux, contraint à l’expatriation.

 

Dans cette garde rapprochée taillée sur mesure pour le gouverneur, seul le Centrafricain Yvon Bertrand Songuet, le directeur général de l’exploitation, vient de l’extérieur. Et encore. Chargé de mission au ministère des Finances et du Budget à Bangui, il est l’un des huit membres du comité d’audit mis en place en 2009 par la Beac pour faire la lumière sur les malversations de son bureau parisien. « C’est un jeune, intègre mais un peu inexpérimenté », juge l’un de ses collègues.

Ce grand coup de balai a surpris jusqu’à certains des administrateurs de la Banque. Un groupe de travail devait présenter ses conclusions sur le mode de gouvernance de l’institution lors du prochain conseil d’administration de la Beac, le 24 juin. On devait y débattre d’un éventuel recours à une équipe restreinte, indépendante des États, recrutée en fonction de ses compétences, à l’instar de ce qui se fait dans toutes les banques centrales du monde. Une évolution recommandée par la France et par le FMI. Pas sûr que ces derniers apprécieront le tour de force du 7 juin, qui aboutit au maintien du système…

 

La Beac, ou l'histoire d'une longue convalescence

08/06/2010 à 13h:03 rédaction web de Jeune Afrique

Lors de leur sommet extraordinaire qui s’est ouvert à Brazzaville, lundi 7 juin, les chefs d’État de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale ont procédé à de nouvelles nominations. Objectif : « remédier » aux dysfonctionnements de la Beac.

La Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), « poumon et souffle économique monétaire » de l’Afrique centrale, comme l’a appelé le président congolais Denis Sassou Nguesso, n’est pas encore sortie d’affaire. Réunis à Brazzaville depuis le 7 juin, les six présidents des pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), qui devaient faire le bilan des décisions prises à Bangui en janvier, ont à nouveau pointé « des dysfonctionnements au sein de l’institution d’émission », à savoir la Beac.

Conséquences : ils ont procédé à de nouvelles nominations, comme celles du Congolais Daniel Ngassiki, qui devient secrétaire général de l’institution. Les six présidents se sont aussi mis d’accord sur « l’uniformisation de la durée des mandats [à la tête des institutions de la Cemac, NDLR] à cinq ans, à l'exception de la BEAC ».

 

L’intégration régionale au point mort

 

L’institution avait été ébranlée par le scandale des malversations opérées depuis le bureau parisien de la Banque centrale et révélées par Jeune Afrique (25 millions d’euros entre 2004 et 2009, d’après un rapport publié fin octobre) et la découverte de placements hasardeux par ses dirigeants. Lors du sommet extraordinaire du mois de janvier, une profonde réforme des statuts avait été actée, instituant le principe de rotation du poste de gouverneur entre les six États membres. Ce poste, auparavant dévolu à un Gabonais, était revenu à l’Équato-Guinéen Lucas Abaga Nchama.

Outre les nouvelles nominations, la création d’un « passeport Cemac », qui devrait permettre la libre circulation des biens et des personnes au sein de la zone, était également à l’ordre du jour. Le président congolais, hôte du sommet, a fait par de ses inquiétudes. « Il faut prendre des mesures de sauvegarde, il ne faudrait pas que les criminels profitent de ce passeport », a-t-estimé.

 

C’est aussi Brazzaville qui, d’après Antoine Ntsimi, le président de la Commission de la Cemac, devrait hériter du siège de la future compagnie aérienne Air Cemac. On s’attendait à une date pour le début de l’exploitation mais Ntsimi a simplement indiqué qu’un « contact » a été pris avec le « partenaire stratégique South African Airways ».

 

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16 juin 2010 3 16 /06 /juin /2010 07:16

 

 

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Au moins 10 soldats ougandais tués en Centrafrique fin mai

KAMPALA, 15 juin 2010 12h16 (AFP) - Au moins dix soldats ougandais ont été tués fin mai alors qu'ils pourchassaient en Centrafrique des éléments de l'Armée de résistance du Seigneur (LRA), une rébellion ougandaise, a-t-on appris de source militaire mardi.

Selon le porte-parole de l'armée, le lieutenant colonel Felix Kulayigye, les soldats ougandais n'auraient toutefois pas été tués par des rebelles de la LRA mais par des hommes armés provenant du Soudan voisin.

"Il pourrait y avoir plus de 10 morts. Nous sommes toujours en train d'enquêter pour déterminer leur nombre exact", a expliqué M. Kulayigye, ajoutant que, selon lui, les soldats avaient rencontré un groupe de chasseurs qui avait traversé la frontière en provenance du Soudan.

Des troupes ougandaises sont déployées depuis plus d'un an en Centrafrique où elles ont obtenu de Bangui l'autorisation de poursuivre les membres de la LRA qui s'y sont réfugiés.

La LRA, responsable de nombreuses atrocités, est active depuis 1988 dans le nord de l'Ouganda. Depuis 2005, elle s'est déplacée de cette région vers l'extrême nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), le Sud-Soudan et l'est de la Centrafrique où, d'après une association centrafricaine, elle a causé la mort de plus de 200 personnes.

Le chef de l'armée ougandaise, le général Aronda Nyakairima, insistait mardi dans les colonnes du quotidien New Vision, proche du gouvernement, sur l'affaiblissement de la LRA à la suite d'une opération conjointe lancée en décembre 2008 par l'Ouganda, le Sud-Soudan et la RDC.

"La capacité de Kony (le chef de la LRA) de causer des troubles a été réduite", a-t-il assuré.

 

 

NDLR : Si les militaires de l'armée ougandaise à qui Bozizé a sous-traité la sécurité de la région du Sud-Est se font ratatiner de la sorte, cela donne une idée de l'insécurité qui règne dans cette zone. En dehors des éléments de la LRA, n'y aurait-il pas une autre rébellion qui sévit dans le secteur ? L'indifférence coupable affichée par Bozizé et son fils Francis qui n'ont jamais mis pied dans le coin ne serait-ce que pour assister les populations qui se font massacrer quasiment chaque semaine, accrédite certaines hypothèses selon lesquelles Bozizé serait lui-même complice du bandit criminel Joseph Kony.

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