BANGUI (AFP) - 19.07.2010 12:22 - Un haut
responsable militaire centrafricain a affirmé que l'armée avait repoussé lundi une attaque de rebelles contre la principale ville du nord de la Centrafrique, Birao.
Un haut responsable militaire centrafricain
a affirmé que l'armée avait repoussé lundi une attaque de rebelles contre la principale ville du nord de la Centrafrique, Birao.
Un haut responsable militaire centrafricain
a affirmé que l'armée avait repoussé lundi une attaque de rebelles contre la principale ville du nord de la Centrafrique, Birao.
"Les éléments des forces armées centrafricaines contrôlent en ce moment
la ville de Birao", a
déclaré à l'AFP une source du haut commandement militaire à Bangui sous couvert de l'anonymat.
"Aucun bilan n'est encore disponible, parce que nos éléments
poursuivent les opérations de sécurisation totale de la ville", a ajouté la source, affirmant que "l'attaque a été repoussée par nos
éléments".
Un peu plus tôt dans la matinée, des
rebelles avaient dit avoir pris la ville après avoir lancé une attaque dans la nuit.
Le commandant Abdoulaye Hissène, chef militaire sur le terrain de la Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP), avait revendiqué l'attaque, affirmant
avoir "pris la ville vers 04h30 du matin" (03h30 GMT).
Un responsable militaire avait alors nié à
l'AFP que la ville était tombée.
Selon le haut commandement, il ne s'agit pas d'une attaque de la CPJP, mais des dissidents d'un autre mouvement rebelle, le Mouvement des libérateurs
centrafricains pour la justice".
Le MLCJ est une ancienne rébellion qui a
signé des accords de paix avec le gouvernement.
"Ces éléments incontrôlés ont voulu protester contre le non paiement de
leur prime globale d'alimentation par les autorités de Bangui. Ce mécontentement était dans l'air depuis quelques jours déjà", a ajouté la source à Bangui.
Les combattants démobilisés dans le cadre
des accords de paix touchent une prime d'alimentation en attendant que le processus de désarmement, démobilisation et réinsertion aille à son terme. La gestion et le paiement de ces primes a
donné lieu à de nombreux différends.
Toujours selon le haut commandement, à la
suite de l'échec de l'attaque les assaillants en fuite sont allés au domicile du représentant du parti Kwa Na Kwa (du président François
Bozizé), où ils se sont emparés de documents.
"Selon mes informations, les assaillants ont été repoussés par
l'armée", a quant à
lui affirmé à l'AFP, Djarnib Grebaye, membre de l'Union des forces démocratiques pour le rassemblement (UFDR) de Damane Zakaria, qui a intégré les accords de paix et dont la base est à Tiringoulou, à 60 km au sud de Birao.
© 2010 AFP
Centrafrique: affrontements entre rebelles et
militaires
19/07/2010 Libération avec AFP
La principale ville du nord de la Centrafrique, Birao, est le théâtre depuis lundi à l'aube de combats entre des
rebelles qui affirment avoir pris la ville, et l'armée centrafricaine qui dit la défendre, ont déclaré des rebelles et militaires.
«Nous avons pris la ville de Birao vers 4h30 du matin (3h30 GMT). Les combats ont commencé vers 4 heures.
Les opérations étaient dirigées par le commandant Issa Israël de la CPJP», a affirmé à l'AFP le commandant Abdoulaye Hissène, chef militaire sur le terrain de la Convention des patriotes
pour la justice et la paix.
Pas encore de bilan des
combats
Joint au téléphone depuis
Libreville, il n'était pas en mesure de donner un bilan des combats. Un responsable militaire centrafricain joint depuis Bangui a confirmé dans la matinée que des combats se déroulaient dans la
capitale de la région de la Vakaga, proche des frontières tchadienne et soudanaise.
«Nous subissons une attaque
depuis les premières heures de cette matinée. Les assaillants, que nous n'avons pas encore identifiés, ont attaqué directement la base des Forces armées centrafricaines à
Birao», a affirmé ce
responsable sans fournir de bilan. Il a nié que la ville soit tombée.
Outre la base des forces
centrafricaines, Birao accueille 300 hommes environ de la Mission des Nations unies en République centrafricaine et au Tchad (Minurcat) ainsi que plusieurs antennes d'ONG venant en aide aux
nombreux milliers de déplacés et réfugiés de la région, située au sud du Darfour, province de l'ouest du Soudan déchirée par une guerre civile.
Des accords de paix
toujours en suspend
La CPJP est un mouvement rebelle
qui n'a pas signé les accords de paix en Centrafrique dans le cadre d'un processus de réconciliation nationale. Son principal dirigeant était l'ex-ministre Charles Massi, qui a disparu et est
donné pour mort. Ses proches affirment qu'il a été torturé à mort en janvier dans une prison centrafricaine.
Charles Massi était aussi le
président du Forum démocratique pour la modernité (Fodem). Le Fodem-Centrafrique a depuis intégré la majorité présidentielle de François Bozizé, alors que le Fodem-France, auquel
appartient le neveu de Charles Massi, Eric Neris-Massi, est lui en contact étroit avec la CPJP.
De nombreux accrochages, ayant
fait des morts, ont eu lieu entre la CPJP et l'armée depuis 2009 mais dans le secteur de Ndélé (250 km au sud-ouest de Birao). Birao est normalement dans la zone d'influence de l'Union des forces
démocratiques pour le rassemblement (UFDR) de Damane Zakaria, qui a intégré les accords de paix et dont la base est à Tiringoulou (60 km au sud de Birao).
Joint au téléphone par l'AFP
depuis Libreville, un porte-parole de l'UFDR a confirmé les combats sans pouvoir fournir de détails.
L'insécurité règne toujours dans
le Nord de la Centrafrique depuis l'élection de François Bozizé en 2005. Les accords de paix signés en 2008 et 2009 ne sont toujours pas appliqués. Des mouvements politico-militaires restent
actifs dans le Nord du pays. Un contexte tendu qui ne garantit pas la tenue de la prochaine élection présidentielle qui doit être organisée d'ici la fin de l'année.
(Source AFP)