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25 juillet 2010 7 25 /07 /juillet /2010 21:16

 

 

Mme-Zewde-Sahle-Work--et-Ban-Ki-moon.jpg

 

Ai-Rca Dimanche, 25 Juillet 2010 12:04 - Le Président de la Commission Electorale Indépendante (CEI), le Révérend Pasteur Joseph Binguimale s’est entretenu le 23 juillet avec la représentante du secrétaire général de l’Onu, chef du Bureau Intégré des nations unies en Centrafrique(Binuca), Sahle Work Zewde, présidente du comité de pilotage des élections.

Selon une source bien introduite, l’entretien entre les deux personnalités était axé sur l’évaluation du processus électoral en cours et l’épineux problème de financement des élections en par des bailleurs de fonds et autres partenaires au développement.

«Je suis venue à la rencontre de M Binguimale et ses collaborateurs pour leur faire part des résolutions issues de la réunion du Conseil de sécurité des Nations Unies qui s’est tenue le mois dernier à New York et qui s’est longuement penchée sur le processus électoral en Centrafrique » a déclaré Mme Sahle au sortir de l’audience.

Elle a tenu à préciser que les Nations Unies ont toujours apporté leur soutien, depuis la mise en place de la CEI.

«Même si nos moyens ne sont pas consistants, au niveau du comité de pilotage, nous coordonnons l’assistance qui doit être apportée au processus électoral », a-t-elle dit.

«Avec le président de la CEI, nous nous sommes mis d’accord sur la tenue dans un délai proche d’une réunion du comité de pilotage des élections le plus vite possible. Nous pourrons en ce moment échanger et évaluer l’état d’avancement et du processus électoral et du financement des élections », a poursuivi Mme Shale.

Et de conclure : «Pour ce qui est de la nouvelle date des élections, il revient à la CEI de décider. Elle est autonome».

Kabongo, Ai Bangui

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25 juillet 2010 7 25 /07 /juillet /2010 21:12

 

 

UA-flag.jpg

 

APA-Kampala (Ouganda) 25-07-2010 Le 15ème Sommet du l’Union africaine (UA) regroupant des dirigeants de 53 pays du continent, s’est ouvert dimanche à Kampala, avec un appel du chef de l’Etat ougandais, Yoweri Museveni, dont le pays a été frappé le 11 juillet dernier par un double attentat des islamistes somaliens Shebab, pour des mesures plus sévères contre le terrorisme en terre africaine.

 

 Bien que le thème principal de la rencontre, soit axé sur ‘Santé maternelle, infanto-juvénile et développement’, les dirigeants ont plus porté leur attention sur la situation en Somalie et les récents attentats à la bombe qui ont secoué la capitale ougandaise, Kampala, faisant plus de 70 civils ougandais tués le 11 juillet dernier, alors qu’ils suivaient la finale de la Coupe du monde de football à la télévision.

 

 Ces dirigeants, dont la plupart étaient vêtus en tenue traditionnelle, ont d’abord observé une minute de silence en mémoire des victimes du double attentat de Kampala.

 

 L’actuel président de l’UA et chef de l’Etat du Malawi, le Dr. Bingu wa Mutharika, s’est fait l’écho des propos du président Museveni en fustigeant les récentes attaques contre des civils innocents et demandé que leurs auteurs soient poursuivis et traînés devant la justice.

 

 Il a ensuite dit au président Museveni : "L’Union Africaine est à vos côtés mon cher frère président, et aux côtés du peuple ougandais”.

 

Museveni a expliqué à l’assistance, composée entre autres du président libyen, Mouammar Kadhafi, que son gouvernement avait arrêté les présumés auteurs des attentats et que leur interrogatoire en cours pourrait apporter beaucoup plus d’éclairages.

 

Il a invité les pays membres de l’UA à renforcer collectivement la lutte contre le mouvement islamiste somalien, Al-Shabaab.

 

Le site du sommet, situé dans les faubourgs de Kampala, sur les rives du Lac Victoria et qui avait également accueilli en 2007 la réunion des chefs de gouvernement et des ministres du Commonwealth, est sous haute surveillance par les services de sécurité.

 

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24 juillet 2010 6 24 /07 /juillet /2010 22:22

 

 

CEN-SAD.jpg

 

 

N'Djamena - 24/07/2010 (Pana) - Le 12ème sommet de la Communauté des Etats Sahélo- Sahariens (CEN-SAD), qui a pris fin vendredi soir à N'djaména, au Tchad, a les factions somaliennes à déposer les armes et à rejoindre la table de négociation.

Les dirigeants de la CEN-SAD ont notamment exprimé leur préoccupations face à la situation dans ce pays et à la persistance de l'insécurité du fait des milices réfractaires au dialogue.

La CEN-SAD a fait part de son soutien au peuple somalien et a décidé de joindre ses efforts à ceux de la communauté internationale et des organisations régionales afin de restaurer l'autorité de l'Etat et de rétablir la paix et la sécurité.

Le communiqué final de la réunion a, par ailleurs, déploré les agissements des groupes rebelles en Centrafrique, notamment, l'Armée de la résistance du Seigneur de l'Ouganda, jugés contraires à la réalisation de la paix.

La CEN-SAD a exprimé son soutien aux autorités légales dans leurs actions de restauration de l'ordre publique sur toute l'étendue du territoire.

En ce qui concerne la Guinée-Bissau, les dirigeants de la CEN-SAD ont déploré l'instabilité au plan sécuritaire et fait part de leur appui aux autorités du pays dans leurs efforts de restructuration des forces armées de défense et de sécurité et la lutte contre les réseaux internationaux de trafic de drogue dans ce pays et dans la région.

La 12ème session de la CEN-SAD a exhorté la communauté internationale, notamment, les Nations Unies et l'UA à poursuivre leurs actions face à la crispation dans les relations entre l'Erythrée et l'Ethiopie, afin qu'ils acceptent l'application de la décision du 13 avril 2002 de la Commission de délimitation des frontières de la Hayes et le démarrage effectif des opérations de démarcation de la frontière sans délai.

La CEN-SAD a exprimé son soutien à l'Erythrée face à la résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies de décembre 2009 imposant des sanctions contre ce pays.

 

 

Fin du 12è sommet de la Communauté des Etats sahélo-sahariens (CEN-SAD)  à N’djaména

 

N'Djamena – (Pana) 24/07/2010 - La 12ème session de la conférence des chefs d'Etat et de gouvernement des pays de la Communauté des Etats sahélo-sahariens (CEN- SAD) a clôturé ses travaux vendredi en fin de journée à N'Djamena, avec l'engagement de donner un nouveau souffle à ce regroupement régional.

Les 13 chefs d'Etat et de gouvernement présents à ce sommet ont souligné la nécessité de restructurer les institutions de la CEN-SAD afin de lui permettre de jouer son rôle d'avant-garde en Afrique et réaliser ses objectifs d'intégration et de complémentarité entre ses membres.

Les dirigeants de la CEN-SAD ont également adopté dans leur communiqué final, une position commune qui sera présentée au prochain sommet de l'Union africaine (UA), le 26 juillet en Ouganda, par son nouveau président en exercice Idriss Déby Itno du Tchad, relative à la nécessité d'accélérer l'unification du continent africain à travers la formation d'un gouvernement fédéral et la transformation de la Commission de l'UA en une Autorité de l'Union.

La cérémonie d'ouverture du 12ème sommet de la CEN-SAD, qui s'est déroulée jeudi soir, a été marquée rappelle-t-on, par un discours du guide libyen Mouammar Kadhafi appelant à la nécessité de l'application des résolutions des sommets africains, notamment celle portant sur la réalisation d'un gouvernement fédéral africain en vue de doter le contient d'un instrument exécutif.

De son côté, le président Deby a plaidé pour la redynamisation de cette organisation régionale pour lui faire jouer son rôle de pilier du continent africain et a invité les pays membres à apporter leur soutien au processus de paix de Doha, au Qatar, relatif aux négociations de paix au Darfour, à l'ouest du Soudan.

 

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24 juillet 2010 6 24 /07 /juillet /2010 17:29

 

 

Kadhafi.jpg

 

 

Republic of Togo (Lomé) 23 Juillet 2010

Le président sénégalais Abdoulaye Wade a assuré vendredi que le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi avait mis 70 milliards  d'euros à la disposition de l'Afrique lors de discussions sur les Etats-Unis d'Afrique au sommet de la Communauté des Etats sahélo-sahariens à N'Djamena, un sommet auquel participait le président togolais Faure Gnassingbé

"Nous avons eu des discussions pour définir une position commune vers l'évolution des Etats-Unis d'Afrique (...). Nous avons évoqué la question économique, et notamment les réalisations à faire dans les pays africains.

Pour ce faire, M. Kadhafi a mis à la disposition de l'Afrique 70 milliards d'euros", a affirmé M. Wade.

"Maintenant, il est question de définir le mécanisme par lequel on doit utiliser cet argent. J'ai proposé un fonds en partenariat avec le privé", a ajouté M. Wade sans donner de calendrier, ni préciser les conditions de la mise à disposition de cette manne.

Jeudi, le guide libyen avait affirmé: "Il y a une charte constitutive qui a été adoptée par l'UA, portant création des Etats-Unis d'Afrique. Cette charte, il faut l'appliquer. (...) Ceux qui ne veulent pas appliquer les décisions de l'UA doivent assumer leurs responsabilités".

Mouammar Kadhafi a souvent par le passé appelé de ses voeux la création des Etats-Unis d'Afrique, idée lancée au début du XXe siècle par l'activiste Marcus Garvey. Basée à Tripoli, la Cen-Sad a été créée en février 1998 à l'initiative de M. Kadhafi et compte 29 pays.

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24 juillet 2010 6 24 /07 /juillet /2010 16:41

 

 

Omar-El-Beshir.jpg

 

 

(Libération 23/07/2010)

Depuis que la Cour pénale internationale (CPI) a émis un mandat d'arrêt contre lui, en mars 2009, le président soudanais Omar el-Béchir s'est fait un malin plaisir de voyager, à plusieurs reprises, à l'étranger. Mais c'est la première fois qu'il se rendait dans un pays ayant reconnu la compétence de la Cour installée à La Haye, aux Pays-Bas. Malgré les pressions internationales, notamment celles des Occidentaux, le Tchad a refusé, hier, d'arrêter l'homme fort de Khartoum, venu à N'djaména pour participer à un sommet régional sur la sécurité.

Idriss Déby Itno a ainsi donné clairement la priorité au processus de réconciliation en cours avec son grand voisin de l'est, le Soudan. Durant des années, les deux pays ont été au bord de la guerre en raison de la situation au Darfour, la grande province située à l'ouest du Soudan. Par rébellions interposées, Tchadiens et Soudanais se sont régulièrement affrontés, jusque dans leurs capitales respectives.

Après des années de médiations infructueuses - française, libyenne, saoudienne - les deux pays se sont engagés depuis peu dans une "opération réconciliation" pour des raisons avant tout d'opportunisme politique: Déby veut prolonger son bail à la tête de l'Etat tchadien l'an prochain et Béchir, qui fera face au référendum d'autodétermination du Sud-Soudan début 2011, ne peut agir sur plusieurs fronts en même temps.

Ce spectaculaire rapprochement fait donc une victime collatérale: la justice internationale. Soutenu par l'Union africaine, le pouvoir de N'djaména réfute les critiques internationales, affirmant n'avoir de leçon à recevoir de personne. Sans doute pas des Etats-Unis qui n'ont toujours pas ratifié le statut de Rome.

Même si on peut le regretter, le Tchad n'est pas le premier ni le dernier pays à privilégier le réalisme politique sur toute autre considération. Dans les années 90, les Occidentaux - Français, Britanniques et Américains - ont pris soin de ne pas arrêter les leaders serbes de Bosnie, Radovan Karadzic et Ratko Mladic, pourtant recherchés par le Tribunal pénal international de La Haye. Dans ses mémoires, l'ex-procureure Carla del Ponte raconte aussi comment elle a été lâchée par les chancelleries occidentales quand il s'est agi de lancer des "enquêtes spéciales" sur des crimes imputés aux proches de Paul Kagamé, l'actuel président du Rwanda.

Malgré ce revers subi au Tchad, les partisans de la justice internationale pourront se consoler en notant que, après des années de clandestinité, Radovan Karadzic, arrêté à Belgrade en 2008, fait actuellement face à ses juges à La Haye.


Par Thomas Hofnung

© Copyright Libération

 

NDLR : Bozizé qui voit toujours le Soudan derrière tous les bruits de bottes vers Birao a également choisi aussi de faire des mamours avec Omar el Bechir à qui il a même mendier de l’argent pour financer les élections en Centrafrique. Côté CPI, Bozizé est lui aussi un client virtuel de La Haye et donc n’a rien à craindre du président soudanais, bien au contraire.   

 

Au Tchad, soutiens africains à Béchir

(7sur7 23/07/2010)


Les Etats sahélo-sahariens, Tchad compris, ont soutenu jeudi à N'Djamena le président soudanais Omar el-Béchir, rejetant les multiples appels à son arrestation et "toutes les accusations" de la Cour pénale internationale (CPI) qui le recherche pour crimes et génocide.

La Communauté des Etats sahélo-sahariens (Cen-Sad), réunie jusqu'à vendredi en sommet dans la capitale tchadienne, s'est dite toujours préoccupée par la situation au Darfour (ouest du Soudan).

La CPI cour émis contre lui deux mandats d'arrêt. "La Cen-Sad réfute toutes les accusations contre le président el-Béchir. Ces accusations ne contribuent pas rétablir la paix dans cette partie du Soudan. Nous déclarons notre total soutien et notre solidarité au Soudan et à son peuple", a affirmé son secrétaire général, Mohamed al-Madani al-Azhari.

Avant le responsable de la Cen-Sad, le président tchadien Idriss Deby Itno s'était fait l'avocat du Soudan, avec lequel son pays est engagé depuis janvier dans un processus de "normalisation" après cinq ans de guerres par rébellions interposées. M. Deby a plaidé en faveur d'un soutien au processus de Doha, négociations pour la paix Darfour en cours depuis plusieurs mois dans la capitale qatarie et parrainées par le Qatar, l'Union africaine (UA) et l'ONU, demandant l'implication de tous pour "une solution de paix juste et durable".

Dans le même temps, à Doha, le médiateur qatari, Ahmed Al-Mahmoud, a annoncé la signature d'un accord de cessez-le feu entre Khartoum et le Mouvement pour la libération et la Justice (MLJ), alliance rebelle minoritaire du Darfour. Ces soutiens affichés et accord interviennent alors que les appels se sont multipliés en faveur de l'arrestation de M. Béchir pendant son séjour au Tchad, premier pays reconnaissant la CPI qu'il visite depuis 2009.

Le Tchad avait cependant exclu depuis mercredi l'arrestation de M. Béchir sur son sol, se proclamant indépendant "des injonctions des organisations internationales". Il avait indiqué suivre la position de l'UA, qui a décidé de ne pas coopérer avec la CPI sur le dossier Béchir. Pour l'analyste tchadien Mbaïré Dessingar, cette décision relève "de la 'realpolitik'. Le Tchad tient d'abord compte de ses intérêts".

Malgré ce refus, la Haute représentante de l'Union européenne (UE) pour les Affaires étrangères, Catherine Ashton, a invité jeudi le gouvernement tchadien "à respecter ses obligations dans le cadre du droit international" et "à arrêter (...) ceux qui sont inculpés par la CPI". Des demandes similaires avaient déjà été formulées par des ONG, opposants tchadiens, et par les ONG internationales Human Rights Watch (HRW) et Amnesty International.

La CPI est de plus en plus décriée. Beaucoup d'experts la qualifient maintenant de Cour Politique Internationale.

Les images de soldats de Georges Bush et de Tony Blair torturant les prisonniers irakiens sont encore fraiches dans les mémoires, pourtant la CPI n'a ouvert aucune enquête et aucun mandat d'arrêt ne pèse ni sur Georges Bush ni sur Tony Blair.

La CPI est utilisée par des pays occidentaux pour régler des comptes politiques et/ou économiques. Le pétrole du Soudan semble être le seul motif ayant poussé les Etats-Unis notamment à faire émettre par la CPI des mandats d'arrêt pour écarter Omar el-Béchir, leader politique gênant leur objectif de contrôle du pétrole au sud-Soudan.

Les Etats-Unis, qui avaient aussi rappelé mercredi au Tchad ses "obligations" envers la CPI, ont, à la surprise des observateurs, salué jeudi le rapprochement entre Khartoum et N'Djamena. Ce réchauffement politique "aura un impact positif sur le terrain, y compris au Darfour. (...) Si cette coopération se poursuit, elle sauvera des vies au Soudan, au Darfour", a déclaré le porte-parole du département d'Etat, Philip Crowley, assurant toutefois avoir rappelé au Tchad "ses responsabilités" envers la CPI. "Le président Béchir ne devrait pas être fier. Il demeure un suspect en fuite. (...) C'est juste une question de temps, il devra tôt ou tard se rendre à La Haye et affronter la justice", a averti jeudi le procureur de la CPI, Luis Moreno-Ocampo.

(afp/mb) 23/07/10

 

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24 juillet 2010 6 24 /07 /juillet /2010 01:12

 

 

Bozizé avec F Soudan

 

 

INTERVIEW A JEUNE AFRIQUE N° 2584· DU 18 AU 24 JUILLET 2010 AVEC CONTRE-INTERVIEW DE CENTRAFRIQUE-PRESSE

 

 

Propos recueillis à Bangui par François Soudan

« On m'a forcé à bafouer notre Constitution »

Contraint, sous la pression de la communauté internationale et de son opposition, de reporter les élections présidentielle et législatives au-delà du terme fixé par la loi, le chef de l'État centrafricain ne décolère pas. « La balle n'est plus dans mon camp », dit-il.

Un grand hôtel en  construction - financement libyen, entreprise chinoise - Un jardin public ombragé, un petit monument du cinquantenaire où trônent les bustes des six chefs d'État qui ont fait et parfois défait ce pays, une colombe de la paix posée p sur un carrefour ... Bangui, capitale d la moins dotée du continent, revient s de tellement loin que ces quelques e réalisations récentes donnent au p visiteur une impression de frémissement. Il s'en faut de beaucoup pourtant pour que cette Centrafrique à l'impressionnant potentiel minier, forestier, agricole et hydrographique sorte enfin de sa léthargie. Et d'abord  la stabilité intérieure.

Annoncées pour avril, puis pour juin, les élections présidentielle et législatives ont été reportées sine die en attendant que leur financement et surtout leur environnement sécuritaire soient assurés: les rébellions. du Nord ont toujours l'arme au pied, et les tueurs Tongo-Tongo de l'Armée de résistance du Seigneur venus d'Ouganda sévis­sent encore dans le quart sud-est du pays. Au pouvoir depuis un peu plus de sept ans et confronté à des adver­saires politiques à la fois déterminés et divisés (une guéguerre sur fond de parricide oppose l'ancien président Patassé à son ex-Premier ministre Martin Ziguélé), François Bozizé, 63 ans, se trouve désormais dans la situation paradoxale d'un chef d'État à qui la communauté interna­tionale, l'ONU et même l'opposition ont demandé d'outrepasser les limi­tes de son mandat constitutionnel.

Un moment tenté par un passage en force à la burundaise (le président Nkurunziza vient d'être réélu mal­gré le boycott de ses concurrents), ce général du genre tais eux, protégé par une garde républicaine redou­tée et qui a longtemps su avec habi­leté jouer du fait que ses ennemis le sous-estimaient, a dû se résoudre à repousser l'échéance. « Question de rapports de force, concède-t-il à regret, la Centrafrique ne peut pas s'offrir le luxe de se fâcher avec ses bailleurs de fonds. »

En attendant qu'une nouvelle date soit fixée - à la fin de cette année ou au début de la prochaine - le chef de l'État a reçu J.A. pour une explication de texte. Entretien recueilli dans la salle des ambassadeurs du Palais de la renaissance (construit sous Bokassa), à Bangui, le 5 juillet.

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NDLR : La rédaction de Centrafrique-Presse a choisi de répondre à l’interview de Bozizé à François Soudan de Jeune Afrique pour relever tous ses mensonges, contre-vérités et autres omissions délibérées. La contre-interview de C.A.P est en italique dans le texte juste à la suite des réponses de Bozizé aux questions de Jeune Afrique qui sont en gras.

La Rédaction de C.A.P

 

JEUNE AFRIQUE: Prévues au plus tard pour le 11 juin, les élections présidentielle et législatives ont été reportées, et votre mandat a été prolongé sine die. Quand auront-elles lieu?

FRANÇOIS BOZIZÉ : Ce n'est pas à moi seul d'en fixer la date. L'opposition, la Commission électorale indépendante [CEI, NDLR] et la communauté internationale ont voulu ce report, alors que je souhai­tais m'en tenir au délai fixé par notre Constitution. À elles de me faire des propositions, en tenant compte de leurs propres revendications; désarmement, démobilisation et regroupement des rebelles, bouclage de l'enveloppe financière, etc.

La date du 24 octobre avancée par la CEI n'est donc pas contractuelle.

Elle me semble prématurée. Il manque 7,5 millions de dollars au budget électoral, et le processus de désarmement, démobilisation et réintégration [DDR] n'est pas achevé, notamment dans l'Est, où sévissent les Ougandais de l'Armée de résistance du Seigneur.

Peut-on y croire pour cette année 2010?

Je ne peux pas me prononcer pour l'instant. Les problèmes que je viens d'évoquer et qui sont la cause d'un report que, encore une fois, je n'ai pas souhaité, devront être résolus auparavant. C'est une question de logique.

Vous pensez vraiment qu'une élection crédible aurait pu se tenir avant le 11 juin?

Oui. Avec un minimum de bonne volonté de la part de chacun des acteurs et la mobilisation de nos forces de défense et de sécurité, je pense que c'était jouable. Mieux valait une élection moyenne que l'incertitude dans laquelle nous sommes.

C.A.P : Faux ! C’est un mensonge que d’affirmer cela. Même les partis de la propre majorité présidentielle de Bozizé, sauf s’ils ont été instrumentalisés, ont reconnu qu’il n’était pas techniquement possible de tenir les élections le 16 mai dernier. Au tout dernier moment, la CEI a aussi fait volte-face et accepté de reconnaître qu’elle ne pouvait pas organiser les élections le 16 mai. C’est ce qui a permis à Bozizé d’en tirer prétexte pour solliciter l’avis de la Cour constitutionnelle et dérouler le casting de son coup d’Etat constitutionnel en faisant voter une loi pour proroger son mandat.  

Pourquoi refusez-vous la formation d'un gouvernement d'union réclamée par l'opposition?

Je n'en vois pas l'utilité. Un gouvernement d'union pour quoi faire? Pour préparer les élections? La CEI, organisme indépendant et paritaire, est là pour cela.

C.A.P : La préparation des élections n’apparaît pas aux yeux de Bozizé comme quelque chose d’important. Or c’est précisément là où son gouvernement actuel a le plus lamentablement échoué. A qui doit-on imputer l’inexistence de listes électorales fiables ? En outre Bozizé pense que pour les leaders de l’opposition cherchent à entrer au gouvernement pour se faire du fric tout en lui menant la vie dure au moment des élections d’où son refus catégorique et obstiné.

Êtes-vous satisfait du fonctionnement de la CEl?

Elle fait son travail, tout le monde y est représenté. Je n'ai rien à lui reprocher.

C.A.P. : Bien évidemment ! La partialité du vrai faux pasteur et sa complicité avec Bozizé ne peuvent que lui donner entière satisfaction. Les rumeurs sur les velléités de limogeage de Binguimalé qu’on prête ces derniers temps à Bozizé s’expliqueraient par le projet de mise en place de l’unité de traitement des données électorales, projet dont Bozizé ne veut pas entendre parler parce qu’une telle structure compromettrait irrémédiablement ses plans de fraude électorale par la manipulations des chiffres et autres résultats issus des urnes.

L'opposition, elle, reproche à son président, le pasteur Joseph Binguimalé, d'être un peu trop favorable à votre égard ...

Binguimale est une personnalité neutre, qui vivait en France et n'a jamais appartenu à un parti politique. Il a été élu par ceux-là mêmes qui le critiquent aujourd'hui. Les statuts de la CEI l'obligent à décider de manière, collégiale, et c'est ce qu'il fait. Dire que je contrôle la CEI est donc un pur mensonge. Je n'interviens que pour régler ses soucis d'ordre matériel. L'État centrafricain a déjà déboursé 3,5 milliards de F CFA [5,3 millions d'euros] pour le processus électoral. La communauté internationale, elle, n'a toujours rien donné, même après le report qu'elle a pourtant exigé.

C.A.P : Faux ! Binguimalé n’est nullement neutre. Si Bozizé ne contrôlait pas la CEI, pourquoi avoir envoyé son président effectuer des missions secrètes au Soudan ? Pourquoi l’avoir contraint au début à acquérir à grands frais et secrètement à l’étranger des urnes, des bulletins et autres tampons et matériels électoraux sensibles sans que les autres membres de la CEI en soient tenus informés ? Par ailleurs, la France, l’UE et les Nations unies (PNUD) ont effectué un premier versement à la CEI qui a été dépensé à tue tête par Binguimalé sans le moindre justificatif jusqu’ici. On peut aisément comprendre les bailleurs de fonds ont des comptes à rendre à leurs mandants. L’argent destiné à l’organisation des élections ne doit pas servir à assurer le train de vie époustouflant du président de la CEI (véhicules 4 x 4 rutilants, lit à coup de millions, villa avec piscine, inutile campagne de communication avec coûteux panneaux publicitaires géants etc…) Bozizé sait donc très bien pour quelle raison la communauté internationale représentée à Bangui tarde à décaisser le financement promis des élections mais il préfère en tirer prétexte pour retarder au maximum le processus afin de gagner du temps tout en demeurant au pouvoir.

Vous considérez donc que la balle n'est plus dans votre camp.

Exact. J'attends.

C.A.P : Faux ! La balle est bel et bien dans le camp de Bozizé. Il doit entériner le projet de chronogramme sur lequel travaillent la CEI et le comité des experts et des bailleurs de fonds par un décret convoquant le corps électoral. Or il trouve prématurées toutes les propositions de chronogramme qu’on lui soumet. 

Quel type de campagne électorale allez-vous mener? Agressive? Sereine?  

Sereine, a priori. Sauf si le camp d'en face ne joue pas le jeu.

C.A.P : Ce n’est un mystère pour personne que Bozizé et ses partisans vont recourir comme en 2005  à la violence armée pour empêcher la tenue d’élections libres et transparentes synonymes de leur défaite à coup sûr. Plusieurs miliciens armés ont déjà été recrutés et dépêchés dans les zones a priori défavorables à Bozizé pour agresser et tirer sur les candidats de l’opposition qui s’y rendront pour faire campagne.

Qui considérez-vous comme votre principal adversaire?

Aucun d'entre eux. Mon bilan parle à ma place.

C.A.P : Faux ! C’est Martin Ziguélé que Bozizé considère comme son adversaire le plus redoutable mais il n’ose pas l’avouer. La preuve, c’est avec Patassé qu’il a des entretiens en tête à tête car il ne représente aucun danger pour lui contrairement à Marin Ziguélé qu’il craint le plus. Quel bilan pour Bozizé ! Ah Ah ! Si le bilan de Bozizé devrait parler à sa place il dirait à peu près ceci : Inutile de briguer un nouveau mandat car les sept années de ta gestion à la tête de la RCA sont synonymes de désastre, de famine, de malnutrition infantile, d’insécurité, de misère de pauvreté grandissante, de division nationale, de tribalisme, de recul de toutes sortes du pays. Le bilan de Bozizé est un bilan de vacuité. 

Curieux, ce gentleman's agreement qui semble exister entre vous et votre prédécesseur, Ange-Félix Patassé. Auriez-vous passé un pacte de non-agression avec celui que vous avez chassé du pouvoir il y a sept ans?

Pourquoi voudriez-vous que nous nous affrontions ailleurs que dans les urnes? Le contentieux qui nous sépare est une chose, les réalités du pays en sont une autre. Je le respecte en tant qu'ancien président et en tant que candidat, il me respecte en tant que chef de l'État en exercice, candidat tout comme lui. C'est la démocratie.

C.A.P : Pourquoi Bozizé fait tout pour faire échouer Patassé qui brigue le siège de député de Berbérati 1 contre Sylvain Ndoutingai? Pourquoi ne veut-il pas aussi que la sécurité de Patassé soit assurée par les éléments de la FOMAC ?

Vous vous êtes vus à plusieurs reprises depuis son retour à Bangui. ..

Quatre ou cinq fois, en présence de témoins ou en tête à tête. Ces rencontres ont permis de décrisper les choses. Mais il n'y a aucun pacte entre nous.

C.A.P : Faux ! Il y a bien un pacte qui ne veut pas dire son nom. Si non pourquoi ces rencontres en tête à tête  que Bozizé reconnaît avoir eu lieu ? La matérialisation de ce pacte est la main levée et la restitution à Patassé de tous ses avoirs bancaires et biens qui avaient été gelés à la CBCA et confisqués ainsi que sa désignation comme médiateur dans la crise du processus électoral. Malheureusement pour Patassé, personne n’a voulu de sa médiation, étant lui-même candidat aux élections présidentielle et législative. 

Martin Ziguélé est en revanche beaucoup plus pugnace à votre endroit. L'avez-vous rencontré?

Pas depuis cinq ans. La dernière fois, c'était entre les deux tours de la présidentielle de 2005.

Pourquoi?

Je n'ai pas senti qu'il ait cherché à  me voir.

C.A.P : Martin Ziguélé que nous avons interrogé nous a confirmé n’avoir effectivement jamais cherché à voir Bozizé parce qu’estimant n’avoir rien à lui dire.

Et Jean-Jacques Demafouth?        

Je l'ai reçu à Bangui, à Libreville, à Dakar. Il y a quelques jours encore, nous nous sommes salués lors d'une réception à l'ambassade des États-Unis. Je suis quelqu'un d'ouvert, vous  savez.

C.A.P : Si Bozizé était quelqu’un d’aussi ouvert comme il le prétend, on n’en serait pas là aujourd’hui. On aurait tourné la page des rébellions et autres. La crise centrafricaine aurait été déjà résolue. Après le DPI, la RCA aurait été déjà remise sur les rails et les élections auraient correctement eu lieu. C’est son refus obstiné de mettre en œuvre les résolutions du DPI qui a entraîné le pays dans son ensemble dans l’impasse où il se trouve à présent. De quelle ouverture parle-t-il ?

Vos relations avec la représentante en Centrafrique du secrétaire général de l'ONU, l'Éthiopienne Sahle-Work Zewde, qui préside le comité de pilotage du DDR et de la CEI, sont, dit-on, quelque peu tendues. Est-ce vrai?

Nous avions de très bons rapports jusqu'à ce que cette dame milite ouvertement pour le report des élections. D'habitude, on reproche aux chefs d'État africains de ne pas respecter les Constitutions. Ici, on m'oblige en quelque sorte à la bafouer. Je trouve cela étrange.

C.A.P : La véritable raison de la haine que voue Bozizé à Mme Zewde provient du fait qu’en ayant plaidé ardemment pour le report parfaitement justifié des élections mal préparées, Mme Zewde a fait sans doute involontairement échouer le plan du hold-up électoral concocté par Bozizé et Binguimalé. Elle n’avait du reste, clairement et courageusement déclaré qu’il valait mieux des élections bien organisées que de chercher à tout prix à respecter des délais constitutionnels pour tenir des élections bâclées qui créeront davantage de problèmes. Pourquoi une telle prise de position plutôt constructive doit-elle valoir à Mme Zewde d’être l’objet d’une telle hostilité ? 

En exigeant le départ des Bérets bleus de la Minurcat, dont 300 stationnent en Centrafrique dans la région de Birao, le, président tchadien Idriss Déby Itno vous a mis devant le fait accompli.

C'est exact.

C.A.P : C’est bien la preuve que pour Idriss Déby, François Bozizé n’est qu’un vassal et ne compte que pour du beurre.

Ce n'est pas très fraternel de sa part ...

Il est le chef de l'État d'un pays souverain. Je ne vais pas lui reprocher de veiller d'abord à ses propres intérêts. Pour le reste, nous poursuivons nos discussions avec M. Ban Ki-moon.

Lequel vient de vous interpeller de nouveau sur le cas de l'opposant disparu Charles Massi. Votre position à vous est la suivante: vous supposez que le colonel Massi a été tué à l'occasion d'un affrontement avec vos troupes. Mais vous n'en savez pas plus. C'est cela?

Oui, c'est cela. Charles Massi a été l'un de mes ministres, la deuxième personnalité du gouvernement. Il en est sorti après le dialogue politique inclusif de 2009. Puis il a gagné la France pour rendre visite à sa famille. Et tout à coup, à ma grande surprise, j'ai appris qu'il était réapparu à la tête d'une bande armée du côté de la frontière tchadienne. Il a notamment revendiqué à trois ou quatre reprises l'attaque de la localité de Ndélé. Massi avait choisi le dialogue à coups de kalachnikovs. Une telle posture n'est pas sans risques, vous en conviendrez.

Bozizé botte en touche et refuse de répondre à l’interpellation de Ban-Ki-moon par rapport aux disparitions des opposants politiques.

Peut-être n'auriez-vous pas dû l'écarter du gouvernement ...

Personne n'est ministre à perpétuité.

C.A.P : Après avoir quitté le gouvernement, Charles Massi qui était député aurait pu regagner son siège à l’Assemblée nationale si Bozizé n’avait pas magouillé avec la complicité de la Cour constitutionnelle à ses ordres pour que les membres du gouvernement qui ne sont plus ministres ne puissent pas retrouver leur siège de députés. Ce fut le cas de Karim Meckassoua, Charles Massi et Mme Emilie Béatrice Epaye. Bozizé a tout fait pour empêcher Charles Massi de disposer de quelque espace politique que ce soit. Après avoir assassiné Massi et son épouse, il a beau jeu de tenir tous les propos cyniques qu’il tient sur leur compte à présent en sachant bien qu’ils ne sont plus là pour lui répondre. C’est de la pure ignominie !

Tant que le corps de Charles Massi n'aura pas été retrouvé, cette affaire risque de vous suivre ...

Une fois encore, le choix des armes implique des conséquences que les concernés se doivent d'assumer. Parmi elles, il y a le risque de mourir au combat. J'ai moi-même été un rebelle, j'ai eu la chance de survivre. Je sais ce que c'est. C'est à pile ou face. Et puis, pourquoi ne parle-t-on pas des soldats, des officiers et des civils tués lors des attaques que Massi a revendiquées? Ils n'intéressent ni les défenseurs des droits de l'homme ni la communauté internationale. (A suivre...)

 

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24 juillet 2010 6 24 /07 /juillet /2010 01:02

 

 

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François Soudan avec François Bozizé au palais de Bangui

 

 

En mars dernier, votre ministre de la Sécurité a annoncé la découverte d'un projet de coup d'État fomenté, à l'en croire, par des partisans de l'ancien président Patassé. Depuis, plus rien. Où en est l'enquête?

J'ai eu à en parler avec le président Patassé. C'est une affaire classée. Une séquelle du passé. No comment ...

C.A.P : Mais pourquoi classer si vite une affaire de coup d’Etat que le général d’opérette Ouandé a prétendu avoir déjoué et imputé la responsabilité à un certain AFP et une dizaine d’officier dont il a refusé de donner les noms ? C’est donc bien la preuve que ce n’était qu’une manipulation politicienne grotesque ne reposant sur rien de vraiment sérieux. Il vaut donc mieux classer cette ridicule affaire qui n’en est pas une et passer à autre chose car c’est très très honteux… !

Plus récemment, en juin, le super­marché Rayan, la plus grande surface de vente de Bangui, a été dévasté par un incendie que vous avez qualifié de « crime économique ». Plusieurs personnes ont été arrêtées, notamment des avocats, dans le cadre de cette affaire. Pour­quoi vous en êtes-vous mêlé?

50 milliards de F CFA sont partis en fumée dans le centre de la capitale et vous voudriez que je reste les bras croisés? Cela dit, que l'on me comprenne bien: je n'ai jamais déclaré qu'il s'agissait là d'un attentat politique. C'est un crime de droit commun.

C.A.P : A qui appartiennent ces 50 milliards ? Si c’est bien un crime de droit commun, pourquoi le président de la république a cru faire une descente au parquet du tribunal pour ordonner l’arrestation des personnes soupçonnées sans doute à tort d’être à l’origine de l’incendie ? Pourquoi transférer à la prison spéciale de Bossembélé les personnes arbitrairement arrêtées dans le cadre de cette affaire ? Pourquoi refuser de prendre en considération le mémorandum des avocats du barreau ?

La loi de programmation militaire prévoit une augmentation des effec­tifs de l'armée centrafricaine de 6500 hommes aujourd'hui à 10500 en 2013. Comment espérer sécuriser un territoire plus vaste que celui de la France avec 10000 hommes?

C'est peu, effectivement. Mais nos moyens sont faibles. L'important est que cette armée soit de mieux en mieux formée, de plus en plus profes­sionnelle. C'est l'objectif de cette loi.

C.A.P : Bozizé a été chef d’état major de cette armée. S’il avait réellement voulu en faire une armée digne de ce nom il y serait arrivé. Il a malheureusement passé son temps à la politiser, à la déstructurer, à piller ses maigres moyens matériels, à détourner son armement pour les besoins de ses tentatives de coup d’état et  propres projets de prise de pouvoir. C’est cela la vérité qu’il ne peut avouer.

Vous avez conclu en avril avec la France un nouvel accord de coo­pération militaire du type de ceux que Paris a signés avec le Gabon, le Sénégal et le Bénin. Désormais, en cas de crise intérieure, l'armée française n'interviendra pas ...

Tout à fait.

C.A.P : A noter que Bozizé a fait traîner et retarder la signature de ce nouvel accord dans l’espoir d’y faire inclure une clause de sécurité dont la France ne veut plus à son grand dam.

Et en cas de réédition de l'offensive rebelle de 2007 sur Birao par exem­ple, la France n'enverra plus ses paras et ses Rafale à votre secours.

C'est à discuter, dans la mesure où l'agression dont vous parlez est venue d'un pays voisin. Mais je pense que même dans ce cas, la France n'interviendra pas.

C.A.P : Il n’y a rien à discuter. Le nouvel accord de coopération militaire est clair et ne prévoit plus d’intervention militaire française pour maintenir un potentat au pouvoir. Quel est ce pays voisin ? N’est ce pas le Soudan d’Omar El Beshir à qui Bozizé a entre temps demandé de l’argent pour financer les élections ?

 Où en sont vos relations avec la société française Areva, à laquelle vous avez concédé il y a trois ans l'exploitation de la mine d'uranium de Bakouma?

La phase d'exploitation en tant que telle devrait commencer à la fin de 2010. Pour l'instant, hormis quelques subventions prévues dans notre accord et quelques centaines d'emplois locaux créés, il n'y a pas encore eu de retombées financières pour le Trésor.

C.A.P : En effet jusqu’ici, les dessous de table et autres bonus pour l’uranium de Bakouma n’ont pris que la destination des comptes bancaires de Bozizé et Sylvain Ndoutingai dans les paradis fiscaux des Iles Vierges Britanniques aux Caraïbes. Le trésor centrafricain n’en a pas vu la couleur.

Quels revenus espérez-vous en tirer?        

 Je l'ignore pour l'instant.  

 

C.A.P : Faux ! Ndoutingai a bien écrit à AREVA une lettre pour demander qu’elle acquitte la somme de 167 milliards de F CFA au titre des taxes qu’elle devrait verser à la conservation foncière des domaines. AREVA a répondu qu’elle verrait après les élections.

Trois ans après, toujours rien. C'est un peu lent, non?

 

Oui. Et je le regrette. Mais je suppose qu'Areva sait ce qu'il fait. C'est une société de réputation mondiale.

Quand avez-vous rencontré le président Sarkozy pour la dernière fois?

 

En juin, à Nice, lors du sommet Afrique-France.

 

Avez-vous parlé des élections?

 

Non. Discussion purement protocolaire et amicale.

 

 Lorsque votre adversaire Martin Ziguélé est reçu à la cellule africaine de l'Élysée, cela vous choque?

La cellule africaine de l'Élysée reçoit tout le monde, c'est son job. L'important, c'est de faire la part des choses. Et notamment de savoir que notre opposition est une opposition manipulatrice, qui excelle dans l'intoxication et la désinformation.

C.A.P : Alors, pourquoi donc toutes ces tracasseries et confiscation de passeport aux opposants ? Bozizé ne peut pas nier qu’une fiche mensongère de ses services de renseignement avait accusé Martin Ziguélé à l’issue d’un de ses séjours en France d’être venu solliciter la neutralité des autorités françaises pour faire un coup d’Etat. La fiche a prétendu qu’on l’aurait aperçu en plein Paris flanqué d’un blanc.

La Centrafrique a 50 ans. Qu'y a-t­il à célébrer?

 

La démocratie, l'absence de prisonniers politiques, la liberté de la presse, le retour progressif d'une diaspora désireuse d'investir au pays, des cadres de mieux en mieux formés : tout cela n'est pas rien.

C.A.P : De qui Bozizé se moque-t-il ? Comment appelle-t-on les personnes arbitrairement arrêtées dans l’affaire de l’incendie du supermarché Rayan qui ont été transférées à la prison spéciale de Bossembélé et qui y croupissent toujours ? Ne parlons pas de nombreuses autres personnes qui végètent dans les geôles de la Section Recherche et Investigation (SRI) à Bangui. Si toutes ces personnes ne sont pas des prisonniers politiques, c’est quoi un prisonnier politique selon Bozizé ? Les nombreuses tracasseries répétées faites par la police des frontières avec les confiscations arbitraires de passeport de certains citoyens contribuent elles a affermir la démocratie dont parle Bozizé ?

Et le négatif?

Nous en sommes tous responsables, civils et militaires, politiciens et officiers. Nous n'avons pas su prendre en main notre destin; l'égoïsme et la méchanceté ont pris le pas sur le patriotisme. Tous, à un moment ou à un autre, nous avons failli.

C.A.P : Bozizé a le chic de toujours rejeter sur les autres ses propres turpitudes et ses vices. S’il fait partie de ces militaires putschistes et non républicains, il n’a que se dénoncer tout seul et non accuser tout le monde. Sa soif d’argent et d’exercer le pouvoir qui remontent à depuis longtemps et n’est un secret pour aucun Centrafricain.

La France a joué un rôle majeur en Centrafrique au cours de ce demi­siècle. N'est-elle pas elle aussi responsable de ce gâchis?

La France est un pays étranger qui, au pire, n'a fait qu'exploiter nos propres faiblesses. Il ne dépendait que de nous qu'elle ne se mêle pas de nos affaires.

C.A.P : C’est l’hommage du vice à la vertu. Bozizé a bien utilisé et profité des services spéciaux français pour faire son coup d’Etat et prendre  le pouvoir le 15 mars 2003. Il avoue ici s’être donc laissé utiliser et manipuler.

Ange-Félix Patassé estime que c'est lui qui a installé la démocratie. Êtes-vous d'accord?

C'était une démocratie de bagarres permanentes, ponctuée de mutineries et de tentatives de coups d'État. Rien à voir avec ce que nous constatons aujourd'hui.

C.A.P : Bozizé en parle comme s’il n’y était pas pour rien. N’a-t-il joué aucun rôle dans les crises politico-militaires récurrentes en RCA ? Parmi les auteurs de ces nombreuses tentatives de coup d’Etat, n’y avait-il pas un assoiffé de pouvoir dénommé François Bozizé qui a énormément contribué à déstabiliser le pays en y introduisant des mercenaires tchadiens zakawa qui n’ont fait que piller, détruire et semé la mort et la désolation ?

La mort d'Omar Bongo Ondimba a laissé un vide en Centrafrique, où il occupait une place déterminante de médiateur et de modérateur entre le pouvoir et l'opposition. A-t-il été remplacé dans ce rôle?

Son fils, le président Ali Bongo Ondimba, lui a en principe succédé en tant que médiateur. Nous pourrons toujours le solliciter s'il y a problème. Mais il faut reconnaître que tout cela en est encore au stade des balbutiements. Tout le peuple centrafricain regrette le doyen Bongo.

C.A.P : Qu’est ce Bozizé appelle balbutiements ? En réalité Ali Bongo n’a pas tardé à prendre la mesure du manque de fiabilité de Bozizé qui n’a pas respecté la promesse qu’il lui a pourtant faite de soutenir le candidat gabonais pour le poste de Gouverneur de la BEAC lors du sommet de la CEMAC de janvier 2010 à Bangui. Dès lors, comment s’étonner que ses relations avec certains chefs d’Etat soient froides ou n’en restent quà des balbutiements !

Le président tchadien, Idriss Déby Itno, vous apporte-t-il toujours un appui militaire?

Une quarantaine d'éléments de sécurité tchadiens sont présents ici à la présidence. Pas seulement.

C.A.P. Pas seulement. Récemment encore après l’attaque de Ndélé, le capitaine Vianney Semndiro était allé à N’djaména prendre livraison d’un important lot d’armes de guerre et même de chars.   

Dans le cadre de l'affaire Bemba, la Cour pénale internationale [CPI] peut être amenée à s'intéresser au cas Patassé. Quelle est votre position?

Cela regarde Patassé et la CPI. Pour l'instant, Ange-Félix Patassé est un citoyen centrafricain comme un autre, libre de ses mouvements.

C.A.P : Patassé n’est pas si libre de ses mouvements que cela Bozizé ne veut plus que la FOMAC assure sa sécurité ce qui est un sujet de grande préoccupation pour Patassé.

Et si la CPI vous demande de coopérer avec elle, voire de lui livrer l'ex-président?

Lui-même a déclaré qu'il était prêt à répondre de ses actes au cas où. Il n'y a donc pas, a priori, de problème.

Quand la Banque des États de l'Afrique centrale (Beac) va-t-elle enfin sortir de la tourmente?  

Lors du sommet de Brazzaville, en juin, nous avons accordé au nouveau gouverneur équato-guinéen ce qu'il demandait. Son entourage a été expurgé des éléments qui, semble-t-il, ne respectaient pas son autorité. Laissons-le travailler.

C.A.P : Bozizé n’ose pas avouer ici les manœuvres d’extorsion de fonds auxquelles lui-même et son ministre des finances Albert Besse ne cessent de se livrer auprès du nouveau Gouverneur.(cf affaire des DTS du Congo et du marché de construction de la clôture du siège national de la BEAC à Bangui, plus d’1 milliard de F CFA)                  

En attendant, le FMI a suspendu tout décaissement via la Beac. Notamment ceux qui vous étaient destinés ...                            

Effectivement. Nous sommes une victime collatérale d'un problème qui ne nous concerne pas, puisque nous    avons rempli toutes nos obligations à l'égard du Fonds. Le FMI reproche à la Beac, par laquelle transite l'argent, de ne pas être claire. Une mission a été dépêchée à Washington pour résoudre cet imbroglio.                         

Est-il vrai que les Centrafricains sont nostalgiques de l'époque Bokassa?                      

Je n'irai pas jusque-là. Mais il faut reconnaître que Bokassa est celui qui a le plus bâti dans ce pays.

C.A.P : Bozizé avoue ainsi honteusement que lui aussi n’a rien foutu pour le pays. Dans certains domaines en effet, les Centrafricains regrettent Bokassa.                         

Vous vous représentez pour un mandat de cinq ans qui, en principe, sera le dernier. Souhaitez-vous que la Constitution soit modifiée pour vous permettre d'aller au-delà?

Comme vous y allez! Je ne suis pas encore réélu et vous me parlez de jouer les prolongations. Votre question est sans objet.

C.A.P : Bozizé ne peut pas avouer que son projet le plus cher est de gagner l’élection présidentielle dès le premier tour ; d’arracher les 2/3 de sièges pour son parti KNK dans la future Assemblée nationale pour rendre possible la modification de l’article 108 de la Constitution sur le nombre de mandat du président de la République  afin de demeurer ad vitam aeternam au pouvoir.  

Comment imaginez-vous la Centrafrique dans vingt ans?

Je rêve d'un pays désenclavé avec des aéroports, des voies ferrées, des routes, des hôpitaux, des écoles, enfin engagé sur la voie du développement accéléré.

Il vous faut un plan Marshall...

Sans doute. Mais avec notre uranium, notre or et peut-être demain notre pétrole, si notre bataille juridique contre la compagnie américaine Grynberg Petroleum est enfin gagnée, ce n'est pas impossible.

C.A.P : C’est curieux que pour Bozizé, le développement de la RCA doit passer par l’heureux dénouement du contentieux avec le pétrolier américain Grynberg. Or tout semble indiquer que Grynberg gagnera l’arbitrage qui doit être rendu dans l’affaire qui l’oppose à Bozizé, Elie Doté, Ndoutingai et Emmanuel Touaboy.

Ou alors un mégaprêt chinois à la congolaise?

Nous n'avons pas encore eu cette chance.

Vous arrive-t-il de prendre des vacances?

Non. Deux ou trois jours de repos parfois, sans plus. Pas le temps.

C.A.P : Dès vendredi Bozizé n’est plus à Bangui et ne reviendra que Mardi voir mercredi. N’est ce pas des vacances sauvages qu’il prend ainsi en se rendant presque systématiquement à Bézambé ?

Vous êtes-vous enrichi depuis votre accession au pouvoir?

Le pays est si pauvre. Avec quoi pourrais-je m'enrichir?

C.A.P : La RCA n’est pas si pauvre qu’il le dit. Ses forêts, ses mines de diamant et d’uranium sont autant de richesses qui ont bien permis à Bozizé et Ndoutingai de s’en mettre plein les poches. Bozizé qui faisait jadis du taxi brousse est assis aujourd’hui sur une colossale fortune, dispose de nombreux comptes bancaires bien garnis et de somptueuses villas au Burkina, en France et autres, tandis que les Centrafricains croupissent eux dans la misère et s’appauvrissent de plus en plus il est vrai. La police allemande n'a-t-elle pas arrêté en Juin 2004 Bozizé flanqué de son ministre des mines Sylvain Ndoutingai et de son mentor Charles Wénézoui à l'aéroport de Dusseldorf avec une mallette de diamants ? 

Dieu est-il à vos côtés?

Sûrement.

Ange-Félix Patassé pense la même chose en ce qui le concerne. Il ajoute que c'est Dieu qui, une nuit, lui a ordonné de revenir à Bangui pour sauver la Centrafrique.

 [Sourire] S'il le dit ...

 

Il semble parfois que Dieu ait oublié la Centrafrique.

 

Ce n'est pas sa faute, mais celle des hommes. Le premier devoir que Dieu a donné à l'homme, c'est de travailler. Or, tout pousse ici, il suffit de se baisser. Si notre production de coton a chuté de 100000 tonnes par an à 3 000 t en un quart de siècle, c'est de notre responsabilité. L'aide de Dieu se mérite. Aucun peuple n'a réussi sans travail. Kwa na kwa: « Le travail, rien que le travail»

 

L'AUTRE BOZIZÉ

 

Francis-Boziz-.jpg

IL EST L'HOMME DONT ON PARLE À BANGUI, mais ne venez surtout pas lui dire qu'il est un dauphin en puissance: « Ceux qui racontent cela ne connaissent pas mon père, répond Jean Francis Bozizé, 40 ans, ministre délégué à la Défense depuis 2008, il est plus exigeant avec moi qu'avec n'importe qui d'autre, et cette éventualité n'a jamais été envisagée entre nous. » Vraiment? Le fils aîné du président n'en dira pas plus: peu loquace, volontiers taciturne, « JFB »cultive la discrétion dans son bureau ministériel du Camp Béal. Il est vrai que le dossier dont il est chargé - la réorganisation et la professionnalisation des Forces armées centrafricaines (Faca, longtemps gangrenées par les mutineries et les recrutements ethniques - n'est pas des plus faciles. Aujourd'hui colonel, Jean Francis Bozizé a effectué en France, où il a vécu pendant quinze ans, l'essentiel de sa formation militaire. Engagé chez les parachutistes du 6e RPIMA après des études de gestion, il a notamment servi à Sarajevo, où il a obtenu ses galons de caporal-chef. De retour en Centrafrique en 1996, il suit son général de père dans sa rébellion contre le régime de Patassé et coordonne pour son compte les groupes de « Patriotes» du Nord. En mars 2003, il entre dans Bangui à ses côtés, siège au sein du Conseil national de transition puis s'en va compléter ses études à l'Académie militaire de Pékin et à l'IHEDN de Paris.

Réputé sérieux et travailleur, le ministre des Faca, qui a également en charge la gendarmerie, est candidat à la députation en Moyenne-Sido aux prochaines législatives. Un pas de plus? « Je vous vois venir, sourit-il, mais vous vous trompez.» Dont acte. Pour l'instant...  F.S

C.A.P : Comment un individu peut-il quitter le 6ème RPIMA au grade de caporal-chef, faire un tour dans la rébellion aux côtés de son père et devienne colonel d’une armée dans laquelle il n’a pas de numéro matricule !

 

UN PASTEUR SOUS SURVEILLANCE

 

Binguimale2 0 

C'EST À ELLE QUE REVIENT la lourde charge d'organiser les élec­tions générales et d'en proclamer les résultats provisoires. Forte de 31 membres permanents (représentants des partis politiques et de la société civile), la Commission électorale indépendante (CEI) centrafricaine a pour président élu une personnalité atypique: Joseph Binguimale, 60 ans.

Ce fils d'imam né dans le sud du Tchad a été mécanicien chez Renault à Boulogne-Billancourt, responsable du parc auto de l'empereur Bokassa, représentant du groupe Bolloré sur le Beach de Brazzaville, avant de devenir l'un des pasteurs évangéliques les plus influents au sein de la communauté africaine de France. Entre-temps, Binguimale a vécu un moment aux États-Unis, où il s'est lié avec les baptistes de la Fondation Carter. Rentré au pays il y a à peine un an, il a été quelque temps accusé par l'opposition de manquer de neutralité - en clair: de « rouler» pour François Bozizé. Mais si l'on en croit le premier vice­président de la CEI, Jean-Édouard Koyambounou, proche de l'opposant Martin Ziguélé, il ne s'agissait là que d'un simple « malentendu ». Il n'empêche: le pasteur est désormais sous observation. Pour ne pas dire sous surveillance ... F.S.

 

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24 juillet 2010 6 24 /07 /juillet /2010 00:56

 

 

Birao.jpg

 

                                         Birao

 

 

BANGUI 22 juil 2010 (AFP) –  La ville de Birao, dans le nord de la Centrafrique, est désormais "entièrement" sécurisée après les affrontements qui y ont opposé le 18 juillet militaires et rebelles, a affirmé le ministre de la Défense dans un communiqué reçu vendredi par l'AFP.

"L'attaque contre les positions des forces armées centrafricaines (Faca) à Birao a été lancée par la CPJP (Convention des patriotes pour la justice et la paix, rébellion) et l'aile dissidente du MLCJ (Mouvement des libérateurs centrafricains pour la justice, ex-rébellion)", a indiqué le ministre Jean-Francis Bozizé dans ce texte daté de jeudi.

"A l'heure qu'il est, les Faca contrôlent entièrement la situation, après une vaste opération de ratissage qui a permis de dénombrer 13 tués dans les rangs de l'ennemi et de récupérer des armes et de multiples effets militaires", a-t-il déclaré.

Cette attaque a fait 16 morts au total, avec la mort d'un militaire et de deux membres de groupes d'autodéfense, selon une source militaire.

Le ministre a dénoncé le choix par les rebelles "de la voie du durcissement" alors que le pays, engagé dans un processus de paix, exécute un programme de Désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR) des ex-rebelles.

Le MLCJ, signataire d'un accord de paix avec Bangui, participe à ce processus, la CPJP a été invitée par plusieurs interlocuteurs "à rejoindre la table des négociations dans le cadre du processus de paix", a-t-il souligné.

Une délégation gouvernementale conduira "une mission de bons offices (...) à Ndélé, dans le nord-est, fief de la CPJP, pour envisager la poursuite des opérations", a-t-il annoncé sans préciser de date.

L'armée "est plus que jamais déterminée à maintenir la sécurité dans toutes les régions du pays et à assurer par tous les moyens, les succès des prochaines élections" présidentielle et législatives, a-t-il averti.

Ces scrutins ont été repoussés à deux reprises cette année, notamment pour permettre d'améliorer la situation sécuritaire. La commission électorale a proposé d'organiser le vote le 24 octobre, date non encore validée par le président François Bozizé, candidat à sa réélection.

Copyright © 2010 AFP. Tous droits réservés

 

NDLR : Cette prétendue sécurisation durera combien de temps ? Pourquoi Bozizé qui se dit général d'armée et son fils Francis qui se prend pour un colonel, ne vont pas eux-mêmes faire un tour sur le terrain à Birao rassurer les populations ?

 

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24 juillet 2010 6 24 /07 /juillet /2010 00:54

 

 

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Radio Ndéké Luka Vendredi, 23 Juillet 2010 14:19

 

Trois mois  après la hausse des prix des hydrocarbures en République Centrafricaine, l’Agence de Stabilisation et de Régulations des produits pétroliers entend traiter les réclamations des consommateurs des produits d’hydrocarbures et recueillir leurs plaintes afin de réguler le secteur.

 

Une enquête est encours depuis le 23 juillet 2010 auprès des conducteurs, de ceux qui font le commerce des produits pétroliers et auprès des ménages.

Jean Brice Port-djiam, secrétaire Général du syndicat des taxis et bus a affirmé à Radio Ndeke Luka que cette hausse des prix des hydrocarbures a bouleversé son secteur. Certains chauffeurs de taxis et bus qui n’arrivent plus à atteindre la recette journalière fixée par les propriétaires des véhicules et se retrouvent souvent sans travail.

Pour Mathieu Gomez Pessinam, chauffeur de taxi, depuis que les  prix sont revus à la hausse, c’est difficile que ses clients payent convenablement le tarif arrêté, surtout dans la seconde quinzaine du mois.

Le gouvernement centrafricain et le FMI, se sont mis d’accord en mai 2010, sur l’augmentation des prix des hydrocarbures en République centrafricaine.

Cette enquête touchera plusieurs couches de la société, pour connaitre les impacts dans differents secteurs. Elle prendra fin le 28 Juillet 2010.

 

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24 juillet 2010 6 24 /07 /juillet /2010 00:50

 

 

Binguimalé

 

Radio Ndéké Luka Vendredi, 23 Juillet 2010 14:28

Le compte rendu de la réunion du conseil de sécurité des nations Unies sur la République Centrafricaine et les étapes à suivre par le comité de pilotage des élections groupées de 2010, ont été au centre de l’entretien du Président de la Commission Electorale Indépendante (CEI) Joseph Binguimalet et la représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies en Centrafrique, Madame Sahle  Work Zewde le 23 juillet 2010 à Bangui.

 

Le processus électoral a du plomb dans  l’aile. La mobilisation des ressources financières et la nouvelle date des élections groupées de 2010 deviennent préoccupantes.

 

Selon la représentante spéciale du secrétaire générale des Nations Unies en Centrafrique, son institution ne cesse d’apporter l’aide qu’il faut pour la préparation et l’organisation des élections groupées de 2010. Au-delà de cette démarche, elle coordonne l’assistance des partenaires au sein du comité de pilotage de la CEI.

 

Au sujet de la nouvelle date des élections groupées de 2010, la diplomate onusienne a déclaré que la fixation de la date des élections groupées de 2010, relève de la compétence de la CEI, qui jusque là fait un travail remarquable.

 

Les élections en République Centrafricaine avaient été déjà repoussées plusieurs fois (25 avril et 16 mai 2010), sur demande de l’opposition et de la communauté internationale.

 

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