Radio Ndéké Luka Samedi, 31 Juillet 2010 14:09
« Nous estimons que la Commission Electorale Indépendante est allée vite en besogne, alors que les acteurs impliqués dans ce processus attendent une convocation en plénière pour une proposition consensuelle ».
C’est en ces termes que le coordonnateur de l’Union des Forces Vives de la Nation (UFVN) Henri Pouzère, a réagi ce samedi 31 juillet 2010, sur Radio Ndeke Luka, suite au décret présidentiel qui convoque le corps électoral au 23 janvier 2011 en Centrafrique.
Selon Pouzère, il s’agit une nouvelle fois d’une décision prise en solo et de manière précipitée par les autorités en charge de ces élections.
Il se dit surpris d’entendre que le décret fixant la nouvelle date des élections est pris alors que la plénière annoncée par la CEI pour converger les différents chronogrammes n’est pas encore convoquée.
Seulement, cette prise de position est loin de faire l’unanimité au sein des acteurs impliqués dans ledit processus.
Pour Jean-Jacques Demafouth, Candidat à la présidentielle, la proposition vaut le coup. Il souhaite que la CEI veille à la réglementation du reste du processus.
C’est pour la 3eme fois que la convocation électorale connaît un nouveau report en République Centrafricaine.
Le dernier Décret prévoit que la campagne électorale se déroulera du 10 au 21 janvier 2010. Le 1er tour du scrutin aura lieu le dimanche 23 janvier 2011 sur toute l'étendue du territoire national.
Signalons que ce décret est intervenu deux jours après un communiqué de l’Union Européenne décidant d’appuyer les élections à hauteur de 6 à 9.000.000 d’Euros, si un consensus est dégagé autour de la date de sa tenue.
Il y a quelques mois, l’Opposition politique avait suggéré la date du 11 janvier 2011 pour la tenue de ces élections présidentielles et législatives en RCA.
NDLR : Le vrai problème est beaucoup moins la date que la méthode à la hussarde dont est coutumier le hors la loi Bozizé. Selon nos informations, c'est bien le vrai faux pasteur Joseph Binguimalé qui a été à l'origine de l'information sur laquelle a rebondi Bozizé pour prendre son fameux décret, ce qui est bien la preuve que ce même Binguimalé est un menteur car lorsque que ses collègues de la CEI l'ont interrogé, il a prétendu avoir appris le décret à la radio nationale comme tout le monde, ce qui est faux.
A priori la date du 23 janvier est suffisamment lointaine pour espérer que les exigences qui restent à stisfaire le soient. Il s'agit en particulier que le redécoupage des circonscriptions pour les législatives soit revu par décret, de refaire les comités locaux illégalement constitués par Binguimalé et de procéder à un vrai recensement électoral des citoyens afin de permettre la délivrance des cartes d'électeurs informatisées. De même, il faut au moins achever le désarmement et la démobilisation des rebelles pour restaurer la sécurité. A ces conditions et à ces conditions seulement, les élections peuvent avoir lieu.