Tapis rouge à Bangui pour 50 ans d’indépendance
Radio Ndéké Luka Mercredi, 01 Décembre 2010 09:42
Plusieurs Chefs d’Etats africains sont présents à Bangui ce matin du 1er décembre 2010 pour la célébration du cinquantenaire de la République
Centrafricaine.
Le congolais Denis Sassou Nguesso et le malien Amadou Toumani
Touré sont arrivés le 30 novembre dans la soirée. Joseph Kabila du Congo démocratique, Yayi Boni du Benin et le ministre français de la Coopération Henri de Raincourt sont arrivés
ce matin dans la capitale centrafricaine.
On note également la présence de nombreuses autres délégations venues d’Afrique et d’ailleurs. On peut citer notamment celles du Nigéria, conduite par le Premier Ministre, du
Cameroun, du Tchad, de l’Angola, du Gabon, de Guinée Equatoriale, du Burkina Faso, du Burundi, du Rwanda, du Koweit, de la Chine
Toutes ces différentes personnalités assistent ce mercredi matin au grand défilé militaire et civil qui se déroule sur l’Avenue des Martyrs et qui est prévu pour durer
plusieurs heures.
NDLR : Bozizé a en effet fait acheter 9 tonnes de tapis au Maroc par l'ambassadeur Nimaga et transportées par son "Air Bézambé" pour ces festivités et la venue des chefs
d'Etat. Si on soulève ces tapis rouges on découvrirait que les axes routiers de Bangui sont totalement défoncés et pas dignes d'une capitale, de gros problèmes d'approvisionnement en eau potable
et courant électrique de la ville.
Cinquantenaire de la Centrafrique: Denis Sassou Nguesso et Amadou Toumani Touré sont arrivés à Bangui
BANGUI - 01/12/2010 (AngolaPress) Les présidents Denis Sassou Nguesso du Congo et Amadou Toumani Touré du Mali sont arrivés mardi à Bangui, où
ils doivent assister mercredi aux cérémonies couplées du cinquantenaire de l'indépendance et de la proclamation de la République, selon les médias publics.
Des délégations conduites par des autorités gouvernementales ou parlementaires sont aussi venues d'une dizaine de pays pour l'occasion: Gabon, Tchad, Cameroun, Rwanda, Guinée équatoriale,
République démocratique du Congo, Nigeria, Chine, Koweït. A Paris, le ministère français des Affaires étrangères a annoncé le voyage à Bangui du ministre français de la Coopération, Henri
de Raincourt.
Aucune indication n'avait pu être obtenue de source officielle sur d'autres dirigeants attendus aux cérémonies et le programme des manifestations. La Centrafrique a obtenu son indépendance de la
France le 13 août 1960. Le gouvernement a décidé de célébrer le cinquantenaire de cette indépendance avec le 52e anniversaire de la proclamation, le 1er décembre 1958, de la République
centrafricaine, précédemment Oubangui-Chari.
Ces célébrations se déroulent quelques jours après l'attaque, le 24 novembre, de Birao (nord-est), par un mouvement rebelle. Cette rébellion, la Convention des patriotes pour la justice et la
paix (CPJP), a affirmé mardi avoir évacué cette ville après une intervention de l'armée tchadienne alors que les autorités soutenaient depuis le 26 novembre en avoir repris le contrôle.
Mardi soir, le chef d'état-major des armées tchadiennes, le général le général Alain Mbaiodenandé Dionadji avait assuré à l'AFP que l'armée tchadienne était intervenue à Birao en
usant d'un droit de poursuite contre des "mercenaires" (rebelles) tchadiens et non pour s'attaquer à des rebelles centrafricains.
Ses combats n'ont pas fait de victimes civiles, a soutenu le général Dionadji.
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La France embarrassée par la possible présence d’Omar el-Béchir au
cinquantenaire de l’indépendance de la Centrafrique
Par RFI mercredi 01 décembre 2010
Une dizaine de chefs d'Etat ont commencé à arriver mardi 30 novembre 2010 à Bangui, car c'est ce mercredi que la
Centrafrique célèbre le cinquantenaire de son indépendance. Pour l’évènement sont attendus Paul Biya le Camerounais, Idriss Déby le Tchadien ou encore Amani Toumani Touré du Mali et le Béninois Yayi Boni. La France sera représentée par le ministre français de la Coopération Henri de Raincourt
qui est déjà arrivé en Centrafrique. Mais parmi les invités, il pourrait y avoir le Soudanais Omar el-Béchir. Une invitation qui suscite l'embarras des autorités françaises.
Pour ces cérémonies du cinquantenaire, le président François
Bozizé a jugé bon d'inviter son puissant voisin Omar el-Béchir. Or le président soudanais est sous le coup d'un mandat d'arrêt de
la Cour pénale internationale (CPI) pour des crimes présumés au Darfour.
La Centrafrique a ratifié le statut de la CPI qui a même ouvert un bureau à Bangui. Au regard de ses engagements
internationaux, Bangui devrait donc théoriquement procéder à l'arrestation du chef de l'Etat soudanais.
Théoriquement, puisqu'à Bangui on rappelle que l'Union africaine a décidé que les Etats membre de l'organisation
continentale n'étaient pas obligés de se conformer à cette obligation de coopérer.
Qu’Omar el-Béchir vienne ou ne vienne pas, son invitation place
en tout cas la France dans une position bien embarrassante. Paris tient à se montrer aux côtés des Centrafricains pour la commémoration de leur indépendance mais dans le même temps, la France ne
veut pas avoir l'air de négliger les grands principes de la justice internationale.
Le ministre de la Coopération Henri de Raincourt a décidé de ne
pas annuler son déplacement à Bangui. Est-il prêt à assister au défilé à la même tribune que le président el-Béchir ? Mardi soir, le
ministère français des Affaires étrangères ne donnait pas de réponse claire.