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25 avril 2011 1 25 /04 /avril /2011 22:43

 

 

 

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IV. Mise en oeuvre du mécanisme de surveillance et de communication de l’information sur les graves violations commises contre des enfants


36. Le Bureau d’appui des Nations Unies pour la consolidation de la paix en République centrafricaine (BONUCA), qui a été remplacé en janvier 2010 par le BINUCA, a dirigé, de concert avec l’UNICEF, un groupe technique interorganisations chargé du mécanisme de surveillance et de communication de l’information. Ce groupe technique, initialement constitué en 2008 et réactivé en 2010 après une période d’inactivité, a coordonné les efforts déployés par les Nations Unies pour surveiller et signaler les violations graves commises contre des enfants, et organisé des formations visant à promouvoir les droits des enfants en temps de conflit armé. Des initiatives sont en cours pour constituer l’Équipe spéciale de surveillance et d’information au plus haut niveau en 2011. La mise en oeuvre du mécanisme de surveillance et de communication de l’information s’est heurtée à des difficultés dues à la pénurie de ressources et de personnel dont souffrent les Nations Unies en République centrafricaine.

V. Suite donnée aux conclusions du Groupe de travail du Conseil de sécurité sur les enfants et les conflits armés


A. Efforts menés par le Gouvernement pour renforcer la protection des enfants

1. Renforcement des capacités et formation des forces de défense et de sécurité

37. Le Gouvernement s’est employé à renforcer les capacités des forces de sécurité nationale dans le nord-ouest, le nord-est et le sud-est du pays, notamment dans les zones touchées par l’Armée de libération du Seigneur, afin qu’elles puissent mieux protéger les populations vulnérables, en particulier les enfants et les personnes déplacées. Compte tenu des problèmes qui se posent en matière de sécurité, le Gouvernement a déployé des forces supplémentaires au cours de 2010 dans les zones touchées par le conflit. En 2010, du personnel des FACA a été déployé dans le nord (à Markounda, Paoua et Kaga-Bandoro), l’est et le nord-est (à Ippy, Bria, Ndélé et Birao), et le sud et le sud-est (à Mongoumba Mobaye, Bangassou et Bakouma). Le déploiement de forces supplémentaires a cependant été limité, faute de capacités. Des bataillons des FACA ont souvent été redéployés d’une zone à l’autre pour faire face à des demandes concurrentes. Le Gouvernement s’est déclaré disposé à déployer davantage de troupes à travers le pays, notamment dans les zones touchées par la LRA, sous réserve de la fourniture d’un appui logistique extérieur.


38. Le Gouvernement a également démontré sa volonté de former son personnel militaire et de police aux questions concernant la protection de l’enfance et l’égalité des sexes. En avril 2010, un programme de formation sur les droits de l’homme et la protection de l’enfance a été organisé à l’intention de 45 membres de la gendarmerie et de la police à M’baïki (préfecture de Lobaye) par Cooperazione Internationale (COOPI) et le BINUCA, en coordination avec le Ministère de la défense (armée et gendarmerie) et la Direction générale de la police. En mai 2010, environ 45 membres de la police judiciaire ont bénéficié d’une formation dispensée par le BINUCA à l’École de gendarmerie de Bangui sur la protection des enfants, notamment contre les violences physiques et sexuelles, en coordination avec la Direction générale de la police.


39. Le Ministère de la défense et la Direction générale de la police ont sélectionné 26 officiers de police pour participer, du 13 au 20 décembre 2010, à un programme de formation d’une semaine organisé par l’UNICEF sur le thème de la protection des enfants durant, avant et après les conflits, dans la ville de Boali (préfecture d’Ombella-Mpoko). Le programme a débouché sur la rédaction, par les membres de l’armée, de la gendarmerie et de la police, de trois projets de plan d’action sur la protection des enfants, qu’ils devaient présenter à leurs supérieurs. Les 26 officiers de police étaient censés dispenser une formation analogue à leurs collègues en 2011, avec l’appui de l’UNICEF.


2. Mécanisme national de protection de l’enfance


40. Le Gouvernement n’a pas encore nommé d’interlocuteur de rang élevé chargé de la protection de l’enfance pour veiller à la mise au point de méthodes efficaces de prévention et d’intervention en cas de sévices et de violations commises sur la personne d’enfants, comme le Groupe de travail du Conseil de sécurité le lui avait recommandé. Des efforts sont en cours néanmoins pour assurer la mise en place d’un mécanisme interministériel sur la protection de l’enfance en 2011.


41. Les 10 et 11 décembre 2010, le Gouvernement a organisé, avec l’appui de l’UNICEF, un séminaire de deux jours pour mettre au point un projet de décret portant création d’un Conseil national de protection de l’enfant, devant être intégré dans le Cabinet du Premier Ministre, composé de membres de tous les ministères s’occupant de questions concernant la protection de l’enfance. Parmi les participants à ce séminaire, on comptait des représentants du Cabinet du Premier Ministre, de 22 ministères (notamment les Ministères des affaires sociales, de la justice, de la santé et de l’éducation), d’organisations nationales spécialisées dans les questions relatives à la protection de l’enfance, et de la société civile. Le projet de décret devait être adopté au début de 2011. Bien qu’une fois créé, le Conseil national de protection de l’enfant ne soit pas censé s’occuper exclusivement des enfants victimes de violations graves dans des situations de conflit armé, on s’attend à ce qu’il joue un rôle de premier plan en assurant l’adoption de mesures visant à mettre fin aux violations graves commises des droits de l’enfant, notamment le recrutement et leur utilisation dans des milices d’autodéfense, et de prévenir ce type de violation.


42. Pour renforcer la protection de l’enfance, le Gouvernement a aussi créé, le 21 janvier 2009, avec l’appui du Bureau national du Haut-Commissaire aux droits de l’homme et à la bonne gouvernance et du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), un Comité national pour la protection des personnes déplacées et validé, lors d’un séminaire organisé à Bangui, les 15 et 16 décembre 2010 avec l’appui du Haut-Commissariat aux droits de l’homme, un projet de loi portant création d’une Commission nationale des droits de l’homme et des libertés fondamentales en République centrafricaine.


3. Interdiction de l’utilisation d’enfants dans les groupes et forces armés


43. Du 7 au 9 juin 2010, le Gouvernement centrafricain a participé à une conférence régionale organisée à N’Djamena par le Gouvernement tchadien, pour mettre fin au recrutement et à l’utilisation d’enfants par les forces et groupes armés.


Le Gouvernement centrafricain ainsi que d’autres pays participants (Cameroun, Niger, Nigéria, Soudan et Tchad) ont signé la Déclaration de N’Djamena dans laquelle ils se sont engagés à mettre fin à l’utilisation d’enfants au sein de leurs forces armées et à adopter des mesures concrètes et institutionnelles pour assurer la libération et la réintégration des enfants dans leurs pays respectifs. Dans cette déclaration, les signataires s’engagent également à respecter les normes internationales en matière de protection de l’enfance, notamment les deux Protocoles facultatifs à la Convention relative aux droits de l’enfant, ainsi que les engagements de Paris en vue de protéger les enfants contre une utilisation ou un recrutement illégaux par des groupes ou des forces armées et les Principes directeurs
relatifs aux enfants associés aux forces armées et aux groupes armés (Principes de Paris). En août et octobre 2010, deux réunions de suivi de la Conférence de N’Djamena ont été organisées à N’Djamena et Bangui pour examiner la mise en oeuvre de la Déclaration et définir des stratégies de mobilisation aux fins de la ratification du Protocole facultatif à la Convention relative aux droits de l’enfant, concernant l’implication d’enfants dans les conflits armés, et la mise en place d’un mécanisme régional de suivi et de partage des informations concernant les violations des droits de l’enfant.


44. L’engagement pris par le Gouvernement de protéger les enfants a ultérieurement été renforcé au cours de la Réunion ministérielle de l’Union africaine sur l’Armée de libération du Seigneur tenue à Bangui les 13 et 14 octobre 2010. Les recommandations issues de cette réunion comprenaient la mise en place d’un Centre d’opérations conjoint composé de responsables de la République centrafricaine, de la République démocratique du Congo, du Soudan et du Gouvernement sud soudanais et de l’Ouganda, l’organisation de patrouilles conjointes le long des frontières des pays touchés, la définition d’un mandat concernant la protection des civils pour toutes les forces nationales et l’exécution de campagnes de stratégies et de sensibilisation en vue de la démobilisation et de la réintégration locale des combattants.

45. En septembre 2010, le Gouvernement a signé les deux Protocoles facultatifs à la Convention relative aux droits de l’enfant, concernant respectivement l’implication d’enfants dans les conflits armés et la vente d’enfants, la prostitution des enfants et la pornographie mettant en scène des enfants. Ces protocoles facultatifs doivent cependant encore être ratifiés.

4. Législation nationale


46. Le 6 janvier 2010, le Code pénal révisé, à l’examen depuis 2003, a été promulgué par décret présidentiel. Le BONUCA, le Haut-Commissariat aux droits de l’homme et l’UNICEF ont activement aidé le Ministère de la justice à réviser le Code pénal, notamment la section concernant les crimes commis à l’encontre d’enfants (sect. 1 du chapitre VII). En outre, suite à la signature du Pacte de décembre 2006 sur la sécurité, la stabilité et le développement dans la région des Grands Lacs, le Gouvernement a décidé de réviser la législation en vigueur relative à la protection des femmes contre la violence en République centrafricaine (loi 06.032), afin d’y inclure la protection de l’enfance et des mesures plus spécifiques de lutte contre la violence sexuelle. Un séminaire national sur la validation d’un projet de loi sur la protection des femmes et de l’enfant contre la violence en République centrafricaine et une stratégie visant à créer un centre national pour aider les femmes et les enfants victimes de violences sexuelles a été tenu à Bangui les 5 et 6 octobre 2010, avec l’appui du BINUCA et du Haut-Commissariat aux droits de l’homme. La loi sur la protection des femmes et des enfants contre la violence, qui traite directement des questions comme le mariage forcé, la violence sexuelle, les sévices, les mutilations génitales féminines et la pornographie, ainsi que la stratégie pour la création du centre national, étaient encore à l’examen au moment de la rédaction du présent rapport.


B. Dialogue avec les parties au conflit et plans d’action


47. Lors de la visite de ma Représentante spéciale pour les enfants et les conflits armés en République centrafricaine en mai 2008, les dirigeants de l’APRD et de l’UFDR se sont engagés à élaborer des plans d’action pour prévenir l’utilisation et le recrutement d’enfants et d’autres violations graves des droits de l’enfant.


48. Un projet de plan d’action, élaboré dans le cadre de consultations entre l’APRD et l’ONU, pour mettre fin au recrutement d’enfants et assurer la libération de tous les enfants associés à ce groupe est prêt à être signé depuis juin 2008.


Toutefois, le Ministère de la défense, par l’intermédiaire du Comité national de pilotage, mécanisme mis en place le 20 juin 2008 pour gérer le désarmement, la démobilisation et la réintégration des enfants associés à des forces et des groupes armés, en a retardé la signature en déclarant qu’il serait préférable qu’un « plan d’action global » soit signé avec toutes les parties à l’Accord de paix global de Libreville. Bien qu’un tel plan d’action global n’ait pas été élaboré au cours de la période considérée, le programme de désarmement, de démobilisation et de réintégration des enfants associés à l’APRD s’est poursuivi, sur la base de l’engagement de ce groupe de libérer tous les enfants se trouvant dans ses rangs.


49. Des désaccords entre l’UFDR et le Gouvernement sur la mise en oeuvre du processus de désarmement, de démobilisation et de réintégration des combattants adultes ont fait obstacle à l’achèvement d’un plan d’action visant à mettre fin au recrutement d’enfants.


50. En septembre 2010, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires a engagé des négociations humanitaires avec les rebelles de la CPJP et discuté du recrutement et de l’utilisation d’enfants. La CPJP a insisté sur le fait qu’il n’y avait pas d’enfant dans ses rangs, et déclaré qu’elle accueillerait volontiers une mission de vérification par une organisation indépendante.


51. La présence d’enfants dans les rangs de groupes locaux d’autodéfense, qui sont appuyés par les autorités locales pour assurer la protection des civils en l’absence de forces de défense et de sécurité nationales, demeure une vive préoccupation, en particulier dans le nord-ouest et les zones touchées par la LRA. L’ONU a continué d’insister auprès des autorités centrafricaines, sur la nécessité de mettre à fin à l’utilisation et au recrutement d’enfants par tous les acteurs armés, y compris les groupes d’autodéfense.


VI. Désarmement, démobilisation et réintégration et mise en place de programmes


52. L’UNICEF a coordonné le processus de désarmement, de démobilisation et de réintégration des enfants, qui est mené indépendamment de celui concernant les adultes. Dans la déclaration de son président, datée du 7 avril 2009 (S/PRST/2009/5), le Conseil de sécurité a donné pour mission au BINUCA de s’assurer que la protection des enfants est traitée comme il se doit dans la mise en oeuvre de l’Accord global de paix et du processus de désarmement, de démobilisation et de réintégration. Au cours de la période considérée, le BINUCA a travaillé en étroite collaboration avec l’UNICEF pour soutenir le processus de désarmement, de démobilisation et de réintégration des enfants et aussi pour faire en sorte que le processus concernant les adultes tienne compte des questions relatives à
la protection des enfants.


53. En 2009 et 2010, l’UNICEF et ses partenaires d’exécution ont démobilisé au total 525 enfants qui se trouvaient dans les rangs de l’APRD, dont 417 à Paoua (préfecture de l’Ouham-Pendé) en 2009 et 2010, et 108 à Kanga-Bandoro(préfecture de Nana-Gribizi) en 2010. À la fin de la période considérée, les 525 enfants démobilisés, dont 37 filles, avaient été libérés et réunis avec leurs familles et leurs communautés et avaient reçu un appui en vue de leur réintégration.
Il y a lieu de noter qu’à la fin de 2008, 775 enfants avaient été démobilisés de l’APRD, ce qui porte à 1 300 le nombre total d’enfants démobilisés à ce jour.


54. Tout au long de la période considérée, l’UNICEF a donné la priorité aux programmes de prévention, de désarmement, de démobilisation et de réintégration sur le terrain mis en oeuvre par ses partenaires d’exécution. Le Comité de secours international, l’International Medical Corps, le Comité d’aide médicale et le Conseil danois pour les réfugiés ont contribué à ces programmes en fournissant un appui psychosocial et des conseils, en particulier aux victimes de violences sexistes; en organisant des programmes d’enseignement de type scolaire et autre; en ouvrant l’accès aux services de base; et en sensibilisant les communautés aux droits des femmes et des enfants. Ces activités ont été financées par le Fonds pour la consolidation de la paix, qui a alloué un montant de 1 930 000 dollars pour la première phase du projet dirigé par l’UNICEF, jusqu’en mai 2010. Ce projet a été exécuté par le Comité de secours international, l’International Medical Corps, le Conseil danois pour les réfugiés, le Comité d’aide médicale et CARITAS, ainsi que deux partenaires nationaux, Jeunesse pionnière nationale (JPN) et l’Association des femmes juristes, dans sept préfectures (Ouham, Ouham-Pendé, Nana-Gribizi, Bamingui-Bangoran, Bakaga, Haute-Kotto et Haut-Mbomou). La deuxième phase du projet, qui a également été financée par le Fonds pour la consolidation de la paix qui y a alloué 1 500 000 dollars pour la période de septembre 2010 à février 2012, a été dirigée conjointement par l’UNICEF, le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) et le Programme alimentaire mondial (PAM). Ce projet est axé sur la réintégration locale des enfants touchés par le conflit armé et la justice pour mineurs délinquants ou victimes, et le renforcement des capacités dont le Gouvernement dispose pour assurer la réintégration effective des enfants touchés par le conflit armé. Le Ministère des affaires sociales et le Ministère de la défense ont été choisis comme partenaires institutionnels en vue de la mise en oeuvre de ce projet.


55. Au cours de la période considérée, le principal défi posé par le désarmement, la démobilisation et la réintégration d’enfants précédemment associés à des groupes et des forces armés était l’accès limité aux zones où se trouvaient les groupes armés utilisant des enfants, qui tenaient principalement à l’insécurité, mais aussi à l’absence d’infrastructures routières, en particulier durant la saison des pluies. Une autre difficulté était liée à l’absence, dans les régions éloignées et isolées, de partenaires d’exécution ayant une expérience en matière de protection de l’enfance qui puissent aider à retirer les enfants des groupes armés. Un problème supplémentaire découlait du fait que les enfants associés aux groupes et forces armés étaient réintégrés dans des communautés qui avaient un accès limité aux
services de base et peu de possibilités de subsistance, si bien que certains d’entre eux regagnaient les rangs des groupes armés pour obtenir des prestations dans le cadre du processus de désarmement, de démobilisation et de réintégration des adultes, comme cela a été signalé dans le nord du pays. D’autres auraient commencé à travailler pour gagner leur vie, notamment dans les mines.


56. Afin de promouvoir la réintégration durable des enfants associés à des groupes et forces armés, les organismes des Nations Unies ont adopté une approche intégrée de la prise en charge par les communautés et de l’accès aux services de base, et en aidant d’autres enfants vulnérables comme les orphelins, les enfants déplacés et les enfants victimes de violences sexistes. En 2009 et 2010, 5 193 enfants vulnérables touchés par la guerre (3 386 garçons et 1 807 filles), notamment des enfants précédemment associés à l’APRD et l’UFDR, ont participé à des activités mises en oeuvre par des partenaires de l’UNICEF, dont le Comité de secours international et le Conseil danois pour les réfugiés, pour réduire leur vulnérabilité, comprenant une éducation non scolaire, des activités génératrices de revenus et des activités de loisir. Les partenaires de l’UNICEF ont fourni un appui en effectuant des visites de suivi dans les foyers et en offrant des services individuels de conseil. En 2010, un total de 95 797 enfants vulnérables (62 % de garçons et 38 % de filles), notamment des enfants associés à des groupes et forces armés, des orphelins et d’autres enfants vulnérables, ont bénéficié d’activités d’éducation de type scolaire et autre et de formation professionnelle, d’activités génératrices de revenus, d’un appui psychosocial, de conseils et d’un accès aux services de santé.


57. En ce qui concerne la recherche des familles et la réunion des enfants affectés par le conflit armé avec leurs familles, l’UNICEF a financé en 2009 la construction de trois centres de transit à Boya-Betoko, Paoua et Bocaranga et, en 2010, la construction d’un centre de transit à Gadoulou (tous situés dans la préfecture de l’Ouham-Pendé). À Bangui, l’UNICEF a continué de fournir un appui à trois centres de transit qui ont reçu des enfants associés aux forces armées et pris soin d’eux quand ils ont été remis à l’UNICEF par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR). Le processus de recherche des familles et de réunion familiale a été particulièrement difficile pour les enfants précédemment associés à la LRA, car il nécessitait souvent des recherches transfrontières. En 2009 et 2010, tous les enfants précédemment associés à la LRA qui ont été accueillis dans des centres de transit bénéficiant de l’appui de l’UNICEF ont été réunis avec leur famille par le CICR : 2 filles en République centrafricaine, 19 enfants (dont 13 filles) dans la République démocratique du Congo, 4 enfants (dont 3 filles et 1 bébé né au centre de transit) au Soudan et 1 fille ougandaise en Ouganda, avec 1 bébé né en captivité.


58. À la fin de la période considérée, divers problèmes continuaient de se poser en ce qui concerne la prise en charge d’enfants précédemment associés à des groupes armés, en particulier des enfants associés à la LRA, la recherche des familles et la réunion avec les familles (avec ou sans rapatriement). L’appui psychosocial apporté était insuffisant, que ce soit au lieu de l’enregistrement initial ou dans les centres de transit, principalement en raison de la pénurie de personnel formé. En outre, les installations étaient rudimentaires, et ne comportaient pas d’espaces d’accueil pour les enfants. De plus, la plupart des enfants précédemment associés à la LRA ne pouvaient pas communiquer avec les personnes chargées de s’occuper d’eux, qui étaient francophones. Ces enfants étaient souvent mal vus par les personnes qui s’occupaient d’eux et les autres enfants, ce qui ne faisait qu’aggraver les traumatismes dont ils souffraient.


VII. Recommandations


59. Je suis encouragé par l’engagement pris par le Gouvernement centrafricain de protéger les enfants lorsqu’il a signé, en juin 2010, la Déclaration de N’Djamena tendant à mettre fin au recrutement et à l’emploi d’enfants par les forces et groupes armés et, en septembre 2010, les deux Protocoles facultatifs à la Convention relative aux droits de l’enfant concernant l’implication d’enfants dans les conflits armés ainsi que la vente d’enfants, la prostitution des enfants et la pornographie mettant en scène des enfants. J’encourage le Gouvernement à ratifier ces protocoles facultatifs et à opérer les réformes requises pour incorporer leurs dispositions dans la législation nationale, notamment en érigeant en crime le recrutement de mineurs. En outre, je l’engage vivement à entreprendre une réforme de la législation nationale afin que celle-ci soit conforme aux engagements pris dans la Convention relative aux droits de l’enfant.


60. Je loue également les efforts déployés par le Gouvernement pour faire face à la menace que pose l’Armée de résistance du Seigneur, en collaboration avec les États de la région, sous les auspices de l’Union africaine. Je l’engage, de même que ses partenaires, à donner effet aux mesures arrêtées d’un commun accord au cours de la réunion ministérielle de l’Union africaine consacrée à l’Armée de résistance du Seigneur, qui a eu lieu à Bangui les 13 et 14 octobre 2010, notamment la mise en place d’un centre d’opérations conjoint, l’organisation de patrouilles conjointes le long des frontières avec les pays où sévit l’Armée de résistance du Seigneur et le déploiement de troupes pour faciliter l’accès aux populations vulnérables et assurer leur protection.


61. Je juge encourageantes les initiatives prises par le Gouvernement pour créer un environnement sûr et mettre en place des mécanismes de responsabilisation des auteurs d’actes de violence à l’encontre d’enfants, tels que la promulgation du Code pénal révisé et la révision en cours de la loi relative à la protection des femmes contre la violence visant à inclure dans ce texte la protection des enfants et les violences sexuelles. J’engage le Gouvernement à veiller à ce que les violations graves commises contre des enfants, en particulier les violences sexuelles, de même que le recrutement et l’enlèvement d’enfants, fassent l’objet d’enquêtes rigoureuses et à ce que les auteurs de tels crimes soient poursuivis en justice.


62. La collaboration entre le Gouvernement et la MICOPAX visant à aider les  FACA à protéger les civils et à regagner le contrôle des zones touchées par le conflit contribue grandement à assurer la protection des enfants. Je tiens à souligner que la communauté internationale doit de son côté appuyer l’action menée par le Gouvernement pour professionnaliser ses forces de défense et de sécurité, y compris ses mécanismes de contrôle, et renforcer leurs moyens. S’agissant des activités du Gouvernement dans les domaines de la réforme du secteur de la sécurité, des droits de l’homme et de la protection, je préconise un renforcement de la collaboration entre la MICOPAX, la BINUCA, les responsables de la protection des enfants en matière de formation et de renforcement des capacités des forces de l’ordre et du personnel des forces armées centrafricains dans le cadre d’une approche globale de la réforme dudit secteur, mise en oeuvre par les autorités nationales.


63. Je demeure toutefois préoccupé par la lenteur des progrès réalisés dans l’application des recommandations concernant les enfants et le conflit armé en République centrafricaine, énoncées dans les conclusions du Groupe de travail sur les enfants et les conflits armés (S/AC.51/2009/2), notamment celles ayant trait à l’élaboration de plans d’action concrets assortis de calendriers précis pour mettre un terme au recrutement et à l’emploi d’enfants soldats par les parties concernées, conformément aux résolutions 1539 (2004) et 1612 (2005) du Conseil de sécurité. À cet égard, je demande instamment au Gouvernement de la République centrafricaine de faciliter, selon qu’il convient, l’établissement de ces plans d’action.


64. Tout en étant encouragé par le fait que des enfants ont quitté les rangs de l’APRD depuis juin 2008, je demande néanmoins à cette dernière d’assurer la libération totale et définitive de tous les enfants demeurant dans ses rangs. À cette fin, il lui faut établir, sans retard, un plan d’action prévoyant un mécanisme qui sera vérifié par l’ONU et qui garantira que tous les enfants quitteront pour toujours ses rangs. Seule la pleine application d’un tel plan d’action permettra de rayer l’APRD de la liste des parties qui recrutent ou emploient des enfants, présentée tous les ans au Conseil de sécurité. De même, j’invite l’UFDR, le FDPC et le MLCJ à engager un dialogue avec l’Organisation des Nations Unies pour établir et appliquer un plan d’action assorti d’un calendrier visant à mettre fin au recrutement et à l’emploi d’enfants dans leurs rangs.


65. Je suis profondément préoccupé par le manque d’accès des convois humanitaires aux zones contrôlées par la CPJP dans le nord-est du pays, et par les informations ne cessant de faire état de violations graves commises contre des enfants dans ces zones. J’encourage la CPJP à engager un dialogue avec le Gouvernement en vue de signer l’Accord de paix global de Libreville. Je lui demande aussi de relâcher immédiatement et sans condition les enfants qui se trouveraient dans ses rangs, en établissant un plan d’action concret assorti d’un calendrier précis, et je la prie instamment d’autoriser les agents humanitaires à porter secours aux populations déplacées et autres populations dans le besoin dans les zones se trouvant de facto sous son contrôle.


66. Je demeure gravement préoccupé par les informations selon lesquelles des enfants sont employés par les milices d’autodéfense locales qui bénéficient du soutien des autorités locales. Je demande au Gouvernement d’assurer la libération immédiate et sans condition de tous les enfants associés à ces milices. Je l’engage à donner, à titre hautement prioritaire, des instructions claires, notamment à l’échelon local, interdisant le recrutement et l’emploi d’enfants par les milices d’autodéfense locales.


67. Au cours de la période considérée, des problèmes de sécurité, de logistique et de capacités ont empêché d’établir et d’appliquer pleinement le mécanisme de surveillance et de communication de l’information en République centrafricaine.


Afin de régler efficacement les questions liées à la protection des enfants dans le pays, l’Équipe spéciale de surveillance et d’information devrait tenir périodiquement des réunions pour s’assurer de la ferme volonté des organismes des Nations Unies de surveiller et de communiquer des informations sur les violations graves commises contre les enfants, et définir les mesures à prendre à cet effet.

Il faudrait mettre en place sans tarder des réseaux d’information encore plus solides en vue de faciliter les délibérations de l’Équipe spéciale. J’encourage la BINUCA ainsi que les organismes, fonds et programmes des Nations Unies compétents à consacrer des ressources et des moyens suffisants au mécanisme de surveillance et de communication de l’information. Les donateurs sont invités à appuyer les activités du mécanisme, notamment en finançant le dispositif de protection des enfants et la formation de partenaires.


68. Afin d’assurer durablement la démobilisation des enfants se trouvant dans les rangs des groupes armés en République centrafricaine, je demande aux organismes, fonds et programmes des Nations Unies d’aider le Gouvernement à élaborer et à mettre en oeuvre des programmes de réintégration à long terme des enfants précédemment associés à des forces et groupes armés, conformément aux Principes directeurs de Paris relatifs aux enfants associés à des forces armées ou aux groupes armés.


69. Je me félicite que des ressources aient été expressément allouées aux activités de réintégration des enfants par le biais du Fonds pour la consolidation de la paix et j’exhorte la communauté des donateurs à engager des ressources à long terme pour appuyer les programmes de protection des enfants. À cet égard, je les encourage à apporter une assistance pour la réintégration des enfants qui seront libérés par les  groupes armés énumérés dans l’annexe à mon rapport annuel sur le sort des enfants en temps de conflit armé. Il convient aussi d’offrir des services de soutien psychosocial aux victimes d’actes de violence sexiste, notamment de la part de l’Armée de résistance du Seigneur.


70. Je prends note avec satisfaction du dialogue engagé par la Commission pour la consolidation de la paix avec la République centrafricaine, en particulier du soutien qu’elle apporte aux activités de réintégration des enfants précédemment associés à des groupes armés, je l’encourage à poursuivre l’action qu’elle mène en faveur des enfants en République centrafricaine, notamment en vue d’assurer la réintégration socioéconomique d’anciens enfants soldats et de renforcer la capacité nationale de protection des enfants.


71. Enfin, je tiens à exprimer mes remerciements à ma Représentante spéciale pour le sort des enfants en temps de conflit armé et à ses collaborateurs pour le travail qu’ils accomplissaient, ainsi qu’au personnel de la BINUCA et des organismes, fonds et programmes des Nations Unies pour les activités de surveillance et de communication de l’information concernant la situation des enfants en temps de conflit armé qu’ils menaient en République centrafricaine.

 

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Centrafrique-Presse.com - dans Nation
25 avril 2011 1 25 /04 /avril /2011 20:54

 

 

 

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25 avril 2011 – Malgré l'engagement pris par le gouvernement centrafricain de mettre un terme à l'emploi et au recrutement d'enfants, leur mobilisation dans les rangs des groupes rebelles et des milices d'autodéfense se poursuit dans tout le pays, note le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, dans un rapport publié lundi.

Le rapport, qui couvre la période allant de décembre 2008 à décembre 2010, met en lumière la crise que traverse la République centrafricaine en matière de protection du fait des combats sporadiques entre les forces gouvernementales et les groupes armés, des nombreux actes de banditisme et de l'extrême pauvreté de la population. Cette crise est aggravée par la pénurie de moyens des forces de défense et de sécurité et du pouvoir judiciaire ainsi que par le manque de débouchés socioéconomiques.

Le Secrétaire général se dit encouragé par l'engagement pris par le gouvernement centrafricain de protéger les enfants lorsqu'il a signé, en juin 2010, la Déclaration de N'Djamena tendant à mettre fin au recrutement et à l'emploi d'enfants par les forces et groupes armés et, en septembre 2010, les deux Protocoles facultatifs à la Convention relative aux droits de l'enfant concernant l'implication d'enfants dans les conflits armés ainsi que la vente d'enfants, la prostitution des enfants et la pornographie mettant en scène des enfants.

« J'encourage le gouvernement à ratifier ces protocoles facultatifs et à opérer les réformes requises pour incorporer leurs dispositions dans la législation nationale, notamment en érigeant en crime le recrutement de mineurs. En outre, je l'engage vivement à entreprendre une réforme de la législation nationale afin que celle-ci soit conforme aux engagements pris dans la Convention relative aux droits de l'enfant », écrit-il.

Ban Ki-moon loue également les efforts déployés par le gouvernement pour faire face à la menace que pose l'Armée de résistance du Seigneur, en collaboration avec les États de la région, sous les auspices de l'Union africaine. Il juge aussi encourageantes les initiatives prises par le gouvernement pour créer un environnement sûr et mettre en place des mécanismes de responsabilisation des auteurs d'actes de violence à l'encontre d'enfants, tels que la promulgation du Code pénal révisé et la révision en cours de la loi relative à la protection des femmes contre la violence visant à inclure dans ce texte la protection des enfants et les violences sexuelles.

Malgré ces avancées, le Secrétaire général demeure préoccupé « par la lenteur des progrès réalisés dans l'application des recommandations concernant les enfants et le conflit armé en République centrafricaine, énoncées dans les conclusions du Groupe de travail sur les enfants et les conflits armés ».

Des enfants ont été mobilisés par l'Armée populaire pour la restauration de la République et de la démocratie, l'Union des forces démocratiques pour le rassemblement, le Front démocratique du peuple centrafricain, et le Mouvement des libérateurs centrafricains pour la justice, qui sont signataires de l'Accord de paix global conclu à Libreville en 2008. Des enfants étaient également présents dans les rangs de la Convention des patriotes pour la justice et la paix. Peu de progrès ont été enregistrés dans l'élaboration et l'application de plans d'action par les groupes armés qui avaient signé ledit accord.

Le rapport révèle en outre l'existence d'autres violations graves telles que l'assassinat d'enfants, les violences sexuelles, les attaques contre des centres de santé et le refus d'autoriser l'acheminement de l'aide humanitaire. Dans le sud-est, l'Armée de résistance du Seigneur continue d'enlever des enfants et de les enrôler de force comme combattants, espions, esclaves sexuels et porteurs.

 

Source :http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=25094&Cr=centrafricaine&Cr1=

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25 avril 2011 1 25 /04 /avril /2011 17:46

 

 

CarteBirao.jpg

 

 

Par Kpangbandjé - 25/04/2011

L’intensité du combat a été telle que des pertes en vie humaines ont été déplorées

 

Il y a quelque temps, la Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP) épaulée par les éléments de Mahamat Nouri se préparait à lancer une offensive contre le site pétrolier de Boromata lorsqu’elle a été contrattaquée par l’Union des forces démocratiques pour le rassemblement (UFDR) de Zakaria Damane.

La non-signature d’un accord de paix avec la Convention des patriotes pour la justice et la paix de Charles Massi est une menace permanente pour la Sabiloté et le développement de la République centrafricaine. Depuis un certain temps, après avoir été délogée de Ndélé par les Forces armées centrafricaines (FACA), la CPJP a résolument pris la forme d’une guérilla sauvage s’attaquant aux populations civiles, pillant, incendiant des villages, volant des véhicules dans l’ultime but de survivre. L’attaque de la ville de Birao le 25 novembre 2010 avec le soutien des éléments de Mahamat Nouri et la contre-offensive des FACA appuyées par l’armée tchadienne a porté un coup grave aux ambitions lugubres de cette rébellion. Depuis lors, pour attirer l’attention sur elle, la CPJP a opté pour la déstabilisation et la guerre d’usure. Selon des sources dignes de foi, elle aurait fait appel, une fois de plus, aux éléments de Mahamat Nouri pour diriger une offensive d’envergure contre le site du pétrole centrafricain de Boromata.

Informée, l’UFDR, signataire de l’accord de Birao du 13 avril 2007 et de l’accord global de Libreville du 21 juin 2008 est partie à l’assaut des malfrats et leurs complices à la hauteur du village Sikékédé. L’intensité du combat a été telle que des pertes en vie humaines ont été déplorées surtout que les assaillants ont choisi de se faire des boucliers humains avec les populations civiles de Sikékédé. L’action citoyenne de l’UFDR tient à ce qu’elle est signataire des accords de paix et partie-prenante au processus de la réconciliation nationale dans l’esprit du DPI auquel il a participé. Cela tient aussi à l’appel du président de la République le 2 avril 2011 à Boromata en direction de l’UFDR pour la sécurisation des installations pétrolifères en perspective. «UFDR, soyez vigilent pour la protection de ce site» a-t-il dit. L’UFDR n’en est pas à a première action patriotique. On l’a vu en synergie avec les FACA à Ouadda-Djallé contre la LRA et dans toute la région lors des opérations de sécurisation.

Donc, les allégations selon lesquelles l’attaque de Sikékédé serait un règlement de compte ethnique des Goula vis-à-vis des Rounga avec l’intelligence du chef religieux Cheik Tidiane seraient infondées. D’ailleurs, ces clivages se conjuguent désormais au passé à la faveur du Pacte de réconciliation du 6 septembre 2010 signé par toutes les communauté de la région, à savoir Kara, Goula, Rounga, Youlou, Haoussa, Borno, Foulbé, Arabe. Un comité de suivi a même été mis en place à cet effet et présidé par l’ancien garde des sceaux Laurent Ngon Baba, ministre résident de la Vakaga. Il y a donc lieu de redouter l’attrait barbare de la CPJP qui met désormais en péril le devenir de toute une nation.

 

Le Mouvement pour la Justice et l’Egalité signalé à HADJAR NAR au Nord en RCA

Lundi 25 avril 2011 1 25 /04 /Avr /2011 14:14

Les représentants du MJE et  des fidèles de Deby viennent d’achever à AMDJARASS une réunion de deux semaines consacrée à l’après KHADAFI.

Au menu, après avoir constaté la chute probable du Guide, les frères se sont entendus sur des points très importants, que nous ne sommes pas en mesure de tous dévoiler, obligation interne.

C’est une décision majeure qui a été prise par les frères tout de même .Ils ont mandaté le Sultan Président à autoriser son homologue centrafricain afin de laisser circuler sans conditions le MJE à la maison.

Alors que ELBECHIR affiche de plus en plus sa bonne volonté d’aller encore plus loin a la paix , le Tchad maintient son soutien ouvertement a Khalil.

Ainsi le Mouvement pour la justice et l’égalité se trouve depuis un temps à HAGJAR NAR au nord du RCA.

Selon mes sources bien introduites, Khalil n’a pas choisi cette montagne au hasard, il parait qu’elle a été définie une zone dite de sécurité interdite à toute circulation.

HADJAR NAR, de TOUROUNGOULOU couvre une superficie de 50 km carré, elle est située à presque 125 km d’AMDJARADIR (SOUDAN).

L’objectif visé était de créer une base rebelle avec un aéroport.

Cette zone est bien connue du FPRN à l’époque.

Officiellement, le Tchad affirme privilégier le dialogue pour régler la crise du DARFOUR.

Officieusement, Deby s’affaire à trouver des stratégies pour détruire son voisin, est-ce a dire que le Tchad et le Soudan ne parlèrent pas d’une même voix ou bien est-ce une façon d’endormir El Béchir pour le surprendre comme un boxeur face a son adversaire ?

D’autres informations vous seront communiquées d’ici quelques jours.

A suivre

 

GARDI DAOUSSA  

Source : blog de Makaila

 

NDLR : Selon nos informations, une nouvelle attaque des FACA contre les rebelles de la CPJP aurait eu lieu il y a trois jours à Sam-Ouandja mais selon une source proche de la représentation extérieure de la rébellion, ses éléments auraient repoussé les assaillants jusqu'à la localité de diamantifère de Nzacko. Cette région demeure en effervescence.

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25 avril 2011 1 25 /04 /avril /2011 17:44

 

 

 

Koyaméné

 

 

Radio Ndéké Luka Lundi, 25 Avril 2011 14:03

  « Le bureau politique réaffirme avec force que le Rassemblement Démocratique Centrafricain (RDC) n’a pas de représentant au sein du gouvernement, comme se plait à le vendre à la presse le régime illégal du Président réélu François Bozizé. Pascal Koyamene est dans ce gouvernement en son nom propre et à titre personnel ».

 

C’est la substance d’un communiqué de presse rendu public le 23 avril dernier par le bureau politique de ce parti. Le communiqué désavoue ainsi Pascal Koyamene qui a rejoint week-end dernier le gouvernement de Touadéra 3. Il fait suite aux nominations contestées par l’opposition de Pascal Koyamene du RDC et de Michel Mandaba du Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC), au sein de ce gouvernement.

 

« Le bureau politique du RDC tient à préciser qu’il ne reconnait pas les résultats des élections groupées de 2011, dont il demande l’annulation et la reprise », indique encore le communiqué qui précise qu’il s’agit « d’un débauchage que le parti dénonce avec véhémence. Cela traduit la volonté inébranlable du régime au pouvoir à affaiblir l’opposition démocratique nationale en vue de la détruire. Il témoigne de son désir de tromper une fois de plus l’opinion nationale et internationale, pour faire croire à un gouvernement de large ouverture ».

 

Le même communiqué souligne que « les agissements de Koyamene sont constitutifs d’une indiscipline caractérisée et de trahison. Ils l’exposent aux sanctions prévues par les statuts et le règlement intérieur du parti ». Le bureau politique n’a pas manqué d’inviter ses cadres et militants à la « vigilance pour ne pas tomber dans les pièges du débauchage du régime illégal au pouvoir ».

 

A titre de rappel, samedi dernier le Front pour l’Annulation et la Reprise des Elections (FARE 2011), avait invité ses deux cadres « égarés » à s’expliquer de leurs actes qualifiés de « trahison », devant leur parti respectif.

Cette crise politique intervient au moment où les députés de la cinquième législature de la République Centrafricaine sont convoqués par un décret présidentiel, en session extraordinaire du 03 au 18 mai prochain. Ces élus de la nation mettront en place le nouveau bureau de ladite institution, ainsi que  les groupes parlementaires.

Signalons que les recours en annulation formulés par certains candidats auprès de la Cour constitutionnelle, sont en train d’être examinés, en ce qui concerne exclusivement les contentieux électoraux du deuxième tour des législatifs. En revanche, les résultats de certaines circonscriptions sont annulés, pour les députés élus du premier tour de janvier dernier.

 

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25 avril 2011 1 25 /04 /avril /2011 17:40

 

 

AF-Patass-.jpg

 

 

Le camarade GUETEL DILAMKORO Sosthène

Au

Camarade Jacques BONIBA

Président de la Coordination Nationale des Comités de soutien à la candidature de l’Ancien Chef de l’Etat S.E. M Ange Félix PATASSE.

Camarade,

En date du 13 Avril 2011, vous m’adressiez en pleine période de douleur personnelle une correspondance me demandant de confirmer ma décision de suspension de ma participation à la coordination Nationale.

Je m’interrogeais en ce moment sur l’opportunité ou non de répondre à pareille requête qui pour moi ne constituait pas une priorité en ces circonstances où tout leader responsable devait plutôt se poser la question de savoir quelles obsèques réserver à celui qui fut notre Berger. Hélas, vous vous êtes comporté comme ces individus qui au décès d’un des leurs se préoccupent avant même les obsèques en priorité des questions d’héritage.

Comme si cela ne suffisait pas, votre nouveau porte parole  Monsieur Simplice KODEGUE en mal de reconnaissance, certainement sur vos instructions a cru devoir porter atteinte à ma réputation en publiant dans la presse écrite une « Communication » dans laquelle il a déclaré ne pas reconnaître ma représentation au sein de toutes les structures en charge de l’organisation des obsèques du regretté Président Ange Félix PATASSE.

Etant entendu que je me suis donné pour objectif de ne rien faire, ni pour trahir la mémoire  du Président PATASSE, ni contribuer pour une récupération à des fins de déstabilisation de ses obsèques, je m’abstiendrai d’entretenir tout débat pouvant mettre à mal la cohésion des vrais militants fidèles aux idéaux pour lesquels le Président PATASSE s’est battu jusqu’au sacrifice suprême.

Toutefois je m’autoriserai à vous faire quelques remarques en matière institutionnelle.

Premièrement : vous prétendez me demander des comptes en votre qualité de Président de la Coordination Nationale des comités de soutien à la candidature du Président PATASSE, à ce niveau vous devriez savoir que le mandat de cette structure informelle prenait fin avec la proclamation des résultats des élections groupées. Si l’irréparable ne s’était pas produit, vous devriez être entrain de remettre votre rapport au candidat, quitte à ce que ce dernier puisse transformer la structure en parti politique ou toute autre organisation associative. On ne parle plus de candidature ;

Deuxièmement : n’étant qu’une organisation informelle dont la seule légitimité relevait du fait de la candidature du Président PATASSE, nous fonctionnions sans textes règlementaires (Statuts, Règlement intérieur).  Sur quelles bases aviez vous relevé mes manquements pour prétendre comme le stipule les termes de votre « communication » me menacer d’une procédure de sanction ? En d’autres termes, quels sont les articles des statuts ou du règlement intérieur de votre Coordination que j’ai violés ?

Troisièmement : l’autorité de nomination étant le Président PATASSE, vous et moi sommes tenus de ne répondre qu’à ces injonctions, alors d’où tirez vous avec votre porte parole cette légitimité qui vous permet d’aller jusqu’à menacer de « sanction » ?

Quatrièmement : sur la Décision qui nous nommait à la Coordination Nationale, nulle part il n’est mentionné le nom d’un certain Simplice KODEGUE, alors de quoi se mêle ce chasseur de prime prêt à dégainer dès qu’il y a une odeur d’argent ? Si c’est vous qui l’avez recruté pour les besoins de la cause sachez qu’il agit dans l’illégalité.

Cinquièmement : depuis quant au sein d’une organisation un secrétaire général fusse-t-il le camarade NDEBOULI Albert peut –il se permettre d’apposer sa signature sur un document incriminant le 1er Vice – président ? Où en sommes-nous avec la préséance ? Tout cela fait désordre et jette du discrédit sur ceux qui sont sensés être dans un passé récent des conseillers du GRAND PATASSE.

Pour ma part, comme m’a enseigné le Président PATASSE, après ces remarques de camarades pleines de sincérité, je prie Dieu de vous pardonner vos méchancetés et ingratitudes et vous rassure de ma totale disponibilité à poursuivre le débat mais après les obsèques de celui que nous  pleurons.

DE NOTRE COMPORTEMENT DEPENDRA L’IMAGE DE DIGNES HERITIERS DE PATASSE.

Salutations militantes.

 

Sosthène GUETEL DILAMKORO

 

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25 avril 2011 1 25 /04 /avril /2011 17:35

 

 

 

centrafrique-carte

 

Ai- Rca- Lundi, 25 Avril 2011 11:04 - La représentante résidente du Programme Alimentaire Mondiale Sitta Kaï-Kaï arrivée en fin de séjour  a fait ses adieux le 22 avril  au président de la République François Bozize.

C'était au Palais de la Renaissance.

"Je suis venue   remercier le chef de l'Etat  et à travers lui toute la nation centrafricaine pour l'accueil chaleureux que j'ai reçu en Centrafrique", a confié Mme Kai-Kai au sortir de l'audience.

"Quand je fais le bilan de mon séjour en terre centrafricaine, il est  positif. Parce que je suis arrivée au moment où il y avait  des déplacés partout dans le pays. Nous avons distribué beaucoup de vivres. Mais, depuis quelque temps,  le tonnage de vivre à distribuer a considérablement diminué parce que le PAM se ravitaille localement. ",a-t-elle poursuivi.

Elle  s'est félicitée de l'excellente  collaboration qui a toujours eu  entre son institution et le gouvernement centrafricain,  remerciant en passant  des membres du gouvernement qui l'ont accueillie à bras ouvert.

"Quand le chef de l'Etat François Bozize était de passage à Rome,  il s'est entretenu avec notre doyen en s’appuyant sur  deux points à savoir : la cantine scolaire et l'appui à la production agricole", a rappelé Mme la représentante

Pour elle, si aujourd'hui la RCA produit elle-même des vivres rachetés par  le PAM  c'est en partie  grâce à la paix retrouvée.

Mme Sitta Kaï-Kaï a passé 3 ans et 7 mois en République Centrafricaine.

Kabongo, Ai Bangui

 

Centrafrique : MSF et le paludisme

Ai- Rca- Lundi, 25 Avril 2011 10:45  "Plus de malades  en RCA pourrons  bénéficier désormais des soins contre le paludisme si et  seulement si nous améliorons l'accès aux diagnostics et aux traitements mais aussi et surtout en développant des capacités des centres de santé aux niveaux primaires et communautaires", a déclaré l’un des responsables de  Médecins Sans Frontières (MSF).John Koundouba.

 C'était au cours d'une conférence de presse qu'il a animée le 23 avril au siège de MSF Espagne, en présence de Mme Cornelia Kin de MSF Monde le Dr Marieta Lagos Yaliganza, du chef de mission de MSF France Olivier Ubry et de M Pablo Nuozzi.

La rencontre qui se tenait  en prélude de la journée mondiale contre le paludisme, avait  pour objectif principal de mettre à la disposition des hommes de média, des données non seulement sur le paludisme mais aussi sur les activités médicales des MSF en République Centrafricaine.

Selon M Koundouba, le paludisme est une maladie holo-endémique  qui se transmet par la piqure d'un moustique et par la transfusion sanguine.

Enfin,  le paludisme peut aussi se transmettre de la mère au nouveau-né via le placenta. Pour ce faire, cette maladie reste la principale cause de morbidité et de mortalité infantile.

« Et pour le traiter, pendant de nombreuses années, la quinine a été le traitement le plus utilisé. Mais  elle a  été  remplacée par l'artéminisime combiné avec une autre molécule. Et on parle de la combinaison thérapeutique à base de l'artémisinime (CAT)", a-t-il expliqué.

A en croire M Kondouba, « nous sommes aujourd'hui arrivés à une gamme de médicaments réduite à cause justement du phénomène de résistance  liée à des mauvais traitements ».

« En attendant de trouver un remède efficace ou encore la fabrication d'un vaccin, chose que nous attendons de tout nos vœux, des méthodes de préventions sont pratiquées telles que la distribution des moustiquaires imprégnées à toutes les femmes qui viennent pour des  consultations prénatales, aux parents des enfants malnutris. Malheureusement ces moustiquaires imprégnées ne sont pas  utilisées utilisés à bon escient. N’ayant  aucun moyen de coercition sur les  populations, nous ne pouvons que nous appuyer  sur des agents de développement communautaire pour mener une campagne de proximité », a-t-il déclaré.

Selon lui, en dépit de nombreux obstacles rencontrés dans  la lutte contre le paludisme en 2010, MSF  a soigné environ 200 000 cas de paludisme en Centrafrique.

Selon des experts, le paludisme est parmi les maladies tropicales négligées (MTN).

 

Kabongo, Ai Bangui.

 

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24 avril 2011 7 24 /04 /avril /2011 01:49

 

 

 

GP Boz

 

 

Bangui, 23 avril 2011 (C.A.P) - Selon des informations dignes de foi émanant des services de sécurité de Bozizé ayant requis l'anonymat, pas moins de 22 corps de soldats des FACA tombés lors des combats qui ont lieu le dimanche 17 avril vers Birao entre les éléments de la CPJP et ceux de UFDR appuyés par les FACA ont été ramenés à Bangui dans le plus secret et la plus grande indifférence.

 

Comme d’habitude, les autorités tant militaires que politiques du pays observent un mutisme total et un silence assourdissant sur ces drames qui résulte de l’autisme  de Bozizé. Quel nombre de mort faut-il atteindre pour qu’il se réveille afin de trouver une solution à la crise politico-militaire que vit le pays depuis tant d’années ?

 

Se proclamer vainqueur dès le premier tour à des élections fraudées et truquées est une chose, diriger le pays en y ramenant la sécurité et la paix en est une autre que Bozizé n’est pas capable de prendre en charge. La gouvernance de Bozizé n’est faite que de prédation et de duperie des Centrafricains et de l’opinion internationale. Le manque de volonté politique pour résoudre réellement les principaux défis du pays est patent.

 

Au sortir du DPI, Bozizé a reconduit pour la seconde fois Touadéra comme PM et formé un gouvernement de copains et de courtisans sans relations avec les recommandations précises de la feuille de route établie par cette réunion nationale. Cette grave tromperie a eu pour conséquence de retarder considérablement la tenue des élections et la réalisation du programme DDR dont les fonds font l’objet d’une gestion d’une opacité telle que seuls Bozizé, son argentier Ndoutingaï et une poignée de profiteurs en sont comptables.

 

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24 avril 2011 7 24 /04 /avril /2011 01:03

 

 

debytenue combat 1

 

 

Lyes Menacer La Tribune  23 Avril 2011

Environ 4,8 millions de Tchadiens se rendront aux urnes ce lundi pour élire un nouveau président de la République, dans une élection à candidat unique puisque l'opposition a décidé de la boycotter.

A la tête du pays depuis 1990 et quatre mandats présidentiels, Idriss Deby Itno, le président sortant qui a pris le pouvoir par la force des armes, est en fait le seul et unique candidat après la défection des trois principales figures de l'opposition tchadienne, convaincue qu'il s'agit tout simplement d'une nouvelle «mascarade électorale», ont rapporté les médias locaux. Saleh Kebzabo, de l'Union nationale pour la démocratie et le renouveau (UNDR, principal parti d'opposition avec neuf sièges à l'Assemblée), Wadal Abdelkader Kamougué, plusieurs fois ministre et candidat de l'Union pour le renouveau et la démocratie (URD, sept sièges) et Ngarlejy Yorongar de la Fédération action pour la République (Far, quatre sièges) ont tous appelé à «boycotter massivement la fraude historique (du 25 avril) pour manifester le rejet d'un système de vingt ans».

La présidentielle de lundi a été retardée de trois semaines pour des raisons d'organisation, mais l'opposition pense le contraire. «Deby a la Céni (Commission électorale nationale indépendante) qu'il veut, il y a des fraudes, l'administration travaille pour le parti, il y a un déploiement insolent d'argent, alors que le peuple vit dans la misère», avait déclaré fin mars dernier M. Kamougué. «Pour ce qui me concerne, il n'y a pas d'élection», a lancé M. Kebzabo, cité par l'AFP. Pour Haroun Kabadi, secrétaire général du Mouvement patriotique du salut (MPS, au pouvoir), «le président Deby passera au premier tour. C'est une certitude [...] pour l'instant, je ne crois pas qu'il y ait un parti qui puisse tenir la compétition face au MPS», a rapporté hier l'AFP. Des législatives ont été organisées le 13 février dernier et ont permis au MPS de gagner 113 des 188 sièges de l'Assemblée nationale, lors d'un scrutin marqué par «une fraude massive», a dénoncé l'opposition qui réclame un changement profond dans ce pays sahélo-saharien, riche en pétrole, mais considéré comme l'un des plus pauvres du continent. Idriss Deby, qui bénéficie du soutien de la France, est arrivé au pouvoir en 1990 au terme d'un coup d'Etat qu'il a mené contre l'ancien dictateur Hissene Habré. Les vingt-deux années de règne de M. Deby ont été marquées par plusieurs guerres de rébellions qui ont commencé en 1998 jusqu'en 2005, date à laquelle des accords de paix ont été signés entre les autorités de n'Djamena et les différentes factions rebelles.

Mais en 2006, des militaires mutins ont tenté de renverser M. Deby dont les forces armées avaient réussi à faire échouer ce putsch et à repousser les meneurs de cette action vers l'est du pays. Les militaires mutins ont constitué plusieurs groupes rebelles et ont opéré fin 2006 une seconde tentative qui a été repoussée par les forces loyales de Deby. En 2007, de nouveaux accords de paix ont été conclus avec ces groupes rebelles qui n'ont pas tardé à reprendre les armes jusqu'à fin 2010. Le 11 janvier 2011, le régime a amnistié tous les combattants de guerre à l'occasion du quinquénaire de l'indépendance du Tchad. Des législatives ont été ensuite organisées le 13 février. Les partis de l'opposition ont pris part à cet important rendez-vous électoral, pour la première fois depuis les législatives de 2002.

 

 

Tchad la présidentielle sera crédible, même avec le boycott d’opposants

N'DJAMENA - AFP / 22 avril 2011 16h40 - Le président tchadien Idriss Deby Itno, candidat à sa succession, a estimé vendredi lors d'une conférence de presse que la présidentielle du 25 avril sera crédible même si les trois principaux opposants ont suspendu leur participation au scrutin et appellent au boycott.

Je pense que, quoi qu'il en soit, les élections vont être crédibles. (Elles) vont être organisées dans le cadre consensuel qui a été arrêté par l'accord du 13 août (2007, entre opposition et pouvoir et pour la démocratisation du régime), avec la présence de tous les observateurs nationaux et internationaux et par la même Céni (Commission électorale nationale indépendante, qui a organisé les législatives), a déclaré le président Deby.

Les trois principaux opposants Saleh Kebzabo, Wadal Abdelkader Kamougué et Ngarlejy Yorongar ont suspendu leurs candidatures. Ils réclamaient notamment, avec deux autres candidats toujours en lice, que de nouvelles cartes d'électeurs soient distribuées après les législatives de février qu'ils ont qualifiées de mascarade électorale.

La raison fondamentale du refus, de ne pas aller aux élections présidentielle est ailleurs. Je crois qu'ils sentent qu'ils seront battus d'avance, a déclaré M. Deby.

Je crois que ce sont des gens qui sont un peu essoufflés sur le plan financier après les législatives, a-t-il ajouté.

La troisième raison, je crois que c'est une question de mauvaise foi. +Pourquoi appuyer un candidat, nous savons qu'il va gagner, et (cela va) crédibiliser ces élections'+, a ajouté le président Deby, tout en assurant: il n'y a pas de rupture entre moi et les trois candidats.

Je peux vous assurer qu'ils (les Tchadiens) vont sortir massivement, vous le verrez le 25, massivement, pour voter, et il y aura un taux de participation supérieur au taux des élections législatives, a-t-il prédit.

Le taux de participation est désormais l'un des principaux enjeux de l'élection qui doit aboutir, en l'absence de réelle concurrence, à la réélection du président Deby au pouvoir depuis 1990.

Si j'arrive à être élu, ce qui est certain, (...) je le mettrai (mon quinquennat) sous le signe du développement du monde rural qui sera un des secteurs prioritaires, a poursuivi le président précisant que 80% de la population appartient au monde rural dans ce pays très pauvre.

J'ai un actif et j'ai fait des choses dans ce pays. Aujourd'hui, le Tchad bénéficie d'une stabilité. Une stabilité au sein d'une région assez mouvementée, a déclaré le président, estimant qu'il avait accompli son contrat notamment sur le plan social en dotant le pays d'infrastructures routières, en matière de santé ou d'éducation, grâce à l'argent du pétrole exploité depuis 2003.

J'ai mis évidemment beaucoup de temps comme président, pendant 20 ans, c'est trop, c'est trop. Je l'ai fait à la demande du peuple tchadien et pour servir le Tchad. Si ce peuple tchadien ne m'avait pas demandé d'être candidat et de continuer à servir le Tchad, je ne l'aurai jamais fait, a-t-il dit par ailleurs, alors qu'il brigue son quatrième mandat.

4,8 millions de Tchadiens sont appelés à élire leur président pour un mandat de cinq ans. Les trois principaux opposants boycottent le scrutin pour la deuxième fois depuis 2006 malgré la signature de l'accord du 13 août 2007 qui devait ramener l'opposition dans le jeu électoral.


(©)

Tchad-Présidentielle: L'insatiable Idriss Déby Itno

Présidentielle-Tchad - Après la Centrafrique, le Bénin, le Niger et le Nigéria, le Tchad est le cinquième pays africain à organiser, rien qu'au cours des quatre premiers mois de l'année, une élection présidentielle. Et c'est le 25 avril prochain que les Tchadiens seront donc appelés, en principe, à leur tour, à se rendre aux urnes pour élire celui qui va présider à leurs destinées pour les cinq années à venir. Malgré le report d'un peu plus de 3 semaines (la date initiale était le 3 avril) pour permettre une bonne organisation, l'élection ne fait pas l'unanimité. La preuve, c'est le désistement des trois principales figures de l'opposition, qui étaient dans les starting-blocks, à savoir Saleh Kebzabo, Ngarlejy Yorongar et le général Kamougué Wadal Abdelkader. De six au départ, il ne reste plus que trois candidats : Idriss Déby Itno, le chef de l'Etat sortant, et deux autres que les uns qualifient de candidats accompagnateurs (Albert Pahimi Padacké, ministre de Déby Itno, et Me Nadji Madou). Malgré les accords politiques d'août 2007 entre le gouvernement et l'opposition, ces figures de proue, boycottent une fois de plus l'élection présidentielle.

Il s'agit là de remakes de 2001 et de 2006, années au cours desquelles les mêmes opposants ont tourné le dos au scrutin présidentiel pour les mêmes motifs : mauvaise préparation qui préfigurait une fraude. Comme au cours de ces mêmes années, le président sortant et candidat à sa propre succession, Idriss Déby Itno, n'en demande pas plus. Sa réélection est une fois de plus facilitée par ces jets d'éponge inespérés. Cette année, il pourra se targuer même d'avoir satisfait à certaines revendications de l'opposition comme par exemple la révocation du président de la Commission électorale nationale indépendante. Il peut aussi se consoler d'avoir toujours deux autres candidats en face pour légitimer d'une certaine façon sa victoire annoncée. Au moins, ses détracteurs ne pourront pas dire qu'il était candidat unique.

Toutefois, le torchon brûle entre le chef de l'Etat et ses opposants parce que ceux-ci tiennent à boycotter le scrutin. Bien que s'étant retirés de la course électorale, les boycotteurs entendent bien battre campagne pour amener leurs militants à ne pas prendre part à ce qu'ils qualifient de mascarade électorale. Mais le pouvoir en place n'entend pas leur laisser le champ libre. Et il y a à craindre des troubles, des affrontements d'ici le jour du scrutin entre les forces de l'ordre qui ont reçu pour instruction d'interdire tout meeting prônant le boycott. Les opposants et leurs militants entendent malgré tout, user, selon eux, d'un droit qui leur est reconnu. C'est dans ces conditions donc que Idriss Déby Itno attend le jour J pour rempiler pour un nouveau mandat de cinq ans après vingt-et-un ans de pouvoir. Pour lui, le moment n'est pas encore venu de passer la main.

Ce serait même un sacrilège, un crime de lèse-majesté pour toute personne qui évoquerait cela. La boulimie du pouvoir est tenace et il y a le pétrole, qui s'en est mêlé, au grand bonheur du président sortant pour qui ce n'est pas surtout en ce moment qu'il faut partir. Pourtant, il n'y a pas meilleur moment pour s'en aller, après avoir fait la paix avec les groupes rebelles et le voisin soudanais, et fait entrer le pays dans le cercle des pays producteurs de pétrole. Toutes ces belles actions seront mises à son compte et consignées dans l'Histoire. Jusqu'à preuve du contraire, il n'y a pas ce chef d'Etat africain qui ne rêverait pas d'une sortie honorable de la scène politique. Apparemment, ce n'est pas une préoccupation sur les bords du lac Tchad. Cette perspective n'est pas dans l'agenda du président candidat, obnubilé par le pouvoir comme beaucoup d'autres de ses pairs sur le continent, qui ne rêvent que d'y mourir. Dommage !


Séni Dabo


Le Pays/22/04/2011

 

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24 avril 2011 7 24 /04 /avril /2011 00:26

 

 

 

Koyaméné

 

                            Pascal Koyaméné

 

 

Jean-Michel-Mandaba-portrait.JPG

 

                            Jean-Michel Mandaba

 

 

Radio Ndéké Luka Samedi, 23 Avril 2011 14:40

Le Front pour l’Annulation et la Reprise des Elections (FARE 2011) exige de ces deux cadres appelés au gouvernement Touadéra 3, de s’expliquer ce samedi 23 avril 2011, devant le bureau politique de leurs formations respectives. Il s’agit de Jean-Michel Mandaba du Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC) et Pascal Koyamene du Rassemblement Démocratique Centrafricain (RDC).

Cette interpellation intervient au lendemain de la publication de la liste des 34 membres du gouvernement élargi à l’opposition démocratique et politico-militaire ainsi qu’à la société civile.

Au cours d’un point presse organisé quelques heures après la publication du nouveau gouvernement, les responsables du FARE ont dit « considérer cette entrée au gouvernement comme un acte de trahison ».

Guy Simplice KODEGUE, porte-parole par intérim du FARE, a déclaré à cette occasion : « notre entité informe l’opinion nationale et internationale qu’aucun de ses membres ne fera partie de ce gouvernement issu des dernières élections. Toute personnalité qui l’accepterait le fera en son nom propre et sera accusée de forfaiture et trahison. Le FARE se réserve le droit de prendre toutes les mesures qui s’imposent face à cette forfaiture ».

Pour Jean Edouard KOYAMBONOU 1er vice-président du MLPC, l’opposition démocratique ne peut être « fragilisée » par la démission de certains de ses militants.

Il faut rappeler que l’opposition a toujours rejeté en bloc les résultats de ces élections. Pour elle, il s’agit d’élections entachées de fraudes massives. Sous la bannière du FARE, elle a d’ailleurs été déboutée en Justice, alors qu’elle avait intenté un recours en annulation pure et simple de ces consultations populaires.

 

NDLR : Pourquoi Touadéra et Bozizé ont peur de s'adresser ouvertement et officiellement aux différentes formations qui composent le FARE pour la composition de leur gouvernement et ont préféré débaucher quelques individus qui ne représentent que leur modeste personne ? Dès lors, c'est impropre de parler de gouvernement d'ouverture car nous voilà bien revenus au temps du parti unique avec le KNK partout dans le paysage politique national.   

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24 avril 2011 7 24 /04 /avril /2011 00:01

 

 

Faustin-Touad-ra.jpg

 

 

Par RFI samedi 23 avril 2011

En Centrafrique, le Premier ministre Faustin Touadéra, reconduit dans ses fonctions, a formé  le 22 avril un nouveau gouvernement. Parmi les 34 ministres, 10 conservent leurs postes.  Jean Francis Bozizé, le fils du président, reste à la Défense, mais son neveu Sylvain Ndoutingaï passe des Mines aux Finances. Trois membres issus de l'opposition font leur entrée au gouvernement, dont le secrétaire général du parti de Martin Ziguélé, candidat à la présidentielle face à François Bozizé.

L'opposition envisage de sanctionner ses membres qui ont accepté des postes, elle réclame toujours l'annulation des élections du 23 janvier qui avaient permis au président François Bozizé de décrocher un deuxième mandat dès le premier tour avec 64% des voix. Pour le Premier ministre Faustin Touadéra, ce nouveau gouvernement est bel et bien un gouvernement d'ouverture.

 « Nous avons fait un gouvernement d'ouverture en direction de la société civile et de l'opposition. Nous avons eu des discussions avec l'opposition, nous n'avons débauché personne. Nous cherchons à poursuivre le dialogue avec l'opposition ».

Faustin Touadéra  (Premier ministre de la République centrafricaine)

 

"C'est une fuite en avant du gouvernement illégitime de Bozizé. On ne se reconnait pas du tout dans ce gouvernement qui est issu des élections truquées. On avait pris la décision d'exclure tout membre de l'opposition qui irait dans ce gouvernement à titre individuel"

 Guy Simplice Kodégué  (Porte-parole du FARE)

 

 

NDLR : « Nous n’avons débauché personne ! » C’est totalement faux. Exemple : Selon nos informations, s’agissant duc as de Pascal Koyaméné, Secrétaire Général Adjoint du RDC, le PM Touadéra lui a personnellement téléphoné la veille de la publication de la composition du gouvernement pour lui dire de venir le voir à son cabinet à la primature, ce qui fut fait. Ils se sont mis d’accord pour la réponse de l’intéressé le lendemain à 10 h après que ce dernier aurait consulté ses camarades du parti RDC.

Or le lendemain bien avant 10 h, la liste du gouvernement a été déjà lue à la radio nationale avec le nom de Pascal Koyaméné sans même que celui-ci ne soit revenu donner à Touadéra son avis définitif sur la demande qui lui a été faite la veille pour qu’il puisse faire partie du gouvernement. Si ce n’est pas cela du débauchage, cela y ressemble beaucoup. Avec quelle opposition Touadéra a discuté de la formation de son gouvernement ? Les individus contactés individuellement qui ont accepté d'entrer dans ce gouvernement l'ont fait à titre purement et logiquement individuel et non au nom de leur parti. Cela est clair et ne peut faire l'objet de polémique. . 

Discuter avec l’opposition c’est dialoguer avec les états-majors des partis politiques de cette opposition. A en juger par le mépris et les mauvais traitements humiliants que le régime de Bozizé et Touadéra inflige aux leaders de cette opposition, Bozizé les insultant et qualifiant publiquement de « prostitués » à longueur d’interviews et dans ses déclarations, on doute fort qu’ils aient pu discuter avec elle avant de former ce gouvernement de prétendue ouverture quasi exclusivement formé de KNK et BDR.

Touadéra fait semblant d’ignorer que lui et son patron Bozizé n’ont aucune légitimité après des élections qui n’en étaient pas puisque les résultats frauduleux aussi bien à la présidentielle qu’au niveau des législatives sont fortement contestés parce que gravement frauduleux et donc sujettes à caution. Ce faisant, lui-même et Bozizé savent qu’ils ont plongé le pays dans une grave crise postélectorale sans précédent aux conséquences imprévisibles. Au lieu de regarder cette réalité en face, ils préfèrent faire la politique de l’autruche et la fuite en avant.   

 

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