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  • : informations générales sur la république centrafricaine et l'Afrique centrale
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4 juin 2011 6 04 /06 /juin /2011 10:41

 

 

 

 

urgent

 

 

 

Bangui 4 juin (C.A.P) - Selon des informations de dernière minute, les rebelles de la CPJP qui ont retenu Mgr Edouard Mathos, évêque de Bambari à 80 km de la ville de Bria dans un petit village avec son chauffeur et sa cuisinière comme nous l'annoncions dans un précédent papier, auraient finalement décidé de le laisser libre de ses mouvements mais l'auraient  dépossédé et emporté son véhicule. En tournée épiscopale dans son diocèse, Mgr Mathos revenait de Sam-Ouandja dans la préfecture de la Haute Kotto.

 

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Centrafrique-Presse.com - dans Société
4 juin 2011 6 04 /06 /juin /2011 01:51

 

 

 

 

Sylvain-Ndoutingai

 

 

Malgré lui, l'Etat centrafricain vit au rythme des interminables affaires de maîtresses du ministre d'Etat et véritable Don Juan Ndoutingaï qui a les poches remplies de l'argent de divers détournements, dessous de table et autres prédations et dont le passe temps favori est la collection des maîtresses. Les fonctionnaires et agents du ministère des Finances et du budget ont ainsi assisté médusés dans la matinée du mardi 24 mai à une scène de ménage et règlement de compte indigne d’un membre du gouvernement. En effet, le lieutenant-colonel Sylvain Ndoutingaï, ministre d’Etat aux Finances et au budget, en proie à de la jalousie pure et simple à l’égard d’une de ses innombrables ex-maîtresses, une certaine Clarisse Yapélégo ci-devant directrice commerciale (DC) du Comptoir national des minerais et gemmes (COMIGEM), l’une des sociétés d’Etat mises en place par l’ex-patron national des Mines, de l’énergie et de l’hydraulique devenu ministre des finances et du budget depuis le dernier remaniement gouvernemental. La scène de jalousie aurait pour origine un problème immobilier. Une villa que le couple avait achetée en copropriété pendant qu’il vivait encore le grand amour.

Depuis, le temps a passé et l’eau a coulé sous le pont et les relations entre Mlle Clarisse Yapélégo et le tout puissant super ministre d’Etat et argentier de Bozizé ne sont plus au beau fixe à telle enseigne que la demoiselle a décidé de faire sa vie avec un autre, ce que Ndoutingaï ne pouvait tolérer et il entend le faire payer à Clarisse. C’est ainsi que dans cette matinée du 24 mai, trois véhicules Toyota pick-up BJ 75 remplis de bérets verts de la garde présidentielle en treillis armés jusqu’aux dents, des  éléments de la gendarmerie et de l’Office Central de Répression du Banditisme (OCRB) font une descente musclée dans la villa en question occupée par la maîtresse pour évacuer manu militari cette dernière et la conduire tout droit à la direction de l’OCRB où elle fut mise en geôle. Ne s’attendant pas un tel traitement, Clarisse va faire une crise de nerf et déclencher une crise d’hypertension artérielle et sera conduite en urgence à la clinique Chouaib pour des soins médicaux.  

Comment en est-on arrivé là ?

Au départ, tout allait bien entre cette française d’origine centrafricaine qui résidait en France depuis 25 ans qui après moult tractations et promesses mielleuses du deuxième grand coureur de jupon de la République après son oncle de chef de l’Etat, a finalement accepté une vie de couple avec Sylvain Ndoutingaï.

C’est en 2008 qu’a vraiment démarré leur vie de couple après le retour définitif au pays de Mlle Yapélégo qui aménage immédiatement dans l’une des nombreuses villas de Ndoutingaï située au pk 11 sur la sortie nord de Bangui. Comme la plupart des couples constitués avec les « libérateurs » issus du fameux coup d’Etat du 15 mars 2003, au début ceux-ci voient la vie en rose mais le désenchantement ne tarde pas non plus à suivre.  C’est donc pendant la phase de vie en rose que le couple Ndoutingaï et Yapélego a décidé d’acquérir la propriété d’un certain  Katossy Simany d’Akouany (président d’un des multiples et fantomatiques partis politiques bidon de la majorité présidentielle), une villa située juste à côté de la direction générale des bourses et stages et non loin du  nouveau ministère  des finances de Ndoutingaï.

La maison acquise  devrait en principe être un bien indivis, puisque que l’acte notarié porte en premier le nom de mademoiselle Clarisse Yapélégo et en second lieu celui de Sylvain Ndoutingaï. Tout s’est passé devant le notaire Me Chrésia  Guézoua Loumandet.

Et comme les bonnes choses ne durent jamais au pays de Bozizé, un climat d’incompréhension s’est vite installé entre les deux amoureux et la paix s’est alors enfuie par la fenêtre. Du coup c’est la pagaille et de chaque côté, les intentions malveillantes se sont créées. Les jours passent et les choses vont en se dégradant.

Ndoutingaï décide de récupérer pour lui seul la villa que le couple avait pourtant acquise en copropriété, ceci dès lors que la demoiselle a elle aussi décidé de refaire sa vie avec quelqu’un d’autre.  D’où le courroux de Ndoutingaï qui lui envoie les soldats la mettre à la porte de la villa en guise les représailles.

Une fois conduite à l’OCRB, ce dernier se permet d’appeler Clarisse pour  lui dire d’un air de provocation : «Tu sais maintenant à qui tu as affaire ? Tu le sauras aujourd’hui».

Cette affaire ressemble beaucoup à celle qui a opposé le même Sylvain Ndoutingaï à une certaine Marie-Thérèse Bengba, à l’époque Inspectrice centrale des mines, et désormais simple agente et ex-maîtresse du « tout puissant » qui s’était également attirée les foudres de Sylvain Ndoutingaï. Quelques temps après leur «divorce», l’homme fort de Bangui a verrouillé son ex-jusqu’à la mettre dans le couloir au ministère des mines, ayant quasiment pouvoir de vie et de mort sur chacun des agents de son ministère. Il est allé loin jusqu’à radier de leurs fonctions les frères, sœurs et cousins de dame Bengba, même ceux qui n’étaient que des plantons, gardiens et sentinelles dans les entreprises et offices d’Etat placés sous tutelle du ministère des Mines, de l’énergie et de l’hydraulique que gérait Ndoutingaï de mains de maître. Il a même mis à la porte et jeté en prison depuis juin 2010 le propre frère de dame Thèrèse Bengba, un certain Jean-René Bengba alors que celui-ci occupait la fonction de directeur administratif et financier de l’Agence de régulation du secteur de l’électricité (ARSEC). L’homme croupit toujours en prison sans procès, et ses droits légaux derrière lesquels il courait depuis ne lui sont toujours pas payés. Il fait la prison simplement parce qu’il a osé demander ses droits dans ce pays de Bozizé et qu’il a le malheur d’être le frère de l’une des innombrables ex-maîtresses de Sylvain Ndoutingaï.

Sous d’autres cieux, pour moins que cela, des ministres sont contraints à la démission voire mis en examen. Mais la RCA n’étant qu’une petite province du Royaume de Benzambé où le roi, les reines, les roitelets et les princes sont capables de tout sans s’inquiéter et utilisent même les services de la justice pour régler des comptes, Ndoutingaï fait ce que bon lui semble.  

Après Mme Thérèse Bengba, c’est aujourd’hui le tour de Clarisse  Yapélégo. Qui sera la prochaine victime du tout puissant  ministre d’Etat  et argentier de Bozizé ? L’avenir nous le dira.

Rédaction CAP

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Centrafrique-Presse.com - dans Annonces et divers
4 juin 2011 6 04 /06 /juin /2011 00:19

 

 

 

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Bangui, 3 juin (C.A.P) – Mgr Edouard Mathos, évêque de Bambari chef-lieu de la préfecture de la Ouaka aurait été kidnappé ou "retenu" depuis ce vendredi matin dans un petit village situé à environ 80 km de Bria sur l’axe Ouadda – Bria par des éléments de la CPJP apprend-t-on de sources proches de la famille de l’intéressé.

Le prélat revenait de la localité de Sam-Ouandja vers Bambari après une tournée épiscopale, de son évêché. Il était à bord de son véhicule en compagnie de son chauffeur prénommé Job et de sa cuisinière répondant au prénom de Germaine.

C’est de retour de Bangui où il avait pris part aux obsèques du président Patassé dont il est un proche que Mgr Edouard Mathos a regagné Bambari pour entamer dans la foulée sa tournée épiscopale vers le Nord-Est du pays qui fait également partie de sa juridiction ecclésiastique.

 

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Centrafrique-Presse.com - dans Nation
4 juin 2011 6 04 /06 /juin /2011 00:01

 

 

 

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AFP | 03.06.11 | 14h09  •  Mis à jour le 03.06.11 | 16h56

Des éléments de la sécurité du président burkinabé, Blaise Compaoré, sont intervenus, vendredi 3 juin au matin, à Bobo Dioulasso (Sud-Ouest), capitale économique, livrée depuis mardi soir aux tirs en l'air et aux pillages de militaires en colère. Alors que les affrontements auraient fait au moins dix blessés, l'état-major a mis en garde les mutins, affirmant que toute nouvelle vague de violence sera réprimée par la force.

C'est la première fois depuis le début de la grogne des militaires, en mars, que le pouvoir emploie la manière forte pour mater l'une de ces protestations violentes, généralement motivées par des revendications financières. Peu avant midi (heure de Paris), des témoins ont rapporté que des hommes du régiment de sécurité présidentielle (RSP), qui avaient rejoint la ville dans la soirée, étaient passés à l'action. Ils "ont pratiquement encerclé le camp, et sont entrés pour chercher les militaires qui y sont", a déclaré un résident. "J'ai vu des éléments du RSP qui tirent en l'air en allant vers le camp. On a vraiment peur", a dit un autre.

Au même moment, des "tirs d'armes lourdes" retentissaient vers le gouvernorat et l'hôpital, non loin du camp Ouezzin Coulibaly, où sont basés les mutins, selon un témoin. La nuit avait été marquée par des tirs en l'air intenses à travers la ville et de nouveaux pillages massifs, ont précisé des habitants.

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Centrafrique-Presse.com - dans AFRIQUE
3 juin 2011 5 03 /06 /juin /2011 23:56

 

 

 

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Radio Ndéké Luka Vendredi, 03 Juin 2011 14:32

1320 éleveurs peulhs tous des réfugiés sont recensés par le chef de service des Affaires sociales, Sylvain Grèzoungou dans la ville d’Obo la semaine dernière. Apres ce recensement, ils ont bénéficié du statut de victimes des exactions de certains éléments de forces étrangères et ceux de la rébellion de la LRA de Joseph Kony, présentes en Centrafrique. Depuis 2009, les éléments des forces armées ougandaises lancés à la traque des rebelles de la LRA ont posé une base d’opération dans la ville d’Obo.

Ces éleveurs peulhs étaient arrivés par vague en RCA à Mboki depuis un an en provenance de la République Démocratique du Congo. On peut compter à ce jour environ 2000 éleveurs vivant dans la même situation dans le Haut Mbomou. Mais ces derniers, ils sont menacés par les forces de défense et de sécurité qui leurs demandent des papiers et autres pièces administratives.

Toujours dans cette ville,  le Comité International de la Croix Rouge et la Croix Rouge Centrafricaine ont distribué le 02 juin 2011des vivres aux déplacés internes de la ville et aux réfugiés Congolais. C’est dans le but selon le CICR, de lutter contre la rareté des vivres dans la ville.

 

 

 

La Cour Constitutionnelle

La Cour Constitutionnelle a repris son audience ce jour vendredi 3.06.2011 pour examiner les recours déposés par des tiers quant au second tour des législatives 2011. Douze dossiers sont enrôlés pour l’audience de ce jour.

L’élection de Maurice Saragba à Nangha-Boguila vient d’être annulée.

L’élection de Brice Ruffin Molomadon candidat de Bimbo 1 vient d'être invalidée au profit de Ghyslain Samba Mokamanédé.

 

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Centrafrique-Presse.com - dans Nation
3 juin 2011 5 03 /06 /juin /2011 23:46

 

 

 

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Le calme revient après deux jours de violence dans un quartier populaire de Bangui

BANGUI -03/06/2011- (Xinhuanet) Le calme revient peu à peu jeudi à Bangui, capitale centrafricaine, après deux jours d'affrontements entre chrétiens et musulmans, qui avaient éclaté après la découverte du corps de deux mineurs chrétiens dans le coffre de la voiture d'un sujet musulman au KM5, un quartier populaire de Bangui.

Durant toute la journée de jeudi, des messages d'apaisement, des déclarations et communiqués de presse des chefs religieux ont fusé sur les ondes de la quasi-totalité des radios confessionnelles. Les imams interpellant les pratiquants de l'islam sur le principe de la tolérance, les pasteurs exhortant leurs fidèles à ne pas "céder au démon de la division et de la violence".

Les leaders des organisations de la société civile ont également lancé des messages de paix à la population, surtout à l'endroit des jeunes qui se sont livrés aux actes de pillage et de vandalisme.

Dans la foulée, le Haut-commissariat aux droits de l'homme a condamné le meurtre des deux mineurs, demandant à la justice de " faire diligence" pour que les auteurs soient punis selon la loi le plus tôt possible.

La circulation a repris, mais les commerces ne sont pas totalement ouverts. Les forces de défense et de sécurité poursuivent les patrouilles à travers la ville pour restaurer définitivement la paix à Bangui.

Le couvre -feu, décrété mercredi, n'est pas levé dans les trois arrondissements (3ème, 5ème et 6ème).

© Copyright Xinhuanet

 

 

 

Radio Ndéké Vendredi, 03 Juin 2011 14:28

C’est à travers le communiqué conjoint sanctionnant le séjour d’une délégation ministérielle venue de Ndjaména qu’on connait le bilan officiel des événements qui ont secoué la capitale centrafricaine. Ce communiqué publié, dans la matinée de ce vendredi 3 juin et dont Radio Ndeke Luka a obtenu copie fait état de « 8 morts et plusieurs blessés du côté tchadien, et 3 morts et plusieurs blessés du côté centrafricain.

Cette crise, faut-il le rappeler, est liée à l’assassinat de 2 garçons âgés de 4 et 5 ans et dont la découverte des corps au matin du mardi 31 mai dernier a embrasé 3 arrondissements de Bangui. Le quartier du KM 5 où vit la communauté tchadienne ayant été le plus secoué, le gouvernement tchadien a jugé utile de dépêcher une délégation arrivée mercredi soir à Bangui et conduite par le ministre de la défense « venue aider les autorités centrafricaines à résoudre la crise »

La délégation a été reçue jeudi dans l’après-midi par le président François Bozizé, peu avant le départ de ce dernier pour Brazzaville pour participer à la rencontre sur la gestion des forêts.

C’est Moussa Dago, Secrétaire général du ministère tchadien des Affaires Etrangères qui a donné lecture du communiqué conjoint : « suite aux troubles consécutifs à l’assassinat odieux des 2 garçons centrafricains survenus dans le 3ème arrondissement de Bangui le 31 mai 2011. Les 2 délégations ont déploré des cas de morts, des blessés, et d’importants dégâts matériels dans les 2 communautés, dont 8 morts et plusieurs blessés du côté tchadien, et 3 morts et plusieurs blessés du côté centrafricain.

En vue de favoriser un climat d’apaisement et de consolider une coexistence pacifique entre les 2 communautés, les 2 délégations ont décidé des mesures suivantes.

I)                   a -  dans l’immédiat, accélérer l’enquête judiciaire en vue d’identifier formellement le ou les auteurs de l’odieux assassinat des enfants et des autres cas criminels ou délictuels,

b - libérer les personnes innocentes emprisonnées à la suite des troubles du 31 mai 2011, indemniser les victimes avérées par le gouvernement centrafricain.

 

II)                 à court terme, promouvoir une sensibilisation en direction des 2 communautés en vue de préserver leurs liens de fraternité séculaire, appliquer le principe de libre circulation des personnes et biens dans la zone CEMAC ».

Sur le terrain, la situation semble se normaliser ce vendredi. Les activités commerciales ont timidement repris au marché KM5. « La reprise est encore timide. Nous accueillons moins de clients que d’habitude », a confié un commerçant à un reporter de Radio Ndeke Luka.

Si les vendeurs à la sauvette reprennent leurs activités, certains magasins, kiosques et boutiques ne sont toujours pas rouverts. Quelques commerçants préfèrent se terrer chez eux pour observer la suite des évènements.

Signalons qu’un couvre-feu a été instauré par le gouvernement centrafricain en réponse à la crise dans les 3e, 5e et 6e arrondissements de Bangui.

 

NDLR : C’est clair, le Tchad met les dépens à la charge de l’Etat centrafricain.

 

 

Sur les troubles dont Bangui vient d’être le théâtre

Du Communiqué conjoint sanctionnant la visite du ministre tchadien de la défense  on peut retenir les conclusions suivantes :

1.    Accélérer l’enquête sur les assassinats des deux mineurs ;

2.    Libérer les innocents détenus (on suppose qu’il s’agit des Tchadiens)

3.    Indemniser les victimes des débordements (entendre les commerçants tchadiens) ;

4.    A court terme sensibiliser les deux communautés (centrafricaine et tchadienne) sur la nécessité de cohabiter sans heurts ;

5.    Appliquer le principe de la libre circulation dans la zone CEMAC pour les ressortissants de cette zone ;

6.    Réactiver la commission mixte centrafricano-tchadienne ;

7.    Réactiver l’unité de surveillance commune des frontières

En outre, le Tchad déplore la mort de huit de ses ressortissants et le sort de la vingtaine de blessés.

Centrafrique : Accalmie précaire à Bangui après l’extension des foyers de tension

Par Fleury Koursany - 03/06/2011

La découverte de deux corps a suscité la colère des populations du 3ème Arrondissement de Bangui qui ont incendié et pillé quelques magasins

 

Bangui, Capitale de la République Centrafricaine s’est réveillée dans une certaine accalmie après l’extension des foyers de tension, suite à la découverte le 31 mai 2011, de deux corps de garçonnets dans le véhicule d’un sujet tchadien. Une découverte qui a suscité la colère des populations du 3ème Arrondissement de Bangui qui ont incendié et pillé quelques magasins et mis à sac le domicile de Mahamat Ali alias Ibrahim, présumé auteur du meurtre des deux enfants âgés respectivement de 4 et 5 ans habitant le 3ème Arrondissement de Bangui. Malgré le couvre feu décrété dans les 3ème, 5ème et 6ème arrondissements de Bangui le jour de cette découverte macabre par les autorités compétentes de 19 heures à 6 heures du matin, la tension est restée vive toute la journée du 1er juin 2011 avec des tirs sporadiques qui ont rythmé toute la soirée du mercredi à jeudi 2 juin 2011.

Le mercredi de l’extension des foyers de tension

Du 3ème Arrondissement de Bangui, les foyers de tension ont gagné les quartiers Boyrabe et Fouh dans le 4èmeArrondissement puis Gobongo dans le 8ème. Des jeunes surexcités, armés de gourdins, machettes, couteaux, sagaies et autres morceaux de fer ont pris le contrôle de l’Avenue de l’Indépendance au niveau des quartiers Fouh et Gobongo. Contrôlant méticuleusement toutes les voitures qui empruntaient l’Avenue de l’Indépendance vers la sortie Nord, cette frange juvénile entendait protester contre le meurtre, la veille de deux garçonnets au quartier Kina dans le 3èmearrondissement de Bangui. Sur l’Avenue Koudoukou dans le 5ème Arrondissement de Bangui, une ceinture de sécurité a été instituée au niveau du Commissariat dudit arrondissement et seuls les piétons et autres curieux pouvaient franchir cette barrière avant d’atteindre une autre ceinture sécuritaire assez renforcée au niveau de la Station Bea Rex au niveau du KM5.

Sur l’Avenue Barthélémy Boganda, une autre ceinture de sécurité contraignait les jeunes surexcités au niveau de la Boulangerie Romex bien avant la station Total près l’ancien Punch Coco. Cette crise qui tarde à être circonscrite par les forces de défense et de sécurité a provoqué une sorte de confusion et une certaine haine envers des compatriotes de confession musulmane. De cette confusion, ces jeunes incontrôlés s’en sont pris aux mosquées de Fouh dans le quatrième arrondissement et Yapélé dans le troisième.

Ballet diplomatique des autorités

Cette crise larvée aux relents revanchards sème non seulement la panique au sein des populations centrafricaines mais aussi au sein de toutes les communautés étrangères qui ont choisi vivre en Centrafrique. La paix est sérieusement menacée et les autorités centrafricaines sont sur la sellette. Le ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, Josué Binoua, a convié les Imams de quelques mosquées de la Capitale centrafricaine et s’est entretenu avec eux de la situation. A tous, le membre du gouvernement a délivré un message de paix, de pardon afin d’éviter à notre pays, une crise inutile aux conséquences déjà incalculables.

Le ministre délégué à la Défense, Francis Bozizé, de son côté, s’est rendu dans la zone, théâtre du conflit pour s’entretenir avec les responsables des différentes communautés en leur réitérant la même demande. Tout comme les autorités centrafricaines, le député du troisième arrondissement, Anatole Koué a appelé solennellement les populations de sa localité à la retenue afin de préserver la paix en Centrafrique. Pourvu que ces appels incessants puisent être entendus par les uns et les autres d’autant plus que le suspect principal, selon le Procureur de la République, se trouve déjà entre les mains de la justice centrafricaine.

 

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Centrafrique: Appel à la paix du Ministre Josué Binoua

Par Sebastien Lamba - 03/06/2011

Son message de paix allait à l’endroit des imams de Bangui

 

Le Ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, Josué Binoua, assisté de sa collègue des Affaires Sociales, Marguerite Zarambaud Pétro Koni Zézé, et du député du 3ème Arrondissement de Bangui, Anatole N’Kouet, ont rencontré les imams de la capitale Bangui à la Primature à la suite des affrontements de rues intervenus le mardi 31 mai. L’enjeu de cette séance de travail était d’impliquer les imams dans la recherche de l’apaisement des échauffourées criminelles que connait la partie ouest de Bangui, suite à la mort de deux enfants dans les parages du Km 5. «Il ne s’agit pas de démêlés entre musulmans et chrétiens», a précisé Josué Binoua qui a renchéri comme quoi, «l’affaire est actuellement à la Justice. Force reste à la loi».

Les imams sont des leaders religieux. Ils peuvent calmer la situation, par leur appel vis-à-vis de leurs coreligionnaires, a indiqué le député du 3ème Arrondissement. Mme la ministre des Affaires Sociales, Marguerite Zarambaud, a au nom du gouvernement demandé le pardon aux parents des victimes, avant de signaler que la République Centrafricaine est un pays de paix, qui a toujours accueilli les ressortissants de toutes les nationalités. Les altercations qui ont dégénéré dans le 3ème Arrondissement de Bangui sont nées de ce que deux enfants ont été retrouvés morts étouffés dans un véhicule appartenant à un jeune commerçant nommé Ibrahim. L’un de ces enfants s’appellerait Anderson Touzoubé et est âgé de quatre ans. Après la rencontre avec les imams des mosquées de Bangui, certain membres du gouvernement se sont immédiatement rendus dans le 3ème Arrondissement pour s’enquérir de la réalité des faits.

 

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3 juin 2011 5 03 /06 /juin /2011 01:45

 

 

 

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Radio Ndéké Luka Jeudi, 02 Juin 2011 19:06

Le gouvernement Tchadien a envoyé une délégation depuis arrivée mercredi soir à Bangui. Cette mission conduite par le ministre Tchadien de la défense, est « venue aider les autorités centrafricaines à résoudre la crise » enclenchée par la découverte macabre de deux garçons tués lundi 30 mai.

Cette délégation a été reçue en audience jeudi après-midi par le président centrafricain François Bozizé. On ignore pour le moment la teneur des entretiens. Il faut rappeler cependant la communauté musulmane visée par les représailles est composée en grande majorité de ressortissants tchadiens. Cette communauté vit principalement dans le quartier du KM 5 où elle y occupe l’essentiel des commerces. La plupart des victimes recensées, morts et blessés, appartiennent à la communauté musulmane. 

Par ailleurs, des centrafricains installés à Ndjaména, contactés par Radio Ndeke Luka, ont démenti avoir fait l’objet d’exactions, ceci contrairement à la rumeur circulant à Bangui selon laquelle il y avait dans la capitale tchadienne une chasse aux Centrafricains.

 

NDLR : L'histoire des rapports centrafricano-tchadiens se répète...!

 

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3 juin 2011 5 03 /06 /juin /2011 01:16

 

 

 

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BANGUI Jeudi 2 juin 2011 | 18:25 (Xinhua) -- La pratique de la corruption en milieu scolaire ne sera plus impunie, a déclaré la ministre centrafricaine de l'Enseignement primaire et secondaire chargée de l'alphabétisation, Gisèle Nam, mercredi au cours de sa toute première séance de travail avec les chefs d'établissements secondaires publics de Bangui.

"Ces genres de pratique ne seront plus impunies (..) nous ne pouvons pas continuer à évoluer dans cette impunité", a insisté la ministre, exhortant les chefs d'établissements à prendre leurs responsabilités pour éradiquer la corruption à l'orée des examens de fin d'année qui s'approchent, notamment le Brevet des collèges (BC) et le Baccalauréat en vue de donner une chance égale à tous les candidats.

A l'origine de cette rencontre, la diffusion dans les médias de la place d'une série de reportages mettant en exergue la pratique exagérée de la corruption au sein des établissements secondaires publics de Bangui.

Dans ces reportages, il ressort que des enseignants exigent des élèves de l'argent pour la correction de leurs cahiers. Il y a également trafic des notes au vu et au su de tout le monde, même sur les terrains des épreuves physiques et sportives du BC et du Bac.

"J'en appelle à votre prise de conscience, à votre conscience professionnelle et à votre sens de responsabilité afin d'éradiquer le phénomène de la corruption dans nos établissements", a-t-elle déclaré.

Selon elle, le gouvernement, les parents d'élèves et les élèves ont tous une responsabilité dans la pratique de la corruption dans l'encrage de la corruption qui tend à "se formaliser" dans les écoles publiques en Centrafrique.

"Nous sommes tous responsables de cette situation que nous déplorons aujourd'hui", a reconnu Mme Gisèle Nam.

Elle a instruit les chefs d'établissements à veiller sur les enseignants et les élèves en leur imposant la rigueur et la culture de l'excellence et non de la médiocrité et la complaisance afin que le jeune centrafricain trouve sa place dans cette ère de la mondialisation.

Dans la corruption et le trafic de notes, les enseignants dits "vacataires", rétribués à la fin de l'année scolaire, sont indexés à cause de leurs difficiles conditions de vie et de travail, si certains permanents ne sont pas épargnés.

Pour certains observateurs, tant que l'Etat ne revalorisera pas les salaires des fonctionnaires, la corruption ne disparaitra pas dans l'administration centrafricaine, quelles que soient les mesures coercitives, à cause du phénomène de la vie chère caractérisé par une augmentation de jeu en jour des prix des produits de première nécessité.

Ancienne directrice des examens et concours, Mme Gisèle Nam vient d'entrer au gouvernement comme ministre de l'Enseignement primaire et secondaire chargé de l'alphabétisation. Elle affirme tout mettre en oeuvre pour atténuer le phénomène de la corruption dans le système éducatif centrafricain.

 

NDLR : D’où sort cette pauvre dame ? Sait-elle vraiment sur quel terrain elle avance ? Les bonnes intentions suffisent-elles ? A-t-elle vraiment les moyens d’éradiquer ce fléau dans l’éducation nationale d’aujourd’hui en Centrafrique sous ce régime de prédateurs de Bozizé avec le tribalisme outrancier au service des examens et concours ?

 

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3 juin 2011 5 03 /06 /juin /2011 00:56

 

 

 

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OUAGADOUGOU - AFP / 02 juin 2011 23h55 - La capitale économique du Burkina Faso, Bobo Dioulasso (sud-ouest), était livrée jeudi soir à des militaires en colère malgré l'instauration d'un couvre-feu, alors que 15 personnes ont été blessées par balles, ont rapporté des habitants.

C'est comme s'il n'y avait pas de couvre-feu, les tirs (en l'air de militaires) ne se sont pas arrêtés. On entend des tirs partout, ils sont dans la ville partout, a indiqué à l'AFP un résident.

Face au mouvement de protestation - tirs accompagnés de pillages - qui a commencé mardi soir, le gouverneur de la région avait annoncé dans un communiqué l'instauration d'un couvre-feu de 18H00 (locales et GMT) à 06H00 dans toute la ville jusqu'à nouvel ordre.

Tout le monde est rentré chez soi, sauf les militaires, a souligné un autre habitant. Ils ont récupéré des voitures, a-t-il ajouté, disant avoir vu un car de l'université rempli d'hommes en uniforme.

L'antenne locale de la radio-télévision publique et son centre émetteur ont été fermés parce qu'un groupe de militaires est venu pour tenter d'y passer un message, a par ailleurs affirmé un journaliste.

Les protestataires avaient auparavant bloqué la voie menant à la radio-télévision, comme ils ont bloqué une bonne partie des rues conduisant à leur camp, selon des habitants.

La ville est déserte, tout est fermé, a décrit un résident. Un hôtelier a raconté que son hôtel était pratiquement vide après le départ précipité de la plupart de ses clients, apeurés.

Dans la journée, exaspérés par les pillages de leurs boutiques, des commerçants s'en étaient pris à la mairie, y cassant des vitres et du matériel et incendiant trois véhicules, dont celui du maire, selon plusieurs témoins. Le bureau de la douane a aussi été saccagé, de même que la direction régionale du commerce.

Les services médicaux ont reçu depuis mercredi soir 15 personnes blessées par des balles perdues, a-t-on appris de source médicale. Une femme enceinte a été touchée au poignet, selon la même source.

Les militaires en colère réclament des indemnités de logement et de formation pour les éléments du Citap (Centre d'instruction des troupes aéroportées), a expliqué à l'AFP le porte-parole du gouvernement, Alain-Edouard Traoré.

Les jusqu'au-boutistes ont pris les choses en main, ce qui fait que l'état-major ne sait plus avec qui discuter, a-t-il poursuivi.

Les autorités sont en train de réfléchir sur la conduite à tenir, mais il nous faut assurer la sécurité, a insisté M. Traoré, sans préciser les moyens qui pourraient être mis en oeuvre.

La grogne des militaires, qui a débuté en mars, persiste malgré les nombreux avantages financiers accordés ces dernières semaines à l'armée, confrontant le président Blaise Compaoré, au pouvoir depuis 1987, à une crise sans précédent.

Mercredi soir, le gouvernement a appelé les militaires à la retenue et au dialogue et dit envisager des mesures en vue du rétablissement de l'autorité de l'Etat.


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Nouveaux tirs de militaires à Bobo-Dioulasso, colère des commerçants

RFI  jeudi 02 juin 2011

Malgré les avantages financiers accordés aux militaires mécontents par le régime de Blaise Compaoré, la mutinerie ne se calme pas au Burkina Faso. Un nouvel épisode de pillages et de tirs en l’air est signalé dans la capitale économique du pays, Bobo-Dioulasso. Depuis mardi 31 mai, c’est le camp Ouezzin Coulibaly qui est entré dans le mouvement de révolte. Les commerçants de la ville, excédés par les pillages se sont réunis ce jeudi 2 juin et ont saccagé la mairie.

La situation est tendue à Bobo Dioulasso. Des militaires tiraient en l'air ce jeudi 2 juin dans la ville. Comme la nuit dernière, où ils se sont aussi livrés à des pillages dans la capitale économique du Burkina Faso. C'est d'ailleurs ce qui a visiblement poussé aussi les commerçants à manifester et à s'en prendre à des édifices publics : ils se sont notamment attaqués à la mairie. Selon des témoins, ils ont été dispersés par les gendarmes

« Les jeunes commerçants manifestent leur ras-le-bol, je leur donne raison : nous leur avons fait des promesses hier (mercredi) qu'on allait les dédommager, ils ont gardé le calme, et maintenant on vient les piller encore ! », a expliqué le maire, Salia Sanou.

Depuis le mois de mars, les garnisons du pays se sont soulevées afin de réclamer des indemnités et des primes. Et c’est à chaque fois le même scénario: tirs en l’air et pillages. Le régime de Blaise Compaoré a accordé, il y a quelques semaines, les versements demandés. Mais la grogne persiste. Et cette fois, c’est le camp de Ouezzin Coulibaly au sud-ouest du Burkina Faso qui se mutine. Les tirs se poursuivaient ce jeudi 2 juin à l’intérieur de ce camp.

Il s'agit d'une crise sans précédent pour le président Blaise Compaoré, au pouvoir depuis 1987 et dont l'autorité est défiée par les mutins depuis le début du mouvement. Ni la nomination en avril dernier d'un nouveau Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, ni les mesures en faveur des militaires n'ont jusqu'ici permis d'arrêter le mouvement. 

   

NDLR : Ce que ces militaires burkinabé veulent en réalité sans vouloir trop le clamer est inavouable et va au-delà de leurs revendications corporatistes qui ne leurs servent de prétexte que pour faire le coup de feu en dehors leur caserne. A force de tirer en l'air, ils finiront bien un jour de tirer dans le mil ou dans le tas. 

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3 juin 2011 5 03 /06 /juin /2011 00:44

 

 

 

Adrien Poussou

 

 

 

J’ai longtemps cherché un mot qui dise avec exactitude la nature du régime qui s’est installé par la force des armes sur la terre de nos pères depuis le coup d’État du 15 mars 2003.

Sommes-nous sous une dictature ? Acheminons-nous doucement, sournoisement,  irréversiblement et sûrement vers une monarchie ? Que dis-je, ne sommes-nous pas déjà en monarchie ? J’en étais d’ailleurs à me demander si c’était vraiment nécessaire de se perdre en conjecture, se focalisant sur le sens des mots au lieu de se pencher sur les vrais maux qui gangrènent la société centrafricaine. Mais les violences intercommunautaires de ces derniers jours sont venues me conforter et me prouver que ces différentes interrogations montrent assez bien qu’il existe des mots qui sont piégés. Dictature et Monarchie en font partie. Et qu’il valait la peine de s’y attarder. 

C’est pourquoi, avant toute chose, il serait important que nous nous entendions sur le sens  de ces mots. Car, et comme quelqu’un l’a si bien dit, il est piteux de faire le savant, alors qu’on ne sait pas et qu’on se trompe grassement.

Ouvrons sans tarder une porte et commençons sans par la dictature. Historiquement, le dictateur à Rome, dictator, c’était celui à qui, dans un temps tourmenté, on remettait les pleins pouvoirs, suspendant provisoirement la République pour une durée de six mois. Cependant, et on l’a vu, le mot a été sali et galvaudé ces derniers siècles, de sorte que toutes les exactions, tous les crimes ont été inscrits au sinistre palmarès des dictateurs.

Poussons délicatement la porte entrouverte et tombons sur la monarchie, le second mot de notre liste. Étymologiquement, la monarchie est le commandement d’un seul. Comme pour la dictature, en lieu de s’en tenir à la racine des mots, nos contemporains préfèrent leur écho et, surtout, ce que produit cet écho dans la mémoire collective. L’on conviendra que  l’écho de monarchie, c’est la royauté, donc un pouvoir héréditaire. Bozizé entend-il installer une monarchie au bord de l’Oubangui ? Avec son pouvoir personnel ne sommes-nous pas depuis belle lurette en monarchie ? Tout l’indique.  

Je me suis donc évertué à forger un mot qui puisse décrire avec exactitude l’obscur, l’invraisemblable et le très contestable régime qui prétend gouverner notre pays. C’est alors que j’ai trouvé « boubouroucratie ». Boubourou, l’imbécile, l’idiot, le con,  et cratie, gouverner. Surtout que je n’ai pas souvenir d’avoir vu, dans notre sous région de la CÉMAC (Communauté économique et monétaire des États d’Afrique centrale), un pouvoir aussi méprisé, malmené par un autre comme l’est celui de Bozizé en face de son parrain tchadien (lire chadien pour se rappeler de l’ex président Patassé).

En témoigne la gestion des douloureux événements de Bangui par le pouvoir de Bozizé. Faut-il le rappeler, depuis le 31 mai, Bangui, est le théâtre de violences intercommunautaires liées au meurtre de deux garçons âgés de quatre et cinq ans, dont les corps suppliciés ont été retrouvés à l’arrière d’un véhicule appartenant à un ressortissant tchadien. Comme il fallait s’y attendre, ledit crime a aussitôt entrainé une réaction de représailles contre la famille du présumé meurtrier.

Pour calmer le déchainement de la haine, dixit Francis Bozizé, et afin de rétablir l’ordre, le présumé auteur du crime et certains individus de nationalité tchadienne ont été placés en garde à vue pour nécessité d’enquête. Quoi de plus banal dans un pays dit de droit ?  

Mais ces arrestations n’ont pas l’heur de plaire aux tchadiens et notamment à un obscur chargé de mission de Bozizé, un certain Mahamat Tahir qui a promis rien moins que la guerre à notre pays. Comme le rapporte le quotidien banguissois Le Démocrate dans son édition du 1er juin, ce funeste personnage aurait déclaré devant le ministre en charge de la sécurité publique, Claude Richard Ngouandja, je cite : « vous voulez mettre le feu, mais allez-y. Pouvez-vous tenir si on activait la FOMAC Tchad ? D’ailleurs le chef d’état-major général de l’armée tchadienne est arrivé. Vous allez voir ». Fin de citation.

Peut-on en aussi peu de mots traduire tant d’arrogance et tant de mépris pour l’armée d’un pays, fût-elle celle de la préfecture du Tchad ? Peut-on en aussi peu de mots user de tant de condescendance qui sont autant d’injures pour le peuple centrafricain ?

Ces mots sont d’autant plus humiliants qu’ils ont été prononcés devant un ministre de Bozizé. Que le pays soit ainsi déconsidéré, peu lui chaut. Il est resté de marbre, comme on dit, alors que les menaces et les intimidations lui étaient directement adressées. Pourquoi réagirait-il d’ailleurs, puisque depuis sa nomination à la tête du ministère de la sécurité publique, l’on assiste à un regain d’activités des faiseurs de fiches qui ne laissent rien présager de bon quant au sort de la démocratie, de la liberté et des droits de l’homme.  

De quel  magistère, de quelle autorité, de quelle chaire ce Mahamat Tahir, sujet tchadien, qui ne connaît nullement l’histoire du valeureux peuple centrafricain peut-il lui adresser ces humiliants poncifs ? Croit-il pouvoir nous massacrer tous, pour installer ses frères sur nos terres, tout simplement parce que Bozizé est le vassal de Deby Itno ?

Entendons-nous bien cher monsieur : le peuple centrafricain est un peuple debout, debout et digne. Ce n’est pas parce que Bozizé, à cause de ses politiques hasardeuses et pitoyables, a confié sa sécurité et les pleins pouvoirs aux soldats tchadiens qui se comportent chez nous comme en territoire conquis, que ce Tahir doit vite nous enterrer, notre orgueil national avec. 

Ce n’est nullement parce que Bozizé, son gouvernement incompétent et son fils qui se prend pour un ministre de la défense se sont tous défilés, l’autre dirait ont baissé leurs culottes faces à leur maître tchadien, refusant même de descendre sur les lieux du drame pour au moins calmer le jeu, témoigner de la solidarité et montrer de la compassion pour les familles endeuillées que ce Mahamat Tahir doit se réjouir de notre capitulation, loin s’en faut.

Pour la simple et bonne raison que quelque soit la durée de la nuit, le soleil apparaitra. Dignes nous sommes, dignes on le restera.   

Adrien Poussou.

 

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