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10 juin 2011 5 10 /06 /juin /2011 01:16

 

 

 

Bevarrah LALA

 

 

 

LE MALENTENDU DU GOUVERNEMENT ET LE REFUS

DE LA CPJP DE SIGNER L'ACCORD DE PAIX A NDELE

 

 

Conformément à la déclaration de cessez le feu de M. Adoulaye Issene,commandant en chef de la cpjp,des pourparlers devraient s'ouvrir pour arriver à un accord de paix. Mais malheureusement à cette déclaration d'intention de la cpjp,promptement le gouvernement a concocté tout seul un texte à signer avec nous,sans aucune entente au préalable sur les termes et les clauses. Le texte en question est teinté de l'accord de Libreville qui a échoué.

 

A titre de rappelle,souvenez-vous,le 13/04/2007,les médias annonçaient : « les rebelles centrafricains de l'Union des Forces Démocratiques pour le Rassemblement (UFDR) vont signer vendredi à Birao,dans l'extrême nord-est de Centrafrique,un accord de paix avec le Président François Bozizé prévoyant le dépôt des armes,a dit leur chef. » Et Damane Zakaria renchérit : « je vais signer l'accord à 15h00(14h00 GMT) à Birao avec le chef de l’État,a déclaré le ''général'' Damane Zakaria,chef des troupes de l'UFDR,joint sur son téléphone satellitaire. »

 

C'est justement ce genre d'accord ambigu que la cpjp ne veut pas signer. Si elle doit singer,c'est avec le gouvernement,au nom de l'Etat centrafricain et non au nom d'un Président,chef de l’État. Ces deux déclarations ci-dessus vous permettent de comprendre pourquoi ces rebelles signataires pour le DDR ,restent toujours les hommes de main du Président Bozizé comme ses sbires pour des sales besognes que nous connaissons. Si non,depuis quand une armée régulière (républicaine FCA) se fait appuyer par des rebelles dans ses opérations ?

 

Eu égard à tout ce qui précède,le mardi 07/06/2011,le général Sylvestre Yangogo,ministre du DDR et Dieudonné Mbango ont conduit une délégation à Ndélé pour recueillir la signature d'accord de paix de la cpjp. Elle est arrivée dans cette localité en avion à l'aédrome vers 11h00,puis conduite aussitôt à la préfecture et un peu plus tard ,à la mairie où la réunion s'est tenue.Elle a démarré ses travaux à 12h58 et a pris fin à 14h45.Pour la composition de la délégation de Ndélé,on peut citer entre autres,le préfet,sous-préfet,le Sultan Sinoussi,des notables et autres;du côté de la cpjp,sa délégation,une poignée de combattants,est conduite par M. Mahamat Zakaria,conseiller politico-militaire du commandant en chef des opérations,Abdoulaye Issene.

 

Il convient de noter que la cpjp a pris part tout de même à cette rencontre mal préparée en vue d'ouvrir de pourparlers avec le gouvernement sur les démarches à mener pour finaliser l'accord de paix avec elle. D’ores et déjà, elle relève des anomalies dans la procédure de règlement de ce conflit. Elle se pose la question à savoir: où est le médiateur national,Mgr Paulin Pomodimbo ? On met devant la scène,Mbango Dieudonné,conseiller du président de la République,chef de l'Etat pourquoi? Est -il chargé de mission de cette affaire? Dans les normes,ce qui devrait se faire est que le médiateur,Mgr Paulin Pomodimbo doit ménager les deux belligérants, cpjp et le gouvernement pour les convoquer au finish à une table de dialogue,mais malheureusement tout se fait à la marge !

 

Il est entendu à Ndélé que la cpjp signe l'accord de cessez le feu dans les jours à venir à Bangui et l'accord de paix, proprement dit fera l'objet d'une rencontre élargie,table ronde à l'étranger avec les protagonistes de l'extérieur,notamment Neris Massi, joachime Kokaté, Thierry Cyprien Mpondo, Bévarrah Lala et autres.

 

Par ailleurs,il convient de noter que pour ramener la paix totale et la sécurité en Centrafrique, l'organisation d'un dialogue national est nécessaire pour dénouer le malaise p ost-électoral 2011,la situation de la rébellion ougandaise(LRA) chez nous , le phénomène des coupeurs de route,Zaraguina et le démantèlement des barrières à raquêter.

 

Le coordonnateur de la marche et porte parole

 

 

 

Dr Bévarrah Lala

 

 

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9 juin 2011 4 09 /06 /juin /2011 02:18

 

 

 

Symphorien Balemby 

 

            Me Symphorien Balemby

 

 

 

Jean Daniel Dengou [1]

 

       Jean Daniel Dengou

 

 

Un bien triste anniversaire. 9 juin 2010 – 9 juin 2011, voilà un an jour pour jour qu’un mystérieux incendie a détruit en plein centre-ville de Bangui aux environs de 19heures 30 mn, le supermarché RAYAN dont le propriétaire est un libanais du nom d’Ali El Akhrass alias Bassam, membre du comité des sages du parti KNK au pouvoir et grand ami et complice de Bozizé.

 

Dès le lendemain, 10 juin 2010, le président François Bozizé se rend personnellement sur les lieux, verse quelques larmes puis effectue une descente au parquet du Tribunal de Grande Instance de Bangui et ordonne que les auteurs de l’incendie qui ne seraient autres à ses yeux que le bâtonnier de l’Ordre des Avocats centrafricains, Me Symphorien Balemby et l’Administrateur Gérant de la société d’informatique ADMN, Jean Daniel Dengou soient recherchés par les forces de défense et de sécurité, arrêtés et dépecés. Il est à souligner que Jean Daniel Dengou est Vice-Président du Conseil Economique et Social de Centrafrique. 

 

Ces derniers ne sont pourtant que locataires dans l’immeuble Bangui 2000, immeuble dont le libanais Ali El Akhrass affirme être devenu le nouveau propriétaire, vraisemblablement avec la complicité du procureur de la République en service commandé, Firmin Feindiro dans des conditions très contestables car faisant l’objet d’un contentieux encore pendant devant la justice. D’aucuns supputent même qu’en réalité, c’est Bozizé lui-même qui se serait accaparé de l’immeuble Bangui 2000 par Ali El Akhrass alias Bassam interposé sans même avoir sorti un seul sou.

 

C’est le point de départ d’une véritable chasse à l’homme lancée non seulement derrière les deux principaux « wanted » désignés arbitrairement et sans la moindre preuve mais aussi après leurs proches. C’est ainsi que plusieurs personnes dont Mme Balemby, certains de leurs collaborateurs, le frère cadet de Jean Daniel Dengou ainsi que son personnel domestique vont être arrêtés de la manière la plus arbitraire et déportés pour la majorité à la prison spéciale de Bozizé à Bossembélé. Même la femme de ménage enceinte a  été  arrêtée et détenue pendant plus d’une semaine. Cette dernière est finalement décédée à l’accouchement le 13 août 2010, probablement suite aux mauvais traitements subis dans les geôles du Service des Recherches et Investigations (SRI) de la Gendarmerie.

 

Suite au tollé soulevé par cette affaire, les prisonniers sont transférés dans une autre prison mais toujours à Bossembélé. Plusieurs mois après et maintenant un an jour pour jour, en dépit du fait que le parquet se trouve dans l’incapacité totale d’apporter le moindre élément de début de preuve pouvant étayer la détention de ces personnes, elles continuent de croupir en geôle dans la prison de Bossembélé.

 

Entre temps, Jean Daniel Dengou, son épouse et leur fils ont réussi à quitter le pays et se trouvent depuis en France où la protection juridique et administrative vient de leur être accordée par l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA), une façon de reconnaître qu’il est persécuté arbitrairement dans son propre pays. Me Balemby quant à lui, est certes aussi hors du territoire centrafricain mais toujours en cavale et à la recherche d’un pays susceptible de l’accueillir et lui accorder aussi asile.

 

Bozizé et son actuel ministre de la justice, procureur de la République au moment des faits, le demi-dieu Firmin Feindiro demeurent imperturbables malgré toute la mobilisation aussi bien nationale qu’internationale qui a eu lieu dans cette affaire. Les avocats du barreau de Centrafrique ont fait grève, organisé des sit-in, envoyé des courriers à Bozizé, rien n’y a fait. L’Ordre des avocats de France aussi n’est pas demeuré en reste qui par le biais du bâtonnier  Me Stasi, a saisi aussi Bozizé par écrit au sujet de Me Balemby. Bozizé est resté de marbre et autiste jusqu’aujourd’hui. C’est donc par épuisement qu’il compte venir à bout des partisans de la démocratie et du droit.

 

Aux dernières nouvelles, l'agent de RAYAN qui était encore en détention à Bossembélé a été ramené à Bangui il y a quelques jours. Il souffrirait d'une hernie et devrait subir une intervention chirurgicale à l'hôpital militaire du camp de Roux. Depuis son transfert, les autres détenus, en réalité des otages qui végètent à Bossembélé, n'ont plus droit à la pitance quotidienne. Tout porte à croire que c'était le libanais qui donnait la subvention pour l'entretien de son agent qui devait sans doute en savoir beaucoup sur l’affaire de l’incendie, au même titre que les gendarmes du peloton qui assurait la garde, la nuit de l'incendie du magasin.

 

Cette scandaleuse affaire met en évidence les conceptions médiévales et éculées de Bozizé qui ne comprend rien au principe de la séparation des pouvoirs. Il est coutumier d’ingérence grossière dans les affaires judiciaires. On se souviendra de l’affaire Mamadou Raikina et co-accusés qui, bien que relaxés par la cour criminelle, avaient néanmoins sur ordre de Bozizé, été repris, déportés et mis brièvement en geôle à la tristement célèbre prison de Bossembélé. Il a fallu la réaction énergique des avocats et de certains magistrats pour qu’il revienne à la raison. Faut-il aussi rappeler qu’il est actuellement président de la République et député du 4ème arrondissement de Bangui tout à la fois ? Du jamais vu dans le monde.

 

Comme tous les 15 mars depuis 2003, date anniversaire du coup d’Etat qui l’a porté au pouvoir et que Bozizé aime célébrer chaque année – il a fait coïncider celui de 2011 avec la cérémonie de son investiture post hold-up électoral de janvier dernier - les 9 et 10 juin deviennent aussi par la force des choses, deux dates d’un triste anniversaire qui consacrent également avec l’affaire de l’incendie de RAYAN et les dérives qui en ont suivi, la nature autocratique et tyrannique de son pouvoir déclinant.

 

Rédaction C.A.P

 

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9 juin 2011 4 09 /06 /juin /2011 02:15

 

 

 

vote ambassade Paris

 

 

Dans notre précédente parution, nous avions publié en rubrique « Lu pour vous » un article trouvé chez un confrère à savoir LA REPUBLIQUE DE SEINE ET MARNE DU 23 MAI 2011-06-06 qui faisait état d’un couple de citoyens français d’un village de Seine et Marne  (77) qui croulait depuis longtemps sous le poids des amendes de police et une avalanche de contraventions pour excès de vitesse et mauvais stationnement récoltés essentiellement en région parisienne en particulier dans les aéroports de Roissy Charles de Gaulle et d’Orly par une vieille Renault Espace dont il s’était déjà débarrassé au profit de l’ambassade de Centrafrique à Paris qui n’a pas pu ou cru devoir changer le numéro d’immatriculation.

Excédé et ne sachant plus quoi faire car les amendes ainsi que celles dont les montants ont été majorés continuent de pleuvoir à son adresse, ces braves gens ont même cru devoir écrire au président Nicolas Sarkozy pour solliciter son arbitrage dans l’espoir d’être débarrassés de cette affaire mais la France n’étant pas une république bananière, ce qui est dû à l’Etat lui est dû et celui-ci se donnera les moyens d’entrer en possession de son dû. Le montant des amendes a atteint près d’un million de F CFA (plus de 1 330 euros). A la place du malheureux couple, on saisirait directement Bozizé même si ce dernier répond rarement au courrier.

L’affaire a pris une autre tournure avec sa médiatisation dans les journaux télévisés de France Télévision (FR 3) de l’Ile de France et même au niveau national,  de ce mercredi 8 juin où un reportage de deux minutes environ (ce qui est beaucoup) a été consacré, montrant le couple victime des amendes expliquant leurs déboires et tracasseries et exhibant les différents documents du tribunal de police  ainsi que la façade de l’immeuble pavoisée du drapeau centrafricain de l’ambassade de la RCA à Paris. Même le maire du village des plaignants a été interrogé et soulevé l'obstacle des immunités diplomatiques d'une l'ambassade. 

Comme Centrafrique-Presse l’a également révélé dans sa précédente parution, le chasseur de toutes ces contraventions n’est autre qu’un certain Joseph Touangaye, grand spécialiste de fiches mensongères qui se vante ouvertement de n’avoir de compte à rendre qu’au seul Bozizé, et anciennement attaché de protocole avant d’être promu dernièrement assistant de l’attaché militaire à l’ambassade de la RCA à Paris lequel n’a toujours pas pris fonction à ce jour.

Selon nos informations, le véhicule en question aurait été assuré au nom de l’ambassade (ce qui est parfaitement illégal) mais n’a pu jamais être immatriculé en raison du refus opposé par le Quai d’Orsay à cause des nombreux véhicules répondant au nom de l’ambassade de la RCA qui ont fondu dans la nature avec des plaques et numéros précédemment octroyés et qui n’ont jamais été signalés comme n’existant plus ou ne faisant plus partie de son parc auto diplomatique. Il en est aussi ainsi de plusieurs anciens diplomates qui, rappelés à Bangui, refusent de rentrer au bercail tout en refuser de restituer leur carte de diplomate au Quai d’Orsay, ce qui complique la venue de leurs remplaçants faute d’obtention  de visas.

Rédaction C.A.P     

 

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8 juin 2011 3 08 /06 /juin /2011 16:46

 

 

 

La nouvelle patronne du BINUCA prend fonctions

Radio Ndéké Luka Mercredi, 08 Juin 2011 09:55

Mme Vogt

 

Mme Margaret Vogt, Représentante Spéciale du Secrétaire général et Chef du Bureau Intégré des Nations Unies pour la Consolidation de la Paix en République Centrafricaine (BINUCA), est arrivée ce mercredi 8 juin 2011 à Bangui pour prendre ses fonctions.

Pour rappel, c’est le 19 mai dernier que l’annonce de sa nomination par le Secrétaire générale de l’ONU avait été faite. Avant cette nomination, Madame Vogt a occupé d’importantes fonctions au sein du système des Nations Unies. Mme Vogt était jusqu’à sa nomination  Directrice adjointe de la Division Afrique I au Département des affaires politiques du Secrétariat des Nations Unies.  Avant cela, elle était au Bureau politique des Nations Unies en Somalie, où elle a occupé  les fonctions de Représentante spéciale adjointe par  intérim du Secrétaire général.

Elle a été  Directrice Adjointe au Département des Affaires Politiques du Secrétariat Général des Nations Unies, Représentante Spéciale Adjointe du Secrétaire Général des Nations Unies en Somalie (UNPOS) et Assistante Spéciale du Sous-Secrétaire Général aux Affaires politiques. Elle fut également détachée auprès de l’Union Africaine comme Directrice de Cabinet du Président de la Commission.

Avant de rejoindre les Nations Unies, Madame Vogt a successivement été Directrice du Programme Afrique de l’Académie Internationale de la Paix à New York et Directrice des  Etudes à l’Ecole des Officiers du Nigéria. Son expérience professionnelle s’étend aussi à la  prévention et de la résolution des conflits et aux questions du genre. Elle est l’auteur de plusieurs ouvrages et articles dans ces domaines.

 

Le journaliste Faustin Bambou déféré en prison

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Mardi, 07 Juin 2011 12:33

Faustin BAMBOU, journaliste et directeur de publication du quotidien « Les Collines de l’Oubangui » a été placé lundi 6 juin 2011, dans l’après-midi sous mandat de dépôt par le parquet  de Bangui. Il a été aussitôt transféré à la Maison d’arrêt de Ngaragba. Il y attendra son procès.

La décision a été prise par le procureur de la République, après 10 jours de détention du journaliste à la Brigade de Recherche et d’Investigation (SRI).

Le procureur de la République  reproche à ce professionnel des médias, d’être l’auteur d’écrits visant à « l’incitation à la révolte et à la haine », des délits sanctionnés par le code pénal. Il avait publié dans son journal, un article signé de lui-même, et mettant en cause le ministre délégué à la Défense, Francis Bozizé. Il affirmait que ce dernier était l’auteur de malversations et de détournements des fonds versés par l’Union Européenne pour indemniser les militaires admis à la retraite, cela même, alors que le représentant de l’Union Européenne à Bangui, dans une interview accordée à Radio Ndeke Luka, a blanchi le ministre.

Arrêté le 27 mai dernier à son poste au ministère des travaux publics, Faustin BAMBOU a été auditionné une 1ere fois, par les services des recherches et d’investigation de la gendarmerie nationale le jour même de son interpellation.

Séance tenante un document intitulé « Mise au point » en provenance du ministère délégué à la défense nationale lui a été remis pour qu’il en prenne connaissance. Ce qu’il lui aurait été envoyé, selon l’enquête, devait être publié en guise de droit de réponse du ministre délégué à la défense, suite à l’article incriminé.

Toutefois, le directeur de publication du journal « les Collines de l’Oubangui » soutient ne l’avoir jamais reçu.

Signalons que la mise au point ne concernait pas que le journal de Faustin BAMBOU, mais également les journaux « Medias Plus » et « On dit Quoi ».

A titre de rappel, Faustin Bambou a été conduit pour la deuxième fois ainsi en prison. Le dernier cas en date remonte en 2008, alors qu’il avait publié un article sur le détournement de fonds mettant en cause l’ancien ministre des mines et actuel chef du département des finances.

Cette affaire d’emprisonnement d’un journaliste intervient alors que la République Centrafricaine a dépénalisé les délits de presse.

 

NDLR : Une fois encore, le pouvoir de Bozizé montre qu’il n’a  rien à foutre de la loi. A quoi a servi de faire voter une loi sur la dépénalisation des délits de presse ?

 

Procès Bemba, un témoin sur les évènements à Damara

Mercredi, 08 Juin 2011 12:16

Jean Pierre Bemba Gombo

Le procès de Jean-Pierre Bemba se poursuit devant la Cour pénale internationale. Depuis une semaine, l’essentiel du procès du sénateur congolais se déroule en réalité à huis clos. Le témoin 209 dépose sous pseudonyme. Mais il y a de rares passages en séance publique.

Le témoin, cité par l’agence Hirondelle, a expliqué au cours d’une des rares séances publiques, que les rebelles du général Bozize se sont d'abord emparés de plusieurs villages, dont celui de Damara (75km au nord-ouest de Bangui), fin octobre 2002. Pour le témoin, les rebelles ont saccagé et pillé les biens du gouvernement, mais « ils n’ont pas touché les femmes des autres hommes ».

Le témoin a expliqué que « les soldats de Bozizé, à Damara, courtisaient les femmes. Il y a une différence entre une femme qui est violée et une femme qui a un rapport consenti, a-t-il ajouté. Personnellement, je n’ai pas entendu dire que les soldats de Bozizé ont violé des femmes. »

Les rebelles du général centrafricain auraient aussi pillé la sous-préfecture, la mairie, et un bureau de la gendarmerie, avant d’être chassés par les miliciens du Mouvement pour la Libération du Congo, le 7 décembre 2002. Ce jour- là, le témoin a fui chez sa belle-famille. « Pendant ces événements, c’était le sauve-qui-peut. Je ne savais même pas où étaient mes enfants » a-t-il raconté.

Il a aussi expliqué que lors de l’attaque du MLC, le 7 décembre, plusieurs habitants de Damara sont restés sur place. « Il y avait des personnes qui profitaient de la situation » a-t-il déclaré. « Quelques personnes étaient restées, voulant profiter de la présence des banyamulenge pour piller. Mais ce sont ces personnes qui ensuite ont été tuées ou violées par les banyamulenge. Ils étaient les maîtres du terrain du 7 décembre jusqu’au mois de février. Ils ont investi les maisons, ils ont pillé. Ils ont entreposé toutes ces choses pillées dans leur base. Ils volaient les biens de valeur. »

Jean-Pierre Bemba, il faut le rappeler, est accusé de crimes contre l’humanité pour viols, meurtres et pillages commis par ses hommes en Centrafrique, en 2002 et 2003. A l’époque, le chef de l’Etat centrafricain, Ange-Félix Patassé, avait demandé le soutien du MLC, dirigé par Jean-Pierre Bemba, pour combattre la rébellion du général François Bozize. Ce dernier s’était finalement emparé du pouvoir le 15 mars 2003.

 

Pénurie de manioc à Bouar

 Mercredi, 08 Juin 2011 12:00

manioc

Le manioc, aliment de base des Centrafricains est devenu de plus en plus rare dans la ville de Bouar (Ouest du pays) depuis plus d’un mois. C’est un constat fait ce 8 juin par le correspondant de Radio Ndeke Luka dans la ville.

Ce dernier explique que la cuvette de manioc qui était vendue à 1000FCFA (environ 1,3 euros) est passée en un record de temps à 2000 FCFA (2,3 Euros), soit le double. Selon les commerçantes du manioc, les localités qui ravitaillent la ville de Bouar en manioc, s’adonnent pour le moment aux travaux champêtres.

Les agriculteurs interrogés, affirment cependant que cette carence s’expliquerait par la rareté de la pluie dans la région. Ils prédisent déjà que le prolongement de la saison sèche cette année ne permettra pas une bonne production pendant cette année agricole.

Conséquence, le panier de la ménagère de Bouar est très menacé. Les ménages appellent les autorités locales à s’investir pour un approvisionnement correct du marché et mettre fin à la pénurie. Le manioc est l’aliment de base des centrafricains. Il est consommé par plus de 95% des Centrafricains. On consomme non seulement les tubercules rendus en poudre mais aussi les feuilles.

L’inhumation des deux enfants reportée à samedi

Mercredi, 08 Juin 2011 11:47

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Les obsèques des deux mineurs tués le 31 mai dernier au quartier Kina à Bangui  sont reportées au samedi 11 juin prochain. Elles étaient prévues initialement ce mercredi 8 juin 2011. C’est à la demande du gouvernement centrafricain que les familles ont décidé de ce report. La raison est que l’autopsie exigée par le procureur de la République n’est pas encore effectuée par les médecins légistes.

Une rencontre entre le gouvernement et les parents de ces deux enfants a eu lieu le 7 juin à Bangui. Selon  Kassaï Djims, le père d’un des enfants décédés, « les familles avaient initialement refusé tout report, mais si nous avons finalement accepté, c’est à cause de la dimension nationale qu’a pris cette affaire ».

De son côté, le directeur de l’Hôpital Communautaire de Bangui, Romain Guitizia, explique : « l’autopsie devait être effectuée depuis l’arrivée des corps à l’hôpital mais malheureusement,  les médecins du centre hospitalier  étaient débordés par l’afflux massif des blessés des violences liées à la découverte des corps de ces deux enfants. Nous allons nous y atteler à présent ».

Du côté des autorités, il y a une réelle volonté de calmer les esprits et éviter que les cérémonies d’inhumation des deux enfants dégénèrent. Le ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, Josué Binoua, demande de « respecter la volonté  des parents qui ont déclaré n’avoir  mandaté personne pour venger la mort de leurs enfants, car ils s’en remettent à Dieu ». Le ministre Binouaa de ce fait invité la population,  à faire montre de Dignité et de respecter la mémoire des deux disparus.

D’autres appels au calme et à l’apaisement ont aussi été enregistrés.

Le Parti de l’Unité National (PUN) a publié un communiqué en date du 07 juin 2011 allant dans ce sens. L’Organisation démocratique syndical des Travailleurs de Centrafrique appelle les travailleurs centrafricains de ne pas se laisser manipuler également dans un communiqué publié en date du 6 juin dernier à Bangui. Dans ce communiqué, l’organisation appelle les centrafricains à laisser le temps à la justice pour faire son travail. « Pendant les évènements, nous avons constaté de part et d’autre un amalgame inacceptable entre les coupable de l’assassinat et le monde religieux » a affirmé Louis Marie KOGRENGBO, le secrétaire général du syndicat interrogé à Radio Ndeke Luka.

Les religieux pour leur part ne sont pas en reste. Ils ont renouvelé les appels au calme qu’ils avaient déjà lancés aux premiers jours des troubles. Et c’est le prélat Dieudonné NZAPALAINGA, administrateur apostolique de l’archidiocèse de Bangui qui demande « à la population en général mais surtout au chrétiens et musulmans de respecter leur foi dans ce moment difficile ».

La découverte des cadavres de ces enfants a plongé momentanément certaines localités de la ville de Bangui dans une série de violence. Violence qui a fait officiellement 11 morts et plus de 25 blessés, selon des sources médicales.  3 arrondissements de Bangui sont toujours sous couvre-feu.

 

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8 juin 2011 3 08 /06 /juin /2011 15:51

 

 

 

CPJP logo 

 

COMMUNIQUE DE PRESSE N° 014 DU 08 JUIN 2011 RELATIF AUX DERNIERS EVENEMENTS SUR LE PLAN NATIONAL

 

La direction nationale de la Convention des Patriotes pour la paix et la Justice suit attentivement les derniers évènements qui ont mis à mal la cohésion nationale et la paix déjà précarisée par la gestion calamiteuse et débridée des destinées de la République Centrafricaine , et par la galaxie pompeusement appelée à son époque « les libérateurs » en tout genre, et aujourd’hui par l’attelage hétéroclite et clientéliste : KWA NA KWA. Une véritable auberge espagnole composée d’une caste de prédateurs ayant sacrifié l’intérêt national pour une gestion clanique de la chose publique.

Les affrontements entre les Centrafricains et les ressortissants tchadiens, ayant bénéficié de l’hospitalité légendaire de leurs « frères », ont entamé d’une manière préjudiciable la paix civile sur l’étendue du territoire national, et en particulier dans la capitale centrafricaine. L’incurie du régime prédateur du Général-Président BOZIZE à assurer la sécurité des biens et des personnes en est la cause principale.

La Convention des Patriotes pour la Paix et la Justice en appelle aux génies de nos ancêtres et à  la culture centrafricaine de la non violence, pour ne pas envenimer une situation explosive et demande que toutes les bonnes volontés, aussi bien du coté centrafricain que tchadien, mettent tout en œuvre pour non seulement préserver les relations séculaires entre les deux peuples, mais sauver la paix civile gravement mis à mal par l’irresponsabilité du pouvoir centrafricain en mal de bonne inspiration et totalement aux antipodes de la modernité et de la bonne gouvernance. Il faut rapidement aller vers l’apaisement et sans délai, sécuriser toute la population sans exclusive.

Aussi, la Convention des Patriotes pour la paix et la Justice, s’indigne de ce que S.E. Monseigneur MATHOS de l’évêché de BAMBARI ait été retenu avec les membres de son diocèse dans les environs de MOUKA entre BRIA et SAM OUNDJA (où pullulent des bandits venus du DARFOUR) par des individus armés ne relevant aucunement de la région militaire CPJP, dont le responsable des opérations (dans ladite région) a fait son rapport qui dément toute participation d’éléments relevant de son commandement à une telle action de banditisme. En l’état  actuel des informations diverses recoupées, tout porte à croire que les DJANDJAWIDS du DARFOUR  qui ont opéré l’année dernière pour le compte d’un certain HISSEIN Abdoulaye seraient à l’origine de ce forfait condamnable.

L’arrestation du journaliste Directeur de Publication de « Les collines de Bas- Oubangui » par Le général-Président BOZIZE et son fils-ministre mis en cause pour un détournement de financement extérieur démontre si besoin en était, de l’archaïsme du régime, de son refus à respecter les lois de la République et pire, les droits humains élémentaires. Un régime de non-droit…

La CPJP rend personnellement le Général-Président BOZIZE, responsable de la détérioration du pays et des conséquences de l’instauration par lui, d’un état-voyou assujetti à sa famille, à une organisation mafieuse des ressources du pays, et au manque de volonté politique  à asseoir une véritable politique de réconciliation nationale à l’intérieur du pays, et une pratique des relations de bon voisinage et d’intégration des différentes entités étrangères vivant sur le territoire national.

 

Fait à Sibut, le 08 -06- 2011

 

signature-Nouredine-CPJP.JPG

 

NDLR : Puisque Mgr Mathos déclare lui-même avoir eu à faire lors de son arrestation avec des individus armés portant brassard avec la mention "CPJP", et dès lors où deux responsables différents, à savoir Abdoulaye Issène et maintenant Nouradine Adam, démentent avoir enlevé le prélat, on est bien obligé d'en déduire que les auteurs du rapt son sans doute des imposteurs ou de simples bandits armés, plus à la recherche de véhicules à piquer que de rebelles appartenant à un mouvement politico-militaire.

Une chose est sûre, l'insécurité qui règne dans cette zone fait apparaître clairement la nécessité plus que jamais de mettre concrètement en oeuvre une réelle politique et un programme hardi de désarmement et de pacification que visiblement Bozizé, son fils et leur gouvernement sont incapables d'amorcer.

Tandis que Mgr Mathos se trouve toujours à Bria, on apprend que le ministre de l'Administration du territoire est allé discuter avec le sultan de Ndélé on ne sait trop au sujet de quoi et Bozizé parti inaugurer une station essence à Bangassou pendant qu'en même temps les assassins de la LRA abattaient froidement le médecin-chef de l'hôpital d'Obo et son chauffeur. La concomitance de ces événements donne une idée précise de l'indifférence et de l'inaptitude criarde des autorités face au drame et au fléau de l'insécurité que vivent  au quotidien les Centrafricains.

 

 

CPJP logo

 

DECISION N° 004/CPJP/CP/PR/11

 

 

L’Assemblée Générale Extraordinaire ;

 

Vu les textes organiques, statuts et règlement intérieur de la Convention des Patriotes pour la Justice et la Paix, en date du 01 -06 2011;

Vu les délibérations de l’Assemblée Générale Extraordinaire du 05 -06 2011;

 

 

DECIDE

 

Décision n°13 portant nomination des Membres du la CPJP
Le Président de Conseil militaire-Président de CPJP ,


Article 1.

Sont désignés Membres du Conseil Politique Provisoire :

-          Coordonnateur Général Responsable des Affaires Extérieures porte parole : GAZAM  BETTY Christophe

-          Coordonnateur Général Adjoint, Chargé des Affaires Politiques,: MAHAMAT  DAFFAN 

-          Secrétaire Général : ASSAN MBRINGA TOGBO

-          Chef d’état major  .GENERAL  ADOUM RAKIS

Article 2.

A été désigné membre du conseil militaire .

 

-           Président  .  GENERAL  NOURADINE  ADAM   

 

 

Article . 3

 

Les Membres du Conseil Politique Provisoire assurent l’organisation des activités politiques, militaires, diplomatiques et financières de la Convention des Patriotes pour la Justice et la Paix (C.P.J.P.), jusqu’à la mise en place des Instances définitives.

 

Article 4.

 

La présente Décision qui prend effet à compter de la date de sa signature sera communiquée partout où besoin sera.

 

 

 

Fait à Sibut, le 06 -06- 2011

 

signature Nouredine CPJP

Askabiol@yahoo.fr

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8 juin 2011 3 08 /06 /juin /2011 01:09

 

 

 

Bozizé et Monique

 

 

 

La Table Ronde des donateurs est prévue pour juin 2011


(Journal de Bangui 07/06/2011) Par Sébastien Lamba - 05/06/2011 JDB


Elle consistera à identifier des domaines spécifiques, avec des idées concrètes, dans lesquels la CCP pourrait accentuer son rôle de mobilisateur de ressources

Le Président de la Configuration RCA de la Commission de Consolidation de la paix (CCP), Jan Grauls, a annoncé que cette table ronde des donateurs est prévue pour les 16 et 17 juin 2011, à Bruxelles. Elle a été faite aux termes de sa mission d’échanges avec les autorités et autres partenaires nationaux et internationaux, au cours de laquelle il était question d’évaluer conjointement les progrès accomplis dans le processus de la consolidation de la paix dans le pays. Le Président Jan Grauls, a apprécié l’état d’avancement de l’élaboration du Document de la Stratégie pour la Réduction de la Pauvreté deuxième génération (DSRP II), pour la période 2011-2015, qui fera l’objet des débats et discussions, de la conférence des donateurs, à Bruxelles. L’Ambassadeur Jan Grauls, a déploré que dans ce pays, il y ait encore de sérieux problèmes de violences à l’égard des femmes, notamment la violence domestique et la violence sexuelle.

Il a signifié qu’à New-York, beaucoup de littérature fait état de cette situation. Une ONG qui va certainement publier dans un prochain jour un rapport accablant, a-t-il précisé. Il faut que cette problématique soit mieux prise en compte par l’ensemble de la classe politique, a –t-il dit en substance. Je pense que c’est le devoir de la Communauté Internationale d’attirer l’attention de la République centrafricaine, dans ce secteur, pour que la situation s’améliore. C’est aussi, une question de mentalité, de tradition de coutume. Mais, il faut rompre ce cycle presque infernal, a – ajouté Jan Grauls. Il a également déploré la situation des enfants qualifiant de dramatique, dans la sous-préfecture de Batangafo, au nord-ouest de Centrafrique. En indiquant que la République centrafricaine pourra s’engager à faire mieux et que celle-ci, bénéficierait de l’appui de la Communauté Internationale.

Au sujet du Désarmement Démobilisation et Réinsertion (DDR), le Président Jan Grauls a demandé la relance du processus du DDR dans le nord-ouest et le nord-est. Selon lui, le DDR aurait du être une réalité dans votre pays. Malheureusement, il n’en est pas. Nous voulons que le DDR puisse mener à bon port. La localité de Batangafo vit une période de paix fragile. Cette région regroupe quatre mouvements de rebelles qui sont toujours d’une façon où d’une autre active dans cette localité. Ces groupes restent présentes d’où l’importance et la nécessité de poursuivre le DDR et d’amener le CPJP qui n’a jamais signé les Accords de Libreville, de s’associer à ce processus, parce que la capacité de nuisance de ces groupes rebelles reste importante a-t-il fait observer.

 

© Copyright Journal de Bangui

 

NDLR : Encore une réunion pour rien. Quand dans un pays, le parti au pouvoir organise des élections pour qu’elles  débouchent  sur un hold-up en sa faveur et qu’un rapport commandité par l’Union Européenne qualifie ces élections de « sujettes à caution », il faut d’abord régler ce problème et non faire de la fuite en avant car on est vite rattrapé par la réalité. Aujourd’hui, les vrais problèmes qui se posent à la RCA et qui méritent qu’on y apporte des solutions au plus vite et prioritairement s’appellent déni de démocratie, désarmement, insécurité, entraves à la liberté de circulation faites aux citoyens tant dans le pays même que pour sortir du pays, confusion totale entre les différents pouvoirs (exécutif, législatif, judiciaire) notamment. Bozizé est actuellement tout à la fois président de la République et député du 4ème arrondissement de Bangui. C’est inadmissible car on n’a jamais vu ce type de situation ailleurs dans le monde sinon en RCA tout comme la configuration actuelle de notre assemblée nationale avec la famille Bozizé omniprésente. C’est honteux pour notre pays.  

 

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8 juin 2011 3 08 /06 /juin /2011 00:48

 

 

 

fuite de musulmans tchadiens

 

 

(ANALYSE)

BANGUI 07/06/2011-(Xinhuanet) - Le mardi 31 mai dernier, la découverte de corps deux mineurs centrafricains de 4 et 5 ans dans le coffre de la voiture d'un sujet musulman d'origine tchadienne, a créé un affrontement entre chrétiens et musulmans à Bangui, capitale de la République centrafricaine, faisant 11 morts et des dizaines de blessés dans les deux camps.

Les dégâts matériels ont été considérables. Véhicules, maisons et mosquées ont été brûlées, saccagées et pillées, de sorte que l'on s'interroge comment l'assassinat de deux enfants pouvait provoquer des violences d'une telle ampleur entre les musulmans d' origine tchadienne et les chrétiens.

Pour certains observateurs, l'événement du 31 mai est "la goutte d'eau qui a fait déborder le vase" à cause des enjeux économiques et politiques. Au KM5, le quartier où l'événement s'est déroulé, le petit commerce est surtout tenu par des sujets tchadiens, ce qui frustre les autochtones. Politiques à cause de la présence des Tchadiens dans l'armée nationale.

Le quartier populaire KM5 comporte une forte communauté musulmane composée de Maliens, Nigériens, Sénégalais, spécialisés dans la bijouterie et l'artisanat, des nigérians dans la vente des pièces détachées des bicyclettes et des véhicules et, le tout dominé par une forte colonie tchadienne spécialisée dans la vente des friperies. Mais seuls les Tchadiens ont été visés par ce soulèvement.

"Vous voyez, tous ces kiosques appartenaient aux Centrafricains, mais ils les ont tous revendus aux Tchadiens. Dans le marché, ce sont eux qui contrôlent tout, les balles de friperies de vêtements ou de chaussures, ils nous les vendent trop chers malgré qu'ils sont chez nous", affirme un jeune vendeur à la sauvette rencontré au KM5.

A la question de savoir qui empêchait les Centrafricains de faire du commerce, les jeunes pensent que les autorités du pays facilitent plus les conditions d'installation aux étrangers qu'aux nationaux. Ils accusent aussi les musulmans d'observer des pratiques occultes qui les empêcheraient d'évoluer dans leurs initiatives.

Cette situation crée une frustration au sein de la population. Lorsqu'il y a un malentendu et que les sujets musulmans n'ouvrent pas les magasins, la population connaît à priori une crise. Les produits de première nécessité deviennent rares et chers.

Selon Dr Kpamo, les Centrafricains et les Tchadiens ont eu le destin lié depuis la création de l'Afrique Equatoriale Française (AEF) en 1910 avec l'appellation de l'AEF Oubangui Chari-Tchad.

Dans ce contexte, on peut compter trois phases décisives de l'arrivée des Tchadiens en Centrafrique. D'abord ceux de l'AEF à l'époque coloniale. Ensuite il y a des rebelles pourchassés par le régime d'Hussein Habré arrivés à Bangui dans les années 1980 et qui se sont reconvertis dans le commerce.

La dernière vague est celle de 2003, ceux qu'on appelle des " libérateurs" et qui ont accompagné le président centrafricain François Bozizé à renverser le régime du défunt président Ange Félix Patassé 15 mars 2003.

"Jusqu'ici, nous collaborons bien avec nos frères tchadiens, mais ce sont les libérateurs qui ont gâté nos relations avec leur brutalité et leur violence", a relevé Etienne Koyambi, un quinquagénaire habitant le quartier KM5.

"Après la prise de pouvoir du président Bozizé en 2003, des sujets tchadiens sont restés dans la garde présidentielle. D'autres sont intégrés dans l'armée nationale. Si bien que dès qu'il y a un problème, ces derniers viennent s'interposer pour venger leurs frères", a déploré un chef de quartier qui a requis l'anonymat.

Lorsque les corps des deux enfants ont été découverts le 31 mai, c'est un lieutenant tchadien de la garde présidentielle qui est arrivé le premier sur les lieux et a tiré sur une femme, c'est ce qui a déclenché "le soulèvement antimusulman".

Mais depuis toujours les chefs d'Etat tchadien et centrafricain ne cessent de dire que leurs deux peuples sont "condamnés à vivre ensemble". L'idée de la mise en place d'une commission mixte de sécurité tchado-centrafricaine annoncée par les deux gouvernements semble être une des solutions pour une véritable cohabitation entre Tchadiens et Centrafricains.

© Copyright Xinhuanet

 

Centrafrique : environ 400 Tchadiens réfugiés à leur ambassade à Bangui

BANGUI 07/06/2011(Xinhuanet) - Environ 400 tchadiens dépourvus de tout dont environ 90 femmes et 92 enfants se sont réfugiés à leur ambassade à Bangui, à la suite des violences qui ont opposé ces derniers jours les chrétiens aux musulmans d'origine tchadienne, a constaté un correspondant de Xinhua.

"Nous sommes là parce que nous n'avons plus rien, nos biens ont été emportés par les pillards et nos maisons saccagées. Nous demandons aux ONG humanitaires de nous porter assistance", s'est lamentée une mère d'enfants rencontrée lundi à l'ambassade du Tchad au centre-ville.

"Nous sommes dans un état très délicat, nous dormons par terre. Jusqu'ici seul le gouvernement centrafricain nous est venu en aide, aucune structure internationale n'est encore intervenue", a indiqué un sinistré qui sollicite des tentes et des moustiquaires pour les protéger contre les maladies.

Parmi ses sinistrés, l'on compte environ 19 blessés qui nécessitent l'hospitalisation. Mais pour des raisons de sécurité, ils sont obligés de rester à l'ambassade, selon le ministère centrafricain des Affaires sociales.

"Nous sommes en train de voir comment une équipe médicale pourrait aller les traiter sur place. Mais ces personnes ont besoin d'assistance", a déclaré le chargé de mission aux affaires sociales.

Selon lui, du fait que ces personnes sont au sein de l'ambassade, le ministère des Affaires sociales s'est rapproché du Procureur de la République pour négocier l'accès afin de faciliter l'assistance.

Samedi dernier, les victimes affirment avoir reçu du ministère des Affaires sociales une somme de 500.000 FCFA (environ 1.100 dollars) ainsi que des produits de première nécessité tels que le riz, le sucre, l'huile et quatre nattes, ainsi qu'un geste de l'ambassade.

Une somme de 800.000 FCFA (1.800 dollars) a également été remise à la direction de l'hôpital communautaire de Bangui pour les soins des victimes de ces événements en général.

© Copyright Xinhuanet

 

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7 juin 2011 2 07 /06 /juin /2011 20:55

 

 

logo MLPC

 

 

Bureau Politique

Secrétariat  Général

N°_______MLPC/BP/SG/011

 

 

 

                                                              DECLARATION

 

Relative à l’interview de « Maître » LIN BANOUKEPA à Radio Ndeke Luka

Le Bureau politique du Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC) porte à la connaissance de l’Opinion nationale et internationale ce qui suit :

Le 30 Mai 2011 Monsieur Lin BANOUKEPA, se présentant comme Président de la Fédération Europe, Amérique, Asie, Moyen Orient et Océanie (EAAMO) du MLPC, a accordé à Radio NDEKE LUKA une interview en français et en sango au cours de laquelle il a cru devoir prendre des libertés avec des faits politiques et judicaires avérés, tout en tentant d’engager un parti politique dont il ne fait pas partie.

Le Bureau Politique du MLPC rappelle que Monsieur Lin BANOUKEPA a été régulièrement battu aux élections pour la présidence de la Fédération MLPC (France, Europe, Amérique, Asie, Océanie et Moyen Orient) depuis le 17 Septembre 2005. Par la suite, lorsqu’il a voulu continuer à utiliser abusivement ce titre, la Fédération EAAMO l’a poursuivi devant la justice française qui l’a débouté de toute prétention sur cette fonction. Enfin, il a été  exclu du Parti conformément à la résolution numéro 5 du congrès extraordinaire tenu à Bangui le 24 Juin 2006.

Par ailleurs, faut-il rappeler que suite à une lettre du complice bien connu de Monsieur Lin BANEKOUPA adressée au Ministre de l’Intérieur en 2008 pour contester la direction actuelle du MLPC, le Ministre de l’Intérieur lui répondit derechef pour confirmer en tous points, les décisions du Congrès. La correspondance du Ministre se conclut en ces termes : «  Désormais, le Ministre de l’Intérieur chargé de la Sécurité Publique ne reconnaît que les structures issues du Congrès Ordinaire du MLPC des 21, 22 et 23 Juin 2007 car, les organes mis en place par le Congrès de 2004 sont arrivés à leur terme et que nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude. Tout acte contraire aux présentes prescriptions sera considéré comme incitation au trouble à l’ordre public et  son auteur sera sévèrement sanctionné ».

Mécontent, le complice de Monsieur Lin BANOUKEPA saisit le Tribunal  de Grande Instance de Bangui qui, par son jugement du l3 juin 2008, l'a débouté de sa demande, condamné aux dépens et interdit d'agir ni de parler au nom du MLPC.

Le complice de Monsieur Lin BANOUKEPA fit appel de cette décision auprès de la Cour d’appel de Bangui du 26 décembre 2008, qui confirmera la décision du Tribunal de grande instance dans toutes ses dispositions. Furieux, le complice de Monsieur Lin BANOUKEPA  finira par saisir la Cour de Cassation qui, par son arrêt de décembre 2009 a définitivement clos le débat sur la légitimité de la direction du Parti issue du Congrès ordinaire des 22 et 23 Juin 2007.

Par conséquent, les déclarations intéressées en direction du pouvoir de Bangui faites par  Monsieur Lin BANOUKEPA pour quémander des strapontins et des prébendes,  n’engage que lui et ses complices et commanditaires, nostalgiques d’un passé à jamais révolu.

C’est pourquoi, le Bureau Politique du MLPC appelle ses militantes et militants à resserrer leurs rangs et à ne pas se laisser distraire par les élucubrations des agents de la déstabilisation qui pullulent ces derniers temps et rivalisent d’ardeur dans la danse du ventre en direction du pouvoir en place. Ils rempliront, comme d’autres avant eux,  les poubelles de l’histoire. 

La lutte continue ! Tous unis, nous vaincrons.!

                                                                               Fait à Bangui, le 6 juin 2011

                                                                                                                                                                                             Koyambounou signature

 

 

  

 

 

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7 juin 2011 2 07 /06 /juin /2011 20:41

 

 

 

 

 

 

 

 

logo MLPC

 

Bureau Politique

 

Secrétariat Général

N°_______MLPC/BP/SG/011

                                                 DECLARATION

 

Relative à l’arrestation de Monsieur  Faustin  BAMBOU, Directeur de  Publication du Journal « Les Collines de l’Oubangui »

 

          Le Bureau politique du Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC) a appris avec indignation l’arrestation le 27 Mai 2011 de Monsieur Faustin  BAMBOU, Directeur de Publication du Journal « Les Collines de l’Oubangui »

      Selon le communiqué du GEPPIC, cette arrestation  serait intervenue suite à la publication d’articles de presse incriminant un membre du gouvernement, en l’occurrence le  Ministre délégué à la Défense Nationale, dans une affaire de fonds de l’Union Européenne destinés au paiement des pensions des militaires et gendarmes retraités.

Pourtant, cette personnalité dispose du droit de réponse comme le stipule l’article 71 de l’ordonnance N°05.002 du 22 Février 2005 relative à la liberté de la communication en R.C.A, qui dispose : « Toute personne physique ou morale ou tout service mis en cause, dispose d’un droit de réponse, dans le cas ou des imputations susceptibles de porter atteinte à son honneur ou à sa réputation auraient été diffusées par un organe de presse ».

   C’est pourquoi, le Bureau Politique du Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC) estime que la personnalité incriminée devrait plutôt exercer son droit de réponse, quitte à poursuivre judiciairement le journal incriminé devant les tribunaux, comme cela se fait dans tout Etat de droit, plutôt que de procéder derechef à l’arrestation de Monsieur BAMBOU.

Cette démarche n’étant pas conforme à la loi, relève donc de l’arbitraire dans la mesure où le principe même de la dépénalisation des délits de presse (pourtant adopté par l’Assemblée nationale de la République centrafricaine par une loi) ne permet pas à une autorité quelle qu’elle soit de placer un journaliste  en détention du fait d’un article de presse.       

Le Bureau Politique du MLPC, soucieux de la protection des libertés individuelles et collectives chèrement acuqises par le peuple centrafricain épris de paix, de justice et de liberté :

-         dénonce et condamne l’arrestation arbitraire du Directeur de Publication du Journal « Les Collines de l’Oubangui » ;

-         exige la libération pure et simple de Monsieur Faustin  BAMBOU ;

-         appelle le gouvernement au respect des lois votées au nom du peule centrafricain et à la séparation des pouvoirs exécutif et judicaire ;

-         appelle les leaders d’opinion, les organisations de défense des droits de l’homme, les partis et associations politiques et les démocrates à barrer la route à la violation des libertés individuelles et collectives.

 

                                             Fait à Bangui, le 7 juin 2011

 Koyambounou signature

 

 

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7 juin 2011 2 07 /06 /juin /2011 18:24

 

 

 

vote ambassade Paris

 

 

 

SOURCE : LA REPUBLIQUE DE SEINE ET MARNE DU 23 MAI 2011-06-06

FAITS DIVERS

Le couple croule sous les amendes !

Depuis que leur véhicule a été vendu à l’ambassade de la république centrafricaine, un couple de Saint-Fargeau-Ponthierry a déjà reçu une trentaine de contraventions. Le trésor public prélève leur compte bancaire.

 

Une histoire de fous ! Domiciliés à Saint-Fargeau-Ponthierry, Denise et Paulo da Costa ne savent plus à quel saint se vouer pour faire cesser l’avalanche d’amendes concernant leur ancien véhicule.

Le couple avait vendu leur Renault Espace à un garagiste de l’Essonne, en juin 2007. Et la voiture appartient actuellement à l’ambassade de la République Centrafricaine, à Paris.

Or, depuis septembre 2009, le couple reste destinataire de multiples amendes pour excès de vitesse et stationnement interdits. « Au début, j’ai renvoyé au centre de traitement de Rennes en pensant que ça se règlerait rapidement », raconte Denise à bout de patience.

Contraventions

Mais les PV ont continué à affluer de toute l’Ile de France, d’Aulnay-sous-Bois, en seine saint Denis à Ivry-sur-Seine, dans  le Val de Marne en passant par Paris, et les aéroports d’Orly et de Roissy-Charles-de-Gaulle.

Le couple doit actuellement faire face à une trentaine de contraventions, certainement majorées à 275 euros. « Rien que pour le tribunal de police de Paris, nous sommes censés payer 1 339  euros ! » récapitule-t-il.

Malgré les diverses démarches accomplies auprès des impôts, des commissariats, du tribunal de police de Paris, et des préfectures, la situation perdure. « On nous balance de gauche à droite », constate Denise.

Elle a même envoyé voici plusieurs mois une lettre au Président de la République qui a transmis le dossier au ministre de l’intérieur. Quand à l’ambassade de la République Centrafricaine qui n’a pas établi la carte grise en son nom, elle n’a même pas pris la peine de répondre…

Trésor public

La situation devient pourtant urgente puisque le Trésor public vient de prélever 750 euros sur le CODEVI de Paulo da Costa, après une première saisie de 75 euros sur son compte courant. « Et pourtant c’est sans compter les agios » précise sa femme.

Sa nouvelle crainte, avec le durcissement de la loi contre les infractions de la route, c’est recevoir un grand excès de vitesse passible de prison.

Les époux viennent de s’adresser au maire de leur ville, Lionel WALKER, qui a promis de les soutenir. L’élu a adressé plusieurs courriers aux différentes autorités, écrivant que «  cette situation est scandaleuse à double titre pour une République comme la notre. Ceci met en avant la question de l’immunité diplomatique face au citoyen qui risque les pires ennuis »

Prochaine étape, si rien ne bouge : un rendez vous chez un avocat prévu en début de juin.

Agnès GAUDICHON-BRAIK

 

NDLR : Selon nos informations recueillies auprès d'une source de l'ambassade de RCA à Paris qui a requis l'anonymat, c'est un ancien brancardier qui a travaillé longtemps au dispensaire de Ngaragba à Bangui et reconverti en attaché de protocole auprès de l'attaché de défense de l'ambassade de Centrafrique à Paris depuis que Bozizé est arrivé au pouvoir, un certain Joseph Touangaye, qui roule avec ce véhicule et ramasse à la pelle toutes ces contraventions et amendes sous lesquelles croule ce couple désespéré. Au lieu d'écrire à Sarkozy, les victimes de ces amendes devraient plutôt s'adresser à François Bozizé himself car il s'agit des contraventions et d'amendes récoltées par un individu qui ne cesse de se réclamer ouvertement de lui et en profite pour se prendre pour un intouchable parce que son parent Gbaya est au pouvoir à Bangui. Ce Joseph Touangaye qui se vante de ne répondre que de Bozizé seul est également un fichiste invétéré qui  alimente aussi régulièrement ce dernier avec des fiches mensongères. En principe, si les flics avaient idée de faire souffler dans le ballon ce monsieur, il y a longtemps qu'il aurait été privé de son permis de conduire, c'est sans doute la solution la plus radicale pour que cessent ces contraventions et amendes qui empoisonnent la vie de ce couple.     

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