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16 juin 2011 4 16 /06 /juin /2011 02:26

 

 

 

 

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Radio Ndéké Luka Mercredi, 15 Juin 2011 14:04

Le procès de Faustin Bambou, Journaliste - directeur de publication du Journal « Les collines de l’Oubangui » initialement prévu ce mercredi 15 juin 2011,  a été renvoyé au 22 juin prochain. Ce report est dû à une connectivité établie séance tenante par le Procureur de la République avec le cas Emmanuel Cyrus Sandy du quotidien « Médias+ » accusé dans la même affaire, à savoir la publication d’un article qualifié par le Ministère public d’ « incitation à la révolte et à la haine ».

L’audience a surpris plus d’un. Dans la pratique,  au lieu d’un procès Faustin Bambou arrêté suite à une plainte du Ministre de la Défense nationale, Francis Bozizé qui l’accuse d’avoir publié un article mettant en cause sa personnalité, l’audience s’est finalement transformée en une pièce à rebondissement. Le Procureur de la République, ayant reconnu Cyrus Sandy dans la salle, venu soutenir son confrère arrêté, a instruit séance tenante la comparution du Directeur de publication de  « Médias+ ».

Mais à la décision du Président de la Cour, Gervais GABO, de renvoyer l’affaire SANDY pour audition et complément d’enquête, le Procureur de la République, Djoubaye Abazène, a opposé une fin de non-recevoir. Il a abandonné ainsi l’audience à la seule charge du Président de séance, pour aller auditionner Cyrus Sandy. Ce dernier a été conduit par des militaires à son bureau.

A l’issue de cette brève audience, les éléments de la Brigade de recherche et d’investigation ont débarqué au Tribunal pour emporter avec eux Emmanuel Cyrus Sandy pour une autre audition.

Les avocats de Faustin Bambou se sont dits sidérés par ce qui venait de se passer.  Maitre Zoumaldé, un des leurs a indiqué qu’ « en bonne Justice, le Ministère public devait régler ce problème au sein de son cabinet, quand il a reçu Bambou et que Sandy n’a pas été entendu à l’enquête. Il devait faire ce qu’on appelle un soit retour à l’unité de la police qui a fait l’enquête pour que Sandy soit entendu. Le procureur porte ainsi préjudice à Bambou qui croupit encore en prison ».

Pour Maitre  Mathias Morouba, un autre avocat de la défense il s’agit d’une « violation de la loi, car le tribunal n’a pas été saisi du dossier Sandy. C’est une incompréhension totale parce que Sandy n’a jamais été convoqué ».

Rappelons que le Ministre de la Défense qui s’est plaint des articles publiés par les Journaux « Les Collines de l’Oubangui » et « Médias+ » le mettant en cause dans une affaire de détournements des fonds destinés aux militaires et gendarmes retraités, a référé Emmanuel SANDY en assignation.

Une 1ère audience prévue le 10 juin dernier, avait été renvoyée au 20 juin 2011. C’est donc dans l’attente de cette prochaine audience qu’Emmanuel SANDY sera traduit à la SRI sur instruction du Procureur de la République entre temps dessaisi de l’affaire par le plaignant.

Quant à Faustin Bambou, il a été ramené à la prison de Ngaragba en attendant le 22 juin, nouvelle date du procès.

 

NDLR : Jusqu'à quand les magistrats centrafricains vont ils se faire instrumentaliser de la sorte en acceptant de se couvrir de ridicule par Bozizé et sa clique ? Ils ont beau jeu d'orienter cette chasse aux sorcières actuelle contre les journalistes vers le grief d"incitation à la haine" plutôt que de voir dans les articles incriminés des délits de presse qui ne devraient en principe pas donner lieu à toutes ces persécutions et placement sous mandat de dépôt.  

 

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Centrafrique-Presse.com - dans Droits de l'Homme et Liberté de Presse
16 juin 2011 4 16 /06 /juin /2011 02:20

 

 

 

CFC

 

 

Radio Ndéké Luka Mercredi, 15 Juin 2011 14:03

Ils refont surface après quelques temps de trêve politique liée aux décès de 2 de leurs, notamment Ange Félix Patassé ancien candidat à la présidentielle et Ferdinand Dango président du parti Londo. Ce sont les partis politiques de l’opposition réunis au sein du FARE (Front pour l’Annulation et la Reprise des Elections 2011).

Ces partis reviennent en force mardi 14 juin, pour mettre en place les stratégies pouvant conduire à l’annulation des élections du 23 Janvier dernier. La décision est ainsi prise au cours d’une assemblée générale unitaire tenue au siège du Rassemblement Démocratique Centrafricain (RDC) à Bangui.

Quatre points sont inscrits à l’ordre du jour : la situation ayant entrainé la mort de Ange Félix Patassé, la réaction du FARE sur le discours prononcé le 21 mai dernier par le président François Bozizé lors des obsèques officielles du défunt président  Patassé, la menace qui plane sur la démocratie en Centrafrique et les actions à mener pour aboutir à l’annulation des élections du 23 Janvier 2011.

Le coordonnateur du FARE, Maître Nicolas TIANGAYE déclare « ces actions ne sont pas inventées par cette entité politique. Ce sont les dispositifs juridiques et constitutionnels qui les autorisent. Elles sont demandées par la base et confirmées par le FARE. Il s’agirait des actions pacifiques : meeting, marche, sit-in, voire concert de casseroles ».

Il faut dire qu’une minute de silence a été observée à l’ouverture en la mémoire des regrettés Ange Félix Patassé et de Ferdinand Dago, le président du parti Londo.

A titre de rappel, l’opposition avait été le grand perdant lors des dernières élections en Centrafrique, remportées dès le 1er tour par François Bozizé. Elle avait d’ailleurs retiré tous ses candidats au second tour pour fraudes massives et campent toujours sur sa position d’annuler les élections.

 

 

Centrafrique : Une Assemblée générale du FARE en quatre points

Par Fleury Koursany - 15/06/2011 JDB

Elle a finalement eu lieu au siège du Rassemblement Démocratique Centrafricain (RDC)

 Quatre points étaient inscrits à l’ordre du jour de cette Assemblée générale. Entre autres, le bilan des obsèques du président Ange Félix Patassé, la réaction du FARE par rapport au discours accusateur du président François Bozizé, les menaces sur la démocratie et les actions futures. En présentant le bilan des obsèques du défunt président Ange Félix Patassé, Guy Simplice Kodégué a remercié le peuple centrafricain pour l’accueil combien chaleureux qu’il a réservé à la dépouille mortelle de l’ancien président lors de son arrivée à Bangui. Il en a profité pour rendre responsable de la mort de l’ancien président, son successeur M. François Bozizé avant de mentionner que le combat se poursuit avec le FARE jusqu’à la victoire finale. Car, ajoute Monsieur Kodégue que le combat que mène le FARE est «juste et légal».

Pour sa part, Jean Gabriel Edouard Koyambonou, porte-parole du FARE et 2ème Vice-président du MLPC, en présentant les réponses de ce groupement politique au discours accusateur du président de la République, a tout simplement réfuté toutes les allégations à eux attribuées par le président François Bozizé. Et de relever toutes les tracasseries dont a été victime l’ancien président avant son départ à l’étranger pour des soins, rejetant ainsi la responsabilité de la mort de Ange Félix Patassé sur l’actuel président.

La thématique sur les menaces sur la démocratie, troisième point de cette Assemblée générale unitaire a été présentée par le Coordonnateur du FARE, Me Nicolas Tiangaye. Pour ce dernier, la République Centrafricaine a beaucoup régressé ces dernières années. «Toutes les libertés conquises de haute lutte par le passé ont été foulées au pied par le nouveau régime» qui viole impunément la Constitution centrafricaine. Il s’en suit, toujours selon Me Tiangaye, une certaine violation des libertés fondamentales des citoyens. Comme les libertés d’aller et venir qui sont confisquées, le non accès aux médias d’Etat des partis politiques de l’Opposition, les entraves à la liberté d’expression avec les menaces et arrestations des journalistes et autres citoyens centrafricains comme Faustin Bambou, la confusion de pouvoir… Autant de violations qui, rajoute le Coordonnateur du FARE, attestent du recul de la démocratie en Centrafrique.

Pour Martin Ziguélé, Président du MLPC qui exposait aussi sur le volet politique de l’état de démocratie en Centrafrique, tous les signaux sont désormais au rouge. L’eau, l’électricité, l’insécurité et les services sociaux de base en République Centrafricaine sont désormais sujet à caution. Et le couronnement de tout cela, déclare Martin Ziguélé, c’est le 23 janvier 2011 qui «consacre la descente aux enfers de notre pays». Face à une telle, réalité, le président du MLPC en appelle à la mobilisation de toutes les filles et tous les fils du Centrafrique pour sauver la République. Mobilisation par des actions politiques de masse, des actions diplomatiques pour que des solutions soient trouvées à la crise postélectorale qui s’est installée en Centrafrique. Pour ce qui est des actions à entreprendre, le FARE projette l’organisation d’un meeting national sur toute l’étendue du territoire en un même jour, une marche pacifique dans tout le pays, des sit-in devant les chancelleries occidentales en Centrafrique et institutions publiques nationales.

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Centrafrique-Presse.com - dans Politique
16 juin 2011 4 16 /06 /juin /2011 02:15

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Ce qu’on a appelé par abus de langage ou par conformisme bourgeois, « violences intercommunautaires », qui a surgi fin mai à Bangui sans que personne au sein de l’establishment ne l’ait vu venir et qui n’est en réalité qu’une réaction violente des habitants du quartier Ali contre les agissements d’une partie des  ressortissants tchadiens installés nombreux dans la capitale centrafricaine, continue de retenir l’attention des observateurs, remettant au grand jour l’impuissance et l’inexistence  du premier ministre Faustin Archange Touadéra sur la scène nationale, surtout à un moment où tout chef du gouvernement qui se respecte monte au créneau.    

Cet effacement presque maladif de celui qui occupe la primature à Bangui, loin d’être occasionnel, est un rituel. Depuis sa nomination en janvier 2008, il semble hors-jeu. On ne l’a jamais entendu sur des questions essentielles qui touchent à la souveraineté. La marge de manœuvre, il ne connaît pas. De sorte que nous l’avons presque oublié. « Ce n’est qu’un premier ministre en carton, raconte un de ses visiteurs du soir. Faustin est là pour embellir le décor, il fait de la figuration  pour ne pas laisser le poste vacant », martèle-t-il un brin dépité.

Pourtant, contrairement à son patron de président, l’homme a eu un parcours scolaire et universitaire au dessus de la moyenne. Selon sa biographie officielle, il naquît le 21 avril 1957 à Bangui, s’inscrit à l’université après un bac scientifique et obtient une licence. Puis, c’est à Abidjan qu’il passe la maîtrise avant de décrocher un DEA de l’université de Lille. C’est ensuite en 2004, à Yaoundé (Cameroun), qu’il fut déclaré docteur d’État en mathématique.       

On pouvait donc logiquement espérer qu’il adopte une autre attitude que celle de la soumission systématique aux diktats et autres injonctions de Bozizé. Même si Touadéra est l’exact contraire d’un boutefeu, certains ont voulu croire qu’il allait être organiquement, viscéralement, inapte à l’obéissance, exerçant librement et courageusement ses fonctions de premier ministre. Mais c’est sans compter avec son tempérament de chien battu. 

Le premier ministre de Bozizé observe ses prérogatives, du reste constitutionnelles, comme le coq regarde le couteau : sans y comprendre et sans savoir le moins du monde comment s’en servir.

Lorsque le 21 mai dernier, l’ancien premier ministre de Patassé, Georges Anicet Dologuélé, déclare lors de ses obsèques que « le Président m’a laissé toute la latitude de choisir moi-même les femmes et les hommes avec qui je souhaitais conduire la mise en œuvre de son programme de société et, dans la plupart des cas, il a compris et approuvé les raisons que je lui fournissais pour justifier mes choix », le sang de Touadéra déjà froid s’est glassé, alors que Bozizé, sourire en coin, buvait du petit lait. 

À la différence de Dologuélé, Touadéra, lui, n’a jamais eu la latitude de former son gouvernement. Il est même d’ailleurs systématiquement tenu à l’écart. « À l’exception notable de son parent Josué Binoua qu’il a réussi après moult tractations à faire nommer au ministère de l’administration du territoire, raconte un membre de sa famille, Faustin (Touadéra, ndlr) a découvert comme tout le monde, la liste complète du gouvernement qui a été concoctée par Ndoutingaï et Findiro », déclare-t-il.    

Alors que les 16 et 17 juin prochain, son gouvernement organise une table ronde des bailleurs de fonds à Bruxelles et qu’il sera présent, son entourage le dit réticent. « Si ça ne tenait qu’à lui (Touadéra, ndlr), on devrait reporter cette table ronde. Il n’est pas du tout chaud et l’a pourtant dit au chef de l’État », affirme un membre de son cabinet, en soulignant le fait que « c’est est une affaire et seulement une affaire du ministre du plan, Sylvain Maliko, chouchou du président de la République qui le considère comme le plus grand économiste centrafricain malgré sa carrière incognito dans les institutions internationales ».  

Avec son air de beau-fils irréprochable, sa timidité suspecte, toujours sombre, Faustin Archange Touadéra est le personnage le moins respecté et le plus ignoré du gouvernement. Comme ce jour de mai 2009 où deux de ses ministres transforment en sa présence, l’enceinte de la représentation de l’Union européenne à Bangui, en un véritable ring de boxe. Malgré la présence de leur chef, ces deux ministres qui ne répondaient que de Bozizé, se répandaient en propos orduriers et voulaient coûte que coûte en venir aux mains avec le délégué de l’Union européenne d’alors, Jean-Claude Esmieu. Ils n’ont jamais été sanctionnés.  

La faute au manque de charisme et à l’absence d’une quelconque marge de manœuvre du chef du gouvernement. « Je l’accompagne tous les week-end ou presque à Damara dans sa ferme, confie un de ses proches,  mais il n’a pas réussi à me trouver une place. Il n’a pas le courage de le demander à Bozizé. D’ailleurs, de lui, c’est le contraire qui m’aurais étonné », affirme ce dernier sous le couvert de l’anonymat, en expliquant qu’après son retour à Bangui suite à son troisième cycle à Lille Touadéra était  « incapable de se battre comme les autres pour trouver une place d’enseignant à l’université. Il s’était bonnement converti en chauffeur de taxi clandestin.  C’est grâce à l’ancien premier Maïdou, aujourd’hui conseiller à la présidence qu’il a trouvé une place d’enseignant  vacataire, malgré son doctorat », lâche-t-il.    

Au sein de l’actuel gouvernement, la réalité du pouvoir n’est ni à la primature, encore moins à la présidence mais plutôt au ministère des finances, où règne en maître absolu, Sylvain Ndoutingai. Touadéra, lui, peut continuer à faire de la figuration. Les critiques de ses détracteurs peuvent continuer de pleuvoir, tant qu’il ne sera que simple postiche dans le décor bozizéen, sa place de premier ministre est garantie. C’est peut-être pour cela que le sourire ne quitte que très rarement son visage.

L’Indépendant

 

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Centrafrique-Presse.com - dans Opinion
16 juin 2011 4 16 /06 /juin /2011 02:10

 

 

 

 

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Journal de Bangui 15/06/2011 JDB

C’est par des barricades et des pneus tranchants que les populations du 5ème Arrondissement de Bangui sont sorties de leurs maisonnées

Ils ont revendiqué ce mardi, 14 juin 2011 l’eau et l’électricité devenues une denrée de luxe depuis plus d’une semaine dans leur localité. «Trop c’est trop», déclarent les jeunes du 5ème Arrondissement de Bangui qui sont obligés de prendre le contrôle de la rue pour faire entendre raison aux autorités centrafricaines. Tout a commencé au niveau du quartier Sara aux abords de l’Avenue de France dans la petite matinée du 14 juin 2011. Des pneus, des morceaux de bois, de fer, des vieilles carcasses de véhicules ont été exposés par des jeunes désabusés du coin qui entendent ainsi interpeller le gouvernement sur la nécessité de résoudre au plus vite le problème d’accès à l’eau et l’électricité dans cet Arrondissement quelque peu oublié depuis une semaine. A telle enseigne que les populations sont parfois obligées de parcourir des kilomètres pour se procurer cette denrée essentielle à la vie. «L’eau c’est la vie à-t-on coutume d’entendre dire les autorités centrafricaines mais en réalité, la Sodeca (Société de distribution des Eaux en Centrafrique) est en train de nous tuer à petit feu puisqu’elle nous prive de cette eau qui est vie», nous raconte Junior, un étudiant en Anthropologie qui a accepté prendre part aux manifestations.

Comme une trainée de poudre, la nouvelle est parvenue de l’autre côté de l’Avenue Koudoukou où les mêmes problèmes d’eau et d’électricité ont été enregistrés depuis plus d’une semaine. Immédiatement et par l’effet d’entrainement, les jeunes se sont aussi joints au mouvement en barricadant la voie qui mène au KM5 et des pneus ont été brulés au niveau du pont «Saye voir». Conséquence immédiate, des crépitements de balles en provenance du Commissariat du 5ème Arrondissement pour dissuader les jeunes manifestants à libérer la voie publique. Mais, déterminés qu’ils sont, les jeunes ont refusé d’obtempérer et exigent que l’eau et l’électricité soient reconduites dans leur arrondissement.

Pour ce qui est de la Sodeca, par un communiqué rendu public il y a quelques jours, les responsables de cette société justifient ce énième problème d’eau par le fait que des voleurs se sont accaparées de trois panneaux solaires installées sur la station de pompage d’eau. Ce qui met la société dans des difficultés d’approvisionnement en eau potable, certains Arrondissements de la Capitale centrafricaine. Du côté de l’Enerca (Energie Centrafricaine), certains responsables contactés à cet effet se sont déclinés, se contentant seulement de signifier «qu’il faut comprendre que la société a des difficultés et qu’elle n’est pas en mesure de fournir l’électricité à tout le monde».

Mais au 5ème arrondissement de Bangui, on ne comprend pas que l’électricité puisse être coupée dans les maisons d’habitation, les commerces et autres structures ralentissant ainsi les activités économiques dans la zone alors que même à 12 heures du matin, les lampadaires publiques sont encore allumés. «Ils nous envoient l’électricité quand ils sont de bonne humeur et souvent pour une heure seulement par jour. Mais à la fin du mois, les factures de consommation de quel courant je ne sais arrivent à la maison. Quand tu refuses de payer, ils sont les premiers à venir te couper. On est dans quel pays comme ça», déclare Jules, un fonctionnaire du coin qui s’est joint au mouvement de protestation des jeunes de son Arrondissement. Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, des petites structures de recharge des appareils téléphoniques inondent les abords des Avenues de France et Koudoukou.

Avec des groupes électrogènes et des multiprises, on se fait de l’argent tant un appareil étant rechargé à 150 Fcfa. «Franchement, je souhaite que cette situation perdure car ça nous rapporte autant d’argent», nous confie Yannick qui a eu plus d’une dizaine d’appareils à charger pour la seule matinée du 14 juin 2011.


Par Fleury Koursany - 14/06/2011

© Copyright Journal de Bangui

 

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15 juin 2011 3 15 /06 /juin /2011 11:44

 

 

 

 

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15 juin 2011 3 15 /06 /juin /2011 11:24

 

 

 

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Ai- Rca- Mardi, 14 Juin 2011 09:57 - En présence du Médiateur Centrafricain Monseigneur Paulin Pomodimo, M. Abderaman Moussa, son homologue pour la République du Tchad en mission en Centrafrique a été reçu en audience par le Chef de l'Etat François Bozize le 11 juin au Palais de la Renaissance.

Le but de sa mission est de venir rencontrer les rebelles tchadiens du Front Populaire pour la Révolution installés dans la Nana Gribizi, afin de négocier leur rapatriement au Tchad, leur pays d'origine.

"Nous sommes porteurs d'un message verbal de la part de son excellence Idriss Deby Itno à son homologue centrafricain, le Président François Bozize." a déclaré M. Moussa au sortir de l'audience avant  d'ajouter que " leur entretien portait sur les très bonnes relations qui existent entre nos deux pays".

Pour le médiateur tchadien, les problèmes de l'heure ont été passés en revue. "Il n'y a   pas longtemps qu'un évènement malheureux s'est produit entre les deux peuples frères. Nous pouvons dire que, c'est un problème qui peut arriver entre les gens qui vivent ensemble" a t-il rappelé avant d’ajouter que « les Tchadiens qui sont en Centrafrique sont chez eux tout comme les Centrafricains qui sont au Tchad ».

En évoquant la présence des rebelles du général Babaladé  dans la Nana Gribizi, le Médiateur a tenu à souligner qu’il s’agit d’une lapalissade « ce n'est pas un secret que nous avons un compatriote qui est en Centrafrique, un certain Babaladé. Nous avons posé le problème et demandé son retour avec toutes les garanties des autorités centrafricaines dans son pays d'origine qui est le Tchad ».

Le Médiateur tchadien, M. Abderaman Moussa, à la tête d'une forte délégation de cinq personnes était arrivé à Bangui, le 10 juin dernier où il avait été accueilli à l'aéroport par le Médiateur centrafricain Mgr Paulin Pomodimo.

Kabongo, Ai Bangui

 

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Centrafrique-Presse.com - dans Relations Internationales
14 juin 2011 2 14 /06 /juin /2011 19:48

 

 

 

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Radio Ndéké Luka Mardi, 14 Juin 2011 13:26

Les populations des 3ème et 5ème arrondissements de Bangui manifestent contre le manque d’eau et d’électricité dans leurs quartiers, ce 14 juin 2011 à Bangui. Ils ont barricadé les avenues Koudoukou et France et brûlent des pneus pour manifester leur mécontentement.

Plus d’un millier de personnes, jeunes et personnes âgées sont descendus dans la rue pour participer à cette manifestation. Selon ces manifestants, l’Enerca (Energie centrafricaine) et la Sodeca (société de distribution d’eau en Centrafrique) font la politique de deux poids deux mesures du fait qu’ils fournissent l’eau et l’électricité dans certains quartiers dits « des riches », pendant que leurs secteurs sont pénalisés.

« Nous apercevons les lumières des quartiers chics, pendant que nous sombrons dans le noir. Pour trouver de l’eau potable, il nous faut toujours parcourir de longues distances, pourtant il ya bel et bien des câbles d’électricité et des conduits d’eau dans notre localité » a affirmé Prisca, une des manifestantes.

« L’Etat a intérêt à prendre ses responsabilités en nous distribuant de l’eau et de l’électricité » a affirmé un autre manifestant qui a décidé de descendre dans la rue « pour des raisons de droit élémentaire à la vie ».

Au cours des manifestations, un véhicule 4X4 a heurté un garçon d’environ 12 ans. Le chauffeur cherchait à sortir de la zone de troubles à cause des jets de pierre.

Une réunion d’urgence a été convoquée aussitôt  au ministère des mines entre le Directeur Général de la SODECA et le ministre des mines pour trouver « une solution immédiate à cette manifestation ». Aucune information officielle n’est pour l’instant rendue publique sur l’issue de la réunion alors que les manifestations continuent.

La manifestation intervient dans un climat de rupture sans précédent d’eau dans la ville de Bangui.

 

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Centrafrique-Presse.com - dans Société
14 juin 2011 2 14 /06 /juin /2011 17:30

 

 

 

file d'attente devant un kiosque

 

BANGUI Mardi 14 juin 2011 | 17:06 (Xinhua) - Pour certains manifestants, il s'agit d'une pure " discrimination, injustice des responsables de l'Enerca et de la Sodeca.

 

Les habitants du 5ème arrondissement de Bangui, privés d'eau et d'électricité depuis une semaine, ont manifesté mardi matin à travers les rues de la capitale de la République centrafricaine (RCA), mais ont été dispersés par des gaz lacrymogènes lancés par la police, a constaté Xinhua.

 

"C'est depuis plus de six mois que cela perdure. On n'a que deux heures d'électricité par jour. On s'en contente. Mais depuis une semaine carrément, pas d'eau, pas d'électricité, rien", a affirmé Diawara Fodé, un des manifestants.

 

"Nos vivres dans les frigos (réfrigérateurs) sont en train de pourrir. Les élèves ne peuvent pas étudier alors qu'ils sont en période d'examen. Le banditisme augmente à cause de l'obscurité. Si on n'a pas d'eau, on n'a pas d'électricité, qu'est-ce qu'on devient ?", s'est interrogé-t-il.

 

Pour certains manifestants, il s'agit d'une pure " discrimination, injustice des responsables de l'Enerca (Energie centrafricaine) et de la Sodeca (Société de distribution d'eau en Centrafrique). Lorsqu'on va dans les quartiers des 'privilégiés du Nord de Bangui', les gens ont l'eau et l'électricité 24 heures sur 24 heures. Mais chez nous, rien. Qui est Centrafricain et qui ne l’est pas?", a lâché un autre manifestant, furieux.

 

En pleine rue sur l'avenue Koudoukou, l'une des grandes artères de Bangui, ces manifestants, hommes et femmes, surtout les jeunes, brandissent des pancartes sur lesquelles ils ont écrit "La population du 5ème arrondissement veut l'eau et l'électricité".

"Regardez, j'ai un bébé. Ses linges sont en train de se dégrader à cause du manque d'eau. Mon téléphone est éteint depuis une semaine. Je ne peux pas communiquer avec mon mari qui est actuellement en voyage", a témoigné une femme.

 

A l'arrivée des forces de l'ordre, ils se sont immobilisés chantant la Renaissance (l'hymne national centrafricain). Cela n'a pas empêché la police de les disperser.

La pénurie d'eau et d'électricité touche également d'autres quartiers et arrondissements de Bangui.

 

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Centrafrique-Presse.com - dans Société
14 juin 2011 2 14 /06 /juin /2011 16:36

 

 

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BANGUI - AFP / 14 juin 2011 13h53- Le général Abdel Kader Baba Laddé, chef d'un petit groupe rebelle tchadien et le Médiateur de la République du Tchad Abderamane Moussa, ont signé lundi à Bangui un accord, relatif au retour des rebelles et leur chef au Tchad, a appris mardi l'AFP de source officielle.

 

 

Selon cet accord, annoncé à la radio, le général Baba Laddé s'engage à quitter la Centrafrique, à rentrer dans son pays, à collaborer avec le régime de N'djaména, à mettre fin définitivement aux hostilités entre son mouvement, le Front populaire pour le redressement (FPR) et le pouvoir.

 

L'accord tchadien a été signé au ministère du Désarmement à l'issue de deux jours de négociations a déclaré à l'AFP le général Xavier-Sylvestre Yangongo, ministre centrafricain du Désarmement.

 

L'accord prévoit aussi le cantonnement et le rapatriement des hommes du FPR stationnés à Takara et Gonaba dans la région de Kaga Bandoro au nord de la Centrafrique depuis 2008.

Je crois que nous avons mis fin définitivement aux hostilités. Le FPR s'engage à faire la paix, et nous demandons aux autorités centrafricaines et tchadiennes de nous faire confiance, le FPR va respecter ses engagements, a affirmé le général Baba Laddé à la radio nationale.

Le chef rebelle avait disparu d'octobre 2009 à août 2010, date à laquelle il était réapparu au Cameroun. Il affirmait avoir été détenu dix mois à N'Djamena et soutenait s'être évadé dans le courant du mois d'août 2010, sans que toutes ses affirmations puissent être confirmées par les autorités de N'Djamena. Le FPR avait accusé le pouvoir de Bangui, d'avoir enlevé puis extradé son leader à N'Djaména entraînant la brouille entre le FPR et Bangui.

 

S'estimant insuffisamment soutenu par le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) au Cameroun, il avait à nouveau disparu en novembre pour réapparaître à nouveau en Centrafrique en janvier 2011.

 

Commentant l'accord à la radio nationale, le ministre Josué Binoua de l'Administration du Territoire a espéré que ce qui est dit, puisse ici et maintenant être traduit en actes concrets, pour devenir réalité.

 

Des éléments du FPR ont fui devant les attaques de l'armée tchadienne pour se replier en territoire centrafricain en 2008, à Kaga Bandoro, où ils sont souvent accusés de brigandages ou d'être coupeurs de route.


(©)

 

 

NDLR : Les propos du ministre Binoua après ces signatures prouvent que même les autorités ne croient pas beaucoup à la pérénité de ces accords signés tous azimuts ces derniers jours. Force est de constater qu'aussi bien au Tchad qu'en Centrafrique, les accords que signent les autorités avec les divers mouvements de rébellion ne durent pas longtemps et deviennent très vite caduques parce que les parties contractantes ne les respectent pas une fois l'encre de l'accord séchée. Tout porte à croire que le général Yangongo, nouveau pilote du DDR, cherche visiblement à plaire à Bozizé en signant tous ces accords sans lendemain.

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Centrafrique-Presse.com - dans Dossiers
14 juin 2011 2 14 /06 /juin /2011 16:26

 

 

 

Fini Kodé 2011

 

 

 

« Le progrès, dans la justice théorique et pratique, est un état dont il ne nous est pas donné de sortir et de voir la fin. Nous sommes nés perfectibles ; nous ne serons jamais parfaits : la perfection, comme le  statu quo,  serait notre mort ».

 

Dixit, Pierre-Joseph Proudhon.

Cette citation vaut bien son pesant d’or. Quoique, emprunter à l’un des grands précurseurs de l’idéologie anarchiste, elle sied à merveille aux situations de blocage et de pourrissement, ultime stade avant la mise à mort  d’un pays figé, malade de ses gouvernants. En d’autres temps, à d’autres moments de l’histoire de notre pays, nous ne saurions nous inspirés de ce philosophe  iconoclaste et libertaire. Le socle fondateur d’une nation organisée selon les principes de la République ne saurait s’ériger complètement à partir des idéaux défendus par cet auteur « hors norme ». Or, que voyons-nous qu’il arrivât à notre pays, si ce n’est que l’exacte condition de l’état d’immobilité et de stagnation, synonyme de régression que l’auteur nous dépeint ici.

Le verbiage subjectif et populiste du politicien a consacré le statu quo.

Nous voilà donc en plein vingt et unième siècle en train de subir les caprices d’un régime et d’un homme sans scrupule, président de son État qui explique en sango (langue nationale centrafricaine) d’une manière surréaliste à la population que « la politique est quelque chose de compliquer qui n’a ni tête, ni queue …». Un  aveu qui en dit long sur la manière dont est perçue la politique. Le verbiage subjectif  et populiste du politicien a eu raison de la logique raisonnée de l’homme politique, homme d’État par excellence. Nous avons envie de dire, avec tout le respect que nous devons à nos aînés et à la fonction de président de la République que la politique a bien une tête et une queue. Elle est une matière à part entière qui s’appelle la science politique. Bien que qualifiée de science molle, elle est dans sa pure conception une science dont la polysémie nous renvoie à des cadres et des domaines qui sont bien définis. Elle est enseignée dans des écoles, les instituts, les universités, les partis politiques. On peut également l’apprendre sur le tas pour ne pas dire sur le tard, si peu que l’on s’en donne le temps et les moyens.

Nous refermons ici la parenthèse pour ne pas paraitre insolent,  pour ne pas attiser la colère de vos hommes qui sont prêts à en découdre à quiconque oserait apporter une critique fut-elle constructive. Ces « hommes de mains » qui vous induisent aujourd’hui en erreur seront les premiers à vous lâcher comme ils l’ont fait à vos prédécesseurs. C’est une question de temps qui semble s’amorcer déjà. Les dernières violences intercommunautaires ne sont-elles pas la traduction d’un ras de bol général, une sorte d’exutoire ? D’ailleurs, vos « collaborateurs les plus loyaux » n’ont-ils pas déjà commencé leurs machiavéliques projets à vos côtés en formant des clans pour s’accaparer du pouvoir sitôt que l’occasion se présentera ?  Eux qui sont réfractaires à toute évolution qui pourrait apporter un quelconque  changement et menacer leurs égoïstes privilèges dans le désordre qu’ils ont expressément  instauré. Ils ont ainsi décrété le statu quo alors qu’un nouveau monde est en train de se redessiner sous nos yeux. Notre pays et le continent africain  sont à la croisée des chemins. Ne devrions-nous pas prendre le train en marche ? Devrions-nous nous taire face à cette situation absurde et ridicule ? Un statu quo qui exclu la majorité des centrafricains.

En choisissant de truquer le résultat des dernières élections présidentielle et législatives dans le but de s’octroyer une légitimité et une majorité absolue à l’assemblée nationale, le régime du KNK  vient de pousser le bouchon trop loin dans un jeu qu’il ne maitrise plus.

Le régime a fait un choix hasardeux en prenant un risque qui se révèle finalement être un piège pour lui-même et pour le pays tout entier. En voulant à tort ridiculiser  l’opposition démocratique, voilà que le KNK se retrouve dans une situation ridicule à son tour. L’opposition a enfin compris que les brebis ne jouent pas avec les fauves.  Elle, qui a pendant des années joué avec le régime en place et a toujours perdu au grand désespoir de nos concitoyens. Cette fois-ci, elle a refusé net après maintes compromissions et après avoir joué les souffre-douleurs d’un jeu de dupe qui n’a que trop duré.

L’échec  annoncé de la table ronde de Bruxelles du 16 au 17 juin

La communauté internationale en a ras le bol, refuse à son tour de cautionner le déni de démocratie et demande des comptes. Au point que la table ronde organisée à Bruxelles du 16 au 17 juin par le gouvernement de Bangui pour forcer la main à de généreux donateurs et autres bailleurs de fonds semble être fortement compromise. On peut d’ores et déjà annoncer l’échec d’une table ronde inopportune.

Malgré la réponse sans équivoque de monsieur Andris Piebalgs, membre de la Commission européenne qui a été  adressée au premier ministre centrafricain pour s’étonner, dit-il de l’organisation d’une table ronde aussitôt après les élections de 2011 sans que le processus électoral ne soit clos. En même temps, la Commission européenne trouve que  le gouvernement centrafricain  n’a pas donné un signal fort, crédible et réaliste pour la reprise d’un dialogue politique, par ailleurs, les conditions ne sont pas réunies afin de créer un environnement favorable qui permette de retrouver la stabilité et offrir à tous les Centrafricains les perspectives d’un développement durable. Autrement dit, la commission européenne estime que la tenue de cette table ronde n’avait aucun sens et n’avait pas lieu d’être. Malgré cela, nos gouvernants s’entêtent à se rendre à Bruxelles pour …rien. Ont-ils vraiment compris le sens de ce message ? Si oui, pourquoi se rendent-ils à Bruxelles. Les maigres moyens de l’État sont mobilisés pour entretenir pendant une semaine une forte délégation. Où est le sérieux ?  À combien revient t-il le coût de cette table ronde ratée ?

Ne sachant plus quoi faire ni vers qui se retourner au point que la fin de la récréation promis par le chef de l’État est loin d’être sifflé. La récréation s’est transformée en grande foire. Un véritable Bazar dans lequel, on a reconduit pour la énième fois le même premier ministre. Chef d’un gouvernement pléthorique et hétéroclite qui est composé pratiquement des mêmes hommes à qui pour la plupart, on a reproché maintes et maintes choses. Comme s’il n’y avait pas dans notre pays d’autres hommes et femmes compétents  qui sont aptes moralement pour assumer ses fonctions. Ne faudrait-il pas cultiver la culture de la gagne. Le changement tant annoncé, ne commence t-il pas aussi par le renouvellement des hommes ? Peut-on changer de cap en faisant appelle toujours et encore aux mêmes hommes qui ont déjà échoué ?  S’agit-il d’un changement dans la continuité ou plutôt d’un changement dans la régression ?

En définitive, le statu quo politique en Centrafrique est inacceptable et criminel. Il est contre le genre humain et contre le progrès de notre pays.

 

Franck SARAGBA

 

 

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