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29 juin 2011 3 29 /06 /juin /2011 00:02

 

 

centrafrique

 

Radio Ndéké Luka Mardi, 28 Juin 2011 13:23

« Il est grand temps que la hiérarchie militaire réagisse et prenne des décisions pour sanctionner certains militaires égarés qui brillent dans des actes de violences ». Ces propos sont tenus ce mardi 28 juin 2011, par Fulgence Zéneth, secrétaire général de l’Observatoire Centrafricain des droits de l’Homme (OCDH).

Il réagit suite au racket en cours à M’poko et exercé sur les conducteurs des taxis moto par certains éléments de la garde présidentielle. La situation a mécontenté la population qui a même érigé des barricades. Ce fut une journée chaude dans la zone que celle du lundi 27 juin. Routes barrées, barricades, pneus enflammés…Les taxis motos en avaient assez de devoir « payer un droit de passage. Quand vous dites que vous n‘avez rien, ils vous vident les pochent »

Selon Fulgence Zéneth, « de tels agissements ternissent l’image de l’armée nationale. Les autorités devraient veiller à l’établissement de la sécurité urbaine ».

Signalons que certains de ces militaires notamment les fameux « bérets verts », parce qu’étant des éléments de la garde présidentielle et affublés du surnom de « libérateurs », se croient tout permis parce que se sentant impunis. Les multiples dénonciations faites par les médias ainsi que les ONG des Droits de l’homme n’ont jamais rien donné.

 

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Centrafrique-Presse.com - dans Société
28 juin 2011 2 28 /06 /juin /2011 23:59

 

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                           Cyrus Emmanuel Sandy et Faustin Bambou

 

 

Par journaldebangui.com - 28/06/2011

La défense des prévenus a estimé ne pas être suffisamment imprégnée du fond de dossier concernant l’affaire SANDY

Les procès de Faustin Bambou et Cyrus Emmanuel Sandy, respectivement Directeurs de publication des quotidiens Les Collines de l’Oubangui et Médias +, aura lieu ce 29 juin prochain. Il devait se tenir ce mercredi 22 juin. La défense des prévenus a estimé ne pas être suffisamment imprégnée du fond de dossier concernant l’affaire Sandy. Elle a ainsi sollicité auprès du Parquet le renvoi du jugement à un autre jour. Il s’agit là d’un 2e report car initialement prévu pour le 14 juin dernier, il a été renvoyé à ce jour 22 juin pour complément d’enquête dans le cas Sandy.

 Au rang des raisons évoquées par la défense des prévenus en vue d’obtenir ce nouveau report, il y a également l’absence des deux autres Avocats considérés comme des poids lourds dans le rang de la défense. Il s’agit notamment des Maitre Hyacinthe Zoumaldé et Mathias Morouba absents du pays. Cependant, les avocats des prévenus se sont étonnés du que ce soit le Procureur de la République qui ait ordonné séance tenante à l’audience du 14 juin dernier, l’arrestation de Cyrus Sandy de Médias+, qui, pour insister sur la tenue du procès ce mercredi même, fondait son argumentation sur la liberté des deux journalistes emprisonnés à la prison de Ngaragba.

Faustin Bambou et Cyrus Emmanuel Sandy sont accusés d’avoir publié dans leurs journaux respectifs des articles mettant en cause le Ministre délégué à la défense Francis Bozizé dans une affaire de détournement des fonds destinés aux militaires et gendarmes retraités. Selon le plaignant, ces articles font l’objet d’incitation à la révolte et à la haine. Cyrus Emmanuel Sandy, directeur de Médias Plus est journal partenaire du Journal des Elections.

 

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Centrafrique-Presse.com - dans Droits de l'Homme et Liberté de Presse
28 juin 2011 2 28 /06 /juin /2011 23:54

 

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Radio Ndéké Luka Mardi, 28 Juin 2011 11:11

Le Japon accorde une aide de 12 millions de dollars (soit près de 5 milliards 400 millions de francs CFA) pour encourager l’éducation et la survie des enfants en République Centrafricaine. La contribution bénéficiera à au moins 200.000 enfants dans les régions du nord et du sud-est affectées par le conflit. Le bureau de l’UNICEF à Bangui est chargé de l’exécution des activités prévues dans ce cadre. Il s’agit principalement de reconstruire les installations de services sociaux dans les régions concernées.

Cette aide permettra à au moins 200.000 enfants parmi les plus vulnérables du pays d’accéder à l’éducation de base, aux soins de santé, à l’eau potable et à l’assainissement.

Le don a été officiellement scellé lors d’une cérémonie qui s’est tenue le 27 juin 2011 à Bangui, au cours de laquelle l’Ambassadeur Keiji Yamamoto, qui représente le gouvernement japonais en RCA, et Tanya Chapuisat, représentante de l’UNICEF en RCA, ont signé l’Échange de Notes en présence du Premier Ministre Centrafricain M. Faustin Archange Touadera, de la Ministre de l’Enseignement Primaire, Secondaire et de l’Alphabétisation , du Ministre de la Santé Publique, de la Population et de la lutte contre le SIDA,  ainsi que d’autres hauts fonctionnaires de l’État. L’accord de don sera signé par la JICA (l’agence japonaise d’aide bilatérale) et l’UNICEF à Tokyo.

« L'UNICEF est sincèrement touché par la générosité du peuple japonais qui a une longue histoire de soutien au monde en développement et qui n'a pas cessé à la suite de la récente catastrophe » a déclaré Mme Chapuisat, avant d’ajouter que ce don à la RCA sauvera des milliers d’enfants et en aidera une multitude d’autres dans les régions touchées par le conflit à réaliser leurs droits à l’éducation, à la santé et à la survie.

La RCA est un pays pauvre qui sort à peine de plusieurs années de conflit et la reconstruction de la nation est un processus lent. Des poches de violence continuent de déstabiliser les régions du nord et du sud-est et la plupart des infrastructures sont encore en piteux état. Les indicateurs en matière de bien-être infantile tels que la mortalité infantile sont parmi les pires au monde et il faudra des efforts spéciaux pour pouvoir s’approcher de manière conséquente des Objectifs du Millénaire pour le Développement.

« Je souhaite que les lendemains des récentes élections présidentielle et législative dont le Japon a contribué au financement soient propices à la consolidation de la paix et au renforcement de la sécurité humaine dans tout le pays, surtout dans les zones bénéficiaires de ce projet, afin que les populations de base soient les principaux bénéficiaires, » a déclaré l’ambassadeur Yamamoto.

Ce don est l’un des premiers approuvés par le gouvernement du Japon depuis le terrible tremblement de terre qui a touché l'Est du pays en mars 2011. Il couvre une période de trois ans et sera consacré à l’éducation, en faveur de 20.000 enfants touchés par le conflit, grâce à la construction, la réhabilitation et l'équipement de 260 salles de classe et 300 blocs de latrines dans 50 communautés dans le nord, ainsi que la formation de 90 associations de parents-enseignants et de responsables de l’éducation. Dans le secteur de la santé, la réhabilitation et l'équipement de 100 centres de santé primaires et la fourniture de matériel de base pour la chaîne du froid et autres ainsi que de trousses d’urgence pour les soins obstétriques et néonatals à 100 installations de soins de santé primaires amélioreront les services de santé pour plus d’un million de personnes, dont plus de 190.000 enfants de moins de 5 ans et 42.000 femmes enceintes. La formation de personnel de santé et la fourniture d’ambulances tout-terrain et de motos renforcera les systèmes de référence et les activités de sensibilisation.

Dans le secteur de l’eau, de l’hygiène et de l’assainissement, le don servira à construire 100 nouveaux points d’eau et à en réhabiliter 200, ce qui permettra à au moins 150.000 personnes d’avoir accès à l’eau potable. Des installations sanitaires appropriées et l’éducation à l’hygiène dans 50 écoles primaires et 100 centres de santé bénéficieront à 20.000 écoliers et 600.000 patients externes, dont 105.000 enfants de moins de 5 ans et 30.000 femmes enceintes. Le programme d’assainissement total piloté par la collectivité permettra de créer un environnement hygiénique sûr dans 300 villages, ce qui bénéficiera directement à 300.000 personnes, dont 52.000 enfants de moins de 5 ans et 15.000 femmes enceintes. Les habitants de 300 villages seront en mesure de contribuer à leur propre développement communautaire. Dans cette optique on construira 7 maisons de jeunes et on formera des jeunes éducateurs en matière de VIH et des groupes de soutien.

Le gouvernement du Japon soutient la RCA depuis l’instauration des relations diplomatiques en 1960, avec quelques interruptions pour des raisons de sécurité pendant les périodes d’intense conflit armé. Actuellement l’accent est mis sur la consolidation de la paix et les interventions pour les OMD, notamment dans les domaines de la santé maternelle et infantile, de l’éducation primaire et de l’eau et l’assainissement.

Entre 2008 et 2010, l’aide bilatérale du Japon et ses contributions à différents partenaires humanitaires et de développement en RCA se sont élevées à 45,5 millions de dollars. Cette aide s’est étendue à l’allègement de la dette et au soutien aux élections législatives et présidentielles de l’année dernière.

« Les contributions du Japon ont pour objectif d'atteindre les communautés les plus vulnérables, de leur donner des moyens d'agir et de réduire les inégalités afin de réaliser les OMD – une vision partagée par l'UNICEF » a déclaré Mme Chapuisat, « et nous avons hâte de pouvoir œuvrer ensemble pour atteindre ces objectifs. »

 

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Centrafrique-Presse.com - dans Humanitaire
28 juin 2011 2 28 /06 /juin /2011 03:15

 

 

 

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par Juliette Abandokwé 27 juin 21:53  


Monsieur Bambou se trouve toujours à la prison de Ngaragba.

 Il souffre d'une crise de paludisme, mais a réussi à se procurer les médicaments nécessaires.

Il se trouve toujours en attente de son procès, en compagnie de Cyrus Sandy, directeur de Média Plus, qui doit normalement avoir lieu ce mercredi 29 juin dès 9h. au Tribunal de Grande Instance de Bangui.

L'audience avait été renvoyée mercredi passé sur la demande de ses avocats, ayant constaté que le Président du Tribunal, ainsi que le Procureur et l'Assesseur étaient représentés par des bras du pouvoir.

 Donc ce mercredi, ils verront sur place comment sera composé la Présidence du Tribunal avant de décider d'un éventuel nouveau renvoi de l'audience.

Des représentants des Nations Unies ainsi que de l'Union Européenne seront présents.

Monsieur Bambou avait également introduit auprès du Procureur une requête de liberté provisoire, sous surveillance, pour qu'il puisse effectuer quelques courses pour la famille ainsi que le règlement de la scolarité de ses enfants. Jusqu'à ce jour, la demande n'a pas encore reçu de réponse.

 Appuyé par ses trois avocats, Faustin Bambou demande à être purement et simplement relaxé, n'ayant commis aucun délit. En effet, il n'a fait que diffuser une information, vérifiable et vérifiée, concernant le détournement de fonds par le fils Bozizé, également Ministre de la Défense, accordés par l'Union Européenne, destinés à payer les retraites des fonctionnaires.

Il est également à rappeler que le délit de presse est dépénalisé par le Général François Bozizé depuis 2005.

 

RCA : les dessous politico-financiers du procès des deux journalistes indépendants détenus à Ngaragba

Les choses commencent à se préciser concernant l’affaire des deux journalistes indépendants centrafricains arrêtés contre toute forme de procédure et détenus dans l’inhumaine maison carcérale de Ngaragba de triste mémoire, cette prison où François Bozizé et son maître de l’époque, l’Empereur Jean Bedel Bokassa, avaient plaisir à y faire séjourner, pour des raisons d’Etat, des soi-disant ennemis de la nation, et les torturer jusqu’à ce que mort s’en suive, écoliers, élèves et étudiants, de janvier à septembre 1979, appelés depuis lors « les martyrs de Bokassa ».


De sources bien informées, le soi-disant colonel Jean Francis Bozizé a décidé que dorénavant il « fera du mal » à tout journaliste qui écrirait ou parlerait de l’affaire des milliards de Fcfa versés par l’Union Européenne pour assurer le départ à la retraite dans le calme de plus de 800 militaires et gendarmes ayant atteint l’âge limite.

La raison en est simplement que ce ministricule chargé de la défense nationale a sans doute utilisé une bonne partie de l’argent de l’Union Européenne pour financer les activités et opérations liées à l’élection frauduleuse de son papa de chef d’Etat et sa propre élection dans la circonscription de Kabo dont les résultats ont été fort heureusement annulés par le Cour constitutionnelle ainsi que pour les achats d’armes de guerre pour lesquels il s’était absenté du pays pendant près de six semaines, courant avril-mai dernier.

Pourquoi seulement Faustin Bambou et Cyrus Sandy doivent croupir en prison alors que  plus de 30 journaux et stations de radios privées de la place ont diffusé des reportages sur les manifestations des gendarmes et militaires retraités qui ne réclamaient que leurs droits ?

Il ne s’agit que d’un règlement de compte politico-ethnique et d’une stratégie de bâillonnement de la presse privée indépendante. Faustin Bambou, directeur de publication du bihebdomadaire Les collines de l’Oubangui, aurait le tort d’appartenir à l’ethnie yakoma et proche du parti RDC d’André Kolingba. « Il est donc un opposant », affirme un proche du dossier au cabinet du ministre de la défense. Quand à Cyrus Emmanuel Sandy, directeur de publication du quotidien Médias+, il aurait le péché naturel d’avoir été ministre sous le régime Patassé et proche du MLPC, et « donc un opposant lui aussi ».

Quand bien même les deux journalistes n’ont aucune responsabilité officielle dans les partis politiques incriminés et qu’ils font partie des rares journalistes du privé à faire preuve de courage et de professionnalisme dans leur métier et n’ont publié que de simples reportages classiques sur les manifestations des retraités maltraités, le pouvoir illégitime et immoral de Bozizé aura toujours des prétextes à avancer pour leur créer des problèmes.

Ledit pouvoir a d’ailleurs réussi à diviser la presse privée en récupérant les bras cassés du Groupement des éditeurs de la presse privée indépendante de Centrafrique (GEPPIC) à coups d’argent pour créer un groupe parallèle piloté par des individus plus ou moins inféodés au pouvoir et adeptes d’alcool et d’argent sale, donc faciles à manipuler pour ne pas faire du vrai journalisme.

Ce même pouvoir a réussi à dissoudre le bureau légitime du GEPPIC et à mettre en place un comité ad hoc transitoire présidé par un militant du KNK qui n’était qu’un garçon de course et distributeur du journal croupion du pouvoir intitulé La Plume, un journal partisan et entièrement pris en charge par la présidence de la République. Il fallait donc jeter en prison les bons et vrais journalistes indépendants. Mais le pouvoir ne s’arrête pas là.

Ayant perdu totalement la tête et les pédales depuis que les militaires et gendarmes retraités ont porté sur la voie publique cette sale histoire, Bozizé père et fils se sont tournés vers la justice comme d’habitude pour étouffer l’affaire. C’est ainsi que pour l’arrestation des journalistes indépendants Bambou et Sandy, la coquette somme de 50 millions de F CFA (soit environ 76 180 euros) aurait été engagée par le pouvoir et que se seraient partagés certains magistrats, greffiers et autres gendarmes. Les circonstances de l’arrestation des deux journalistes indépendants démontrent à émerveille l’instrumentation de la justice et le non-respect de la loi par le régime Bozizé :

Faustin Bambou a été littéralement enlevé à son bureau au ministère des Travaux Publics le vendredi 27 mai 2011 par une équipe de gendarmes conduits par le tristement célèbre lieutenant Serge Kossi, conduit à la SRI et auditionné sans aucune plainte. C’est après son audition et sur insistance de ses avocats qu’une plainte antidatée au 26 mai 2011 et signée des mains assassines de Jean Francis Bozizé a été jointe à son dossier. En réalité, il a été arrêté sans plainte et même si plainte il y avait, il n’avait pas été régulièrement convoqué.

Informé que des forces de défense et de sécurité le cherchaient activement pour l’arrêter, Cyrus-Emmanuel Sandy quant à lui,  s’était mis à l’abri jusqu’à ce qu’il entende des éléments de la Garde présidentielle qui ne le connaissaient pas dire à haute voix dans une pharmacie qu’ils vont prendre l’affaire en main pour l’arrêter, « même sans argent »(sic). « Pourvu que l’opération soit considérée comme un acte de bravoure et augmente nos galons », ont-ils dit, ignorant que celui qui se trouvait devant eux et venu pour acheter des médicaments était le wanted en question. Aussi fut-il contraint à la clandestinité jusqu’à ce qu’il reçoive l’ordonnance qui l’assigne en référé sur la même affaire pour laquelle Faustin Bambou a été arrêté. Sandy a comparu devant le juge du référé le vendredi 10 juin 2011, face à l’avocat du ministre de la défense nationale. L’affaire a été reportée au 20 juin pour connaissance du dossier et échanges de pièces par les avocats des deux parties.

Le 15 juin, lorsque Sandy s’est rendu au tribunal pour remettre à ses conseils un document essentiel qu’ils lui ont demandé (l’ordonnance n°05.002 du 22 février 2005 relative à la liberté de la communication en République centrafricaine), l’audience de comparution de Bambou se tenait. Entre temps, Sandy se trouvait dehors à côté du parking pour attendre ses avocats. Subitement, le 1er Substitut du Procureur, M. Abazene Djoubaye, quitte son siège en pleine audience et sort, se dirige vers M. Sandy, le doigte et ordonne aux deux militaires affectés pour lui servir d’aides de camp, de conduire Sandy manu militari devant la barre, offrant ainsi le plus joli spectacle de l’année.

Toute la salle a crié au scandale et fustigé ce tristement célèbre bourreau de la liberté lorsque, répondant à la question du président de la séance, Sandy a déclaré ne jamais avoir été convoqué ni par la fameuse SRI, ni par un service de gendarmerie, ni par la police sur l’affaire en question. Sandy a été relaxé mais Abazene a réussi l’exploit de faire conduire Sandy à la SRI pour être arrêté le même jour.

Accusé d’incitation de militaires à la révolte dans un premier temps, le mandat de dépôt signé par M. Abazene le vendredi 17 juin mentionne le motif suivant : « Diffusion de propagande à pousser les citoyens à la révolte contre les institutions » pour justifier l’injustifiable. Du coup, la messe de requiem de la loi sur la dépénalisation des délits de presse est dite. Ainsi va la démocratie en Centrafrique des Bozizé.


La Rédaction C.A.P

 

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28 juin 2011 2 28 /06 /juin /2011 02:35

 

 

 

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DSRP par-ci, DSRP par là. Est-ce un plat ? Mange-t-on le DSRP ? Depuis déjà quelques années, Sylvain Maliko l’actuel ministre de l’économie et du plan de Bozizé, le débauché naguère par le premier ministre Elie Doté alors qu’il travaillait à la Commission Economique pour l’Afrique des Nations Unies à Addis-Abeba, a découvert une tarte à la crème à savoir le Document de Stratégie pour la Réduction de la Pauvreté.

On croyait qu’avec ce fameux document, les gouvernements qui se sont succédé depuis celui de l’ineffable Elie Doté puis celui de Touadéra 1, Touadéra 2 et maintenant Touadéra 3 allaient définitivement éradiquer la pauvreté endémique en Centrafrique.  Force est malheureusement de constater qu’il n’en est absolument rien. On assiste à ce paradoxe où plus on parle de DSRP, plus la misère et la famine sévissent, et plus il y a la misère, plus Sylvain Maliko parle de DSRP et en met à toutes les sauces. A présent il est même question d’un DSRP 2.

Pourtant, dans le Résumé Exécutif du DSRP II, on peut lire ceci : « Au terme de la période couverte par le DSRP 1, il ressort que le taux de la pauvreté reste fort élevé en dépit d’une légère amélioration passant de 72% en 2003 à 62% en 3008 ». En tout cas, dans les faits, ceux qui devraient théoriquement bénéficier du DSRP restent toujours pauvres à 100%. La malnutrition surtout infantile sévit dans presque toutes les régions du pays et tend même à augmenter.

Evidemment, cette période dont il est ici question correspond à l’invasion de la bande de ceux qu’on appelle « LIBERATEURS » qui aujourd’hui, habitent dans des forteresses protégées par des clôtures aux hauts murs hérissés de fils barbelés et qui roulent de grosses cylindrées aux vitres fumées. Ce gap de 10% d’amélioration du niveau de la pauvreté ne peut être attribué qu’à ceux – là qui constituent la classe privilégiée du régime, quel que soit leur grade.

La famine est aujourd’hui l’une des causes fondamentales de la mortalité en Centrafrique. Elle tue même plus vite que le VIH/SIDA. Il suffit de faire un tour dans les morgues des hôpitaux de Bangui pour assister à des scènes désolantes, où encore dans les périphéries de Bangui où dans l’arrière-pays pour se rendre compte de l’extrême pauvreté qui y sévit après le passage du DSRP 1. Il faut donc arrêter de bassiner les citoyens avec cet écran de fumée et véritable usine à gaz qu’est ce DSRP.

En effet, la table ronde du DSRP 1 de 2006 à Bruxelles avait prévu de débloquer une coquette somme de 300 Milliards de F CFA. Jusque là cette somme d’argent a été selon les différentes évaluations à mi – parcours du DSRP 1, débloquée sous forme de petits projets exécutés dans le cadre du DDR, de la consolidation de la paix, du RSS, etc…, tout cela constitue la substance du DSRP 1.

Pourquoi doit-on encore rebattre les oreilles des Centrafricains avec un DSRP II ?  

 

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Centrafrique-Presse.com - dans Economie
28 juin 2011 2 28 /06 /juin /2011 00:26

 

 

 

 

drapeau françafricain

 

 

Quand Paris installe  « démocratiquement  » les chefs d’Etat africains

Lu pour vous

 

Le Canard Enchaîné 22 Juin 2011

 

L’hebdomadaire français « Le Canard Enchaîné », dans l’article ci-dessous, publié le 22 juin, n’apprend rien aux Africains sur le sujet. Ceux-ci savent de longue date que les chefs de comptoirs coloniaux que sont les hommes qui les gouvernent ne sont rien sans  » la mère patrie  » qui les a adoubés et bénis.

 

Sur les fraudes bénies par Paris ils n’ont besoin de personne pour le savoir : ainsi les Congolais savent-ils qu’en 2009 Sassou par exemple a été élu par 10 % de la population, ce que se sont bien gardés de rapporter les  « observateurs  » français dépêchés sur place, histoire peut-être d’avoir une chance de revenir au palais de Mpila la prochaine fois, un endroit où, paraît-il, la soupe est bonne.

 

Paris a béni les trucages électoraux africains

 

Jean-François Julliard Le Canard Enchaîné 22/06/11

 

La France ne se contente pas de soutenir, sans états d’âme, certains dictateurs africains, elle ne craint pas d’en rajouter en jouant les vigies de la démocratie sur ce continent. Des observateurs pointilleux surveillent, en son nom, la régularité des élections. Et Paris participe très activement aux « programmes de soutien à la démocratisation » supervisés par l’Union européenne. Cette année, avec 18 scrutins présidentiels – un record – plus une multitude d’autres élections, l’« observation » marche à plein régime. Bruxelles y met les moyens : 38 millions !

 

Peu curieuses ou tenues à l’écart des tricheries, certaines missions sont une aubaine pour les pays « invitants ». Elles leur permettent de s’offrir une caution internationale et de conforter leur pouvoir. D’autres rapports, franchement critiques, eux, sont inopérants. Leur publication intervient plusieurs mois après le scrutin. Quand tout est oublié.

 

Exemple : les législatives de février au Tchad. Un observateur français, consulté par « Le Canard », les qualifie de « mascarade ». Les remarques gênantes de la mission dont il était membre n’ont été rendues publiques… que le 27 mai.

 

Quelques jours après le vote, Catherine Ashton, ministre des Affaires étrangères de l’UE, a donc salué le « bon déroulement » des opérations dans un « climat apaisé et serein ». Au pouvoir depuis son coup d’Etat de 1990, le dictateur Idriss Déby en est sorti plus fort. En avril, il a été triomphalement réélu président. Cette fois sans témoins internationaux.

 

Pas de tintouin au Congo

 

Autre parodie, il y a trois mois, en Centrafrique. L’ONU et Bruxelles avaient pourtant dépensé 9,5 millions et Paris 500 000 euros pour l’organisa¬tion du scrutin présidentiel et le déplacement des observateurs. Dans leur rapport : urnes fictives ou bourrées, bulletins non comptés (25 %), violences et intimidations d’opposants. Et « réélection » (65 % au premier tour) du général Bozizé…

 

Les experts internationaux ont relevé des facéties du même calibre au Congo et en Mauritanie (juillet 2009) ainsi qu’au Togo (février 2010). La France, impavide, a célébré la « victoire » des présidents sortants. Alain Joyandet, à l’époque ministre de la Coopération, s’est auto-congratulé au sujet de l’un d’eux, arrivé au pouvoir par un coup d’Etat quelques mois avant cette élection : « C’est grâce à nous, quelque part, qu’en Mauritanie la démocratie revient. »

 

Bien sûr, les observateurs ne sont pas toujours de simples faire-valoir. Leur apport a, par exemple, été reconnu lors des récentes élections en Guinée et en Côte d’Ivoire (novembre 2010), qui ont abouti à l’alternance. « Et l’arrivée d’une délégation étrangère est toujours un signe d’espoir pour les populations opprimées », constate une habituée des missions dans les ex-Républiques soviétiques.

 

« Le problème, renchérit un familier de l’Afrique, c’est que nos critiques — même virulentes — ne sont pas suivies de mesures de contraintes à l’égard des régimes. » Ainsi, alors que le rapport sur la présidentielle éthiopienne, en 2005, s’annonçait calamiteux, Javier Solana, haut représentant pour la politique étrangère de l’UE, avait, comme le raconte « Jeune Afrique », invité en grande pompe à Bruxelles le vainqueur et roi de la fraude, Meles Zenawi.

 

Pour certains « observateurs », les conditions matérielles des missions ne sont pas à négliger. Le job est dépaysant et bien rémunéré : de 150 à 200 euros par jour, billet d’avion payé. Les experts dits « de long terme », qui préparent durant des mois, sur le terrain, l’arrivée de leurs collègues « de court terme », peuvent, eux, toucher plus de 10 000 euros mensuels.

 

Admirateurs de Ben Ali

 

Mais l’appât du gain ou la sympathie pour un régime généreux suscitent d’autres vocations. Sous le couvert, parfois, d’un organisme bidon, des élus, des juristes ou des universitaires s’improvisent « observateurs indépendants ». Edmond Jouve et André Decocq méritent d’être cités en exemple. En octobre 2009, ces deux profs de droit avaient cautionné les législatives organisées par Ben Ali, dont ils soulignaient « l’intégrité et la transparence ». Fallait oser…

 

Au Burkina (novembre 2010), l’ancien ministre Jacques Godfrain, un parlementaire UMP et un dirigeant de Bolloré, ont salué la troisième réélection (irrégulière) du président Blaise Compaoré. Au Congo- Brazzaville (juillet 2009), l’ex-ministre Jacques Toubon et les députés UMP Jean-Michel Fourgous et Jean-François Mancel ont porté la soupe à l’inoxydable Denis Sassou Nguesso.

 

Il s’est aussi trouvé des témoins complaisants pour juger « libre, transparente et crédible » la présidentielle de Djibouti (avril 2011). Ismaël Omar Guelleh y a été sacré avec 80 % des voix. La France, qui, avec les Etats-Unis, soutient à bout de bras cet autocrate, a envoyé le 8 mai Henri de Raincourt féliciter l’heureux élu. Ministre de la Coopération, il y a croisé – sans faire la moindre remarque – le Soudanais Omar El Bechir, poursuivi par la justice internationale pour crime contre l’humanité et génocide.

 

Difficile de lui en vouloir : Béchir était sûrement venu en simple « observateur »…

 

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Centrafrique-Presse.com - dans Relations Internationales
28 juin 2011 2 28 /06 /juin /2011 00:23

 

 

 

Bozize-a-Bruxelles-le-17-juin-2011.jpg

 

BANGUI 27 juin — (AFP) Le président centrafricain François Bozizé a lancé à Bocaranga (nord-ouest) des opérations de désarmement de 350 ex-combattants de la rébellion de l'Armée populaire pour la restauration de la démocratie (APRD), a-t-on appris auprès de la présidence.

"Ces opérations ont été lancées (samedi) sur fonds propres du gouvernement qui a déboursé 35 millions FCFA (53.000 Euros), pour le désarmement de 350 ex-combattants de l'APRD à raison de 100.000 FCFA (environ 150 euros) pour chaque ex-combattant", a déclaré le directeur de la presse présidentielle, Lord-Esaïe Nganamokoï.

"Enfin le désarmement commence en Centrafrique", a déclaré samedi le président Bozizé, cité par M. Nganamokoï.

"Mon désir est d'aller vite à la paix et respecter nos engagements", a affirmé le président Bozizé, précisant avoir instruit le gouvernement de procéder de la sorte "pour ne pas abuser de la confiance des ex-combattants".

Avant le lancement officiel des opérations, le commandant des opérations de l'APRD, Henri Tchebo Wanfio, a demandé au gouvernement "de respecter ses engagements pour faire aboutir le processus du désarmement", a affirmé M. Nganamokoï.

Le ministre du Désarmement, le général Xavier-Sylvestre Yangongo, a expliqué que ces opérations s'inscrivent dans le cadre des accords de paix conclus par Bangui avec quatre rébellions en 2008 et visant au désarmement, à la démobilisation et à la réinsertion de quelques 6.000 combattants.

Elles doivent s'étendre ensuite aux autres régions centrafricaines où les ex-combattants d'autres rébellions doivent être également désarmés, selon la presse présidentielle.

Le 12 juin, la dernière grande rébellion encore active en Centrafrique, la Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP) a signé un accord de cessez-le-feu avec le gouvernement devant déboucher sur un accord de paix.

 

Copyright © 2011 AFP. Tous droits réservés

 

 

Centrafrique : Bozizé lance des opérations de désarmement d'anciens rebelles

Par RFI

Le président centrafricain François Bozizé a lancé à Bocaranga, dans le nord-ouest du pays, des opérations de désarmement de 350 ex-combattants sur 6 000, de la rébellion de l'APRD, l'Armée populaire pour la restauration de la démocratie. Le programme DDR, Désarmement, démobilisation et réinsertion des ex-combattants, entre donc dans sa phase la plus visible. L'opération devrait durer plusieurs mois et suscite déjà quelques critiques.

Pour le moment, seuls les hommes du colonel Wafio, l'un des deux commandants militaires de l'APRD ont rendu leurs armes, des armes artisanales pour l'essentiel. Quelque 350 hommes ont perçu, chacun, 100.000 francs CFA (150 euros). « Enfin le désarmement commence en Centrafrique », a déclaré le président François Bozizé.

Mais du côté des bailleurs de fonds, on ne partage pas cet optimisme. Une source bien informée regrette que cette opération ait été lancée par le gouvernement sans le feu vert de certains membres du comité de pilotage du DDR, c'est-à-dire sans l'implication de la communauté internationale. Le PNUD n'était pas à Bocaranga par exemple.

Les ex-combattants n'ont même pas reçu une carte officielle de démobilisation. « Qui va s'occuper de leur suivi »? s'interroge une source militaire qui estime que cette opération est lancée « à l'aveuglette », sans programme de réinsertion des ex-combattants. « Qu'est-ce qui les empêchera de reprendre les armes dans quelques mois pour dresser de nouveaux barrages sur les routes, s'ils n'ont pas d'autres moyens de subsistance » s'inquiète cette source.

« Cela fait trois ans que les populations et les ex-combattants eux-mêmes attendent le désarmement, répond le Général Xavier-Sylvestre Yangongo, ministre délégué chargé du DDR. On n’allait pas continuer à tourner en rond. Les problèmes se règleront mais il fallait commencer à tout prix ».

 

NDLR : Le général Yangongo a l'air de prendre ses désirs pour la réalité. Ce pprogramme DDR est une véritable vache à lait et un sinécure pour quelques-uns qui en vivent et qui ne veulent pas du tout que le désarmement vrai ait lieu, à commencer par Bozizé lui-même. Certains chefs rebelles aussi y trouvent leurs comptes ainsi que quelques dignitaires du pouvoir et certains chefs de mouvements politico-militaires.  

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28 juin 2011 2 28 /06 /juin /2011 00:19

 

 

 

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Baba Laddé

 

Radio Ndéké Luka Lundi, 27 Juin 2011 13:10

Le médiateur de la République Monseigneur Paulin Pomodimo vient de réconcilier les éléments du général tchadien Baba Ladé et ceux de l’Armée Populaire pour la Restauration de la Démocratie (APRD) de Jean-Jacques Démafouth. Pour ce faire, il s’est rendu samedi 25 juin 2011, à Kaga Bandoro où il a rencontré les deux factions en conflit. La réconciliation faite suite aux accrochages entre les 2 parties faisant des victimes et 18 otages côtés APRD.

L’information est confirmée ce lundi par Firmin Féréra, directeur de cabinet de la Médiature. « L’objectif poursuivi par le gouvernement a été de démanteler toutes les barrières illégales érigées par ces rebelles de part et autres, libérer les éléments pris en otages et ramener la paix. Après d’âpres discussions, les deux parties avaient pris d’engagements fermes pour un calme définitif. D’ailleurs, les éléments de Baba Ladé ont promis de remettre tous leurs otages à l’antenne locale du CICR (Comité International de la Croix Rouge), indique le directeur de cabinet.

Il faut dire que les 2 rébellions occupent depuis plus d’une demi-décennie les régions du nord-ouest du pays. Elles ont toutes signées des accords de paix avec le pouvoir de Bangui pour l’APRD d’une part, et avec N’djaména pour les hommes de Baba Ladé d’autre part.

 

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28 juin 2011 2 28 /06 /juin /2011 00:12

 

 

 

 

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Mgr Edouard Mathos récemment kidnappé par des bandits de la CPJP

 

 

Radio Ndéké Luka Lundi, 27 Juin 2011 10:53

La conférence épiscopale des évêques de Centrafrique s’est achevée dimanche 26 juin 2011, sur fond de message de paix à l’endroit des habitants de Bouar(ouest). Les évêques des 9 diocèses du pays ont pris part à cette session annuelle axée sur le thème « La vie des Eglises centrafricaines ».

Cette rencontre des responsables de l’Eglise catholique en Centrafrique intervient quelques jours après les événements qui ont secoué la ville de Bouar et qui avaient fait 3 morts.

Ces incidents ont d’ailleurs été évoqués sur place par l’Administrateur Apostolique de l’archidiocèse de Bangui, Mgr Dieudonné Nzapalaïnga. Il a invité au retour au calme et surtout insisté pour que la justice saisie, fasse son travail en toute sérénité. Il faut rappeler qu’une manifestation spontanée avait suivi le meurtre d’un jeune par un militaire. Ce soulèvement populaire avait été durement réprimé par les Forces de défense.

Selon Mgr Nzapalaïnga, « la situation a interpellé tous les évêques présents à ces assises qui ont duré une semaine. La Justice doit faire son travail pour rétablir la paix. Une telle situation ne peut se produire dans un pays dit de droit ».

La conférence épiscopale a pris fin par une messe concélébrée par l’ensemble des évêques à la cathédrale de Bouar.

 

NDLR :  On n peut imaginer que la conférence épiscopale se soit purement et simplement tue sur la mésaventure qu'a connue son président, Mgr Edouard Mathos en revenant d'une tournée de son diocèse et qui a défrayé la chronique récemment. Cela ne peut ne pas avoir été évoqué lors de cette assise.Les évêques et l'Eglise catholique de Centrafrique doivent prendre leurs responsabilités et se prononcer clairement sur les questions d'intérêt national qui agitent actuellement le pays. D'un peu partout dans les provinces et aussi dans la capitale on assite de plus en plus à des soulèvements populaires qui traduisent l'exaspération de la population et des citoyens vis à vis des autorités qui ne font rien pour que cessent un certain nombre de fléaux qui perdurent et qui font souffrir les Centrafricains. Qu'en pensent les évêques et l'Eglise catholique de Centrafrique ?  La conférence épiscopale ne doit pas continuer à faire l'autruche.

 

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28 juin 2011 2 28 /06 /juin /2011 00:09

 

 

journaux de Bangui

 

Radio Ndéké Luka Lundi, 27 Juin 2011 11:58

Un communiqué de l’Observatoire des Médias en Centrafrique (OMCA) publié ce 27 juin 2011 fustige le manque de culture de la plupart des journalistes centrafricains. Cette situation engendre de graves lacunes en français et dans le domaine de la culture générale.

L’OMCA cite en exemple le titre paru récemment en première page d’un quotidien banguissois, repris en page intérieure : « le Gouvernement et la CPJP fument le chalumeau de la paix ». L’article rendait ainsi compte de la cérémonie de signature de l’accord de cessez-le-feu organisée à Bangui.

 Pierre Debato II, président de l’OMCA se livre à une leçon de vocabulaire. « Situation cocasse », commente-t-il dans le communiqué avant de poursuivre : « le titre est non seulement un contresens, mais un non-sens et aux antipodes de l’article, l’expression employée n’étant pas française. Imagine-t-on deux belligérants s’engageant pour la paix, s’envoyer ou fumer de la flamme très chaude ? Par conséquent, fumer le calumet de la paix est l’expression française consacrée qui convient pour l’événement dont le journaliste a rendu compte dans son article»

Dans ses conclusions le président de l’OMCA rappelle que  le journalisme est un métier qui exige de la connaissance et de la pratique de quelques principes de base ainsi que la maîtrise des principales difficultés de la langue utilisée et de la grammaire. Il est donc important que des contenus de qualité soient publiés. A ceux qui expliquent cette situation par le manque de formation, l’OMCA rappelle que même sans formation initiale et sans apprentissage, « ceux qui ont choisi d’exercer le métier de journaliste doivent le faire selon les règles de base de l’écriture, à savoir, exactitude, concision, clarté, et se perfectionner dans la langue utilisée. »

De tels manquements « récurrents » et relevés dans quasiment tous les journaux paraissant à Bangui, sont de nature à ternir l’image de toute une corporation et à décrédibiliser la profession aux yeux du public.

 

NDLR : Ce problème que soulève l'OMCA est réellement préoccupant. La qualité syntaxique et journalistique ou même simplement orthographique des papiers de certains confrères, il faut l'admettre, laisse souvent grandement à désirer et cela doit être dit. A défaut d'éduquer les plus jeunes lecteurs, les articles de presse ne doivent pas leur polluer l'esprit par d'insupportables fautes d'orthographe, de grammaire et conjugaison. 

 

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