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1 juillet 2011 5 01 /07 /juillet /2011 14:53

 

 

 

 Francis et François Bozize

Le Prince Francis et sa majesté le Roi François Bozizé de Bézambé 

  

Vendredi, 01 Juillet 2011 11:28

Le Réseau des Organisations non gouvernementales des Droits de l'Homme dans un communiqué publié ce 27 juin 2011, déplorent la situation des droits de l'Homme dans le pays, qui "dévient de plus en plus inquiétante, compte tenu des libertés fondamentales et de la sécurité garanties par la constitution menacées".

Selon le communiqué, « point n'est besoin de citer, les multiples cas de prise d'otage des paisibles population de l'Est, de Nord-ouest, voire du Sud-est ayant occasionné le déplacement des personnes dans leur propre pays et des pertes en vies humaines, de l'enrôlement des enfants avec un impact incalculable sur les structures fondamentales de la société, comme l'éducation, la santé, la justice, le maintien de l'ordre et le respect de la loi ».

Aujourd'hui, affirme le communiqué, « il ne se passe pas un jour, où les médecins sont assassinés, les personnes vulnérables dont les femmes sont assassinés, les journalistes arrêtés dans l'exercice de leur profession, en violation de la loi, la liberté d'aller et venir est alors restreinte, lorsque sur des barrières légales les passagers sont rackettés et, certains centrafricains contraints à l'exil soit en tant que refugiés ».

Le communiqué fait ainsi allusion à l’assassinat par la LRA du médecin-chef de Obo et de son chauffeur, survenu le 6 juin dernier ; de la mésaventure de Mgr Edouard Mathos, évêque du diocèse de Bambari et président de la conférence épiscopale. Le 2 juin, alors qu’il rentrait d’une visite pastorale, le prélat a été capturé par des hommes identifiés comme étant des éléments de la CPJP (Convention des patriotes pour la justice et la paix). Il sera libéré plus tard par les FACA (Forces armées centrafricaines).

Dans les villes, ce sont des agents des forces de sécurité et de défense qui se sont illustrés. Radio Ndeke Luka a rendu compte des méfaits de « Grand Machin », un sergent-chef de la garde présidentielle. Fort de son impunité, il a ligoté à un arbre pendant plusieurs heures un homme dans le populeux quartier de Gobongo à Bangui pour une banale affaire de vente de ciment.

A Bouar, c’est le meurtre par un militaire d’un jeune homme qui a provoqué un soulèvement des populations. Celui-ci sera mâté par les forces de l’ordre. Bilan 3 morts.

Pour ce qui est de la presse, il faut rappeler l’arrestation de deux journalistes et directeurs de publication pour « incitation à la haine et à la violence » sur plainte du ministre délégué à la défense, Francis Bozizé.

Le communiqué des ONG déplore d’ailleurs cette recrudescence de la violence entretenue par les forces de défense et de sécurité sur les populations. Le réseau rappelle que le Préambule de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme énonce : "Considérant que la reconnaissance de la dignité inhérente à tous les membres de la famille humaine et de leurs droits légaux et inégales constitue le fondement de la liberté, de la justice et de la paix dans le monde".

La Constitution centrafricaine du 27 décembre 2004, s’invite également dans le communiqué. Elle réaffirme "son attachement aux instruments juridiques internationaux, mettant en exergue le caractère sacré et inviolable de la personne humaine et oblige d'une manière absolu tous les agents de la puissance publique, et toute organisation de respecter et protéger la personne humaine".

Selon le communiqué, le respect des Droits de l'Homme renforce la citoyenneté et la démocratie tant au niveau national qu'international, à travers la manifestation d'une conscience citoyenne mondiale et favorise le développement durable.

Pour finir, le Réseau condamne "énergiquement" les actes criminels que continuent de poser sur le sol centrafricain les bandits de grands chemins, dont les rebelles de la LRA de Joseph Kony, la barbarie perpétrée contre toutes les populations centrafricaines ces derniers temps à Bangui et dans les provinces.

 

 

NDLR : Ce constat est dressé non pas par les partis politiques de l'opposition qu'on pourrait soupçonner d'anti-bozizisme primaire, ni par les journaux de Bangui qu'on pourrait accuser d'être manipulés par l'opposition, ni par Centrafrique-Presse de Prosper N'douba, mais bel et bien par les ONG de défense des droits de l'homme. C'est un bilan fait par la société civile.

 

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1 juillet 2011 5 01 /07 /juillet /2011 14:48

 

 

 

Mathos Edouard

 

                                   Mgr Edouard Mathos

 

Vendredi, 01 Juillet 2011 11:39

Le chauffeur de l’évêque du diocèse de Bambari (centre-est du pays),  Job Ngaïna, capturé le 2 juin dernier par les éléments de la Convention des Patriotes pour la Justice et la Paix (CPJP) de Charles Massi est désormais libre et se trouve en sécurité à Bria. Il a raconté au correspondant de Radio Ndeke Luka dans la ville « s’être évadé après avoir trompé la vigilance de ses ravisseurs dans la nuit du jeudi 30 juin ».

Le chauffeur et l’évêque étaient tombés dans une embuscade tendue par les rebelles. Ils revenaient d’une mission pastorale à Sam-Ouandja et Ouadda-Djallé (nord-est). L’évêque avait été libéré un jour après.

« L’otage et le véhicule avaient été déportés vers un chantier de diamant appelé Aïgbando à plus de 200 kilomètres vers Ndele (nord-ouest). Pour trouver la vie saine et sauve, le chauffeur a réussi à s’évader dans la nature. Il a parcouru plus de 35 kilomètres à pied dans la brousse, avant de retrouver une personne de bonne foi qui l’a ramené à vélo à Bria (est) », raconte ce vendredi 1er juillet, le correspondant de Radio Ndeke Luka.

Le chauffeur a indiqué que « sa condition de détention a été désastreuse et pénible : passer la nuit à même le sol, couvert de moustiques, avec une ration alimentaire inhabituelle et de l’eau impropre à la consommation. Sous l’effet de la menace de ses bourreaux, il s’est vu obligé de leur remettre le téléphone satellitaire de l’évêque,  caché dans le moteur du véhicule ».

 

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30 juin 2011 4 30 /06 /juin /2011 22:42

 

 

 

Ping-libye.jpg

 

 

Libreville, 27 juin (GABONEWS) – Après les différents événements qui se sont déroulés sur le continent, dans les pays tels Madagascar, Côte d’ivoire, Tunisie, Egypte et aujourd’hui la Lybie, et les interventions tardives, parfois hasardeuses et éparses des dirigeants africains en tête desquelles le président de la Commission de l’Union Africaine (UA), le Gabonais Jean Ping, à qui la Radio France internationale (RFI) a consacré quelques minutes d’antenne dimanche 26 juin 2011, à quelques jours du 17ème Sommet de l’UA à Malabo (Guinée Equatoriale), l’on est en droit de se poser des questions quant à la pertinence de son action à la tête de l’Organisation continentale; sujet d’ailleurs déjà entamé par GABONEWS.

Avant d’y arriver, rappelons déjà que lors du sommet extraordinaire, à Addis-Abeba (Ethiopie) - les 25 et 26 mai 2011 – en vue de statuer sur l'état de la paix et de la sécurité en Afrique, l’anathème avait été jeté sur l’UA puisque certains n’avaient pas hésité à dire que cette rencontre était finalement « une honte pour la diplomatie africaine qui peut se monnayer à coup de dollars ».

On se souvient aussi qu’une source de GABONEWS à Addis-Abeba avait rapporté qu’un pro-Gbagbo, fulminant de colère dans les couloirs, avait déclaré que « Laurent Gbagbo n’avait pas eu d’amis aussi puissants que ceux de Kadhafi ». Puis, il avait ajouté que « Le pauvre a tort d’être pauvre ».

Il fustigeait ainsi le fait que les chefs d’Etat de l’Union africaine avaient, à l’unisson, demandé et obtenu le départ de Laurent Gbagbo (Ex-chef de l’Etat ivoirien chassé du pouvoir au terme d’une crise militaro-politique le 14 avril 2011) appuyé en cela par la résolution 1975 votée par trois éminents membres non - permanents du Conseil de Sécurité des Nations Unies et néanmoins membres de l’UA.

Dès lors, ce fut comme un pavée dans la marre. A ce niveau, le rôle néfaste dans la crise ivoirienne qu’aurait joué le président de la Commission, le gabonais Jean Ping, a été évoqué. L’on indiquait alors que certaines preuves, à ce sujet, pourraient être révélées au grand jour.

Lorsque GABONEWS a commis un article le 18 mai 2011, intitulé « Libye: le Sommet Extraordinaire de l’UA ou le sommet de la solidarité et du double jeu », dans lequel l’on faisait l’analyse de ce sommet qui avait permis aux chefs d’Etat du continent, à l’exception de quelques-uns, de faire volte-face et de demander la cessation des frappes de l’OTAN contre le Frère Guide Libyen Mouammar Kadhafi, tout en faisant état des informations (à prouver) reçues concernant le rôle néfaste de Jean Ping dans la crise en Côte d’Ivoire, certains ont estimé que l’informateur de GABONEWS nichait au palais du bord de mer.

Après la sortie de François Soudan, le Directeur de la Rédaction de l’hebdomadaire Jeune Afrique sur RFI, dimanche dernier, notamment sur les griefs qui sont faits à Jean Ping concernant la gestion de la Commission de l’UA, la prise de position face aux événements en cours sur le continent, son manque d’aura … on ne peut que se demander si l’informateur de M. Soudan est aussi au palais du bord de mer.

Lorsque le patron de la Rédaction de Jeune Afrique indique qu’il y aurait une frustration chez ce diplomate gabonais, du moins à cause du fait que lors de ses passages à Libreville, il ne soit pas reçu par le chef de l’Etat actuel, Ali Bongo Ondimba, l’unique question que l’on pourrait se poser est de savoir si le président de l’UA a formulé une demande dans ce sens et qui n’avait pas abouti.

On se souvient qu’un journal satirique gabonais avait repris l’article de GABONEWS avec  certainement la tentation de voiler le fond du problème d’autant qu’aujourd’hui c’est sur RFI que ces mêmes questionnements sont clairement évoqués.

In fine, la question des comptes de la Commission de l’UA, qu’on le veuille ou non, devrait être préalablement posée au premier responsable de l’institution chargé de mettre en musique les décisions prises lors des différents sommets des chefs d’Etat et de Gouvernement.

Point n’est donc besoin de faire l’autruche en refusant de voir la réalité en face. Il y a des défaillances dans la gestion de cette organisation africaine (dénoncées de part en part). Alors, ne pas en parler ne serait qu’organiser un silence coupable; un silence qui contribuerait à tuer davantage le rêve de certains grands leaders du continent qui ont, un jour, rêvé d’une Afrique Unie.

La 17ème Assemblée des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’UA (23 juin - 1er juillet 2011) à Malabo, en République de Guinée Equatoriale, a pour thème central: «Accélérer l’autonomisation de la jeunesse pour le développement durable ». Cependant, il n’est pas à douter que lors de ces assises, le sort de Jean Ping, cette figure de la diplomatie gabonaise, soit en première ligne, eu égard aux griefs  et à  la polémique qui enfle autour du personnage.

 

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30 juin 2011 4 30 /06 /juin /2011 22:20

 

 

 

Sarkozy-Bouscule.jpg

 

 

Enquête sur la sécurité du président

Par Jean-Marc Leclerc Le Figaro 30 juin 2011

Les voyages élyséens imposent une vigilance de tous les instants. Nicolas Sarkozy se déplace douze fois plus que Jacques Chirac. 

«Véga bousculé !» Véga est le nom de code donné au chef de l'État sur les fréquences de la police. Et «Véga» ne doit guère être satisfait de l'épisode de ce jeudi, à Brax (Lot-et-Garonne), où un individu a pu l'agripper par le col et le tirer violemment contre une barrière métallique censée le protéger de la foule. Cette affaire ne restera sans doute pas sans conséquences, même si le chef de l'État a rapidement fait savoir qu'il ne porterait pas plainte.

En quatre ans, Nicolas Sarkozy a multiplié par douze le rythme des voyages présidentiels en France, à raison de deux déplacements par semaine en moyenne. Quand son prédécesseur ne se rendait en province qu'une fois tous les mois et demi environ.

Autre rythme, autres méthodes : quand une faille apparaît dans le dispositif de sécurité déployé le jour J, ce n'est plus le lampiste qui trinque mais le responsable départemental de la police ou de la gendarmerie, voire le préfet du département en personne. Le 12 janvier 2009, à Saint-Lô (Manche), quelques quolibets et une vitre brisée ont ainsi scellé le sort du préfet de la Manche et de son directeur de la police en tenue, tous deux démis de leurs fonctions. Le préfet limogé fut muté au Conseil supérieur de l'administration territoriale de l'État, en charge de l'«évaluation de l'action des préfets et des sous-préfets en poste territorial».

Depuis cet incident, la tension était palpable dans les préfectures à l'approche de chaque visite du chef de l'État. «Il y a eu un avant et un après Saint-Lô», confie un préfet. Selon lui «rares sont les préfets qui sous-traitent désormais les préparatifs de la visite à leur directeur de cabinet». Et la question sera d'ailleurs rapidement posée à celui du Lot-et-Garonne.

Une «blindée» au coffre «bien rempli»

La logistique impressionnante des voyages obéit à un quasi rituel. Rien n'est laissé au hasard. Pas même ce que mangera le président à bord de son Falcon d'État, car la nourriture servie à bord est «sécurisée». Crainte d'un empoisonnement ou simple respect de normes d'hygiène draconiennes ? La santé du chef de l'État vire presque à l'obsession tant les précautions prises sont importantes. Nicolas Sarkozy ne se déplace jamais sans son médecin personnel du service de santé de l'Élysée. Il en conviera même un second si sa suite est importante. «Imaginez que quelqu'un dans la délégation requiert l'assistance du docteur en même temps que le président », décrypte un conseiller. A l'arrivée, le Samu local déploie aussi une antenne, au cas où…

Le chef suprême des forces civiles et militaires ne saurait être victime de l'imprévoyance. Il reste le garant de la continuité du feu nucléaire, même au fin fond du Lot-et-Garonne. Dans son sillage se tient toujours l'un de ses deux aides de camp, modèles de discrétion. Ce jeune officier ne porte pas la clé des missiles autour du cou, mais il transporte dans une mallette de quoi assurer une liaison permanente avec le chef d'état-major particulier du président à l'Élysée. Une tradition s'est instaurée : c'est l'aide de camp et nul autre qui remet en main propre au président chacun des discours qu'il prononcera lors de ces déplacements en province ou ailleurs.

Autre homme clé : le «transmetteur». Il détient les moyens de communication cryptés à la disposition du chef de l'État, dont un téléphone satellitaire. Au lendemain son élection, Nicolas Sarkozy a mis en place à l'Élysée un Service de permanence et d'information (SPI), sur le modèle de ce qu'il avait connu à l'Intérieur. Où qu'il se trouve, le «spi» l'alerte en temps réel sur ce qui se passe en France ou à l'étranger, qu'il s'agisse d'un titre de tennis remporté par un champion français, par exemple, ou de la libération de compatriotes retenus en otage.

La «blindée» aussi est du voyage : Renault Vel Satis ou Citroën C6. L'Élysée en possède deux. La voiture est convoyée à l'avance, comme la «papamobile» pour le pape. Avec son poids de char d'assaut et ses vitres épaisses à l'épreuve des balles qui déforment le paysage au point de donner mal à la tête, sa conduite nécessite une formation spéciale. Son coffre est toujours «bien rempli» (comprendre : en armes), dit un officier de sécurité qui a tenu autrefois le poste du «siège», c'est-à-dire celui du passager avant droit qui sort le premier, en cas de coup dur, pour couvrir la sortie du président toujours installé à droite, derrière lui.

Rues balayées, roind-point fleuris, commerces fermés

En amont de chaque visite, une petite armée prépare le terrain. Tout commence à 8 heures 30 dans le «salon vert» qui jouxte le bureau présidentiel. Dans cette pièce qui fut le bureau d'Attali, le chef de cabinet de Nicolas Sarkozy, soumet régulièrement les propositions de visite émises par les élus, les associations ou les chefs d'entreprise, toujours friands de ce type de déplacements. «La maîtrise du calendrier reste fondamentale», assure Franck Louvrier, conseiller du président pour la communication, le seul qui effectue à ses côtés l'intégralité des voyages. L'entourage de Nicolas Sarkozy veille à ce qu'il ne se fasse pas imposer son agenda par l'extérieur. Deux alternatives au moins lui sont toujours proposées.

Un premier repérage est effectué dans chacun des sites étudiés. Une fois l'endroit choisi, le préfet de département concerné s'accorde avec le chef de cabinet sur le programme. «Les idées viennent surtout d'ici», assure, sans rougir, un conseiller à la présidence. Seuls quelques rares préfets abordent l'événement sans trop d'appréhension. L'un d'eux déclare : «Pour espérer le pardon en cas de pépin, mieux vaut avoir pratiqué Sarkozy et les siens durant leur passage à l'Intérieur… »

Avant que n'arrivent les «précurseurs», sorte de mission d'audit dépêchée par l'Élysée à la veille du jour J, tout aura été nettoyé, balisé, mis en scène. Les trajets sont doublés. Les rues balayées. On fleurit parfois les ronds-points. Au besoin, on ferme les commerces, les bars, les kiosques à frites. L'impératif de sécurité dicté par les services spécialisés de la présidence prime sur tout le reste.

Le précédent Édith Cresson

Les experts de la protection rapprochée ont encore en mémoire la débâcle d'Édith Cresson, alors ministre de l'Agriculture, qui, dans les années quatre-vingts, s'était retrouvée encerclée par des paysans, bousculée à la sortie d'une étable, obligée de fuir en hélicoptère. Le préfet y avait laissé sa casquette. Plus récemment, en 2003, c'était au tour de Nicolas Sarkozy, alors «premier flic de France» et du premier ministre de l'époque, Jean-Pierre Raffarin, de devoir affronter une foule hostile, à Bastia, juchés sur les chaises en plastique d'une salle d'aéroport.

Aujourd'hui, un déplacement en province ne mobilise pas moins de 700 gendarmes et policiers, appuyés au besoin par un hélicoptère, des escadrons de gendarmes mobiles et des CRS, mais aussi des hommes du Raid (Unité d'élite de la police nationale), du GIPN (Groupement d'intervention de la police nationale) et une quinzaine de fonctionnaires de police en civil. Sans compter le GSPR (Groupe de Sécurité du Président de la République).

«Quand il s'agit de la sécurité du président, on nous accorde tout et même davantage, d'où la colère élyséenne quand un incident éclate malgré tout», affirme un contrôleur général de la Sécurité publique. Il n'y a pas que cela. Un haut fonctionnaire qui connaît bien le président le dit : «Nicolas Sarkozy aime foncièrement les policiers et les gendarmes. Il avance sans craintes dans l'espace aménagé pour sa sécurité. Or, il n'est jamais agréable de réaliser que l'on a pris des risques par excès de confiance».

Contrôler les pneus des cars

A l'entendre, le chef de l'État n'apprécie pourtant pas la démesure de certains dispositifs. En 2002, à Montluçon, atterrissant sur l'aéroport de la Creuse, il avait distingué sur les toits des militaires munis de fusils à lunette cachés sous des toiles de camouflage : «Ridicule !», avait-il lâché, furieux.

Plus que jamais, pour assurer la sécurité du premier personnage de l'État, le professionnalisme est de rigueur. Et il ne va pas sans imagination. Comme le jour où un chef de secteur eut l'idée de contrôler les pneus des cars qui menaient des contestataires sur le site d'un voyage présidentiel consacré au nucléaire. Les militants ont fini par atteindre leur destination… une heure après le départ des autorités.

Mais dans le Lot-et-Garonne, ce jeudi 30 juin 2011, «l'inacceptable» est survenu. Le président a chancelé en public, sans tomber certes, et gardant une parfaite maîtrise de la situation. Son agresseur a été interpellé sur le champ. Mais trop tard. Un avertissement sérieux pour les déplacements à venir. La sécurité rapprochée du président va devoir plancher d'arrache-pied pour éviter qu'un tel incident ne se reproduise. Aucun relâchement n'est permis en pleine campagne présidentielle.

 

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30 juin 2011 4 30 /06 /juin /2011 21:42

 

 

 

Zingas Aurélien

 

 

Voici le fac-simile de la lettre que Désiré Kolingba, Ministre chargé du Secrétariat Général du Gouvernement et Président du Comité National des Fêtes a adressé à l’époque à son collègue Abdallah Kadr, Ministre délégué aux Finances chargé de la mobilisation des ressources pour solliciter le décaissement de la somme de 100 millions de F CFA qui correspond à la facture de la société de communication REGICA chargée d’assurer la couverture médiatique des festivités du cinquantenaire en décembre 2010 en République centrafricaine avec la chaîne de télévision 3A TELESUD. Nulle part, il est mentionné le nom de Simplice Aurélien Zingas, à l’époque ministre de la jeunesse et des sports comme la personne ressource par qui devait  se faire la transaction mais ce dernier réussira un sacré tour de passe-passe digne d’un vrai délinquant.

Comme Centrafrique-Presse en a abondamment parlé dans une récente de ses parutions et aussi étrange que cela puisse paraître, c’est à Zingas qui n’était en rien concerné ni impliqué de près ou de loin dans ce dossier, que la somme de 100 millions de F CFA qui a été décaissée et remise on ne sait dans quelles conditions et pourquoi, alors que Cyriaque Dussey le DG de REGICA s’attendait, conformément aux règles d’usage, à un virement sur le compte bancaire de son entreprise. Ce faisant, Zingas a soutiré au passage la somme de 20 millions de F CFA de l’enveloppe de 100 millions qui lui a été remise pour ne décharger que 80 millions seulement à Cyriaque Dussey.

Celui-ci qui patiente depuis décembre dernier jusqu’ici, tient à récupérer le reliquat de sa facture que Zingas et vraisemblablement d’autres compères à lui, se sont sans doute partagé. Il a confié à Centrafrique-Presse son intention de ne pas en rester là si le gouvernement ne prend pas ses responsabilités pour solder ce compte.  Zingas étant devenu entre-temps député du 6ème arrondissement de Bangui, l’Assemblée nationale se trouve directement embarquée dans cette affaire et doit inévitablement se prononcer sur la présence en son sein de voleurs et autres délinquants qui ternissent son image.

Par ailleurs on est très frappé d’étonnement de savoir que ce dossier qui a pourtant été porté plusieurs fois en conseil de ministre selon nos informations, n’ait pas pu davantage susciter une ferme condamnation de la part du président François Bozizé qui aurait dû naturellement et clairement enjoindre au voleur Zingas de restituer l’objet du vol à son propriétaire. Une telle attitude est inadmissible de la part d’un chef car c’est une façon objective de couvrir un voleur.

 

 

Rédaction Centrafrique-Presse 

   

 

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30 juin 2011 4 30 /06 /juin /2011 20:23

 

 

 

RCA

 

 

Radio Ndéké Luka Jeudi, 30 Juin 2011 16:43

 « L’Union des Forces Démocratique pour le Rassemblement (UFDR) ne tolérera plus les braquages à mains armées dans toutes les zones de Nord-Est de la République Centrafricaine. Les récidivistes subiront les mêmes tracts effectués sur les éléments de la Convention des Patriotes pour la Justice et la Paix (CPJPMouka-Ouadda (nord-est) ».

Ces déclarations sont tenues dans un communiqué reçu à Radio Ndeke Luka mercredi 28 juin 2011 et signé par le Colonel Abdel Kader-Kalile, responsable de l’UFDR au comité de pilotage Désarmement Démobilisation et Réinsertion (DDR).

Les déclarations font suite aux accrochages du 25 juin entre les éléments de l’UFDR et ceux de la CPJP à Mouka au Nord Est de la Centrafrique provoquant de lourdes pertes en vies humaines.

L’UFDR demande ainsi aux responsables de la CPJP « de respecter  l’accord de cessation des hostilités signé avec le pouvoir de Bangui le 12 juin dernier, et de regrouper ses éléments incontrôlés ».

Elle met aussi en garde la faction rebelle contre tous les braquages de la population à mains armée et l’érection de barrières illégales, entravant la libre circulation des  personnes et des biens.

L’UFDRjustifie son action par ses engagements de paix et de stabilité conformément à l’accord de paix de Birao et de Libreville signé entre elle et le gouvernement centrafricain.

Cette mise en garde intervient en pleine phase effective du DDR lancée samedi 25 juin 2011 à Bocaranga (nord), par le président François Bozizé. Déjà, 365 hommes de l’APRD ont été recensés et désarmés.

 

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30 juin 2011 4 30 /06 /juin /2011 20:10

 

 

 

 

El-Beshir.jpg

 

 

Que s’est-il passé avec l’avion du Président soudanais

Le président soudanais, le maréchal Oumar Hassan El-Béchir n’est pas arrivé à Pékin ce lundi comme prévu pour sa visite officielle en Chine qui devrait durer 4 jours ; ceci est dû probablement aux changements effectués pour itinéraire. L’arrivée du Président soudanais qui est, rappelons- le, poursuivi par la Cour Pénale Internationale pour des crimes de guerre et de génocide, était prévu très tôt lundi pour entamer des discussions avec les autorités chinoises sur le dossier de la séparation du Sud-Soudan au mois prochain.

Dans un communiqué publié par l’agence « Suna », le Ministère soudanais des Affaires Etrangères indique que la visite a été retardée à cause des changements du plan de vol de l’avion présidentiel intervenu au-dessus de Turkménistan. Ainsi donc il n’est plus possible de poursuivre le nouveau trajet à partir de Turkménistan, ce qui a obligé l’avion à revenir à Téhéran pour élaborer un nouveau plan de vol.

L’agence « Suna » a ajouté que les ambassadeurs de deux pays suivaient très attentivement l’évolution de la situation. Les responsables au Ministère chinois des Affaires Etrangères ont déclaré quant à eux qu’ils ignorent complètement les raisons et les causes du changement intervenu au niveau du plan de vol de l’avion présidentiel. Par contre un employé chinois travaillant à l’ambassade du Soudan à Pékin a déclaré qu’au niveau de l’Ambassade personne n’est au courant de ce qui s’est passé avec l’avion présidentiel !

Selon Mr Jimmy Ingram, politologue analyste des affaires africaine à l’I.H.S Global Inside tout n’a pas été dit et tout n’est pas clair !

Selon les différents observateurs, les américains ont fait un corridor pour effectivement intercepter l’avion présidentiel au niveau de Turkménistan. Mais les autorités de ce pays, pour éviter des problèmes diplomatiques avec le monde arabo-islamo africain ont demandé à la délégation de changer l’itinéraire. Devant l’impossibilité de changer le plan de vol et de continuer en même temps, la délégation a préféré faire carrément un demi-tour pour atterrir à Téhéran où elle a revu son plan de vol et a quitté l’Iran escorté par la chasse iranienne après avoir accusé 24h de retard sur le programme de visite, ce qui a entrainé l’annulation de l’entrevue avec le Président Chinois.

Devant cette situation, le Président soudanais a songé annuler la visite d’Etat qu’il devrait effectuer. Mais compte tenu de l’ampleur des dossiers à clarifier avec un partenaire de poids comme la Chine, il s’est résigné à continuer le voyage malgré les réticences de ses collaborateurs. En effet la sécession du Sud soudan met très mal à l’aise le partenaire chinois qui est le principal artisan de l’exploitation du pétrole soudanais. Or la quasi-totalité des gisements se trouvent en territoire sud soudanais sinon en zone litigeuse. Le gouvernement soudanais devrait donc donner des assurances et des explications.

Selon les observateurs, les mêmes problèmes se poseraient pour le retour du Président soudanais, les américains ont en effet pris un certain nombre des dispositions pour surveiller les différents corridors de passages.

Comme quoi il y a partout des coupeurs de routes, et pas nécessairement au sol !!

Pékin – Correspondances agences étrangères

 

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30 juin 2011 4 30 /06 /juin /2011 18:36

 

 

 

maison-sinistree-a-Bangui.JPG

 

                      maison au toit arrachéepar le vent à Bangui

 

 

114 935 de F suisse ont été alloués par le Fonds des catastrophes de la FICR secours d'urgence (DREF) afin de soutenir la Société nationale de la Croix-Rouge de la République centrafricaine (RCA) en fournissant une assistance immédiate d’urgence à quelque 326 familles (1626 bénéficiaires). Des fonds non affectés pour rembourser DREF sont encouragés.

Bangui 29 Jun 2011- Depuis le 11 Juin 2011, à Bangui, la capitale de la République centrafricaine (RCA) a été touchée par des vents violents et des pluies torrentielles. La situation s'est aggravée au cours du week-end du 18 au 19 Juin 2011 avec des conséquences graves dans 7 des 22 quartiers 6ème arrondissement de Bangui. Quelques 366 familles ont été touchées par la catastrophe, 326 qui ont été identifiés par les bénévoles de la Croix comme les plus vulnérables en vertu d'être laissées sans abri après la catastrophe.

Certaines des familles sans-abri ont trouvé refuge dans des familles d'accueil voisines, d'autres dorment en plein air, en attente d’assistance. Les personnes touchées sont exposées à des maladies liées aux conditions météorologiques, malaria, conjonctivite et autres. Par ailleurs, la saison des pluies vient de commencer en RCA et l'on craint que sans une action rapide, la situation humanitaire ne puisse s'aggraver. Avec cette allocation DREF, la Red Cross Society centrafricaine entend mener la distribution des secours et des activités d'assainissement pour améliorer les conditions de vie des 326 familles les plus vulnérables identifiées.

Cette opération devrait être mise en œuvre sur 4 mois, et sera donc achevée le 30 Octobre 2011; un rapport final sera disponible trois mois après la fin de l'opération (le 31 Janvier, 2012).

La situation

Depuis le 11 Juin 2011, à Bangui, la capitale de la République centrafricaine (RCA) a été affectée par vents violents et des pluies torrentielles. La situation s'est aggravée au cours du week-end du 18 au 19 Juin 2011 avec des conséquences graves dans 7 des 22 quartiers 6ème arrondissement de Bangui. Les quartiers affectés comprennent Sandoumbé, Bogbaya, Linguissa 1, 2 Linguissa, Gbanikola, Pétévo et Kpéténé 4; toutes classées comme zones à haut risque.

Un mort, un enfant de 4 ans a été enregistré. 366 familles ont été touchés par la catastrophe, 326 qui ont été identifiés par des bénévoles de la Croix-Rouge comme les plus vulnérables familles. Ce sont des familles qui ont été laissées sans abri après la catastrophe. 242 maisons ont été complètement détruites et 84 partiellement. Le tableau suivant résume la situation d’urgence après l'évaluation faite par les volontaires de la Croix-Rouge centrafricaine:

 

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Centrafrique-Presse.com - dans Humanitaire
30 juin 2011 4 30 /06 /juin /2011 18:29

 

 

 

 

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Jeudi, 30 Juin 2011 11:46

En bon voisin et partenaire au sein de l’espace CEMAC, le président François Bozizé ne pouvait être absent du sommet de l’Union Africaine qui s’ouvre ce jeudi 30 juin 2011 à Malabo en Guinée Equatoriale. Mais au contraire du sport, l’essentiel à Malabo, n’est pas seulement de participer. Il faut faire entendre sa voix et participer aux prises de décisions engageant le continent.

De quel poids pèse la RCA au sein de l’Union africaine ? Rarement, on a entendu la voix de la Centrafrique sur les grandes questions en débat sur le continent. Quelle est la position des autorités de  Bangui sur la Lybie ? Khadafi doit-il partir ? Les bombardements des avions de l’OTAN sont-ils justifiés ? Que pense Bangui du mandat d’arrêt lancé par la CPI contre le guide libyen ? Précédemment, on n’a jamais enregistré une prise de position centrafricaine sur les événements de Côte d’Ivoire, de Tunisie, d’Egypte.

Tiédeur de la diplomatie centrafricaine ? Manque d’intérêt ? Absence de leadership ? Ou tout cela à la fois ?

Pourtant et à contrario, l’Union Africaine manifeste de l’intérêt pour la Centrafrique. On a vu récemment Jean Ping, le président de la Commission de l’Union défendre avec énergie la position selon laquelle, la communauté internationale doit aider ce pays et soutenir les efforts de développement entrepris par les autorités. Le plaidoyer a porté ses fruits, ce dont s’est félicité publiquement le premier centrafricain à l’occasion d’une récente conférence de presse.

En outre un bureau de liaison de l’Union africaine existe à Bangui depuis bientôt 4 ans. On a vu récemment (le 25 mai dernier) Madame Youssouf AWA, la cheffe du bureau, remettre « la flamme de la paix au Premier Ministre Faustin Archange Touadéra, à l’occasion de la Journée de l’Afrique. Ce geste était posé « pour rappeler aux Chefs des Etats africains le respect des textes et engagements pris dans le cadre de la résolution des conflits et la consolidation de la paix ».

N’oublions pas le dossier LRA. L’initiative de coopération régionale contre la rébellion ougandaise de l’Armée de Résistance du Seigneur de Joseph Kony se concrétise grâce à l’action vigoureuse de l’Union africaine dans ce domaine. La 2e Réunion ministérielle régionale sur l’Armée de Résistance du Seigneur de Joseph Kony tenue à Addis Abeba en Ethiopie du 06 au 08 juin au siège de l’Union a défini la stratégie à mettre en œuvre pour immuniser les activités de cette rébellion en RD Congo, au Sud Soudan et en République Centrafricaine.

Au cours de cette réunion, les Ministres de défense nationale de ces trois pays ainsi que les partenaires bilatéraux ont examiné les modalités de la mise en place d’une Force Régionale d’Intervention (FRI), notamment le processus politique et de mandatement de la mission, ses objectifs stratégiques et la mise en place d’un Mécanisme Conjoint de Coordination (MCC). Ils ont débattu aussi de la répartition des postes clés au sein de l’Etat-major de la FRI, le soutien de la mission et le calendrier de mise en œuvre.

La réunion a affirmé que la FRI constitue l’élément sécuritaire d’une stratégie d’ensemble formulée par les Etats affectés par les atrocités de la LRA, en collaboration avec l’Union Africaine (UA), l’Organisation des Nations Unies (ONU) et d’autres partenaires. Elle devra être une « Mission autorisée par l’UA » avec le soutien de la communauté internationale.

S’agissant du soutien de la Mission, la réunion a décidé que l’Union africaine s’emploiera à mobiliser des ressources financières, logistiques et toute forme de soutien nécessaire au profit des autres composantes de la FRI, y compris les Etat-major tactiques de secteurs. Tous les autres besoins de la mission seront à la charge des pays contributeurs. Le soutien des partenaires devrait être coordonné par la Commission de l’UA.

La réunion a vu la participation du Ministre de défense de l’Ouganda, du Ministre de la défense nationale de la RD Congo, du Ministre de l’intérieur du Gouvernement du Sud Soudan et, du Ministre délégué à la défense nationale de la République Centrafricaine Jean-Francis Bozizé ainsi que de nombreux autres partenaires multilatéraux et bilatéraux tels les Nations-Unies, l’Union-Européenne, les Etats-Unis d’Amérique.

Enfin un autre élément qui montre l’attention portée à l’Union africaine à la RCA. Quarante députés centrafricains ont pris part le 21 juin 2011 à un atelier de formation organisé par l’Union Africaine (UA) à Bangui. Selon le bureau de l’UA en Centrafrique, cette formation s’inscrit dans le cadre de la promotion d’une Démocratie durable dans le pays.

Les enseignements de cette formation ont porté sur la charte Africaine de la Démocratie, des élections et la Gouvernance. Il s’agissait notamment de les informer sur les dispositions de cette charte que la RCA a ratifiée.

 

NDLR : A rappeler que Bozizé, son épouse Monique et sa maîtresse favorite Renée Madeleine Bafatoro, étaient des habitués de la tente du colonel libyen et de Mme Kadhafi pour mendier. Peu avant l’entrée en vigueur de la « no fly zone », zone d’exclusion aérienne instaurée par la résolution 1973 du Conseil de sécurité des Nations Unies, une des femmes de Bozizé était même encore coincée à Tripoli et qu’il a fallu aux autorités libyennes beaucoup d’initiative pour lui permettre de regagner Bangui via Niamey par les moyens du bord. Depuis lors, Bozizé reste totalement muet sur ce qui se passe en Libye comme s’il avait perdu la langue alors qu’il figure bien parmi les chefs d’Etat africains financièrement arrosés par Mouammar Kadhafi. Quelle reconnaissance témoigne-t-il à présent à Kadhafi ?

 

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Centrafrique-Presse.com - dans Nation
30 juin 2011 4 30 /06 /juin /2011 18:26

 

 

 

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(BBC Afrique 30/06/2011)

Le président de la commission de l'Union africaine, Jean Ping. A n'en point douter, l'ombre du Colonel Kadhafi va planer sur ce sommet, lui qui a été un des grands financiers de l'Ua.

Cependant, les pays membres de l'organisation panafricaine ne parviennent pas à adopter une position commune sur la situation en Libye.

A Malabo, Certaines délégations au sommet appellent à un soutien indéfectible au leader libyen, alors que d'autres demandent à ce qu'il quitte le pouvoir.

Le comité des chefs d'Etat, mis en place par l'UA pour s'occuper du conflit libyen, a tout de même appelé à un arrêt immédiat des bombardements de l'Otan.

Le président de la commission de l'Union africaine a, par ailleurs, affirmé que la décision unilatérale prise par la France de fournir des armes aux rebelles libyens est dangereuse et compromet la sécurité de toute la région.

Jean Ping a déclaré à la BBC que cette action risquait d'aboutir à ce qu'il appelle la "somalisation" de la Libye.

La France a confirmé plus tôt avoir parachuté, dans les montagnes du sud-ouest de la capitale libyenne, Tripoli, une quarantaine de tonnes d'armes aux rebelles qui combattent les forces loyales au colonel Kadhafi. Certains analystes estiment que cette opération pourrait être en violation de l'embargo du Conseil de sécurité de l'Onu sur toutes les livraisons d'armes à la Libye.

Les autres dossiers chauds que devraient aborder les chefs d'Etat sont la situation au Soudan et en Somalie mais aussi le financement de l'UA.

Le thème choisi pour ce 17è sommet porte sur la jeunesse et le développement durable.

© Copyright BBC Afrique

 

Sommet de l'UA: Le Guide de la discorde

(Le Nouvel Observateur 30/06/2011)  C'est en principe aujourd'hui 30 juin 2011 que s'ouvre à Malabo (Guinée Equatoriale), plus précisément sur le site de Sipopo, le 17e sommet de l'Union africaine (UA) sur le thème : "Accélérer l'autonomisation des jeunes pour le développement durable".

Cela, c'est le côté pile de ce raout continental. Mais il y a le côté face : la Libye, ou plus précisément l'avenir de son Guide, Mouammar Kadhafi, qui erre actuellement en bon bédouin, non pas dans le désert avec ses chameaux, mais de bunker en bunker pour échapper aux désormais obsolètes "frappes chirurgicales" de l'OTAN.

L'efficacité d'un sommet, c'est d'être rattrapé par l'actualité brûlante, au propre comme au figuré, et pour brûlante, la situation en Libye l'est assurément.

Concrètement que peuvent faire les têtes couronnées du continent pour éteindre ce brûlot qui n'a que trop duré ? Comment résoudre l'équation Kadhafi avec une solution africaine ?

Les foyers de tension ou de crises ouvertes en Afrique ont toujours trouvé une UA lézardée et inapte à les gérer et à les maîtriser. La Côte d'Ivoire reste l'exemple récent où il a fallu la France et l'ONU pour ramener les choses à la normale.

En Libye, l'UA a bien tenté de jouer son rôle : un comité de médiateurs avait bien été mandaté pour s'occuper de la question, mais la montagne n'a même pas accouché à l'époque pour des raisons d'intérêts et d'ego hypertrophié.

Lorsque la résolution 1973 de l'ONU tomba, préconisant la sécurisation de l'espace aérien libyen pour protéger les civils, l'unanimité fut totale au sein des chefs d'Etat africains, car cet oukase onusien froissait un tantinet l'UA, mais c'était pour la bonne cause, Kadhafi menaçant de rayer de la carte certaines villes du pays. Au demeurant, l'UA n'avait pas non plus matériellement les moyens de sécuriser cet espace aérien.

Mais entre éviter un massacre à huis clos et se muer en libérateur, il y a peut-être un pas que l'OTAN a franchi et qui a exacerbé la division au sein des présidents africains.

C'est vrai que le Guide ne fait plus rire personne, pas même ses obligés de la CEN-SAD ; un guide qui suscite à présent reconnaissance et gêne, voire de la compassion. On salue l'amphitryon qui a déversé des milliards de petro-CFA dans de nombreux pays africains, pour mieux flétrir Ubu roi.

Car depuis ce 2 février 2009 où Kadhafi fut intronisé "roi des rois", lors du 12e sommet de l'UA à Addis-Abéba, la preuve était administrée que la structure continentale ne s'était pas dépêtrée totalement des tares congénitales de sa mère l'OUA. En assumant à l'époque ce vaudeville, les chefs d'Etat et de gouvernement montraient d'ailleurs que l'UA était tout sauf un bloc monolithique. N'oublions pas que l'UA a vu le jour grâce surtout à ce même Kadhafi qui y a mis les moyens, afin que le gouvernement supranational voie le jour, avec lui bien sûr à la tête. Un péché originel, puisque face à un empressement du bédouin de Syrte, certains de ses pairs avaient prôné l'évolution par cercles concentriques, mettant en son temps Kadhafi dans une colère noire.

C'est dire si le n°1 libyen suscite des sentiments ambivalents. Il est avant tout un Africain et fait partie du syndicat des chefs d'Etat. Mais le côté bourru du personnage dérange.

Cependant, pour difficilement défendable qu'il soit, la première salve française en terre libyenne avec le blanc-seing de la Grande-Bretagne et des USA constitue pour des chefs d'Etat africains pratiquement un casus belli, à tout le moins une ingérence inacceptable dans les affaires africaines.

Excepté en effet un Abdoulaye Wade qui a osé dire au Guide de s'en aller, et qui a fait le déplacement de Benghazi, fief du Conseil national de transition (CNT), ou du Gambien Yaya Jahmet qui se pique de donner des leçons de démocratie, ou encore d'un Jacob Zuma ou d'un Idriss Déby qui donnent de la voix contre l'OTAN, c'est la prudence partout :

- Blaise Compaoré du Burkina Faso qui a rompu les amarres avec le Guide depuis 2008 est dans ce cas, même si des contacts sont pris avec le CNT ;

- on sent chez son homologue ATT du Mali, après qu'il a déploré "ce qu'on fait à Kadhafi", un fléchissement langagier ;

- le Béninois Yayi Boni reste coi, de même que François Bozizé de Centrafrique.

Gardons-nous pourtant de penser que tous ces chefs d'Etat se soucient du tombeur du roi Idriss. Que nenni. Ils n'ignorent pas que le Libyen est redevenu infréquentable au sein de l'UA, mais surtout il y a des présidents qui peuvent lire leur propre avenir dans celui du Guide. Un Guide qui n'a jamais prétendu que l'Etat de droit était sa tasse de lait de chamelle. Or nombre de chefs d'Etat qui sont présents à Malabo ont des décennies au compteur de la magistrature suprême, mais continuent par des subterfuges, charcutage constitutionnel et élections truquées ou tronquées de se maintenir au pouvoir.

Que peut bien reprocher au Guide l'hôte du sommet, le président équato-guinéen, Obiang N'Guema, qui a 32 ans au pouvoir ?

A ce 17e jamboree de l'Union africaine, les dirigeants africains vont encore étaler en mondio vision leurs divergences, et derechef peu de problèmes trouveront solution.

Les plus sincères reprendront peut-être leur avion seulement après l'ouverture des travaux effectuée, les autres pourront toujours profiter du site paradisiaque de Sipopo. Ce ne sera pas là-bas en tout cas que le sort de Kadhafi se décidera mais bien à Bruxelles, au siège de l'OTAN.

L'Observateur © Copyright Le Nouvel Observateur

 

NDLR : A rappeler que Bozizé, son épouse Monique et sa maîtresse favorite Renée Madeleine Bafatoro étaient des habitués de la tente du colonel libyen et de Mme Kadhafi pour mendier. Peu avant l’entrée en vigueur de la « no fly zone » zone d’exclusion aérienne, une des femmes de Bozizé était même coincée à Tripoli et qu’il a fallu aux autorités libyennes beaucoup d’initiative pour lui faire regagner Bangui par les moyens du bord. Depuis lors, Bozizé reste totalement muet sur ce qui se passe en Libye comme s’il avait perdu la langue alors qu’il figure bien parmi les chefs d’Etat africains financièrement arrosés par Mouammar Kadhafi.

 

 

UA: le 17e sommet à Malabo dans un climat apaisé en dépit de la crise persistante en Libye

Malabo (Xinhuanet 29/06/2011) - Contrairement au dernier fin janvier à Addis-Abeba en Ethiopie, dominé surtout par la crise postélectorale ivoirienne, le 17e sommet de l'Union africaine (UA) organisé cette semaine à Malabo en Guinée équatoriale, avec l' emploi des jeunes comme thème central, se déroule dans un climat apaisé, malgré l'escalade de violences persistante en Libye.

En dehors des échanges informels de couloirs, aucun dossier chaud ne perturbe la sérénité des discussions ministérielles ouvertes lundi à Sipopo, banlieue coquette avec des édifices au design époustouflant spécialement construite par les autorités équato-guinéennes sur les berges de l'Atlantique, à une vingtaine de kilomètres du centre-ville de Malabo.

Dans la matinée de mardi, après l'examen du rapport d'activités de la Commission de l'UA la veille, les travaux à huis clos ont été consacrés à deux sujets de l'agenda classique relatifs l'un et l'autre à la désignation de nouveaux membres dans deux institutions de l'UA : la Commission du droit international de l'Union et la Commission africaine des droits de l'homme et des peuples.

Avec une envie de faire entendre leur voix face aux leaders du continent à qui, comme de tradition en pareille circonstance, le tapis rouge est déroulé au travers des effigies déployées le long des principales artères de la capitale équato-guinéenne, des jeunes africains se distinguent par une présence visible au sein de l'imposant Centre de conférences de marbre et de pierre de Sipopo.

Mais pour quelques-uns, c'est une présence décrite comme une figuration, avec des récriminations sur des difficultés d'accès aux réunions officielles. "Alors que le thème central du sommet a été consacré à la jeunesse, je me demande comment on discute des problèmes des jeunes sans que les jeunes mêmes soient impliqués", a soupiré un représentant d'organisation de jeunesse à Xinhua.

Pour celui-ci, "on pourrait certes dire que tout a été fait à Addis-Abeba fin avril, lors d'un forum qui a failli tourner au fiasco. Mais maintenant, il est question pour nous de faire entendre notre voix face aux dirigeants de notre continent. On a peur que le travail fait à Addis-Abeba ne soit pas pris en considération et soit éclipsé par l'actualité brûlante".

Interrogé, le commissaire de l'UA aux ressources humaines, à la science et à la technologie, Jean-Pierre O. Ezin, rassure en affirmant que "les jeunes ont un espace d'expression qui leur est totalement réservé au sommet, puisque c'est eux qui ont donné le coup d'envoi de l'ouverture du sommet depuis le 13 juin. Nous avons rassemblé ici environ 130 jeunes, venus de tous nos pays pratiquement et qui sont en formation dans le cadre du corps des volontaires de l'Union africaine".

Soutenant que le sommet proprement dit, c'est-à-dire la conférence des chefs d'Etat et de gouvernement, s'ouvre le 30 juin, il appelle à la patience. A l'ouverture des assises, annonce-t-il, deux jeunes issus des régions d'Afrique du Nord et du Centre prendront la parole à la suite des interventions de trois chefs d' Etat.

"C'est leur rapport justement qui est parvenu à l'appréciation des chefs d'Etat. Comment ça a été organisé ? Il y a eu un forum des jeunes, suivi par un panel de haut niveau sur les problèmes de financement des activités de jeunesse sur le continent. Puis, le bureau de la conférence des ministres s'est réuni pour entériner tout ce qui a été dit", indique encore M. Ezin.

Pour mieux convaincre, le commissaire situe la prise en compte des préoccupations liées à la jeunesse depuis le sommet de 2005 à Banjul en Gambie. "Il y a eu une déclaration des chefs d'Etat qui montrait déjà que l'autonomisation de la jeunesse constitue désormais un enjeu majeur. Et c'est à ce sommet qu'il a été adopté la Charte africaine de la jeunesse. C'est unique sur le plan international".

Sur un autre plan, en conformité avec une pratique ancienne, le sommet de Malabo grouille de d'observateurs étrangers pour qui l' occasion set plutôt offerte pour conforter les liens avec ce continent qui suscite des convoitises en raison de ses immenses ressources du sous-sol. Ainsi des représentants du ministère iranien des Affaires étrangères.

"Nous avons toujours été invités. On participe aux réunions, on discute avec les différentes délégations des pays africains et avec les membres de la Commission de l'Union africaine pour renforcer les liens avec l'Iran. C'est une bonne occasion parce que tous les pays sont là", a relevé Zadeh Mashalchi, membre de cette délégation de trois diplomates.

"Nous constatons que l'Etat équato-guinéen a bien organisé le sommet et nous espérons que les Etats africains parviendront à surmonter leurs problèmes et à gérer leur destin eux-mêmes", a-t- il poursuivi. Sur l'intervention militaire de l'OTAN en Libye, il réaffirme la condamnation exprimée par les autorités de son pays.

"De toute façon, la crise libyenne ne doit pas être un prétexte pour certains pays de s'ingérer dans les affaires libyennes et renouveler leur colonisation. Notre position est proche de celle de l'Union africaine. Le peuple libyen a la capacité de régler pacifiquement ses problèmes par la négociation, ans ingérence surtout militaire d'autres pays", conclut-il.

Pour accueillir ses hôtes pour ce sommet qui marque le positionnement de son pays sur la scène internationale, le président équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, porté à la présidence tournante de l'UA pour le compte de l'Afrique centrale en janvier à Addis-Abeba, n'a pas fait dans le détail. Sur de nombreux sites, Malabo est parée de charmes extravagants.

© Copyright Xinhuanet

 

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