Centrafrique : des usagers alertent sur l’insécurité et la forte dégradation de l’axe Bangui-Bangassou
https://www.radiondekeluka.org/ mercredi 25 janvier 2023 15:42
L’insécurité et la dégradation de l’axe routier Bangui-Bangassou inquiètent les usagers. Selon ces derniers, cette situation impacte négativement les conditions de vie de la population des régions du Sud-est.
L’axe routier qui relie Bangui à Bangassou est distant d’environ 750 kilomètres. Selon les témoignages recueillis auprès des usagers, il est difficile de circuler sur cette voie à cause de sa dégradation avancée et de l’insécurité qui y règne. A la gare routière de Bangassou, Thierry, un apprenti chauffeur, raconte leur calvaire.
Difficile à parcourir
"Certains chauffeurs peuvent passer entre 2 et 3 semaines pour arriver à Bangassou. Nous qui sommes les habitués de cette route, nous pouvons la parcourir en 5 ou 6 jours en saison sèche. En saison pluvieuse, nous passons souvent un mois. Parfois pour contourner l’axe principal à cause de sa dégradation, nous utilisons des haches pour couper les arbres et créer un passage", explique Thierry.
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Les plaintes sont sur toutes les lèvres et l’inquiétude devient grandissante. Abdoulaye Mahamat, chef du quartier Tokoyo dans le 3e arrondissement de Bangassou, déplore les conséquences de la dégradation de cette route.
« Même le denrées alimentaires deviennent rares »
"Il y a de cela quelques jours, un véhicule s’est renversé près de Gambo. L’apprenti-chauffeur et un passager ont eu des fractures de jambes. Avec cette route dégradée, les hôpitaux ne peuvent pas être dotés en médicaments. Même les denrées alimentaires deviennent rares", regrette Abdoulaye Mahamat.
Exaspérés, les opérateurs économiques demandent aux autorités du pays de réhabiliter ce tronçon qui est la principale voie de ravitaillement des villes du Sud et du Sud-est.
"Nous sommes des opérateurs économiques de Bangassou. Nous n’avons pas de routes. Nous nous demandons si les autorités nous ont déjà oubliés. Surtout, nous qui sommes dans les préfectures du Mbomou et du Haut-Mbomou. Si les routes sont réhabilitées, nous leurs serons très reconnaissants", supplie une commerçante qui souhaite garder son anonymat.
La CPC pointé du doigt
En plus de la forte dégradation de cette route, l’insécurité, entretenue par des combattants rebelles le long du tronçon, affecte négativement les activités des usagers. Elle empêche les mototaxis de desservir les localités environnantes de Bangassou.
"Nous ne pouvons pas nous rendre à Gambo ou à Dimbi parce que les éléments de la CPC sont très actifs là-bas. Ils ont tué des gens sur la voie il y a de cela un mois", déplore Didier, un conducteur de mototaxi.
Selon des conducteurs des véhicules de transport en commun, qui empruntent l’axe Bangui-Bangassou en cette saison sèche, le tarif pour un passager est de 50.000 F CFA.
A Bangassou, le litre d’essence se vend à 2000 FCFA et la population s’en procure le plus souvent en République démocratique du Congo.
Centrafrique : le suppléant du député de Ngaoundaye 1, enlevé par des hommes armés
https://www.radiondekeluka.org/ mardi 24 janvier 2023 17:08
Des hommes armés ont enlevé le suppléant du député de Ngaoundaye 1, ce mardi 24 janvier, à son domicile. Le député Bernard Dillah appelle les ravisseurs à préserver sa vie.
L’information du rapt de Romain Ning-Ané, suppléant du député de Ngaoundaye 1, a été confirmée dans la matinée de ce mardi 24 janvier. Selon Bernard Dillah, député de Ngaoundaye 1, son assistant a été kidnappé chez lui aux environs d’une heure du matin par des hommes armés. Il condamne une prise d’otage.
Un cœur serré
"Je porte à la connaissance de l’opinion nationale et internationale cette prise d’otage que je condamne fermement. Il a vu les difficultés du lycée de Ngaoundaye et a décidé de repartir là-bas pour se mettre au service de ses frères mais malheureusement, cet acte est arrivé. C’est avec un cœur serré que je le condamne", a déploré Bernard Dillah.
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Pourquoi Romain Ning-Ané a-t-il été enlevé ? Qui sont ses ravisseurs ? Que demandent-ils ? Il est difficile pour le moment de répondre à ces questions, car les ravisseurs n’ont encore posé des revendications. Face à cette situation qui vient plonger la population de Ngaoundaye dans la peur, le député Bernard Dillah demande que la vie de son assistant soit préservée. Par ailleurs, il appelle à une forte mobilisation afin d’obtenir sa libération.
Mobiliser les énergies
"Je lance un appel très solennel à tous ces gens qui ont pris les armes pour aller l’enlever à une heure du matin, d’avoir un cœur d’humain et d’épargner sa vie, de prendre soin de lui et de le libérer. Je demande aussi au gouvernement et à toutes les ONG de mobiliser les énergies pour contribuer à sa libération le plus vite possible" a lancé Bernard Dillah.
Depuis la vaste contre-offensive de l’armée nationale et ses alliés russes contre les positions rebelles dans le Nord-ouest centrafricain, les groupes armés ont changé leur mode opératoire. Ils opèrent beaucoup plus en mode coupeurs de route, kidnappent des gens et exigent des rançons. Il y a de cela une semaine, un opérateur économique du village Kowone, localité située non loin de Ngaoundaye, a été enlevé par des hommes armés. Il a été libéré, quelques jours plus tard, après le paiement d’une rançon de 10 millions de FCFA.
JO Paris 2024 : deux judokas centrafricains en préparation en France
https://www.radiondekeluka.org/ mercredi 25 janvier 2023 17:04
Deux judokas centrafricains sont, depuis quelques jours, en formation à Rouen en France. Ils se préparent pour les Jeux olympiques de Paris 2024. Il s’agit de Jason Ngawili Zacko et Resquin Mongondo.
Les deux judokas centrafricains ont bénéficié d’une bourse olympique pour leur préparation en prélude aux Jeux olympiques de Paris l’an prochain. Ils l’ont décrochée dans le cadre de la coopération franco-centrafricaine.
La formation, qui va durer un an et 7 mois, devra permettre à Jason Ngawili Zacko et Resquin Mongondo de bien se préparer avant d’affronter les Jeux Olympiques Paris 24.
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Les exercices seront axés sur leur préparation physique, technique et psychologique. Ces athlètes centrafricains vont donc participer à plusieurs compétitions, notamment le Grand Slam de Paris, l’Open de Tunis, les African Open d’Alger et de Luanda. Jason Ngawili Zacko, catégorie des moins de 66 Kilogrammes, contacté depuis Rouen, ne cache pas sa satisfaction.
Grande occasion
"Je suis satisfait parce que je vais m’entraîner dans de meilleures conditions avec un meilleur suivi. La bourse est déjà une grande motivation. C’est une grande occasion pour nous d’être au top. Nous avons toujours besoin des financements de la fédération ou des sponsors, vu que la bourse ne peut pas couvrir toutes les compétitions", a fait savoir Jason Ngawili Zacko.
Ce même sentiment est partagé par son coéquipier, Resquin Mongondo, catégorie des moins de 60 kilogrammes.
« Très content »
"Cela me fait plaisir de venir me préparer en France pour les prochains Jeux olympiques Paris 24. Je suis vraiment très content. Nous les judokas, notre qualification au niveau des jeux olympiques se trouve sur le point de Ranking, c’est-à-dire de participer à plusieurs compétitions et avoir des points pour se qualifier" s’est réjoui Resquin Mongondo.
La formation de ces athlètes est une satisfaction pour la Fédération centrafricaine de judo qui attend beaucoup d’eux.
objectif: qualification
"Nous attendons de la part de ces athlètes que pour la première fois, la République centrafricaine puisse se qualifier pour les Jeux olympiques au lieu de toujours passer par les places d’universalité. Celle qui a financé cette bourse, c’est la solidarité olympique. Celui qui a favorisé les documents, c’est le comité national olympique et sportif centrafricain à travers son président" a indiqué Patrick Léonard Zacko, secrétaire général de la fédération centrafricaine de Judo.
Si les représentants centrafricains parviennent à se classer parmi les 100 premiers de leurs catégories dans ces compétitions précitées, ils seront qualifiés pour le mondial de judo. Ce mondial est prévu du 7 au 13 mai 2023 à Doha au Qatar. La dernière fois qu’un judoka centrafricain a obtenu une bourse olympique, remonte en 2004.