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  • : informations générales sur la république centrafricaine et l'Afrique centrale
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10 mars 2012 6 10 /03 /mars /2012 00:56

 

 

 

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          femmes déplacées internes à Zoukoulniala (Ndélé) OCHA

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    le directeur John GING de OCHA dans la pharmacie de MSF de Ndélé

 

BANGUI, 8 mars 2012 (IRIN) - Les milliers de personnes qui, après des années de déplacement, ont retrouvé leurs maisons des environs de Ndélé, ville située au nord de la République centrafricaine (RCA) dans la région de Bamingui-Bangoran, vivent dans des conditions difficiles alors que la situation sécuritaire demeure précaire, indiquent des responsables.

Entre 2009 et 2011, Ndélé a été le théâtre de combats entre les troupes gouvernementales et des groupes rebelles armés. Ces affrontements ont provoqué le départ de milliers de personnes. « Nous sommes partis dans le bush en raison des combats entre la CPJP [Convention des Patriotes pour la Justice et la Paix] et les FACA [les Forces armées centrafricaines] », a dit à IRIN un infirmier du village de Zoukoutouniala, situé à la périphérie de la ville de Ndélé.

« Dans le bush, la vie était très difficile, nous n’avions rien à manger, pas d’eau potable, nous étions malades ... c’était vraiment difficile. Nous sommes revenus au village après la signature de l’accord de cessez-le-feu ».

Cet infirmier fait partie des quelque 2 000 retournés qui vivent dans les villages de Gozbeida et Zoukoutaniala, à 25 km et 30 km de Ndélé respectivement, le long de l’axe Ndélé/Garba.

La vie est meilleure dans le village que dans le bush, mais les retournés ont des difficultés à assurer leurs moyens de subsistance, a dit l’infirmier. « Les gens n’ont pas assez de nourriture », a-t-il dit, notant qu’ils n’avaient pas pu travailler dans leurs champs ces trois dernières années.

 Les habitants ne disposent que d’un puits situé à distance des deux villages. Le manque de matériaux de construction constitue un autre problème ; les maisons ont été brûlées lors des conflits.

Lors d’une récente visite dans la région, John Ging, le Directeur de la Division réponse et coordination du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA), a dit que les besoins d’aide humanitaire étaient immenses.

« Ici, à Ndélé, j’ai rencontré ... une population qui souffre terriblement bien sûr et qui subit ce que nos partenaires européens d’ECHO [Office d’aide humanitaire de la Commission européenne] ont qualifié de seconde crise chronique la plus grave dans le monde après la Somalie et cela se traduit par le fait que des milliers, des dizaines de milliers d’êtres humains se retrouvent sans soins de santé de base, sans eau, sans installation sanitaire et sans moyen de subsistance, car ils sont déplacés depuis tellement d’années qu’ils ont tout perdu pendant les périodes de conflit ».

Ndélé et ses environs restent fortement militarisés. Alors que la CPJP et un ancien autre groupe armé, l’Union des Forces Démocratiques pour le Rassemblement (UFDR), ont signé un accord de cessez-le-feu le 10 novembre 2011, mettant ainsi fin aux affrontements et aux attaques sporadiques, le désarmement inachevé de ces groupes rebelles soulève des inquiétudes, a indiqué un fonctionnaire à IRIN.

Les tensions entre la CPJP et l’UFDR, qui se composent principalement des groupes ethniques Rounga et Goula respectivement, perdurent avec des conflits sporadiques. La CPJP contrôle un tronçon de 25 km de la ville principale de Ndélé jusqu’à la frontière tchadienne le long de l’axe Ndélé/Garba, tandis que l’UFDR contrôle 7 à 18 km de ce même tronçon. Une autre route menant à la frontière tchadienne est sous le contrôle de la CPJP. Ces deux routes sont longtemps restées fermées aux organisations humanitaires.

Outre la menace représentée par les groupes rebelles armés, les difficultés liées à l’accès humanitaire dans la RCA incluent le banditisme, la mauvaise qualité des routes et les restrictions imposées par l’État.

« Un défi historique pour les humanitaires en République centrafricaine a eu lieu entre janvier 2011 et février 2012, lorsque l’État a restreint l’accès aux organisations internationales pour une période allant de quelques jours à plusieurs mois », indique un rapport de l’OCHA daté de février.

Selon le responsable de la région, qui est également un colonel des FACA, la paix renaît progressivement à Ndélé. « Les accords de paix sont respectés par les deux camps ».

Les FACA contrôlent le centre de Ndélé et font tampon entre la CPJP et l’UFDR.

« La criminalité et le banditisme continuent de toucher une grande partie de la moitié nord du pays ... où l’État est absent et la prolifération des armes augmente », note le dernier Appel consolidé pour la RCA, qui requérait 134 millions de dollars pour venir en aide aux populations vulnérables du pays.

L’opération militaire menée contre un mouvement rebelle tchadien basé dans la région du centre-nord a entraîné des déplacements supplémentaires de population.

« Des villages ont été détruits et pillés, y compris des centres médicaux », a dit Pablo Marco, chef de mission de Médecins Sans Frontières (MSF) en RCA, le 24 février.

 « Les gens sont dépourvus de tout et ne possèdent que les vêtements qu’ils portent sur eux. Ils sont dans l’incapacité de retourner à leurs champs et ont donc un besoin urgent de nourriture et de biens de première nécessité ».

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Centrafrique-Presse.com - dans Humanitaire
9 mars 2012 5 09 /03 /mars /2012 19:45
 
 
 
 
EXPLOSIONS MEURTRIÈRES À BRAZZAVILLE : L’INFORMATION QUI TRAME DANS DES OFFICINES PROCHE DU POUVOIRS
Selon nos sources jointes au téléphone et proche de l'armée nationale congolaise, les explosions des dépôts d’armes seraient dues à des représailles des militaires fidèles au général de division Blaise Adoua, qui serait mort «  d’empoisonnement » au Maroc, suite à son évacuation sanitaire. Celui-ci ne pouvant être évacué en France, car poursuivis pour « crime contre l'humanité » dans l'affaire des « 350 disparus du Beach ».
Par Appolinaire Noël KOULAMA.

De son lit d'hôpital au Maroc, le général de division Blaise Adoua avait laissé un testament à ses fidèles «
Si je venais à mourir, mettez le pays à feu et à sang en sabotant le même jour, les armes de destructions massives, installées dans les bunkers du camp de M'Pila, auxquelles, j'ai contribué à constituer et à stocker pour protéger le président Sassou ». Dans ce testament, le général de division Blaise Adoua explique à ses fidèles « Que ces armes ont été stockées, comme vous le savez depuis 2009, avant les élections présidentielles, pour permettre au président Sassou de ne pas perdre le pouvoir, au cas où, il y avait une crise ».
Sassou Nguesso qui, pour asseoir son pouvoir clanique, a toujours multiplié les caches d’armes dans la capitale dans le seul but de massacrer les populations en cas de soulèvement populaire. Depuis 1997, il a massivement, stocké les armes dans les quartiers nord de la capitale (ses fiefs) pour pouvoir les distribuer et les utiliser rapidement, en cas de crise contre son pouvoir. Lors de son discours du 21 mars 1999,à Talangaï, il disait « mettez à ma disposition tous les ressortissants du Nord, pour aller faire la guerre dans les localités sud du pays ».

DEPÔTS ET BUKERS DE M'PILA MADE IN CHINA
Toutes les caches d'armes, ont été construites par les ouvriers chinois, des dépôts et des bunkers à M'Pila, cet immense chantier voulu par Sassou, n'est pas encore terminé. Ces ouvriers chinois sont morts dans l'explosion de ces armes. D'autre part, nos sources nous apprennent, « des soldats recrutés dans la ville de Pointe-Noire étaient logés au camp de Mpila pour leur stage de formation militaire, sont tous morts pendant l'exercice militaire matinal ». Au regard de l'explosion, qualifiée par certains, comme un équivalent d'une explosion nucléaire, dont les dégâts ont été ressentis jusqu'à Kinshasa en RDC, il est légitime de croire que le stock d'arme y était très important. En effet, ces explosions ont dévasté le secteur allant du « camp militaire du 31 juillet », en passant par tout le secteur de Yoro et de Mpila, et une bonne partie de Talangaï, jusqu'à Kinshasa, la capitale de la RDC. Il s'agit du plus meurtrier accident de ce type, dans des dépôts d'armes et de munitions, depuis 10 ans dans le monde.
RISQUE DE CRISE POLITIQUE
Les habitants du quartier M'Pila, en majorité, de même origine ethnique que le président congolais, se pose la question, « pourquoi Sassou a-t-il sacrifié Adoua ? » Nombreux, désormais, ne veulent pas une enquête nationale, pour éviter des biais, et revendiquent une enquête internationale pour déterminer les circonstances de l'incident. Il est vrai, qu'après le « deuil national », il risque d'avoir de méfiance parmi les partisans de Sassou qui ont participer au coup d'état du 05 juin 1997, transformé en guerre civile, ayant occasionner la chute de pouvoir du président Pascal Lissouba.
Le mécontentement est général dans les quartiers nord, la plus part des morts de M'Pila sont des M'bochis, des électeurs du parti au pouvoir. Par ailleurs, tous les hôpitaux de la capitale sont saturés, et des malades ne peuvent plus être soignés par manque de place, et par conséquent, complètent, malheureusement, la liste des morts, en plus des morts dû à l'explosion. On dénombre, plus de 3.000 morts pendant que le gouvernement indique un chiffre officiel de 200 morts et des milliers des sans-abris. Mercredi 07 mars 2012, les soldats de l'armée congolaise ont pillé les marchés de Poto-poto et de Total dans le quartier sud de Brazzaville, parce qu'ils n'ont pas été payés, mais, certains redoutent, que ces cas de pillage soient l'oeuvre des soldats fidèles au général de division Blaise Adoua.

RISQUES DE LA PRÉSENCE D'ENGINS NON EXPLOSÉS
« Nous sommes en train de faire un plan des dépôts de munitions qui ont explosé pour avoir une meilleure idée de l'ampleur du problème », explique Lionel Cattaneo, expert pour « MAG » à Brazzaville, sur le site internet de l'ONG. La dépollution concerne aussi « les centaines de munitions et armes non explosées et instables qui ont été projetées à travers la ville par l'explosion », ajoute-t-on sur le site. « Lorsque des (obus non explosés) sont dispersés autour des maisons et des rues, une population qui est complètement ignorante des risques constitue un réel problème », notamment en ce qui concerne les enfants, selon M. Cattaneo. « Nous redoutons la présence d'engins non explosés. Nous espérons pouvoir très vite y accéder afin de récupérer d'éventuels blessés et des corps », a déclaré dans un communiqué Christian Sedar Ndinga, président de la « Croix-Rouge » congolaise.
Mercredi 07 mars 2012, d'autres engins ont explosé, mais les gens ne courent plus comme au lendemain du drame, quand les petites détonations créaient la panique. La zone de M'Pila est sécurisée par des militaires qui en filtrent l'accès, ne laissant passer que ceux qui y habitent. La « caserne de M'Pila » vient d'être classé « secret défense » par le gouvernement, un moyen, pour certains, de pouvoir masquer la vérité sur l'origine des explosions, et, d'ores et déjà, certains congolais ne croient pas à la version officielle du gouvernement, un « incident d'origine électrique ayant provoqué une série d'explosion de munitions ».
 
 
Drame de Brazzaville des Centrafricains tués ?
Radio Ndéké Luka Vendredi, 09 Mars 2012 14:42
Une centaine des centrafricains vivant au Congo Brazzaville seraient décédés le week-end dernier dans l’explosion d’une poudrière survenue à Mpila. C’est une information non encore confirmée par le ministère des Affaires étrangères de la République Centrafricaine.
Une chose est sûre, une forte communauté centrafricaine se trouve  à Mpila et ses quartiers périphériques. Cette situation  laisse entrevoir  la probabilité des pertes en vies humaines au sein de la communauté centrafricaine de la capitale congolaise Brazzaville. Malheureusement, les centrafricains n’ont toujours aucune information fiable au sujet de leurs compatriotes après. Le drame aurait fait plus de 200 morts, selon des sources officielles de Brazzaville.
Selon certaines informations recueillies par  Radio Ndeke Luka, l’Ambassadrice de Centrafrique à Brazzaville, Charlotte Fayanga aurait fait l’objet d’une menace de la part de ses concitoyens vivant dans ce pays frère.
Ces centrafricains mécontents  ont assiégé l’ambassade cette semaine. Ils ont reproché à la diplomate de leur pays le fait qu’elle n’ait pas songé  à leur apporter l’assistance morale nécessaire dont ils avaient besoin  pendant ce drame.
Le drame survenu dimanche dernier à Brazzaville relance une fois de plus la question d’acquisition de la carte consulaire au niveau de nos ambassades et consulats dans les pays de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC).
Un constat révèle que beaucoup de centrafricains qui vivent dans les pays voisins de la sous -région CEMAC, ne veulent pas déclarer leur présence au niveau de l’ambassade ou au niveau du consulat des pays d’accueil.
Ceci  rend difficile l’établissement d’un répertoire à jours de nos ambassades dans ces pays, et permettre à nos diplomates d’intervenir en temps réel, au cas où une situation survenait.
En rappel, les obsèques officielles des victimes du drame de Brazzaville auront lieu dimanche prochain. Le Président du Congo Brazzaville, Dénis Sassou Nguéssou, avait proposé d’indemniser les parents des personnes décédées, à raison de 3 millions de francs CFA (environ 4615 euros) par personnes décédée. Les victimes dont les maisons ont été détruites pendant le drame seront relogées sur les frais de l’Etat congolais à Kintélé, localité située dans la banlieue de Brazzaville.
 
 
 
Pere-Jean-Marie-Brazzaville.JPG
 
 
C’était après la messe que je venais de célébrer à la chapelle Saint Louis des français. Autour de 8 heures locales. Alors que je saluais les fidèles chrétiens, j’ai aperçu une fumée blanche monter du camp de régiment blindé situé non loin de la chapelle.
 

J’ai eu le réflexe de crier haut et fort à la foule qui était là pour avertir les fidèles de s’éloigner de l’endroit. Et moi-même, je suis entré dans la voiture pour rentrer en communauté. Soudain, une grande explosion s’en est suivie. Les voitures des quelques fidèles qui étaient autour de la mienne se sont renversées toutes. Et la voiture à bord de laquelle je me trouvais est restée stable mais la portière de mon côté à été arrachée, le pare-brise et les autres vitres se sont brisées.
 
Actuellement, j’ai quelques points de sutures au niveau du menton et quelques plaies dans l’œil gauche. Il m’est difficile de l’ouvrir en face de la lumière. Il est toujours bandé et il faut des soins appropriés pour cela. A l’heure qu’il est, je me repose en communauté selon les prescriptions du médecin, le temps de me déstresser, de me dé traumatiser et de poursuivre avec les pansements journaliers. Je rassure celles et ceux qui me connaissent et qui prient pour moi que je suis bel et bien vivant.
 
 
 
Je remercie à tous et à chacun pour l’attention particulière portée sur mon humble personne. Merci pour vos prières à mon intention. Merci pour le chauffeur de taxi, les secouristes, les braves jeunes de la chapelle Saint Louis des Français et les personnels soignants qui m’ont aidé. Que Dieu vous le rende au Centuple ! Je recommande à la Miséricorde infinie de Dieu les âmes des nos frères et sœurs, victimes de cette explosion.
 
 
 
Source : http://paroissefatima.blogspot.com
 
 
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Centrafrique-Presse.com - dans Dossiers
9 mars 2012 5 09 /03 /mars /2012 02:36

 

 

 

 

explosion-brazaville-5mars-2012.jpg

 

 

 

 

COMMUNIQUE DE PRESSE N°01

 

Une rumeur circule selon laquelle le Révérend Père Jean-Marie BUKASA MALU, Curé de la Paroisèse Notre Dame de Fatima à M’pila, serait mort lors d’une messe célébrée à la chapelle Saint Louis des Français à M’pila à zéro mètre du Régiment Blindés suite à l’explosion de la poudrière le dimanche 04 mars 2012.

Sa famille religieuse dément qu’il n’est pas mort en dehors de quelques blessures. Elle remercie ceux de près ou de loin compatissent à cette dure épreuve. 

Le Révérend Père Jean-Marie BUKASA MALU est Chantre de la Paix en Afrique sous le label « Afrika Telema » pour la promotion de la Paix en Afrique.

 

Fait à Brazzaville, le 06/03/2012

La Communauté des Pères Carmes Déchaux

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9 mars 2012 5 09 /03 /mars /2012 00:16

 

 

 

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GENEVE AFP / 08 mars 2012 23h46 - Une étude montre que les gens vivant dans des régions où le nombre des porteurs du VIH qui suivent un traitement est élevé ont moins de chances d'être contaminés par le virus que ceux habitant dans des endroits où peu de ces malades sont soignés, a annoncé jeudi l'Onusida à Genève.

Cette enquête faite par le Centre africain des études sur la Santé et la Population est la première à montrer l'impact positif d'une thérapie antirétrovirale sur le taux de contamination d'une communauté donnée, selon cette agence de l'ONU.

Ces conclusions sont extrêmement importantes, a déclaré Paul De Lay, un haut responsable de l'Onusida.

L'étude repose sur des données collectées dans la province sud-africaine du KwaZulu-Natal (est) et permet de démontrer que dans les zones où la thérapie antirétrovirale a été suivie à plus de 30% par les porteurs du VIH, les personnes non contaminées avaient 38% de chances de moins de contracter le virus.

C'est la première fois que nous avons été en mesure de montrer de tels résultats dans le cadre d'une population donnée, une découverte importante qui va aider à nous guider pour apporter une réponse au sida, a commenté Frank Tanser, du centre de recherche présent au sein de l'Université du KwaZulu-Natal.


(©)

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8 mars 2012 4 08 /03 /mars /2012 23:39

 

 

 

 

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ParRFI jeudi 08 mars 2012

Le prix Obiang Nguema, du nom du président équato-guinéen, a été validé ce jeudi 8 mars par le conseil exécutif de l'Unesco. Ce prix est l'objet d'une vive polémique entre ceux qui estiment que l'organisation internationale ne peut lier son nom à celui d'un chef d'Etat controversé, et ceux qui n'y voient rien à redire.

A défaut de consensus et après une longue bataille de procédures, c’est finalement par un vote que le prix international Unesco-Obiang Nguema Mbasogo pour la recherche en sciences de la vie a été adopté par 33 voix pour, et 18 contre, la majorité requise étant de 26 voix.

C'est donc une victoire pour la Guinée équatoriale qui su mobiliser l'ensemble du groupe africain, les pays arabes, ceux de l'Amérique latine et quelques-uns de ses amis du continent asiatique. Les Etats-Unis ainsi que nombre de pays européens ont voté contre même si la Russie a voté pour.

En tout cas, par ce vote, le conseil exécutif de l'Unesco met définitivement fin à un débat qui divisait l'organisation depuis pus de quatre ans. Il demande expressément à la directrice générale de procéder à la remise d'un prix.

Prenant la parole à la fin du vote, la directrice générale de l'Unesco Irina Bokova qui a toujours été opposée à la remise de ce prix, a indiqué qu'elle allait solliciter un nouvel avis juridique. Tollé du groupe africain qui lui rappelle qu'elle a obligation de se plier à la décision du conseil exécutif et donc mettre en application sa décision.

Agapito Mba Mokuy, conseiller spécial à la présidence de Guinée équatoriale assure, quant à lui, que l'Unesco est une institution démocratique mais avant tout, il se félicite de ce vote.

 

Agapito Mba Mokuy, conseiller spécial à la présidence de Guinée équatoriale

« C'est une satisfaction. Une satisfaction pour la Guinée équatoriale, pour le continent africain et surtout pour les gens qui sont en train de souffrir des maladies comme le sida, le palu... »

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8 mars 2012 4 08 /03 /mars /2012 23:33

 

 

 

RCA-sud-Est-copie-1.JPG

 

Radio Ndéké Luka Jeudi, 08 Mars 2012 14:48

Se soigner convenablement à l’Hôpital préfectoral et universitaire de Bria (nord-est) se révèle être un parcours du combattant. Cet Hôpital de référence de toute la Préfecture de la Haute-Kotto se retrouve sensiblement affecté, suite aux affrontements meurtriers ayant opposé les deux principales ethnies de la région que sont les Ronga et les Goula en septembre 2011.

La liste des insuffisances est longue : de la maternité au bloc opératoire, en passant par la médecine générale et les services connexes, rien ne tient plus débout a précisé ce 8 mars 2012, l’envoyé spécial de Radio Ndeke Luka dans la région.

Les Responsables sanitaires de la Haute-Kotto lancent un SOS aux partenaires au développement pour une prise en charge globale de l’Hôpital préfectoral et universitaire de Bria.

Mathurin Kolokaté, un des ces responsables a indiqué que « l’hôpital ne dispose plus d’ambulance, ce qui ne facilite pas l’évacuation des malades même sur Bangui. L’autre souci est le manque de générateur. L’hôpital se voit obliger de faire des interventions chirurgicales avec des lampes torche. Aussi, la population ne supporte plus le coût de certains médicaments mis à leur disposition à des prix dérisoire. Elle est économiquement faible ».

Signalons que Radio Ndeke Luka a fait partie d’une  mission organisée par le Bureau Intégré des nations unies pour la Consolidation de la Paix en Centrafrique (BINUCA) , élargie au Ministère des Affaires Sociales, au Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF), au Bureau de la Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA), à l’Organisation des Femmes Centrafricaines (OFCA) et à l’Association des Femmes Juristes (AFJC).

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Centrafrique-Presse.com - dans Nation
8 mars 2012 4 08 /03 /mars /2012 23:31

 

 

 

 

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DEPECHE RJDH-RADIOS COMMUNAUTAIRES

Le Réseau des Journalistes pour les Droits de l'Homme en République Centrafricaine

Contact: 70 90 92 78/ 75 20 49 36 – internewsrca@gmail.com

http://reseaudesjournalistesrca.wordpress.com

 

 Bangui, 08 Mars 2012

Bangui : Quartier Ngongono2 : 4407 habitants sans eau potable

Les 4407 personnes vivant au quartier Ngongono2 dans le 8ème arrondissement de Bangui, éprouvent d’énormes problèmes d’eau potable, a expliqué ce matin le chef dudit quartier Jean Désiré Koulayom, au RJDH.

Jean Désiré Koulayom a fait remarquer que pour une population de 4407 habitants, il n’existe aucune fontaine publique de la Société de distribution d’eau en Centrafrique (SODECA) et les femmes traversent les quartiers voisins pour s’approvisionner en eau potable, et d’autres obligées de consommer l’eau de puits traditionnels des particuliers.

D’après ses explications, sur les 95 puits que compte son quartiers, seuls 10 sont traités par leurs propriétaires et consommer pendant la saison des pluies. « Au moment où je vous parle, c’est difficile d’avoir de l’eau potable pour la population, et cela dure depuis des années », s’est-il plaint.

« Nous n’avons pas de fontaine dans notre quartier, c’est un problème que nous vivons chaque année pendant la saison sèche. Nous quittons la maison vers 2 h ou 3 heures du matin pour aller chercher de l’eau, parfois nous sommes agressées par des bandits qui nous arrachent nos bidons (…). J’ai été victime de cela», a expliqué Roseline-Claudia qui habite le quartier Ngongono2.

Le chef du quartier Jean Désiré Koulayom a fait remarquer que le Projet d’urgence de réhabilitation des infrastructures urbaines (PURISU) avait promis en 2008 de réaliser quelques forages dans le quartier, mais cette promesse est restée sans suite.

« Mon souhait est que le gouvernement fasse un acte d’humanisme en nous installant des fontaines publiques et que les ONG de bonne volonté intervenant dans le domaine de l’eau nous viennent en aide afin d’éviter les maladies », a-t-il conclu.

Il faut signaler que l’accès à l’eau potable reste un problème réel en République centrafricaine, tant à Bangui la capitale qu’à l’intérieur du pays.

 

 

Bouar : Le paludisme représente 50% de patients consultés dans la Nana-Mambéré

« Le paludisme représente 50% de toutes les malades les consultés dans tous les centres de santé de la Nana-Mambéré », a relevé Noël Féiboulet, Point focal du paludisme à l’hôpital de Bouar, a rapporté ce matin Radio Maïgaro.

Selon ce dernier, cette statistique a été fournie sur la base des rapports envoyés des différents centres de santé de la préfecture au niveau de la région sanitaire.

En vue de renforcer la lutte contre cette maladie, une mission du ministère de la santé conduite par le docteur Jean Méthode Moyen, chef de service de lutte contre le paludisme séjourne à Bouar, chef-lieu de la préfecture de la Nana-Mambéré pour conscientiser la population sur la protection contre les moustiques.

D’après radio Maïgaro, la mission vise à sensibiliser la population sur l’utilisation systématique des moustiquaires imprégnées d’insecticide et à faire le suivi des moustiquaires distribuées dans les écoles des fondamental 1 et 2 en 2011, sur un financement de la Banque mondiale.

Au cours d’une réunion tenue à la mairie de Bouar et qui a regroupé les chefs de villages et les chefs de groupe, il a été dénoncé les cas de détournement, de commercialisation illicite des moustiquaires imprégnées. Par ailleurs, il a été déploré l’absence d’une structure qui devant assurer le suivi de ces moustiquaires après la distribution.

Les autorités locales ont promis de mettre en place une stratégie de communication en, afin d’éviter l’utilisation à d’autres fins des moustiquaires imprégnées et contribuer ainsi à la lutte contre le paludisme dans la préfecture de la Nana-Mambéré.

La mission a visité quelques établissements primaires de la ville de Bouar pour échanger avec les élèves sur les précautions à prendre pour éviter le paludisme qui est l’une des maladies les plus présentes en République Centrafricaine.

 

Bangui : Un enfant de 3 ans retrouvé mort après 2 jours de disparition

Un garçon de 3 ans porté disparu depuis le 5 mars au quartier Langbachi dans le 6ème Arrondissement de Bangui a été retrouvé mort mercredi 7 mars dans un marécage non loin de la maison de ses parents, a rapporté radio Néhémie.

Selon les informations, le jeune garçon avait disparu de la maison familiale dans l’après-midi du lundi 5 mars. Deux jours durant, il a été recherché en vain à travers tout le quartier.

C’est finalement le mercredi à 8 heures du matin que le corps de l’enfant a été retrouvé dans une eau stagnante à 80 m de la maison familiale, un endroit pourtant fouillé sans succès depuis sa disparition.

D’après les informations rapportées par radio Néhémie, c’est la 4ème fois pour ce début d’année 2012 que des enfants subissent les mêmes sorts dans cette partie de la ville de Bangui.

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Centrafrique-Presse.com - dans Nation
8 mars 2012 4 08 /03 /mars /2012 16:15

 

 

 

 

urgent

 

Bangui, 8 mars 2012 (C.A.P) – Deux Européens de nationalité suisse hôtes dit-on du Premier Ministre centrafricain Faustin Archange Touadéra, arrivés à Bangui mercredi 7 mars sur le vol d’Air France en provenance de Paris, ont actuellement maille à partir avec la bozizie.

S’étant rendus dans la matinée d’aujourd’hui à Ecobank au centre-ville pour faire du change, un d’entre eux a cru devoir sortir son appareil photo pour immortaliser le cortège présidentiel de Bozizé qui le conduisait au Palais de la Renaissance.

Mal lui en a pris car le photographe et son compagnon vont être immédiatement arrêtés par les éléments de la sécurité présidentielle et conduits sur le champ à la Section de Recherche et Investigation (SRI) police politique du pouvoir en place.

Les deux Suisses ne devaient certainement pas être au courant de ce règlement totalement stupide mais en vigueur en bozizie qui veut qu’aucun cliché ne soit pris par qui que ce soit de l’aéroport de Bangui Mpoko ni du Palais de la Renaissance et autres lieux considérés comme stratégiques de la capitale centrafricaine.

C’est le signe évident de la paranoïa qui règne à Bangui avec ce régime de Bozizé complètement aux abois et en total désarroi, qui redoute à tout moment un coup de force. Alors que les autorités de Bangui ne cessent de lancer des appels aux investisseurs, on se demande quels investisseurs auront vraiment envie de se rendre dans un tel pays.

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8 mars 2012 4 08 /03 /mars /2012 03:39

 

 

 

 

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LEMONDE.FR avec AFP | 07.03.12 | 19h17

Le gorille est bien plus proche des humains et des chimpanzés que les scientifiques ne le pensaient jusqu'à présent, a révélé le décryptage de son génome, qui va permettre de mieux comprendre l'évolution des primates depuis une dizaine de millions d'années.

Humains, chimpanzés et orang-outans… Seuls les gorilles manquaient à l'appel pour permettre aux biologistes de comparer les génomes des quatre "grands singes" modernes, rares survivants de la grande famille des hominidés. C'est désormais chose faite grâce à une équipe internationale de plusieurs dizaines de chercheurs qui publie ses résultats dans la revue britannique Nature.

GRANDS SINGES

"Grâce à l'ADN de Kamilah, une femelle gorille des plaines de l'Ouest [nom scientifique Gorilla gorilla gorilla], nous avons assemblé une séquence génétique du gorille puis l'avons comparée avec les génomes des autres grands singes", en prenant en compte quelque 11 000 gènes, résume le responsable de l'étude, Aylwyn Scally, du Wellcome Trust Sanger Institute (Royaume-Uni).

Les biologistes considèrent traditionnellement que, dans l'arbre de l'évolution des primates, les chimpanzés et les hommes ont un ancêtre commun plus récent que celui qui relie chacun d'entre eux au gorille. Par conséquent, pour n'importe quelle séquence génétique humaine, c'est chez son "cousin" chimpanzé qu'on devrait retrouver la séquence la plus proche. D'après les analyses effectuées par M. Scally et ses collègues, cela se vérifie, certes, mais seulement dans 70 % des cas.

En réalité, 15 % du génome humain est plus proche de celui du gorille que de celui du chimpanzé. Et 15 % du génome du chimpanzé est à son tour plus proche de celui du gorille que de celui de l'homme, révèle l'étude.

MODIFICATIONS GÉNÉTIQUES PARALLÈLES

"Nous avons découvert que les gorilles partagent avec les humains de nombreuses modifications génétiques parallèles, en particulier l'évolution de notre ouïe, souligne le Dr Chris Tyler-Smith, du Wellcome Trust Sanger Institute. Les scientifiques ont suggéré que l'évolution rapide des gènes de l'audition chez l'homme était liée à l'évolution du langage. Nos résultats jettent un doute là-dessus, car les gènes de l'audition ont évolué chez les gorilles à une vitesse à peu près équivalente à celle des humains."

Selon les calculs de l'équipe internationale, les gorilles auraient divergé des humains et des chimpanzés voici environ 10 millions d'années, la séparation entre l'espèce humaine et celle des chimpanzés remontant quant à elle à quelque 6 millions d'années.

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Centrafrique-Presse.com - dans Sciences
8 mars 2012 4 08 /03 /mars /2012 03:24

 

 

 

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07/03/2012 à 17:05 Par Thomas Vampouille Le Figaro

Le criminel de guerre ougandais Joseph Kony, sous le coup d'un mandat d'arrêt international, s'est invité mercredi en tête des sujets les plus commentés dans le monde sur le réseau social Twitter.

Mercredi matin, de nombreux utilisateurs de Twitter ont eu la surprise de voir apparaître, au top des sujets les plus commentés sur le réseau social à travers le monde, un nom que beaucoup d'entre eux ignoraient. Et ce n'était pas «Google play», la nouvelle plate-forme du géant américain. Le haut du podium des «hashtags» (un mot précédé du signe «#», qui permet d'indiquer un sujet sur Twitter), habituellement squatté par Justin Bieber et autres sujets légers comme l'Ipad3, était cette fois occupé par un nom glaçant: Joseph Kony.

Joseph Kony, pour tous les «twittos» qui n'ont pas pris la peine de vérifier sur Wikipedia, est ce que l'on a l'habitude d'appeler un «seigneur de guerre» africain. Autrement dit, un criminel de guerre. Originaire de l'Ouganda, le personnage sanguinaire sévit depuis la fin des années 1990 aux confins du Congo et de l'Afrique des Grands lacs. Au départ, il était à la tête de la rébellion ougandaise contre le président d'alors, Yoweri Museveni. Au fil du temps, son Armée de résistance du seigneur (LRA) s'est transformée en une bande de fanatiques qui s'est mis en devoir d'ensanglanter toute la région. À leur actif: pillages, meurtres de civils, viols, esclavage sexuel et enlèvements d'enfants soldats. Autant de crimes contre l'humanité qui ont valu à leur leader d'être le premier individu visé par un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale, en 2005. Mais depuis lors, Joseph Kony reste en fuite.

Révulsé par le sort des enfants soldats, une association américaine, «Invisible children» s'est donné pour mission de faire arrêter Joseph Kony avant la fin de l'année. «Le problème, estime l'initiateur du projet, c'est que 99,9% de la population mondiale ne sait pas qui il est. S'ils le savaient, il aurait été arrêté depuis longtemps». En mobilisant via les réseaux sociaux, le collectif cherche donc à intégrer le nom du seigneur de guerre dans la grande discussion mondiale qu'Internet permet. Sur Facebook, l'association a réuni presque un million de fans et lancé des actions citoyennes (rassemblements, campagnes d'affichage, kits d'action). Sur Twitter, c'est la diffusion d'un film de trente minutes qui lui a permis mercredi de générer un buzz inattendu.

Toute la journée, à travers le monde, les internautes se sont donc échangés des messages siglés «Stopkony» ou «Kony2012». Pourquoi 2012? D'abord parce qu'aux États-Unis aussi, c'est une année électorale: les politiques pourraient donc se montrer plus à l'écoute des citoyens. Surtout, parce qu'il y a quelques mois, Barack Obama a décidé l'envoi d'une centaine de soldats des forces spéciales en Afrique centrale, «pour aider les forces de la région œuvrant à faire quitter le champ de bataille à Joseph Kony». C'est le plus important déploiement de troupes américaines en Afrique depuis le sanglant fiasco de l'intervention en Somalie en 1993. Or si l'arrestation du criminel traîne, «Invisible children» craint que Washington ne se retire.

Pour l'heure, Joseph Kony et ses hommes, dont nul ne sait exactement combien il en reste, n'ont pas arrêté leurs exactions. Après une accalmie en 2011, les attaques ont même repris ces dernières semaines. Ainsi, le Haut-commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) a estimé mardi que 3000 personnes ont encore dû fuir la région depuis le début de l'année. Depuis 2008, rappelle le HCR, «les activités de la LRA dans la province ont causé le déplacement interne d'environ 320.000 personnes». Et 20.000 gamins auraient en tout été raflés par la LRA pour être transformés en tueurs.

 

 

L'armée ougandaise accusée de pillage et de viol dans la traque de Kony

Depuis que Bozizé a cédé la sécurité du Sud-Est de la République centrafricaine à Yowéri Museveni et permis à l’armée ougandaise de s’installer sur le territoire centrafricain sous le prétexte de traquer Joseph Kony et sa LRA, il se passe des choses d’une extrême gravité dans cette région du sol national dont les Centrafricains sont totalement ignorants et dont les prétendues autorités de Bangui sans doute au courant, ne veulent pas les en informer. 

La prétendue chasse à Kony et sa LRA sert malheureusement de prétexte à l’armée ougandaise pour piller les richesses naturelles de la RCA à savoir, or, diamant, bois et autres dont regorge aussi l’Est du pays. Plusieurs rapports de diverses institutions existent dont même celui de l’ONU, sur ce pillage éhonté de l’Ouganda donc Bozizé et sa clique ne peuvent pas dire qu’ils ne savaient pas mais ils ne disent rien et laissent faire.

C’est sur ce scandale que met encore le doigt le chercheur Roland Marchal, qu’on ne peut nullement accuser d’anti-bozizisme primaire, dans cette note que la rédaction de C.A.P publie ci-dessous. Si l’attitude de Bozizé n’est pas de la « haute trahison » donc passible de la Haute Cour de Justice de la République, les mots ont-ils encore un sens ! Ce document doit interpeller tous les Centrafricains car il est accablant pour Bozizé qui se prend pourtant pour un général d’armée et président de la République. Il doit aux Centrafricains et au pays quelques explications en attendant sa traduction devant la Haute Cour de Justice.

Rédaction C.A.P

 

Par Emma Mutaizibwa 2 Mars 2012

Analyse

Un nouveau rapport accuse l'UPDF (Uganda Peoples Defense Force)  de pillage massif des ressources, comme le diamant et le bois dans la petite guerre qui ravage la République centrafricaine (RCA) où l'armée poursuit les bandits de l’Armée de la Résistance du Seigneur (LRA).

Le dossier, intitulé «l'Armée de résistance du Seigneur en République centrafricaine» et rédigé par le Social Science Research Council (SSRC) basé à New York en Décembre 2011, allègue que certains soldats ougandais ont exploité un réseau de prostitution, violé et infecté des filles de réfugiés congolais en RCA, avec le virus mortel du VIH.

Le Social Science Research Council (SSRC) est un organisme indépendant, à but non lucratif, organisation internationale fondée en 1923. Il nourrit de nouvelles générations de chercheurs en sciences sociales, favorise la recherche innovante, et mobilise les connaissances nécessaires sur d'importantes questions d'intérêt public. Cependant, le porte-parole de l'armée ougandaise le Col Felix Kulayigye, a qualifié jeudi le rapport comme étant la gouaille habituelle du type d’organisation oeuvrant pour tenter de rendre compte de l'argent des bailleurs de fonds.

"Ce rapport est malheureux. C'est à partir de masques qui tentent de gagner le pain de notre sang et la sueur. L'UPDF est une des forces les plus disciplinés en Afrique et nous sommes pro-personnes. Tout le monde peut consulter notre dossier", a déclaré Kulayigye.

En Novembre 2011, le Groupe basé à Bruxelles, International Crisis a également accusé l'UPDF de piller le bois, l'or et le diamant, non seulement en RCA, mais aussi en République Démocratique du Congo (RDC).

Culture de l'impunité

Le rapport affirme que les représentants du gouvernement à Bangui ont affirmé que l'UPDF a permis une culture de l'impunité, parce que les responsables ont également été impliqués dans des activités illicites en République centrafricaine, y compris l'exploitation forestière illégale, le pillage des ressources minérales et la vente de tout [on peut] penser, apportés à vélos de l'Ouganda et à bord des avions de transport de l'UPDF, des 47 AK et des balles ".

Lorsque la LRA a commencé à faire des incursions en RCA, le Président Museveni commencé à courtiser le soutien de son homologue, le général François Bozizé. Cela a abouti à une visite de Bozizé en Août 2007, finalement scellée par l'accord pour l'UPDF d’entrer dans le pays pour poursuivre Joseph Kony, le chef insaisissable des rebelles. Depuis lors, la traque de Kony et ses rebelles s'en est suivie. Après s'être échappé de la jungle de Garamba pilonnée par des hélicoptères par une opération de combat en Décembre 2008, Kony a trouvé un sanctuaire le pays francophone de la RCA. Kony et ses acolytes ont continué à faire couler le sang et la désolation en RCA, tuant, enlevant et pillant les biens, surtout dans les villes d'Obo et Djema.

Cette effusion de sang interminable a persuadé le gouvernement des États-Unis pour commettre 100 soldats d'élite l'an dernier pour soutenir l'effort anti-LRA. Dans son discours au Congrès le 14 Octobre 2011, le président Obama a déclaré: "j'ai autorisé le déploiement d’un petit nombre de forces américaines en Afrique centrale pour fournir une assistance aux forces régionales qui œuvrent pour extirper Joseph Kony du champ de bataille. Je crois que le déploiement de ces forces armées des États-Unis fait avancer les intérêts américains de sécurité nationale et la politique étrangère et sera une contribution importante aux efforts pour  la lutte contre le LRA en Afrique centrale ».

Parallèles avec la RDC

La plus récente série d'allégations établit des parallèles avec des accusations généralisées, y compris dans un rapport de l'ONU, que les soldats ougandais ont été impliqués dans le pillage des ressources naturelles de la RD Congo lors d'une incursion entre 1997 et 2003. En conséquence, la RDC a poursuivi l'Ouganda à la Cour internationale de Justice, et l'Ouganda a été condamné à payer 10 milliards de dollars en compensation. Selon le dernier rapport, dans les premiers mois de présence de l'UPDF en RCA, les responsables gouvernementaux à Bangui étaient quelque peu indifférents à l'armée ougandaise. Cette position a légèrement changé en Juillet 2010 lorsque le Président Bozizé a demandé à l'UPDF de quitter leur base à Sam Ouandja et de retourner à leur base initiale à Obo.

Le rapport suggère que Bozizé l'a fait parce qu'il craignait que l'UPDF ne pille le diamant.
"Il est difficile de comprendre pourquoi Bozizé a demandé l'UPDF de rester seulement à Obo et Djema, mais la proximité des soldats ougandais avec les mines de diamants de Sam Ouandja aurait pu être un sujet de préoccupation pour le président", dit le rapport. En Décembre 2011, le rapport affirme que l'insatisfaction de l'armée ougandaise a été à peine dissimulée.

Alarme sur le bois

Le ministre du Commerce et résident du Haut Mbomou a été cité comme disant que l'UPDF n'était pas la bienvenue en République centrafricaine où elle est plus intéressée par le pillage des ressources que de courir après de la LRA, selon le rapport. Le rapport ajoute que le ministre a montré l'auteur d'un rapport écrit à la main par un haut fonctionnaire local à Obo, détaillant la «destruction de la forêt d’Obo par les soldats de l’UPDF qui coupent du bois et le transportent dans des camions de l'armée vers le Sud-Soudan et Bambouti".

Selon le ministre, lorsque  les commandants de l'UPDF ont été confrontés au sujet du bois, ils ont dit qu'ils en avaient besoin pour fixer les ponts et les routes. S'il est vrai que les routes en République centrafricaine, que les routes qui permettent à l'UPDF de se déplacer sont en très mauvais état, le ministre a déclaré que: "ce n'est pas le travail de l'UPDF à réparer les routes, et certainement pas les routes du sud du Soudan où passe la plupart du bois ".

Selon le rapport, les allégations de l'exploitation forestière illicite de la part de l'UPDF ne sont pas nouvelles; des revendications similaires ont été faites contre l'armée ougandaise au Sud-Soudan dans le passé. Le rapport affirme que le mécontentement local contre l'UPDF provient principalement du fait que les forces armées ougandaises ont pris trop de temps pour mettre fin à la menace LRA. Au niveau local, indique le rapport, les soldats ougandais sont accusés de mauvais traitements infligés aux femmes.

La prostitution et le viol

Un représentant d'une ONG présente dans le Haut Mbomou a déclaré que les soldats de l'UPDF, en apportant de l’argent dans des régions pauvres, avaient créé «un marché de la prostitution", attisant les conflits dans les communautés locales.

Le rapport prétend qu'un autre employé d'une ONG a déclaré que les soldats de l'UPDF importent de l'alcool à partir de l'Ouganda pour vendre ou le donnent à des jeunes femmes, y compris des jeunes filles mineures. Les allégations d'exploitation sexuelle des enfants par des éléments des UPDF ont été mentionnées par diverses sources. Un représentant d'une organisation des Nations Unies dit qu'il y avait des rapports de plusieurs filles, dont certaines âgées de 12 ans, impliquées dans la prostitution avec des soldats ougandais. Un rapport interne d'une organisation des Nations Unies basé sur les enquêtes du personnel sur le terrain que ce n'est pas "inhabituel de voir des filles et des femmes se faufiler dans la base de l'UPDF dans la nuit, ou de trouver du personnel de l’UPDF en proie à des bagarres pour les filles ou les femmes".

Le rapport cite au moins un cas très grave de violence sexuelle par un soldat ougandais contre une jeune fille de 16 ans. Enlevé à 14 ans par la LRA près de la ville d'Obo, la jeune fille rentra chez lui le début de 2011 et, dans des circonstances obscures, a été violée par un soldat UPDF à la base de l'armée ougandaise à Obo en mai 2011. Selon la jeune fille, qui est tombée enceinte à la suite du viol, l'auteur a finalement regagné l'Ouganda, la laissant "sous la garde» d'un autre soldat qui a continué à abuser d'elle au moins jusqu'à Août 2011, quand elle en a parlé à un employé de l'ONU.

Le rapport souligne que ce cas est similaire à un autre incident signalé en Février 2011 par un travailleur d’une ONG soudanaise. En Septembre 2010, deux soldats ougandais auraient pris une jeune fille congolaise de 15 ans nommée Marie dans une clinique à Nzara, au Sud-Soudan. La jeune fille avait été "sauvée" de la LRA par les soldats ougandais, qui l’aurait violé collectivement et drogué, avant de l'emmener à la clinique "presque morte".

Comme l’a déclaré le porte-parole militaire, l'UPDF a une réputation de s'être relativement bien comportée par rapport à de nombreuses armées dans le monde, mais comme les soldats américains ont démontré en Irak et en Afghanistan, même les armées les plus disciplinées ont des éléments incontrôlés.

Une apathie croissante

Les responsables gouvernementaux de la République centrafricaine ont exprimé ce qui semble être une croyance répandue selon laquelle l'UPDF ne veut pas mettre fin à la menace de la LRA, car cela mettrait fin à l'aide américaine qui lui est accordée pour les opérations de la LRA. À deux niveaux, gouvernemental et local, une déclaration de culpabilité inquiétante semble avoir été formulée, qui soutient que la traque de la LRA est un prétexte pour l'Ouganda de maintenir une force d'invasion en RCA indéfiniment. Ces vues ont été alimentées par les revendications que les anciens combattants de la LRA qui sont rapidement intégrés dans les unités des UPDF une fois capturés, sans la démobilisation et réinsertion appropriées.

En fait, le rapport affirme qu'au moins un tiers de la totalité des groupes de la force de l’UPDF chargée de traquer la LRA est composé d’anciens combattants de la LRA. Il est en outre affirmé que les anciens combattants de la LRA ne reçoivent aucune rémunération pour leurs efforts. Le rapport affirme qu’on fait croire à tort aux combattants que leurs salaires seront versés une fois qu'ils seront de retour en Ouganda.

Kampala - Bangui, relations au beau fixe

Au plus haut niveau, cependant, les relations entre Kampala et Bangui reste cordiales, dit le rapport - une révélation qui semble contradictoire. Le président Bozizé et son fils, Jean-François Bozizé, le ministre de la Défense, n'ont pas critiqué publiquement les Ougandais. Un diplomate a déclaré que, à l'exception de l'épisode en 2010 où le président Bozizé a demandé que l'armée ougandaise quitte la région riche en diamants de Sam Ouandja, à la fois père et fils se sont abstenus de discuter publiquement la présence ougandaise en République centrafricaine.

Le Président Bozizé a bien réagi aux démarches diplomatiques de l'Ouganda, et a visité Kampala régulièrement dans les quatre dernières années, plus récemment en Décembre 2011 quand il a assisté à la réunion de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs.

Roland Marchal

Chargé de recherche CNRS

Sciences Po Paris

Centre d'Etudes et de Recherches Internationales / CERI

56, rue Jacob

75006 Paris

tél: 33 (0) 158717041

fax: 33 (0) 158717090

http://www.ceri-sciences-po.org

 

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