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DISCOURS INTRODUCTIF
DU MINISTRE DE L’ADMINISTRATION DU TERRITOIRE ET DE LA DECENTRALISATION
A L’OUVERTURE DU SEMINAIRE
SUR LA MISE EN ŒUVRE DE LA DECENTRALISATION
EN REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE.
Mesdames et Messieurs, très chers participants,
Historiquement, la République centrafricaine, Pays de BOGANDA, Président Fondateur, Pays de BOZIZE, Président de la République, Chef de l’Etat, disposait déjà en 1958 des collectivités territoriales dirigées par de membres élus, en vertu de la loi cadre de juin 1956 accordant l’autonomie administrative au territoire d’outre mer.
Afin d’adapter les collectivités territoriales aux exigences d’une nation naissante, il était apparu nécessaire d’engager certaines réformes. Ce fut le cas des celles qui furent introduites par les lois 64.32 et 64.33 du 20 novembre 1964 qui devaient créer les communes rurales, les communes de moyen exercice et de plein exercice dotées d’une autonomie financière accrue. Globalement, ces collectivités territoriales fonctionnaient bien.
Des offices Régionaux de Développement (ORD) étaient opérationnels, de même que des coopératives dont la mission consistait à appuyer l’agriculture, l’élevage, la pèche et à promouvoir les échanges commerciaux entre les différentes préfectures de la RCA et les états voisins.
Le développement intégré autour des cultures de rente comme le coton et le café, facilitait la création des infrastructures de base au profit des populations.
A partir de 1966, la dynamique de municipalisation allait s’estomper car vidée progressivement de sa force vitale – la démocratie locale. Par la suite, les ORD et coopératives, qui auraient pu servir de base au développement régional, furent purement et simplement liquidés suite à une réforme agraire inopportune en 1970.
Durant les années 1980 et 1990, et à la faveur des mutations sociopolitiques nationales et internationales qui avaient pour corollaire l’avènement de la démocratie, la gouvernance locale a connu un regain d’intérêt. Cependant, les impacts furent mitigés car les pratiques observées ne cadraient pas avec les principes énoncés.
D’une manière générale, la décentralisation a donc évolué en dents de scie. Le faible niveau d’adhésion et de participation citoyenne, l’état de dégradation avancée de l’économie régionale et locale s’explique également, par ce que l’on peut qualifier de démarrage avorté.
L’organisation administrative de la RCA, s’articule autour de 7 régions, 16 Préfectures, 71 Sous préfectures et 2 postes de contrôle administratif et 175 communes, dont 6 communes d’élevages, et environ 10.000 villages, quartiers de villes.
La ville de Bangui, est la septième région et est structurée en commune urbaine avec 8 arrondissements.
La République centrafricaine est confrontée à une crise multidimensionnelle sévissant depuis plusieurs décennies avec une situation socio-politique fragile affectant notamment les institutions nationales. L’autorité de l’Etat reste principalement concentrée dans la capitale (Bangui) dans ses alentours et dans quelques villes principales.
Ces difficultés ont entrainé le pays dans une paupérisation croissante, une grande vulnérabilité sociale (femmes, paysans, enfants et orphelins, handicapés, personnes déplacées) qui se traduit par des indice parmi les plus bas au monde et en dégradation constante comme en témoigne l’indicateur de développement humain qui place le pays dans les derniers. Le PIB en 2010 : le PIB/habitant 228422,3 FCFA soit 461,1$US, comparé à nos voisins immédiats le Cameroun 611082,7FCFA SOIT 1236,1$US, le Tchad 370191FCFA soit 784,84US.
C’est dire que la pauvreté est omniprésente en Centrafrique avec les deux tiers (67%) de la population vivant sous le seuil de la pauvreté (plus de 75% dans les zones rurales et éloignées).
C’est dans ce contexte que le Président de la République, Chef de l’Etat a défini les objectifs assignés à la politique nationale de décentralisation et de déconcentration comme devant permettre à l’horizon 2015 d’assoir une administration territoriale performante et efficace, avec des instances locales élues, des services déconcentrés dotés de moyens de prestation de service de qualité aux populations devenues à la fois actrices et bénéficiaires. Aussi d’assurer aux populations centrafricaines, un environnement de paix, de sécurité de prospérité économique où les droits humains sont respectés et leur permettre de participer équitablement au processus de décentralisation et de consolidation de la démocratie.
En somme, l’objectif N°1 de la politique de la décentralisation et de déconcentration est de réduire le niveau de pauvreté par l’amélioration de l’accès aux services de base et la valorisation des potentialités économiques des régions et des communes et par la mise en place d’un dispositif de péréquation des ressources pour les collectivités territoriales.
Mesdames et Messieurs, la revue réalisée en 2004 par le PNUD a permis de clarifier les attentes des acteurs dans le domaine de la décentralisation. Elle montre que les attentes vis-à-vis de la décentralisation sont confuses, et le rôle de la décentralisation et de la déconcentration n’est pas clair. Nos populations souhaitent d’abord un rapprochement de l’administration afin de leur permettre d’obtenir plus facilement les documents administratifs dont ils ont besoin : acte de naissance, acte de mariage, acte de décès, titre fonciers, permis d’inhumer, permis d’exhumer etc… et d’accéder plus facilement au service de base : éducation, santé, eau et aux infrastructures économiques (micro-finance, marché, route, abattoirs etc…) Mais de manière générale, cette revue montre que tous les acteurs concernés ont appelé de leurs vœux l’organisation des élections municipales, car à défaut d’élection, toutes les communes sont dirigées par des délégations spéciales, où les membres sont nommés par le pouvoir central et font office d’organes délibérants. Le Président fait fonction de Maire. Pour toutes ces raisons la démocratie municipale véritable est au point mort.
S’agissant du développement local, nous notons :
Des finances publiques locales embryonnaires et qui laissent peu de place à l’initiative. Le budget communal est élaboré par le Maire et voté par le conseil municipal. Mais, il doit être approuvé par le Ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation après l’avis conforme du Ministre des Finances ou des Préfets et après avis conforme du contrôleur financier pour les budgets inférieurs à 10 millions de FCFA. Les produits fiscaux (droit, taxes, redevances) perçus par les communes ainsi que les quotes-parts des produits fiscaux affectés par l’Etat, constituent l’essentiel des ressources des communes auxquelles s’ajoutent des subventions dont les montants sont généralement très faibles et les taux de réalisations très limités. D’une manière générale, l’essentiel des budgets des communes est consacré au fonctionnement, à savoir les salaires et les dépenses courantes. Toutefois, le faible taux de réalisation des recettes dans certaines communes ainsi que l’absence de trésorerie sont souvent à l’origine de retards ou d’accumulation d’arriérés de salaires. La plupart des bâtiments abritant les services communaux sont délabrés faute de crédit d’entretien. Seules les quelques rares communes disposent de moyens roulants ; le matériel de bureau est dans l’ensemble vétuste, celui de l’informatique est presque inexistant. Il en est de même pour les outils manuels et de travaux publics de voierie et pour l’assainissement des villes.
C’est dans ce contexte que le Premier Ministre le 03 septembre 2011 dans la lettre de Mission à moi adressée par lui m’a instruit de solliciter à nouveau les partenaires techniques et financiers. En effet, il n’est pas inutile de rappeler que ce n’est que récemment que la décentralisation et le développement territorial ont fait l’objet d’une attention particulière des partenaires techniques et financiers. La RCA encore une fois étant considérée comme un pays post-conflit, la priorité est de mobiliser des ressources pour réhabiliter les infrastructures et assurer le relèvement par une politique de développement à partir de la base afin d’atténuer les souffrances des populations gagnées, nous ne le répèterons jamais assez, gagnées de plus en plus par la pauvreté. A ce stade, de notre allocution, le Gouvernement exprime sa gratitude aux partenaires pour tous les projets devant permettre de voir une partie des promesses de la Communauté internationale se réaliser : le PNUD à travers le PCGD et le projet relatif à la stratégie de développement des capacités pour la Décentralisation et le développement local. L’appui de l’Union Européenne s’inscrit dans une logique de pôle de développement (PDD). 10 pôles prioritaires ont été identifiés dans une logique de concentration régionale et polarisée des investissements à réaliser. Les interventions directes au chapitre de la décentralisation demeurent rares dans le partenariat BAD-BM alors que le DSRP mentionne spécifiquement la décentralisation comme l’un de ses objectifs stratégiques je cite : « Redynamisation du processus de décentralisation et de la réorganisation de l’administration territoriale » objectif pour lequel des cibles et des actions spécifiques sont proposées pour les communes.
Le Gouvernement sur la question du développement local toujours exprime sa gratitude à la société civile à travers une proportion importante d’ONG internationale qui interviennent dans notre pays. Pour certaines, dans le domaine du développement local et pour d’autres dans le domaine humanitaire, à titre indicatif, je citerai : COOPI, Caritas, Solidarité, DRC, Cordaid, Echelle, RADI, CEDIFOD, Ambassade Chrétienne etc…
Mesdames, Messieurs, je ne saurai clore mes propos introductifs sans pour autant rappeler qu’en bonne administration il faut éviter la confusion des leaders-pilotes. Dans notre pays, il n’y a pas de confusion, les choses sont claires, le haut commissariat à la décentralisation est une administration de mission chargée de la conception. Les 8 textes législatifs et réglementaires conçus et validés en juillet 2011 lors d’un atelier national vous seront présentés lors de ce séminaire.
Le Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation est de part ses attributions le leader-Pilote de la mise en œuvre. C’est dans ce cadre qu’il organise avec l’appui du PNUD cet atelier afin d’équiper ses cadres, au pilotage de la mise en œuvre des politiques de décentralisation, de la déconcentration et du développement local en République Centrafricaine.
Bon séjour aux intervenants qui ont fait le déplacement de Bangui, aux participants, bonne implication, au PNUD, merci pour son appui indispensable.
Je vous remercie !
Radio Ndéké Luka Samedi, 10 Mars 2012 12:42
Coup de tonnerre à Bangui. Les habitants de la capitale centrafricaine ont appris en milieu de matinée de ce samedi 10 mars 2012, sur les ondes de Radio Ndeke Luka, l’arrestation de deux membres du gouvernement pour détournements de fonds publics. Il s’agit de Michel KOYT, ministre, Secrétaire Général du Gouvernement, chargé des Relations avec le parlement et d’Abdallah KADRE, ministre délégué à la Primature chargé de la gouvernance.
Plus que cette information en elle-même, c’est le montant des sommes détournées qui donnent le vertige : 2 milliards 500 millions de francs CFA, près de 3.800.000 euros. Une somme détournée de la SONATU (Société Nationale des Transports Urbains). Ce n’est pas tout. Il est aussi question d’un fonds indien d’un montant de 12 milliards de francs CFA (18.300.000 euros environ) dont une partie devait servir à implanter la première cimenterie centrafricaine.
Les deux ministres ont été arrêtés dans la soirée du vendredi 9 mars. Ils se trouvent à la SRI (Section recherche et investigation de la gendarmerie nationale). L’information a été confirmée à Radio Ndeke Luka par des sources proches de l’enquête à Bangui.
Ce n’est pas tout. A la mi-journée de ce samedi, les bureaux de la SONATU étaient encore bouclés par les forces de l’ordre. L’accès était interdit aux journalistes. Le personnel était en train d’être interrogé et il y aurait même déjà des arrestations en son sein.
S’agissant des recettes des bus de la SONATU, les mêmes sources indiquent qu’elles n’ont jamais été versées dans les caisses de l’Etat, ce qui a conduit à l’arrestation de Michel Koyt. Ce dernier en effet est chargé de la création de la Société de la gestion des autocars. Il aurait refusé de répondre à plusieurs convocations du comité spécial de gestion et de redressement des sociétés d’Etat et offices publics qui procède depuis sa création en janvier 2012, à l’audition des anciens responsables de ces sociétés. Il faut rappeler que tous les conseils d’administration des sociétés d’Etat et offices publics ont été dissous. Michel Koyt exerçait déjà ses fonctions d’administrateur de la SONATU avant d’entrer dans l’actuel gouvernement.
On ignore à l’heure actuelle, le degré d’implication du ministre délégué Abdallah Kadre dans le détournement des sommes annoncées. Les deux hommes ont-ils agi de concert ou opéré de manière séparée ? Certaines informations lient l’arrestation du ministre délégué Abdallah Kadre à la gestion du fonds indien. Ce fonds versé par des partenaires indiens doit servir à financer la construction d’une cimenterie à Sangbi (11 kms à la sortie sud de la capitale). La première pierre a été posée par le président Bozizé en 2010.
Les prochains jours nous édifieront davantage sur cette affaire qui secoue la République centrafricaine.
NDLR : Selon nos informations, Judes Alex KETTE, un ténor du PSD, parti de Enoch Dérant LAKOUE, ancien député de Batangafo, a également été arrêté et se trouverait au commissariat du port de Bangui. On ignore ce qui lui est reproché.
DAKAR AFP / 10 mars 2012 22h10 - L'opposition sénégalaise a décidé de resserrer les rangs en créant samedi le Rassemblement des forces du changement, un cadre réunissant tous les candidats battus au premier tour de la présidentielle, pour soutenir Macky Sall au second tour le 25 mars face au président Abdoulaye Wade.
Nous avons décidé de créer aujourd'hui le Rassemblement des forces du changement (RFC) que nous allons appeler Benno bokk yaakkar (unis pour le même espoir en langue wolof) qui est désormais le cadre privilégié de toutes nos actions, a déclaré Macky Sall au cours d'une conférence de presse.
C'est la synergie de toutes nos forces, de nos énergies et de nos moyens. Ensemble nous irons à la conquête des suffrages, ensemble nous gagnerons et ensemble nous allons gérer le Sénégal, a affirmé M. Sall, en présence des douze candidats battus au premier tour de la présidentielle le 26 février ou de leurs représentants.
Neuf des douze candidats battus au premier tour et le chanteur Youssou Ndour, dont la candidature au scrutin a été rejetée, étaient présents à cette rencontre au cours de laquelle M. Sall a affirmé que ces derniers vont tous battre campagne avec lui, en vue du second tour, face au président Wade.
Nous nous trouvons face à lui (Wade), décidés à le chasser du pouvoir. Nous devons rester unis et mobilisés pour le 25 mars, a déclaré l'ex-Premier ministre Moustapha Niasse, arrivé en troisième position au premier tour.
Abdoulaye Wade est arrivé en tête de ce premier tour avec 34,81% des voix, suivi de son ex-Premier ministre devenu opposant, Macky Sall avec 26,58% des voix.
Le chanteur Youssou Ndour a par ailleurs organisé samedi soir une manifestation de soutien à M. Sall devant au moins un millier de personnes, dans un quartier populaire de Dakar, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Cette manifestation, qui s'est tenue en présence de M. Sall et de plusieurs responsables de l'opposition et de la société civile, était organisée par le mouvement du chanteur, Fékké Ma ci Boolé (Je suis là, donc, j'en fais partie en langue wolof).
M. Ndour, dont la candidature à la présidentielle a été rejetée par le Conseil constitutionnel, a plusieurs fois appelé à voter contre Abdoulaye Wade.
La création du RFC a été annoncée à la veille d'un grand rassemblement populaire prévu sur la Place de l'Obélisque, près du centre-ville de Dakar, pour soutenir Macky Sall, en présence de tous les candidats battus le 26 février.
Ce rassemblement est également organisé en hommage au peuple sénégalais et aux martyrs après des violences préélectorales qui ont fait de six à quinze morts selon les sources dans la contestation de la candidature, illégale selon l'opposition, de la candidature de M. Wade, 85 ans, qui a selon elle épuisé ses deux mandats légaux.
Les partisans de M. Wade estiment pour leur part que des réformes de la Constitution en 2001 et 2008 lui donnaient le droit de se représenter.
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DECLARATION LIMINAIRE
4 Mars 2011 -- 4 Mars 2012. Le Front pour l’Annulation et la Reprise des Elections du 23 Janvier 2011 (FARE 2011) vient d’avoir un an. Il a été créé dans un contexte de crise post électorale sans précédent dans l’histoire politique de notre pays.
Le FARE 2011 s’était fixé les objectifs suivants :
1° - Défendre la Constitution de la République Centrafricaine ;
2° - Obtenir l’annulation des élections groupées du 23 Janvier 2011.
3° - La reprise des élections de 2011 dans le strict respect de la Constitution, du code électoral et des recommandations du Dialogue Politique Inclusif ;
4° - Obtenir la dissolution de la CEI et sa recomposition ;
5°- Sensibiliser et mobiliser l’ensemble des populations centrafricaines en vue d’atteindre les objectifs ci-dessus cités.
Toute lutte politique s’inscrivant dans la durée, il serait présomptueux de la part du FARE 2011 d’afficher en si peu de temps un bilan avec des objectifs atteints.
Toutefois, il peut se prévaloir d’être, après le rapt électoral de 2011, la seule force politique à porter sur les fonts baptismaux les aspirations profondes de changement du peuple centrafricain.
Il a animé la vie politique par ses prises de positions sur toutes les questions touchant les domaines institutionnel, sécuritaire et socio-économique du pays.
Il a mené des actions de masse (meetings) illégalement interdites ou dispersées par les forces de l’ordre.
Il a payé un lourd tribut pour ce combat : tracasseries, interdictions de voyage, agressions, etc.…
Il se bat actuellement contre les dérives totalitaires du pouvoir qui vient d’envoyer à l’Assemblée monocolore, Chambre d’enregistrement, un projet de loi non consensuel portant code électoral.
Ce projet de loi rejeté par toute la classe politique et la société civile centrafricaines, et qui confie la gestion des élections au Ministère de l’Administration du Territoire c’est à dire aux seuls militants du KNK nommés par le Général Bozizé dans ce département, consacre définitivement l’option antidémocratique et dictatorial d’un pouvoir aux abois.
Ce projet de loi qui a supprimé le deuxième tour pour l’élection des députés, porte les germes d’une grave crise politique dont le régime a mal mesuré les conséquences.
Dans l’histoire politique de la RCA, il n’a jamais été organisé une élection à un seul tour. Le Rassemblement Démocratique Centrafricain, à l’époque parti unique, avait organisé un scrutin législatif à 2 tours.
Le principe majoritaire étant le fondement de la démocratie, l’élection des députés avec un suffrage minoritaire est la plus grave atteinte à la gouvernance démocratique.
Ce projet de loi inique et scélérat est le test avant-coureur d’une modification de la Constitution afin de faire sauter le verrou constitutionnel de la limitation du mandat présidentiel.
En effet, la parodie électorale de Janvier 2011 décriée par le peuple centrafricain et par la communauté internationale avait accouché d’institutions illégitimes aujourd’hui totalement inaptes à satisfaire les besoins quotidiens les plus élémentaires du peuple centrafricain. Un an de confiscation du suffrage populaire, un an d’échec pour le pouvoir au quintuple plan politique, sécuritaire, économique, social et culturel. Le Général Bozizé a dressé lui- même un bilan calamiteux de son propre régime.
C’est pourquoi, le FARE 2011 lance un appel à tous les centrafricains sans distinction à s’opposer aux dérives autocratiques du régime illégitime du Général Bozizé qui, se trouvant dans l’incapacité de sortir le pays de la crise dans laquelle il l’a plongé, pratique une politique de fuite en avant en cherchant à faire voter au forceps une loi électorale contestée à l’unanimité par tous les partis politiques (majorité et opposition confondues) ainsi que par la société civile.
Je vous remercie
Bangui le 04 Mars 2012
DEPECHE RJDH-RADIOS COMMUNAUTAIRES
Le Réseau des Journalistes pour les Droits de l'Homme en République Centrafricaine
Contact: 70 90 92 78/ 75 20 49 36 – internewsrca@gmail.com - http://reseaudesjournalistesrca.wordpress.com
Bangui, 10 Mars 2012
Bangui : Une situation sanitaire dramatique dans le Nord selon l’IMC
« La situation sanitaire est dramatique, les gens vont mourir (…) s’il n’y a pas d’actions d’urgence », a déclaré samedi 10 mars, le Docteur Timothée Shelubale de l’ONG International Medical Corps (IMC), de retour d’une mission d’évaluation sanitaire dans le Nord sur l’axe Tiringoulou-Gordil – Sikikede – Boromata – Birao.
Cette mission d’évaluation initiale rapide sur la situation sanitaire après la réconciliation entre les deux groupes armés (UFDR et CPJP), en instance de désarmement, et le renforcement de la sécurité par la force tripartite Tchado-Soudano-Centrafricaine qui mène actuellement des patrouilles (le jour) sur l’axe « Tiringoulou-Gordil – Sikikede – Boromata – Birao »
Le constat fait avec cette mission est que dans les régions visitées, les maladies endémiques dont le Paludisme, Diarrhée, les infections respiratoires aiguës (IRA), les IST/VIH, la malnutrition aigüe, les complications de grossesses sont les causes du taux de mortalité estimé à 0,07 décès pour 10 000 habitants. D’après le Docteur Timothée Shelubale, à cause de l’absence de stratégies de contrôle, les maladies de l’enfance pouvant être prévenues par la vaccination comme les maladies épidémiques dont la méningite aigue bactérienne, avait causé 4 décès en deux mois (janvier et février 2012).
Il a fait remarquer qu’à Sikikédé par exemple, les services de santé sont confinés dans un petit bâtiment de trois pièces. « Les conditions de travail sont très mauvaises par manque d’espace et du personnel qualifié face au nombre de bénéficiaires à couvrir, les médicaments dotés ne sont pas suffisants pour couvrir tous les besoins des patients», a-t-il expliqué.
Selon lui, les derniers conflits ethniques armés entre les communautés Goula et Rounga survenus en Avril puis en Septembre 2011 ont aggravé la situation humanitaire dans la région non seulement en matière de santé, mais aussi avec des pertes en vies humaines, des maisons brulés et la destruction des services sociaux de base.
« La sécurité est très volatile, vu que les parties en conflits sont encore armées et gardent leurs positions respectives (certains éléments de l’UFDR travaillent dans la force mixte), a mentionné le Docteur Timothée Shelubale dans son rapport », ajoutant que la population se comporte en « observateur » et n’est pas convaincue du retour de la paix totale et définitive
Le rapport mentionne que la zone la plus sécurisée est celle entre Gordil – Manou jusqu’à Sikikédé ainsi que Tiringoulou. L’axe Tiringoulou – Ndiffa - Manou semble être perméable aux braqueurs, voleurs et bandits de tout genre, vu que les patrouilles y passent rarement (une moyenne d’un passage par semaine). L’IMC a proposé que les activités de consolidation de la paix se multiplient en urgence pour espérer pérenniser ce premier pas de pacification dans la région.
Bangui: Human rights watch demande plus d’efforts pour arrêter Joseph Kony
L’ONG américaine Human Right Watch a demandé plus d’efforts internationaux afin d’arrêter le commandant de l’Armée de résistance du seigneur(LRA) Joseph Kony. Cette déclaration a été publiée ce samedi sur son site internet après la campagne internet baptisée « Kony 2012 » lancée le 5 mars dernier à travers un documentaire par l’ONG ‘’Invisible children ‘’, et qui a déjà été visionné par environ 60 millions de personnes à travers le monde.
Cette campagne sollicite une mobilisation mondiale afin d’arrêter Joseph Kony avant la fin de l’année 2012 et le traduire devant la justice internationale. Pour Human Rights Watch, une simple campagne ne saurait permettre d’atteindre cet objectif, mais il faut plutôt une ferme volonté de collaboration des pays victimes des exactions de la LRA et plus d’efforts de leur part pour faciliter la lutte.
Human Rights Watch pense qu’en dehors de cette campagne initiée par ‘’Invisible Children’’, les Nations Unies et les Etats-Unis devraient mettre en place des dispositifs d’intervention et d’alerte rapide en matière d’intervention. Il faut rappeler que 100 conseillers militaires américains ont été déployés à Obo au sud-est de la République Centrafricaine afin d’appuyer les Forces armées des pays affectés par la LRA dans la traque de Joseph Kony et ses éléments jusqu’à la fin 2012.
‘’Invisible children’’ estime que si Kony n’est pas capturé avant la fin du mandat des américains dans la région, la situation sera plus compliquée pour les populations civiles. En réaction sur la campagne lancée par ‘’Invisible children’’, l’ONG Amnesty international a réagi vendredi en demandant que tout effort visant à capturer Joseph Kony se fasse dans le respect des droits de l’homme.
Il est à signaler que la LRA opère dans les pays d’Afrique centrale tels que la République centrafricaine, l’Ouganda, la République démocratique du Congo et le Sud-Soudan. La communauté internationale estime que pour le moment Joseph Kony se trouverait sur le territoire centrafricain.
Ibni Omar Mahamat Saleh
Charles Massi
Paris, 09 Mars 2012 - 14:21(AFP) Deux sénateurs français, dans un courrier qu'ils viennent d'adresser au ministre des Affaires étrangères Alain Juppé, accusent les autorités du Tchad de chercher "à influencer des parlementaires français" sur le cas d'un opposant tchadien disparu.
Jean-Pierre Sueur, (Parti socialiste - opposition) président de la commission des Lois du Sénat, et Gaëtan Gorce, sénateur (PS) de la Nièvre (centre de la France), se battent depuis quatre ans "pour obtenir la vérité sur les conditions de la disparition d'Ibni Oumar Mahamat Saleh".
Dans une lettre datée du 10 février qu'ils ont rendue publique, le ministre de la Justice tchadien Abdoulaye Sabre Fadoul accuse les parlementaires d'"affirmations péremptoires graves totalement inexactes". Il demande que "cessent les accusations sans fondements, les interférences intempestives et certaines manoeuvres d'intimidation" et exige "le respect de notre souveraineté".
Dans leur courrier au chef de la diplomatie française, les deux sénateurs lui demandent d'intervenir auprès des autorités tchadiennes car "il est choquant et inacceptable qu'elles cherchent à influencer des parlementaires français".
Gaëtan Gorce avait également interpellé mardi en séance le
ministre de la Justice, Michel Mercier, dénonçant "ce
type d'intervention directe d'un gouvernement étranger, auprès de parlementaires d'un autre Etat pour les empêcher d'accomplir leur mission".
Le président tchadien Idriss Deby doit intervenir lundi à Marseille dans le cadre du 6e Forum mondial de l'eau.
Une plainte pour enlèvement, séquestration et torture a été déposée mardi à Paris par la famille de l'opposant.
Secrétaire général du Parti pour les libertés et le développement (PLD) et porte-parole de la coalition de l'opposition tchadienne, Ibni Oumar Mahamat Saleh a été arrêté le 3 février 2008 à son domicile par des militaires tchadiens, après une attaque rebelle qui était parvenue ce jour-là jusqu'à la capitale.
A la suite d'une mobilisation internationale, une commission d'enquête tchadienne avait été mise sur pied. Elle avait conclu en septembre 2008 que l'opposant était "désormais décédé" et mettait en cause des militaires tchadiens dans la disparition, mais sans éclaircir les conditions de celle-ci.
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NDLR : S’agissant également d’un autre illustre disparu centrafricain, on ne connaît toujours pas la vérité sur le cas Charles MASSI au sujet duquel BOZIZE a fourni plusieurs versions à géométrie variable des faits.
le ministre Michel KOYT, ici à droite avec l'ex-ambassadeur Christophe GAZAM BETTY
lors d'un cocktail à l'UNESCO à Paris
Bangui 9 mars 2012 (C.A.P) – D’après des informations émanant d’une source sûre ayant requis l’anonymat, le ministre chargé du Secrétariat général du Gouvernement et des Relations avec les institutions Michel KOYT et le ministre délégué à la Primature chargé de la bonne gouvernance, Abdallah KADRE ont été arrêtés ce vendredi 9 mars en fin de journée et se trouvent à la Section Recherche et Investigation, police politique du pouvoir de BOZIZE.
Toujours selon notre source, ce serait en rapport avec la gestion financière désastreuse de la Société Nationale de Transport Urbain (SONATU) qui gère les autocars achetés avec le prêt indien secrètement contracté par le pouvoir en 2008 sous la signature d’Emmanuel BIZOT à l’époque ministre des finances auprès d’une banque à Monbaï en Inde. Michel KOYT faisait partie de la délégation. Il aurait refusé de répondre à plusieurs convocations du comité spécial de gestion et de redressement des sociétés d’Etat et offices publics qui procède depuis sa création, à l’audition des anciens responsables de ces sociétés.
C’est donc bien la preuve que la SONATU est bel et bien une société d’économie mixte et que c’est l’Etat qui doit répondre du prêt indien qui a servi à la créer. Ce prêt indien d’un montant de 29,5 millions $ dollars avait été caché au FMI et était prétendument destiné à construire une cimenterie à Nzila dont BOZIZE s’était contenté de poser juste la première pierre de l’usine et à acheter une centaine de bus pour le transport urbain. Une bonne partie a surtout servi à financer le hold-up électoral de BOZIZE et du KNK de janvier 2011. Aujourd’hui, une grande partie des autocars, qui ne sont pas du tout adaptés à l’environnement centrafricain, est déjà sur cale.
Michel KOYT est également administrateur délégué et lui-même actionnaire de la SONATU avec une rémunération de 6 millions de F CFA par mois dit-on, fonction qu’il exerçait déjà avant d’entre au gouvernement cumulativement avec sa fonction de ministre chargé du Secrétariat général du Gouvernement et des Relations avec les institutions. Il est aussi le mari de Mme le Recteur de l’université de Bangui née Georgette DEBALLE. Abdallah KADRE est par ailleurs un beau-frère de BOZIZE car sa sœur est une maîtresse de ce dernier.
Compte tenu de la sécheresse financière à laquelle est confronté son pouvoir en raison de la prédation généralisée et impunie des dignitaires de son régime d’une part et d’autre part des bailleurs de fonds et autres partenaires au développement qui ont tourné le dos à ce pouvoir, BOZIZE se voit contraint de traquer l’argent partout où il pourrait en grapiller.
C’est ainsi qu’il a dissout tous les conseils d’administration des sociétés d’Etat et offices publics dont lui-même a procédé à la nomination des membres, afin de faire main-basse sur leur trésorerie afin de continuer à assurer les salaires mensuels des quelques 22 000 fonctionnaires sans le versement desquels le régime pourrait être rapidement balayé.
Mais tous les observateurs attendent de connaître quel sort la justice réserve au milliardaire de Boy-Rabe et actuel de l’agriculture, Fidèle GOUANDJIKA et Thierry MALEYOMBO, ancien ministre des Télécoms, pourtant inculpés tous les deux par la justice mais qui continuent de jouir de leur liberté comme si de rien n’était. Manifestement, le demi-dieu et actuel ministre de la justice et prétendument chargé de la moralisation, Firmin FINDIRO, entend enterrer ce dossier très embarrassant pour actuel de l’agriculture BOZIZE lui-même. Le cas de l’escroc Simplice Aurélien ZINGAS toujours impuni puisque le président de l’assemblée nationale l’ineffable Célestin Leroy GAOMBALET continue de s’asseoir sur la demande de levée de son immunité parlementaire, doit être aussi rappelé.
Il y a visiblement deux poids et deux mesures à Bangui. Certains auteurs de détournement de deniers publics, non seulement ne sont nullement inquiétés et souvent, sont même récompensés par des nominations à d’autres fonctions plus prestigieuses - c’est le cas du général Guillaume LAPPO, passé de DG du Trésor à Chef d’Etat-Major des FACA malgré une prédation forcenée des caisses du Trésor doublée d’un scandaleux conflit d’intérêts. D’autres, comme Mathurin DIMBELE ancien DG de SOCAPS qui a pourtant énormément contribué à coup de milliards de F CFA au financement du hold-up électoral de BOZIZE et NDOUTINGAÏ à Berbérati en 2011, sont mal récompensés et continuent de croupir en geôles.
vue aérienne du Palais de la Renaissance de Bangui sur Google Earth
vue de l'aéroport Bangui Mpoko et de la base aérienne attenante de Mpoko
Bangui, 9 mars (C.A.P) – Les deux Suisses hôtes du Premier Ministre Faustin Archange TOUADERA qui ont été arrêtés le jeudi dernier, lendemain de leur arrivée à Bangui et conduits à la police politique du pouvoir (SRI), pour avoir pris quelques clichés du cortège présidentiel de BOZIZE qui se rendait au Palais de la Renaissance, ont fini par être libérés aux environs de 18 heures GMT et ont regagnés leur hôtel avec le moral dans les chaussettes.
Selon nos informations d’une source proche du dossier ayant souhaité l’anonymat, s’il y avait un second vol hebdomadaire d’Air France de Bangui vers Paris, ils étaient décidés à regagner leur Suisse natale. L’annonce et la couverture quasi instantanée de leur arrestation par Centrafrique-Presse a dû sans doute contribuer à l’heureux dénouement de leur mésaventure.
On ne cessera de marteler que la paranoïa ambiante à Bangui et les réflexes des autorités en place qui voit un mercenaire et un putschiste derrière chaque blanc de type européen dans le pays, sont totalement incompatibles avec les incessants appels du gouvernement centrafricain à la venue des investisseurs et ne peuvent encourager quelque investisseur que ce soit à mettre pied dans un tel pays.
Les raisons invoquées pour l’arrestation de ces deux Suisses (prise de photos du cortège présidentiel), pourtant et de surcroît invités du PM TOUADERA, sont tellement ridicules et dérisoires que c’est vraiment une honte pour le pays que d’en parler.. De nos jours, pour faire un coup d’Etat, on n’a plus besoin de venir prendre des photos sur place. Il suffit de recourir à Google Earth sur un ordinateur connecté à Internet et on procède à toutes les localisations que l’on veut.
On ne prendra BOZIZE au sérieux que lorsqu’il traînera en justice la NASA afin d’interdire à Google Earth de montrer la vue aérienne et la carte aussi précise de Bangui depuis Internet. Faute de cette poursuite judiciaire contre la NASA, que BOZIZE et ses GP arrêtent d’importuner les gens qui veulent immortaliser quelques vues de la ville de Bangui avec leur appareils photos. Il est totalement aberrant que quelques minutes avant de poser leur avion à Bangui Mpoko, l’équipage d’Air France soit obligé d’annoncer aux passagers qu’il est formellement interdit de prendre des vues de l’aéroport et certains édifices de la capitale centrafricaine. Et avec cela, on veut que des touristes viennent nombreux visiter le pays !
soldats ougandais
par Elias Biryabarema
KAMPALA 09-03-2012 à 18h45 (Reuters) - Le gouvernement de Kampala s'est engagé vendredi à capturer "mort ou vif" Joseph Kony, chef de l'Armée de résistance du Seigneur (LRA), visé par un mandat d'arrêt international pour la terreur qu'il fait régner depuis 1986 aux confins de son pays, l'Ouganda.
"Cela prendra probablement du temps mais nous capturerons ce monstre, mort ou vif", a déclaré à Reuters le porte-parole du ministère de la Défense, Felix Kulayigye. "Notre traque de Kony prendra fin un jour."
La LRA et son chef et gourou sont réputées pour les violences commises sur de jeunes enfants, enlevés dans les villages et transformés en esclaves sexuelles pour les filles et en enfants-soldats fanatisés pour les garçons.
Joseph Kony et les maquisards de la LRA, qui avoisineraient aujourd'hui entre 200 à 300 éléments armés, ont été chassés du nord de l'Ouganda en 2005 après avoir terrorisé les populations locales pendant près de 20 ans.
Cet homme de 51 ans s'est alors réfugié dans les forêts denses de la République démocratique du Congo (RDC, ex-Zaïre) et dans les savanes de la Centrafrique et du sud du Soudan où toutes les tentatives pour le traquer ont jusqu'ici échoué.
L'an dernier, le président Barack Obama a envoyé en Afrique centrale une centaine de conseillers militaires américains pour aider les forces ougandaises à retrouver la trace de Joseph Kony.
Cette mini "task force" américaine a établi une petite base en Centrafrique, d'où opèrent aussi des forces spéciales ougandaises alors même que selon les dernières informations, le fugitif serait passé en RDC.
Le porte-parole militaire ougandais réagissait aux effets d'une grande campagne médiatique lancée début mars aux Etats-Unis via les réseaux sociaux et visant à obtenir l'arrestation de Joseph Kony d'ici la fin de l'année.
Cette campagne, qui fait appel aux internautes du monde entier invités à faire pression sur leurs gouvernements et leurs opinions publiques, est à l'initiative d'une petite ONG américaine, "Invisible Children", dont le siège est à San Diego.
Elle a reçu l'appui de plusieurs stars du show-biz américain, dont George Clooney, Rihana, Justin Bieber et Oprah Winfrey.
Une vidéo de 30 minutes, intitulée "Kony 2012", a été visionnée dans le monde plus de 55 millions de fois sur le site de partage YouTube depuis son lancement le 5 mars.
Joseph Kony, surnommé "Le Messie sanglant", figure depuis 2005 en tête de la liste des plus grands criminels de la planète établie par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité.
Avec Gerry Shih à San Francisco; Jean-Loup Fiévet pour le service français
NDLR : Capturer le criminel Joseph KONY oui, mais en profiter pour piller le bois, l'or et le diamant de la RCA n'est pas acceptable. Or c'est à cette juteuse activité que se livrent les militaires ougandais basés à Obo à qui Bozizé a complaisamment sous-traité depuis des années la sous-région du Sud Est de la République centrafricaine. C'est inadmissible.
Kony : l’Ouganda dit avoir chassé l’Armée de résistance du seigneur de son territoire
Le gouvernement ougandais a souligné vendredi que son armée avait chassé la guérilla de l'Armée de résistance du seigneur (LRA) de son territoire depuis 2006, en réponse au succès de la diffusion sur internet d'une vidéo dénonçant les exactions du dirigeant de ce mouvement, Joseph Kony.
La vidéo, qui comptait vendredi plus de 45 millions de vues, quatre jours après sa publication, a été réalisée par l'ONG américaine Invisible Children afin de lancer une campagne pour traîner devant la justice Joseph Kony.
Mais cette campagne au succès foudroyant sur internet a également été critiquée comme étant excessivement simplificatrice, notamment parce qu'elle ne rappelle pas assez clairement, selon ses détracteurs, que la LRA était aujourd'hui très affaiblie, après avoir été chassée d'Ouganda et contrainte de se replier en Centrafrique.
"Nous sommes reconnaissants envers les efforts renouvelés en vue d'aider à l'arrestation de Joseph Kony et à l'élimination de la LRA de la région d'Afrique centrale", a réagi le gouvernement ougandais dans un communiqué.
"Le gouvernement ougandais appelle cependant fermement toute campagne de sensibilisation à prendre complètement en considération les réalités actuelles de la situation", poursuit le texte.
"Une mauvaise interprétation de certains contenus de médias pourrait inciter certains à croire que la LRA est aujourd'hui active en Ouganda", poursuit le gouvernement, qui ne cite jamais explicitement la vidéo d’ Invisible Children.
"Il doit être rappelé clairement que la LRA n'est actuellement active sur aucune partie du territoire ougandais" après "avoir été chassée (par l'armée ougandaise) à la mi 2006", poursuit Kampala.
"Il s'agit d'un groupe diminué et affaibli dont les effectifs ne dépassent pas 300 (hommes). La menace posée par la LRA dans les pays voisins (de l'Ouganda) a été considérablement réduite et nous avons bon espoir qu'elle sera totalement éliminée avec le soutien logistique américain", indique le gouvernement.
La vidéo, accessible via YouTube, réclame une intervention militaire américaine pour arrêter Joseph Kony, au-delà du déploiement déjà effectif dans la région du centre de l'Afrique d'une centaine de soldats américains, autorisé en octobre dernier par le président Barack Obama.
Joseph Kony est réputé responsable de l'enlèvement, de la torture et de l'exploitation de dizaines de milliers d'enfants au cours des 20 dernières années.