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11 avril 2012 3 11 /04 /avril /2012 01:39

 

 

 

RCA carte-2

 

 

Boali : Pénurie de manioc constaté sur le marché

manioc-au-soleil.JPG

 

Le prix du manioc est passé de 1750 Fcfa à 3000 Fcfa ces dernières semaines à Boali, a rapporté ce matin la radio ICDI.

« J’ai 15 personnes en ma charge, avec l’augmentation du prix du manioc, mes enfants ne mangent plus à leur faim », a déploré Frédéric Dabilengué, un chef de ménage de la ville de Boali interrogé par radio ICDI. Pour ce dernier, l’administration communale doit prendre ses responsabilités en réglementant les prix des produits de première nécessité sur le marché local.

Harminaud Sanzet cultivateur à Boali estime que ce sont les vendeurs de manioc qui augmentent impunément les prix des cuvettes pour se faire plus d’argent.

Un personnel de la mairie de Boali qui a requis l’anonymat a souligné que cette hausse du prix du manioc est constatée dans plusieurs communes dans toute la préfecture de l’Ombella M’poko, notamment à Bossembele, à Yaloké, et à Lambi parce que la population ne s’intéresse pas beaucoup à l’agriculture.

Il a annoncé une réunion dans les prochains jours avec les chefs de quartiers et les chefs de villages pour réfléchir à cette situation.

 

Boda : une pluie diluvienne fait des sans-abris

Une pluie diluvienne accompagnée d’un vent violent s’est abattue sur la ville de Boda (sud) dans la nuit du 9 au 10 avril, faisant de nombreux sans-abris, a rapporté ce matin radio Songo de Mbaïki.

D’après les nouvelles annoncées par radio Songo, plusieurs maisons ont été détruites et on compte des centaines de victimes qui ont perdu leur maison. La toiture du lycée de Boda a été également emportée par le vent. On ne connait pas encore le bilan de cette catastrophe.

 

 

 

Bangui : Les employés mécontents de leur substitution par des élèves gendarmes

Certains receveurs et certaines hôtesses de la Société nationale de transport urbain (SONATU) ont critiqué ce matin l’utilisation des élèves gendarmes à leur place depuis la fin de la semaine passée.

« Le samedi passé, nous étions programmés comme d’habitude pour aller travailler. Mais arrivé sur le terrain, on nous a écarté au profit des élèves gendarmes, ce n’est pas normal », a confié une hôtesse.

Un autre a fait savoir que cette décision aurait été prise par la gendarmerie sur la base des rameurs qui accusent les receveurs et les hôtesses de ne pas faire de bonnes recettes. « Je pense que autorités de la gendarmerie ont cédé à des rumeurs. Je sais que nos recettes ont diminué parce que les élèves sont en vacances de Pâques».

« Je pense que ce n’est pas la solution, mon souhait est que l’on arrive à mettre en place rapidement un autre conseil d’administration pour veiller au redressement de la société, les gendarmes ne doivent pas être transformés en receveurs ou en hôtesses », a estimé une autre hôtesse aussi a elle aussi gardé l’anonymat.

Le RJDH n’a pas pu joindre la gendarmerie pour avoir sa version des faits. Signalons que dans un entretien exclusif avec le colonel directeur général de la gendarmerie, Pierre Chrysostome Sambia, réalisé dans la dernière semaine du mois de mai, ce dernier avait annoncé la mise en chômage technique d’une partie du personnel à cause de la crise. Mais cette décision n’a pas encore été rendue publique.

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11 avril 2012 3 11 /04 /avril /2012 01:34
 
 
 
 
CEMAC.gif
Source : (Le Pays) mardi 10 avril 2012
Le président de la commission de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), le Camerounais Antoine Ntsimi, n’en finit pas de défrayer la chronique. Après avoir fait la Une de l’actualité le 22 mars 2012 pour avoir été refoulé de Bangui, en Centrafrique (où se trouve le siège de la CEMAC), il est une fois de plus sous les projecteurs. Cette fois, c’est pour un dîner à la note jugée suffisamment salée, environ 20 000 euros, soit plus de 13 millions de F CFA, qui aurait été organisé le 14 février dans un restaurant parisien à l’occasion de la signature d’une convention de financement entre la CEMAC et l’Agence française de développement (AFD). On en serait resté là sur cette affaire de dîner copieux si, après que l’hebdomadaire panafricain Jeune Afrique s’en est fait l’écho, le directeur général de l’AFD, Dov Zerah, n’avait pas nié avoir été parmi les convives.
Plus grave, il entend saisir la justice pour tirer au clair cette affaire d’utilisation de son nom et de son titre à des fins qu’il ignore. Manifestement, beaucoup de faux transpirent de cette affaire : faux dîner, faux convives, fausse note de restaurant, fausse cérémonie de signature qui, en réalité et selon le directeur général de l’AFD, a eu lieu le 23 février non pas à Paris mais à Bangui en présence du représentant local de l’agence. Un « deal » sans doute mal goupillé qui rejaillit négativement sur le premier responsable et, partant, sur la CEMAC elle-même. Et voilà un organe de l’intégration en Afrique centrale secouée par un scandale de gestion après les détournements de fonds à l’agence parisienne de la Banque centrale des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), révélés au grand jour par le même Jeune Afrique.
Ce mic-mac tombe mal pour le président de la commission de la CEMAC. En effet, l’affaire éclate au moment où M. Ntsimi fait l’objet de critiques virulentes de la part de la presse et des autorités centrafricaines. Le chef de l’Etat centrafricain, François Bozizé, ne cache pas son aversion pour ce Camerounais élu en 2007 pour un mandat de 5 ans et qui compte bien rempiler. Son mandat, bien qu’il s’achève cette année, paraît une éternité pour les autorités de Bangui qui ne veulent même plus le voir en peinture.
Antoine Ntsimi est incontestablement une victime de la farouche volonté de la Centrafrique de voir appliqué le principe de la rotation par ordre alphabétique à la tête des organisations régionales, qui lui permettra de prendre les commandes de la CEMAC. Si fait que des personnes pensent à une cabale montée pour débarquer l’indésirable, le salir et compromettre ses chances de réélection au cas où le principe ne serait pas appliqué. Info ou intox ? Il y a un fait qu’au-delà de la CEMAC, les institutions sous-régionales ou régionales africaines sont loin d’être de bons exemples en matière de bonne gouvernance.
Ces institutions se révèlent être beaucoup plus des officines de placement d’amis et de proches de chefs d’Etat que des organes d’intégration. En effet, il n’est un secret pour personne que pour être le premier responsable de ces institutions, il faut d’abord être en odeur de sainteté avec le chef de l’Etat de son pays qui, d’ailleurs, porte la candidature. Des arrangements politiques sont souvent même faits pour confier les rênes de ces institutions à de malheureux candidats aux grandes élections politiques dans leurs pays. Histoire de les éloigner un bout de temps de leur pays pour qu’ils ne « gênent » pas les présidents et autres autorités en place. Les accointances passent d’abord avant la compétence.
La conséquence de cet état de fait est la gestion irresponsable, la gabegie, les détournements de fonds, auxquels n’hésitent pas à se livrer ceux qui sont nommés à la tête de ces organisations d’intégration régionale. Ils sont assurés d’une certaine impunité et n’ont de comptes à rendre à personne sinon qu’à leurs mentors de chefs d’Etat à qui ils se sentent redevables. Ce sont des nids de protégés de chefs d’Etat. Le fameux « l’homme qu’il faut à la place qu’il faut » n’ a pas sa place. Et on ne doit pas être étonné que des scandales émaillent le fonctionnement de ces institutions.
Séni DABO
 
 
 
Cemac  le Tchad et le Cameroun sur le départ ?
 
Afrik.com  10 avril, 2012
 
En marge de la prestation de serment du nouveau président sénégalais, Macky Sall, le Premier ministre tchadien, Emmanuel Ndingar, a, selon le bloggueur, Evariste Koné Djeketé, initiateur du GRAT (Groupe de réflexion et d’Action du Tchad), déclaré que l’adhésion du Tchad « à la Cédéao est en bonne voie ».
 
A strictement parler, le Tchad est bel et bien situé en Afrique de l’Ouest si l’on considère comme telle la région qui, sur le flanc atlantique, s’étend des pays côtiers au nord du golfe de Guinée au Fleuve Sénégal.
 
Le Cameroun est lui aussi situé sur le golfe de Guinée, à la charnière de l’Afrique centrale et de l’Afrique occidentale, il ne peut logiquement pas prétendre à intégrer l’Union européenne ou l’Alena (Accord de Libre Echange Nord Américain). Cela dit, tout militerait en faveur de sa candidature s’il se résolvait à devenir membre de la communauté ouest-africaine, la Cédéao, dont le PIB cumulé, en parité de pouvoir d’achat, en fait la 25ème puissance mondiale.
 
Il n’y a pas dans cette organisation de numerus clausus statutaire. La Mauritanie l’a quittée pour rejoindre l’UMA (l’Union du Maghreb Arabe), le mouvement inverse d’inclusion ou d’élargissement serait plutôt bien accueilli par ses membres permanents.
 
La Cémac brûle, ils regardent ailleurs
 
Si le panafricanisme devait se réaliser, il passerait par-dessus la tête des peuples de la Cémac ; et s’il s’y arrêtait, ce serait sans doute en raison d’une sorte de crash. L’Afrique centrale a échoué dans la création d’un marché intégré, le lancement d’une compagnie aérienne a passé ses forces, la BVMAC (Bourse des Valeurs mobilières) pour laquelle Omar Bongo et son homologue camerounais Paul Biya s’étaient fâchés n’a finalement jamais eu la cote, la libre circulation des biens et des personnes, c’est pas demain la veille qu’elle verra un début d’effectivité, bref rien à se mettre sous la dent.
 
Rien si ce n’est des bisbilles : X veut faire la peau à Y, X a sorti ses muscles pour faire valoir son droit, X croit que la Cémac est une fondation et que de ses bonnes œuvres émergera le développement de la Communauté, X est le plus gros débiteur de la Communauté et se fait accorder des prêts exceptionnels à la BEAC, etc.
 
Que peut Paul Biya, entouré qu’il est par des chefs de guerre ? Que peut-il sinon s’emmurer dans la stagnation ? Plus c’est pareil, plus il est heureux. Trois pays de la Cémac, le Congo, la RCA, et le Tchad, ferment le classement Doing Business 2011 de la Banque mondiale. En Afrique subsaharienne, sur les 46 pays considérés, le Cameroun occupe la peu glorieuse 31ème place, devant néanmoins la moitié des pays de la Cédéao. Il apparaît que la Cémac ne peut que la tirer vers le bas. L’on ne s’associe pas avec les plus mauvais si l’on veut être le plus performant.
 
La RCA (157ème PIB selon le World Economic Outlook Database, 2011 du FMI) par exemple fait ce qu’elle peut, mais n’exporte pas de produits à forte valeur ajoutée, le Cameroun (93ème économie mondiale) ne gagne strictement rien de son association avec ce beau pays, qui ne sert pas ses intérêts, dans le cadre de la Communauté. Alors, c’est priorité à gauche, c’est au Nigeria, c’est-à-dire à la Cédéao, que le Cameroun doit s’ouvrir.
 
Un mariage de raison
 
Si la Cédéao était le paradis que l’on imagine, la Mauritanie l’aurait réintégrée… C’est surtout au plan politique (bras séculier de la France) que les critiques sont les plus cinglantes, quand l’intérêt serait surtout économique, notamment pour les peuples tchadiens et camerounais.
 
La Cédéao, avec ses dictateurs tranquilles et ses démocraties parachutées à coups de canons, ne fait pas forcément envie au plan politique… Le Cameroun pourrait devenir membre de la Cédéao, sans intégrer l’UEMOA. Cette dernière est aussi parfaitement inutile que la Cémac, dont la seule véritable institution pérenne et unitaire est la BEAC. Au moment de la signature de l’accord intérimaire avec l’Union européenne (APE) et lors de la création de la DSX (Douala Stock exchange), le Cameroun avait déjà affirmé la valeur qu’elle attache à son indépendance et ses intérêts.
 
S’il faut donc considérer les seuls intérêts nationaux, il est grand temps de rejoindre une institution sérieuse, qui la dissuadera par exemple, de céder aux appétences des militaires pour le pouvoir, au cas où, après Paul Biya, ses fidèles auraient la mauvaise idée de faire un tour de passe-passe aux Camerounais. Car la Cémac est en feu et la prochaine Conférence des Chefs d’Etats sonnera la révolte ou la débâcle.
 
 
 
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11 avril 2012 3 11 /04 /avril /2012 00:56

 

 

 

 

logo cemac

 

J

eune Afrique 10/04/2012 à 18h:50 Par Jean-Michel Meyer

Air Cemac, passeport unique, fusion des Bourses... La Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale semble avoir fait sienne la fameuse devise "Il est urgent de ne rien faire".

Douala, Yaoundé, Libreville... Empêché, depuis le 23 mars, de rejoindre son bureau au siège de la Commission de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (Cemac), à Bangui, Antoine Ntsimi est un président nomade. Et c'est entre le Cameroun, son pays d'origine, et le Gabonqu'il s'est replié depuis que François Bozizé, le chef de l'État centrafricain, lui a interdit de poser le pied à Bangui.

En fonction depuis mai 2007 et candidat à sa propre succession, Antoine Ntsimi achève donc son mandat de cinq ans dans la confusion. Joint par Jeune Afrique, il a refusé de « commenter des décisions de chefs d'État ». Dans son entourage, on indique que « l'institution est dans l'impasse » et que « c'est une crise gravissime ».

La Cemac n'avait pas besoin de cela. Les grands chantiers annoncés lors du sommet des chefs d'État à Bangui en janvier 2010 n'ont guère avancé. La compagnie régionale Air Cemac devait décoller avant l'été 2010, avec l'appui technique de South African Airways (SAA). Depuis ? Des artisans s'affairent à l'aménagement intérieur du siège d'Air Cemac, à Brazzaville, mais toujours pas d'avions en vue. Le 19 février dernier, les six États de l'organisation régionale et SAA ont même officialisé, via un communiqué, leur rupture : le géant sud-africain souhaitait en effet qu'Air Cemac s'installe à Douala, où le trafic aérien est plus dense. Le choix de Brazzaville, en 2010, l'a braqué et il a jeté l'éponge. « Une solution alternative [à SAA] est en négociation », affirme Jean-Marie Maguena, le vice-président de la Cemac en charge du dossier.

Dans l'entourage du président, on reconnaît volontiers que la crise est gravissime.

Autre projet vieux de dix ans : le passeport unique. Il devait être progressivement adopté à partir du 1er avril 2010. Mais ce n'est qu'en juillet 2011 que les derniers détails ont été arrêtés (armoiries, codes couleurs, passeports diplomatiques...), et des spécimens seraient prêts au Cameroun, au Gabon et en Guinée équatoriale uniquement.

Cale sèche aussi pour le rapprochement des Bourses de Libreville et de Douala, qui devait être effectif début 2011... Pour faire avancer le dossier, l'arbitrage de la Banque africaine de développement (BAD), qui a déjà débloqué 1 milliard de F CFA (1,5 million d'euros), a été requis. Enfin, le programme « Cemac 2025 : vers une économie régionale intégrée et émergente », présenté à Bangui, peine à... émerger. Ce n'est que dans deux mois que sera organisée sous la houlette de la Banque mondiale une table ronde avec les bailleurs de fonds pour trouver les 20 000 milliards de F CFA à mobiliser d'ici à 2025.

 

 

CEMAC Récidive: Antoine Ntsimi, l'habitude de la gabégie et de l'autoritarisme

 

© Faustin BALLA | L'Anecdote  YAOUNDÉ - 10 Avril 2012

 

Le père des «30%» au ministère camerounais des finances a voulu exporter ses méthodes de prévarication. Il s'est heurté à Bozizé. A la source de ce désaveu, une malédiction venue du village.

 

Le député Roger Nkodo Dang du Rassemblement démocratique du peuple camerounais Rdpc qui s'exprimait samedi à l'émission «média club» sur Vision4 tv, informait qu'il avait voyagé, il y a quelques semaines, par vol commercial pour partir de Bangui à Yaoundé. Antoine Louis Ntsimi Menye, le président de la Commission de la Cemac était bien avec lui en classe affaire, selon ses déclarations. Cette réaction, si elle avait tout le mal à passer dans l'opinion pour contredire les révélations qui viennent de Bangui, avait tout simplement le mérite de démontrer comment au Cameroun, on apprend déjà à se rendre solidaire des compatriotes en difficulté hors du pays. Même lorsque ceux-ci reçoivent tout simplement la contrepartie de leurs propres turpitudes. Mais le langage de la vérité doit être autre.

 

Dans sa livraison numéro 2673, le magazine panafricain Jeune Afrique, réalisait sous la plume de François Soudan, une enquête sur la gestion des finances de la commission de la Cemac sous Antoine Ntsimi. On lui reproche entre autres, «Une série de locations d'avions privés à des tarifs exorbitants, des frais de missions aux montants tout aussi étonnants, une réception donnée en l'honneur du directeur de l'Agence française de développement (AFD) Dov Zerah - laquelle n'aurait d'ailleurs jamais eu lieu - facturée à 19 940 euros (ndlr soit plus de 13.080.000 francs Cfa !)...», lit-on dans Jeune Afrique. Sur le chapitre ci-dessus l'on note de nombreuses surfacturations. Il faut aussi ajouter à ce tableau, ce que les journalistes de Jeune Afrique appellent la «multiplication hors normes des retraits en espèces à partir du compte ouvert par la Cemac auprès de la Banque des Etats d'Afrique centrale» (BEAC)... Dans le même esprit, on relève la perception par sieur Ntsimi des frais de missions très importants, de gros retraits en liquide à la BEAC par un de ses Hommes de confiance.

 

Arrogant.

Des recoupements effectués par l'Anecdote auprès de certains diplomates de la sous-région confirment des déclarations de Jeune Afrique. Le caractère implacable de ces agissements a dissuadé l'incriminé de tenter une réplique quelconque même sur son site Internet www.antoinentsimi.com. Cette peinture faite des options managériales de M. Ntsimi épousent bien ce qu'on retient de son passage au ministre des finances. Il était de notoriété que le paiement de toute facture était conditionné par le reversement de 30% de sa valeur aux fonctionnaires en charge du dossier.

 

Des sources à Bangui relèvent également que le Camerounais s'illustrait par un train de vie plus que princier. Ses cortèges ne passaient pas inaperçus, du fait du nombre de véhicules qui les composaient d'ordinaire. On parle à ce propos d'une dizaine. Toutes choses qui tranchent avec la sobriété des dirigeants de la Rca. Ceux qui ont visité ce pays peuvent en témoigner en prenant l'exemple de François Bozizé lui-même. Les puristes des règles diplomatiques relèvent qu'il est maladroit de ne pas épouser les réalités de son pays d'accueil.

 

On n'oublie pas également que des confidences font état de ce qu'il n'était pas en odeur de sainteté avec plusieurs chefs d'Etat de le Cemac. Pour cause, il se comporterait avec arrogance comme le 7ème chef d'Etat de cette organisation. C'est aussi le même comportement qui l'aurait poussé à se battre pour rempiler alors que la rotation des postes de responsabilité a été décidée à Bangui en 2010.

 

Malédiction.

L'amour du pouvoir de Ntsimi et cette idée présidentielle qu'il a de lui-même, ne sont pas une fumisterie. Dans son village à Ezezang Mendoum, à quelques kilomètres de Messassi au nord de Yaoundé, ses parents vivent un enfer. Sur un rayon de deux kilomètres, impossible d'organiser une fête sans son avis favorable et préalable. Il y a quelques mois, un de ses oncles qui a enfreint cette règle a reçu ses sbires en pleine nuit des festivités, aux fins d'y mettre un terme. La résistance du patriarche lui a valu une interpellation, le matin venu. Il aura fallu que les villageois exacerbés barrent la route et que le préfet descendu sur le terrain ordonne la libération immédiate de l'oncle incarcéré pour que le calme revienne.

 

Il faut aussi, par exemple, souligner ici l'interdiction formelle au gré de Ntsimi de faire du feu dans cette zone où l'on pratique pourtant l'agriculture sur brûlis. L'utilisation des tronçonneuses est également proscrite sous peine de confiscation de l'engin. Il y a un accident sur la route, Ntsimi bloque la circulation une journée durant sur cette route dont il se réclame le bitumage. Pour tout ce qui précède, la sentence a été sans appel devant le préfet au terme de l'incident avec son oncle ci-dessus. Ses parents de Ntsimi lui ont promis des moments durs dans l'avenir. Là-bas, on analyse ces dernières nouvelles de Bangui comme le début de la descente aux enfers d'un enfant ... insolent. Au moment où nous mettions sous presse, des sources introduites confiaient que les chefs d'Etat se sont déjà entendus sur le sort déjà scellé de Ntsimi.

 

 

 

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11 avril 2012 3 11 /04 /avril /2012 00:45

 

 

 

 

Abou Moussa UNOCA

 

 

MM. Abou Moussa et Francisco Madeira effectuent une visite conjointe de travail du 10 au 15 avril en République démocratique du Congo (RDC) et en République Centrafricaine (RCA), deux des quatre pays affectés par les atrocités de la LRA, groupe jugé « terroriste » par l’UA et dirigé par Joseph Kony, un rebelle sous le coup d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale.


 UNOCA/Kinshasa (République démocratique du Congo), 09 avril 2012 - Le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU et chef du Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale (UNOCA), M. Abou Moussa, et l’Envoyé spécial de l’Union africaine (UA) pour la question de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA), M. Francisco Madeira, séjourneront en RDC du 10 au 13 avril dans le cadre des actions conjointes qu’ils mènent depuis décembre 2011 contre la LRA. Ils auront une séance de travail avec les autorités de Kinshasa ainsi qu’avec les partenaires régionaux et internationaux impliqués dans la lutte contre ce groupe jugé « terroriste » par l’UA.

 
Les deux personnalités se rendront également à Dungu, dans la province orientale, où est basé un des trois quartiers généraux de secteur de l’Etat-major de la Force régionale d’intervention (EM-FRI) autorisée par l’UA. La visite de Dungu (12-13 avril), à laquelle participera le Colonel Dick Prit Olum, Commandant de ladite Force, permettra de faire un état des lieux avec les hommes déjà présents sur le terrain et d’évaluer les besoins nécessaires pour renforcer leur efficacité. « Nous sommes très préoccupés par les attaques répétées de la LRA dans cette région et ailleurs. Il faut que cela cesse », souligne M. Abou Moussa, Représentant spécial du Secrétaire général et chef de l’UNOCA. Depuis le début de l’année, la province orientale a en effet enregistré plus de 4200 personnes déplacées du fait de la LRA, d’après le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR). La zone de Dungu est l’une des plus touchées avec près de 1200 déplacés.


  Les délégations de l’ONU et de l’UA quitteront Dungu (RDC) le 13 avril pour Obo, dans le Sud-est de la République Centrafricaine, où est également installé un des quartiers généraux de secteur de l’EM-FRI. Elles s’entretiendront avec les forces armées centrafricaines et ougandaises qui y mènent des opérations anti-LRA et qui bénéficient du soutien des troupes américaines déployées dans cette région en octobre 2011. « Nous avons appris que la situation s’est un peu améliorée à Obo. Mais nous devons rester très vigilants, d’autant plus que plusieurs autres villes du Sud-est continuent à subir les assauts de la LRA », affirme M. Abou Moussa. Le HCR estime à onze le nombre d’attaques perpétrées par ce groupe armé entre janvier et mars 2012. Ces attaques ont occasionné la mort de quatre personnes tandis que 31 autres ont été enlevées.


« Nous sommes peinés face à la catastrophe humanitaire causée par les rebelles de la LRA. Nous leur demandons, une fois de plus, de déposer les armes. Nous continuerons de nous investir afin que la sécurité revienne dans les zones concernées et que les populations puissent jouir de leur liberté et de leurs terres », conclut le chef de l’UNOCA.

 
MM. Abou Moussa et Francisco Madeira réitéreront cette détermination à tous leurs interlocuteurs à Bangui, la capitale de la RCA, où leur visite de travail s’achève le 15 avril.

 
CONTEXTE - La mission en RDC et en RCA se tient plus de deux semaines après la cérémonie officielle de lancement, le 24 mars à Juba (Soudan du Sud), de l'Initiative de coopération régionale de lutte contre la LRA (ICR-LRA) et sa composante militaire, l'Etat-major de la Force régionale d'Intervention (EM-FRI). L'Union africaine a fixé le nombre d'hommes devant composer cette Force à 5000 maximum, sans imposer de quota aux pays pourvoyeurs de troupes, notamment la République Centrafricaine, la RD Congo, l’Ouganda et le Soudan du Sud. Le quartier général de l’EM-FRI est basé à Yambio (Soudan du Sud) et est placé sous le commandement d’un officier ougandais (Colonel Dick Prit Olum). Des quartiers généraux de secteur ont été installés à Dungu (RDC), Obo (RCA) et Nzara (Soudan du Sud). Une mission conjointe ONU/UA s’était rendue dans cette dernière ville et à Yambio en mars 2012.

Le travail du Commandant de l'EM-FRI, qui consiste à rechercher et à capturer Joseph Kony et ses hommes, est soutenu par une forte activité politico-diplomatique que mènent depuis décembre 2011 l'Envoyé spécial de l'UA pour la question de la LRA et le Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU et Chef du Bureau régional des Nations Unies pour l'Afrique centrale (UNOCA). Ce dernier agit sur la base d'un mandat qui lui a été confié par le Conseil de sécurité des Nations Unies le 14 novembre 2011.

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10 avril 2012 2 10 /04 /avril /2012 10:53

 

 

 

 

 Ntsimi 2012

Par RFI mardi 10 avril 2012

 

L'affaire Antoine Nstimi, diplomate camerounais, président de la commission de la Cémac qui a été interdit de séjour en Centrafrique alors que le siège de la Cémac se trouve à Bangui, connaît un nouvel épisode. Alors que la Cémac, Communauté économique des Etats d'Afrique centrale, cherche à régler la crise diplomatique ouverte par cette expulsion, une nouvelle «affaire dans l'affaire» éclate à présent : l'AFD, l'Agence française de développement affirme que son directeur général Dov Zerah a décidé de porter plainte contre Antoine Nstimi. Cette plainte intervient après des révélations de l'hebdomadaire Jeune Afrique.

L’hebdomadaire, dans sa première livraison d'avril, a en effet publié toute une série documents bancaires où l'on découvre une «multiplication hors normes» de retraits en espèces ainsi que des locations d'avions et des frais de missions présentés par le diplomate camerounais. Jeune Afrique publie ainsi une note de frais de près de 20.000 euros pour une réception qui aurait été donnée en l'honneur et en présence du patron de l'AFD. Or Dov Zerah nie avoir participé à ce repas. On soupçonne une fausse facture.

Si l'on en croit la facture publiée par Jeune Afrique, onze convives se trouvaient autour de la table le 14 février dernier dans le restaurant de l'hôtel Méridien Etoile de Paris. Parmi eux Dov Zerah, le patron de l'Agence française de Développement.

Mais le document pose question. D'abord le nom du restaurant : il est écrit «Arnoc» au lieu de «L'Orenoc.» Puis bien sûr le montant exorbitant de la facture : 19.940 euros (plus de 13 millions de Francs CFA), payés cash par Antoine Ntsimi en personne. Jeune Afrique s'est amusé à faire un petit calcul d'après la carte du restaurant : imaginant que chacun des 11 convives aient dégusté les plats les plus chers et bu chacun 2 bouteilles de vin ou de champagne des meilleurs, la facture n'aurait pas dépassé les 7.000 euros. On est loin des 20.000 présentés comme note de frais.

Autre problème : il est écrit sur le document que la réception a été donnée dans le cadre de la signature d'une convention de financement AFD-CEMAC. Or aujourd'hui, l'AFD explique que cette convention n'a été signée que neuf jours plus tard à Bangui, par le représentant local de l'Agence, que Dov Zerah n’a jamais participé à ce repas, que son titre a été utilisé à ses dépens et qu'il compte porter l'affaire en justice.

 

 

CEMAC : Antoine Ntsimi poussé vers la sortie ?

mardi 10 avril 2012  par L’Agence de Presse Xinhua

En empêchant le Camerounais de débarquer d’avion dans leur capitale « de retour d’un voyage à l’étranger », selon les termes d’un communiqué officiel du pouvoir camerounais publié le 22 mars, les autorités centrafricaines ont révélé au grand jour des velléités jugées par les observateurs sans élégance et inopportunes pour le contrôle de la gestion des institutions régionales.

« On peut reprocher des choses à Antoine Ntsimi comme individu et comme président de la Commission de la CEMAC. L’Etat de droit suppose que la procédure doit être suivie comme c’est prévu. Le mandat est supérieur est à l’individualité », analyse le politologue Joseph Vincent Ntuda Ebodé.

Des sources concordantes annoncent que le pouvoir centrafricain réclame le départ d’Antoine Ntsimi, nommé en 2007 pour cinq ans, au profit d’un Centrafricain, en application du principe de rotation géographique consacré par le sommet des chefs d’Etat de la région en janvier 2010 à Bangui pour les postes de responsabilité au sein des institutions régionales.

Deux noms sont mêmes avancés pour remplacer le Camerounais. Celui de l’ex-Premier ministre Elie Doté, jugé proche du président François Bozizé, et celui d’Enoch Dérant-Lakoué. Certes, Ntsimi est déclaré candidat à sa propre succession, mais quelques indicateurs pourtant perceptibles dans certaines décisions des instances supérieures de la CEMAC laissent peu penser à son maintien.

Par exemple, le communiqué final publié au terme de la 22e session ordinaire du Conseil des ministres le 19 décembre 2011 à Brazzaville au Congo, pays assurant actuellement la présidence tournante de l’organisation régionale, a fait état de la réaffirmation de ce principe « tel qu’adopté par la Conférence des chefs d’Etat ».

En outre, après avoir adopté le budget 2012 de l’institution, ces assises présidées par le ministre d’Etat congolais, coordonnateur du Pôle économique, ministre de l’Economie, du Plan, de l’Aménagement du territoire et de l’Aménagement, Pierre Moussa, ont indiqué que « ce budget doit prendre en compte (..) l’impact de l’indemnité de départ des responsables des institutions, organes et institutions spécialisées ».

En clair, à la suite de la nomination à la tête de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC, basée à Yaoundé) de l’Equato-guinéen Lucas Abaga Nchama, premier bénéficiaire du processus institué par les chefs d’Etat, qu’il s’agisse d’Antoine Ntsimi ou des autres responsables des institutions de la CEMAC, les possibilités de renouvellement de mandat sont vraisemblablement peu probables.

Pour rappel de mémoire d’ailleurs, une disposition (art.2) de la Déclaration du sommet des chefs d’Etat du 17 janvier 2010 avait clairement affirmé « l’application de la règle de rotation par ordre alphabétique équitable des postes entre les Etats membres, notamment la bonne gouvernance et le non cumul desdits postes par un Etat ».

« Le présent Acte Additionnel qui abroge toutes les dispositions antérieures contraires, notamment le consensus de Fort-Lamy, entre en vigueur pour compter de la date de son adoption », avait par ailleurs précisé le texte.

Mais en marge du débat déclenché par l’affaire Ntsimi, le politologue Ntuda Ebodé estime que les leaders d’Afrique centrale ont accompli un travail partiel en omettant de porter leur réflexion sur la rotation infrastructurelle. « Il ne peut pas y avoir de rotation du personnel sans rotation des sièges. Dans chaque capitale, on doit construire un siège de la CEMAC », dit-il.

Pour l’universitaire camerounais enseignant à l’Université de Yaoundé II, « si on veut promouvoir la gouvernance sous-régionale, on doit tenir compte du fait que le non-respect des textes ( concernant le refoulement de Bangui du président de la Commission de la CEMAC, ndlr) vient davantage du côté de l’exécutif centrafricain. S’il faut maintenir le siège de la CEMAC à Bangui, les autorités centrafricaines doivent considérer que ce qui est à Bangui est pour la sous-région ».

Le malaise créé par cet incident a entraîné un ballet diplomatique entre les capitales de la région. A Yaoundé, le ministre d’Etat congolais Pierre Moussa et le ministre secrétaire général de la présidence centrafricaine Albert Besse ont tour à tour été reçus le 29 mars et le 2 avril par le président Paul Biya pour faire baisser la tension.

Un communiqué du ministre camerounais des Relations extérieures Pierre Moukoko Mbonjo annonçait déjà le 22 mars que « le président Denis Sassou Nguesso du Congo, président en exercice de la CEMAC, a été saisi aux fins de règlement de la situation ainsi créée, dans le souci de préserver la dynamique de l’intégration régionale chère à nos pays et à nos peuples ».

Depuis lors, la gestion du dossier se fait directement au palais de l’Unité, à en croire des sources proches du pouvoir de Yaoundé. Ici comme dans les autres pays de la région, tous les regards sont tournés vers le prochain sommet des chefs d’Etat dont aucune date n’est encore fixée, pour trancher le débat sur le maintien ou le départ d’Antoine Ntsimi et d’autres responsables en fin de mandat.

 

 

 

 

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10 avril 2012 2 10 /04 /avril /2012 01:55

 

 

 

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 l'escroc Patrice Edouard Ngaissona

 

 

 

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le ministre des sports Jean Serge Bokassa

 

 

Une enquête de la rédaction

 

 

La sortie du ministre des sports la semaine qui vient de s’écouler a achevé de convaincre ceux qui en doutaient encore que la conquête de la présidence de la Fédération Centrafricaine de Football (FCF) par un certain Patrice Edouard Ngaïssona n’avait nullement pour objectif la relance du foot centrafricain mais bel et bien l’enrichissement illicite de celui-ci sur le dos du football, des footballeurs et de l’Etat centrafricains.

 

C’est de façon tout à fait incidente que les projecteurs ont été braqués sur le football centrafricain. En effet, pour avoir mis en place un comité chargé de regarder la gestion des ressources générées par le foot, le ministre des sports Jean Serge Bokassa a déclenché l’ire de la FIFA - saisie par la FCF – qui va non seulement accuser le ministère d’ingérence dans les affaires de la fédération mais aussi menacer de mettre cette dernière au banc de la communauté footballistique mondiale.

 

Saisissant cette menace au bond, M. Ngaïssona choisira le canal des micros pour stigmatiser le ministre et se répandre sur lui dans un registre qui heurte la civilisation, l’éducation et le bon sens. Poussé ainsi dans ses retranchements et excédé, Jean Serge Bokassa a choisi de lui donner le change dans les mêmes formes – mais pas dans le même registre – peu importe ce qui adviendra. On est en bozizie il ne faut pas l’oublier et Ngaïssona est un pur poil du sérail.

 

La sortie du ministre a permis de mettre en évidence des pratiques mafieuses confinant à la prédation caractérisée par les fausses factures, les surfacturations, les doubles factures et surtout les détournements de fonds et les mélanges de portefeuilles. Les montants annoncés par le ministre donnent froid dans le dos : plus de 400 millions de FCFA sollicités du gouvernement pour le match amical contre Malte alors que celui-ci est entièrement pris en charge par les organisateurs ; plus de 350 millions FCFA pour le match contre l’Egypte, etc. Pour ce dernier, le comble, c’est que le budget se trouve encore sur le bureau du ministre mais que son double est déjà soumis en conseil de ministres. Par qui a-t-il été introduit jusque là-bas ?

 

Il n’en faut pas plus pour se convaincre que la lutte engagée par Ngaïssona contre Thierry Kamach alors Président de la FCF ne visait qu’un seul objectif, s’enrichir. En se berçant ainsi de l’illusion qu’il est un proche parent de Bozizé et que sa seule présence à la tête de la fédération faciliterait les décaissements des budgets aussi fantaisistes que fictifs sans le moindre risque pour lui, M. Ngaïssona a perdu de vue la réalité financière des caisses de l’Etat, leur vacuité du fait de la prédation de ses parents.

 

C’est ainsi qu’à plusieurs reprises, ; il lui a fallu emboucher la trompette, par radio KNK interposée, pour mettre la pression sur le gouvernement afin d’obtenir tardivement le moindre décaissement, soit pour interner l’équipe nationale, soit pour payer les titres de transport et se rendre aux compétitions internationales. Bien souvent, on rapporte que c’est le Président de la République qui a donné « personnellement » x montant….ou que c’est le Président de la FCF qui mis, « personnellement » lui aussi, la main à la poche pour rendre telle ou telle action réalisable. Où tous les deux trouvent-ils cet argent ?

 

Face à la persistance de cette pratique - qui risque de les ruiner – qui tend à devenir la règle désormais, M. Ngaïssona montre des signes d’agacement et l’idée d’une démission lui frôle par moments l’esprit.

Bozizé se plaignant d’avoir mis en un an plus de 2 milliards de F CFA dans toutes les compétitions sportives confondues et que seuls le foot et le basket ont à eux deux, bénéficié de la plus grosse part de cette somme – pour des résultats décevants – M. Ngaïssona en a conclu que c’est peut-être la fin des haricots.

 

La conclusion d’un contrat avec un entraineur français (Jules Accorsi) et la gestion irresponsable et honteuse qui en a été faite – y compris au plus haut sommet de l’Etat – a mis en évidence l’incompétence de M. Ngaïssona, son manque de vision et son irréalisme, connaissant les capacités financières de l’Etat sous le gouvernement de son parent de Président de la République, François Bozizé.

 

A l’opposé, il est tout aussi surprenant qu’incompréhensible que des intellectuels de haut niveau dont un banquier tels que MM. Célestin Yanindji et Grégoire Zowaye s’acoquinent avec un tel personnage et une telle médiocrité au risque de voir leurs noms et leurs images être associés à une telle calamité. En choisissant de servir de faire-valoir dans un tel système, ces deux compatriotes ont pris un risque insensé dont il est temps qu’ils y mettent un terme.

En tout état de cause, les jours et les semaines à venir ne manqueront pas de nous fournir des éléments nouveaux sur le bras-de-fer FIFA/Ministère des Sports.

 

La Rédaction C.A.P

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10 avril 2012 2 10 /04 /avril /2012 01:16

 

 

 

Baba-Ladde1

 

Tchad  Le général Baba Laddé et le FPR soutiennent les révoltés dOum Hadjer

Lundi 9 avril 2012

 

Le Front Populaire pour le Redressement (FPR) et moi-même, le Général Baba Laddé, soutenons entièrement les commerçants d'Oum Hadjer et toute la population de la localité, en révolte contre les sbires du régime de Déby, venus encore piller leurs maigres biens.

Que la population du Tchad sache que le FPR soutiendra toujours sa révolte contre la dictature où que ce soit, d'Aozou à Baibokoum, de Rig-Rig à Singuila.

Nous rappelons aux pouvoirs tchadiens et centrafricains qu'ils ont jusqu'au 1er mai 2012 pour entamer des négociations de paix et de démocratisation, après cette date, le Front Populaire pour le Redressement et le Parti pour la Justice et le Développement reprendront les armes.



                                                             Général Baba Laddé

source : blog de Makaila

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10 avril 2012 2 10 /04 /avril /2012 00:54

 

 

 

 

MZ au QG de Hollande

 

 

Au lieu de travailler et gouverner pour développer son pays, en assurant le bien-être à son peuple en enrayant le fléau de l’insécurité, en lui offrant l’autosuffisance alimentaire, la santé, de l’eau potable et l’électricité, des routes carrossables, l’instruction à sa jeunesse, BOZIZE s’est recroquevillé sur sa famille et son clan et compte sur l’extérieur et l’accumulation des armes de guerre pour continuer à demeurer ad vitam aeternam au pouvoir. Que les ponts sur les principaux axes routiers de la capitale s’écroulent les uns après les autres et restent dans cet état des mois voire des années, ce n’est pas son problème. Que la population n’aie pas d’eau potable ni de l’électricité des mois durant, il n’en a rien à foutre. Seul compte, son pouvoir.

 

Aujourd’hui, les Centrafricains et leur pays se meurent. La famine sévit quasiment partout dans le pays. Le pouvoir de BOZIZE, après presque dix années bientôt de règne, n’arrive pas à assurer la fourniture de l’électricité et l’eau potable, ne serait-ce qu’aux citoyens de la capitale. La vie quotidienne est tout simplement épouvantable et inqualifiable. Il peut se passer plusieurs semaines voir mois que l’eau ne coule pas dans les robinets. La fourniture du courant électrique, du fait des délestages chroniques, ne permet plus la conservation des aliments, de l’éclairage et un fonctionnement normal correct des activités quotidiennes vitales, sanitaires, commerciales, administratives, et autres qu’exige la vie moderne aujourd’hui.

 

Voilà un pays, la RCA où toutes les conditions d’un coup d’Etat sont amplement réunies depuis bien longtemps mais où paradoxalement rien ne se produit, ce qui donne l’illusion d’une invulnérabilité totale au potentat local, le général d’opérette François BOZIZE. En revanche au Mali récemment, prenant prétexte sur l’incompétence réelle ou supposé d’ATT, ce dernier a été chassé du pouvoir par seulement quelques officiers et des hommes du rang. 

 

Selon des informations dignes de foi émanant d’une source bien placée dans l’entourage de BOZIZE, un vent de panique soufflerait actuellement sur la bozizie avec les perspectives plus que probables de l’entrée prochaine à l’Elysée du candidat François HOLLANDE. Certains pouvoirs autocratiques et prédateurs d’Afrique centrale, notamment celui de BOZIZE, ont désormais quelques soucis à se faire et doivent en effet commencer à s’affoler sauf si, comme le passé, les socialistes français laissent encore la françafrique prendre le dessus dans les rapports de la France avec l’Afrique, ce qui serait à désespérer de la gauche et surtout du PS.

 

Cela est d’autant plus vrai que Centrafrique-Presse avait récemment fait état dans une de ses récentes parutions de la visite du président du MLPC Martin ZIGUELE au QG électoral parisien de François HOLLANDE, avenue de Ségur à Paris ainsi que des entretiens qu’il y a eus avec les proches collaborateurs et conseillers du candidat du PS français à l’élection présidentielle.

 

Toujours d’après nos informations, certains dans l’entourage de BOZIZE s’apprêteraient à profiter de l’opportunité que leur offrent le séjour en cours et surtout la visite de Martin ZIGUELE à ses amis du PS pour tenter d’extorquer beaucoup d’argent à BOZIZE en lui faisant miroiter des plans de contre-lobbying et des projets de venir contrer sur place en France l’activisme de Martin ZIGUELE. BOZIZE on le sait, succombe facilement à ce genre de chants de sirène qui a permis naguère aux Fidèle GOUANDJIKA et autre Thierry MALEYOMBO et Simplice Aurélien ZINGAS, de venir plastronner à Paris tout en lui ayant préalablement pris beaucoup d’argent pour des résultats peu convaincants.

 

Rédaction C.A.P

 

 

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10 avril 2012 2 10 /04 /avril /2012 00:50

 

 

 

 

boz Francis

 

Radio Ndéké Luka Lundi, 09 Avril 2012 14:43

La matinée de ce 9 avril 2012 a été un cauchemar pour les habitants de la ville de Bangassou (est) : de fortes détonations d’armes de guerre ont été entendues dans toute la ville pendant plusieurs heures. Il s’agit de la colère des éléments des Forces Armées Centrafricaines (FACA) en mission dans le Mbomou. Ces hommes en treillis ont ainsi réclamé leur prime globale alimentaire (PGA) non perçue depuis un mois et demi.

Les militaires en question sont ceux qui ont participé aux côtés de l’armée tchadienne dans la traque du Général rebelle Baba Ladé en janvier dernier.

Le correspondant de Radio Ndeke Luka qui a rapporté les faits a expliqué que ces éléments des FACA poursuivent d’ailleurs leur mission consistant à retrouver Baba Ladé et ses acolytes.

Le correspondant a en outre précisé que face à cette situation, « la population de Bangassou s’est vue obligée de procéder à une collecte de fonds et des denrées alimentaires, afin de calmer la colère des militaires. Une somme de 43 000 francs CFA (environ 66 euros) a été remise à ces derniers qui ont finalement cessé de faire des tirs de sommation ».

Radio Ndeke Luka n’a pas encore enregistré la réaction des autorités concernées sur la situation de ces militaires qui ont commencé leur mission depuis Kaga Bandoro, Ouandago, Mbrés, Grimari, Bria, (nord) Bambari (centre) et Bangassou.

 

NDLR : Cette information a été confirmée à la rédaction de C.A.P par un habitant de la ville de Bangassou ayant requis l’anonymat. Celui-ci a également confirmé la collecte d’argent et de nourriture par les habitants de la ville. Toujours selon notre informateur, les soldats mutinés auraient exigé que Francis Bozizé vienne en personne les trouver à Bangassou pour leur donner des explications sur le non-paiement de leur Prime globale d’alimentation. A rappeler que lorsqu’il fut chef d’état-major des FACA, Bozizé s’était fait une triste spécialité : détourner les sommes destinées au versement des PGA des soldats. Il essuyait pour cela de fréquentes mutineries.

Par ailleurs nous avons aussi appris qu’environs huit cents habitant de la localité de Libii, localité située entre Damara et Sibut, se seraient soulevés ce lundi et armés d’armes blanches et de fusils de fabrication artisanale appelés « ga na pointe », auraient bloqué la circulation sur l’axe routier et sérieusement mis en difficulté le détachement de la garde présidentielle basé à Damara qui aurait tenté vainement de libérer la voie.

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10 avril 2012 2 10 /04 /avril /2012 00:27

 

 

 

Antoine Ntsimi

 

Crise CEMAC : Les dessous cachés de l’affaire Ntsimi

YAOUNDÉ - 05 Avril 2012 © Alphonse Sinkam  L'Actu

L'interdiction faite au Président de la Commission de la Cemac de reposer les pieds sur le sol centrafricain, dévoile chaque jour, ses mystérieuses connexions.

Arrivé le mercredi 21 mars 2012 à l'aéroport de Bangui M'poko par vol régulier de la compagnie Ethiopian airlines, dit-on pour toucher son salaire, Antoine Ntsimi, président de la Commission de la Communauté économique et monétaire d'Afrique Centrale (Cemac), avait été contraint par le protocole d'Etat centrafricain, de reprendre l'avion pour Addis-Abeba, sur ordre du président de la République, François Bozize.

Inutile de préciser que ce fâcheux incident a depuis lors, donné lieu à un intense ballet diplomatique entre Yaoundé et Bangui. Les pairs de la Cemac étant soucieux de régler ce couac diplomatique au mieux des intérêts, bien compris des Etats intéressés et de la Sous-Région.

A l'heure où des tractations diplomatiques se déroulent entre les capitales concernées par la résolution de cette crise, le voile se déchire peu à peu sur les ressorts de ce qui peut être désormais considéré comme un conflit personnel entre le Camerounais Antoine Ntsimi et le Centrafricain François Yangouma Bozize, Chef de l'Etat. Selon nos informations, le ministre Secrétaire général de la présidence de la République centrafricaine, qui avait été reçu en mi-journée du 1er avril par le Chef de l'Etat Camerounais Paul Biya, était porteur d'un pli où étaient listés les griefs portés par Bozize contre Antoine Ntsimi notamment, les faits constitutifs à son «immixtion manifeste dans les affaires intérieures centrafricaines».

Une Camerounaise dans le coup

Des informations, recoupées à bonne source, indiquent par ailleurs que la décision d'expulser le président de la Commission de la Cemac du sol centrafricain, avait été arrêtée en décembre 2011, un an après la fin officieuse de son mandat intervenue en janvier 2010, après le sommet des Chefs d'Etat à Bangui. Sommet qui avait décidé du principe des postes tournants au sein de la Cemac. La bonne occasion est arrivée ce 21 mars, enjolivée par ce que les autorités centrafricaines qualifient de personnage «ordurier, violent, insolent et grossier».

Sitôt les autorités de Bangui informées qu'il se trouvait dans l'avion éthiopien, un dispositif a été mis en place pour l'humilier. Au cas où il aurait résisté à son refoulement, les menottes que tenaient ostensiblement devant lui le Commissaire de l'aéroport, auraient servi.

L'instrumentalisation de son expulsion aurait été orchestrée par le ministre d'Etat Centrafricain des Finances, le colonel Sylvain Ndoutingai et celui de la Justice, Firmin Findiro. Ce dernier, dont l'épouse d'origine camerounaise, Léocaldie Findiro, et de la même ethnie (éton) que le truculent Antoine Ntsimi, aurait donné de précieux «tuyaux» sur l'homme de la Lekié. Selon notre source, le ministre Centrafricain des Affaires étrangères, Antoine Gambi, aurait été tenu à l'écart du dossier «Ntsimi», parce que n'appréciant pas la «manière» avec laquelle cette affaire a été montée.

Des informations en notre possession font état du fait qu'Antoine Ntsimi, que les Centrafricains appellent «Monsieur 30%», n'aurait pas la main large pour ses hôtes, y compris le président Bozize. Pourtant, il serait à la tête d'une fortune considérable, amassée selon eux, lors de la dévaluation du franc Cfa en 1994, alors qu'il était ministre Camerounais des Finances.

Pierre Moussa, ministre d'Etat, ministre de l'Economie, du Plan, de l'Aménagement du Territoire et de l'Intégration du Congo, reçu par Paul Biya dans le cadre de cette affaire, a fait un saut par Bangui sur le chemin de retour dans son pays. Il s'est entendu dire par François Bozize que, «ce monsieur (Antoine Ntsimi, Ndlr) a déjà perçu toutes ses indemnités de départ, salaires et solde de tout compte. Je ne vois pas ce qu'il vient encore faire à Bangui», a fulminé le Chef d'Etat Centrafricain. L'émissaire du président Denis Sassou Nguesso semble être rentré bredouille à Brazzaville, le maître de Bangui campant sur sa position, voir «Bad Boy» débarrasser définitivement le plancher.

 

 

Cemac :De nouvelles révélations sur l’affaire Antoine Ntsimi. Ces révélations qui accablent plutôt Bozizé

YAOUNDÉ - 09 Avril 2012  © Michel Tefou  La Météo

Selon de hauts fonctionnaires rencontres au siège de la Communauté économique et monétaire des Etats de l'Afrique Centrale (Cemac) à Bangui, une affaire d'argent serait au centre de la brouille entre François Bozizé et Antoine Ntsimi.

Ainsi, selon des témoignages que nous avons pu obtenir au siège de la Cemac à Bangui, des hauts fonctionnaires de cette structure qui ont requis l'anonymat, rien de tout ce qui est reproché à Antoine Ntsimi par le président centrafricain ne serait fondé. En effet, l'origine de la brouille entre Antoine Ntsimi et François Bozizé remonte lors de la préparation du sommet de la Cemac qui s'est tenu à Bangui les 15, 16 et 17 janvier 2010.

A cette occasion, selon nos sources, le président centrafricain convoque Antoine Ntsimi dans son palais. En présence de ses collaborateurs, il réclame au président de la Commission de la Cemac une somme de 500 millions de FCFA destinée, selon lui, à la rénovation du Palais de l'Assemblée nationale centrafricaine où les chefs d'Etat de la Cemac devaient être reçus. En outre, François Bozizé revendique 200 millions pour son épouse, aux fins des réceptions à organiser lors de ce sommet.

Le Président de la commission, qui a déjà, à cet instant, une réponse négative, se garde par courtoisie, disent les fonctionnaires de la commission, de l'exprimer à François Bozizé. Il choisit de se donner deux semaines avant de lui expliquer qu'il ne peut accéder à ses demandes. Son refus s'appuie sur les règles de la Cemac qui stipulent que chaque Etat qui accueille un sommet de cette organisation utilise ses fonds de souveraineté pour son organisation.

Depuis lors, assure-t-on au siège de la Commission à Bangui, François Bozizé nourrirait «une haine profonde» à l'endroit d'Antoine Ntsimi. Cela se verra notamment à travers la presse centrafricaine qui va changer de ton à l'endroit du président de la Commission, l'accusant de tous les maux. Comme ce premier stratagème ne suffit pas à ébranler Antoine Ntsimi, les Camerounais auraient été mis à contribution, notamment les journalistes qui sont alors reçus à Bangui d'où ils en repartent plein de consignes et surtout de fric. Ce sont eux qui se chargeront de démolir leur compatriote après l'incident savamment orchestré de l'aéroport de Bangui. Le mot est passé aux autres confrères qui répètent en chœur, «Antoine Ntsimi est arrogant et irrévérencieux à l'endroit du Président centrafricain", "il se prend pour le 7e président de la zone Cemac», «son cortège se compose de plusieurs voitures qui déambulent dans les rues de Bangui». A son tour, Jeune Afrique est mis à contribution et sort du chapeau les dépenses dispendieuses du président de la commission de la Cemac.

Un audit d'ici deux mois.

A Bangui, au siège de la Cemac, on estime que s'agissant de la posture de 7e président qui lui est accolé, Antoine Ntsimi en a les attributions au regard des statuts de la Cemac. Ceux-ci, depuis le passage du secrétaire exécutif au président de la Commission, lui garantissent «indépendance et droit d'injonction» vis-à-vis des Etats membres.

Quant aux dépenses que Jeune Afrique dénonce, la réponse des fonctionnaires de la Cemac est sans équivoque «Nous ne voyons pas de quoi parle ce journal. Ces documents sont-ils authentifiés? Ne sont-ils pas sortis de leur contexte? S'agit-il d'un audit? S'agit-il des dépenses liées au budget de fonctionnement ou plutôt du gaspillage des ressources propres de l'institution? Rien de tout ce que cette mission commandée de François Soudan et Philippe Meyer, qui ont souvent émargé auprès de la Cemac, raconte n'est fondé. Ils auraient été plus crédibles s'il s'agissait d'un audit, à l'image de l'audit institutionnel annuel de la Cemac, prévu chaque année et dont celui de l'année 2011 va démarrer d'ici deux mois».

Au-delà du cas Ntsimi, nos sources soulignent aussi que les deux Camerounais qui ont précédés l'actuel président de la Commission de la Cemac à Bangui ont rencontré des problèmes autrement plus graves sans que cela ne soit autant médiatisé. Thomas Dakayi Kamga, secrétaire exécutif de la Cemac, n'a passé que deux années et demie dans ses fonctions, puis a été démis à l'unanimité des cinq autres Etats de la sous-région qui l'accusaient d'inertie et d'incompétence. Il a été débouté par la Cour de justice communautaire à Ndjamena, après avoir saisi cette instance pour se plaindre de la manière dont il a été débarqué. Pour ce qui est de Jean Nkuete, il a été déchargé de ses fonctions à la demande de l'Union Européenne qui lui reprochait d'avoir distrait 2 milliards de FCFA destinés au Programme indicatif national (Pin), au point que l'Union européenne a menacé de mettre un terme à ce financement communautaire. Ainsi donc, la Cemac n'a jamais été un long fleuve tranquille pour le Cameroun.

Dans les prochains jours, le siège de la Commission de la Cemac devrait être déplacé de Bangui pour Brazzaville. Selon nos sources à la commission de la Cemac, ce n’est plus un projet. C’est devenu une urgence depuis quelques jours.

Brazzaville, la capitale congolaise accueillera dans les prochains jours le siège de la commission économique et monétaire d’Afrique centrale. La décision n’attend plus que le sommet des chefs d’Etats de la Cemac, qui aura lieu bientôt pour être entérinée.

L'idée de délocaliser le siège de la Cemac a été initiée par les présidents camerounais et congolais. Selon des responsables de premier plan de cette institution supra nationale, les autres chefs d'Etats, à savoir Ali Bongo Ondimba du Gabon, Idriss Deby du Tchad et Obiang Nguema de la Guinée Equatoriale, ne seraient pas opposés à cette délocalisation.

Une diplomatie discrète et efficace.

L'insécurité qui règne à Bangui en particulier, et en République centrafricaine en général a poussé certains hauts responsables de la Cemac à s'interroger sur le maintien du siège de la Cemac dans ce pays. Et voilà que la goutte d'eau qui fait déborder le vase tombe le 21 mars dernier: l'acte d'agression (ou l'incident, selon les convenances des uns et des autres), dont a été victime le président de la Commission de la Cemac, Antoine Ntsimi, et la crainte de voir la récurrence ou l'accentuation de tels actes, est venue conforter l'idée de délocaliser le siège de la Cemac.

Au moment où Antoine Ntsimi est agressé par les forces de l'ordre centrafricaines, sur ordre du président François Bozizé, Paul Biya, comme à son habitude, n'en a pas fait un problème bilatéral. Alors qu'une partie de l'opinion n'a pas hésité à dire de lui qu'il est attentiste, que le Cameroun a une diplomatie de la peur et de la paresse, l'énigmatique Paul Biya a décidé de respecter les voies légales. Et surtout, il a décidé avec ses homologues de lever définitivement l'équivoque Bangui.

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