Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Sommaire

  • : centrafrique-presse
  • : informations générales sur la république centrafricaine et l'Afrique centrale
  • Contact

Recherche

Liens

17 avril 2012 2 17 /04 /avril /2012 00:18

 

 

 

 

Bozizé

 

 

Dans un billet au titre éloquent de « LA DESCENTE AUX ENFERS........... » paru ce lundi 16 avril 2012, le frère Jean Claude GBAGUENE fait un exposé assez somptueux de la manière dont la République Centrafricaine est gouvernée, exposé qui met en lumière, comme l'ont déjà fait beaucoup d'autres articles, la gestion calamiteuse des ressources de ce pays, par un groupuscule d'hommes avides d'opulence.

Lorsqu'un « chef » décide de s'entourer de ses proches pour organiser le pillage des ressources de son pays, en sabotant toute l'administration chargée d'organiser les différents services compétents à la mise en valeur et à  exploitation de ces ressources, cela ne se passe pas à l'insu de ceux-là mêmes qu'on appelle fonctionnaires et cadres de cette administration. C'est dire à quel point les problèmes évoqués dans l'article ne sont pas secrets, car la pratique ne date pas d'hier.

En son temps, Le Général KOLINGBA s 'était entouré d'un certain nombre de frères Yakoma qui lui étaient proches pour mettre en place une administration parallèle à l'administration officielle, afin de conduire les affaires de l'État, comme lui et ses plus proches l'entendaient. L'on sait où cela a mené le pays.

En son temps, le Président PATASSE, pourtant élu démocratiquement et jouissant d'une popularité jamais égalée hormis celle de BOGANDA, s'était entouré d'hommes qui lui étaient proches et dont la majorité était issue de la tribu de nos frères KABA, à laquelle il fallait ajouter certains frères de la tribu GBAYA. Les résultats de cette politique de proximité ont conduit la République Centrafricaine à un coup d'État qui a porté le Général BOZIZE au pouvoir.

De KOLINGBA à BOZIZE, une trentaine d'années se sont écoulées, le temps que les hommes qui se disent « politiques » prennent le pli, et quel pli ?

Le pli de penser que le pouvoir ne peut se partager avec aucune autre tribu du pays. A partir de cette pratique politique qui ne dit pas son vrai nom, personne ne peut guère s'étonner que des Conférences Nationales, des Dialogues Politiques Inclusifs, des Fronts pour l'Annulation et la Reprise des élections n'aient pas atteint ou ont du mal à atteindre les objectifs qu'ils se sont assignés.

En Afrique, le pouvoir se prend de deux manières : par les urnes et par les armes. La République Centrafricaine en sait bien des choses. Mais il y a une autre voie qu'elle ignore ou qu'elle feint d'ignorer tout simplement à cause de cette lamentable philosophie qui sévit dans ce pays : la tristement pitoyable philosophie du « kobe ti yanga ».

C'est pour cela que la société civile et l'administration ( sans oublier au passage la jeunesse) ne savent pas qu'elles ont, entre leurs mains, une arme efficace qui peut plier le pouvoir et faire changer les choses.

BOZIZE ne peut, tout seul ou avec sa petite bande, continuer à mener la vie dure à ce pays, s'il n'y avait pas la passivité, l'indifférence de la société civile et de l'administration, qui ignorent tout de leurs droits.

L'on se posera alors la question de savoir, « mais quel est le rôle des partis politiques d'opposition » ? La réponse à cette question oblige la rédaction d'un long exposé. Mais il faut souligner le fait qu'il n'y a pas d'opposition, lorsque dans un pays, aucun parti politique d'opposition ne peut s'organiser et ne peut s'exprimer librement.

Au SENEGAL, la société civile et la jeunesse, en s'alliant avec les partis politiques d'opposition ont eu raison d'ABDOULAYE WADE. Et cette victoire n'a été possible que parce que ces partis politiques d'opposition étaient déterminés et solidaires, et l'appui de la société civile et de la jeunesse leur a été un apport déterminant.

Les problèmes majeurs qui se posent en CENTRAFRIQUE sont de deux ordres : le tribalisme et le manque de clairvoyance politique.

Le tribalisme généralisé n'a pas sa raison d'être :

A l'époque de KOLINGBA, tous les YAKOMA n'avaientt pas bénéficié des privilèges que certains de leurs congénères s'étaient octroyés. Seuls ses plus proches.

PATASSE au pouvoir, tous les KABA ne sont pas devenus millionnaires ou milliardaires. Seuls quelques proches ont profité de quelques mannes.

BOZIZE Président, on a beaucoup de mal à croire que tous le Gbaya ont sorti de terre des palais, des hôtels ou construit des villas à l'étranger. Seuls ses proches parents et alliés ont pu le faire.

ET parlant des GBAYA, les centrafricains doivent être très attentifs à leur histoire et à leur géographie pour éviter de tomber dans le piège de l'amalgame. En effet, le pouvoir de BOZIZE, avec les quelques GBAYA de l'OUHAM qui l'appuient dans son orientation, n'a rien à voir avec les GBAYA de BERBERATI, CARNOT, GAMBOULA ou NOLA qui meurent de famine parce que le pouvoir de BOZIZE les a oubliés, tout comme il a oublié le reste des autres populations de Centrafrique.

C'est dire que les tribus n'ont rien à voir avec la politique qu'un pouvoir met en place. Il faut plutôt s'en prendre aux hommes qui cautionnent ce genre de pratique, profitant du seul fait de partager le même patois que le chef, pour mettre en pièces la concorde nationale.

Et la clairvoyannce politique, c'est de ne pas sacrifier la tribu à laquelle on appartient, en menant une politique à l'apparence tribaliste, une politique à vrai dire de la terre brûlée.

La clairvoyance politique consiste à ne pas tomber dans l'amalgame. Et si les partis politiques de Centrafrique ont du mal à convaincre, c'est tout simplement parce que les racines d'une pratique politique basée sur la tribu continuent à s'insinuer dans le milieu centrafricain. Notre pays ne pourra pas s'en sortir si nous n'avons pas compris cela. Et les différents gouvernements qui seraient appelés à conduire cette nation seront toujours confrontés à ce problème, tant qu'ils n'auront pas compris qu'un seul bras ne peut pas faire le tour d'un baobab, tout comme une tribu, à elle seule, ne peut se substituer aux autres tribus.

La République Centrafricaine est une. Elle doit demeurer indivisible.

 

Molengué ti Kodro.

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com - dans Opinion
17 avril 2012 2 17 /04 /avril /2012 00:16

 

 

 

 

baba laddé gl

 

Radio Ndéké Luka Lundi, 16 Avril 2012 10:56

« Nous vivons dans une insécurité totale. Car, les éléments de Baba Ladé prolifèrent dans nos localités avec des armes de guerre. Cela provoque une psychose généralisée au sein de la population. Nous ne pouvons plus vaquer à nos occupations quotidiennes ». Ces propos sont tenus sur les ondes de Radio Ndeke Luka ce 15 avril par les habitants des localités de Libi et Galafondo, des villes situées à plus de 80 kilomètres de nord de Bangui.

Ces réactions font suite à la récente incursion des éléments du Général rebelle tchadien Baba Ladé dans la région de Libi. Après cette incursion la population s’est lancée dans une contre-offensive soldée par 2 personnes tuées côté des assaillants et 1 du côté villageois.

Selon les populations de ces régions interrogées par Radio Ndeke Luka, « Libi, Galafondo et d’autres localités où sévissent en maitre les rebelles du Front Populaire Républicain (FPR) sont abandonnées à leur triste sort par le pouvoir de Bangui ».

Pour elles, « même les Forces de défense et de sécurité présentes dans ces localités assistent souvent impuissantes aux raids de ces rebelles. Il s’agit des militaires sans moyens logistiques et parfois avec un effectif réduit ».

Il est à mentionner que la population  de ces régions affectées par ces rebelles ne vit que  de l’élevage, d’agriculture de la pêche et de la chasse. Elle est même la ceinture nourricière de la ville de Bangui.

A titre de rappel, les rebelles du FPR ont été chassés en janvier dernier par les Forces Armées Centrafricaines (FACA) et Tchadiennes dans leurs bases de Ouandago et Gondava (nord). Ces rebelles sont désormais éparpillés dans plusieurs régions du pays. Ils pillent, violent et tuent la population civile.

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com - dans Dossiers
17 avril 2012 2 17 /04 /avril /2012 00:14

 

 

 

 

Faca

 

 

Radio Ndéké Luka Lundi, 16 Avril 2012 10:52

Les Forces Armées Centrafricaines (FACA) éprouvent de sérieuses difficultés dans la lutte contre les rebelles de l’Armée de Resistance du Seigneur (LRA) dans la région de Démbia (est). Elles sont sous équipées avec un effectif réduit.  L’information est relayée ce 15 avril 2012, par un envoyé spécial de Radio Ndeke Luka en mission dans la localité.

L’envoyé spécial explique qu’ « une dizaine de base arrière des militaires centrafricains installées dans les points stratégiques où sévissent la LRA n’ont pas de moyens logistiques et de transmissions adéquats. L’autre faiblesse relevée est le manque de kits pharmaceutiques d’urgence ».

Interrogée, les habitants de Démbia ont affirmé avoir « confiance en leur armée qu’en celle de l’Ouganda. Pour eux, ces militaires ougandais, en mission d’appui à la RCA dans la traque de Josep Kony et ses hordes, seraient de mèches avec les rebelles en question ».

Une situation qui ouvre sinon,  relance le débat autour des objectifs assignés à la mission de l’armée ougandaise sur le sol centrafricain dans la lutte contre la LRA. Une rébellion qui tue, pille, viole, et vole la paisible population.

Par ailleurs, une mission conjointe Organisation des Nations des Nations Unies (ONU)/Union Africaine (UA) contre l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) s’est achevée ce dimanche à Bangui. Sa dernière étape dans sa tournée à été la ville de Obo (est) une des régions affectées par les rebelles de Joseph Kony.

Son objectif a été de présenter aux autorités de Bangui, les résultats des travaux entrepris dans le cadre du renforcement de la coopération et la coordination de la Force Régionale d’Intervention (FRI), que l’Union Africaine s’apprête à déployer dans les zones où sévit cette rébellion.

Au cours de cette mission de taille pour la paix dans les pays troublés par la LRA, le Colonel ougandais Dick Prit Olum a été désigné au poste du commandant en Chef de la Force Régionale d’Intervention par Francisco Madeira, l’envoyé spécial de l’Union Africaine.  Le centre du commandement de la Force Régionale d’Intervention sera basé au Sud Soudan. Il va piloter les bases secondaires installées en Ouganda, en République Démocratique du Congo (RDC) et en République Centrafricaine.

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com - dans Nation
16 avril 2012 1 16 /04 /avril /2012 23:56

 

 

 

 

 

 

Marafa-et-Inoni.jpg

                              Hamidou Marafa Yaya et Ephraim Inoni

 

YAOUNDE AFP / 16 avril 2012 21h50 - L'ex-Premier ministre camerounais Inoni Ephraïm et l'ancien ministre de l'Administration territoriale et de la Décentralisation (Intérieur) Marafa Hamidou Yaya ont été arrêtés et écroués lundi à Yaoundé dans deux affaires distinctes de corruption.

De sources judiciaires, l'ex-chef de gouvernement devrait répondre des faits de malversations financières dans le cadre d'une transaction pour le compte de la défunte compagnie aérienne Camair.

De son côté, l'ancien ministre de l'Intérieur a été écroué dans le cadre de l'affaire Albatros, du nom d'un avion présidentiel acquis à grands frais, et qui avait présenté des défaillances peu après son acquisition en 2004.

M. Inoni Ephraïm, qui a été auditionné par un juge d'instruction avant d'être transféré à la prison, est le premier ex-Premier ministre à être écroué dans le cadre de la campagne de lutte contre la corruption au Cameroun, l'opération Epervier.

Avant lui, deux anciens patrons de la Camair, Yves Michel Fotso et Paul Gamo Hamani, avaient été arrêtés puis inculpés de détournement de fonds publics respectivement en 2009 et 2010.

M. Marafa, quant à lui, limogé de son poste de ministre lors du remaniement gouvernemental de décembre 2011, avait précédemment occupé le poste stratégique de secrétaire général à la présidence. Il y avait précédé Jean-Marie Atangana Mebara, arrêté en 2008 dans le cadre de la même affaire Albatros et dont le procès, en mars, est en attente de jugement.

Membre très influent du régime du président Paul Biya, 79 ans, au pouvoir depuis 1982, M. Marafa a été présenté à un moment par la presse camerounaise comme son dauphin.

Le Boeing présidentiel, vieux et en mauvais état selon une enquête officielle, s'était révélé défaillant dès son vol inaugural entre Douala, la capitale économique, et Paris, en 2004, alors qu'il transportait la famille présidentielle. M. Biya avait dû emprunter un autre appareil pour le trajet de retour.

Pressé par les bailleurs de fonds internationaux, le gouvernement camerounais a lancé en 2006 une campagne de lutte contre la corruption dans le cadre de laquelle plusieurs personnalités, dont dix anciens ministres (M. Marafa compris), ont été arrêtées et condamnées, pour certaines, à de lourdes peines de prison. Un des ex-membres du gouvernement est décédé en détention.

Au Cameroun, certains détracteurs de cette opération l'assimilent à une action d'épuration politique ciblant principalement les personnalités qui visent la présidence. Mais pour le gouvernement, elle s'inscrit dans une démarche d'assainissement des moeurs des gestionnaires publics. Elle ne saurait en aucune façon être assimilée à une opération de nature politique.


(©)

 

Avion présidentiel: Inoni, Marafa et Assene Nkou convoqués chez le juge ce matin

YAOUNDÉ - 16 Avril 2012 Yves Marc Kamdoum | La Météo

Sauf changement de dernière minute, l'affaire de l'acquisition de l'avion présidentiel prendra une tournure décisive ce matin, avec la convocation dès 10 heures chez le juge d'instruction Pascal Magnangamabé, des sieurs Marafa Hamidou Yaya, ancien secrétaire général de la présidence et ancien Pca de la Snh, Inoni Ephraïm, ancien Premier ministre et ancien Pca de Apm, et Jean Marie Assene Nkou, ancien député de la Mefou et Afamba qui dit-on, aura pour sale boulot de charger lnoni, surtout Marafa. L'on se souvient qu'en juillet 2008, le même juge d'instruction les avait déjà entendus, non sans autoriser Emmanuel Edou, ci-devant délégué général à la Sûreté nationale, à retirer leurs passeports.

Les trois convoqués seront donc convoyés ce matin par le commissaire Eyengue Mbolong, sous-directeur des enquêtes des affaires économiques et criminelles à la Direction de la police judiciaire (Dpj). Le grand déballage qui s'en suivra pourra entraîner la convocation d'autres personnalités dont l'implication, même lointaine, dans cette affaire qui a tant défrayé la chronique depuis pratiquement 2004, surprendra plus d'un observateur. Atangana Mebara, Yves Michel Fotso et Otélé Essomba qui ont longtemps souhaité l'incarcération de ces personnalités, trouveront dans cette autre audition dont on ignore comment elle se terminera, un début de soulagement.

Ephraïm Inoni: l'âme fatale?

Le dossier Albatros comprend quatre affaires différentes: l'affaire Gia international, l'affaire Sygma, l'affaire Albatros et l'affaire Apm.

C'est dans le cadre de l'affaire Albatros et de la négociation de tous les contrats de leasing des avions constituant la flotte de la Camair entre 2002 et 2004 que le nom d'Ephraïm Inoni, alors secrétaire général adjoint de la présidence de la République est cité. Il avait été désigné Pca de Apm Cameroun. En 2008, acculé par l'opinion et les réseaux souterrains, pour s'expliquer sur les affaires Camair et Albatros, il a fait dire, à ses proches, qu'il était disposé à collaborer avec la justice. Ephraïm Inoni a laissé les Camerounais dans le flou. Son attitude a contribué à nourrir la désinformation et les manipulations qui entourent l'affaire en cours.

Marafa Hamidou Yaya: au commencement...

Entre 2001 et août 2002, lorsque l'idée de l'achat d'un nouvel aéronef pour la flotte présidentielle est mise en œuvre, il assume les fonctions de secrétaire général de la présidence de la République (Sg/pr) et à ce titre, il est le président du conseil d'administration de la Société nationale des hydrocarbures (Snh). Il coordonne le projet d'acquisition de l'avion présidentiel. Ses rapports à l'époque cordiaux avec Yves Michel Fotso sont connus de tout le monde. L'homme qui affiche malgré tout une sérénité des plus évidentes, aura donc ce jour, n'étant plus membre du gouvernement, l'occasion de s'expliquer comme il l'a toujours souhaité afin que tous les soupçons qui pèsent sur lui soient levés.

Jean-Marie Assene Nkou: «l'agent» de liaison

.Président de Nacam et ancien député, il a été l'agent de liaison entre Gia International et Yves Michel Fotso par le canal de Mme Gwett, cadre à la Camair à l'époque et ancien directeur général de Air Leasing. C'est lui qui aurait organisé la première rencontre entre les deux protagonistes à Johannesburg. Selon Russel Meek, Jean Marie Assene Nkou a touché une «prime» d'un million de dollars (plus de 500 millions FCFA environ, tout comme un certain Kosta Diamantakos, autre relation de M. Fotso). Certains parlent d'un pot-de-vin.

 

 

NDLR : Une telle situation est tout simplement impensable en RCA de Bozizé aujourd'hui car les auteurs de malversation et détournements de deniers publics sont dans son entourage même et en général, n'hésitent pas à déclarer urbi et orbi qu'ils ont partagé les fruits de leurs forfaits avec lui. Fermez le ban ! 

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com - dans AFRIQUE
16 avril 2012 1 16 /04 /avril /2012 02:42

 

 

 

 

Bozize-faisant-l-accolade-a-Ahmadinejad.JPG

               François Bozizé ici avec l'Iranien Ahmadinejad

 

   

"Mo so mo inga gui nguia na boubango nguinza. Na exil mo yékè vivre na nyè?" traduction : « Toi tu ne fais que t’amuser et dépenser de l’argent; lorsque tu seras en exil, avec quoi pourras-tu vivre ». Qui peut tenir de tels propos qu’un témoin ayant requis l’anonymat a rapportés à la rédaction de Centrafrique-Presse ? Aussi surprenant que cela puisse être, il s’agit tout simplement de François Bozizé lors d’une engueulade qu’il aurait récemment passée à son fils Francis, qui est pourtant ministre délégué auprès de son président de père chargé de  la défense et des anciens combattants et  qu’il a lui-même fait colonel.

 Si ce n’est pas le signe évident de la fin du règne, cela y ressemble. C’est en tout cas l’état d’esprit dans lequel se trouve actuellement le président de père qui semble déjà se préparer à prendre le chemin de l’exil à l’étranger avec femmes et enfants. Conscient qu’il est vomi par ses compatriotes, Bozizé sait au fond de lui-même que la partie est quasiment terminée pour lui et sa famille et que son pouvoir est seulement en sursis parce que c’est momentanément par la terreur de la répression qu’il est encore au pouvoir.

 A Bangui, l'ambiance du régime est en effet celle de la fin d’un pouvoir conquis par les armes un 15 mars 2003 tambour battant et dans l’euphorie mais dont l’exercice aujourd’hui, presque dix années après, se délite chaque jour un peu plus pour ne ressembler plus qu’à une grande désillusion pour tout le monde. D’abord pour le principal tenant lui-même dont la confiance s’est finalement réduite à un petit carré constitué de sa propre progéniture et deux autres parents que sont Sylvain Ndoutingaï et Firmin Findiro, puis pour quasiment l’ensemble du pays revenu depuis des nombreuses promesses démagogiques non tenues.

 C'est une vraie panique qui semble avoir atteint la bozizie. Tout le monde tente d’amasser le plus vite possible car on n’est plus sûr du lendemain. La première dame Monique, les maîtresses que sont Renée Madeleine Bafatoro, et bien d'autres encore, se sont muées en commerçantes tout en ne cessant de mendier auprès des sociétés de téléphonie mobile et  des chancelleries étrangères de Bangui.

Elles reçoivent ainsi assez régulièrement des dons de toute nature destinés aux pauvres gens dont elles prennent le sort comme prétexte à leur mendicité, mais qu’elles se dépêchent d’écouler sur le marché local ou chez les commerçants libanais contre des espèces sonnantes et trébuchantes. C’est ainsi que ce n’est un secret pour personne que Bozizé lui-même traite avec Ali El Akhrass son « ami » et complice en business de RAYAN par ailleurs membre du comité des sages de son parti KNK, et son épouse Monique avec le Libanais propriétaire du Grand café bien connu des banguissois.

 Bozizé et sa mauvaise gestion du pays ont contraint beaucoup de fils et filles de Centrafrique à vivre actuellement hors des frontières de leur pays. Cette gouvernance calamiteuse a fait de la République centrafricaine aujourd’hui, la détentrice de tous les mauvais records de la planète et de presque tous les classements en queue de peloton dans tous les paramètres socio-économiques de la terre. La RCA est devenue la risée des autres pays de sa catégorie, réduite à la mendicité chronique et humiliante de son président qui ne sait rien faire d’autre et qui ne cesse de plonger son image dans l’abîme.

Mais les Centrafricains ne peuvent pas laisser impunément Bozizé et sa famille partir tranquillement en exil et continuer de jouir des fruits de leurs vols. Ils doivent nécessairement rendre compte à la justice de  tous les maux qu’ils leur ont faits ainsi qu’à leur pays. L’adresse de Bozizé à son fils rapportée plus haut ,révèle ses intentions profondes. Aux Centrafricains maintenant d’en tenir compte et de tout faire pour lui barrer la route du départ en exil le moment venu comme il le projette avec arrogance.

 

Rédaction C.A.P

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com - dans Politique
16 avril 2012 1 16 /04 /avril /2012 01:41

 

 

 

 

 

Bozizé à Bruxelles

 

Qui  veut tuer son chien l’accuse de rage. La Centrafrique, disait-on, était  atteinte d’une maladie chronique dont les symptômes étaient : arriérés de salaire, crises politico militaires à répétition et insécurité. Cette maladie, aux yeux des pays de la sous-région et de la France, nécessitait un traitement de cheval. « Quinine ti mbarata » comme diraient les Centrafricains. Ces puissances extérieures ont alors décidé d’une solution radicale, sous la forme du coup d’Etat du 15 mars 2003 qui renversé le régime du président Ange-Félix PATASSE et le « médecin » fut le général François BOZIZE.

Non seulement le médecin n’a pas réussi à guérir le malade mais les symptômes se sont au contraire aggravés avec la partition du pays, la familiarisation du pouvoir et le pillage systématique des ressources de l’Etat. L’espérance de vie est réduite à 42 ans à peine. Enterrer, jusqu’à cinq membres d’une même famille par mois, devient chose courante aujourd’hui. Le Centrafricain est sonné, impuissant et résigné à pleurer ses morts. Pour peu que le paludisme, l’hypertension, le diabète ou l’hépatite se déclare, c’est la mort assurée. Il n’y a aucune mesure de prévention. Les hôpitaux sont transformés en mouroir. Les écoles ne sont plus que l’ombre d’elles-mêmes et les routes ont disparu. On ne peut plus sortir de Bangui, ni se déplacer d’une province à l’autre, pour simplement s’approvisionner en nourriture ; les rebelles contrôlent le reste du pays à l’exception de Bangui. La famine a fait son apparition depuis longtemps et les ravages se comptent par milliers. Le « médecin » appelé depuis 9 ans au chevet de la Centrafrique malade, a failli. Aujourd’hui, le pays est plongé dans un coma profond, sa survie est plus qu’incertaine. Le pronostic vital est désormais engagé et son sort est remis entre les mains de Dieu. Cela explique la multiplication dans le pays des sectes et de nombreux groupes de prière qui tentent de miroiter aux citoyens  naïfs, l’espoir de lendemains meilleurs. BOZIZE ne se sent aucunement responsable des graves crises que traverse le pays. Bien au contraire, il excelle dans la séduction, les dérapages et les mises en scène de toutes sortes auprès de ces protecteurs pour perpétuer son régime.

Un pouvoir quasi familial et clanique

BOZIZE ne fait confiance qu’à sa propre famille et à sa tribu. Il a promis d’asseoir l’hégémonie de l’ethnie gbaya sur le peuple centrafricain et il l’a fait. Tous les postes de rente, dits « juteux» et les postes pour lesquels dépend la survie du régime sont réservés d’abord  à son cercle familial restreint. Les autres postes, non stratégiques, sont ensuite attribués aux membres de la tribu et enfin  aux copains du pouvoir ou étiquetés « majorité présidentielle ». 

Mais le dossier de la sécurité est géré en famille. Le père, François BOZIZE est ministre de la Défense, le fils Francis est ministre délégué à la défense, un autre rejeton, Aimé Vincent BOZIZE alias « Papy » est le véritable responsable de la gendarmerie et patron de la SRI, la police politique du régime. Rodrigue BOZIZE officie aussi comme gendarme. C’est encore Papy qui est chargé de la gestion par intérim de la SONATU. Un autre fils, Socrate BOZIZE, député de Gambo dans le Mbomou, vient de faire son entrée au bureau de l’assemblée nationale depuis début mars dernier. Franklin  BOZIZE s’occupe lui, de la sécurité aéroportuaire et mène la vie dure aux opposants ou supposés qui tentent de quitter le pays.

L’ensemble de l’appareil de l’Etat, les sociétés d’Etat, les agences et offices publics  sont dirigés par les ressortissants gbayas ou assimilés. Le ministère des mines rattaché à la présidence en compte 90%, on n’y parle que la langue gbaya. De même au ministère des finances, 80% des postes de responsabilité sont occupés par les gbayas. Le directeur des ressources humaines, Mr Danboy, en poste depuis 2005, est chargé de la purge administrative. Il vient d’être remplacé par Mr Bénam, un autre gbaya. Constatez vous-même l’hégémonie gbaya:

Mairie de Bangui ( Jean Barkès Ngombé-ketté puis Nazaire Nguénéfé-Yalanga) ; Directeurs généraux :  ICRA (Salomon Namkosséréna) ; ENERCA ( feu Samuel Tozoui, son intérimaire Mme Elisabeth KOFIO), SODECA (Bénam), ANDE (Namkoissé), ACDA (Honoré Féïzouré) ; ORCCPA (Abel Kpawilina) ; ENAM (Gbénézoui); Trésor (Serge Ouarassio) ; Douane (Bonézoui) ; Protocole d’Etat après avoir coulé la SODECA(Rangba) ; AGETIP (Marcel Nganassem) ; les directeurs de cabinet : Cabinet Présidence (Michel Gbézéra-Bria) ; Finances (Kongaï Moïdokana) en remplacement de Kolios nommé à l’urbanisme; Agriculture (Moïse Dénissio) ; Santé (Coksis Wilibona) ; justice (Goyféïna) ; Intérieur (Yves Gbéyoro) ; Tourisme (Cendri Mignot Mouté) ; Président du Conseil d’Etat (François Nanaré) ; Président du tribunal de commerce (Namkomokoina) ; Président  du tribunal administratif (Dédé) ; Directeur national de la BEAC (Kéléfio) ITIE (Robert Moïdokana)….Il faut rappeler que les directeurs de cabinet ont été imposés aux ministres.  Les tentacules gbayas se sont étendues dans le domaine des sports : le président de la fédération centrafricaine de football (Patrice Edouard Ngaissona) et celui de basket-ball (François Joseph Bozizé alias Djo Djo).

Au quotidien, les plus proches collaborateurs de BOZIZE sont NDOUTINGAÏ et FINDIRO avec lesquels il travaille la main dans la main. BOZIZE n’écoute plus ses conseillers et certains n’ont même pas la chance de le croiser. Les réseaux familiaux court-circuitent l’organigramme de l’administration centrafricaine.  Personne ne peut s’approcher de la mangeoire de l’Etat sans la bénédiction de Sylvain NDOUTINGAÏ ou Firmin FINDIRO. Le demi-dieu Firmin FINDIRO, Ministre de la justice, procureur de la République de fait, porte-parole du gouvernement et actuellement intérimaire du ministre chargé du Secrétariat Général du gouvernement, est l’ « éminence grise » de la bozizie.

Aucune promotion dans l’administration et aucune initiative privée ne sont possibles sans leur consentement. Et leur compagnie est désormais  très recherchée. Certains fonctionnaires et agents des forces de l’ordre, ne reconnaissent plus la hiérarchie, ils ont des relations bien placées. Les initiatives mal venues que paye chères la Centrafrique aujourd’hui viennent de Firmin FINDIRO et de NDOUTINGAÏ. 

BOZIZE  et la concentration des pouvoirs

BOZIZE a fini par dépouiller le pouvoir exécutif, le gouvernement, de toutes ses prérogatives. Aujourd’hui, une décision qui aurait pu être prise par un directeur ou un ministre l’est par le Président de la République. Les mines, les finances, l’économie, la sécurité sont gérés directement du palais de la renaissance. Il est  Ministre de la défense, président du comité de trésorerie, président du conseil d’administration de toutes les entités publiques. Il ne s’embarrasse d’aucun état d’âmes ni de conflits d’intérêts. N’est-ce pas lui qui a visé les demandes de ses fils Djo Djo, Teddy et Kévin et pour organiser le Kermesse au palais omnisport en fin 2011 ?

Mais à quoi servirait de changer un chef de gouvernement qui a un rôle de second plan ? Changer  de premier ministre, aurait, aujourd’hui, plus de sens. Le premier ministre Faustin Archange TOUADERA, en poste depuis 2008, est à sa 3ème reconduction. Il mérite  sa place car il ne dérange personne. BOZIZE se sert de lui à volonté comme « émissaire de la République » : il a été d’abord envoyé à Washington pour solliciter une lettre de confort du FMI, ensuite en Inde pour renégocier le prêt indien, et enfin à New York pour « quémander » une rallonge du financement de DDR. Il a échoué, lamentablement, sur toute la ligne. Des missions de ce genre, de basse classe, devraient être confiées à un ministre ou un conseiller mais avec un exécutif rabaissé, BOZIZE se sert de son Premier ministre comme « paillasson ».  Il a même trouvé inutile de faire un remaniement technique pour pourvoir le poste de Sylvain MALIKO resté vacant depuis près de 6 mois ou celui de Michel KOYT au secrétariat général du gouvernement. Par souci d’éthique, il devrait changer Fidèle GOUANDJIKA, le Chef du département de l’agriculture mis en examen pour trafic d’influence et détournement de fonds publics. Mais il n’a rien fait car il le protège. GOUANDJIKA garde son poste de ministre de l’agriculture.

S’inspirant de feu Lansana CONTE qui avait déclaré qu’en Guinée, la justice c’est lui, après s’être rendu personnellement en prison pour libérer son ami et homme d’affaires Mamadou SYLLA, le 10 juin 2010, BOZIZE, en personne, était descendu au parquet du Tribunal de grande instance de Bangui pour ordonner l’arrestation du bâtonner de l’ordre des Avocats et Jean Daniel DENGOU, gérant de ADMN et vice président du Conseil Economique et Social. Il avait dit que le super marché RAYAN  appartiendrait à un de ses proches amis, libanais de son état.  Jusqu’à ce jour, Mme Albertine BALEMBY est toujours en prison à Bangui malgré l’ordonnance de mise en liberté de la chambre d’accusation de la cour d’Appel. BOZIZE et FINDIRO ne veulent rien savoir.

Les ministres Fidèle GOUANDJIKA et Thierry MALEYOMBO qui se sont sucrés sur le dos de l’Etat, ne sont pas inquiétés. Tous les deux sont toujours libres de leur mouvement par la seule volonté de BOZIZE. Un troisième larron, Simplice ZINGAS, est aussi protégé par BOZIZE qui n’a pas daigné ordonner à l’assemblée nationale de lever son immunité parlementaire pour qu’il soit traduit devant la justice. Eh oui ! Les voleurs se connaissent et se protègent.  Le député de Birao II, l’honorable Gontran DJONO-AHABA a été détenu de longs mois dans les geôles  de la prison de Bossembélé. Il a été arrêté sans la levée de son immunité parlementaire et sur instruction expresse de BOZIZE pour dit-on « tentative d’atteinte à la sûreté de l’Etat ». Il vient d’être libéré  sous la pression de la communauté internationale.

Il a renforcé les pouvoirs de sa famille sur l’assemblée nationale monocolore et réussit à mettre aux ordres le parlement.  On trouve dans l’hémicycle : son frère Roger  OUEFIO, sa sœur cadette Joséphine KELEFIO, sa femme Monique BOZIZE, sa maîtresse favorite Reine Madeleine BAFATORO, son fils ainé Francis BOZIZE, son fils cadet Socrate BOZIZE, son neveu Sylvain NDOUTINGAÏ et un cousin éloigné l’homme d’affaires véreux, Patrice Edouard NGAISSONA.  BOZIZE fait et peut défaire le bureau de l’assemblée nationale. L’honorable Timoléon MBAIKOUA a été débarqué du poste de 2ème vice-président sur instruction de BOZIZE qui s’est dit trahi par ce dernier. En cause, une lettre signée en compagnie de dix autres députés indépendants pour protester contre l’arrestation du député de Birao II, pendant plusieurs mois sans aucune procédure.

BOZIZE et les diplomates

BOZIZE a entretient des relations de terreur avec les représentants des organisations internationales et des pays étrangers. Il veut les avoir tous à sa botte. Ils sont tenus  de transmettre à  leur hiérarchie des rapports édulcorés sans objectivité sur la réalité de la situation en Centrafrique sinon ils s’exposent à ses états d’âme et à son courroux. Certains diplomates, soucieux de préserver le bon déroulement de leur carrière se sont conformés à ses instructions et n’ont jamais eu le courage de lui dire la vérité. C’est l’exemple de Mme Sahle Work ZEWDE, directrice du bureau intégré des Nations Unies (BINUCA) qui n’avait daigné ni dénoncer ni s’indigner des graves et intolérables disparitions de Charles MASSI et de Hassan OUSMAN de MNPS non élucidés à ce jour. On ne l’avait pas entendue non plus s’émouvoir de l’inadmissible expulsion d’une réunion où était présent l’ensemble du corps diplomatique au palais présidentiel suivi de son passage à tabac de Joseph BENDOUNGA, président du MDREC au sein même du palais de la Renaissance par des éléments la garde présidentielle sur ordre de BOZIZE.

Non plus de ce que BOZIZE avait tranquillement et gratuitement demandé à ses services de sécurité le « dépeçage » du Bâtonnier Symphorien BALEMBY et Jean Daniel DENGOU désignés d’office et accusés sans la moindre preuve d’être les auteurs d’un incendie pourtant volontaire par le propriétaire même du supermarché RAYAN, un commerçant libanais « ami » très intéressé de BOZIZE.

Elle n’avait non plus protesté pour le triste sort des personnes de leur entourage qui croupissent toujours en prison. Faisant partie du Comité de pilotage des élections, elle n’avait  jamais ni réellement accepté ni soutenu le principe et l’exigence formulée par l’opposition avec beaucoup d’insistance de l’informatisation des listes et des cartes électorales. Celle qui lui a succédé, Mme Margaret Aderinsola VOGT, l’actuelle représentante du BINUCA semble aussi suivre les traces de Mme ZEWDE. Elle avait  exhorté la communauté internationale devant le Conseil de Sécurité à New York à soutenir  selon elle « les efforts en cours »  pour rétablir la stabilité en Centrafrique alors qu’elle sait très bien que BOZIZE et sa bande font tout pour torpiller le DDR. Quel optimisme ? De quels efforts parle t- elle ? Pourquoi elle n’a pas dénoncé avec suffisamment de fermeté l’arrestation arbitraire de M. Jean Jacques DEMAFOUTH ? Pourquoi ne dénonce -t-elle pas les violations quotidiennes des droits de l’homme en Centrafrique ? Pourquoi n’a-t-elle pas dénoncé la mauvaise gestion des 8 milliards de F CFA de la CEMAC ?

Par contre, devant le refus de certains représentants des organisations internationales de s’accommoder avec complaisance de la mauvaise gouvernance du régime BOZIZE. Ils ont été déclarés persona  non grata et ont été sommés de quitter le pays avant la fin officielle de leur mandat. M. Jean Claude ESMIEU, délégué de l’Union Européenne, a été sommé de quitter plutôt le pays après quatre ans de mandat, suite à un discours prononcé lors de la cérémonie de la journée de l’Europe le 08/05/05 qui n’était pas du goût de certains ministre de la bozizie. En assénant quelques vérités suite à un constat objectif de la situation catastrophique du pays et des conséquences de la mauvaise gouvernance du régime BOZIZE, il a soulevé un véritable tollé et failli créer un incident diplomatique en public. De même, M. Barry GAOUSSOU, citoyen malien, Directeur général de la Banque Sahélo- Saharienne (BSIC) a été mal traité et expulsé manu militari suite à son refus de consentir une avance à l’Etat pour lui permettre de verser les salaires des fonctionnaires.  

C’est également le cas du Représentant résident du FMI qui a quitté le pays à l’anglaise à la fin de son mandat sans être reçu par les autorités centrafricaines  pour leur faires ses adieux. Son tort est de ne pas permettre à la RCA de décrocher un programme économique et financier depuis 2009. Aux dernières nouvelles, l’affaire Antoine NTSIMI, président de la commission de la CEMAC, toute passion mise à part, s’agissait d’un refus de financement du sommet des Chefs d’Etat de la CEMAC à Bangui. Il s’agirait d’une enveloppe de 600 millions de F CFA.

KOYT,  KETTE et KADRE, boucs émissaires ou trop gourmands

BOZIZE est devenu maître dans l’art de rouler dans la farine la communauté financière internationale.

L’affaire de la SONATU n’est que l’arbre qui cache la forêt. Le ministre KOYT et l’honorable Judes Alex KETTE sont des boucs émissaires. Ce dernier vient d’ailleurs d’être libéré. L’article 19 de la loi qui régit les entreprises et offices publics, dit : « l’exercice direct des fonctions politiques et/ou de contrôle est incompatible avec celles d’administrateur des sociétés d’Etat, sociétés d’économie mixte et des offices publics ». Cette loi a été signée par BOZIZE en 2008. Comment expliquer qu’il nomme Michel KOYT président du conseil d’administration alors qu’il occupe encore le poste politique de ministre chargé du secrétariat général du gouvernement ?  Comment expliquer que KETTE puisse être le commissaire aux comptes de la SONATU alors qu’il était élu de la nation ?

Une des raisons possibles de cette violation serait de récompenser KOYT pour avoir fait partie de la délégation qui s’est rendue en Inde pour négocier ce prêt. L’autre raison serait de trouver un fusible en cas de fiasco. Car le fiasco est inévitable. Au fond, on comprend mal que ce soit l’état centrafricain qui devrait rembourser le prêt pour acheter des bus de la SONATU alors que c’est BOZIZE qui en est le principal actionnaire. En réalité la SONATU est une propriété privée. C’est insensé.

La  cimenterie est un éléphant blanc. Tous les autres pays de la sous-région disposent de leur cimenterie à l’exception de la Guinée Equatoriale. Le prix  d’un sac sur leur marché local respectif est de l’ordre de 6500 F CFA alors que celui d’un sac en Centrafrique hors énergie et sans marge commerciale coûterait déjà 6 000 F CFA. La cimenterie si elle est vraiment construite et si elle est alimentée avec un groupe électrogène  reviendrait à près de 14 000 F CFA  le sac (toute taxe comprise + le coût de l’énergie). On ne peut pas faire tourner une cimenterie vorace  en énergie avec un groupe électrogène. Le fiasco est inévitable.

S’agit-il vraiment d’un prêt ou d’un blanchissement d’argent ? L’ambassadeur de l’Inde au Congo démocratique a déjà affirmé que son gouvernement n’est pas en mesure de retracer les origines de ce prêt. N’est-ce pas douteux que les prêteurs n’ont pas exigé de garantie ? Pourquoi se sont-ils contentés uniquement de la signature du Gouvernement ? Ca sent une odeur de blanchiment d’argent. Toute cette affaire ressemble à une véritable escroquerie dont les centrafricains doivent payer l’ardoise.

Avec ces révélations, le centrafricain peut légitimement s’interroger sur le rôle du FMI en RCA.  En l’absence de tout contre pouvoir  où : l’assemblée nationale est  monocolore et partisane, la justice est aux ordres, l’opposition est neutralisée, la société civile est démissionnaire, la presse privée est muselée et le syndicat est corrompu,  le seul rempart du peuple centrafricain aurait pu être le  FMI dont le rôle  est entre autres  d’assurer un contrôle rigoureux et une surveillance des opérations financières des Etats.

Sous d’autres cieux et dans cette même Centrafrique d’avant le régime de BOZIZE,  la dissimulation et les termes de ce prêt qui sont contraires aux engagements pris par l’Etat (de ne contracter que des prêts concessionnels et non commerciaux) auraient été un motif suffisant d’interruption de tout pourparler avec le gouvernement. N’est-ce pas ce même  FMI qui avait exigé en 2002 à la Centrafrique de renégocier les conditions pourtant concessionnelles du prêt de 6,5 milliards de F CFA que la Lybie avait consenti en 2000 à notre pays pour le paiement de salaires des fonctionnaires ?

Pourquoi aujourd’hui les responsables de la mission du FMI vont- ils fermer les yeux sur le prêt Indien qui crée un fardeau de dette insupportable pour la génération actuelle et future de notre pays ? Savent-ils que  les fonds n’ont jamais atterri dans les caisses du Trésor ? Par ce prêt, la RCA replonge dans le cycle de surendettement.  Pourquoi le FMI ne demande t-il pas fermement de comptes à BOZIZE ? Pourquoi  le FMI n’exige t-il pas la traçabilité de ce prêt ?

Pourquoi le FMI n’a-t-il pas fermement demandé des comptes sur un autre scandale financier qu’est celui du prêt en nature de dizaines de milliards contracté en 2010 auprès du Koweit ou Arabie Saoudite  pour le financement de la campagne de BOZIZE ? Les 200 tonnes de riz,  objet de ce prêt ont bel et bien été livrées au port de Douala et écoulées sur place par une commission mise place par Albert BESSE dont le président fut le député Ibrahim PACCO et ensuite Mme Bernadette SAYO Ministre des affaires sociales. Seule une infime partie est arrivée à Bangui et a fait l’objet de distribution aux sinistres en faisant croire qu’il s’agissait de dons du gouvernement et des pays amis. Certains responsables du ministère des finances qui y étaient membres ont en mis plein les poches et acquis des appartements en France.

Depuis 2003, les chefs de missions du FMI qui ont géré le dossier de la RCA ont affiché une certaine complaisance synonyme de complicité évidente à l’égard de BOZIZE et son régime. Ils l’ont encouragé à dilapider les maigres ressources de l’Etat et à mettre à terre l’économie nationale. Pour preuve (A titre d’exemple), en position de pays fragile et post conflit, BOZIZE a pu tranquillement acquérir une épave d’Hercule C130 à coup de milliards de FCFA qui auraient pu être investi dans les secteurs sociaux en détresse.

Des sommes colossales en guise des bonus du secteur minier versées par les sociétés Uramin,  Aurafrique et autres, sans qu’il y ait la moindre trace dans le budget  ou les comptes des opérations financières de l’Etat.  Il en est  de même des recettes provenant  des attributions des  permis de recherches et d’exploration pétrolières dont personne n’est au courant. Les Chinois peuvent- ils engager des prospections pétrolières à Boromata dans le nord du  pays  sans verser quoi que ce soit  à l’Etat? Pourtant sous le régime précédent, l’argent payé par la société GRYNBERG au titre des redevances des permis et recherches pétrolifères a fait l’objet d’inscription au budget de l’Etat  et débat à l’assemblée nationale. A l’époque,  les recettes exceptionnelles comme  la location de la base Mpoko à la MONUC,  ont été enregistrées dans les comptes publics et le ministère des finances donnait  des explications au FMI quant à leur utilisation.

Comment expliquer aujourd’hui qu’étant sous « programme »,  l’Etat multiplie au vu et  au su de cette fameuse communauté  internationale tant d’opérations « douteuses » et « mafieuses » et continue de bénéficier du laxisme  du FMI et de la banque mondiale? Les investigations qui ont été faites suite aux dilapidations des 25 milliards de F CFA des allocations de DTS sont restées sans suite. Les 25 milliards ont pris des destinations diverses. Les 49 milliards de dépenses non justifiées décelées lors de la dernière mission du Fonds sont oubliés. Ils n’ont même pas tiré les oreilles aux autorités.

Les concessions minières sont la propriété exclusive de BOZIZE et NDOUTINGAÏ. Combien la sud-africaine a-t-elle versé à BOZIZE et NDOUTINGAÏ ? Ce que les Centrafricains ne comprennent pas, pourquoi le FMI se fait complice de la boulimie financière de la bozizie ?

Et pour couronner le tout, dans ses communiqués de fin de chaque mission le FMI se contente des satisfécits falacieux  laissant croire à des progrès enregistrés sur le plan économique, dans la gestion des finances, par rapport à la cherté de niveau de vie, dans la réduction de la pauvreté, dans le renforcement de la sécurité et la consolidation de la paix, dans le respect des droits de l’homme et la liberté de la presse, la lutte contre la corruption, bref que sais-je encore. En d’autre termes, et à en croire ces messieurs du FMI, la RCA de BOZIZE serait un bon élève comme le Burkina Faso, l’Ethiopie, la Namibie …. Alors que la réalité dans le pays et ce que la population et  les entreprises centrafricaines endurent n’ont rien à voir avec ces déclarations.  Qu’ils sortent un peu des  bureaux et salles de conférence climatisées pour rencontrer la population et se rendre compte de l’évidence.

Quand le vase est sous la gouttière, on ne peut pas savoir quand l’ultime goutte le fera déborder. Mais, un jour, elle arrive.

Jean-Claude GBAGUENE

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com - dans Opinion
16 avril 2012 1 16 /04 /avril /2012 01:28

 

 

 

 

Bangui vers Bimbo

Radio Ndéké Luka Dimanche, 15 Avril 2012 11:36

Les rues et les maisons de Bangui doivent désormais porter des adresses. C’est l’objet d’un projet municipal dit de l’ « adressage » des quartiers et rues. Ce projet a été lancé le 14 avril 2012 par la municipalité de Bangui. Cette opération permet de porter la ville de Bangui, capitale de la République Centrafricaine, au même niveau de modernisation que la plupart des villes africaines.

Il s’agit de mettre des numéros sur les portes de chaque maison et des noms aux rues. Le 6ème arrondissement de la ville a été choisi comme site pilote pour ce projet jumelé avec le plan d’entretien primaire de la capitale.

SelonRila Mandela MOI-YO, coordonnatrice de projet à la Mairie de Bangui, l’objectif poursuivit est « non seulement de mieux repérer les rues et quartiers, mais aussi, de permettre à la population d’avoir une adresse. A travers ce projet, la municipalité peut être en mesure de mieux répertorier les infrastructures sanitaires, scolaires voire ouvrages d’arts. Aussi, identifier les activités taxables ».

Le projet de l’adressage de la ville de Bangui est cofinancé par l’Union Européenne et l’Association des Maires Francophones. Sa durée d’exécution est de 36 mois.

Signalons qu’en dehors des quartiers tels que Lakouanga, Sica I, II, les 14, 36, 200 Villas et le Centre-Ville, plusieurs autres n’ont pas d’adresse. Ajoutons à cela le plan d’urbanisation de la ville de Bangui qui n’a pas touché une bonne partie des quartiers.

 

NDLR : A quand la réhabilitation des ponts écroulés de la capitale Bangui? Il faut surtout espérer que le financement de ce projet par l’Union Européenne et l’Association des Maires Francophones ne prenne pas comme par le passé sous la gouvernance Jean Barkès Ngombé-Ketté, d’autres destinations que celles auxquelles il est prévu ou que des conflits d’intérêts ne viennent entacher la mise en oeuvre.

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com - dans Société
15 avril 2012 7 15 /04 /avril /2012 01:18

 

 

 

route-centro.jpg

 

Bangui, 14 avril (C.A.P) – De retour de Bambari où il s’est rendu pour des raisons professionnelles, nous apprenons par une source digne de foi proche de Me Moussa Vékéto que le véhicule de celui-ci a été attaqué à 17 km de Grimari le jeudi 12 avril dernier par des hommes armés non identifiés qui avaient juste auparavant arrêté également un bus de la SONATU.

C’est cela la vie quotidienne en bozizie aujourd’hui pour les citoyens centrafricains avec les principaux axes routiers menant dans l’arrière-pays devenus vraiment dangereux mais que font les autorités ?

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com - dans Nation
13 avril 2012 5 13 /04 /avril /2012 15:20

 

 

 

 

 

JJD

RFI vendredi 13 avril 2012

 

Jean-Jacques Demafouth est libre depuis ce 11 avril 2012. L'ancien ministre de la Défense et chef de file des ex-rebelles de l'Armée populaire pour la restauration de la démocratie (APRD) est en liberté provisoire. Il avait été arrêté le 6 janvier dernier, puis inculpé d'« atteinte à la sûreté intérieure de l'Etat » pour avoir voulu prendre la tête d'une coalition rebelle afin de renverser le président centrafricain François Bozizé.

Jean-Jacques Demafouth était soupçonné d'avoir animé au moins une réunion séditieuse avec des représentants d'autres mouvements politico-militaires et notamment de l'Union des forces démocratiques pour le rassemblement (UFDR), le groupe présent dans le nord-est du pays.

Remis en liberté provisoire, Jean-Jacques Demafouth n'est pas encore blanchi mais il se dit confiant pour la suite : « Je suis un homme serein et soulagé mais combatif. Il faut que le procès ait lieu afin qu'il y ait un acquittement et que cette affaire puisse être enterrée d'une manière définitive et que je puisse marcher dignement. Pour le moment, la mesure de libération qui est provisoire ne suffit pas. Un acquittement voudrait dire que je n'ai rien fait et que j'ai été arrêté pour rien !»

Gontran Djono Ahaba, ancien ministre proche de l'UFDR et actuel député de Birao, a passé trois mois à Bossembélé, à une centaine de kilomètres au nord-ouest de la capitale, Bangui : « J'ai le sentiment que la justice fait son travail parce que je suis innocent dans cette affaire. J'ai été arrêté sur la base d'une fiche mensongère, anonyme, non signée. Il faut vraiment qu'il y ait un procès sur cette affaire pour que tout le monde sache [ce qui s'est passé, NDLR] ».

Et leur avocat, Maître Mathias Morouba, de s'exclamer : « avec ces fiches anonymes, n'importe qui peut écrire n'importe quoi sur n'importe qui ». Cela pose, selon lui, un problème de liberté en Centrafrique.

Deux autres leaders de l'UFDR, arrêtés dans le cadre de l'affaire, sont toujours en prison.

 

NDLR : Les auteurs dans l’ombre des fiches mensongères pour Bozizé notoirement connus sont l’actuel ministre de la sécurité publique Claude Richard Gouandja et Aristide Reboas qui ont œuvré et oeuvrent encore sans doute dans le tristement célèbre Bureau National de Documentation (BND) qui coiffe les fichistes du régime. Après avoir été pendant quelque temps victime du système et de sa boulimie de prédation, Aristide Reboas a connu la prison une période de disgrâce pour s’être confronté au demi-dieu Firmin Findiro. Il serait actuellement à Tours en France pour recharger ses batteries.

Claude Richard Gouandja quant à lui, est devenu ministre et continue de sévir. A titre de rappel, c’est lui qui a monté de toute pièce une fiche mensongère contre le président Ange-Félix Patassé et qui a permis à Bozizé de créer toutes les entraves ayant empêché le défunt président de rejoindre la Guinée équatoriale où il espérait être soigné.

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com - dans Dossiers
13 avril 2012 5 13 /04 /avril /2012 15:03

 

 

 

 

Bozizé honoris causa

Bangui, 13 avril (C.A.P) - Contrairement à ce que C.A.P a écrit par erreur dans sa parution d’hier à propos des 4 milliards qui ont été ponctionnés par la bozizie, c'est plutôt à l'Office National du Matériel, ex-KAJIMA et non à l’ONMO qui est dissout depuis 1999 et a fusionné avec l'ONIFOP pour devenir l’ACFPE.

Les DG des Offices Publics ont été reçus le mercredi 11 avril par le Contrôleur Général des Entreprises et Offices Publics ex Délégué Général aux Entreprises et Offices Publics. Le Contrôleur n'est plus autonome depuis la dissolution des Conseils d'administration, il est membre et rapporteur général du Conseil Spécial de surveillance.

A ce titre il a, au cours de cette rencontre, demandé aux DG de se conformer aux instructions du Conseil. Autrement dit, il reproche aux DG de s'adresser directement à Bozizé pour solliciter des accords sur leurs programmes d'activités. Désormais les programmes d'emploi c'est à dire les prévisions de dépenses des entreprises et offices publics doivent passer par le Contrôleur général qui joue le rôle d'interface entre le Conseil Spécial et les Entreprises.  

Selon nos informations, personne ne s'attendait à une communication d’une telle teneur. Aussi, les DG présents n’ont pas manqué d’exprimer leur mécontentement au Contrôleur Général. Ils lui ont clairement demandé de laisser les mains libres aux Entreprises et offices publics pour exercer librement leurs activités car ces mesures ne font qu'enfoncer davantage les entreprises.

Certaines ont élaboré leurs plans annuels d'action et à la date d'aujourd'hui, aucune activité concrète n'est réalisée et le second trimestre de l'année est déjà entamé. D'autres entreprises ont commencé par supprimer certains postes fonctionnels pour mettre les occupants en chômage technique.  

On va directement vers un assombrissement ou une dérive totale des entreprises qui sont pourtant les grands clients du marché de la consommation. Evidemment le retard de salaire dans le secteur parapublic se fait ressentir dans les recettes des commerçants détaillants de Bangui. Les bailleurs de fonds des entreprises telles que l'ENERCA, SODECA, ORCCPA,  et autres se sont mis en stand-by pour suivre l'évolution de ce fameux redressement.

Des rumeurs circulent depuis quelques jours à Bangui sur une éventuelle démission du Premier Ministre, l’ectoplasme Faustin Touadéra. Il s'agirait des rumeurs d'une deuxième démission. La première ayant été refusée dit-on par Bozizé. La raison est qu'il estime qu'il ne joue plus son rôle de premier ministre. Il n'est en effet qu’un figurant.

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com