DEPECHE RJDH-RADIOS COMMUNAUTAIRES
Réseau des Journalistes pour les Droits de l'Homme en République
Centrafricaine
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Bangui, 17 Avril 2012
Bangui : Le gel des prix des produits de 1ère nécessité n’est pas respecté
L’arrêté du ministère du commerce du 11 avril 2012 portant gel des prix de certains produits de 1ère nécessité, entré en vigueur le 12 avril, n’est pas encore respecté par les opérateurs économiques, notamment les
grossistes et les demi-grossistes, a constaté ce mardi le RJDH.
« Les prix ne sont pas gelés
jusqu’à présent. Je viens d’acheter le morceau du savon de 200 gramme à 225 Fcfa au lieu de 125 Fcfa comme prévoit le texte. Je ne comprends rien de ce qui se passe entre le ministère du commerce
et les opérateurs économiques », a déploré Gertrude Yassiozo, ménagère habitant le quartier Lakouanga (2ème arrondissement).
« Si le ministre a signé un
arrêté en faveur de la population, il faut que les commerçants le respectent. Je souhaite qu’il y ait une sanction disciplinaire à l’encontre des personnes qui refusent d’appliquer ce document
», a-t-elle ajouté.
Bonaventure Lanzi, délégué des vendeurs détaillants au marché
km5, a expliqué que les prix ne diminuent pas à cause des grossistes. « Ce sont les grossistes qui font la
tête. Le prix du carton du savon de 200 gramme est fixé à 3 200 Fcfa, mais ils le vendent toujours à 5000 Fcfa. Donc nous ne pouvons pas réduire les prix à notre niveau. Nous sommes dans un pays
de droit, le ministère du commerce doit prendre ses responsabilités », a-t-il relevé.
D’après une information livrée par un cadre du ministère du commerce, la loi prévoit une amende de 1 à 100 millions Fcfa et le retrait de l’agrément aux commerçants réfractaires.
Bangui : Au total 1579 sans-abris à Boda selon la Croix
rouge centrafricaine
« Nous avons enregistré plus de
287 familles touchées, avec 1579 personnes sans-abris », a expliqué ce mardi le secrétaire général de la Croix rouge centrafricaine (CRCA), Albert Yomba-Eyamo, à l’issue de la mission effectuée conjointement avec la Fédération
internationale de la croix rouge (FICR) du 13 au 14 avril pour évaluer les dégâts de la pluie du 9 au 10 avril.
Ce bilan a été fait au cours d’un entretien avec le RJDH. D’après la CRCA, on compte parmi les victimes 272 hommes âgés
de plus de 15 ans, 315 femmes de la même tranche d’âge. Les enfants et les jeunes de 0 à 14 ans sont au nombre de 295, garçons et filles confondus.
Interrogé sur les possibilités de secours en faveur des sinistrés, Albert
Yomba-Eyamo a souligné que la CRCA ne dispose pas de moyens propres pour porter assistance aux victimes. « Pour l’instant nous n’avons pas encore les moyens d’assister ces sinistrés. Ce
que nous avons fait, c’est que nous nous sommes déportés sur le terrain pour identifier et recenser les sinistrés pour porter à la connaissance de tous l’ampleur des dégâts », a-t-il fait
remarquer.
Rappelons qu’une pluie diluvienne qui s’est abattue sur la ville de Boda (Sud) dans la nuit du 9 au 10 avril a détruit
des maisons. Certains bâtiments publics ont été également touchés par cette catastrophe.
Bangui :
Difficile de s’informer sur les présumés coupables de détournement à la SONATU
Il est difficile d’avoir des informations sur l’évolution de la situation les personnalités interpellées par la justice
pour détournement d’environ 2,5 milliards Fcfa de la Société nationale de transport urbain (SONATU), a constaté le RJDH.
Le Procureur de la République sollicité par le RJDH à ce sujet a indiqué que le dossier a été confié au doyen des juges.
Mais ce dernier a indiqué à son tour qu’il n’était pas habilité à faire des déclarations
sur cette affaire.
« Tout
dossier en instruction est secret et
la justice
ne peut pas se prononcer tant que le jugement n’est pas encore fait. Selon la loi,
seul le procureur de la République est habileté, pour le
moment, à faire des déclarations concernant ce
dossier», a-t-il expliqué.
Il faut rappeler que l’ancien ministre chargé du secrétariat général du gouvernement, président du conseil
d’administration de la SONATU, Michel Koyt et Abdallah Kadre, ministre délégué, conseiller à la bonne gouvernance auprès du premier
ministre, ont été arrêtés et relevés de leurs fonctions en février dernier. Ils sont accusés de détournement d’environ 2,5 milliards Fcfa de
la société. Depuis lors, l’on ne dispose d’aucune information sur l’évolution de la procédure judiciaire.
Boali :
Les jeunes invités à se faire dépister contre le VIH-Sida
Des centaines d’élèves, garçons et filles, du Collège d’enseignement général (CEG) de Boali ont été invités à se faire dépister pour leur
permettre de connaitre leur statut
sérologique, et mieux lutter contre le VIH sida, a rapporté ce matin radio ICDI.
C’était au cours d’une sensibilisation de masse initiée par l’ONG américaine
International community development integrated (ICDI), visant à pousser les jeunes à prendre conscience de l’impact du VIH sida sur leur santé et sur le développement. Deux points ont été débattus au cours de cette rencontre, à
savoir le facteur multiplicateur du
VIH/Sida en milieu jeune et le choix des partenaires.
« La
multiplication des partenaires est un facteur de contraction du VIH/Sida et c’est un comportement
à risque, d’où nécessité que les jeunes
soient sensibilisés à une sexualité responsable», a rappelé l’Assistant du programme VIH de l’ICDI, Alphonse Minémon.
M. Bertrand Changement, professeur de biologie au CEG de Boali s’est félicité de cette initiative et a fait remarquer que les informations reçues viennent appuyer les enseignements sur les infections sexuellement transmissibles
(IST) et favoriser le renforcement des capacités des élèves pour leurs permettre d’avoir un
comportement sexuel responsable. D’après les informations, la tranche d’âge la plus vulnérable à Boali se situe entre 12 ans chez les filles et 15 ans chez les garçons.
Obo : Le CICR relance la prise en charge à domicile du
paludisme
Au total 10 jeunes volontaires ont été mobilisés ce mardi par le Comité international de la croix rouge (CICR) pour
distribuer les médicaments antipaludiques aux habitants des 28 quartiers et villages d’Obo, a rapporté ce matin radio Zéréda.
Ces jeunes ont été identifiés par les chefs de quartiers et les chefs de villages et proposés au CICR dans le cadre de
la relance des activités du projet de prise en charge à domicile du paludisme (PECADOM).
Selon le responsable du PECADOM, Aristide Mokongaina, sur 3000
personnes enregistrées en 2011, environ 2000 personnes ont le microbe du paludisme. Par ailleurs, 224 nouveaux cas ont été signalés sur les 419 personnes consultées entre janvier à avril
2012.
« Le paludisme ne finira que si
la population du Haut-Mbomou commencera à lutter contre l’insalubrité dans la ville », a relevé le Dr Pandi
Takombo.
Berberati : Pas d’acte de naissance pour les
enfants
Les parents de Berberati craignent de faire délivrer à leurs enfants un jugement supplétif, à défaut d’acte de
naissance, a rapporté ce matin radio Zoukpana.
En effet, depuis plus d’un mois, les activités de la Mairie de Berberati sont paralysées par la grève du personnel qui
demandait le versement de 31 mois de retard de salaire. Depuis lors, les nouveau-nés déclarés ne peuvent bénéficier d’acte de naissance.
Le samedi 14 avril, tous les cadres de la Mairie sont eux-aussi entrés en grève pour contester la décision du préfet
intérimaire de la Mambéré Kadéï, Bernard Mokom, abrogeant les textes de remaniement du personnel signé par le maire. Ils trouvent la
position du préfet comme étant « un abus d’autorité ».
A cause de la crise qui secoue la mairie, Bernard Mokom vient de
mettre en place un comité ad hoc chargé de la gestion des ressources financières de la commune de Berberati. Le comité est placé sous la supervision du Directeur général du trésor public de
Berberati, Joseph Feiganazoui. Sa mission est de faire la balance des recettes communales, car des cas de malversations ont été soulignés
par le personnel.
Mbaïki : Les étudiants de l’ISDR en grève
Les étudiants de l’institut supérieur de développement rural (ISDR) de Mbaïki ont manifesté hier pour demander que soit
levée la sanction infligée à certains de leurs condisciples par l’administration, a rapporté ce matin radio Songo.
Un représentant de l’association des étudiants de l’ISDR interrogé par radio Songo et qui a requis l’anonymat a déclaré
que les étudiants demandaient la « levée de la sanction de 8 jours de mise à pieds, le départ inconditionnée
des étudiants qui n’ont pas passé le concours d’entrée à l’ISDR, mais s’y retrouvent ».
Selon le chef de département d’élevage de l’ISDR, les revendications des étudiants ne sont pas fondées. Selon lui,
« il s’agit des étudiants sanctionnés conformément à l’article 8 du règlement intérieur, pour avoir perturbé
toute une nuit la tranquillité des étudiants nouvellement inscrits à l’ISDR, cassant les portes et les fenêtres des chambres ».
Dans la manifestation, les étudiants ont barricadé l’entrée de l’institut pour empêcher aux enseignants d’accéder aux
salles de cours. Jusqu’à ce matin, la situation n’a pas changé, une bonne partie des étudiants se trouve au quartier.