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DAKAR asi.info |20 avril 2012 ASI24 - Un programme triennal pourrait être appuyé par le FMI pour la République Centrafricaine au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC), indique une déclaration au terme d’une mission du FMI dans ce pays, a appris vendredi ASI24.
Une mission du Fonds monétaire international (FMI) dirigée par M. Norbert Toé a séjourné en République Centrafricaine du 4 au 19 avril 2012. Les objectifs de la mission étaient de conduire les discussions pour l’élaboration d’un programme triennal qui pourrait être appuyé par le FMI au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC).
La mission a rencontré le Président de la République, M. Francois Bozizé Yangouvonda,
L’activité économique a été plus dynamique en 2011 que les projections de novembre le prévoyaient, stimulée par une production plus importante du secteur primaire et la production d’or et de diamants. Le produit intérieur brut (PIB) a enregistré une croissance de 3,3 % contre 3,0 % en 2010. Le taux d’inflation qui avait enregistré une décrue au cours des années précédentes après un pic en 2008 a poursuivi cette tendance à la baisse en s’établissant à 1,2% en moyenne annuelle en 2011.
Toutefois, en raison de phénomènes de ruptures d’approvisionnement et d’anticipations spéculatives, les tensions inflationnistes se sont accrues en fin d’année 2011, conduisant au rehaussement du taux d’inflation moyen annuel attendu pour 2012 au-delà du critère de convergence de 3 % prévu par la CEMAC. Le déficit du compte courant extérieur est tombé à 7,5 % en 2011 grâce à de meilleures performances à l’exportation, en particulier des grumes et des matières précieuses et à une stabilisation des importations en valeur.
Le déficit budgétaire global a continué de s’accroitre en 2011 en raison d’une maitrise insuffisante des dépenses pour compenser la diminution des recettes et la suspension des appuis budgétaires extérieurs. Une amélioration de la situation budgétaire est attendue en 2012 avec un léger excédent du solde budgétaire faisant suite à un déficit de 2,4% du PIB enregistré en 2011.
Toutefois, compte tenu de la faiblesse du ratio recettes propres/PIB, l’espace fiscal demeure limité pour augmenter les dépenses de lutte contre la pauvreté.
Cette situation souligne le besoin de mieux mobiliser les recettes fiscales et d’améliorer la gestion des finances publiques afin de créer des conditions plus propices à l’appui des bailleurs de fonds pour répondre aux besoins importants de réalisation d’infrastructures et d’augmentation des dépenses pour atteindre les Objectifs de développement du millénaire.
En ce qui concerne le secteur financier, les créances douteuses ont augmenté en 2011 mais les banques demeurent bien capitalisées et les ratios prudentiels sont respectés.
Les discussions de la mission ont porté principalement sur le programme économique du gouvernement qui vise (1) à consolider la stabilité du cadre macroéconomique, (2) augmenter les ressources budgétaires, (3) augmenter les capacités afin de pouvoir mieux mettre en œuvre les politiques économiques et, (4) éliminer les obstacles à une croissance forte et durable indispensable à la réduction de la pauvreté.
A la suite des États généraux des finances publiques (EGFP) qui se sont tenus en septembre 2011, le gouvernement a initié d’importantes réformes pour améliorer la qualité de l’exécution budgétaire, mieux assurer le suivi macroéconomique ainsi que celui des réformes structurelles. L’EGFP a permis, à travers la définition d’un plan global de modernisation des finances publiques, de renforcer l’appropriation du programme de réforme.
Compte tenu de l’engagement du gouvernement de préserver les objectifs de recettes budgétaires, la mission a souligné le besoin d’éliminer les subventions sur les produits pétroliers et la nécessité de prendre des mesures ciblées pour protéger les couches les plus vulnérables de la population.
Les discussions vont se poursuivre à Washington en marge des réunions de printemps en vue de parvenir à un accord sur le mémorandum de politique économique et financière du gouvernement qui servirait de base à une requête pour un programme appuyé par la FEC. »
NDLR : Le FMI a-t-il décidé de classer purement et simplement l'affaire des dizaines de milliards sortis du trésor sans justificatifs à l'époque du général Guillaume LAPO ? Il prenda ainsi la responsabilité d'accorder une prime à la mauvaise gestion des finances publiques, principale caractéristique du régime Bozizé qui n'en finit pas de vider les caisses du trésor national et qui s'en prend maintenant impunément à la trésorerie des sociétés d'Etat et offices publics.
Mali : l’ex-président Amadou Toumani Touré a quitté Bamako pour Dakar
BAMAKO AFP / 20 avril 2012 01h51- L'ex-président malien Amadou Toumani Touré, renversé par des militaires en mars et qui a ensuite formellement démissionné en avril, a quitté Bamako pour Dakar jeudi soir, a appris l'AFP de sources concordantes.
L'avion qui transportait ATT (surnom de M. Touré) est déjà parti, il était avec toute sa famille: ses enfants, ses petits-enfants, et il y avait avec eux des gardes du corps, a déclaré une source militaire sous couvert d'anonymat, assurant que son départ du Mali s'est fait avec l'accord du capitaine Amadou Haya Sanogo, chef des putschistes.
Le capitaine a ordonné qu'on l'autorise à partir, ce qu'avaient refusé des militaires postés à l'aéroport, a dit la même source.
C'est le ministre sénégalais des Affaires étrangères qui est venu le chercher avec un vol spécial, a expliqué une source diplomatique africaine.
Selon une source aéroportuaire, M. Touré a quitté jeudi Bamako pour Dakar (...) dans des conditions mouvementées. Elle n'a pas fourni plus de détails.
D'après la source militaire, des soldats en poste à l'aéroport ont tenté de s'opposer au départ d'ATT et ont tiré en l'air, suscitant un mouvement de foule.
Quand ATT est arrivé à l'aéroport, il y a un militaire qui a dit qu'il voulait lui dire ses quatre vérités avant qu'il parte du Mali, il a tiré en l'air, a expliqué la source diplomatique.
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file d'attente devant une borne fontaine à N'djaména
file d'attente devant un kiosque-fontaine à Bangui
Tchad : pénurie d’eau potable et d’électricité dans la capitale
Mercredi 18 avril 2012 (Xinhua) – La capitale tchadienne est confrontée depuis deux semaines à une grave pénurie d’eau potable et d’électricité. Pour fournir de l’eau courant, la Société tchadienne des eaux (STE) est dépendante des services de la Société nationale d’électricité (SNE) qui, avec un réseau datant des années 60, n’arrive pas à desservir une ville de plus en plus tentaculaire.
Dans certains quartiers de N’Djaména, il arrive que des robinets soient secs pendant toute une journée. Des ménages sont obligés de veiller toute la nuit et guetter l’eau. Des femmes, les bassines sur la tête, parcourent les quartiers à la recherche du précieux liquide. Autour d’un puits à pompe manuelle, elles forment de longues files. Les vendeurs d’eau au portage, eux, profitent de la pénurie pour vendre une bonbonne de vingt litres d’ eau à 100 ou 125 francs CFA au lieu de 50 francs d’ordinaire. Ils se rabattent même sur les eaux insalubres du fleuve Chari qui traverse la capitale tchadienne et se jette dans le Lac Tchad. Avec tous les risques sanitaires que cela comporte.
La nuit tombée, la capitale du Tchad ressemble à une bourgade ou à une forêt. En dehors de l’aéroport, des quartiers résidentiels, de certaines nouvelles artères bitumées, le reste de la ville est englouti sous une épaisse obscurité. Entreprises, petits commerces et quelques rares maisons sont contraintes de recourir aux groupes électrogènes pour fonctionner ou s’éclairer.
Les cris de détresse sont arrivés au sommet de l’Etat. La semaine dernière, le Premier ministre, Emmanuel Nadingar, a dû réunir les responsables de la Société nationale d’électricité (SNE) et de la Société tchadienne des eaux (STE) pour les sommer de " trouver une solution urgente et dans un meilleur délai" à ce problème.
"Le constat a été fait, et nous sommes en train de chercher des solutions à très court terme pour résoudre ce déficit de production", affirme le directeur général de la STE, Me Félicien Maïngar qui a assisté à la rencontre avec le chef du gouvernement.
A la STE, la production a considérablement chuté. "En temps normal, nous faisons une production de 45.000 à 50.000 m3 d’eau par jour. Mais il y a une chute de production qui nous ramène à 32. 000 m3 par jour", précise Me Félicien Maïngar.
L’une des causes de la production d’eau est le délestage. "La fourniture d’eau dépend de l’électricité, explique Boukar Sanda, agent de la SNE. Les forages sont alimentés par l’électricité pour tirer l’eau".
Selon Baïkam Gabriel, directeur général adjoint de la SNE, il y a, en cette période de chaleur (le thermomètre oscille entre 40 et 45° C), une forte demande d’électricité que sa société, avec des installations déjà vétustes, ne peut satisfaire.
"La ville de N’Djaména s’est considérablement étendue ces dernières années ; alors que le réseau qui date des années de l’indépendance (1960, Ndlr) n’a pas changé. Nous avons financé un grand projet de réhabilitation de nos postes de transformation", déclare-t-il.
La raffinerie de Djarmaya (construite à 80 kms au nord de N’Djaména par un consortium sino-tchadien) met à la disposition de la capitale 20 mégawatts d’électricité, mais leur utilisation reste tributaire de la réhabilitation du réseau de transformation.
La Société tchadienne d’eau et d’électricité (STEE) ne desservait que 7% de la ville de N’Djaména. Et même là, ce petit nombre d’abonnés devait supporter des délestages intempestifs. La faute à un réseau de distribution très vieux et qui ne suit pas l’évolution impressionnante de la ville. La faute également à une société qui n’arrivait pas à se défaire des problèmes structurels de fonctionnement et de gestion. En mai 2010, le gouvernement a dû dissoudre la STEE et de la remplacer par deux sociétés différentes : la SNE et la STE.
"Si la STEE est scindée en deux, c’est pour qu’il n’y ait plus de problème de coupures intempestives d’eau et d’électricité. Je ne veux plus entendre parler de ces coupures", expliquait le président Itno Déby Itno. Mais les deux nouvelles entités n’arrivent toujours pas à se défaire des errements de leur défunte "mère". L’année dernière, à pareille période, une panne des groupes électrogènes de la STEE a privé les habitants de N’Djaména d’eau et d’électricité pendant plus de deux mois.
NDLR : Ce tableau apocalyptique de la ville de N’djaména pour ce qui concerne les délestages d’électricité et les coupures d’eau est quasiment identique à la situation que vivent actuellement les Banguissois avec la seule différence qu’à N’djaména au moins, les autorités du pays semblent tout de même se préoccuper des cris de détresse des citoyens consommateurs qui leur parviennent alors qu’à Bangui, Bozizé, son ineffable Premier Ministre et leur gouvernement, demeurent complètement sourds et se contrefichent de l’enfer qu’endurent les populations.
Bangui, 19 Av (ACAP) - Le Ministre d’Etat aux Finances et au Budget, Sylvain Ndoutingaï, a émis le vœu, lors d’une conférence marquant la fin de la mission du Fonds Monétaire Internationale à Bangui, que les Centrafricains se mettent réellement au travail pour transformer leurs potentialités en richesses afin de faire face aux besoins économiques de leur pays sans attendre le concours de l’extérieur, mercredi 18 avril 2012, à Bangui.
Cette conférence de presse avait pour but de rendre compte des discussions entre les membres de la délégation de la mission du FMI qui a séjourné à Bangui du 4 au 19 avril 2012 avec le gouvernement de la République Centrafricaine.
Selon M. Norbert Toé, chef de mission de la délégation du FMI, les discussions avec le gouvernement ont porté sur le programme économique du gouvernement axé sur quatre points, à savoir : la consolidation de la stabilité du cadre macroéconomique ; l’augmentation des ressources budgétaires ; la mise en œuvre efficace des politiques économiques ; enfin, l’élimination des obstacles à la croissance.
D’après la déclaration rendue publique au terme de la mission du FMI en République Centrafricaine, il est ressorti que « l’activité économique est plus dynamique en 2011 que les projections de novembre, stimulée par une production plus importante du secteur primaire et la production de l’or et du diamant.
Le Produit intérieur brut (PIB) a enregistré une croissance de 3,3% contre 3,0 en 2010 et le taux d’inflation, pourtant en décrue depuis entre 2008 et 2011, est passé de 1,2% en moyenne annuelle en 2011 au-delà de 3%.
Le déficit du compte courant extérieur est tombé à 7,5% en 2011 grâce à de meilleures performances à l’exportation, en particulier de grumes et des matières précieuses et à un maintien des importations en valeur.
Le déficit budgétaire global a continué de s’accroître en 2011, en raison d’une maîtrise insuffisante des dépenses pour compenser la diminution des recettes et la suspension des appuis budgétaires extérieurs.
Toujours selon la déclaration du FMI, dans le domaine financier, les créances douteuses ont augmenté en 2011 mais les banques demeurent bien capitalisées et les ratios prudentiels sont respectés.
Par rapport à la suppression de la subvention des produits pétroliers, la mission a proposé la nécessité de prendre des mesures ciblées pour protéger les couches sociales les plus vulnérables de la population.
Notons que les discussions entre le gouvernement centrafricain et le Fonds Monétaire International vont se poursuivre à Washington en vue de parvenir à un accord sur le mémorandum de politique économique et financière, base d’un programme appuyé par la Facilité Elargie de Crédit, qui ne sera rien d’autre qu’un prêt.
www.quotidien.mutations-multimedia.com Jeudi 19 avril 2012 19:28
Les candidats de la droite et de la gauche jurent de bousculer l’ordre établi, avec pour le premier un bilan colorié de désillusions.
Que cherche Laurent Fabius sur le continent africain ? Entre décembre 2011 et février dernier, révèle l’hebdomadaire panafricain Jeune Afrique (J.A), l’ancien Premier ministre français s’est rendu au Bénin, au Togo et au Gabon où il a rencontré les trois chefs d’Etat de ces pays. Ces visites successives (l’on annonce une autre en Côte d’Ivoire) qui interviennent en pleine campagne électorale en vue de la présidentielle 2012 en France ne sont certainement pas fortuites. En effet, ainsi que l’indique l’association « Survie », très active dans la lutte pour la mise à mort de la Françafrique, «si Laurent Fabius n’est pas officiellement dans l’organigramme de campagne du candidat socialiste, il a néanmoins été missionné pour préparer le programme des «cent jours» de gouvernement de François Hollande», au cas où ce dernier est déclaré élu le 6 mai prochain.
Le changement ne semble donc pas être pour maintenant, voire pour demain dans la relation franco-africaine. Même si, le choc de mots et le poids des idées du favori des sondages, François Hollande, peuvent laisser entrevoir un électrochoc. En effet, dans son discours d’investiture le 22 octobre dernier à la Halle Freyssinet, l’ancien premier secrétaire du PS affirmait: «Notre République portera également, c’est son honneur comme son intérêt, une nouvelle politique à l’égard de l’Afrique. Ce continent, est en passe de jouer un rôle décisif. La France répudiera sans regret les miasmes de ce qu’on appelle la Françafrique. Elle jouera la carte du co-développement, comme le commandent avec autant de force le cœur et la raison».
Plus tôt, François Hollande, qui a pour conseiller Afrique l’ancien secrétaire d’Etat français Koffi Yamgnane (d’origine togolaise), s'engageait aussi à ne pas tenir « de discours comme ceux, profondément blessants, sur l'Homme africain de Nicolas Sarkozy ». En tout état de cause, le principal axe de ce qui pourrait être la politique africaine de la France sous l’ère Hollande est contenu dans ces propos de Thomas Mélonio, responsable de l'Afrique au Parti socialiste, propos tirés de son essai paru en juin 2011 et titré « Quelle politique africaine pour la France en 2012 ?» : «Sur le plan de la démocratie et des droits humains, la France doit être capable de repenser son rôle d'accompagnement des mouvements de démocratisation sans pour autant renouer avec les ingérences coupables du passé. La France a trop souvent pris acte de coups d'Etat ou failli à manifester ses réserves quant aux régimes en place. Le respect des droits de l'Homme et l'existence d'un Etat de droit doivent devenir des préalables indispensables à toute intervention. Pour continuer d'aider les populations des pays dont nous questionnons la gouvernance, il serait utile de développer la coopération avec les organisations non gouvernementales. Leur savoir-faire, leur connaissance du terrain et leur réactivité méritent qu'on leur accorde un plus grand rôle dans les dispositifs d'aide au développement dès lors que leur légitimité est avérée. Les fondations politiques pourraient quant à elle se voir apporter un soutien plus grand des pouvoirs publics français dans leur démarche d'aide à la démocratisation ».
Cet économiste, spécialiste de l’Afrique et des questions de développement précise, dans l’ouvrage sus évoqué, que «les politiques françaises développées en Afrique méritent également d'être reconsidérées, notamment leur versant militaire : il est nécessaire d'intégrer de plus en plus ces dispositifs dans les cadres de l'Union européenne, non seulement pour mutualiser les coûts qu'ils impliquent, mais aussi afin de diminuer le caractère sensible des interventions militaires françaises dans d'anciennes colonies. La coopération traditionnelle doit, enfin, laisser place à des formes de partenariats plus modernes et plus lisibles. Les objectifs assignés doivent être clarifiés et les canaux de l'aide plus transparents, la relation de partenariat technique doit évoluer dans sa formulation et répondre à une exigence de gestion plus collective des politiques de coopération internationale ».
Promesses
Quant à Nicolas Sarkozy, il a assuré en janvier dernier avoir mis fin à l'utilisation de «réseaux occultes» et d' «intermédiaires douteux» entre la France et l'Afrique, dans une interview accordée à la revue « Politique internationale ». Un bilan que lui conteste nombre d’observateurs, français ou non. Jean François Bayart, directeur de recherche en France, percevait ainsi, sous Sarkozy, en septembre 2010 dans la revue « Sciences politiques comparées», une « régression de la politique africaine de la France à des relations clientélistes avec des capitales subsahariennes, relations dont l’asymétrie n’est pas toujours celle à laquelle on pense spontanément».
Diffusé en décembre 2010, le documentaire de Patrick Benquet, «La Françafrique», est venu rappeler que la «rupture» proclamée par Nicolas Sarkozy en 2007 n’était qu’un slogan. On y a notamment vu comment l’Elysée a manœuvré pour imposer Ali Bongo comme président du Gabon, au détriment de Mba Obame, au terme d’une élection fort disputée. Le dernier livre du journaliste d’investigation Charles Onana, intitulé « Côte d’Ivoire, le coup d’Etat », qui met gravement en cause le président Sarkozy dans la chute de Laurent Gbagbo, a achevé de démontrer que le bilan africain du candidat de l’Ump n’est pas flamboyant. De quoi affirmer avec le journaliste suisse Gilles Labarthe, dans son ouvrage «Sarko l’africain», paru en 2011, que Nicolas Sarkozy s’est contenté depuis 2007 « de réchauffer une vieille soupe de la « France-à-fric » en rallongeant juste le manche de la casserole par peur des éclaboussures ».
L’association « Survie » renchérit que «tous les pires régimes d’Afrique ont été reçus ou visités par l’Elysée depuis mai 2007 : Omar puis Ali Bongo (Gabon), Denis Sassou Nguesso (Congo-B), Paul Biya (Cameroun), François Bozizé (Centrafrique), Ismaël Omar Guelleh (Djibouti), Faure Gnassingbé (Togo), Mouammar Kadhafi (Libye), Abdelaziz Bouteflika (Algérie), Ben Ali (Tunisie), etc. A chacune de ces visites officielles, les atteintes aux droits de l’Homme ont été systématiquement reléguées au second plan ou passées sous silence (…) Lors de la visite officielle de Paul Biya en juillet 2009, pas un mot sur la modification de la Constitution au Cameroun, sur les nombreuses atteintes aux droits de l’Homme dans ce pays, en particulier les massacres de février 2008 ». C’est donc dire que les promesses de campagne n’engagent que ceux qui y croient…
Georges Alain Boyomo
M Patrick et Mme Isabelle Balkany
Par ANTOINE GUIRAL Libération Mercredi dernier à 22h06 (Mis à jour à 10:15)
Retour au péché originel. En cette fin de quinquennat, Nicolas Sarkozy s’offre une ultime caricature de «président des riches». Dimanche, jour de son grand discours à la Concorde, une cinquantaine de membres du Premier Cercle - ces donateurs les plus généreux de l’UMP - se sont retrouvés pour un déjeuner au Crillon… à quelques encablures du Fouquet’s.
Argent, luxe, réseaux d’influence : difficile de brouiller davantage le message politique de celui qui, dans cette campagne, s’est autoproclamé «candidat du peuple» contre les «élites». Nicolas Sarkozy n’a jamais eu le sens des symboles. Il a perdu le sens politique, l’une de ses qualités majeures.
Et puis, comme l’a aussi révélé hier le Canard enchaîné, deux étages au-dessus du salon Marie-Antoinette où se régalaient les riches convives UMP, le couple Balkany, Isabelle et Patrick, venait de s’offrir une nuit à 9 500 euros, dans la plus grande suite (245 m2) de l’hôtel. Ah, «l’ami Patrick», ses condamnations judiciaires, son absentéisme légendaire à l’Assemblée nationale, son goût pour les armes à feu…
Ce vieux copain des Hauts-de-Seine que le chef de l’Etat - toute honte bue - a embarqué avec lui sur quantité d’estrades lors de ses déplacements internationaux au motif qu’il l’amusait. La dernière facétie de Balkany, ou l’art de boucler la boucle d’un quinquennat, du grand restaurant des Champs-Elysées au palace de la Concorde.
Des malfrats du PK 12 traqués par la police
Jeudi, 19 Avril 2012 14:02
Les malfrats qui sévissent en maitre au Pk 12 ces derniers temps ont été traqués le 18 avril par une brigade spéciale d’intervention de répression du banditisme. Ce qui est considéré comme un soulagement par les habitants de la localité du PK 12 situé au nord de la ville de Bangui.
Il s’agit en effet de drogués et autres bandits qui pillent, et violentent les passants ou même la population du Pk12. Ces bandits viennent, pour la plupart, du KM5, où ils ont été chassés il y a 1 semaine.
Lors de cette opération de grande envergure menée conjointement par les éléments de la Force d’Intervention du Corps Urbains (FICU) et ceux de l’Office Central pour la Répression du Banditisme (OCRB), une bonne partie de ces malfrats ont été arrêtés.
Selon Bienvenue Zokoué, capitaine de police et chef de la mission, le but de cette opération est de sécuriser non seulement le PK 12, mais par extension l’ensemble de la capitale banguissoise. Les réseaux de ces malfrats ont été bel et bien démantelés. Tous ces bandits appréhendés seront traduits en Justice.
Pour un des habitants du PK 12, l’ « acte est salutaire. Le seul souhait est que cette opération dure pour dissuader les malfrats ».
Par ailleurs, les mêmes éléments ont pu dénicher 2 faussaires qui excellent dans l’arnaque de la population avec des produits dits de traitements d’eau potable. La police les a surpris avec 4 sachets sur lesquels on peut lire « Calcium C2 », produit « destiné au traitement des eaux pour la consommation des centrafricains ». Seulement, ces sachets sont remplis de terre tamisée.
Situation sécuritaire à Bria évaluée par le Conseil de la Médiation
Radio Ndéké Luka Jeudi, 19 Avril 2012 14:01
Une mission du Conseil National de la Médiation (CNM) entend se rendre compte de l’évolution de l’accord de paix signé en octobre 2011 entre les ex-rebelles de la Convention des Patriotes pour la Justice et la Paix (CPJP) et ceux de l’Union des Forces démocratiques pour le Rassemblement (UFDR). Un accord paraphé suite aux affrontements sanglants de 2011 provoqués par ces 2 factions rebelles.
Il s’agit d’une mission conjointe du Conseil National de la Médiation, du ministère de la Défense et du Bureau Intégré des Nations Unies pour la Consolidation de la Paix en république Centrafricaine (BINUCA).
Elle fait suite à une autre organisée en décembre dernier. Elle portait sur la sensibilisation des habitants de la localité et ceux de Ndele (nord) sur la consolidation de la paix à travers une caravane dite de paix.
D’après le correspondant de Radio Ndeke Luka qui a accompagné la mission, l’objectif est d’ « évaluer les tenants et les aboutissants de cet accord de paix dans cette ville meurtrie par les violentes attaques entre ces groupes armés. Il sera question de rencontrer chaque couche sociale notamment les autorités politico-administratives, les groupes rebelles, les civiles sans omettre les femmes. La mission mettra le cap sur Ndélé, une des localités affectées par ces mêmes rebelles ».
Il y a 2 semaines une mission conduite par l’Unité Genre du BINUCA avait procédé aussi à l’évaluation de la situation sécuritaire dans cette même région.
Soulignons que les affrontements entre la CPJP et l’UFDR avaient fait plus de 45 morts, des blessés, avec d’importants dégâts notamment des maisons incendiées voire détruites. Pourtant, les 2 ex-combattants rebelles avaient signé les accords de paix avec le pouvoir de Bangui.
La COMIFAC s’engage contre l’avancée du désert
Radio Ndéké Luka Jeudi, 19 Avril 2012 14:02
Barrer la route à l’avancée du désert dans la sous-région d’Afrique Centrale. C’est l’objectif fixé par une vingtaine de points focaux du groupe de travail de la convention sur la lutte contre la désertification. Ce sont des personnes ressources des pays de l’espace de la Commission des forets d’Afrique centrale COMIFAC.
Elles poursuivent ce 19 avril le 5ème atelier du groupe de travail de la convention sur la lutte contre la désertification à l’hôtel Azimut à Bangui. Les pays concernés sont la République Centrafricaine, le Gabon, le Tchad, le Cameroun, la République Démocratique du Congo (RDC).
Selon Martin Tadou, Secrétaire Exécutif adjoint de la COMIFAC, « cette rencontre a pour but d’analyser les décisions prises lors de la dernière conférence tenue en octobre 2011 en Corée du Sud. Aussi, évaluer la feuille de route 2011 pour une nouvelle programmation en 2012 ».
A titre de rappel, la convention sur la lutte contre la désertification est une convention des Nations-Unies qui est issue du sommet de la Terre qui s’est déroulé en 1992 à Rio de Janeiro. Tous les pays d’Afrique membres de la COMIFAC font partie des signataires.
Les travaux dudit atelier qui prendront fin le 20 Avril 2012, sont organisés par la Commission des forets d’Afrique centrale COMIFAC en partenariat avec la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale CEEAC. Ils sont financés par la coopération Allemande GTZ.
Le président de la République de Guinée équatoriale dénonce par ailleurs l’implication de la France dans la gestion de la Béac. Interrogé dimanche dernier, 15 avril 2012, par Rfi au cours de l’émission Le débat africain, le président de la République de Guinée équatoriale, Teodoro Obiang Nguema, dit être favorable au départ d’Antoine Nstimi.
Question d’Alain Foka : « Le président Bozizé a demandé le départ de monsieur Antoine Ntsimi. Vous êtes pour ce départ aussi ? » Réponse d’Obiang Nguema : « Nous sommes solidaires. Mais, je crois que nous avons une instance : la conférence des chefs d’Etat. C’est là que nous résolvons tous ces problèmes ».
Obiang Nguema a profité de cette tribune pour indiquer qu’il n’y a pas de transparence dans la gestion de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cémac). Il a laissé entendre qu’il subit les pressions de la France. « Il y a des pressions, parce que la Guinée équatoriale veut imposer la transparence dans la gestion des institutions de la Cémac. En effet, il n’y a pas de transparence dans la gestion de la Cémac. Par exemple, les revenus et intérêts de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Béac) ne correspondent pas aux Africains », a-t-il déclaré.
Teodoro Obiang Nguema fait ainsi allusion à la gestion des réserves de change de la Béac gérées par le Trésor français. Ces réserves s’élèvent à plus de 7 000 milliards de francs Cfa et la Guinée équatoriale détient la majorité de ces avoirs. 50% de ce pactole est versé dans un compte d’opérations ouvert au Trésor français et le reste est placé dans des banques internationales, notamment françaises.
« J’avais eu une discussion avec le président Chirac, parce que j’avais placé nos avoirs dans une banque américaine. On m’a accusé d’avoir violé les règles de la Cémac. J’étais obligé d’apporter tout notre argent au Trésor. J’avais demandé des intérêts (…)», raconte le président équato-guinéen. Pour lui, la France reçoit d’énormes bénéfices sur les fonds des pays de la Cémac. La France est un pays membre de la Cémac. Oui. La protection de notre monnaie est garantie par la France. La France a également des bénéfices », déclare-t-il.
Pour lui, bien des gens ne sont pas fiers que ce soit un citoyen de la Guinée équatoriale qui soit à la tête de la Béac. Ceci « parce que l’actuel gouverneur (Lucas Abaga Nchama, ndlr) tente d’imposer les règles de transparence », dit Teodoro Obiang Nguema.
© Le Jour Beaugas-Orain Djoyum
Le collectif touche pas a ma Constitution, invite la population centrafricaine à faire pendant deux jours, durant cinq minutes, un grand bruit de casseroles au cours de la période du 26 au 27 avril car le président centrafricain François BOZIZE demeure sourd à la souffrance de son peuple. Le collectif appel la population centrafricaine et en particulier la jeunesse à manifester leur mécontentement par rapport à la situation du pays. Notamment les délestages, manque d’eau, l’insécurité grandissante, l’état de dégradation très avancée des routes, l’augmentation vertigineuse des denrées de premières nécessités et surtout pour empêcher tout tripatouillage de la Constitution Centrafricaine. Hommes, femmes, enfants. Le collectif vous invite à exprimer votre frustration à travers un « Grand concert de casseroles » pour rappeler et mettre le gouvernement devant ses responsabilités. Le collectif appelle tous les Centrafricaines et Centrafricains à agir par des voies légales, démocratique et pacifiques de faire du grand bruit de ras-le bol chez vous !
Il n’y aura pas de plus grand libérateurs. Si ce n’est le peuple Centrafricain lui-même.
Le collectif