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  • : informations générales sur la république centrafricaine et l'Afrique centrale
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7 mai 2012 1 07 /05 /mai /2012 16:58

 

 

 

logo-FARE-2011.JPG

 

COMMUNIQUE DE PRESSE

 

 

 

 

        Le Samedi 05 Mai 2012, une délégation du FARE 2011 conduite par son Coordonnateur Maître Nicolas TIANGAYE avait été reçue par le Président de la République du Tchad son Excellence IDRISS DEBY ITNO,  en visite à Bangui en présence de l’Ancien Président du Burundi, son Excellence Pierre BUYOYA représentant de l’Organisation Internationale de la Francophonie.

 

        Les échanges ont porté essentiellement sur les questions de sécurisation du territoire national et sur la  nécessité d’un dialogue inter-centrafricain.

 

        Le FARE 2011 remercie le Président du Tchad pour sa disponibilité à apporter sa contribution à la solution de la crise multiforme que traverse notre pays.

 

        Le FARE 2011 marque son adhésion totale à l’ouverture d’un dialogue global, dans la perspective d’une sortie de crise salutaire à la stabilité de notre pays.

 

 

Fait à Bangui, le 07 Mai 2012

 

  

 

Le Coordonnateur

 

 

 

 Nic-Tiangaye.jpg

 

 

 

Maître Nicolas TIANGAYE

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Centrafrique-Presse.com - dans Politique
7 mai 2012 1 07 /05 /mai /2012 03:34

 

 

 

 

 

francois-hollande.jpg

La victoire du candidat socialiste François Hollande du 6 mai 2012 doit plonger dans une profonde consternation Bozizé et les membres de son clan au pouvoir en Centrafrique. C’est une véritable revanche du Parti Socialiste français et aussi du parti MLPC membre comme ce dernier de l’Internationale Socialiste avec son président Martin Ziguélé, qui n’ont cessé d’être insultés,  raillés par le bouffon et ancien thuriféraire de la bozizie, l’actuel ministre de l’agriculture, Fidèle Gouandjika qui osait déclarer que les socialistes ne reviendraient plus jamais au pouvoir en France et que le MLPC n’avait qu’à enterrer ses douces illusions de retourner au pouvoir en RCA. Les Centrafricains s’en souviennent encore parfaitement. La roue de l’histoire vient de tourner autrement.

Le 2 mai dernier déjà, comme on pouvait s’y attendre, les propos de Jean-Louis Bianco dans une interview sur RFI à propos de ce que serait la politique africaine du candidat François Hollande ont provoqué une vraie panique dans la bozizie à Bangui. Ce qui est en effet annoncé tant par le candidat Hollande lui-même lors de ses meetings à propos des dictateurs dans le monde et particulièrement en Afrique que par Jean-Louis Bianco, député socialiste, ancien secrétaire général de l'Elysée et ancien ministre des Affaires sociales, dans son interview, a de quoi inquiéter ceux-ci qui comme Bozizé en Centrafrique, sont légion.

« D’abord, pour la politique africaine de la France comme pour la politique internationale en général, le grand changement, c’est qu’on aura affaire à un président normal. C’est-à-dire un président qui sera constant, qui sera fiable, qui sera prévisible et dont les idées et les discours ne varieront pas au fil du temps… »  

1°) Sur les modifications des constitutions

« Faire du respect des constitutions l’élément constitutif de notre relation avec l’Afrique. Le temps de l’Afrique est venu. Nous croyons à l’Afrique. François Hollande respectera l’Afrique ». Jean Louis Bianco

2°) Sur les fraudes électorales

« Je n’accepterais pas des élections frauduleuses où que ce soit. » François Hollande

3°) Sur la Françafrique

« Il ne faut pas avoir d’indulgence à l’égard des pratiques qui doivent peu à peu disparaître ». Jean Louis Bianco

Bozizé qui est un fraudeur d’élections achevé ne peut que redouter la présence au palais de l’Elysée de quelqu’un comme François Hollande qui a une conception de la démocratie aux antipodes de celle d’un vulgaire putschiste. Bozizé a d’autant plus de raisons de paniquer qu’il a justement l’intention de faire adopter par l’actuelle assemblée nationale monocolore totalement dévouée à lui issue de son scandaleux hold-up électoral de janvier 2012, un projet de modification de la constitution concocté à la faveur d’un récent toilettage du code électoral et déjà prêt pour faire sauter le verrou du nombre de mandat du président de la République et permettre à Bozizé de mourir au pouvoir.

Ancien putschiste autoproclamé qui a troqué le treillis contre les costumes rayés et cravates, Bozizé est encore aujourd’hui au pouvoir après des élections frauduleuses en 2005 et récemment en 2011. Que peut donc attendre un dictateur comme Bozizé d’un Hollande qui a déclaré urbi et orbi dans un de ses meetings, son intention de «défendre l’idée que la démocratie vaut partout dans le monde, et notamment en Afrique » et que « le 6 mai 2012 sera un jour terrible pour les dictateurs et une bonne nouvelle pour les démocrates».

Sous la présidence de Jacques Chirac et grâce à l’entremise du défunt président Omar Bongo Ondimba, l’armée française a sauvé la mise à deux reprises à Bozizé face à la rébellion de l’UFDR qui avait déjà pris la ville de Birao et était en route pour s’emparer du pouvoir à Bangui. N’eût été l’intervention musclée des mirages et des parachutistes français, le destin de Bozizé aurait été différent et il ne serait plus actuellement au pouvoir en train d’opprimer encore davantage le peuple centrafricain. Entre temps, de nouveaux accords de défense ont été négociés entre la France et la République centrafricaine qui ne prévoient plus ce genre d’interventionnisme.

Certes, il y a toujours à Bangui le contingent militaire français « Boali » dont la seule présence permet de rassurer le dictateur de Bangui mais aussi bien « Boali » que les détachements africains de la CEEAC, piaffent d’impatience et doivent regagner bientôt le bercail d’ici 2013. De même, est-ce un hasard si la veille de l’élection de François Hollande comme président de la République, le protecteur de Bozizé, le président tchadien Idriss Déby Itno et l’ex-président burundais Pierre Buyoya au nom de l’OIF, ont effectué une visite à Bangui de 24 h dont l’issue pourrait peser sur le court terme des événements en Centrafrique.  

Est-ce aussi l’ironie du sort si quelques jours avant la victoire de François Hollande, les contradictions au sein de la bozizie semblent s’être exacerbées et s’accélèrent au point où des informations relativement concordantes font état d’une tentative de coup de force qui a échoué, de celui-là même que les Centrafricains appellent le « vice-président », le ministre d’Etat aux finances et au budget Sylvain Ndoutingaï, qui a été pourtant fabriqué de toutes pièces par Bozizé et que celui-ci a laissé se tailler un ego hypertrophié au point de vouloir maintenant être calife à la place du calife.

Les prochains jours nous en diront davantage sur l’évolution des choses mais d’ores et déjà et quoiqu’on en dise, on ne peut pas ne pas voir en la victoire de François Hollande un grand espoir pour les Centrafricains et un élément qui va incontestablement constituer un catalyseur de la situation devenue insupportable et qui ne peut plus durer en République Centrafricaine avec un président qui n’en a rien à foutre du pays et du sort inqualifiable de ses fils qui pataugent dans une misère sans nom.  

Rédaction C.A.P

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Centrafrique-Presse.com - dans Editorial
7 mai 2012 1 07 /05 /mai /2012 03:26

 

 

 

 

armes sasies

 

Radio Ndéké Luka Dimanche, 06 Mai 2012 12:24

Les opérations de Désarmement Démobilisation Réinsertion (DDR), des groupes politico-militaires signataires de l’Accord de Paix Global de Libreville, sont désormais reprises. Elles concernent les zones du Centre-Nord, notamment à Kaga-Bandoro, Bouca, Kabo et Ouandago.

L’annonce a été faite ce 6 mai 2012, à travers un Communiqué de presse du Comité de pilotage du Programme DDR, signé de son 2ème Vice-président, le Général Xavier Sylvestre Yangongo, en même temps Ministre du DDR et de la Jeunesse Pionnière Nationale (JPN).

Selon le Communiqué, les ex-rebelles concernés par ces opérations relèvent de l’Armée Populaire pour la Restauration de la Démocratie (APRD), de l’Union des forces Républicaine (UFR) et du Front Démocratique du Peuple Centrafricain (FDPC). Les leaders de ces mouvements politico-militaires sont déjà chargés de regrouper leurs éléments sur les différents sites de désarmement retenus.

Selon le Général Xavier Sylvestre Yangongo, Ministre et 2eVice-président du Comité de pilotage du Programme DDR interrogé par Radio Ndeke Luka, « les opérations du DDR sont assez lourdes et couteuses. Elles avaient été  suspendues faute de financement. Il a été question de renégocier des fonds avec les partenaires avant toute relance.  Un geste politique concrétisé à l’issue du dernier déplacement du Chef  du gouvernement à New York ».

Pour lui, « la 1ère phase des opérations concerne d’abord les éléments de l’APRD. Une branche armée qui compte  plus de combattants que les autres. D’ailleurs, 4000 d’entre eux ont été déjà démobilisés et il en reste 3000. Une fois terminé, le processus visera les autres rebelles surtout ceux de Kabo (nord) ».

Par ailleurs, le processus DDR avait bloqué aussi avec l’arrestation en janvier dernier de son 1ère Vice-président et chef de file de l’APRD, Jean-Jacques Demafouth. Une arrestation qui a concerné aussi les leaders de l’Union des Forces Démocratique pour le Rassemblement (UFDR), Gontran Djono-Ahaba député de Birao II et Mahamath Abrass, député sortant de cette même ville. Ils étaient tous accusés pour tentative de destitution du pouvoir de Bangui. A ce jour, ces leaders sont libérés provisoirement.

De l’avis de certains observateurs de la vie politique, cette arrestation aurait perturbé le processus DDR. Une idée réfutée par le gouvernement centrafricain.

Les opérations du DDR sont relancées au moment où le pays fait encore face à une insécurité sans précédent. Les exactions des rebelles de l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA) dans l’est et ceux du Front Populaire Républicain (FPR) dans le centre et nord du pays en sont de parfaites illustrations.

 

 

NDLR : Le gouvernement peut raconter tout ce qu'il veut mais il ne convaincra personne sur les raisons du piétinement du programme DDR. L'opacité de la gestion et les nombreux détournements des fonds affectés à ce programme ainsi que le sort arbitraire récemment fait au vice-président de son comité de pilotage sont les vrais motifs de la non-réalisation concrète du désarmement en RCA.  

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Centrafrique-Presse.com - dans Dossiers
7 mai 2012 1 07 /05 /mai /2012 03:18

 

 

 

 

Edouard Ngaissona

 

 

Patrice Edouard Ngaïssona réélu Président de la FECAFOOT

Dimanche, 06 Mai 2012 12:25

C’est sans surprise que les délégués  de Bangui et ceux des provinces ont réélu le 5 mai2012,  Patrice Edouard Ngaïssona à la tête de la Fédération Centrafricaine de Football (FECAFOOT). Presque tous les membres du bureau sortant de cette Fédération ont été reconduits à leurs postes. Ils ont un mandat de 5 ans.

C’était au cours de l’assemblée générale ordinaire élective de la Fédération Centrafricaine de Football, tenue dans la salle de banquet de l’Assemblée Nationale à Bangui.

Patrice Edouard Ngaïssona, Président réélu a  déclaré qu’ « il  a sollicité à nouveau le suffrage de l’assemblée, dans le but de parachever l’œuvre qu’il avait déjà entreprise durant son premier mandat. Pour lui,  il est question de hisser encore plus haut le drapeau de la République Centrafricaine à travers le football. L’équipe en place mettra des bouchées doubles pour l’épanouissement du ballon rond centrafricain ».

Le nouveau bureau de cette fédération se compose ainsi qu’il suit :

Président Patrice Edouard Ngaïssona

1erVice-président Célestin Yanindji

2èmeVice-président Grégoire zowaye

Membre de la zone ouest Fada Flavien Averel

Membre de la zone centre Maximin Koussayo

Membre de la zone Est Baba Nguida Aroun

Membre des arbitres Hilaire Sébalet

Le bureau de la fédération compte également 7 membres  ordinaires à savoir : Jean Marie Dickers Moudagna, Clément Ndombet, Germain Simplice Nguiamba, José Christian Loudoumon, Guy Marc Mokopété, Adiallo Mahmat Octave et  Jean Claude Tomoro.

A en croire la situation du football centrafricain à ce jour, il est à noter que cette équipe dirigeante a du pain sur la planche. Plusieurs compétions surtout internationales sont au rendez-vous notamment les éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations 2013 et ceux de la Coupe du Monde. Ces campagnes se tiendront respectivement en Afrique du Sud et au Brésil.

Les fauves centrafricains n’ont livré aucun match amical à l’issue des éliminatoires de la CAN-2012. A cela s’ajoute le retour dans son pays du coach français des fauves Jules Accorsi. Il avait décrié le non-respect des clauses de son contrat avec le gouvernement.

L’autre sujet qui continue de diviser est le bras de fer qui oppose le ministère de la Jeunesse des Arts et des Sports à la fédération du football. Le point d’orgue est la justification des dépenses allouées pour les dernières campagnes internationales auxquelles les fauves ont pris part. Une exigence du gouvernement. Cette idée n’a pas rencontré l’agrément de la fédération. Dans une interview accordée à Radio Ndeke Luka à ce sujet, Patrice Edouard Ngaïssona  avait déclaré qu’il ne pouvait pas justifier les fonds qui sortent de sa propre poche.

 

NDLR : Bozizé, ses enfants et ses parents escrocs s’accrochent au pouvoir et tiennent à être à tous les leviers du pays dans tous les domaines mais le sol se dérobent de plus en plus sous leurs pieds.

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Centrafrique-Presse.com - dans Sports
6 mai 2012 7 06 /05 /mai /2012 02:44

 

 

 

 

Cephas-Mabada-Mabaye.JPG

 

                 Pasteur Céphas Mabada-Mabaye

 

 

 

*   *   *

 

 I. LES FAITS

 

Mardi 20 Mars 2012

 

 Bangui : 397 victimes d’accusation de sorcellerie entre 2010 et 2012 (DRC).

 

 By reseaudesjournalistesrca

 

 Environ 397 personnes ont subi des violences de verdicts populaires d’accusation de pratique de sorcellerie entre Janvier 2010 et Février 2012 en République centrafricaine, d’après le Conseil danois pour les réfugiés (DRC).

 

 « C’est une situation tragique pour la Centrafrique », a relevé Gervais Govon, expert juridique auprès du DRC au cours d’une interview accordée au RJDH. Il a souligné que ces chiffres concernent trois préfectures du pays : l’Ouham, l’Ouham-Péndé et le Bamingui-Bangoran (nord et nord-est), où travaille cette structure. Par ailleurs la ville de Mbaïki, dans le Sud, a été prise en compte à cause des cas qui y sont signalés à maintes reprises.

 

 Pour l’Expert Juridique de DRC ‘’le drame’’ est que les institutions de l’Etat telles que la Police la gendarmerie, voire la justice dans les différentes localités du pays ainsi que la population semblent être familiarisées avec le verdict populaire et l’assassinat des personnes accusées de sorcellerie, ce qui fait que l’on a tendance à banaliser les cas de violence liés aux accusées de sorcellerie.

 

 « Si au moins, on avait encore conscience que ce sont des vies des innocents qui sont détruites, des droits individuels et des libertés qui sont violés dans nos villages et communautés, c’est déplorable », a regretté Gervais Govon.

 

 Il ressort que parmi les 397 personnes violentées, enregistrées par DRC dans les parties du pays précitées, des cas de mort suite à la torture des victimes ont été relevés. Par ailleurs certaines victimes ont été assistées par DRC de diverses manières, soit en faisant intervenir la police ou la gendarmerie, soit en prenant en charge les frais de leurs soins médicaux. Dans l’ensemble, 211 hommes et 186 femmes ont été victimes de violence à cause d’une accusation de sorcellerie.

 

 En dehors de l’assistance médicale et juridique, DRC accorde une aide matérielle aux personnes qui ont survécu à la torture mais qui ont perdu leur abri pour leur permettre de se construire et reprendre une nouvelle vie. 

 

 Pour DRC, la question de violences liées aux accusations de sorcellerie ne devrait pas être considérée seulement comme des violences basées sur le genre. Elle devrait être prise comme un problème général car les hommes sont aussi victimes de cette pratique.

 

reseaudesjournalistesrca | 20 mars 2012 at 4:24   | Tags: Violence | Catégories: Bangui | URL: http://wp.me/p20rIZ-oF

 

 II. LES TRADITIONS HUMAINES : QU'EN PENSE DIEU ?

 

  • Ésaïe 29 :13 « Le Seigneur dit : Quand ce peuple s'approche de moi, Il m'honore de la bouche et des lèvres ; Mais son cœur est éloigné de moi, Et la crainte qu'il a de moi N'est qu'un précepte de tradition humaine ».

 

  • Matthieu 15:2-3 « Pourquoi tes disciples transgressent-ils la tradition des anciens? Car ils ne se lavent pas les mains, quand ils prennent leurs repas. Il leur répondit : Et vous, pourquoi transgressez-vous le commandement de Dieu au profit de votre tradition » ?

 

  • Mat 15:6 « Vous annulez ainsi la parole de Dieu au profit de votre tradition ».

 

  • Marc 7:8-9 « Vous abandonnez le commandement de Dieu, et vous observez la tradition des hommes. Il leur dit encore : Vous anéantissez fort bien le commandement de Dieu, pour garder votre tradition ».

 

  • Marc 7 :13 « …annulant ainsi la parole de Dieu par votre tradition, que vous avez établie. Et vous faites beaucoup d'autres choses semblables ».

 

  • Colossiens 2 : 8 « Prenez garde que personne ne fasse de vous sa proie par la philosophie et par une vaine tromperie, s'appuyant sur la tradition des hommes, sur les rudiments du monde, et non sur Christ ».

 

  • Galates 1 :13-16 « Vous avez su, en effet, quelle était autrefois ma conduite dans le judaïsme, comment je persécutais à outrance et ravageais l'Église de Dieu, et comment j'étais plus avancé dans le judaïsme que beaucoup de ceux de mon âge et de ma nation, étant animé d'un zèle excessif pour les traditions de mes pères. (Ici Paul explique a quel point il était aveugle et avait fait du mal aux enfants de Dieu, à cause des traditions ancestrales). Mais, lorsqu'il plut à celui qui m'avait mis à part dès le sein de ma mère, et qui m'a appelé par sa grâce, de révéler en moi son Fils, afin que je l’annonçasse parmi les païens, je ne consultai ni la chair, ni le sang, et je ne montai point à Jérusalem vers ceux qui furent apôtres avant moi, mais je partis pour l’Arabie. Puis, je revins encore à Damas ».

 

III. INTERPELLATIONS BIBLIQUES CONSÉQUENTES, PEU IMPORTE LE PRIX À PAYER

 

Excellence Monsieur le Président de la République, Pasteur,

 

Excellence Monsieur le Premier Ministre, Chrétien Évangélique Baptiste,

 

Monsieur le Ministre chargé de l’Administration du Territoire, Pasteur,

 

Mesdames et Messieurs les Magistrats, chargés d’administrer la Justice équitable de Dieu au sein de la Nation (cf. Psaume 82),

 

C’est par pure grâce que le Seigneur, notre Dieu, vous a coptés, en Son temps, d’une manière ou d’une autre, parmi tant de nos compatriotes, et vous a placés à la tête de la Nation (Daniel 4 : 17), afin d’y administrer Sa justice équitable et d’éviter ainsi, à notre pays, l’état tant de chaos moral que social ayant prévalu, selon les Écritures que vous connaissez parfaitement, avant le Déluge qui, d’ailleurs, en a été la sanction divine (Genèse 6 : 7 – 13).

 

Question à la fois biblique et citoyenne, sans hargne, croyez-le bien : voulez-vous, par votre silence et votre inaction absolument incompréhensibles, face à de tels crimes populaires, pousser le juste Juge à balayer, dans Sa colère, le Centrafrique d’entre les nations de la terre, pour vous féliciter de quoi, je vous prie ?

 

Une seconde question, du même ordre : comment justifier, bibliquement et légalement, ce lourd silence et cette inaction gouvernementale qui drapent le criminel de tous les honneurs étatiques imaginables et cela, au détriment de l’honnête et pauvre citoyen que votre fonction consiste, bibliquement, à protéger, en toute justice équitable, contre plus fort que lui (cf. Psaume 82) ?

 

Dernière question patriotiquement révoltée et émue : vous connaissez et prêchez Dieu, le Seigneur et Sauveur du monde, et vous savez reconnaître que, sans Sa souveraine volonté, jamais vous n’auriez accédé à de hautes fonctions à la tête d’un village et, encore moins, à celle d’une nation comme la nôtre. Pourquoi donc ne recherchez-vous pas le conseil de la Nation, dans l’humilité et la paix, afin de trouver les solutions particulièrement adaptées à cette situation désormais intenable du pays ?

 

Pour ma part, je me tiens à mon poste de sentinelle biblique fidèle, comme naguère le prophète Habakuk, pour vous avertir, le cas échéant, des dangers clairement établis par la Parole de Dieu à l’égard des nations et qui peuvent menacer notre cher pays à cause de votre inaction gouvernementale face à la violence et autres méfaits des malfrats.

 

D’un autre côté, je prie que le Seigneur touche votre cœur et vous rende sensibles à l’extrême misère de vos concitoyens. Au ciel, un jour, vous verrez bien que je ne mens pas.

 

Vous connaissez les Écritures : le Seigneur Dieu ne peut que châtier ceux qu’Il aime pour l’éternité, en Jésus-Christ, Son Fils. De même, me réclamant sans fausse honte de Lui, j’aime mes concitoyens, grands et petits, de l’amour de Dieu, sans discrimination aucune (Dieu m’en garde). Par conséquent, souffrez que j’ose, conformément à Ézéchiel 3 : 16 – 21, ouvrir aujourd’hui la bouche pour vous lancer ouvertement le grand cri de détresse de ceux de nos concitoyens qui, affaiblis à tous égards par des années de très grande misère, comptent sur les institutions légales de l’État pour les secourir utilement et, au besoin, les protéger contre toute violence arbitraire mais qui, malheureusement, sont littéralement abandonnés à leur sort si dramatique. Comme s’il n’y avait aucune autorité dans le pays, vraiment ! Arrivez-vous vraiment à dormir la conscience tranquille ?

 

Si vous désirez que l’Éternel des cieux vous apporte un jour Son secours dans vos propres détresses, car nul homme au monde n’est étranger à tout ce qui est humain, sachez exercer à l’égard des plus faibles de la Nation la même compassion et le même secours que vous espérez vous-mêmes de la part du Dieu vivant, en vous souvenant que, de Sa part, Lui, le juste Juge, « le jugement est sans miséricorde pour qui n’a pas fait miséricorde » (Jacques 2 : 13).

 

Pardon si le présent avertissement vous semble brutal : c’est que je ne sais pas flatter, et jamais ne le ferai, à moins de renier massivement ma foi en Jésus-Christ ; cette même foi que vous aussi professez. Il fallait donc absolument que j’ouvre honnêtement la bouche, de la part des Pauvres de notre pays, abandonnés à leur sort par les institutions censées les défendre. Je dis donc, puis je meurs ensuite, s’il le faut : telle est ma vocation en Christ, le Seigneur.

 

Mission accomplie, désormais.

 

Recevez, en dépit de votre profonde rage citoyenne, que je comprends, mes fraternelles salutations en Jésus-Christ, le Sauveur et le Seigneur du monde, qui revient très bientôt.

 

 C. MABADA-MABAYE - Pasteur

 

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5 mai 2012 6 05 /05 /mai /2012 19:53

 

 

 

 

drapeaux-Tchad-RCA.jpg

Radio Ndéké Luka Samedi, 05 Mai 2012 12:58

Le Président tchadien Idriss Deby Itno est arrivé à Bangui ce 5 mai 2012, dans le cadre d’une visite d’amitié. Les points sur lesquels ces 2 Chefs d’Etat vont s’entretenir demeure encore méconnus. Le président tchadien a été accueilli à sa descente d’avion à l’Aéroport Bangui M’Poko par son homologue centrafricain François Bozizé, le Président de l’Assemblée Nationale Célestin Leroy Gaomballet, le Premier Ministre Faustin Archange Touadera, les membres du Gouvernement, le maire de la ville de Bangui et les différents Corps diplomatiques accrédités en Centrafrique.

Avant que l’avion présidentiel ne soit posé sur le tarmac, un impressionnant dispositif sécuritaire a été mis en place conjointement par les forces Armées Centrafricaines et Tchadiennes.

La venue d’Idriss Déby Itno en République Centrafricaine  fait suite aux 4 déplacements effectués en l’espace de 2 mois par l’homme du 15 mars François Bozizé chez son voisin.

Toujours est-il que, des questions bilatérales liées à la paix, à la sécurité, au renforcement de liens de la coopération et de la consolidation des relations entre ces deux pays frères seront évoquées.

La République Centrafricaine et la République du Tchad partagent des ambitions communes sur plusieurs aspects. Des questions énergétiques et environnementales en passant par l’agriculture, la santé et la formation ; ces 2 Etats d’Afrique Centrale entendent agir en solidarité pour  le développement de leurs peuples.

Outre les questions liées à la coopération, le Président Idriss Deby Itno et son homologue centrafricain pourront aussi aborder des sujets d’actualité dans la sous-région d’Afrique Centrale, notamment la crise au sein de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) à quelques jours du Sommet des Etats membres. Avec pour toile de fonds,  le retour de Antoine Ntsimi président de la Commission CEMAC, après qu’il ait été déclaré persona non grata en mars dernier par le pouvoir de Bangui.

Au plan sécuritaire par exemple, les 2 présidents pourraient encore se souvenir de la traque en janvier dernier du général rebelle tchadien Baba Ladé dans les localités de Ouandago et Gondava (nord). Une traque menée conjointement par les forces militaires de ces 2 pays.

 

NDLR : Ce n’est pas sûr que l’affaire Antoine Ntsimi fasse l’objet de l’entretien Déby-Bozizé. Il n’est pas concevable que le président tchadien puisse faire le déplacement pour seulement évoquer le cas du très controversé et sulfureux Camerounais dont la décision de le refouler dernièrement de Bangui n’a été prise que par le seul Bozizé qui doit assumer cela jusqu’au bout. Il est étonnant que ce papier ne signale pas en revanche la présence de l’ex-président burundais Pierre Buyoya qui fait bel et bien partie de la délégation du président tchadien ce qui laisse sous-entendre clairement que les questions centrafricano-centrafricaines que Buyoya a l’habitude de traiter avec Bozizé et la classe politique de Bangui seront en bonne place dans les entretiens qui auront lieu.  

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5 mai 2012 6 05 /05 /mai /2012 16:51

 

 

 

 

Boz et Déby à N'djaména

 

Bangui 5 mai 13 h 30 GMT (C.A.P) - Il y a une heure que le Président Idriss Déby Itno est à Bangui. Bozizé s'est auparavant dépêché d’aller déposer une couronne de fleurs sur le cercueil de l’épouse de l’ambassadeur de Centrafrique au Cameroun Mme Marie Claire Oguéré Ngaikoumon décédée le jeudi 26 avril 2012 à Yaoundé des suites de maladie et de foncer vite fait à l'aéroport pour accueillir son hôte de N’djaména.

Officiellement, la visite du président tchadien est destinée au renforcement des relations entre le Tchad et la RCA après l'opération militaire conjointe des deux pays pour chasser Baba Laddé du territoire centrafricain. Bozizé étant parti à N’djaména il n’y a même pas encore une semaine pour prendre part au sommet des chefs d’Etat de la Commission du bassin du Lac Tchad (CBLT), la visite de son homologue tchadien à Bangui ne s’imposerait sans doute que pour d’autres raisons que le seul renforcement des relations bilatérales des deux pays voisins. Il a à peine un mois, Bozizé avait déjà effectué une visite qualifiée aussi « d’amitié et de travail » à N’djaména.

Comprenne qui pourra cette langue de bois officielle qui doit cacher certainement d’autres réalités  diplomatiquement inavouables. En effet, la seule présence aux côtés du président tchadien pour cette visite de l’ancien président burundais Pierre Buyoya que l’OIF n’a cessé de dépêcher régulièrement à Bangui pour tenter de relancer les choses en cas d’impasse ou de blocage par Bozizé de la situation politique, fournit une sérieuse indication sur l’objet principal de cette visite et laisse à penser que Idriss Déby et Pierre Buyoya ne viennent pas seulement à Bangui pour admirer cette ville qui n’est plus que l’ombre d’elle-même.

Selon nos informations d’une source proche de l’opposition et du FARE - 2011, un entretien avec une délégation de cette opposition conduite par le coordonnateur du FARE-2011, Me Nicolas Tiangaye, Martin Ziguélé principal leader de l’opposition séjournant encore actuellement en France, figure au timing du président tchadien et de Pierre Buyoya, ce qui porte bien à croire que ces personnalités ne viennent pas seulement à Bangui pour humer seulement le bon air du fleuve Oubangui.

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Centrafrique-Presse.com - dans Politique
5 mai 2012 6 05 /05 /mai /2012 16:43

 

 

 

 

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Radio Ndéké Luka Vendredi, 04 Mai 2012 14:10

Le Réseau des ONG des droits de l’Homme ont exigé le 30 avril 2012 au gouvernement et acteurs du processus électoral un 3ème atelier de concertation sur la révision code électoral du pays. Un communiqué de presse a été publié à cet effet.

Selon ces ONG, le document en question n’est pas encore bien ficelé avant toute adoption par les députés centrafricains. Pour l’instant, le bureau de l’assemblée nationale, ne s’est pas encore prononcé sur cet avant-projet du code électoral proposé par le gouvernement centrafricain.

Cette contestation intervient au moment où la Commission Textes et Lois de l’Assemblée Nationale a transmis son rapport relatif à l’examen sur l’avant-projet de la révision du code électoral au bureau de l’Assemblée Nationale.

Certains acteurs de la vie politique de la République Centrafricaine y voient un piège du pouvoir de Bangui. La révision du code électoral passe par modification de la constitution centrafricaine.

Les dernières élections centrafricaines ont été gérées par la commission Electorales Indépendante (CEI). De l’avis du ministère de l’administration du Territoire, ces consultations populaires seront désormais pilotées par un Comité Electoral Permanent.

 

 

NDLR : Selon nos informations, alors que toute la bozizie est mobilisée et prête à passer à la modification de la Constitution afin de faire sauter le verrou du nombre et de la durée du mandat présidentiel pour une présidence à vie de Bozizé, seul son fils Francis conseillerait encore à son père d'attendre car ce serait suicidaire selon lui. Quelle lucidité !

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5 mai 2012 6 05 /05 /mai /2012 16:37

 

 

 

 

 

Kony

 

RFI samedi 05 mai 2012

Depuis la mi-décembre, une centaine de conseillers militaires américains sont déployés dans la région pour aider les militaires sud-soudanais, congolais, centrafricains, et surtout ougandais qui luttent contre la LRA (Armée de libération du Seigneur). Si Joseph Kony se cache quelque part dans les forêts du sud-est de la Centrafrique, il faut parvenir à le localiser précisément. Dans sa stratégie anti-kony, Africom insiste donc sur la nécessité de développer le renseignement humain en Centrafrique.

Avec notre envoyée spéciale

En Centrafrique, quand un groupe de la LRA attaque un village ou des paysans dans la brousse, il faut plusieurs jours pour que l’information remonte.

Le temps que les militaires ougandais de l’UPDF (Force de défense du peuple ougandais) arrivent sur zone, il est déjà trop tard. D’autant que les hommes de Joseph Kony empruntent les chemins des Peuls. Les traces se confondent. Les groupes s’évanouissent dans la nature.

D’où cette idée de développer les communications et le renseignement humain en équipant par exemple les villages d'une radio, explique le capitaine Kenneth Wright, commandant des forces américaines pour l’effort contre la LRA : « C’est une question de rapidité de l’information, comment l'information se diffuse depuis les villages… Comme ça on peut élargir l’espace de communication ».

Sans renseignement humain, les moyens sophistiqués de surveillance aérienne ou satellitaire sont moins efficaces. Pour le général Carter Ham, le patron d’Africom, le commandement américain pour l’Afrique, « le renseignement humain, c’est donc la clé pour capturer Joseph Kony ».

Mais attention, un tel programme peut avoir des effets pervers, préviennent les humanitaires, à l'image de Sabine Jékak, de l’ONG italienne COOPI qui travaille dans la région : « Ça pourrait servir pour connecter un peu les petits villages. Mais il n’y a pas d’électricité dans les régions. Les panneaux solaires et tout ce qu’on peut mettre autour, vont apporter de l’attention sur la personne responsable, et ça pourrait l’exposer à des attaques, même de la LRA ».

Des sénateurs américains viennent de déposer un projet de loi pour autoriser la mise à prix pour toute information qui permettrait d’attraper Joseph Kony. On parle de 25 millions de dollars, mais le projet n’est pas encore adopté.

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5 mai 2012 6 05 /05 /mai /2012 03:55

 

 

 

nicolas-sarkozy-le-3-mars-a-bordeaux_.jpg

Le Monde.fr | 04.05.2012 à 09h10 • Mis à jour le 04.05.2012 à 10h54

Par Yves Charles Zarka, philosophe, professeur à la Sorbonne, Université Paris Descartes

On a souvent reproché, ces derniers temps, aux intellectuels d'avoir été assez discrets pendant la campagne électorale pourtant décisive que nous traversons, et qui va s'acheverdans quelques jours par l'élection d'un nouveau président de la République. Cette discrétion me paraît pourtant plutôt positive. Il n'appartient pas à l'intellectuel, s'il entend conserver sa liberté, de prendre publiquement parti pour un camp ou pour un autre. Ce type d'adhésion ne peut en effet manquer de conduire rapidement soit à la désillusion, soit à la servilité à l'égard d'un pouvoir qui sait récompenser ceux qui le servent. Or, la servilité à l'égard du pouvoir est antinomique avec la liberté intellectuelle. La seule fonction de l'intellectuel à l'égard du pouvoir doit être la critique, en particulier le rappel de ses engagements, la remise en cause de ses abus, la déconstruction de ses idéologies périlleuses.

Revenons à la campagne électorale. Nicolas Sarkozy va perdre les élections présidentielles. L'affaire est entendue depuis longtemps. Il y a en effet un moment où l'opinion bascule, et lorsqu'elle bascule en défaveur d'un chef d'Etat, il est pratiquement impossible de remonter le courant. Or, l'opinion a basculé contre Nicolas Sarkozy depuis plusieurs mois, voire années. On ne saurait donc expliquer sa défaite, comme le font la plupart des analystes politiques, simplement par la droitisation radicale de sa campagne, il y a bien d'autres choses qui entrent en jeu. Certes, cette droitisation du discours politique par emprunt explicite à des thèmes et des propositions de l'extrême droite est une erreur majeure. Moins d'ailleurs parce qu'elle permettrait d'expliquer sa défaite que parce qu'elle a contribué à républicaniser les thèses de l'extrême droite sur la sécurité en péril, le danger de l'immigration, l'hostilité à l'égard des élites, la transformation de l'Europe en bouc émissaire de tous les maux nationaux. La droite républicaine payera pendant des années, voire des décennies, cette erreur de jugement politique qui, sous le motif de vider l'extrême droite de ses thèmes et de ses électeurs, a fait perdre à la droite républicaine son âme.

Nicolas Sarkozy s'en défend évidemment, mais d'une manière qui aggrave encore son cas : il double son erreur politique d'une erreur philosophique. Dire en effet que les propositions politiques de Marine Le Pen peuvent être comparées à des propositions de fait telles que "Il pleut", "il fait beau", "la lumière est plus lumineuse que l'obscurité", c'est faire passer les options politiques de l'extrême droite pour des vérités de fait, c'est donc accréditer la vérité du discours du Front national d'une manière sans doute inespérée pour Marine Le Pen, qui s'en est d'ailleurs parfaitement rendu compte. Les politiques doivent savoir qu'il n'est pas possible de tout dire, au sens de dire n'importe quoi, pour atteindre son but. Tous les discours ne sont pas justifiables par une fin que l'on croit bonne, au contraire ils compromettent cette fin.

Mais la droitisation du discours de sa campagne n'est pas la seule faute de Nicolas Sarkozy, il y en eut bien d'autres antérieurement. Prenons quelques exemples.

Il n'a pas su faire la distinction entre la sacralisation du pouvoir et la dignité de l'Etat. Il a voulu désacraliser le pouvoir, ce qui est une bonne chose, mais en réalité il a compromis la dignité de l'Etat. Ce qui est condamnable. La désacralisation du détenteur du pouvoir, de son lieu et de ses actes, consiste en particulier en France à remettre en cause ce qu'il reste de monarchique dans l'exercice du pouvoir, et il reste beaucoup à faire en ce domaine. Mais la dignité est tout autre chose. Elle consiste dans le maintien de l'Etat dans la dimension de l'universel et dans la seule sphère politique. En revanche, ramener l'Etat au niveau des conflits entre particuliers, le faire sortir de la sphère politique pour entrer dans celle du religieux, servir des intérêts particuliers par des nominations ou des attributions, c'est le faire déchoir de sa dignité. Nicolas Sarkozy a rabaissé l'Etat tant par certains de ses discours, par certains de ses comportements, mais aussi et surtout par sa conception managériale du pouvoir. L'Etat de 2007 à 2012 est devenu un Etat entrepreneurial, son chef un simple manager. Cela a été ressenti par une bonne partie des Français qui ne voyaient plus dans l'Etat un souci de l'intérêt général, du bien commun, en somme du public. La mise au premier plan de sa vie privée, l'attention portée aux attributs bling, bling, n'ont été que des effets secondaires.

En outre, Nicolas Sarkozy n'a pas mesuré à quel point sa pratique du pouvoir portait atteinte aux principes fondamentaux de la République et de la démocratie. La capacité à décider et à agir, le courage d'affronter l'opinion sont de grandes qualités d'un homme d'Etat, mais à condition qu'elles soient limitées à son domaine de compétence. Or, l'hyperprésident a perdu le sens des limites. Il a remis en cause la distinction des fonctions entre le président et le gouvernement, pis, il a remis en cause la séparation des pouvoirs. L'intervention de l'exécutif, au nom de l'efficacité, a largement empiété sur le législatif et le judiciaire. Ce sont donc les freins que les pouvoirs doivent constituer les uns pour les autres dans une démocratie qui ont été rompus. Si l'exécutif peut tout, il devient responsable de tout. On comprend donc que soit née dans l'opinion une hostilité d'autant plus exacerbée que l'incapacité de l'hyperprésident à tenir ses engagements de la campagne de 2007 en matière de chômage, de justice sociale, de précarité devenait de plus en plus flagrante.

Autre faute majeure : la justification de l'enrichissement exorbitant de certains par l'excellence. Cette idéologie a été propagée pendant toutes les années du règne de N. Sarkozy. On entendait presque tous les jours par lui-même ou les membres de son gouvernement que la remise en cause des salaires faramineux et des parachutes dorés conduirait au départ des plus beaux cerveaux, des meilleurs entrepreneurs, sous entendu, sans eux la France deviendrait un pays de pauvres. Quel scandale ! Quand on sait la manière dont les grands patrons sont nommés ou choisis et combien l'incompétence se trouve récompensée dans un certain nombre de grandes d'entreprises(il en va tout autrement des PMI). Ce mode de justification de l'enrichissement quasi-illimité et du profit, dans un pays où il y a plus de huit millions de personnes au dessous du seuil de pauvreté, où le chômage augmente, est parfaitement inacceptable, parce qu'à la fois radicalement fallacieux et insupportable pour la plus grande part de la population. Si Nicolas Sarkozy passe pour le président des riches, il en est le principal responsable avec son idéologie de la mesure l'excellence par la richesse.

Telles sont quelques-unes des raisons de la défaite de Nicolas Sarkozy : il a rompu bien des équilibres, il n'a pas compris le rejet assez général dont sa conception de l'exercice du pouvoir faisait l'objet. C'est cela qui avant autre chose explique son échec.

Mais, il ne faudrait pas croire que cette analyse soit en creux une célébration de François Hollande. Elle constitue plutôt en une mise en garde. Il pourrait lui arriver la même chose qu'à son prédécesseur et peut-être plus vite, parce que les socialistes vont disposer de tous les pouvoirs : dans les régions, au Sénat en sans doute bientôt à l'Assemblée nationale, et à la présidence de la république. Il faut que François Hollanden'oublie pas le lendemain de son élection le thème de l'Etat exemplaire qu'il a développé tout au long de sa campagne. Le respect de cet engagement va être difficile, parce qu'on connaît la tendance du parti socialiste à s'emparerde tout l'appareil d'Etat et à servir en postes ses amis et ses affidés. Il sera possible de le vérifier très rapidement. Sa capacité à réduire l'endettement de l'Etat tout en promouvant la croissance par des réformes importantes concernant l'industrialisation de la France et les échanges avec nos partenaires, et non avec des mesurettes qui auraient des simples effets de surface, pourra également être mesurée à assez brève échéance.

Sans oublier bien sûr la réduction du chômage, la correction des inégalités, le contrôle des banques, la taxation des transactions financières. Sans omettre non plus la nécessité de défaire ou de refaire autrement ce qui a été mal fait comme l'inénarrable autonomie des universités, le joyau du quinquennat de Nicolas Sarkozy, qui s'est traduite par une dépendance encore plus radicale à l'égard de l'Etat. Bonne chance donc François Hollande ! Mais nous restons vigilants et espérons que nous n'aurons pas à regrettervotre prédécesseur qui avait aussi, quand même, quelques qualités.


Yves Charles Zarka est directeur de la revue Cités (PUF) dont le dernier numéro porte sur "Le populisme, contre les peuples ?".

Yves Charles Zarka, philosophe, professeur à la Sorbonne, Université Paris Descartes

 

L'état d'exception et la guerre menée par Nicolas Sarkozy

Le Monde.fr | 04.05.2012 à 14h23

Par Philippe Zarifian , professeur des universités

La campagne menée par Nicolas Sarkozy aura, dès le départ, été caractérisée par sa violence et sa brutalité, utilisant tous les moyens qui pouvaient faire mal à l'ennemi, saper son moral, le détruire. Et on ne comprend rien à cette campagne si on ne l'associe pas à un régime de guerre, volontairement instauré comme tel par le candidat-président.

C'est incontestablement le théoricien d'ultra-droite Carl Schmitt, qui aura le mieux caractérisé ce qu'est un régime de guerre, qui, pour lui, existait de façon latente derrière tout état politique "normal".

Pour comprendrel'essence du politique, disait-il, il faut toujours partir des situations exceptionnelles, des états d'exception.

Car c'est à l'occasion de ces situations (la nécessité de mener une guerre) que s'exprime de manière la plus pure et significative l'essence de la souveraineté de l'Etat : le monopole de la décision. La situation exceptionnelle, selon Schmitt, est tout autre chose qu'un chaos ou une anarchie. Elle appelle et définit un ordre, mais qui ne relève pas du droit, de l'application d'une quelconque norme juridique (qui ne peut "régler" que les situations normales, normalisables).

En situation d'exception, la décision du souverain devient absolue au sens propre du terme.
Jamais l'analyse d'un fonctionnement politico- étatique normal, régulé par des normes de droit et de démocratie, ne permettra de
comprendre ce qui se produit en situation événementielle, lorsque surgit l'exception.

Le cas normal ne prouve rien. L'exception prouve tout. Elle ne fait pas que confirmer la règle. La règle ne vit que par l'exception. Avec l'exception, le pur rapport de force brise la carapace d'une mécanique juridico-bureaucratique figée dans la répétition. La situation d'exception n'est pas un choix ou une préférence. Elle s'impose d'elle-même, et impose la prise de décision volontaire. Et tout devient application d'une volonté, volonté de mener la guerre par tous les moyens possibles, de détruire l'ennemi.

On pourra aisément remarquer que, dans le discours de Nicolas Sarkozy, il n'a jamais été question de démocratie. Quel que soit le thème abordé, l'immigration, la crise, la question du travail, la défense de la France, etc., tout a été présenté comme si nous vivions dans une situation d'urgence, un véritable état d'exception justement, avec dramatisation volontaire. Et dans cet état, on ne peut utiliser valablement que la volonté d'un leader et la conduite d'une guerre, qui n'est pas que verbale (c'est Guéant qui, depuis plusieurs mois, la mène dans la pratique, avec les pouvoirs d'un ministre de l'intérieur).

Qu'est-ce alors que la politique pour Nicolas Sarkozy ? La politique a pour caractère spécifique d'opposer ami et ennemi. C'est en cela, et en cela seulement qu'elle est politique, et se distingue de toute autre forme d'activité humaine Toutes les notions, vocables, concepts vraiment politiques convergent vers un antagonisme concret, ils sont liés à une situation dont la logique ultime est cette confrontation. On pourra voir là aussi, si on reprend chacun des thèmes mis en avant par Sarkozy, qu'il trace à chaque fois cette ligne de démarcation entre ennemis et amis. Même sur la question du travail : l'ennemi, ce sont les syndicats, les travailleurs planqués et privilégiés, tous les corps intermédiaires et tous les compromis qui ont donné figure à l'Etat-Social. Les amis, ce sont les plus démunis, ceux qui travaillent sans protection juridique ou syndicale.

Dans cette campagne, Nicolas Sarkozy ne s'est jamais préoccupé du fond de ce qu'il disait. Il a d'ailleurs accumulé les positions contraires. Sa seule préoccupation, à chaque fois, à chaque conjoncture, a été : est-ce que cela me permet de porter un coup à l'ennemi et de rallierdes "amis" ? C'était sa seule véritable question. Il est devenu brusquement un ardent défenseur de la Nation, un sévère critique de l'Union Européenne, voire quelqu'un d'hostile à la mondialisation. Tout cela pour gagner les voix du FN, et plus largement de tous ceux qui pensent pâtir de l'ouverture de la France au monde qui l'entoure. Dans d'autres circonstances, il aurait tout aussi bien pu défendre une position favorable à la mondialisation. Il l'a fait par le passé...

La question est alors : est-ce que Nicolas Sarkozy n'a aucun projet, aucune conviction, ne défend aucun intérêt ? Non, bien sûr. Il défend un projet tout à fait cohérent avec la politique de la terre brulée, de la dramatisation et de la guerre. Son projet est simple : faire table rase de tout ce qui empêche les riches et les puissants de s'imposer par le pur rapport de force, en utilisant, comme simple masse de manœuvre, la plèbe, la foule des exclus et des souffrants. La force avant tout. Et une force qui, spontanément, profite aux plus puissants, à une caste minoritaire, qui sont ses " vrais amis ". Et au passage, soutenir le système économique dominant, le capitalisme sous sa forme actuelle, qui s'impose de lui-même malgré et dans sa crise.

Philippe Zarifian , professeur des universités

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