Serge SINGHA BENGBA
Léonard Mamadou SONNY
Après l’expulsion mouvementée il y a quelques jours de Léonard SONNY de son cabinet d’expertise comptable de l’immeuble Christinger dont le député Serge SINGHA BENGBA
revendique ldorénavant a propriété, la rédaction de C.A.P a reçu cet article d’une source proche du dossier qu’elle publie uniquement pour éclairer la lanterne de ses lecteurs et non pour
alimenter une quelconque polémique et est disposée à publier toujours pour la gouverne de ses internautes toute information de l'autre protagoniste de cette affaire.
Rédaction C.A.P
Il y a de cela deux mois nous étions tous fiers de voir un Centrafricain réussir ce que
beaucoup des nôtres n’arrivent plus à faire. A savoir monter un dossier banquable et aller dénicher un financement important (plus d’un milliard) à l’étranger pour construire une université
moderne qui ambitionne d’être leader en Afrique Centrale dans des domaines novateurs.
Nous étions d’autant plus fiers de l’honorable Serge Singha que le Chef de L’Etat est venu personnellement présider la pose de la première pierre de son université afin de l’encourager pour les efforts
qu’il ne cesse de déployer pour la formation de la jeunesse centrafricaine.
Aujourd’hui, pour une banale affaire
d’acquisition d’un vieil immeuble au centre-ville de Bangui, il est vilipendé, dénigré avec violence comme s’il s’agissait de l’acquisition de toute la ville de Bangui.
C’est ça la République Centrafricaine et les Centrafricains d’aujourd’hui, qui combattent
tous ceux qui essayent de relever la tête, les accusant de tous les maux et les vouant aux gémonies.
En effet, devons-nous tous rester au même niveau sans qu’aucune tête ne dépasse, surtout
pas celle d’un inconnu qui est rentré au pays il n’y a pas si longtemps que cela. Ah pauvre Centrafrique ! S’il est de bon ton d’affubler nos dirigeants passés, actuels et à avenir de tous
nos maux, il est aussi temps de pointer du doigt tous nos manquements et nos tares qui ont pour dénominateur commun : LA JALOUSIE.
Pour illustrer mon propos j’ai choisi de m’appuyer sur le dossier de vente de l’immeuble
de la société Cattin que nous pouvons résumer après analyse de tous les documents que les protagonistes de cette affaire ont mis à notre disposition de la manière suivante :
L’honorable Serge SINGHA BENGBA, en
lisant la presse nationale remarque que l’immeuble CHRISTINGER est mis en vente par le service de suivi de la liquidation du Ministère des Finances dans le cadre d’une procédure de saisie vente
au niveau du Tribunal de grande instance de Bangui. En homme d’affaires avisé, il s’intéresse à cet immeuble et monte un dossier pour la mise en place d’un Centre d’affaires Centrafricain
digne de ce nom à Bangui. Il présente ce dossier à une banque de la place qui accepte de financer l’opération.
A l’issue de la procédure judiciaire de vente par adjudication qui est menée au niveau du
tribunal de grande instance de Bangui d’une manière contradictoire (c'est-à-dire en présence des avocats de toutes les parties prenantes à l’affaire) l’Etat est déclaré adjudicataire de
l’immeuble CHRISTINGER.
L’Etat consent ensuite à vendre cet immeuble à l’honorable SINGHA BENGBA qui lui fait la meilleure offre. Le Conservateur procède ensuite à la mutation au nom de ce dernier suivant les règles de l’art et
Monsieur SINGHA BENGBA est devenu de ce fait le nouveau propriétaire. Dès lors ce dernier doit jouir de ce qui est jusqu’à preuve du
contraire, sa propriété.
Malheureusement pour lui, alors que la plus part des locataires reconnaissent ses droits et décident soit de quitter les lieux, soit de lui payer les loyers, Monsieur Léonard SONNY du Cabinet Price Water House refuse catégoriquement de le reconnaître comme nouveau propriétaire en alléguant ceci :
Je n’ai pas de bail avec Monsieur SINGHA
BENGBA. Au mépris de l’article 78 de l’acte uniforme relatif au commerce général qui stipule qu’en cas de mutation de propriété sur
l’immeuble dans lequel se trouvent des locaux donnés à bail, l’acquéreur est de plein droit substitué dans les obligations du bailleur.
J’ai un droit de préemption en tant qu’ancien locataire.
Or le droit de préemption qui n’existe pas dans le droit centrafricain, n’est valable que
dans le cadre d’une procédure de vente de gré à gré, pas dans le cadre d’une vente par adjudication à la barre ou seul le meilleur enchérisseur est retenu. Pire devant le refus obstiné de
Monsieur SONNY, l’Honorable SINGHA fait appel à la justice qui condamne Monsieur
SONNY à plusieurs reprises. Il y’a d’abord une décision du juge des référés du 26 juillet 2011 qui demande le déguerpissement de Monsieur
SONNY et de son Cabinet, suivi d’un arrêt de la cour d’appel du 27 septembre 2011 qui confirme cette décision.
Enfin Le 19 mars 2011 la cour de cassation a rejeté la requête de sursis à exécution de
Monsieur SONNY. Pour s’opposer à l’exécution de ces décisions de justice Monsieur
SONNY va user de tous les moyens extra-judicaires et de la force. C’est ainsi qu’il fait appel
à deux de ses frères Députés de la Nation, à leurs épouses à leurs enfants et à plusieurs membres de leur famille pour barrer la route à la bonne exécution de la justice. Il a fallu plus de
six(6) tentatives, trois agents d’exécution et quarante éléments de la force publique pour arriver à déloger Monsieur Leonard SONNY et son
Cabinet de l’immeuble CHRISTINGER au bout de plusieurs mois de vaines tentatives.
Or cette expulsion donne lieu à un procès en sorcellerie contre Monsieur SINGHA BENGBA qui à fait confiance à la justice de son pays pour la défense de ses droits. Les appartenances
politiques des uns et des autres n’ont pas droit de cité car personne n’est au dessus de la loi qui doit s’imposer à tous sans distinction. Si Monsieur SONNY avait fait meilleure offre lors de cette vente par adjudication qui était publique et précédée de publicité, il aurait été l’heureux acquéreur de
cet immeuble.
D’ailleurs d’après les rumeurs, la Famille SONNY est déjà propriétaire pour la modique somme de 22 millions de Fcfa de l’immeuble qui abrite le restaurant Code 24 en centre Ville en face de la
clinique CHOUAIB. A titre de comparaison, l’immeuble CHRISTINGER a été vendu à 130 millions
soit 6 fois plus. Dès lors on comprend pourquoi certaines personnes habituées à des opérations confidentielles dans le secret des structures de
liquidation, sont très mécontentes aujourd’hui.
En effet elles auraient voulu que cette opération se fasse en catimini afin de pouvoir
acheter cet immeuble à vil prix. Nous nous plaignons que seuls les étrangers possèdent les immeubles au centre ville, mais dès qu’un Centrafricain relève la tête nous le clouons au pilori,
pourquoi ? Il n’est nullement besoin de faire scandale en ville avec des femmes qui menacent d’enlever leurs pagnes ou d’insulter les magistrats
le Procureur ou le Ministre de la Justice pour avoir raison. Dans notre pays, il y a des voies de recours que nous offre la justice.
Toutes les décisions de justice pour l’heure, condamnent Monsieur Leonard SONNY qui à ce jour, n’est plus qu’un squatteur. Par contre la Société CATTIN peut ester en justice contre l’Etat si elle estime que ses droits
ont été bafoués et qu’il n’y a pas lieu de lui réclamer les centaines de millions dues à la BCAD. La justice tranchera !
Par contre il ne faut pas désigner à la vindicte populaire un fils du pays qui ne cherche
qu’à contribuer efficacement au développement de la République Centrafricaine. Pendant que nous nous battons comme des chiffonniers entre Centrafricains, les étrangers prospèrent allègrement chez
nous. A qui la faute ?
Librekenze