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30 mai 2012 3 30 /05 /mai /2012 21:55

 

 

 

 

-OIF

Organisation Internationale de la Francophonie

 

A Kinshasa, on prépare le sommet de la Francophonie prévu en octobre 2012. C’est la première fois qu’un événement international d’une telle ampleur aura lieu en RDC. Une quarantaine de chefs d’Etat est attendue dans la capitale. Mais les dernières élections ont soulevé de multiples et sévères critiques. A tel point que beaucoup se demandent si certains ne vont pas bouder l’événement, en l’occurrence on parle beaucoup de François Hollande. Mais mardi 29 mai, l’ambassadeur de France en RDC a démenti une quelconque volonté de boycott.

RFI Avec notre correspondant à Kinshasa, mercredi 30 mai 2012

Viendra ? Viendra pas ? La rumeur d’une hésitation de François Hollande à participer au sommet de Kinshasa parcourt la capitale de la RDC depuis plusieurs semaines.

Hier soir, l’ambassadeur de France a fait une mise au point, dans un débat en public à l’Institut français de la Gombe. Pour Luc Hallade, rien n’a été décidé à ce stade. Mais selon lui, on penche plutôt pour une participation : « Il n’y a pas de mise en cause à ce stade, de quelque participation que ce soit. J’ai simplement consulté son cabinet, qui m’a répondu que la ligne était la même que celle que je défends, c'est-à-dire de soutenir effectivement une participation au plus haut niveau, de notre Etat, comme des autres Etats j’espère. »

De son côté, le président du comité de l’organisation du sommet, l’historien congolais Isidore Ndaywel, ne croit pas à un boycott. Il faut venir, selon lui, même pour critiquer : « Je n’ai aucune inquiétude sur la participation des pays du nord, spécialement de la France, parce que je crois qu’il est important que les amis du Congo viennent ici massivement soutenir les efforts en cours, conseiller délicatement, faire remarquer ceci et cela… C’est ça qui fait qu’il y a une avancée. »

Les inquiétudes sur le sommet sont plus matérielles que politiques. Les Kinois se demandent si la route de l’aéroport, complètement défoncée en ce moment, sera prête dans quatre mois et s’il y aura assez de chambres d’hôtel pour les 3 000 délégués attendus.

 

 

NDLR : Joseph Kabila n'a aucun mérite dans la tenue de cette réunion à Kinshasa  prévue de longue date avant la gigantesque et honteuse mascarade électorale de la RDC. Elle ne saurait être comprise comme destinée à légitimer le pouvoir du principal bénéficiaire du hold-up électoral de ce pays qui, comme Bozizé en Centrafrique, continue à être diplomatiquement bien isolé par la communauté internationale. Même si François Hollande se rend à ce sommet de Kinshasa, ce ne sera pas pour dresser des lauriers à un mal élu qui a organisé une gigantesque parodie d'élection pour conserver un pouvoir qu'il a hérité dans les conditions que l'on sait.

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Centrafrique-Presse.com - dans AFRIQUE
30 mai 2012 3 30 /05 /mai /2012 21:50

 

 

 

 

Centrafrique-Bengassou 0

 

 

DEPECHE RJDH-RADIOS COMMUNAUTAIRES

Le Réseau des Journalistes pour les Droits de l'Homme en République Centrafricaine

Contact: 00 236 70909278 – rjdh.car@gmail.com

 http://reseaudesjournalistesrca.wordpress.com 

 

Bangui, le lundi 30 Mai 2012

Ndélé : MSF annonce une vaccination contre l’épidémie de rougeole

Les enfants âgés de 6 mois à 15 ans de la sous-préfecture de Ndélé, seront vaccinés contre la rougeole, du 31 mai au 8 juin 2012, a annoncé ce matin l’ONG Médecins sans frontières (MSF).

Cette campagne de vaccination menée par la MSF Espagne, en réponde à l’épidémie de rougeole signalée dans cette région ces derniers jours.

Les informations rapportées par le correspondant du RJDH sur-place, révèlent que d’une trentaine de personnes atteintes de rougeole ont été transférées au centre de santé de Ndélé. Ces malades viennent des villages Ndagbali, Tirie et Niamolo, à 120 km de Ndélé, et sont se trouvent actuellement à l’hôpital de Ndélé pour recevoir des soins.

« Cette épidémie a duré un mois, le nombre de personnes décédées varie de cinq à sept personnes par semaine dans les villages périphériques », a témoigné l’auxiliaire du centre de santé du village Ndagbali, Salé Abderkarim, qui a aidé à transporter certains malades à l’hôpital préfectoral de Ndélé.

 

Bangui : Le Sous-préfet de Bakouma confirme l’existence de l’or et du diamant dans la zone

Le sous-préfet de la ville de Bakouma soutient que l’or et le diamant existaient dans la sous-préfecture avant l’arrivée de la société Safari Sawa, dont le propriétaire est accusé d’assassinat de 13 personnes.

D’après lui, la population de la ville de Bakouma ne vit que des activités minières depuis des années. Le sous-préfet de Bakouma, joint au téléphone par le RJDH ce mercredi, réagissait ainsi à l’argument de la société Cawa selon qui l’exploitation de l’or et du diamant n’existait pas dans le camp avant l’installation de cette société.

Selon le porte-parole de cette société, Jacques Aïmoussa, l’or a été découvert en 2006 après l’installation de l’entreprise. « Donc, avant notre installation, soutient cette source, il n’y avait pas de gens qui exploitaient déjà de l’or ».

La population de la ville a démarré l’exploitation de l’or dans le chantier « Ngou-nguinza » en 1996, a confié au téléphone Faustin Kandoulou, assistant chirurgical à l’hôpital de Bakouma.

« Dans cette affaire, j’ai perdu mon garçon, âgé de 26 ans, qui lui s’est rendu deux fois de suite sur ce chantier en vue de chercher de l’or », a-t-il ajouté. Il a précisé que son fils est rentré du chantier de Ngou-nguinza, peu de temps avant sa mort, en possession de huit grammes d’or qui lui ont rapporté environ 150 000 FCFA.

« Nous accusons le responsable de la société Cawa car dans le même mois où le drame s’est produit, les surveillants de son camp ont enfermé trois jeunes, surpris dans la zone, dans le conteneur de la société, au moment où la population était en train de rechercher les victimes », a ajouté l’homme.

« Les rumeurs circulent que les jeunes, dont les corps a été retrouvés, le 22 mars 2012, dans le camp de cette société, seraient morts à l’aide de produits toxiques, mais je ne saurais le confirmer », a précisé le sous-préfet.

Rappelons qu’en mars 2012, treize corps ont été retrouvés aux abords de l’entreprise de safaris Cawa, à Bakouma. Le propriétaire de l’entreprise et une dizaine de ses employés sont détenus depuis à Bangui relativement à cette affaire.

Le consul de Suède avec résidence à Kinshasa et celui d’Angleterre résidant au Cameroun sont actuellement à Bangui pour suivre cette affaire. Ce matin ils ont rendu visite aux prévenus à la mais d’arrêt de Ngaragba.

 

Bambari : Quatre personnes agressées par des hommes armés non identifiés

Quatre personnes ont été agressées et volées par des hommes armés non identifiés, le mardi 29 mai, à Marago, une localité située à 45 km de la ville de Bambari, rapporte Radio Linga.

« Nous vivons dans la panique à cause de ces hommes armés non identifiés. Hier (lundi), ils ont fait irruption et ont agressé quatre personnes sur leur passage et emporté une somme de 175 000 francs et des produits de première nécessité », a déploré une des victimes.

La population du village Marago lance un appel au ministère de la Défense pour que celui-ci renforce la sécurité dans la Préfecture de la Ouaka.

 

Bangui : L’ONU satisfaite de l’évolution du programme DDR

Le Bureau intégré des Nations Unies en Centrafrique (BINUCA) s’est félicité de la réussite du programme de Démobilisation, désarmement et réinsertion (DDR) des ex-combattants, qui s’est déroulé dans les préfectures de la Nana Gribizi et de l’Ouham du 17 au 18 mai dernier.

En sa qualité de la présidente du comité de pilotage du DDR, qui a signé le communiqué de presse, Marguerite Vogt, affirme avoir « pris acte » de la dissolution de l’Armée populaire pour la restauration de la démocratie (APRD) de Jean Jacques Démafouth.

« Cet acte a été apprécié par la communauté internationale », souligne la représentante spéciale du secrétaire des Nations Unies en Centrafrique.

Elle s’est également réjouie de l’implication des autres groupes armés opérant dans le Nord et le Nord-est du pays, à savoir l’Union des forces du rassemblement et le Front démocratique du peuple centrafricain.

Le comité de pilotage du DDR a réaffirmé son engagement à appuyer la République centrafricaine dans la suite du processus afin de garantir le retour d’une paix durable dans le pays.

Mboki : Efforts de médiation entre musulmans et forces de l’ordre

Le maire de Mboki, Marie Claire Diada, a prévu une réunion, le jeudi 31 mai 2012, afin de trouver une solution aux litiges qui existent entre les forces de l’ordre et la communauté musulmane de l’endroit, rapporte le correspondant du RJDH sur place.

Madame le maire, Marie Claire Diada, mentionne que cette réunion a pour objectif de trouver une solution définitive afin que la sécurité revienne dans la localité. Aussi, poursuit Marie Claire Diada, la tenue de cette rencontre vise-t-elle à éviter d’éventuels conflits entre la communauté musulmane et les forces de l’ordre.

« Que cette réunion puisse rétablir l’ordre pour éviter les tirs en l’air dans la ville. Et que ce problème se résolve par une médiation, et non par les armes », a souhaité Marie Claire Diada.

Interviewés par le correspondant, des notables de la place ont souhaité le remplacement immédiat du détachement des Forces armées centrafricaines qui sont basés actuellement dans la ville.

Il faut souligner que cette réunion va regrouper les représentants de la communauté musulmane, les notables, les autorités de la mairie et les forces de défense et de sécurité. Elle sera présidée par le commandant de la région militaire de Bangassou.

Rappelons que le 25 mai, il y a eu altercation entre les forces de l’ordre et la communauté musulmane.

 

Mbaïki : La congrégation catholique lutte contre la violence basée sur le genre

La congrégation catholique du diocèse de Mbaïki a organisé une rencontre ce jour 30 mai avec 60 leaders chrétiens et 40 laïcs pour discuter de la question de la violence basée sur le genre dans la ville, a rapporté ce matin Radio Songo.

Le but est d’échanger sur les problèmes liés à la justice populaire, la violence basée sur le genre (VBG), qui sont fréquents dans la Préfecture de la Lobaye. La commission épiscopale justice et paix de Mbaïki a profité de cette occasion pour présenter le bilan 2011-2012, de la justice populaire et la VBG qui s’élève à 20 cas enregistrés.

D’après les informations, cette rencontre qui a démarré le 30, prendra fin le 31 mai 2012 à Mbaïki. La finalité est de discuter et trouver des possibilités pour freiner l’évolution de la justice populaire et la violence basée sur le genre qui sévissent dans la préfecture de la Lobaye.

L’évêque du diocèse de Mbaïki, Perin Guérino, initiateur de cette assise, a relevé aux participants l’importance qu’ils doivent transmettre fidèlement tout ce qui a été dit lors de cette rencontre à leurs localités respectives.

 

Bangassou : Des associations sensibilisées à leurs droits et devoirs

Une douzaine d’associations participent, depuis ce mercredi 30 mai, à un atelier de sensibilisation à la prise en charge et aux notions de droits et de devoirs, signale le correspondant du RJDH sur place.

Initié par l’ONG Mery corps, cet atelier vise à renforcer la capacité de 120 personnes issues de différentes associations qui oeuvrent dans ces domaines d’intervention.

Durant trois jours, les participants vont acquérir des connaissances sur les différentes thématiques, entre autres « l’association et le droit, le rôle des associations dans leur localité et comment faire le rapport des activités », a indiqué le responsable de Mercy Corps, Denis Akinos.

 

Bouar : Une Camerounaise rapatriée chez elle pour sa sécurité

Une femme de 17 ans, mère d’un enfant, a été rapatriée le 29 mai au Cameroun par le centre d’écoute des femmes juristes pour assurer sa sécurité.

D’après les faits rapportés, cette jeune mère, de nationalité camerounaise, vit avec son mari à Bouar, dans l’ouest du pays. Ce dernier l’aurait maltraitée en lui faisant subir des actes répétés de violence.

« C’est en collaboration avec la police camerounaise, à la frontière entre le Cameroun et la République centrafricaine, et grâce à un sous-financement de l’Union Européenne, que nous avons procédé à l’évacuation de cette mère », a indiqué l’agent psycho-social de l’antenne du Centre d’écoute des femmes juristes de Bouar, Sonia Koalet.

Celle-ci a mentionné que la femme a été ramenée chez elle pour la protéger des agressions et sévices corporels dont l’auteur serait son mari.

L’initiative du centre d’écoute a été félicitée par la victime, qui se dit heureuse d’avoir retrouvé la paix et la sécurité.

 

Boali : Campagne antiparasites en milieu scolaire

Les chefs des secteurs scolaires ont été sensibilisés, la semaine dernière, à la technique de déparasitage en milieu scolaire, rapporte Radio ICDI.

Organisée par le ministère de la Santé publique et financée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), « cette formation vise à outiller les chefs des secteurs scolaires relativement à la technique de distribution des antiparasitaires aux élèves », a indiqué le docteur Bernard Bouwa.

« Nous sommes en campagne de déparasitage dans les milieux scolaires. Il est donc question de former les chefs des secteurs scolaires pour superviser cette campagne. Ainsi, nous avons profité de cette occasion pour ravitailler les secteurs scolaires en albéndazole 400 mg », a-t-il expliqué.

Les résultats de l’analyse, précise le docteur, montrent que les vers intestinaux retrouvés sont l’ascaris, l’ankylostome et le trichocéphale. Ces parasites sont plus dangereux pour la santé de l’enfant. En plus, cela peut jouer sur la fréquentation des enfants scolarisés en cas de contraction de parasites

Il faut rappeler que cette campagne s’effectue chaque année dans les établissements du fondamental 1 de la préfecture de l’Ombella M’poko.

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30 mai 2012 3 30 /05 /mai /2012 16:41

 

 

 

Collectif-Touche-pas-a-ma-Constitution.JPG

 

DECISION N° 001

 

Vu le décret n°76-0040 du 16 Janvier 1976, portant réglementation des associations en République du Sénégal ;

 

Vu le récépissé n°274 du 27 avril 2012 délivré par le ministère de l’intérieur de la République sénégalaise ;

 

Vu les dispositions du statut  et de règlement intérieur du « Collectif  touche pas à ma constitution ».  ;

 

Vu le procès-verbal de l’assemblée générale constitutive du 28 février 2012 portant  mise en place du collectif  Centrafricain NE TOUCHE PAS A MA CONSTITUTION ;

 

Décide

 

Article 1 : Monsieur GONDJE - DJANAYANG Godfroy  Luther est nommé Représentant du collectif en France.

 

Article 2 : la présente décision prend effet à partir  de la date de sa signature sera enregistré  et publié partout ou besoin sera.

 

                                                                          Fait à Dakar, le  22 Mai 2012

 

                                                                            Le Vice-Coordonnateur               

 

                                                                                      M. Thierry Kenny ZOUNGARANI

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30 mai 2012 3 30 /05 /mai /2012 16:20

 

 

 

 

Baba Laddé

 

Mercredi 30 mai 2012

Selon Ardo Baouro, vice-président du Front Populaire pour le Redressement (FPR), l’armée tchadienne est déployée par milliers  à Sido et dans plusieurs localités centrafricaines pour lancer d’éventuelles attaques contre  les  forces  du Général Baba Laddé.

Des hélicoptères sont également stationnés à l’aérodrome de Sarh pour mener des actions militaires aériennes.

En janvier dernier, des violents affrontements ont opposé à Kaga Bandaro les troupes d’Idriss Deby aux éléments du FPR du Général Baba Laddé.

Ces combats entre les troupes tchadiennes et les forces du FPR, ont provoqué le déplacement  des milliers de personnes dont des femmes et des enfants qui errent en brousse sans soutien humanitaire international.

Des proches du Général Baba Laddé dont ses deux épouses, ont été aussi interpellés par les services de renseignements centrafricains et restent détenus dans des lieux inconnus.

La reprise des nouveaux combats risquent de plonger la sous-région dans un désastre humanitaire sans précédent.

Depuis quelques jours, des rumeurs persistantes font état de la présence massive des anciens combattants du Front Uni pour le Changement (FUC), du FPRN, de l’UFDD, de l’UFR et du MONASAP dans les régions frontalières du Tchad, Soudan et Centrafrique.

Le régime d’Idriss Deby ne  doit pas perdre de vue  que le problème tchadien ne  peut trouver une solution que,  dans un cadre de dialogue politique inclusif, réclamé depuis quelques années par l’ensemble des forces vives tchadiennes de l’intérieur et de l’extérieur.

 

La rédaction du blog de makaila

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30 mai 2012 3 30 /05 /mai /2012 01:44

 

 

 

 

Boni-Yayi-et-FH.jpg

 

PARIS (AFP) - 29.05.2012 17:29 - Par Philippe ALFROY

Deux semaines après son entrée en fonction, François Hollande a détaillé mardi, à la faveur d'une visite du président béninois Thomas Boni Yayi, les grands principes du nouveau partenariat "équilibré" qu'il veut instaurer avec le continent africain.

Même si le mot de "rupture" est surtout associé à son prédécesseur, Nicolas Sarkozy, le nouveau président l'a largement repris pendant sa campagne. En matière de relations avec l'Afrique, il veut rompre avec les pratiques contestées de diplomatie parallèle de la "Françafrique", qui ont empoisonné les liens entre Paris et ses ex-colonies depuis les années 60.

La première étape de ce changement annoncé s'est traduite dans les mots lors de la formation du premier gouvernement de Jean-Marc Ayrault. Le ministère délégué à la Coopération y a été abandonné au profit d'un ministère délégué au Développement, attribué au député européen écologiste Pascal Canfin.

François Hollande y a ajouté un deuxième signe mardi en faisant du chef de l'Etat béninois et patron en exercice de l'Union africaine (UA), Thomas Boni Yayi, son premier invité africain sous les ors de l'Elysée.

"C'est un double symbole", a commenté le nouveau président français devant son hôte, "d'abord de reconnaissance de ce qu'est la démocratie béninoise, qui est exemplaire dans le continent, et un symbole également de la considération que je porte à l'Union africaine".

Il y a cinq ans, Nicolas Sarkozy avait, lui aussi, affiché sa volonté de tordre le cou aux réseaux et aux pratiques "du passé". Mais, malgré la renégociation des accords de défense qui ont souvent servi à justifier le rôle de "gendarme de l'Afrique" de la France, son action a été brouillée par sa proximité avec certains dirigeants, ceux du Gabon notamment, ou le rôle mystérieux de certains intermédiaires comme l'avocat Robert Bourgi.

Désireux, à son tour, de tirer un trait définitif sur certaines de ces "pratiques", M. Hollande a donc détaillé mardi les "principes" qui, a-t-il promis, régiront dorénavant les liens de la France avec l'Afrique.

"D'abord le principe de bonne gouvernance, c'est-à-dire du développement de la démocratie partout en Afrique", a-t-il dit. Puis la mise en place d'un "pacte de croissance et de développement" pour le continent africain et sa "reconnaissance" dans des instances comme le G20, a-t-il ajouté.

François Hollande a enfin rappelé son attachement à la "stabilité" et à la "sécurité" de l'Afrique. Mais en se gardant de toute ingérence. Evoquant la situation préoccupante du Mali, coupé en deux par l'action de groupes islamistes et Touaregs, il a soumis toute action française à un mandat des Nations unies. Comme l'avait fait M. Sarkozy en Côte d'Ivoire en 2011.

"Nous ne voulons pas rentrer dans un principe d'ingérence", a résumé le président. La France "n'a pas vocation à intervenir directement" en Afrique, a insisté le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, dans un entretien au quotidien Le Monde.

Thomas Boni Yayi s'est déclaré "extrêmement satisfait" de la ligne fixée par son hôte et de sa volonté de ne plus "donner de leçons" aux Africains. "L'Afrique est décidée à se prendre en main", lui a-t-il assuré.

Interrogé par la presse, François Hollande s'est gardé de préciser si ses trois "principes", notamment celui de démocratie, étaient susceptibles d'affecter les relations de la France avec certains pays comme le Gabon, le Congo ou la Guinée équatoriale, dont les dirigeants sont mis en cause dans des procédures judiciaires françaises visant leur patrimoine.

"J'ai dit les principes qui devaient être les nôtres et je les rappellerai autant que nécessaire", s'est-il contenté d'indiquer.

© 2012 AFP

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30 mai 2012 3 30 /05 /mai /2012 01:19

 

 

 

 

abattage-clandestin-de-boeuf.JPG

 

Source : kÔNGÔ TI DOLI   Vendredi 25 mai 2012 - n° 19 L E J O U R N A L D E S D R O I T S D E L ’ H O M M E 

 

Depuis le transfert du marché à bétail de PK 13 au village Bouboui (45 km au nord de Bangui), les abattages clandestins des boeufs se sont multipliés, exposant les consommateurs à des risques de maladies.

Dormir devient difficile pour les habitants de certains quartiers de Bangui à cause des bruits nocturnes dus au convoyage des boeufs. Selon le docteur Patrick Ningata-Djita, vétérinaire à la Société d’Etat de Gestion des Abattoirs (SEGA), tous les bœufs devraient être traités au niveau de l’abattoir de la SEGA. Malheureusement, certains éleveurs et bouchers vont à l’encontre des prescriptions. Ils préfèrent se rendre sur le marché parallèle situé au village Ndokpa, près du PK 22 sur la route de Damara. Du coup, la viande provenant de bœufs abattus clandestinement échappe au contrôle vétérinaire et pose un problème de santé publique.

Risques de maladies

Il a précisé qu’au mois d’avril 2012, deux carcasses de boeufs atteintes de tuberculose ont été détruites à l’abattoir frigorifique de Bangui. Il est question des zoonoses qui sont des maladies transmissibles de la bête à l’homme comme la tuberculose qui est le cas le plus répandu. Le charbon bactéridien, qui est une zoonose, peut aussi réapparaître et le vétérinaire s’inquiète du danger permanent qu’encourent les consommateurs ravitaillés par ces marchés parallèles. Patrick Ningata- Djita a demandé aux commerçants de boeufs et aux bouchers de regagner le marché de Bouboui qui est le marché officiel.

Les cinq bétaillères achetées à environ 600 millions de FCFA sont disponibles pour transporter leurs bœufs jusqu’à l’abattoir. Cet abattoir qui avant, traitait jusqu’à 200 boeufs, en est maintenant à seulement 50 ou 66 boeufs par jour. Un délégué des bouchers ayant requis l’anonymat a laissé entendre que le métier de boucher n’est plus comme avant. Ils sont souvent emprisonnés et ont maille à partir avec les militaires comme si le métier de boucher est devenu un métier illégal.

Pourquoi ne pas implanter le marché à bétail au PK 26, par exemple, au lieu de l’amener jusqu’à 45 kilomètres? Déplacer le marché à bétail sans l’abattoir frigorifique qui est en pleine ville, est inconcevable. Cet abattoir ne répond même pas aux exigences d’un abattoir frigorifique car ses installations sont obsolètes, selon lui. Au ministère délégué auprès du ministère de l’Agriculture et du Développement Rural, chargé de l’Elevage et de la Santé animale, un  fonctionnaire nous a déclaré que le département a tout mis en œuvre sans pour autant parvenir à enrayer le phénomène des abattages clandestins. Il indexe les éléments des forces de défense et de sécurité. Cela pose un réel problème de santé publique, mais il n’appartient pas au département de réprimer car il ne dispose pas d’une force.

Un fonctionnaire qui n’est pas accompagné d’éléments de la force publique ne peut pas se hasarder à saisir des carcasses de boeufs abattus dans le décor car il risque sa vie. David Angbaga, chef de service à l’Agence Nationale pour le Développement de l’Elevage (ANDE), a abondé dans le même sens pour relever que le ministre délégué en charge de l’Elevage et de la Santé animale, Youssoufa Yérima Mandjo, lors de son interpellation par les députés, n’a pas manqué d’évoquer ce problème devant l’Assemblée nationale. Il avait souligné que c’était un danger qui guettait la République Centrafricaine et que les élus de la nation devaient faire de leur mieux pour mettre un terme aux abattages clandestins de boeufs.

Un fléau à combattre

Pour Ata Modibo, coordonnateur national à la Fédération nationale des éleveurs centrafricains (FNEC), leur structure encadre les éleveurs qui sont des producteurs de boeufs. Ces éleveurs amènent leurs produits sur le marché de Bouboui. Ce sont les intermédiaires appelés «Rakatcha» qui sèment le trouble entre les vendeurs, les commerçants et les bouchers. Ce sont les commerçants de bétails qui vont sur le marché parallèle du PK 22 à Ndokpa. Selon lui, la FNEC est en train de lutter contre ce phénomène qui joue sur son budget et sur l’économie du pays et paralysent les activités de son organisation. Les pouvoirs publics saisis de cette affaire d’abattage clandestin de boeufs, doivent prendre leur responsabilité pour y mettre un terme.

Dieudonné Danguia

 

NDLR : Le délitement de l’Etat centrafricain devient vraiment très préoccupant si le gouvernement de la bozizie n’est pas capable d’empêcher qu’un marché parallèle de bétail se tienne au Pk 22 route de Damara alors qu’officiellement il en a créé un au Pk 45 route Boali, où va-t-on ? Bozizé et tout son gouvernement Touadéra de pieds nickelés doivent débarrasser le plancher.

En réalité le problème est ailleurs. Le commerce de viande est tellement juteux que la famille Bozizé s'y est aussi mise. C'est un secret de polichinelle que Francis Bozizé et sa maman participent également au trafic de viande et au détournement et refus d'appliquer les textes officiels. Francis Bozizé oblige souvent avec menaces à l'appui les bouchers à n'acheter que son bétail car monsieur possède tout un cheptel.

 

 

Méconnaissable, le pain n’est plus béni des banguissois !

Source : kÔNGÔ TI DOLI   Vendredi 25 mai 2012 - n° 19 L E J O U R N A L D E S D R O I T S D E L ’ H O M M E 

 

pain-de-Bangui.JPG

 

Le pain vendu à Bangui n’est plus que l’ombre de lui-même, au grand dam des consommateurs

La qualité du pain varie d’une boulangerie à une autre. David, père de huit enfants, a déploré la mauvaise qualité du pain : «nos pains sont des beignets». Un homme politique centrafricain connu pour son coup de fourchette a regretté que le pain soit « transformé en N’gbala », sandale en bouchon. Interrogés, les responsables des boulangeries RCA au Km5 et Rosamie au centre-ville, n’ont pas voulu s’exprimer. Les boulangers ont indiqué que les barèmes et les prix sont fixés par les patrons. « Pour un sac de farine, ils imposent deux chariots de pain », a expliqué un des boulangers. Marcel Mokwapi, fondateur de l’Observatoire Centrafricain des Consommateurs, a indiqué que «la production du pain ne répond plus aux normes en termes de poids et de composition. Le département doit prendre ses responsabilités ».

Un arrêté du ministre du Commerce datant de 1989 avait fixé le prix du pain de 100 grammes à 100 FCFA.

Selon une source proche dudit ministère, « les textes relatifs au prix du pain sont caducs et en révision». A 18 500 FCFA aujourd’hui, le prix d’un sac de farine a presque triplé entre 1989 et 2012.

Avec l’Université de Bangui, le ministère du Commerce avait expérimenté la fabrication du pain de maïs, mais l’initiative semble avoir fait long feu. Hélas!

Stella Irma Fatime

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29 mai 2012 2 29 /05 /mai /2012 18:52

 

 

 

 

 

RADIO ND K LUKA

 

Le comité de pilotage DDR satisfait du processus DDR dans la Nana Gribizi et l’Ouham

Radio Ndéké Luka Mardi, 29 Mai 2012 14:16

Le comité du pilotage du Désarmement Démobilisation et Réinsertion (DDR) des ex-combattants se réjouit de l’heureux aboutissement du désarmement et démobilisation des 1 551 soldats rebelles dont 86 femmes dans l’Ouham et la Nana Gribizi (nord-ouest).

Ces opérations ont concerné les ex-rébellions de l’Armée Populaire pour la Restauration de la Démocratie (APRD), l’Union des Forces Républicaines (UFR)  et du Front Démocratique des Progrès en Centrafrique (FDPC) des localités de Bouca, Kaga Bandoro et Kabo (nord-ouest).

Dans un communiqué de presse rendu public le 28 mai 2012 et signé de sa présidente Margaret Vogt, Représentante Spéciale du Bureau des Nations Unies pour la Consolidation de la Paix en République Centrafricaine (BIUNCA), le comité du pilotage du DDR déclare avoir « noté avec une grande satisfaction les nouveaux développements survenus dans les récents processus du DDR dans ces régions ».

Le même communiqué indique que le comité « prend acte de la dissolution officielle de l’APRD le 17 mai dernier et celle de l’UFR le lendemain par leurs leaders, un geste que la communauté internationale apprécie à sa juste valeur ».

Au-delà de ce moment historique mentionne le communiqué, « les membres du comité de pilotage du DDR estiment que la situation socio-politique actuelle est de nature à booster les acquis des efforts de paix et de réconciliation dans le pays d’une part et, d’autre part, à parachever le processus du DDR ».

« Le comité de pilotage du DDR réitère sa volonté de poursuivre tous les efforts nécessaires avec les autres partenaires internationaux, pour la restauration d’une paix durable en RCA, et poursuivre ses efforts en vue de la mobilisation des ressources  à la finalisation du processus DDR », précise ledit communiqué.

A titre de rappel, les opérations du DDR dans le Nord du pays ont été menées du 5 au 19 mai 2012. Elles ont impliqué les acteurs du ministère de la défense, les politico-militaires, la France, l’Union Européenne, la Banque Mondiale et la Mission de la Consolidation e la Paix en Centrafrique (MICOPAX).

 

La CPJP dément l’attaque de 7 véhicules à Ndele

Radio Ndéké Luka Mardi, 29 Mai 2012 14:27

La Convention des patriotes pour la Justice et la Paix (CPJP) vient de démentir ce 29 mai 2012, l’attaque des 7 véhicules de transports en commun à 80 kilomètres de Ndele. L’information en question a été rendue publique ce mardi dans un quotidien de la place par le Réseau des Journalistes pour les Droits de l’Homme (RJDH).

L’attaque de ces véhicules d’après RJDH fait état de payement d’une rançon de 150 000 francs CFA aux assaillants. 5 vélos, des cartons de biscuits et biens d’autres marchandises ont été emportés même si aucune perte humaine n’a été enregistrée.

Selon Mahamath Zakaria, conseiller politique et chargé des affaires extérieures de la CPJP interrogé par Radio Ndeke Luka, « ce sont des informations erronées qui n’ont pas leur raison d’être. Je reviens d’Akoussoulbak, une des bases de notre mouvement et ne suis pas en possession d’une telle situation. Bien au contraire, nous avions instruit et ordonné à nos soldats de lever toutes les barrières pour une libre circulation des biens et des personnes. La CPJP reste attachée au processus de paix ».

Au sujet d’une préoccupation relative à certains éléments de la CPJP qui seraient égarés, Mahamath Zakaria a affirmé que « tous ces éléments sont bel et bien cantonnés. Nous nous réservons de faire certaines déclarations. Sinon, certains éléments incontrôlés en provenance de Tiringoulou avaient attaqué des véhicules dans notre zone de juridiction. Nous recommandons au gouvernement de mener les enquêtes pour déterminer les auteurs de ces attaques ».

La CPJP est l’une des factions rebelles signataires d’un accord de cessez-le-feu. Elle a été active dans les zones du nord-est de la RCA.

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29 mai 2012 2 29 /05 /mai /2012 18:45

 

 

 

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Par Christian Panika RFI mardi 29 mai 2012

 

Des artistes français et centrafricains se produisent depuis quelques jours à Bangui au nom de Clowns sans frontières, une association artistique de solidarité internationale. Leur spectacle, intitulé Kété Koli en sango, la langue nationale centrafricaine, signifie « petit garçon » ; il est donné dans les centres qui accueillent les enfants des rues.

C'est un projet appuyé par le service de coopération et d'action culturelle auprès de l'ambassade de France (SCAC) et ATD Quart-Monde. Vendredi 25 mai dernier, ils se sont produits au centre Don-Bosco au nord-ouest de Bangui en présence de Christian Panika.

 

NDLR : La RCA aujourd'hui avec le clown en chef Bozizé et les guignols autour de lui, est hélas réduite à une partie de clownerie géante

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29 mai 2012 2 29 /05 /mai /2012 18:37

 

 

 

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Le Monde.fr | 29.05.2012 à 16h28 • Mis à jour le 29.05.2012 à 16h28

François Hollande a exhorté l'Union africaine et la Communauté économique des Etats d'Afriquede l'Ouest (Cédéao) à demander une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU sur la situation au Mali et au Sahel. "Le plus tôt sera le mieux", a déclaré, mardi 29 mai, le président français lors d'une conférence de presse à l'Elysée avec son homologue béninois, Thomas Yayi Boni, qui préside actuellement l'UA. M. Yayi Boni était le premier président africain reçu par François Hollande depuis son investiture, le 15 mai.

Au Mali, un bras de fer s'est engagé entre partisans des putschistes du 22 mars, qui ont chassé du pouvoir le président Amadou Toumani Touré, et de Dioncounda Traoré, chargé depuis avril de superviser le retour à l'ordre constitutionnel de ce pays d'Afrique de l'Ouest. Dioncounda Traoré a quitté Bamako pour Paris mercredi pour passer des examens médicaux, à la suite de l'agression dont il a été victime deux jours auparavant. Agé de 70 ans, il a été blessé au visage pendant l'occupation du palais présidentiel, à Bamako, par des centaines de manifestants favorables à l'ex-junte.

 SITUATION INCERTAINE

La situation incertaine pourrait compliquer les efforts internationaux alors que l'instabilité entraînée par le coup d'Etat a permis à des groupes insurgés de prendre le contrôle du nord du pays.

Ce week-end, les rebelles touareg du MNLA (touaregs du Mouvement national de libération de l'Azawad) et l'organisation islamiste Ansar Dine ont décidé d'unir leurs forces pour créer un Etat islamique indépendant dans le nord du Mali. Dans le même temps, Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) retient six Français en otage, tous enlevés au Mali et au Nigerdepuis septembre 2010.

Le nouveau chef de l'Etat socialiste a confirmé mardi son souhait d'en finir avec la "Françafrique" et de promouvoir la "bonne gouvernance", respectueuse du pluralisme et déterminée à lutter contre la corruption. 

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29 mai 2012 2 29 /05 /mai /2012 03:11

 

 

 

 

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Au nom du père......

C'est à un officier supérieur du génie militaire centrafricain que tu as fait réaliser le plan de ton mausolée. Après la validation du plan, tu lui a remis un "post-it" portant cette citation que tu voulais voir inscrire sur ton épitaphe, je cite:" Passant, je ne suis pas mort, je fais semblant de l'être" fin de citation.

Je veux, en ce 11e anniversaire de ta mort, réfléchir au pourquoi de cette citation.

Cette réflexion m'a emmené à revoir tous les actes que tu as posé dans ta vie de gendarme et je voudrais revenir sur les plus importants car, c'est de part ces actes, que j'ai essayé de comprendre le fait que tu es mort sans l'être, en faisant semblant comme tu l'as si bien écris de ta propre main.

J'ai compris que tout être humain n'est que de passage sur terre et il n'y a pas de grandeur d'esprit que de laisser des traces de son passage. Tu en as fait un principe et j'ose croire que c'est la raison évidente du fait que tu a voulu marquer l'esprit de quiconque passerait près de ta tombe, en disant que tu n'es pas mort mais tu fais semblant de l'être.

Tu n'as pas attendu d'être général en 1998 pour poser des actes et c'est ce qui m'a vraiment impressionné. lorsque je remonte dans le temps, je me rends compte de ta grandeur d'esprit et ton sens du devoir en parfait gendarme.

En 1968, alors tout jeune maréchal des logis, commandant la brigade de Carnot, tu as réfectionné le bâtiment abritant la brigade en mettant un point d'honneur à réaliser à la devanture l'insigne de la gendarmerie.

En 1973, Sous-lieutenant, commandant la compagnie territoriale de Ndélé, tu as construit un terrain de volley-ball en face de la gendarmerie où les gendarmes et la population locale croisaient le fer lors des matchs, devenant ainsi, non seulement un centre d'attraction mais en plus un véritable facteur de cohésion sociale.

En 1976, capitaine, chef de cabinet militaire et maître du cérémonial militaire à la présidence de la république, tu as marqué les esprits en faisant signer une charte d'éthique à tous les motards d'escorte concernant l'utilisation et l'entretien des motos d'escorte sous ton commandement. Je tiens à préciser que c'est pour l'état de propreté de ton véhicule de commandement, la fameuse R4 immatriculé PR86, remarqué par Bokassa, que ce dernier a décidé de te faire passer, à titre exceptionnel au grade de Chef d'escadron.

En 1992, Chef d'escadron, préfet de la Vakaga, tu as réalisé un monument au rond-point de Birao. Ce rond-point pyramidale porte les cinq couleurs du drapeau national et est devenu un véritable lieu d'attraction de la jeunesse de Birao.

En 1995, lieutenant-colonel, Directeur Général de la sécurité présidentielle, tu as fait carreler tout le bureau. Aussi je tiens à souligner le logement de fonction qui t'a été attribué aux 14 villas dans un état de délabrement avancé mais que tu a mis un point d'honneur à remettre en état.

En 1999, général de brigade, Ministre de l'intérieur, tu as fait carreler tout le bureau.

En 2000, toujours général de brigade, Directeur Général de la Gendarmerie:

- tu as réfectionné en le modernisant le bureau de Directeur Général avec carreaux, toilettes, dépendance;

- tu as clôturé le camp Henri Izamo;

- tu as goudronné la place d'arme du camp Henri Izamo en la baptisant du nom d'un de tes illustres prédécesseurs, le défunt général de brigade Martin LINGOUPOU;

- ayant constaté le risque d'accident à l'intersection avenue Gamal Abdel Nasser (Lycée Technique) et l'avenue de l'indépendance (Air France), tu y as réalisé un petit rond-point avec sens giratoire afin de remédier à ce problème, d'ailleurs la population de Bangui, reconnaissante a décidé d'appeler ce monument "rond-point général N'DJADDER".

Je n'oublierai pas les gendarmes féminins qui te sont reconnaissantes du fait que c'est sous ton commandement qu'elles ont pu accéder pour la première fois à des postes de responsabilités au sein de la gendarmerie. La liste n'est pas exhaustive.

Tu as fait tout ceci en ton âme et conscience avec le sentiment du devoir qui habite tout gendarme.

Je comprends alors pourquoi tu as réalisé ton caveau ton caveau, entièrement carrelé, deux semaines avant ta mort; pourquoi tu as fait réaliser le plan de ton mausolée et la citation que doit porter ton épitaphe. Je comprends aussi pourquoi tu as voulu même commandé ton cercueil, si le défunt KAMACH ne t'en avait pas fortement déconseillé.

Oui, tu es mort en grand homme, tu es mort en brave militaire, je veux dire en parfait gendarme.

Oui, tu n'es finalement pas mort, tu fais semblant de l'être et le passant ne manquera pas de le remarquer.

Repose en paix Cher Papa.

Dieu-Merci

 

 

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Lazare N'DJADDER KANGANG

 

 

 

 

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