Réseau des journalistes pour les Droits de l’homme en République
Centrafricaine (RJDH-RCA)
Birao : Les affrontements militaires seraient l’une des causes de la crise
alimentaire à Vakaga
Birao, le
15 juin 2012 (RJDH) – Les affrontements qui ont, opposés les groupes armés, la convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP) et l’union des forces démocratiques pour le
rassemblement(UFDR) sont l’une des causes principales de la crise alimentaire qui frappe actuellement la population de la Vakaga a indiqué le maire de la ville Hamat
Moustapha.
« L’origine de la
crise alimentaire dans cette région est le trouble militaro-politique qu’a connu la préfecture de la Vakaga dans les années passées », a déclaré le maire de la
ville de Birao, contacté par téléphone par le RJDH
Il poursuit en disant que « le retour au calme était marquer par la rentée massive de la population qui a vu tous ces biens pillés et saccagés par les groupes armés. Ces
affrontements ont occasionnées de nombreux dégâts. La population ne dispose ni outils ni semences pour commencer à cultiver de nouveau. Voilà pourquoi nous nous retrouvons dans cette
situation».
Selon les observateurs, les derniers conflits ethniques armés entre Goula et Rounga, survenus en avril et Septembre
2011, faisant de nombreuses personnes déplacées, ont aggravé la situation humanitaire avec des pertes en vies humaines.
« Des maisons ont été
brûlées, des locaux de services publics ont été aussi détruits. La population est en phase de reconstruction », a déclaré un humanitaire présent dans la zone.
Le communiqué de presse rendu public le mercredi 13 juin, par le bureau de la coordination des affaires humanitaires,
confirme que les affrontements qui ont opposés la CPJP et UFDR ont occasionné le déplacement massif de la population.
Après la restauration de la paix dans la région, plus de 10 000 personnes sont rentrées. Ces personnes
victimes de conflits ont besoin d’une assistance humanitaire.
Kabo : le HCR assiste 387 victimes des incendies de
Village Bilalo
Kabo, les
15 juins 2012 (RJDH) - Environ 387 personnes sans-abris, victimes de l’incendie survenu le 3 juin dernier, au village Bilalo à 34 kilomètres sur l’axe Kabo-Kaga-bandoro, ont reçu du 10 au
12 juin une aide humanitaire de la part du Haut-commissariat aux réfugiés (HCR).
« Chaque ménage a reçu
un bâche, un sac de farine, de Maïs, deux couvertures, des ustensiles de cuisine entre autre des marmites, quatre assiettes, quatre plateaux, une louche et un couteau », a
précisé Samuel Namguida, un agent de la croix rouge qui travaille en collaboration avec le HCR.
« Une seule bâche est trop
petite pour famille de 10 personnes. Des produits alimentaires que chaque famille a reçus ne suffisent pas pour couvrir une période de sept jours», a déploré
Mandago, l’une des bénéficiaires.
« Tous nos stocks de
vivre ont été brulés, poursuit la même source, nous demandons au gouvernement et aux structures humanitaires de nous aider».
Rappelons que 60 maisons ont été brulées le 3 Juin dernier au village Bilalo. Certaines personnes
interrogées par le correspondant du RJDH ont fait savoir que les éléments du rebelle tchadien Baba-Ladé seraient à l’origine.
Ndélé : Environ 30 enfants soldat ont été libérés par
la CPJP
Ndélé, le
15 juin 2012 (RJDH) – Une trentaine d’enfants soldat libérés le 12 et 13 juin par le groupe armé de la Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP) et ont été basés à
Ndélé (Nord-est) dans l’enceinte du Conseil Danois pour les réfugier(DRC).
Une source proche des Humanitaires a confirmée l’information selon laquelle les enfants soldats ont été libérés par
l’Unicef dans le cadre du plan de libération des enfants soldats, signés par les différents groupes armés et le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF).
De retour à Bangui, la mission ne s’est pas encore prononcée sur la question de la stratégie qui sera mises en
place pour la réinsertion de ses enfants. Selon Une réunion de travail s’est tenue ce jour vendredi 15 juin afin de trouver une meilleure stratégie de prise en charge de ces
enfants.
Bambari : Rupture d’anti tuberculeux à
l’hôpital préfectorale
Bambari,
le 15 juin 2012 (RJDH) – L’hôpital préfectoral de Bambari ne dispose plus d’anti tuberculeux depuis un mois, a signalé le chef de centre santé et responsable de la prise en
charge des personnes tuberculeuses, Jean-Marie Youkouanga.
« Si les stocks n’arrivent
pas à temps, il y’aura des conséquences graves sur les malades. Nous ne pouvons plus prendre en charge des nouvelles personnes victimes de tuberculose, parce qu’il n’y a plus de produits
disponibles pour le moment », a fait savoir Jean-Marie Youkouanga.
Par ailleurs le chef de centre a expliqué que les patients traversent un moment difficile depuis un
mois. « Car le centre manque de molécules. Ce sont nos collègues de la Sous-préfecture de
Bangassou de passage qui nous avaient ravitaillés avec une partie de produits destinés à leurs patients, ce qui n’est pas suffisant », a –t-il ajouté.
La tuberculose et le paludisme sont les principales maladies associées au VIH-Sida sont la cause de mortalité le plus
élevé en République centrafricaine.
Ndélé : Le gouvernement se penche sur le travail des humanitaires sur
le terrain
Ndélé, le
15 juin 2012 (RJDH) – Une mission de vérification des Organisations non gouvernementale internationale œuvrant en République Centrafricaine s’est rendue à Ndélé dans la préfecture
Bamingui-Bangoran (Nord-est), ce vendredi 15 juin 2012 a rapporté le correspondant de RJDH.
« Il est question de définir
un cadre cohérent de collaboration entre le gouvernement, les ONG internationales et les partenaires au développement, tel est le but de cette descente sur le terrain », a
déclaré le ministre de la Coopération et de la francophonie, Dorothée Aimée Malenzapa, au cours d’une réunion de travail qui a eu lieu
dans l’après-midi avec les autorités locales dans la salle de conférence de la mairie de Ndélé.
« Les autorités locales ont
reconnues l’efficacité des ONG qui œuvrent dans la Bamingui- Bangoran », a fait observer la Ministre. Elle a ajouté que la population également a accueillie favorablement la
présence des ONG, mais une amélioration au niveau de la stratégie de communication serait souhaitable.
La ministre de la Coopération et de la francophonie a expliqué que pour des raisons de sécurité, «les représentants des Humanitaires qui sont dans la ville feraient mieux de suivre les conseils des autorités
militaires sur place ».
Par ailleurs, les autorités locales (maire, Sous-préfet, et les chefs de quartiers) se plaignent de la collaboration qui
n’était pas totalement parfaite avec les ONG Internationales.
Rappelons que cinq ONG internationales œuvrent actuellement à Ndélé. Il s’agit du Conseil Danois pour les
Réfugier(DRC), International Médical Corps(IMC), Bureau des Nations Unies pour la Coordination des Affaires Humanitaire(OCHA), Première Urgence- Aide Médicale Internationale (PU-AMI) et
Solidarité.
La mission se poursuit à Bossangoa, Bambari pour finir à Kaga- Bandoro.
Bambari : L’APE menace de rompre le contre avec
l’ONG Triangle
Bambari,
le 16 juin 2012 (RJDH) – L’association des parents d’élèves (APE) de la préfecture de la Ouaka veut rompre le contrat avec l’ONG Triangle, cette décision a été prise le mardi 12 juin dernier lors
d’une réunion de cette association.
« Au terme du contrat, il
est prévu que l’ONG Triangle devrait assurer la formation des membres de l’APE au cours de l’année scolaire 2012. Jusque-là, rien n’est fait. Sinon, une visite des établissements a été effectuée
par la représentante », a expliqué Michel Ndambou-Yassi, Président de l’APE de la Ouaka.
Pour les membres du bureau de l’APE de la Ouaka, si l’ONG Triangle ne respecte pas les termes de ce contrat ; la
résiliation sera effectuée.
L’ONG Triangle pense pour sa part qu’un malentendu se plane. « on est pas encore en phase de négociation pour fixer un cadre de travail avec la Fédération nationale des parents d’élèves et étudiants de Centrafrique
(FENAPEC), c’est un processus qui est en cours, il n’est pas question d’un contrat qui a été signé », a expliqué le chef de mission de l’ONG Triangle interrogé par le
RJDH.
Pour lui, c’est à la base de la
convention qui tiendra compte des exigences à la fois des APE et aussi de nos bailleurs de fonds à l’occurrence, la Commission de l’Union Européenne qui a un regard sur la façon d’utiliser les
fonds publics mis à notre disposition que nous déterminerons les activités à mener sur le terrain », a-t-il dit.
Par ailleurs, le président sous préfectoral de Bambari lance au bureau central de Triangle de revoir les documents de la
signature dudit contrat et d’en éclaircir.
Le projet de soutien aux associations des parents d’élèves est financé pour trois ans et demi. Le but de ce programme,
selon le chef de mission de l’ONG Triangle, est de donner une forme de reconnaissance aux APE, qui ont un rôle important pour le fonctionnement des établissements scolaires en Centrafrique et
qu’elles soient reconnues comme un acteur incontournable de façon formelle.