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19 juin 2012 2 19 /06 /juin /2012 20:45

 

 

 

aeroport Bangui Mpoko

19 Juin 2012 - 15:49

La Centrafrique veut lancer la construction d'un nouvel aéroport pour 40 milliards FCFA (61 millions d'euros), selon un communiqué mardi du ministre de l'Aviation civile et du Transport aérien.

Le gouvernement a créé la "Société de développement des infrastructures aéroportuaires de Centrafrique (SODIAC)" qui a mis en place "un programme de 40 milliards FCFA (...) susceptible d'être financé par les bailleurs de fonds ciblés", indique le communiqué.

Parmi ces bailleurs de fonds figurent "principalement Exim Bank of China, d'une part", et "la BDEAC (Banque de développement des Etats d'Afrique centrale) et la BAD (Banque africaine de développement), d'autre part, en complément d'une subvention de trois 3 milliards FCFA (4,6 millions d'euros) obtenue de l'Agence française de développement (AFD)", précise-t-il.


Le nouvel aéroport se trouvera sur l'actuel site de M'poko et comprend notamment "l'extension et le réaménagement de l'aérogare, le renforcement des chaussées aéronautiques (...), l'allongement de la piste de 2.600 m à 3.200 m, l'extension de l'aire de stationnement de 5 à 11 postes" et la construction de bretelles d'accès.


L'aéroport international Bangui M'poko, qui accueille quelque 100.000 visiteurs par an, est menacé d'être déclassé par l'Organisation de l'Aviation Civile Internationale (OACI), ce qui lui interdirait les liaisons internationales vers l'Europe.



© AFP 

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Centrafrique-Presse.com - dans Annonces et divers
19 juin 2012 2 19 /06 /juin /2012 00:50

 

 

 

 

 

Réseau des journalistes pour les Droits de l’homme en République Centrafricaine (RJDH-RCA)

Birao : Le CICR donne son point de vue sur la crise alimentaire dans la Vakaga

cicr

Birao, 18 juin (RJDH)- La crise alimentaire constatée dans le Nord-est de la République centrafricaine est presque similaire à la situation de l’année passée, a fait observer le délégué du Comité international de la Croix Rouge à Bangui, Perry Proellochs.

Interrogé sur les raisons de la non intervention, jusqu’ici du CICR, Perry Proellochs a indiqué que des discussions sont en cours avec les autres organisations. « Si on voit que les autres ont de la peine à agir, nous pourrons faire quelque chose », a-t-il souligné.

Il a par ailleurs précisé qu’il faut prendre en compte la situation sécuritaire parce que l’année passée, des véhicules du CICR transportant des vivres à destination de cette région, ont été l’objet d’un braquage, d’où nécessité de  s’entourer de toutes les garanties sécuritaires avant d’envisager une assistance.

Perry Proellochs a également rappelé que la région de la Vakaga est une région où il y’a des besoins partout. Donc il faut bien identifier les personnes les plus vulnérables pour bénéficier de l’aide.

Du côté d’OCHA, les informations n’ont pas évolué. « Il n’y a pas de changement en ce qui concerne une intervention sur le terrain. Nous allons informer le public lorsque nous aurons quelque chose de nouveau, mais pour l’instant, les informations n’ont pas beaucoup évolué », a déclaré une source relevant du service de communication d’OCHA à Bangui.

Le Coordonnateur humanitaire, Zakaria Maïga, qui a lancé un appel à la mobilisation des fonds devant servir à une intervention dans la Vakaga, contacté par le RJDH ce lundi, n’a pas souhaité faire de commentaire sur la situation.

Depuis plus d’un mois, 45 000 personnes dont la majorité est composée de femmes et d’enfants traversent une crise alimentaire sévère. La communauté humanitaire présente dans le pays évoque des « contraintes sécuritaires et logistiques » pour empêcherait une intervention.

 

Obo : Deux combattants de la LRA tués et sept otages libérés

Kony

 

Obo, 18 juin (RJDH) – Deux combattants de l’Armée de résistance du seigneur (LRA) de Joseph Kony ont été tués et sept personnes enlevées ont été libérées, lors d’une attaque de l’armée ougandaise, le 16 juin  à 20 kilomètre du village de  Karmadar  (Sud-est).

L’information a été livrée ce lundi 18 juin à Obo, par le colonel ougandais Milton, dans la traditionnelle réunion de sécurité qui regroupe les conseillers militaires américains, l’armée ougandaise et l’armée centrafricaine.

Parmi les personnes libérées, on trouve deux femmes de nationalité ougandaise, une sud-soudanaise et quatre jeunes dont un centrafricain de 14 ans. Le jeune centrafricain devrait être remis à une ONG internationale présente à Obo.

Au cours le cette même réunion, le colonel Milton a également annoncé que des éleveurs peuhls ont été battus par les éléments de la LRA le dimanche 17 juin, entre la rivière Mbomou et le village Banda au Congo Démocratique.

« Les éleveurs peulhs étaient venus se procurer de vivres à Mboki, à leur retour, ils ont été attaqués et battus. Les rebelles de Joseph Kony ont emporté toutes leurs provisions.  Les blaisés ont été transférés dans un centre santé de la RDC», a indiqué l’officier ougandais.

 

Kaga-Bandoro : Le PAM distribue des vivres aux 735 déplacés de Nana-Outa

PAM

 

Kaga-Bandoro : 18 juin (RJDH)  Au total 735 déplacés du village de Ngondava, habitant le site de Nana-Outa  à 38 km de Kaga-Bandoro (Centre-nord) ont bénéficié d’une quantité importante de vivres distribués le samedi 16 juin par le Programme alimentaire mondial (PAM).

Les produits distribués sont notamment des de la farine de maïs, du soja, des légumineuses, de l’huile, du sucre et du sel.  D’après Moïse  Konaté du programme du PAM, ces vivres vont couvrir les besoins alimentaires des déplacés pour la période de juin à août 2012.

« Nous sommes bien conscients des actions du PAM en notre faveur. Nous tacherons de gérer ces vivres de manière rationnelle pour couvrir la période prévue, car nous avons beaucoup souffert avec nos enfants », a témoigné Esther Yénzé, une des bénéficiaires.

Antoine Bégounou, deuxième adjoint  au maire de Nana-Outa et chef dudit site  lui aussi témoigné sa reconnaissance au PAM  avant d’ajouter que les déplacés ne sont pas prêts à  regagner  leur village d’origine à cause de la présence des éléments du  chef rebelle tchadien,  Baba-Laddé.

Il a aussi demandé aux autres structures humanitaires de « voler à notre secours » de ces déplacés qui vivent dans la détresse ».

 

Bangui : La famille Mararv accuse le ministre de la Justice de « bloquer » la procédure de l’affaire Cawa

Eric Mararv

 

Bangui, 18 juin (RJDH) – « Pour nous, c’est le ministre de la justice, Firmin Féindiro, qui bloque la procédure pour protéger son grand frère qui est le Sous-préfet de Bakouma, impliqué dans cette affaire », a déclaré Roland Mararv, père d’Eric Mararv, propriétaire de la société de safari Cawa, accusé  de meurtre de 13 personnes dans un chantier minier à Bakouma (Sud-est) et qui se trouve à la prison de Ngaragba à Bangui depuis le mois de mars.

Roland Mararv affirme que « les informations collectées partout révèlent que ce sont le Sous-préfet, le maire et les responsables de la gendarmerie qui financent les activités minières dans cette zone ». D’après lui ces autorités ont juste trouvé prétexte d’accuser son fils pour échapper aux menaces des parents des victimes qui ont commencé à manifester.

« Pour l’instant, on lutte contre le ministre de la justice », a-t-il dit tout en déplorant la lenteur constatée dans la procédure. Il a expliqué qu’un juge a été instruit pour se rendre à Bakouma enquêter sur l’affaire, mais cette mission n’est toujours pas partie, faute de moyen. De ce fait la société Cawa s’est engagée à mettre deux véhicules et des chauffeurs à la disposition de la mission afin d’accélérer la procédure.

La maire de la ville de Bakouma, Eugénie Damaris Nakité Voukoulé, joint par téléphone par le RJDH a rejeté en bloc cette accusation. « La loi de notre pays interdit aux autorités politique d’exercer une quelconque activité. En tant que maire, je n’ai pas le droit de violer la loi. D’ailleurs M. Eric Mararv paie des taxes à la commune, donc c’est impossible de mener des activités illégales dans sa propriété », a-t-elle précisé.

Le commandant de la brigade de la gendarmerie de Bakouma, l’adjudant-chef, Blaise Askin Honga, a lui aussi nié toute implication de l’exploitation des mines. « Je ne suis pas affecté à Bakouma pour des activités minières », a pour sa part déclaré le Sous-préfet de Bakouma, Ralond Féindiro, qui reconnait être le frère aîné du ministre de la Justice, Firmin Féindiro.

Roland Mararv a annoncé l’arrivée, pour la quatrième fois, des consuls suédois et anglais cette semaine à Bangui dans le cadre du suivi de cette affaire, même si leurs précédentes visites n’ont rien donné.

 

Mbaïki : Difficile de respecter l’arrêté de gel de prix des produits de premières nécessités

Marylin Mouliom Roosalem

 

Mbaïki, 18 juin (RJDH) – Les commerçants de la ville de Mbaïki (Sud) ne respectent pas encore l’arrêté du ministère du commerce portant gel de prix de certains produits de première nécessité.

Après un mois et deux semaines de sensibilisation et de vulgarisation de cet arrêté, rien n’a encore changé sur le marché, selon un reportage de Radio Songo.

Les informations recueillies par Radio Songo révèlent que la plupart des  opérateurs économiques posent comme conditions d’application de ce texte, « le déblocage du prix des produits pétroliers ». Pendant ce temps, les vendeurs de produits locaux tels que le manioc portent un doigt accusateur sur les commerçants, qui selon eux, ne veulent pas réduire les prix comme recommande l’arrêté.

Alain Ghislain, chef de service de commerce de Mbaïki a de ce fait rappelé à l’ordre, le samedi 16 Juin, les opérateurs économiques en leur promettant des sanctions contre les contrevenants, dans les prochains jours.

Les produits dont les produits doivent être gelés sont l’huile, le savon, poisson de mer, le sucre, les boites de conserve, entre autres. Le ministère du commerce avait pris cette décision pour répondre aux préoccupations de la population  qui a commencé à se plaindre de la cherté de la vie. Mais même à Bangui, cette décision n’est pas totalement respectée.

 

Nola : Une enquête sur la malnutrition chez les enfants de 0 à 5 ans

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Nola, 18 juin (RJDH) – Une enquête sur la malnutrition et la mortalité infantile ayant pour cible les enfants de 0 à 5 ans est ouverte, à Nola, chef-lieu de la préfecture de la Sangha Mbaéré (Sud-ouest).

Gisèle Agou-Molomadon, coordonnatrice de cette enquête a expliqué à Radio Kuli-Ndunga que l’objectif principal de cette activité est d’évaluer la situation nutritionnelle des enfants de 0 à 5 ans dans la préfecture de la Sangha Mbaéré. Les résultats de cette enquête devraient permettre  d’organiser une meilleure prise en charge des enfants.

« Les enfants de 0 à 59 mois constituent la population cible de cette enquête », a-t-elle précisé. L’exercice consiste à identifier les enfants, leur âge, leur milieu de vie, leurs parents et leurs conditions de nutrition.

La mission a rencontré ce lundi les autorités locales et administratives pour discuter de la stratégie de sensibilisation pour l’adhésion de la population à cette initiative. L’enquête s’effectuera dans toute la préfecture de la Sangha-Mbaéré.

 

Bambari : Le programme de lutte contre la tuberculose confirme la rupture de médicaments

Bambari, 18 juin (RJDH) – Il y a effectivement rupture de produits, mais le programme de lutte contre la tuberculose  de Bangui a mis à la disposition des  30 malades l’état est le plus critique quelques boites au centre de santé de Bambari le 06 juin 2012 des médicaments antituberculeux.

« Nous avons déposé 21 boites de gélules au centre de prise en charge de l’hôpital préfectoral de Bambari pour aider  les trente personnes malades de tuberculose dont  les cas étaient délicats »,

Pour le moment, « nous ne pouvons pas fournir les médicaments en grande quantité ; mais l’Unité de cession de médicaments (UCM) va bientôt ravitailler tous les centres puisque les produits sont arrivés », a annoncé Augustine Gny-Tékombi, responsable du bureau de collecte des données au programme de lutte contre la tuberculose.

Elle ajouté que le Fonds mondial a déjà fourni des médicaments pour une longue durée en faveur des malades et que les centres de prise en charge seront  dotés dans les prochains jours

D’après un reportage de Radio Bè-Oko diffusé le samedi 16 juin, plus de 1000 tuberculeux n’ont pas de produits pour suivre leur traitement depuis le mois de mars.

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Centrafrique-Presse.com - dans Dépêches
19 juin 2012 2 19 /06 /juin /2012 00:15

 

 

 

 

 

fric en CFA

 

bus SONATU

 

mardi 15 mai 2012 / par Gaspard Zangbi, pour l'autre afrik

http://www.afrik.com/article25634.html

A la fin de mon second billet sur le sujet j’ai promis des révélations chocs. Eh bien, chose promise, chose due !

Dr. François Bozize, un internaute avéré

Il n’y a pas que Barack Obama qui jure par l’Internet. Un certain François Bozizé (président de la République centrafricaine, ndlr) est lui, aussi, un internaute avéré. Sachant que la rentrée judiciaire 2011 – 2012 allait se faire le vendredi 20 avril, tout fut orchestré pour que le président Bozizé soit informé dès le mardi 17 avril 2012 de l’intention malveillante d’un molengué ti kodro de publier sur Afrik.com (l’un des sites les plus surfés par le Président, dicunt) un article récriminant relatif aux arrestations à la SONATU. Le 18 avril, le Président de la République demande un briefing sur la situation à la SONATU. Comme à l’accoutumée, on va, sans la moindre vergogne, abreuver le Chef de l’Etat d’une sordide contrevérité du gendre les enquêtes ne sont pas encore terminées. Rien de plus faux ! Rien de plus contraire à la déontologie professionnelle ! Le briefer du Chef de l’Etat ignorait, avec son ego hypertrophié, que nombre de gens sont informés des conclusions des enquêtes.

En date du 18 avril 2012, toutes les enquêtes étaient bel et bien terminées. Que le briefer du Président de la République démontre, hors de tout doute, le contraire de ce qui suit. Le contrôle d’état fut effectué par l’Inspection Générale d’Etat et terminé en janvier 2012. Des questionnaires furent envoyés à MM. Koyt et Gouaye alors respectivement coordonnateur national et coordonnateur national adjoint de la SONATU. L’enquête de police menée par MM. Henri Yangué-Linguissara (DG de la Police) et Sylvain Borobona (DGA de la Police) fut terminée et les résultats communiqués au bureau du Procureur de la République le mercredi 04 avril 2012. Un synopsis de l’audit de la société par l’Expert-comptable, M. Ngaïssio, fut remis au bureau du Procureur de la République le samedi 24 mars 2012.

Mieux encore, je tiens, d’une source au ministère de la justice sous couvert de l’anonymat, que le ministre de la justice, le ½ dieu Firmin Féïndiro, a reçu le lundi 26 mars 2012 de son beau-frère Alain Tolmon, Procureur de la République, la synthèse des enquêtes. Quelle enquête n’était donc pas terminée ? On le voit, en passant, ce qui constituerait un conflit d’intérêt sous d’autres cieux est plutôt synonyme d’avoir de la poigne en RCA de Koua na kalachnikov (knk). Le ministre de la justice nomme son beau-frère procureur de la république ; quoi de plus normal ! Des révélations, en veux-tu ? En voilà !

Première révélation : Michel Koyt n’a rien volé

Contrairement à ce que l’on a véhiculé çà et là tant à la primature qu’au ministère de la Justice, Michel Koyt n’aurait pas détourné de fonds. Bien au contraire, il a, le plus légalement du monde, négocié une commission de 10% sur le montant du prêt indien et reçu des gratifications (de la part des investisseurs indiens) dont une voiture Jaguar. J’ai appris auprès du trésor public qu’Emmanuel Touaboy, alors Ambassadeur de la RCA auprès du gouvernement américain à Washington, a perçu entre 15% et 17% de commission sur le montant de la transaction entre le trésor public centrafricain et le ministère américain de la défense pour l’acquisition de l’épave du Hercules C130 d’Air Benzambé. Naturellement, cela n’a pas fait de vague. Pourquoi ? Ce n’est pas uniquement parce que Touaboy est gbaya Bouca ! Le malheur de Koyt c’est le cumul de salaires et avantages sociaux. A son salaire de coordonnateur national de la SONATU qui est de 3.500.000 FCFA (5.380 Euros) par mois, plus les avantages sociaux, il faut ajouter le salaire et les avantages sociaux reliés à sa fonction de ministre. Voilà qui a suscité la convoitise de ses collègues le ministre des Finances, le ministre du Transport, le ministre de la Justice et son patron, le Premier ministre dont les bons de caisses mensuels respectifs sont officiellement moins élevés que celui cumulé de Michel Koyt.

Deuxième révélation : des contrats les plus chers au monde

La Centrafrique est décidément le pays des paradoxes comme aimait le désigner Me Zarambaud Assingambi. Bangui, la capitale de la République Centrafricaine, l’un des pays les plus pauvres sinon le pays le plus pauvre au monde figure déjà en bonne place dans Guinness book des records pour les chiottes les plus chères au monde (15.245 Euros ou encore 10.000.000 FCFA) du Général Guillaume Lapo, alors DG du trésor public. Et avec l’affaire SONATU Bangui est aussi, sans contredit, la capitale des contrats les plus chers au monde. Il s’agit notamment de trois contrats liant SONATU à trois experts centrafricains à savoir un contrat de rédaction d’un document de l’apport de la SONATU, un contrat de rédaction des statuts de la SONATU et un contrat de démarches d’ouverture de comptes auprès des banques à charte de la place.

Première deuxième révélation : contrat de 5.000.000 FCFA (7.622 Euros) payés par chèque à M. Judes Alex Ketté. Travail fourni : un document d’une page d’évaluation erronée. Dans ce document d’une seule page pour lequel il a bel et bien encaissé 5.000.000 FCFA, M. Ketté a évalué l’apport de la SONATU et fixé son capital à 480.000.000 FCFA alors que le capital réel de la SONATU était de 2.500.000.000 FCFA. Son seul contact à la SONATU était Médard Gouaye. N’aurait-on pas tout simplement gratifié Ketté de maigres 5.000.000 sur 2.020.000.000 FCFA ? En tout cas, cela ressemble étrangement à l’arbre qui cache la forêt.

Deuxième deuxième révélation : contrat de 10.000.000 FCFA (15.244 Euros) payés par chèque à Me Mbokani pour la rédaction des statuts de la SONATU basés sur l’apport de la SONATU tel que déterminé par M. Judes Alex Ketté. Des statuts qui tiennent en quelques 10 pages, préambule y compris. Autrement dit 1.000.000 FCFA (1.524 Euros) par page. Celui-là n’a rien à envier aux juges de la cour constitutionnelle de Bangui !

Troisième deuxième révélation : contrat de 30.000.000FCFA (45.734 Euros) payés par chèque à Me Gotilogué pour solliciter auprès des banques à charte de la place l’ouverture de comptes au nom de la SONATU. Je n’exagère rien du tout ! Je suis moi-même tombé des nues, assis direct sur… (Voir les Guignols de l’info) en écoutant cette vérité qui serait peut-être pas bonne dire !

Troisième révélation : les sous-traitances

C’était la chasse gardée d’INTERIMEX et CST, deux compagnies créées à la hâte par Guy Bella, Rock Bondji et Médard Gouaye. A l’instar de Polygone du Général Lapo, M. Gouaye (Directeur des Affaires Financières à la SONATU) est lui-même le Directeur Général d’INTERIMEX à qui il va octroyer le marché du nettoyage des locaux à 850.000 FCFA (1.296 Euros) par mois et le marché de la fourniture de photocopieur et de fournitures de bureau entre 400.000 et 500.000 FCFA (soit entre 610 et 762 Euros) par mois selon la fréquence des réparations ; les frais de réparation en cas de panne du photocopieur étant à la charge de la SONATU. Comme le hasard fait parfois bien les choses, le photocopieur d’INTERIMEX tombait plus souvent qu’autrement en panne ! La compagnie CST de Rock Bondji s’occupait, elle, du gardiennage pour un contrat de 3.300.000 FCFA (5.031 Euros) par mois. C’est aussi la CST qui fournissait au besoin le matériel informatique.

Quatrième révélation : 3 bus sur 100 ont été aménagés et remis au président Bozizé

On aurait un Renaud van Ruymbeke centrafricain qu’il se délecterait à la recherche de la destination de 3 (trois) bus sur 100 qui ont été aménagés aux frais de la SONATU et remis au président Bozizé. Ces bus sont-ils à la présidence de la République ? Au siège de knk ? A Sassara ou à Benzambé ? Quoiqu’il en soit, qui dans la boziziecratie oserait poursuivre pour abus de biens sociaux ? Cela prend des couilles et un vrai cadre démocratique c’est-à-dire un vrai pays ! Du point de vue gestionnaire ces 3 bus (coûtant chacun 24.000.000 FCFA) devraient sortir de l’actif de la SONATU mais, tenez-vous bien, la SONATU ne tenait aucune comptabilité. Pourtant, deux comptables croupissent à Ngaragba me diriez-vous. Oui ce sont deux jeunes intellectuellement qualifiés qui n’avaient aucun justificatif des opérations pour tenir la comptabilité. Ils n’ont jamais eu les relevés de comptes de la SONATU pour ne fut ce que établir les états de rapprochement. C’est à l’arrivée des contrôleurs de l’inspection générale d’état en janvier 2012 que M. Gouaye a, difficilement, livré les relevés. Les relevés d’une des banques de la place ont été falsifiés par Médard Gouaye.

Cinquième révélation : prêt de 350.000.000 FCFA accordé par les banques de la place

Un prêt de 350.000.000 FCFA (533.561 Euros) a été accordé par les banques de la place et dépensé avant le démarrage des activités de la SONATU. Très curieusement, aucune des opérations du début de la société ne figurait sur les documents remis au service de comptabilité en janvier 2012. Comment est-ce que ces 350.000.000 FCFA ont-ils été ventilés ? Mystère ! Cependant, les signataires des chèques étaient MM. Koyt et Gouaye, les seuls habilités à signer auprès des banques. Aucun des 14 employés centrafricains arbitrairement privés de leur liberté et autres droits élémentaires depuis maintenant deux mois et trois jours n’était associé aux sorties des fonds.

Sixième révélation : sans surprise

En espace de deux ans à peine, Médard Gouaye s’est bâti une fortune d’au moins 200.000.000 FCFA (307.692 Euros) logée dans des banques togolaises à Lomé où réside sa famille. Son objectif était d’atteindre des milliards avec l’opérationnalisation de la cimenterie de Sangbi (11 kms à la sortie sud de Bangui) dont le président Bozizé posa la première pierre en 2010.

Gratte-moi le dos, je gratterai le tien

Voilà, Médard Gouaye et ses amis se sont allègrement et mutuellement gratté le dos. Et ce sont des pauvres gens qui paient à leur place. La seule faute de ces 14 employés centrafricains qui sont écroués depuis deux mois déjà c’est d’avoir des salaires qui font la convoitise de leurs persécuteurs qui sont ces magistrats de la bozizistice à distinguer des valeureux magistrats républicains qui sont pour la plupart cantonnés, j’allais dire à des travaux subalternes, par le demi-dieu Féïndiro, le plus piètre de nos magistrats. Ah ! Il est vrai que les tonneaux vides font trop de bruit.

Ces honoraires mirobolants, ci-dessus énumérés, sont réglés par chèques à cause notamment de leur traçabilité. La liste de ces chèques est entre les mains du procureur, M. Alain Tolmon, du directeur général de la police, M. Henri Yangué-Linguissara, du directeur de la gendarmerie et cumulativement administrateur de la SONATU, le colonel Pierre Chrysostome Sambia. Les livres des banques à charte de la place indiquent les dates et modalités des décaissements. On n’a donc nullement besoin d’un Colombo pour découvrir le pot au rose. Mais, allez donc y comprendre le décernement de mandats de dépôt ironiquement et illégalement qualifiés de provisoires. Il n’existe pas de mandat de dépôt provisoire dans le code de procédure pénale. C’est une notion propre à la bozizistice ! La détention depuis le 09 mars 2012 de ces quatorze concitoyens dont l’innocence crève pourtant les yeux est un bel exemple de l’arbitraire qui caractérise le plus souvent le travail d’apprentis magistrats qui se prennent pour des professionnels ; il faut qu’on se le dise.

« Il est temps que le corps judiciaire, dans sa mission, fasse renaitre confiance avec sa population. Une des voies pour l’avancée de l’Etat de Droit », dixit François Bozizé (20 avril 2012)

M. Féïndiro, M. Tolmon, M. Legandjé, c’est à vous que le président s’est adressé. Votre présence dans cette salle lui a levé le cœur. Votre présence lui fut insoutenable. Voilà pourquoi il a quitté les lieux sans daigner serrer la pince aux hauts responsables des juridictions et sans prendre part au cocktail final prévu à cet effet ! Je ne sais ce qu’il en est pour M. Legandjé mais vous, Féïndiro et Tolmon, vous ne rendez pas service à votre soit disant oncle. Vous n’aimez pas votre oncle. Vous œuvrez chaque jour davantage à son impopularité au sein de la population. Oui, si vous êtes de vrais juristes vous sauriez que le fonctionnement de la justice est le reflet du système, du mode ou du régime de gouvernance. Cela ne vous dérange aucunement de garder à vue des personnes au-delà de 1440 (mille quatre cent quarante) heures. Vous brillez chaque jour encore plus par l’arbitraire au point où un talentueux centrafricain a baptisé la RCA le Knkistan en référence à ces pays de l’Europe de l’Est où la tyrannie était le mode de gouvernance. C’est curieux que ceux qui se targuent nuit et jour d’être les neveux de Bozizé sont ceux-là même qui posent jour après jour des gestes qui effritent le peu d’estime que nous pourrions avoir pour cet homme. Pourquoi Emmanuel Bizzo ne détruit-il pas l’image de Bozizé ? Pourquoi Francis Bozizé ne détruit-il pas l’image de Bozizé ? Eh bien, Emmanuel Bizzo et François Bozizé sont des vrais beaux-frères. Et Francis Bozizé s’appelle Bozizé. Autrement dit, arrêtez de nous agacer avec ces liens fictifs de parenté. Tous les habitants de la commune de Benzambé seraient parents à Bozizé ; mon œil ! Alors tous les habitants de Bambari sont parents à Gaombalet alias Gaou la fumée !

Le président Bozizé sait très bien qu’il n’existe aucun lien sanguin entre Féïndiro et lui. Mais il a fait de vous son ministre de la justice sur des critères qui lui sont propres (certainement pas la maîtrise du droit) alors témoignez-lui, en retour, votre gratitude en vous entourant des hommes capables, connaisseurs, expérimentés, bref des hommes qu’il faut pour dire le droit (jurisdictio) rien que le droit en tout temps et en tout lieu. Vous gagnerez à vous défaire de cette justice ostentatoirement arbitraire. C’est le Président de la République lui-même qui l’a réclamée publiquement cette justice juste étayée de jurisprudence. Ce n’est pas flatteur du tout de se faire appeler, à cet âge, demi-dieu quand on est un vulgaire mortel.

En avril dernier on nous disait qu’il faut attendre que le Président de la République se décolère pour solliciter de sa bienveillance la relaxe des gardés à vue. Force est donc de comprendre que les mandats de dépôt sont décernés pour camoufler la durée de garde à vue en attendant le « désénervement » du Chef de l’Etat. Ce n’est pas très, très éthique !

En guise de conclusion : les vrais complices de vol à la SONATU sont libres !

Les complices de vol à la SONATU sont : M. Judes Alex Ketté : 5.000.000 FCFA Me Mbokani : 10.000.000 FCFA Me Gotilogué : 30.000.000 FCFA M. Guy Bella : 1.350.000FCFA x 12 x 2 = 32.400.000 FCFA M. Rock Bondji : 3.300.000FCFA x 12 x 2 = 79.200.000 FCFA

M. Ketté est celui-là même qu’un certain Enoch Dérant Lakoué a fait libérer le 05 avril dernier. Aussi invraisemblable que cela puisse paraître ces sieurs déambulent dans Bangui à battre cette bourgade où tout le monde connaît tout le monde d’un bout à l’autre alors que des innocents sont écroués depuis le 09 mars 2012 dans des conditions exécrables pendant que Michel Koyt, lui, se prélasse dans son hôtel du camp de Roux (chambre climatisée, salon, frigo, etc.)

 

 

 

Affaire SONATU :  des vices de procédures élémentaires qui singularisent la bozizistice

Mandats de dépôt abusifs et intempestifs

dimanche 6 mai 2012 / par Gaspard Zangbi, pour l'autre afrik

http://www.afrik.com/article25555.html

Selon l’Article 122 du code de procédure pénale, le mandat de dépôt est l’acte juridique décerné par le juge des libertés et de la détention qui ordonne : 1. aux services de polices ou de gendarmerie, de conduire une personne condamnée ou mise en examen dans un établissement pénitentiaire du ressort du Tribunal de Grande Instance, 2. au chef de l’établissement pénitentiaire de recevoir et de détenir la personne à l’encontre de laquelle il est décerné.

Le mandat de dépôt ne peut pas être décerné par le juge d’instruction qui, lui, est chargé de diligenter des enquêtes judiciaires dans la stricte limite de sa saisine fixée par le Procureur de la République. Il effectue son enquête à charge et à décharge en concertation avec le Procureur de la République et des services de police, médico-légal ou d’expertise judiciaire, et apprécie les demandes d’actes des avocats de la défense ou de la partie civile. Si son enquête aboutit à des charges suffisantes sur certains chefs de poursuites, le juge d’instruction rend une ordonnance de renvoi devant les juridictions pénales. Sinon, il rend une ordonnance de non-lieu.

Ceci dit, combien d’ordonnances de non-lieu ont-elles été rendues depuis qu’un certain Firmin Féïndiro a transformé la justice républicaine centrafricaine en bozizistice, c’est-à-dire en un véritable appareil répressif de la boziziecratie ? Combien de mandats de dépôt sont-ils décernés quotidiennement par des juges d’instruction ? Un mandat de dépôt ordonne de conduire une personne mise en examen dans un établissement pénitentiaire soit. Mais qu’est-ce qu’une personne mise en examen ?

Mises en examen excessives du citoyen lambda

Le code de procédure pénale désigne une personne mise en examen comme étant une personne contre laquelle il existe des indices graves ou concordants rendant vraisemblable qu’elle ait pu participer, comme auteur ou complice, à la commission d’infractions dont le juge d’instruction est saisi. En absence d’indices graves ou concordants, la personne peut être placée sous le statut de témoin assisté (propre au droit français encadré par la loi sur la présomption d’innocence qui a pour but de mieux protéger les droits des personnes mises en examen, notamment en réformant la détention provisoire).

Mises en examen illégales

Le Code de procédure pénale est sans équivoque quant à la procédure de mise en examen. Il y est décrit qu’à peine de nullité, le juge d’instruction ne peut procéder à une mise en examen qu’après avoir préalablement entendu les observations de la personne ou l’avoir mise en mesure de les faire, en étant assistée par son avocat, soit dans les conditions prévues par l’article 116 relatif à l’interrogatoire de première comparution, soit en tant que témoin assisté conformément aux dispositions des articles 113-1 à 113-8 du code de procédure pénale (français)

Je défie quiconque de me citer un seul exemple de mise en examen en Centrafrique depuis avril 2003 (soit le Centrafrique de la bozizie) qui aurait été conforme à la procédure de mise en examen décrite ici. Pour ma part, le statut de témoin assisté étant introduit en 1987 et la loi Guigou (ou la loi sur la présomption d’innocence), elle, votée le 15 juin 2000 ne figurent assurément pas dans les manuels de droit à l’école de Seydou à Bangui !

Aller vite en Besogne

Alors que l’Article 80-1 du Code de procédure pénale (du moins en France) stipule que la mise en examen ne peut intervenir qu’après que la personne concernée ait pu faire des observations lors de son audition soit :

- en qualité de témoin assisté,

- lors d’un interrogatoire de première comparution. Ce mardi de Pâques, le 10 avril 2012 les 14 employés centrafricains de la SONATU sont conduits, après 768 heures ou encore 32 jours de garde à vue au Commissariat Spécial du Port de Bangui dans le bureau du juge d’instruction, où l’un après l’autre, Sieur Laurent Legandjé leur signifiera en deux minutes à peine, donc sans avoir préalablement entendu leurs observations et celles de leurs avocats, qu’ils font l’objet d’un mandat de dépôt collectif pour complicité de vol.

Le vice de procédure est apparemment le cadet des soucis de nos braves diplômés de l’école de Seydou (Bangui). Mais quelle oreille, au Tribunal de Bangui, écouterait une dénonciation de vice de procédure ? Honoré de Balzac disait que la résignation est un suicide quotidien ! Eh bien, le centrafricain lambda se suicide quotidiennement depuis 2003.

Quatorze citoyens centrafricains innocents sont illégalement mis en examen pour se faire décerner des mandats de dépôt tout aussi illégaux alors que Gouandjika et Maleyombo mis en examen pour des faits avérés sont, eux, libres comme des oiseaux !

Ce que j’aime en la justice, c’est cette notion de jurisprudence. Ce qui est juste en la justice, c’est cette notion de présomption d’innocence. Laisser libres les vrais complices de malversations financières à la SONATU !

Je vous promets des révélations chocs. C’est le Bangui des libanais, il n’y a rien sans bakchich. Juste le temps de nous accorder sur un chiffre et je serai en possession de la dernière pièce du puzzle...

 

 

 

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Centrafrique-Presse.com - dans Dossiers
18 juin 2012 1 18 /06 /juin /2012 23:45

 

 

 

 

Godfroy Djanayang Gondjé

La stratégie, du grec « stratos » qui signifie " armée ", et en latin  ageîn,  veut dire conduire  est l'art de coordonner l'action de l'ensemble des forces de la Nation ; politiques, militaires, économiques, financières, morales… pour conduire une guerre, gérer une crise ou préserver la paix, "La stratégie est de la compétence du gouvernement et de celle du haut-commandement des forces armées." selon Charles de Gaulle .

Par extension, l'élaboration d'une politique, définie en fonction de ses forces et de ses faiblesses, compte tenu des menaces et des opportunités, dans d'autres domaines que celui de la défense, notamment dans les activités économiques (stratégie commerciale, industrielle, financière etc.) mais aussi dans des jeux complexes avec par exemple la stratégie échiquéenne.

La stratégie consiste ainsi à la définition d'actions cohérentes intervenant selon une logique (La logique (du grec logikê, dérivé de logos (λόγος), terme inventé par Xénocrate signifiant à la fois...) séquentielle pour réaliser ou pour atteindre un ou des objectifs. Elle se traduit ensuite, au niveau opérationnel, en plans d'actions par domaines et par périodes, y compris éventuellement des plans alternatifs utilisables en cas d’événements changeant fortement la situation.

En contraste à la tactique dont l'enjeu est local et limité dans le temps (Le temps est un concept développé pour représenter la variation du monde : l'Univers n'est jamais figé, les éléments qui le composent bougent, se transforment et évoluent pour l'observateur qu'est...)(gagner des combats à l'intérieur d'une bataille), la stratégie à un objectif global et à plus long terme (gagner la bataille à l'intérieur d'une guerre qui est du ressort de la politique). En effet, il appartient à la politique le choix de la paix ou de la guerre et l'attribution des ressources mises en œuvre par des stratégies militaires sur le champ (Un champ correspond à une notion d'espace défini:)de bataille ou diplomatiques dans des négociations.

Par la prise d’une température profonde il apparaît plus clair depuis une certaine décennie, la République centrafricaine vit en permanence sous une tension de crises politico-militaires. L’aventure des armes et la contestation du pouvoir des différents régimes sont devenues le nouveau destin de cette République.

Depuis le 15 mars 2003 où le pays a connu un coup de force renversant la vapeur démocratique, la situation de la République Centrafricaine devient de plus en plus alarmante. Ainsi les acteurs politiques de ce pays semblent distraire l’opinion nationale et internationale par la mise en scène de soi- disant  dialogue politique.

Pas plus tard que du 8 au 20 décembre 2008 à Bangui, les acteurs politiques centrafricains ont pu distraire la communauté internationale et la nation centrafricaine.  Le soi-disant dialogue politique inclusif (DPI) a abouti à d’importants accords et des recommandations parmi les quels l’exigence de formation d'un gouvernement de large ouverture, la tenue des élections libres et transparentes, la mise en place d'un comité de suivi des accords signés et d'une commission vérité et réconciliation.

Le comité de suivi des recommandations du dialogue est composé de l'ancien président Ange Félix Patassé, l'ex président André Kolingba, et du président actuel, François Bozizé. Ce comité, selon l'ancien président Patassé, « qui a reconnu pour la première fois la légitimité de François Bozizé, "aura pour mission non seulement à contrôler à l'application effective des recommandations, mais aussi un rôle d'apaisement des tensions dans le cadre d'application aux interprétations de certaines dispositions ou recommandations.

Au regard des engagements pris devant le peuple centrafricain et la communauté internationale lequel est mis en application ?

Dommage pour le peuple centrafricain qui continue de subir le vice caché de la « politique politicienne ». Le dialogue n’est pas un spectacle à offrir au peuple centrafricain. La dégradation des institutions régaliennes oblige les Centrafricains à être sensibles à un véritable dialogue. Malheureusement, le politique centrafricain se voit le plus malin que le peuple qui souffre actuellement, sachant qu’en politique le discours de la distraction est un piège.

Après neuf ans de prise de pouvoir du Général Bozize, une main tendue fait surface dans le langage politique de l’heure. Cette inflexion par la main tendue est le fruit d’une visite du Président Tchadien idriss Deby qui recommande fortement au pouvoir actuel de Bangui la tenue d’un dialogue politique rassemblant toutes les forces de la république. L’initiative est encourageante mais à quoi bon tenir encore un autre dialogue sans une volonté réelle de changer les choses ?

Le dicton qui selon lequel « qui veut la paix prépare la guerre» n’est pas valable  dans contexte actuel en R CA. Pour consolider la paix et retrouver une stabilité durable, tous les Centrafricains doivent se transformer en sapeur-pompiers.

La République Centrafricaine n’est pas une propriété privée, elle appartient aux filles et aux fils de ce pays  qui doivent librement se prononcer sans contrainte d’opinion.

En règle générale la force d’un pouvoir réside dans « les paroles et les actes». En République Centrafricaine, pour obtenir l’application d’un engagement politique, il faut souvent des sacrifices immenses. Si les politiques sont restés sans faire un choix entre la paix et la guerre, sans doute un vent de révolution établira le choix  à faire.

Alors pour éviter le vent violent de la grande révolution, trois solutions d’urgence sont à mettre en application :

-la tenue d’un vrai dialogue fondé sur la refondation des valeurs républicaines,

-mettre de manière stricte les différentes recommandations en application,

-relancer la machine étatique sur le principe de la méritocratie des compétences.

« Souffrir en silence est plus dangereux que de souffrir en dénonçant » 

 

Godfroy- Luther  GONDJE- DJANAYANG

Expert Analyste en Gestion des crises politico- militaires.        

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Centrafrique-Presse.com - dans Opinion
18 juin 2012 1 18 /06 /juin /2012 18:14

 

 

 

 

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Radio Ndéké Luka Lundi, 18 Juin 2012 09:14

Un danger public et permanent se propage au sein des populations de Bozoum, chef lieu de l’Ouham Péndé. Des jeunes souvent armés de couteaux, de sagaie, de bâton, de morceau de fer et autres matériaux susceptible de donner la mort, sèment la terreur dans la région. Cette situation naissante plonge ces populations  dans de profondes inquiétudes.

Radio Ndeke Luka, à travers son correspondant, fait l’état de la situation ce 17 juin en soulignant  la gravité qu’occasionne cette dépendance des jeunes qui se livrent à la consommation abusive de la drogue, de l’alcool de traite vendu très moins cher dans la zone. Il poursuit que ces jeunes se baladent dans les villages et les quartiers périphériques en plusieurs groupes avec des armes blanches.

Ces jeunes n’hésitent pas à frapper à mort qui ils veulent. Dans des états  d’ivresse, ils deviennent de vrais tueurs à gage et des  hors la loi, marchant sur les ordres des chefs de quartiers, de groupes, les maires de la région et même des porteurs de tenue.
En imprévisibles prédateurs, ils déclenchent, en cas d’incompatibilités des bagarres mortelles avec ceux qui tentent de leur faire la tête. En ce début d’années 2012,  2 jeunes hommes se sont donnés la mort par coups de poignards pour une futile histoire dans la ville de Bozoum, rapporte Radio Ndeke Luka.

Avec ce cas d’insécurité qui s’ajoute à celui des hommes armés non identifiés qui se dirigent actuellement vers Markounda, la paix sociale des populations de l’Ouham Péndé se transforme en un calvaire. Aucune mesure corrective  n’a été prise jusqu’ici en vue de stopper cette hémorragie puante au milieu des habitants de Bozoum.

Comment le ministère de la défense et de la sureté territoriale considère-t-il la situation sécuritaire désolante dans l’Ouham Péndé et les environs ?

 Selon une source digne de foi révèle ce matin 18 juin à Radio Ndeke Luka, qu’un combat armé a eu lieu dans la nuit du 17 juin 2012 à Markounda juste à quelques kilomètres de Bozoum. Radio Ndeke Luka se réserve toutefois le droit de vérifier cette information.

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Centrafrique-Presse.com - dans Nation
18 juin 2012 1 18 /06 /juin /2012 18:06

 

 

 

 

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http://www.footafrica365.fr  Lundi 18 juin 2012 - 12h02

 

Le sélectionneur de la Centrafrique, Hervé Loungoundji, savoure la victoire obtenue vendredi sur le terrain de l'Egypte (2-3) et appelle les Fauves à rester mobilisés en vue du match retour de ces éliminatoires de la CAN 2013.  

  

« Nous sommes très heureux. Battre une équipe comme l'Egypte qui plus est chez elle représente une victoire historique », s'est exclamé Hervé Loungoundji après la victoire des Fauves à Alexandrie. « Nous méritions de gagner parce que nous étions la meilleure équipe bien que nous ayons joué à dix contre onze près des deux tiers de la rencontre. Je n’attends pas le match retour pour annoncer que nous allons nous démener comme jamais pour récidiver contre les Pharaons. Nous avons 90 minutes pour écrire une page de notre histoire. Nous pouvons et nous devons le faire », a conclu le successeur de Jules Accorsi.

 

Le gardien de Centrafrique pète un câble

 

http://sport.direct8.fr

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L’équipe de la République centrafricaine a créé la sensation en allant s’imposer sur le terrain de l’Egypte (3-2), vendredi à Alexandrie, à l’occasion du premier tour aller des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations 2013. Durant la rencontre, le gardien de but des Fauves, Geoffrey Lembet, s’est illustré d’une drôle de manière. Invité par l’arbitre à quitter l’aire de jeu pour se faire soigner en début de seconde période, le portier de Sedan âgé de 23 ans a eu une réaction pour le moins inattendue… 

 

Centrafrique : Lembet explique sa rage

La victoire de la Centrafrique en Egypte (3-2), vendredi dernier en éliminatoires aller de la CAN 2013, a été marquée par l'accès de rage du gardien de but des Fauves, Geoffrey Lembet. Le joueur de Sedan revient aujourd'hui sur ce fait de jeu.

53eme minute de la rencontre entre l'Egypte et la Centrafrique. Alors que les Pharaons mènent 2-1, le jeu est arrêté, le gardien des Fauves du Bas-Oubangui s'emporte...

... et s'explique


La presse, égyptienne notamment, a expliqué que Geoffrey Lembet s’emportait contre l'arbitre parce que ce dernier lui avait demandé de quitter le terrain. « Tout ce qui se dit est faux, explique le portier à Footafrica365.fr. La vraie version, c'est que l'arbitre a dit qu'il n'y avait pas faute et que le numéro 20 égyptien avait joué le ballon. Alors que j'en ai perdu une dent et que je souffre d’une double fracture au nez !!! Voilà la vérité. Il faut voir l'action en entier. Je vous invite tous à voir le match », conclut le dernier rempart des Fauves. Dont acte.


P.J (Rédaction Football365/FootSud)

Football365.fr / FootSud

 

 

Pour ceux qui veulent revoir la vidéo du match des Fauves contre l'Egypte, elle est disponible sur :

www.lemlpc.net la TELE - MLPC

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Centrafrique-Presse.com - dans Sports
18 juin 2012 1 18 /06 /juin /2012 18:03

 

 

 

 

 

CENTRAFRIQUE ONZE 020612

 

Radio Ndéké Luka Lundi, 18 Juin 2012 09:12

Malgré une foule nombreuse venue les accueillir, les poulains d’Hervé Loungoundji, n’ont pas dissimulé leur mécontentement à l’endroit du ministre des sports et de la jeunesse centrafricain, ce 17 juin. Ils ont salué la foule et quelques personnalités présentes dont Fidèle Gouandjika mais pas le ministre des sports, Jean Serge Bokassa.

Seulement 17 joueurs sur 32 personnes au total étaient arrivés à Bangui ce 17 juin tandis que 15 autres sont restés à Douala attendant le vol du mercredi 20 juin pour rentrer au bercail en vue d’affronter l’Egypte 10 jours après. Selon Radio Ndeke Luka sur place à l’aéroport Bangui M’Poko, le vol  d’Éthiopian Air Lines ne disposait  pas d’assez de places pour prendre toute l’équipe.

Sourire aux lèvres pour la foule et mine fermée pour les responsables du calvaire qu’ils ont vécu en Ethiopie puis en Egypte, c’est le scénario visiblement produit par ces valeureux patriotes à l’aéroport Bangui M’Poko.

Fidèle Gouandjika et Aurélien Zingas absent à l’aéroport, ont été remercié par les Fauves pour avoir permis aux centrafricains de suivre le match depuis Alexandrie avec les modestes moyens fournis pour que la Radio Nationale retransmette le match en direct. « Si le ministre du développement rural n’avait pas fait ce geste, nombreux sont les centrafricains qui ne pouvaient suivre le match depuis leurs petits postes transistors » reconnait un supporter à l’aéroport.

Tout ce théâtre, semble toucher profondément les Fauves mais le couteau a certainement été enfoncé dans la plaie avec ce qui c’était passé au niveau de la fédération et du ministère des sports centrafricain, engendrant les situations qui laissaient à désirer en Ethiopie avec la mise en gage du chef de mission Mokopete à Addis Abeba contre les frais d’hôtel. A cela s’ajoute aussi les 4 fatigantes heures du temps passées à l’aéroport égyptien avant d’avoir une autorisation d’entrer dans la ville.

Selon une source digne de fois, les rejetons de Hervé Loungoundji  ont joué les 2 matchs sans les primes qui leurs étaient allouées avant le départ pour l’Ethiopie.  Aussi, c’est avec leurs propres frais qu’ils ont fait face à certains besoins durant les 2 rencontres. La source de révéler en plus que les Fauves entendent exiger actuellement que la Fédération Centrafricaine de Football (FCF) leur rembourse les dépenses faites pendant ce voyage qui normalement devrait être pris totalement en charge par la FCF. Si l’on s’en tient à cette révélation, il y a lieu de s’imaginer un plausible sacré bain de boue à la ‘’Jean’’  que recevrons  le ministre des sports et de la jeunesse, Jean Serge Bokassa et par ricochet le Président de la Fédération, Patrice Edouard Ngaissona.

Le sport se vend mieux ailleurs mais en République Centrafricaine c’est une histoire de sourds-muets. Quoiqu’il en soit, les Fauves doivent être bien préparés pour finir ce qu’ils ont déjà commencé avec le Botswana et l’Egypte. Dès cet après-midi 18 juin, les fauves vont démarrer leur première séance d’entrainement en attendant   l’arrivé des 15 autres joueurs qui sont à Douala au Cameroun, révèle le capitaine Enza à Radio Ndeke Luka.

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Centrafrique-Presse.com - dans Sports
18 juin 2012 1 18 /06 /juin /2012 02:55

 

 

 

 

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Chen Binjie, le 05-06-2012 17:03 Chine Nouvelle(Xinhua)

 

Guo Boxiong, haut dirigeant militaire chinois, a rencontré mardi Jean-Francis Bozizé, ministre de la Défense de la République centrafricaine,pour discuter de la promotion des relations militaires.

Les relations bilatérales ont été rapidement relancées et ont connu un développement global depuis la reprise des relations diplomatiques en 1998, a indiqué M. Guo, vice-président de la Commission militaire centrale.

La Chine apprécie l'adhésion de la République centrafricaine à la politique d'une seule Chine et son soutien quant aux questions concernant ses intérêts fondamentaux, a indiqué M. Guo.

Les liens militaires bilatéraux se sont bien développés ces dernières années, a-t-il indiqué, évoquant la coopération fructueuse en matière d'échanges d'équipements, de technologies et de formation du personnel.

M. Bozizé a apprécié le soutien de la Chine à la République centrafricaine et déclaré que son pays souhaitait renforcer ses échanges avec la Chine.

M. Bozizé est en visite en Chine à l'invitation du ministre chinois de la Défense Liang Guanglie et s'est entretenu avec lui mardi après-midi.

Copyright ©

 

NDLR : C’est un secret de polichinelle que la Chine est la plus grande pourvoyeuse d’armes de guerre du régime dictatorial de Bozizé depuis que celui-ci est au pouvoir à Bangui. On en a encore la confirmation ici. On s’étonne qu’au moment où Bozizé fait semblant de vouloir d’un dialogue inter-centrafricain alors qu’il est maintenant dos au mur, son régime isolé de tout côté, il cherche toujours à acquérir des armes, toujours des armes de guerre ! Aujourd'hui, les Centrafricains meurent de faim et ont surtout besoin de nourriture et de quoi manger et non des armes de guerre !

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Centrafrique-Presse.com - dans Relations Internationales
18 juin 2012 1 18 /06 /juin /2012 01:13

 

 

 

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Voici un très important et déprimant rapport rédigé par des experts de l’Agence Française de développement (AFD) suite à une mission qu’ils ont conjointement effectuée à Bangui du 4 au 11 avril dernier avec également des experts de la BAD, du FMI et de la Banque Mondiale qui les a conduits à se pencher sur la situation catastrophique de la République centrafricaine à tous points de vue résultant de la mal gouvernance des affaires de ce pays par le général François Bozizé et son gouvernement depuis bientôt dix ans.

 

Selon le diagnostic assez objectif dressé sans complaisance par les auteurs du rapport, la RCA est vraiment très malade car tout semble urgent à résoudre dans ce pays et la gravité de la situation actuelle est telle qu’un coup d’Etat n’est pas écarté. Ils ne croient pas si bien dire quand on sait qu’on vient en effet d’échapper à un coup de force attribué à Sylvain Ndoutingaï, un dignitaire demeuré longtemps pilier du régime bozizéen qui a failli procéder à une révolution de palais.

Il est donc impérativement urgentissime que Bozizé et sa cour ainsi que son parti KNK comprennent qu’ils ne peuvent pas seuls avoir raison contre tous les Centrafricains qu’ils prétendent représenter. Ils ont totalement échoué dans la gestion du pays. Leur bilan est désastreux. Il est plus que temps qu’ils mettent en œuvre les solutions consensuelles déjà arrêtées au Dialogue Politique Inclusif qu’ils ont toujours refusé d’appliquer.

C’est justement faute de cela qu’on est obligé de reparler d’un nouveau dialogue aujourd’hui parce qu’il n’y a pas d’autres solutions ou d’alternatives pacifiques en dehors du dialogue sinon d’user de la force armée ou retourner aux urnes mais avec quelles chances d’avoir des élections réellement transparentes et crédibles.

C’est pourquoi il faut tout faire pour que énième dialogue se tienne et soit réellement un succès en débouchant sur un accord politique qui soit effectivement appliqué. Le dialogue inter-centrafricain ne doit pas être réduit à la seule composition d’un gouvernement d’union nationale.

La Rédaction

 

 

 

Compte rendu de mission en République Centrafricaine

 

(4 au 11 avril 2012)

 

 

 

Jean-Bernard Veron (STR/CCC) – Gilles Chausse (DOE/AFR) - Romain André (DOE/DAT/ARC) – Mathias Caro (DOE/AFR)

 

 

 

Mai 2012

 

 

 

1)      Contexte : une dégradation en pente douce sur fond de crise durable

 

 

 

Pays enclavé, mais doté de ressources naturelles importantes, la République Centrafricaine figure parmi les nations les plus pauvres du monde. Le pays compte officiellement 4,5 millions d'habitants (répartis inégalement sur un territoire dont la surface est équivalente à celle de la France et du Benelux) et affiche un taux de croissance démographique de 1,9%. L’Indice de développement humain du PNUD place la RCA au 179ème rang sur 187 pays,  avec 62,8% de sa population vivant en dessous du seuil de pauvreté (1,25 USD par jour) et une  espérance de vie à la naissance parmi les plus faibles d’Afrique subsaharienne (48,4 ans contre une moyenne de 51 ans). 

 

Perdue dans l’anonymat des PMA, la RCA est en réalité confrontée à une situation de fragilité profonde et durable en raison des conflits récurrents qu’a connus le pays, de la très faible capacité de l’Etat à exercer ses missions, tant régaliennes que de délivrance de services aux populations ainsi qu’aux acteurs économiques, et d’une gouvernance globalement défaillante. Cette fragilité, qu’entretiennent par ailleurs la faiblesse des moyens humains techniques et financiers de l’Etat ainsi que les incessantes luttes politiques internes des pouvoirs successifs aux dépens d’une stratégie de développement, ne date pas d’hier. Elle est devenue en quelque sorte consubstantielle au pays.

 

En conséquence, le développement économique et social du pays est gravement compromis, et les quelques avancées dans ce domaine sont bien souvent fragiles. De ce fait, la RCA est confrontée à une crise humanitaire sans fin - que Médecins sans frontières estime être la plus grave qui soit, juste derrière celle de la Somalie - et ce sont les nombreuses ONG internationales présentes sur le territoire ainsi que les organisations confessionnelles locales qui, bien souvent, apportent aux populations ce minimum de services que l’Etat est bien en peine de leur fournir.

 

Enfin, et ce qui n’arrange rien, les appuis et ressources apportés par la communauté internationale fluctuent dans le temps, rythmés qu’ils sont par l’alternance de périodes de volontarisme et de lassitude, ce qui fait périodiquement de la RCA un « orphelin de l’aide ».

 

 

 

1.1 - Contexte politico-sécuritaire

 

 

 

Le Dialogue inclusif, qui faisait suite à la période de tension et de désordre du milieu des années 2000 et qui avait suscité beaucoup d’espoir, notamment chez la communauté internationale (d’où reprise de l’aide et traitement généreux de la dette publique extérieure du pays), s’est enlisé. Les élections de 2010 qui se sont finalement déroulées en 2011 ont été entachées de fraude, semble-t-il, et les partis d’opposition, par ailleurs très morcelés, n’ont pas été associés à l’exercice du pouvoir, comme cela avait été pourtant acté au terme du Dialogue inclusif.

 

La situation sécuritaire s’est plutôt améliorée. La plupart des insurrections politico-militaires ont accepté le principe d’une trêve et la Lord Resistance Army (LRA de Joseph Kony), sous forte pression (mais de l’armée ougandaise et  non de celle de la RCA), ne représente plus aujourd’hui un grave risque sécuritaire. En revanche, reste actif le groupe de Baba Laddé, aux affiliations et ambitions incertaines. Quant au programme de Désarmement, Démobilisation, Réinsertion (DDR) il est demeuré de longs mois au point mort, faute de ressources suffisantes pour financer la réintégration des ex-combattants dans la vie civile et l’armée reste divisée sur des bases ethno-politiques, si bien qu’on ne saurait exclure des coups d’Etat ou des mutineries, comme cela s’est déjà produit à plusieurs reprises depuis deux décennies. Enfin, les violences « privées » (banditisme de grand chemin et braconnage à grande échelle) se poursuivent au même rythme qu’avant.

 

Cette instabilité, chronique depuis le milieu des années 1990, est le produit de causes propres aux pays. En tout premier lieu l’incapacité de l’Etat à contrôler le territoire national, trop vaste compte tenu des moyens humains techniques et financiers dont il dispose, ainsi que la fragmentation du pays en pôles de survie largement coupés de la capitale et ne se reconnaissant guère dans un Etat fortement défaillant.

 

 

A cela s’ajoutent des causes externes, sous-produits des troubles qui ont affecté ou affectent encore certains des pays frontaliers de la RCA (Tchad, Soudan, RDC, Ouganda).

 

 

 

Cette instabilité, qui dégénère parfois en affrontements violents, fait que la nation centrafricaine reste une nation en devenir, que l’appareil d’Etat ne peut réellement exercer ses fonctions efficacement qu’à Bangui et dans ses environs, de manière plus incertaine, dans la région forestière du sud-ouest, et avec difficultés dans le reste du pays.

 

 

 

1.2- Situation économique et financière

 

 

 

L'économie centrafricaine repose principalement sur l'agriculture et l’élevage (55% du PIB), très largement tournés vers le vivrier et l’autosubsistance. Diamant et bois constituent les principales exportations du pays (plus de 70%, si tant est que l’on puisse chiffrer la valeur exacte des ventes de diamants), suivis de très loin par le café. Le secteur forestier est également important sur le plan  social (il est le principal employeur du pays avec 25 % des emplois formels) et financier (il produit 10 % des recettes fiscales).

 

Le sous-sol renferme également de l’or, du minerai d’uranium, du pétrole dans le prolongement du gisement de Doba au Tchad. Mais ce potentiel est peu ou pas exploité industriellement, ce qui prive le pays de ressources suffisantes pour financer son développement.

 

En outre les assises et réalisations économiques de la RCA sont fragiles en raison d’un contexte sécuritaire fortement perturbé depuis près de deux décennies, ce qui a un impact négatif sur le volume d’activité et les conditions de vie des populations.

 

Ce sombre tableau correspond à la réalité du pays, mais sa quantification est largement sujette à caution car une part importante des activités économiques centrafricaines relèvent du secteur informel, que ce soit dans les campagnes, dans l’exploitation minière, voire en ville, et sont donc fort mal répertoriées dans les comptes nationaux.

 

Sous cette réserve et après une croissance d’un peu moins de 4% en 2006 et 2007, la RCA a encaissé en 2008 et 2009 une série de chocs exogènes (flambée des cours du pétrole et  crise économique mondiale qui a entraîné une forte baisse en valeur des ventes de grumes, premier poste d’exportation du pays). Ces chocs ont cassé le rebond de la croissance et menacé la stabilité macroéconomique du pays. Le taux de croissance du PIB est donc tombé à 2% en 2008, puis à 1,7% en 2009, avant de remonter légèrement à 3% en 2010 et à 3,3% en 2011, soit des valeurs trop faibles pour permettre une réelle amélioration du niveau de vie de la population. Le taux d’inflation, qui avait amorcé une décrue, après un pic en 2008, a poursuivi cette tendance à la baisse en s’établissant à 1,2% en moyenne annuelle en 2011.

 

Le déficit du compte courant extérieur est tombé à 7,5 % du PIB en 2011, grâce à une relative amélioration des performances du pays à l’export, tant pour les grumes que pour les matières précieuses (diamants et or), ainsi qu’à une stabilisation des importations en valeur.

 

Le déficit budgétaire a lui, continué de s’accroître en 2011 pour compenser la diminution des recettes et la suspension des appuis budgétaires extérieurs. Une amélioration est toutefois attendue en 2012 avec un léger excédent du solde budgétaire, faisant suite à un déficit de 2,4% du PIB en 2011.

 

Les capacités financières d’intervention de l’Etat, hors concours extérieurs, restent très inférieures aux besoins tant d’investissement que de fonctionnement des administrations, avec un risque qu’on ne saurait sous-estimer d’impayés sur la solde des fonctionnaires qui, dans le passé, ont produit mouvements sociaux et mutineries des forces armées. En effet, non seulement le taux de fiscalisation est faible et les recettes potentielles sont médiocrement mobilisées, mais également la gestion des finances publiques est largement perfectible. De ce fait, l’Etat peine à prendre en charge le financement des infrastructures et équipements (principalement en matière de transport et d’énergie), ainsi que les dépenses d’éducation et de santé pour un fonctionnement minimum. Les Objectifs du millénaire pour le développement ne peuvent être éventuellement atteints qu’avec l’appui de financements extérieurs.

 

S’agissant des finances publiques, le pays a atteint le point d’achèvement de l'initiative PPTE en juin 2009, permettant de ramener la dette publique extérieure de la RCA de 57% du PIB en 2008 à 12,7% en 2009 et 14,1% en 2010. Dans le même temps la dette publique totale est passée de 80% du PIB en 2008 à 29% en 2010. En plus des réductions accordées dans le cadre du Club de Paris, la France a consenti un effort additionnel en annulant la totalité de sa dette bilatérale. Ainsi, les accords signés entre la France et la RCA le 26 mai 2010 actent de l’annulation de 5,14 millions d’euros, dont environ 1,6 million d’euros à titre bilatéral additionnel. 

 

 

Le pays est aujourd'hui classé en risque modéré (pays jaune) selon l'analyse de viabilité de la dette du FMI. Toutefois la dette extérieure demeure importante auprès de créanciers non membres du Club de Paris (Argentine, Serbie, Taïwan), de même que la dette intérieure vis-à-vis de la banque centrale, des banques commerciales de la place (ce qui réduit d’autant leurs capacités à financer l’économie) et des arriérés sociaux, ce qui limite considérablement les marges de manœuvres budgétaires.

 

De ce fait, la RCA est aujourd'hui très dépendante financièrement de la communauté internationale pour ses investissements publics et son équilibre budgétaire.

 

 

 

1.3- Contexte administratif

 

 

 

L’état de l’administration centrafricaine est révélateur de la situation de fragilité du pays. Celle-ci peine en effet à assurer son propre fonctionnement, et plus encore à délivrer des services aux populations. Certaines fonctions essentielles d’un Etat ne sont ainsi pas remplies, au premier lieu desquelles la couverture du territoire, très partielle (10 500 fonctionnaires civils sur 17 000 relèvent de la préfecture de Bangui). L’Etat est ainsi peu présent en RCA et ne touche qu’une proportion limitée de sa population. La faiblesse des ressources budgétaires constituent bien sûr l’une des principales contraintes du pays, comme le résume le rapport PEFA de juillet 2010; « les budgets d’investissement constituent une variable d’ajustement au profit de l’absorption des retards de paiement des salaires, et, plus généralement de l’augmentation des dépenses de fonctionnement ». Il s’avère en effet que les conditions minimales pour faire fonctionner une administration sont à peine réunies, que ce soit au niveau du traitement des fonctionnaires (gel fréquent des salaires, dont le niveau moyen s’élève à 40 000 CFA, arriérés de paiement récurrents) comme de leurs conditions de travail (accès limité à l’électricité, vétusté des bâtiments administratifs, faiblesse des moyens informatiques et logistiques, existence de ruptures de fournitures…). Maintenue dans une forme de précarité, l’administration se retrouve logiquement confrontée à des problèmes de motivation du personnel et d’aspiration vers une gestion « au jour le jour ». Par ailleurs, le niveau structurellement faible de l’investissement en RCA, et son caractère aléatoire, expliquent en grande partie le manque d’expérience et les capacités très limitées de l’administration pour mettre en œuvre ses politiques et stratégies.

 

 

Indépendamment de la contrainte budgétaire, l’efficience même de l’administration se trouve entravée par une organisation globalement défaillante. L’administration centrafricaine est composée de 28 ministères, aux dimensions très variables (plusieurs ministères comptent moins de 10 agents, comme par exemple l’enseignement technique et professionnel), avec des lignes de partage parfois floues et une faible culture de l’inter-ministérialité. De surcroît le fonctionnement de l’appareil d’Etat se caractérise par une forte centralisation des prises de décision : au-delà même des ministères c’est parfois directement la Présidence qui décide), la lenteur des circuits administratifs, l’absence courante de règles standardisées, une faible culture du management et de la gestion de projet et, plus généralement, une activité qui repose souvent sur un nombre limité de cadres compétents. La chaîne de la dépense constitue un autre facteur entravant l’exécution d’un budget pourtant restreint (plus de 60% des notes PEFA sont classées en D) compte tenu notamment de sa lenteur, de son imprévisibilité, voire de la réticence des fournisseurs à répondre aux commandes et appels d’offres d’un Etat considéré comme « mauvais payeur ».  

 

L’un des risques identifiés est celui de la capacité de la RCA à maintenir et à renouveler un vivier de cadres compétents au sein de son administration. Devant les difficultés rencontrées par les fonctionnaires pour exercer leurs métiers, et ce sur la longue durée, il y aurait un phénomène de perte de compétences, d’où un important besoin de recyclage qui ne peut être aujourd’hui couvert par les dispositifs locaux de formation continue (dont l’ENA centrafricaine). A cela s’ajoute la question épineuse du renouvellement des cadres, contrainte par la faible qualité du système éducatif centrafricain et par la faible attractivité de l’administration pour les jeunes diplômés, en particuliers pour ceux ayant étudié à l’étranger.

 

Malgré un environnement globalement défavorable, il faut noter que certaines structures publiques restent raisonnablement compétentes et sont en mesure de mener à bien les projets et programmes dont elles ont la charge. Celles rencontrées par la mission ont en commun une certaine autonomie budgétaire vis-à-vis du Trésor, soit parce qu’elles prélèvent directement des taxes à la source (ACFPE avec la taxe professionnelle), soit parce qu’elles sont soutenues, financièrement et techniquement, par des bailleurs extérieurs (équipe du PARPAF appuyée par l’AFD, Secrétariat technique permanent de l’éducation soutenu par la Banque Mondiale et l’AFD ou encore AGETIP qui bénéficie des appuis de différents bailleurs pour la réalisation d’infrastructures). Contrairement à l’administration, ces structures disposent de moyens de fonctionnement mieux sécurisés (salaires et équipements) et d’une pratique régulière de la gestion de projet.

 

Cet état de fait incline à penser qu’actuellement en RCA une condition pour pérenniser une structure de projet et ses activités est de l’extraire, au moins partiellement, du circuit budgétaire du Trésor. Le projet PARPAF en est un bon exemple ; il était en effet prévu que l’Etat prenne le relais de l’AFD pour financer l’achèvement du PARPAF après le départ de l’assistance technique pendant une période transitoire, avant que ce dernier ne devienne une agence autonome financée directement par prélèvement partiel à la source de taxe forestière. Le résultat est qu’aujourd’hui les fonctionnaires accusent 5 mois d’arriérés de primes, 4 de loyer et a attendu plusieurs mois l’officialisation de son nouveau statut (voté par les députés en mai 2012). 

 

Face à ces multiples défaillances de son administration, l’Etat centrafricain a engagé différentes mesures de correction. Une importante réforme a ainsi été amorcée en 2009, avec une restructuration des ministères (refonte des organigrammes, élaboration de fiches de poste, etc…) et l’adoption de nouveaux statuts pour la fonction publique, incluant notamment la mise en place d’un système d’évaluation des performances. La mise en application de cette réforme semble toutefois piétiner et ses effets positifs tardent à se matérialiser.

 

 

Un peu dans le même ordre d’idée, le gouvernement a dissous, début 2012, les conseils d’administration de toutes les entreprises et offices publics pour les soumettre à un Conseil spécial de surveillance et de redressement (CSSREOP), l’objectif affiché étant « d’assurer la surveillance et le redressement de ces organismes, de sécuriser les recettes de l’Etat et améliorer la maîtrise des dépenses publiques ». Enfin, le ministère du Plan travaille actuellement à la mise en place, au sein des différents ministères, d’un système standardisé de suivi des programmes et projets.

 

 

 

1.4 Relations avec la communauté des bailleurs

 

 

 

Devant les graves problèmes de gouvernance qui caractérisent la RCA et les difficultés de mise en œuvre des programmes de développement que finance la communauté internationale, celle-ci fait preuve d’une certaine lassitude et certains de ses acteurs se détournent de la RCA.  Ainsi, la Table Ronde des bailleurs de fonds de la RCA, qui s’est tenue en juin 2011 à Bruxelles, ainsi que la Réunion des Amis de la RCA en avril 2012 à New York ne sauraient être considérées comme des réussites. En effet, seuls les pays intéressés par les ressources minières de la Centrafrique (Australie, Chine) ont consenti quelques subventions additionnelles par rapport aux bailleurs de fonds traditionnels, dont le montant n’est pas à la hauteur des besoins du pays et des défis auxquels il est confronté.

 

 

Sur une période plus longue qui démarre avec les violences et conflits de la fin des années 1990, nombre de coopérations bilatérales ont quitté la Centrafrique. Seules restent aujourd’hui présentes la France et la Chine, mais pour des montants d’engagement relativement faibles.

 

Les bailleurs de fonds disposant de moyens significatifs sont aujourd’hui les multilatéraux (Union européenne en tout premier lieu, suivie de la Banque mondiale et la Banque africaine de développement), et ce tant en termes de volumes de financements que d’appuis techniques et d’effectifs de leurs équipes locales.

 

S’agissant des relations avec le FMI, la RCA a bénéficié d'une Facilité élargie de crédit (FEC, ex-FRPC) entre décembre 2006 et septembre 2010. Les autorités centrafricaines ont manifesté leur souhait d'engager un nouveau programme de ce type avec le Fonds, sans qu’un horizon soit pour l’instant fixé. En avril 2012, une mission du FMI s’est rendue en Centrafrique, afin de conduire des discussions préalables sur ce thème.

 

 

Au bout du compte, l’aide que reçoit la RCA, sans être systématiquement négligeable, à tout le moins à l’aune de ce dont bénéficient les autres pays d’Afrique sub-saharienne, est marquée par une forte variabilité.

 

 

 

1.5 -En conclusion de cette analyse du contexte, une faible visibilité à court terme

 

 

 

Cette faible visibilité à court terme a des causes multiples. En tout premier lieu, les éléments de contexte présentés ci-dessus et les incertitudes sur les évolutions du pays, notamment dans sa double dimension sécuritaire et politique. De ce dernier point de vue, les « jeux de pouvoir », complexes à décrypter, laissent entrevoir des  tensions plus ou moins latentes, que ce soit au sein du pouvoir en place  ou dans les relations de ce dernier avec l’opposition et les syndicats. Sur le plan sécuritaire, les retards du processus de DDR fragilise les accords passés avec les groupes rebelles et génère un risque accru de fragmentation des groupes en question et de privatisation de la violence.     

 

Ce à quoi s’ajoute une absence de stratégie claire et solide de la part des autorités, qui se contentent bien souvent de parer au plus pressé, présentent aux agences d’aide des demandes d’appui multiples et changeantes et, d’une manière générale, ne semblent accorder que peu d’importance au développement du pays. Le Document stratégique de réduction de la pauvreté (DSRP II 2011-2015), co-rédigé avec l’aide de la BM, de la BAD et du PNUD, et censé être le document de référence est considéré comme « lunaire » par certains interlocuteurs, dont certaines agences d’aide.

 

Il est vrai, et c’est là un casse-tête pour les agences en question, que tout est prioritaire en RCA, qu’il s’agisse de la stabilisation du pays, du développement économique et de la lutte contre la pauvreté, de la délivrance des services de base aux populations, des infrastructures ou du renforcement des capacités de l’Etat. Dans le cas de l’AFD, ce casse-tête est accru par les difficultés et retards rencontrés dans la mise en œuvre de ses projets, ainsi que la minceur de l’enveloppe financière affectée à la RCA.

 

 

Ces remarques valent également pour les services de la Coopération qui voient se réduire le montant des financements qu’ils peuvent mobiliser ainsi que les effectifs de l’assistance technique française.

 

 

 

2)      Bilan des interventions de l’AFD

 

 

 

2.1- Bilan des enseignements des interventions en cours

 

 

 

Après une période de redoublement des troubles politico-sécuritaires au début des années 2000, qui avait contraint l’AFD à mettre son agence de Bangui en sommeil, un bureau de représentation a été rouvert en janvier 2005, bureau rattaché à l’agence de Yaoundé. Depuis cette réouverture et jusqu’à fin 2011, l’AFD a engagé, sur subvention exclusivement, 45 millions €, dont 27%  au titre de l’aide budgétaire (en 2006, 2007 et 2009). A noter que Proparco n’y a aucun financement.

 

Fin 2011, le bureau de Bangui suivait quatorze projets actifs, intervient dans huit secteurs différents et ce avec dix maitres d’ouvrages de tous types (ministères, ONG, entreprises publique ou privée). A cette même période, les restes à verser représentaient 23 millions €, dont 10 millions € engagés récemment (projets de mise à niveau de l’aéroport de Bangui et d’appui à la stratégie nationale d’éducation).

 

 

Début 2012, un seul projet est en instruction, de soutien à la décentralisation dans la zone forestière du sud-ouest  (5 M€, octroi prévu en 2012).

 

Hors aides budgétaires, les neuf principaux projets (subventions supérieures à 4 M€) financés par l’AFD en République Centrafricaine depuis 2003 sont les suivants :

 

 

 

n° Projet

Secteur

Intitulé du projet

Montant final concours

Engagement

 

 

 

 

 

Projets achevés

 

 

 

 

 

 

 

 

 

CCF 1119

Transport fluvial

SOCATRAF

5 000 000

02/07/03

CCF 3006

Forêt

PARPAF 2 (achevé 12/2011)

5 000 000

04/05/06

 

 

 

 

 

Projets en cours

 

 

 

 

 

 

 

 

 

CCF 1104

Hydroélectricité

Réhabilitations usines hydroélectriques

4 573 471

22/08/07*

CCF 1120

Infrast. Routières

Ouvrages d'art réseau routier Sud-Ouest

5 000 000

14/04/05

CCF 3000

Santé

Projet renforcement des services de santé

6 000 000

17/01/06

CCF 3014

Assainissement

Développement urbain - THIMO IV

5 000 000

19/12/07

CCF 1129

Transport aérien

Réfection aérogare de Bangui M'Poko

5 000 000

15/12/11

CCF 1133

Education/Formation

Appui à la stratégie nationale d'éducation

5 000 000

15/12/11

 

 

 

 

 

Projets en instruction

 

 

 

 

 

 

 

 

 

CCF 1130

Forêt

PDRSO

5 000 000

2012

 

* Réaffectation d’un ancien concours de 1998 initialement ciblé sur un programme d’assainissement. (à suivre)

 

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Centrafrique-Presse.com - dans Nation
18 juin 2012 1 18 /06 /juin /2012 00:53

 

 

 

 

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2.2- La logique d’engagement de l’AFD a obéi à quatre objectifs :

 

* Le désenclavement du pays

a.       Projet d’appui au secteur fluvial – Socatraf et appui au SCEVN (ATR)

b.      Projet ouvrages d’art de franchissement du Sud-Ouest (deux projets successifs, le précédent s’étant achevé en 2006)

c.       Mise à niveau de l’aéroport de Bangui M’Poko

 

* L’amélioration des conditions de vie de la population de  Bangui

d.      Projet d’assainissement pluvial sous forme de projets THIMO (soit le 4ème depuis 1995)

e.       Projet de réhabilitation des centrales hydroélectriques de Boali

 

* L’amélioration des services sociaux de base

f.       Projet de renforcement des services de santé

g.      Projet d’appui à la stratégie nationale de l’éducation

 

* La durabilité de la gestion forestière

h.      Projet d’appui à l’aménagement forestier (PARPAF, 3 projets successifs depuis 2000)

i.        Projet de développement de la Région du Sud Ouest (en instruction) PDRSO

 

Par ailleurs plusieurs actions financées par le FFEM se conforment à ce dernier objectif.

 

2.3- Appréciation de cette logique d’engagement

 

Les interventions de l’AFD ont à plusieurs reprises répondu à des demandes d’urgence de la part des autorités centrafricaines. Tel est le cas :

-          de la réhabilitation des centrales hydroélectriques de Boali, qui alimentent Bangui en électricité et qui risquaient de devoir interrompre leur fonctionnement ;

-          de la mise à niveau de l’aéroport de Bangui MPoko, menacé de déclassement en raison de l’absence d’une clôture d’enceinte et de la présence de population aux abords immédiats de la piste et des flux de voyageurs au départ et à l’arrivée se croisant

 

L’exécution de ces projets rencontre aujourd’hui d’importantes difficultés. Ceci résulte d’une part de la situation d’instabilité de la RCA, de la capacité d’absorption limitée du pays ainsi que de la faiblesse de la plupart des maîtrises d’ouvrage.  De ce point de vue, il est probable que les analyses préalables au réengagement de l’AFD en 2006, notamment sur la capacité des partenaires locaux, en particulier publics, sont restées trop superficielles. Il est vrai qu’à cette époque les perspectives de sortie de crise avaient nourri, dans la communauté internationale, des espoirs qui ont, depuis, été partiellement déçus.

 

En outre, on ne saurait exclure que ces mécomptes soient le fruit, au moins partiellement, de l’insuffisance des moyens humains mobilisés, que ce soit au niveau des effectifs du bureau de Bangui, de l’assistance technique d’accompagnement ou de la fréquence des missions de suivi diligentées par le siège. Et ceci d’autant plus que la dispersion sectorielle du portefeuille et le nombre élevé des maîtrises d’ouvrage ne facilitent pas un accompagnement rapproché des projets.

 

Plus généralement, la stratégie d’intervention de l’AFD a oscillé entre d’une part une approche opportuniste, d’ailleurs défendable en situation de crise/sortie de crise, de réponse aux urgences et/ou de sélection de partenaires locaux, perçus comme raisonnablement performants et, d’autre part, une approche ambitieuse tant de reconstruction du pays (forêt, transports routier et fluvial, énergie) que d’amélioration des conditions de vie des populations (aménagement de quartiers en HIMO, santé).

 

Ainsi, cette oscillation entre plusieurs stratégies, les résultats peu probants parfois engrangés et les difficultés de mise en œuvre conduisent aujourd’hui à s’interroger sur la pertinence de l’action de l’Agence en RCA.

 

1)      Contraintes et opportunités

 

3.1- Orientations politiques

 

La réunion interministérielle du 20 janvier 2012 a confirmé le maintien de la République Centrafricaine sur la liste des 17 pays pauvres prioritaires (PPP) pour la Coopération française et donc pour l’AFD.

 

D’autre part, le Contrat d’Objectifs de et Moyens (COM) 2011-2013 signé entre l’Agence et l’Etat comporte l’objectif suivant : « centrer les efforts de l’Agence sur les PPP, afin de lutter contre la pauvreté et de stimuler la croissance économique ». Plus précisément, 60 % de l’effort budgétaire de l’Etat doit être consacré en 2013 aux pays d’Afrique sub-saharienne et plus de la moitié des subventions doivent être octroyées aux PPP. 

 

En termes sectoriels, le COM indique que l’AFD se conformera aux décisions prises lors des sommets de la FAO en 2008 et du G8 de Muskoka en 2010, soit :

-          octroi de 1 milliard € dans le secteur de l’agriculture en Afrique sub-saharienne ;

-          octroi de 48 million € par an en subvention dans le secteur de la santé maternelle et infantile dans les PPP.

 

Le COM précise en outre que la part des subventions consacrées aux OMD dans les PPP doit atteindre 80 %, dont 30 % pour l’éducation et la formation professionnelle, y inclus 20 % affectés à l’éducation de base.

 

Ainsi, compte tenu de ces éléments, les priorités de l’AFD en RCA visent la santé maternelle et infantile, l’éducation et la formation et, dans une moindre mesure, à l’agriculture.

 

En complément, l’objectif n°1 du troisième Plan d’Orientation Stratégique est formulé comme suit : «… en Afrique Subsaharienne, une mobilisation pour la sécurité alimentaire, un soutien aux infrastructures et des actions ciblées en matière de santé et d’éducation ».

 

S’agissant enfin des accords passés entre l’Etat Français et la République Centrafricaine, le Document Cadre de Partenariat (DCP), signé à Bangui le 8 avril 2010, couvre la période 2010-2013. Ce document stipule deux secteurs de concentration, soit le développement des infrastructures et la reconstruction du système éducatif national, avec un accent particulier mis sur l’éducation de base. Le DCP prévoit également des interventions dans deux secteurs hors concentration que sont d’une part la santé et la lutte contre le SIDA et, d’autre part, la protection de l’environnement et de la biodiversité, notamment par la mise en place d’une gestion durable de la forêt.

 

Fin décembre 2012, la totalité des financements AFD listés dans le DCP 2010-2013 devraient avoir été octroyés (le dernier, le PDRSO au deuxième semestre 2012).

 

3.2- Moyens

 

L’AFD dispose de moyens humains limités pour son activité en RCA : un bureau de représentation à Bangui, avec un agent SAM, un cadre local, et du personnel d’appui (une assistante, un chauffeur et quelques prestataires). Ce bureau est placé sous la responsabilité de l’agence de. Yaoundé qui est notamment en charge des versements pour le compte du bureau de Bangui.

 

Le bureau travaille notamment avec le SCAC de l’ambassade de France, qui dispose d’une douzaine d’assistants techniques et de six VI. La qualité de la relation avec les AT  dans les différents secteurs est variable.

 

Au siège, une demi-douzaine de chefs de projets et un coordonnateur régional sont amenés à se rendre sur place une fois par an en moyenne. Quelques missions ponctuelles peuvent également être menées par des services d’appui transversaux. Comparativement aux autres bailleurs de l’aide, tels que la Banque mondiale ou l’Union européenne, qui certes consentent des financements plus importants, ces moyens humains apparaissent bien faibles.

 

S’agissant du volume des financements, depuis la réouverture du bureau à Bangui début 2005, les octrois sont de l’ordre de 5 millions € en subvention à l’Etat tous les un ou  deux ans. Dans la mesure où, en France, la RCA ne figure pas sur la liste des Etats dits fragiles, elle ne bénéficie pas d’un traitement particulier, notamment au titre des financements dédiés à ces derniers.

 

Ce niveau d’engagement est fortement tributaire du montant de l’enveloppe de subvention (programme 209) affecté chaque année par le MAEE à l’AFD. Or, l’incertitude sur l’évolution de cette enveloppe compte tenu d’une part des contraintes budgétaires de la France et, d’autre part, de l’attention croissante accordée aux pays du Sahel du fait de la déstabilisation qui les menace, laisse peu d’espoir à court terme sur la possibilité d’accroître notablement ce niveau de financement.

 

3.3- Demande des autorités

 

Depuis la signature du DCP, la demande du gouvernement centrafricain a été peu cohérente. Alors que le DCP signé en avril 2010 cible des interventions de l’AFD sur les secteurs des infrastructures, de l’éducation, de la santé et de la forêt, les autorités locales ont émis le souhait, à plusieurs reprises, que l’Agence prenne en compte les domaines de l’agriculture de la formation professionnelle, des banques et secteur privé.

 

Par ailleurs et dans le cadre des discussions sur le DSRP II, lors de la Table Ronde des bailleurs de fonds de la RCA qui s’est tenue en juin 2011 à Bruxelles, les autorités ont souligné leur souhait de voir les bailleurs intervenir dans les secteurs de l’agriculture, de l’élevage et du développement rural.

 

Enfin, le gouvernement centrafricain adresse régulièrement à l’AFD des demandes d’intervention en urgence, comme, tout récemment encore, pour la reconstruction d’un pont à Bangui.

 

4) Lignes directrices et recommandations

 

Même si la RCA ne figure ni dans la liste française des Etats fragiles ni au nombre des pays sahéliens tenus aujourd’hui pour prioritaires en raison de la dégradation de la situation sécuritaire et des risques de contagion régionale, force est de constater que le contexte centrafricain impose de prendre sérieusement en considération une stratégie adaptée au contexte en question et non pas de s’en tenir à des approches standard qui seraient pertinentes dans d’autres PMA raisonnablement stables et pacifiés.

 

Ainsi, une première question posée par la mission est la durée du CIP, traditionnellement de trois ans. Dans le cas de cet Etat fragile, au mieux en situation de sortie de crise, et pour lequel l’AFD dispose de moyens extrêmement limités, la mission propose d’établir un CIP d’une durée de 5 ans.

 

En termes de stratégie d’intervention, les recommandations de la mission sont de deux types. D’une part, elles concernent le respect d’un cadre opérationnel, dont l’application pourrait faciliter l’exécution des projets. D’autre part, elles lancent des pistes de réflexion sectorielles.

 

4.1- Cadre opérationnel

 

Compte tenu de l’état sinistré des administrations centrafricaines et, en conséquence, des  difficultés rencontrées par l’AFD pour mettre en œuvre ses financements, il est recommandé d’avoir des points d’attentions spécifiques tout au long du cycle projet. Lors de la phase d’instruction, par exemple, il convient tout d’abord de s’appuyer sur un diagnostic approfondi de la performance de la maîtrise d’ouvrage, afin de disposer d’une vision claire et réaliste de ses capacités de mise en œuvre et de pouvoir adapter en conséquence le contenu du projet et ses accompagnements :

-        Les appuis au renforcement des capacités, en identifiant l’ensemble des besoins nécessitant un accompagnement technique, que ce soit sur des fonctions « stratégique » (planification, programmation, management), « opérationnelle » (capacités techniques, gestion de projet, procédures opérationnelles) ou encore « transversale » (passation de marché, gestion des ressources humaines, procédures administratives…) ;

-        Le montage institutionnel, en particuliers en ce qui concerne le Comité de Pilotage (réunions régulières, dialogues, si nécessaire, en interministériel et avec la société civile) et le mode opératoire (préciser la répartition des tâches au sein de la maîtrise d’ouvrage, fixer un planning de travail, détailler les circuits administratifs, mettre en place un système de suivi partagé et resserré …) ;

-        La gestion axée sur les résultats, quand cela est possible selon l’objet du projet, en réfléchissant à des systèmes de décaissement basés sur la performance, à l’instar de ce qui a été réalisé par la Banque mondiale dans le secteur de la santé;

-        Le dispositif de suivi qui, outre le mode opératoire, implique de réfléchir aux temps que doit y consacrer le chef de projet (fréquence de ses missions de supervision) et le bureau de Bangui, ainsi que de prévoir des audits techniques et financiers réguliers. 

 

Par ailleurs, en fin d’instruction, et en fonction du contexte du projet, une nécessaire analyse préalable des conditions suspensives devra être réalisée afin de ne pas tomber dans le piège de conditions bloquantes, comme cela a été le cas pour le projet Ouvrage d’Arts du Sud-Ouest.

 

 

4.2- Axes d’interventions

 

Quatre axes, complémentaires ou alternatifs en fonction des moyens qui pourraient être mobilisés, sont proposés :

 

  1. Maintenir notre appui au secteur qui font sens et dans lesquels les projets se déroulent à peu près correctement (l’exploitation forestière) et/ou au profit de structures qui fonctionnent raisonnablement bien (le PARPAF dans le secteur forestier, l’AGETIP en matière d’infrastructures urbaines) ; 

 

Une telle approche permettrait en premier lieu de sauvegarder les poches de compétences qui existent dans l’administration centrafricaine. Sans financement extérieurs, des structures telles que la cellule PARPAF ou l’AGETIP-CAF ne pourraient perdurer. Dans un contexte de grave dégradation de la qualité de l’administration locale, le maintien de ces structures apparaît aujourd’hui primordial.

 

Le choix de sélectionner les interventions en fonction de la qualité de l’interlocuteur permettrait en outre de travailler avec des maîtrises d’ouvrage raisonnablement performantes et d’assurer ainsi une exécution satisfaisante des projets. Toutefois, on notera que ce critère de sélection des projets que financerait l’AFD ne saurait produire à lui seul une stratégie totalement satisfaisante en ce sens que pourraient en être exclus des secteurs tenus par elle pour prioritaires ou négligées des problématiques essentielles pour la stabilisation et le développement de la République Centrafricaine.

 

  1. Promouvoir l’accumulation de capital humain, qui fait cruellement défaut au pays, ce qui implique de s’intéresser au secteur de l’éducation en général ou, plus particulièrement et sans doute de manière préférentielle, à la formation professionnelle ;

 

L’accumulation de capital humain et les enjeux liés à l’éducation et à la formation professionnelle constituent des problématiques centrales pour le développement du pays.

 

Dans le secteur de l’éducation de base, d’importants financements extérieurs ont déjà été octroyés via le mécanisme Fast Track, dont les fonds sont gérés par la Banque Mondiale. Bien que d’importants financements soient consacrés à la construction d’établissements scolaires et à la formation des enseignants le projet ne prête pas une attention suffisante à la disponibilité des enseignants. Ce projet a le mérite de réhabiliter nombre d’écoles primaires de l’intérieur du pays. Ce programme a également permis de mettre en place, au sein du ministère de l’Education, une cellule de gestion de projet solide et compétente, sur laquelle l’AFD s’appuie déjà pour la mise en œuvre de son tout récent programme de renforcement des capacités de l’administration centrale.

 

Une intervention dans ce secteur resterait en cohérence avec les priorités affichées par la diplomatie française, qui a choisi de faire de l’éducation un secteur prioritaire du DCP 2010-2013, et viendrait compléter les interventions au profit d’organisations régionales que l’AFD appuie par ailleurs (CONFEMEN, PASEC et Pôle de Dakar.

 

S’agissant de la formation professionnelle, l’AFD peut également s’appuyer sur le centre de formation national pour le secteur privé de Bangui (l’ACFPE), qui semble disposer de certaines compétences.

 

Toutefois, si l’intervention de l’AFD dans ce secteur de l’éducation primaire se justifie eu égard aux besoins en capital humain de la RCA, ses impacts ne sauraient être immédiats et donc ce choix éventuel pourrait paraître inadapté à la situation de fragilité du pays.

A tout prendre, il pourrait paraître plus judicieux de miser sur la formation professionnelle aux résultats potentiellement plus rapides, sous réserve que l’offre de formation corresponde à la demande sur le marché du travail. Cela faciliterait par ailleurs la création d’emplois et, de ce fait, contribuerait à traiter une des causes de l’instabilité et de la fragilité du pays (cf. ci-dessous).

 

Pour rester dans les secteurs relevant de la délivrance de services sociaux aux populations, il faut citer celui de la santé, sur lequel l’AFD est déjà intervenue et devrait continuer de le faire conformément aux accords Muskoka. Compte tenu toutefois des difficultés rencontrées par l’Agence dans ce secteur, ainsi que des moyens financiers extrêmement limités dont elle dispose, il est proposé qu’une composante santé figure dans le Programme de Développement de la Région du Sud-Ouest (PDRSO), dont le financement devrait être décidé courant 2012.

 

  1. Participer à des programmes qui ont vocation à stabiliser le pays, comme ce pourrait être le cas avec la réintégration socio-économique des combattants démobilisés, ce qui suppose vraisemblablement d’associer des composantes de formation et de micro-finance. Plus généralement, appuyer la relance des activités économiques, en particulier dans le monde rural qui regroupe la majorité de la population et qui est la base des activités du pays, par exemple en accompagnement du programme de pôles régionaux financés par l’Union européenne.

 

Depuis la reprise de ses financements au milieu des années 2000, les interventions de l’Agence se sont concentrées sur la capitale et la région forestière du Sud-Ouest, à l’ouest de Bangui. Si les besoins à Bangui sont certes importants, la situation en province est caractérisée, entre autres, par une extrême pauvreté,

 

Or l’AFD, de par son mandat de lutte contre la pauvreté ainsi que dans le cadre d’une contribution à la stabilisation du pays par le biais du développement des activités économiques et donc de la création d’emplois et de revenus, ne saurait raisonnablement se désintéresser de l’intérieur du où vivent les trois quart de la population centrafricaine.

Il se trouve que l’Union européenne tente de mettre en œuvre un ambitieux programme de Pôles de Développement autour des villes secondaires du pays. L’AFD, en se raccrochant à ce programme, pourrait intervenir sur une problématique clé et ayant une forte visibilité. Les coûts d’instructions, probablement plus élevés pour une intervention en dehors de Bangui, pourraient être réduits par la mise en œuvre de cofinancements avec l’UE et la possibilité de s’appuyer sur des intervenants efficaces, tels que le réseau d’ONG opérant déjà dans ces régions ou encore les organisations confessionnelles après analyse des capacités d’action de ces dernières. Nos financements ne pourraient alors pas faire abstraction de l’agriculture et du développement rural, seraient donc cohérente avec le DSRP 2 finalisé récemment et permettraient aux populations concernées d’accéder au développement.

 

Toutefois, si cette piste était retenue, l’AFD serait confrontée à de lourdes contraintes. En premier lieu, la contrainte sécuritaire et l’absence de transports réguliers engendreraient des surcoûts, comme en témoigne l’expérience de l’UE. D’autre part, cela constituerait un nouveau secteur d’intervention dans  des secteurs dont l’AFD s’est retirée et accroîtrait donc la dispersion de son portefeuille.

 

  1. Flécher les financements sur les interventions d’urgence, notamment dans le secteur des infrastructures.

 

De telles interventions permettraient de répondre à des situations d’urgence à la demande des autorités locales, notamment dans le secteur des infrastructures. L’Agence a déjà réalisé plusieurs opérations de ce type, notamment lors de la réhabilitation du pont de Bania sur la route du 4ème parallèle dans la zone du sud-ouest (achevée), ou de celles des centrales hydroélectriques de Boali (en cours) ou encore de la rénovation de l’aéroport international de Bangui M’Poko (en démarrage) .

En 2011, faute de moyens, l’AFD a refusé de financer la réfection d’un pont qui venait de s’effondrer à Bangui. Un tel projet aurait pourtant été relativement simple à mettre en œuvre, (un seul appel d’offre, proximité physique par rapport à l’agence locale, ce qui en aurait facilité le suivi) et aurait bénéficié d’une forte visibilité.

 

Le revers d’un pareil fléchage, outre que ces opérations d’urgence peuvent être fort onéreuses, est la non intégration de ces dernières dans une stratégie de développement de long terme et la dispersion sectorielle.

 

 

Quelle que soit la stratégie qui sera retenue in fine, il est recommandé de limiter le nombre de secteurs d’interventions compte tenu des coûts élevés de transaction pour chaque secteur.

 

Il est d’autre part proposé que l’AFD se dote d’une capacité de veille et d’analyse renforcée, par exemple sur les problématiques du DDR, la situation du monde rural et des activités qui y sont menées, ainsi que des interventions des autres bailleurs. Pour cela, le FERC serait l’outil adéquat.

 

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