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RFI dimanche 24 juin 2012
L'ex-Premier ministre de Mouammar Kadhafi a été extradé de Tunisie vers la Libye ce dimanche 24 juin 2012, a indiqué le porte-parole du gouvernement tunisien. Al-Baghdadi al-Mahmoudi, 70 ans, était détenu depuis fin septembre en Tunisie. Le président tunisien Moncef Marzouki n'a pas signé le décret d'extradition, au motif qu'il n'était pas convaincu que l'ex-ministre de Kadhafi aurait droit à un procès équitable en Libye. Mais le gouvernement est passé outre les réserves du président, ce qui risque de déclencher une crise politique en Tunisie. En attendant, l'avocat d'Al-Baghdadi al-Mahmoudi estime que l'extradition de son client - détenu désormais en Libye - est illégale et parle même de crime d'Etat.
Maître Mabrouk Kourchid Avocat d'Al-Baghdadi al-Mahmoudi
« Quand on touche aux droits de l'homme, quand on délivre une personne comme une marchandise sans respecter la loi [...] c'est un crime d'Etat. »
Extradition de Mahmoudi: décision illégale
TUNIS AFP / 25 juin 2012 00h36 - La présidence tunisienne a dénoncé dimanche soir l'extradition illégale vers la Libye
de l'ex Premier ministre libyen al-Baghdadi al-Mahmoudi, accusant le chef du gouvernement tunisien, l'islamiste Hamadi Jebali, d'être sorti de ses prérogatives.
La présidence de la République exprime son refus de la décision du chef du gouvernement d'extrader M. Mahmoudi et considère que cette
décision est illégale, surtout qu'elle a été faite d'une manière unilatérale et sans concertation du président de la République, selon une déclaration du porte-parole du président tunisien
Moncef Marzouki.
Le gouvernement tunisien a extradé dimanche matin l'ex-Premier ministre libyen Al-Baghdadi Al-Mahmoudi vers la Libye, où il a été immédiatement emprisonné, sans l'aval de la présidence de la République tunisienne.
L'ancien Premier ministre libyen était incarcéré depuis le 21 septembre en Tunisie et réclamé par Tripoli.
La décision d'extradition, signée par le chef du gouvernement tunisien, constitue une violation claire des engagements internationaux de notre pays et envers l'ONU, souligne la présidence. Elle rappelle que le Haut-commissariat de l'ONU pour les réfugiés avait demandé à Tunis de ne pas extrader M. Mahmoudi avant qu'il statue sur sa demande d'asile politique.
L'extradition de l'ancien Premier ministre libyen menace l'image de la Tunisie dans le monde, ajoute le texte.
La présidence rend responsable le chef du gouvernement de tout ce qui pourrait arriver après l'extradition et d'éventuelles atteintes à l'intégrité morale et physique de M. Mahmoudi, selon le communiqué.
(©)
NDLR : Bozizé qui a énormément profité des largesses du colonel Kadhafi avait pourtant accordé l’asile politique en Centrafrique à ce monsieur mais que pèse la voix d’un Bozizé !
Le musée Barthélemy BOGANDA qui servait à l’époque de maison d’habitation au père fondateur de la République centrafricaine, fait partie des vielles bâtisses coloniales qui méritent d’être réhabilitées par le gouvernement car, non seulement, il fait partie des vestiges qui font la fierté de la République centrafricaine, mais il abrite le principal musée du pays qui est le symbole de notre immensité culturelle.
Un musée, dit-on, est l’âme d’une nation. Malheureusement, cet endroit est moins fréquenté par les compatriotes de tous âges pour visiter le passé de leurs ancêtres. Cela est dû peut-être à un déficit de communication des responsables de cette structure. Soit! Mais ce qui préoccupe plus pour l’instant, le public c’est l’Etat de délabrement avancé dans lequel se trouve ce bâtiment situé en plein centre-ville. Il avait abrité à une période récente les services du département de la jeunesse, des sports, des arts et de la culture.
Ayant été ministère de tutelle, il est mieux informé que quiconque de l’état de vétusté du musée Barthélemy BOGANDA; murs hérissés, le bâtiment porte de stigmates de fissures et le toit n’est plus étanche, ce qui aggrave davantage l’état de la maison devenue presque méconnaissable à cause de ces dégradations.
Conscients, les responsables du musée ont élaboré un dossier de réhabilitation dont le coût global est estimé à 146 millions de francs CFA. Discuté et adopté en conseil des ministres, ce devis moisit dans les tiroirs du ministère des finances et du budget qui justifie le retard accusé dans la réalisation de ce projet par manque de trésorerie. Pis, encore il n’est même pas prévu dans le budget 2011.
En attendant, il y a une forte chance que les fissures s’élargissent avec le temps avant un écroulement imminent. De là, sauve qui peut. Les différents services et directeurs techniques du département de tutelle qui y sont logés peuvent déjà prendre la tangente pour survivre à un éventuel drame annoncé
De grâce, par respect et pour la mémoire de Barthélemy BOGANDA, mobilisons-nous pour sauver le musée.
Octave Barclay
23 Juin 2012 - 15:14
Un ressortissant français travaillant pour l'ONG Forest People Programme, en mission en Centrafrique, qui était emprisonné depuis huit jours sans raison a été libéré samedi vers 11HOO (10H00 GMT), a appris l'AFP de source diplomatique française.
Emmanuel Freudenthal "a été libéré à 11H00. Il a été reçu par l'ambassadeur", a ajouté cette source.
M. Freudenthal, qui travaillait auprès des peuples autochtones communément appelés "pygmées", avait été interpellé le 15 juin au motif qu'il était en possession de deux passeports français, "ce qui est tout à fait légal pour des gens qui voyagent beaucoup", avait souligné vendredi la source diplomatique.
Une source proche de son ONG a indiqué à l'AFP que M. Freudenthal s'était "fait voler une somme de 3.000 euros en liquide" pendant sa détention.
Le comportement des forces de sécurité centrafricaines avec les ressortissants étrangers comme avec les Centrafricains est souvent critiqué par les observateurs.
© AFP
La RCA et Rio +20 : « lutter contre la pauvreté grandissante des populations »
Radio Ndéké Luka Samedi, 23 Juin 2012 05:25
C’est le Premier Ministre qui a dirigé la délégation centrafricaine au Sommet de Rio sur l’Environnement et le développement durable. Faustin Archange Touadéra est donc au nombre des dirigeants mondiaux qui ont adopté vendredi 22 juin 2012 un document final visant à éradiquer la pauvreté et assurer un avenir durable pour la planète. 191 Etats ont ainsi renouvelé leurs engagements envers le développement durable au niveau mondial et ont déclaré que le monde devrait changer son modèle de croissance basé sur la consommation et la production non durable.
Cette Conférence de Rio+20 a été convoquée sur deux thématiques importantes concernant l’environnement. D’une part l’économie verte dans un contexte de développement durable et éradication de la pauvreté. D’autre part le cadre institutionnel pour un développement durable.
La première journée a été consacrée à l’ouverture de la Conférence, marquée par une série de Déclarations des Chefs d’Etat et de Gouvernements, dont celle du Premier Ministre centrafricain, représentant le Président de la République François Bozizé.
Dans sa Déclaration, Faustin Archange Touadéra a d’abord procédé à l’évaluation de l’état de l’environnement mondial, le chemin parcouru et les leçons tirées deux décennies après le premier Sommet de la Terre de Rio de Janeiro de juin 1992 et dix ans après celui de Johannesburg d’août 2002. Il a ensuite exprimé l’adhésion de la RCA à la Déclaration Consensuelle Commune de l’Afrique pour Rio+20 qui a été prononcée à ce Sommet au nom de l’Afrique par le président Denis Sassou Ngesso, président de République du Congo, porte-parole des Chefs d’Etat africains à cette rencontre. Cette déclaration prend en compte toutes les préoccupations et solutions pour un développement harmonieux et durable du continent africain.
Elle invite également la communauté internationale à appuyer le continent pour l’aider à faire face aux nombreux défis auxquels il doit faire face : « crise alimentaire et énergétique, urbanisation rapide et non planifiée, crise financière et économique mondiale, qui ont pour conséquence l'aggravation de la pauvreté et le chômage, en particulier chez les jeunes ».
Pour l'Afrique l'économie verte, moins carbonée et peu consommatrice de matières premières et d'énergie, est un comme « un moyen pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement et les Objectifs du Développement Durable, une opportunité pour promouvoir la diversification économique et stimuler une croissance juste et équitable ». Les pays africains en appellent donc au respect des engagements déjà pris par les pays développés visant le développement durable, notamment l'appui à la lutte contre le changement climatique et l'aide au développement.
Le Premier Ministre centrafricain a également profité de cette tribune internationale pour présenter toutes les mesures majeures prises par le Gouvernement de la République Centrafricaine, depuis le Sommet de Rio de 1992, qui s’inscrivent dans le cadre du Programme d’Action pour le 21èmeSiècle ou Agenda 21 dans la dynamique globale du développement durable et qui appellent un soutien de la communauté internationale.
Il a notamment lancé un appel pour le financement du Programme DDR (Démobilisation, Désarmement, Réinsertion) et la réalisation du plan d’action contenu dans le Document Stratégique de Réduction de la Pauvreté (DSRP II). Malgré les efforts du gouvernement a-t-il notamment déclaré dans son intervention, « force est de constater que les aléas climatiques soumettent encore les populations des communautés rurales et autochtones aux affres d’une paupérisation grandissante qui mérite une attention particulière de la Communauté internationale ».
La délégation centrafricaine que conduit le Premier Ministre comprend notamment Emmanuel BIZOT, ministre des Eaux et Forêts, Chasse et Pêche, François Naouyama, ministre de l’Environnement et de l’Ecologie, Firmin NGREBADA, directeur de cabinet adjoint à la Primature, Gaétan Moloto Kenguemba, chargé de mission en matière de développement durable à la Primature.
Les forces de l'ordre s'en prennent aux marchandises des bouchers de PK13
Radio Ndéké Luka Samedi, 23 Juin 2012 08:38
Les hommes en tenue ont pris de force les viandes de bœuf vendues sur table appartenant aux bouchers à l’ancien marché à bétail du PK13 ce 22 juin. Ils reprochent à ces vendeurs de la viande de bœuf, le non-respect de la nouvelle réglementation d’achat et d’abattage de bétail, rapporte une vendeuse à Radio Ndeke Luka.
Selon cette vendeuse qui a requis l’anonymat, « depuis un bout de temps, les bouchers préfèrent acheter leurs viandes au niveau du marché Ndokpa au PK26 sur la route de Damara au lieu du marché à bétail de Boubouï situé à 45 kilomètres de Bangui».
Cette version est confirmée par le secrétaire général adjoint de l’Association des Bouchers du marché PK13, Souleymane, qui justifie cet achat irrégulier par la situation économique actuelle du pays et de manière très emphatique, « ils ont déplacé le marché à 45 kilomètres, la bas, le prix d’achat d’un bœuf est plus élevé que le prix d’un bœuf qu’on nous vend à 26 kilomètres au marché Ndokpa. Un bœuf qui coute 400 000 francs CFA au PK45, est vendu à 250 000 au marché Ndokpa. A notre place et avec toutes les difficultés financières que notre pays traverse, allez-vous acheter le bœuf qui coute cher ou le moins » ?
Un boucher n’a pas du tout apprécié la descente agressive des forces de l’ordre au PK13, et laisse entendre qu’il y’a erreur, manque d’objectivité et corruption de la part des autorités, « avec des fouets, les hommes en tenue ont saisi de force toutes nos viandes comme si nous sommes des commerçants de bétails. Ils prennent ces viandes pour des destinations inconnues. C’est injuste, c’est irresponsable et provocateur de la part des autorités d’agir de la sorte. Ils doivent plutôt saisir les bétails de ceux qui nous vendent clandestinement ces bœufs et non de prendre le raccourci sur nous les bouchers. Nous ne sommes que de simples acheteurs à la recherche de coûts abordables ».
Ces vendeurs mettent en garde les autorités : « les autorités doivent arrêter de traquer nos viandes, car cela risque de prendre de fâcheuses tournures surtout quand nous ne savons pas ce que deviennent les viandes saisies de force ».
Par ailleurs, ils lancent un appel à la Haute hiérarchie de la République de prêter attention à ce qui se passe sur les marchandises des bouchers au niveau de l’ancien marché à bétail. Ils proposent aussi au Gouvernement d’organiser une rencontre avec les acteurs concernés en vue d’un compromis allant dans le sens de fusionner les marchés de PK 45 et de PK26.
Le secrétaire général adjoint a expliqué à Radio Ndeke Luka que l’objectif des bouchers centrafricains c’est de ravitailler la population en viande. Mais, pour des raisons politiques et autres, les autorités brandissent des motifs d’hygiène et de qualité des bêtes tuées à l’air libre au PK26. Pour appuyer son assertion, il évoque également et désapprouve l’insalubrité de la Société d’Etat des Gestions des Abattoirs (SEGA) qui selon lui, représente un danger sanitaire pour les centrafricains. « Une rencontre avec les autorités centrafricaines est indispensable pour que les 2 parties puissent faire le tour de la question afin d’éviter toute incompréhension pouvant générer une crise quelconque à long terme », conclue un autre boucher.
Il est à signaler qu’actuellement le transport des viandes depuis le PK45 jusqu’à Bangui se fait avec 2 véhicules au lieu de 4 au départ.
http://www.afrik.com vendredi 22 juin 2012 / par Gaspard Zangbi
Pendant toute l’année 2011 le président Bozizé a traîné des problèmes de santé qui ont défrayé la chronique. Les sources sûres donnant Bozizé pour mort se rivalisaient de véracité au silence assourdissant et irrespectueux voire méprisant de la pléthore de médecins qui entoure le président. Sous d’autres cieux, en cas de maladie du président de la République, le peuple souverain a droit un bilan régulier de l’état de santé de son président. De deux choses l’une, pile le peuple centrafricain est souverain, face Bozizé n’est pas son président. Qu’en est-il aujourd’hui ? Le président de la République baguenauderait-il encore des problèmes de santé ? Se porte-t-il réellement comme un charme ?
Sous le fallacieux prétexte de l’existence d’une fiche de renseignement sur « une affaire qui touche à la sûreté de l’Etat, à la sécurité... » le ministre de la Moralisation, ô que le ridicule ne tue pas en RCA !, Firmin Féïndiro a cru devoir se transformer en inspecteur de police et procureur de la République pour procéder à une arrestation abracadabrante de Jean-Jacques Demafouth, Gontran Djono Ahaba (député de Birao), Mahamat Abrass, et Abdelkader Kalil dans son bureau le vendredi 6 janvier 2012 en violation de toutes les règles de l’art et surtout en mépris profond de l’institution républicaine qu’est l’Assemblée nationale qu’il ne va nullement saisir pour solliciter la levée d’immunité parlementaire du député, j’allais ajouter en exercice, Djono Ahaba.
Depuis deux mois, jour pour jour, Bozizé et son KNK prennent le peuple centrafricain pour un cave s’ils ne le traitent comme un moins que rien. Ils ignorent cependant que le président de la République est le premier citoyen, le premier magistrat, le premier patati patata. En d’autres termes, si nous sommes un cave, si nous sommes un moins que rien, qui est le premier cave ? Qui est le premier moins que rien ? Ah, logique, logique quand tu me fais faux pas ! Que s’est-il passé cet après-midi du vendredi 20 avril 2012 ?
Le coup d’État larvé de Sylvain Ndoutingaye
On le savait déjà le vendredi 20 avril en après-midi qu’un coup d’État avait été déjoué. Dans la matinée du samedi 21 avril 2012, la nouvelle de l’arrestation de Sylvain Ndoutingaye, Marlyn Mouliom-Roosalem et d’un autre ministre s’est répandue comme une véritable traînée de fumée sur Bangui. Plus tard on apprendra que le troisième ministre arrêté est Annie Gisèle Nam. Au plus fort des rumeurs on apprenait que Parfait Mbaye fut aussi appréhendé et que Firmin Féindiro serait en fuite. Il fut au fait hors de Bangui, à Bouca, dans l’Ouham. Le capitaine Eugène Ngaïkoïsset et ses hommes de main ont foncé chez le Premier ministre postiche, Faustin Touadéra, pour le bastonner sous les regards effarés des enfants et leur maman et des visiteurs. Comment cacher ces réalités quand il y a des témoignes oculaires ? Chose certaine, le 29 avril 2012, le chauffeur de Ndoutingaye fut arrêté et incarcéré à la prison centrale de Ngaragba. La maison de Ndoutingaye fut encerclée, fouillée, et ses effets jetés en pâture, filmés, etc. Lui, Ndoutingaye, se serait réfugié dans le plafond d’une maison quelque part à Bangui.
Nombreux sont les militaires appelés en catastrophe à regagner leurs casernes qui ont été volubiles sur la rumeur d’un putsch insidieux de Sylvain Ndoutingaye. Des soldats tchadiens ont envahi Bangui pour sécuriser. La psychose a monté d’un cran lorsque ces militaires qui quadrillaient la bourgade de Bangui évoquèrent une éventuelle association de Ndoutingaye et Baba Laddé. Réveillant cette idée mise en veilleuse qui voulait que Baba Laddé bénéficiât d’un soutien au haut lieu.
Le 30 avril 2012, on procéda encore à l’arrestation de certains acolytes de Ndoutingaye, accréditant la thèse d’un coup d’État larvé contre le président Bozizé et sa famille. En effet, des documents saisis font état d’un dessein secret, concerté entre Ndoutingaye et autres personnes dont Firmin Féïndiro, avec l’intention d’attenter à la vie du président Bozizé. On murmurait déjà depuis quelques années la soif du « Vice-président » Ndoutingaye de prendre le pouvoir mais on était loin de penser qu’il envisagerait purement et simplement de dynamiter le bureau présidentiel ! Rien de moins !
Il est indéniablement vrai qu’un coup d’État contre le président Bozizé, loin de consterner les Centrafricains, les dériderait. Car ici, on a coutume de dire que celui qui tue par l’épée périra par l’épée. Feu président Ange-Félix Patassé a refait du soldat Bozizé Yangouvonda, général de Division puis successivement inspecteur des forces armées centrafricaines et chef d’état-major des forces armées centrafricaines. En retour, Bozizé Yangouvonda a témoigné d’une répugnante ingratitude à l’endroit du président Ange-Félix Patassé allant jusqu’à le contraindre à une mort lente et précoce. De même, Bozizé a fabriqué Sylvain Ndoutingaye de toutes pièces. Tirant bonne leçon de la biographie de son mentor, Ndoutingaye, qui s’est taillé un ego hypertrophié, ne pouvait que vouloir prendre le pouvoir quitte à infliger une fin atroce à son maître. L’un pasteur (pour ne pas dire gourou) et l’autre diacre, Bozizé et Ndoutingaye, connaissent mieux que moi l’hymne des chrétiens cathares aux intégristes romains de l’inquisition : « Celui qui vit par le glaive périra par le glaive ».
Tétanisé par les détails du complot, Bozizé, l’atrabilaire national, a plutôt joué le serein donnant ainsi libre cours au sort de Ndoutingaye qu’on disait tantôt en résidence surveillée, tantôt emprisonné à l’hôtel du camp de Roux. Pour bien nous perdre en conjectures, Ndoutingaye était au défilé du 1er mai qui, soit dit en passant n’a pas duré. Le président n’aurait probablement pas le cœur à la fête.
Firmin Féïndiro, Premier ministre, chef du Gouvernement
Très méthodiquement et sans la moindre irascibilité, le général Dr. Bozizé analyse la toile d’araignée qui l’entourait. De l’aveu des militaires tchadiens et centrafricains qui ont pris part aux opérations, les fouilles sont minutieuses et poursuivent. Des documents compromettants sont saisis. Des noms sont connus. Ainsi, les premiers noms du Gouvernement de Sylvain Ndoutingaye qui circulent sous les manteaux sont :
Premier ministre, chef du Gouvernement : Firmin Féïndiro
Ministre d’Etat chargé de la Défense : Martin Ouanti
Ministre d’Etat chargé des Finances et du Budget : Marlyn Mouliom-Roosalem
Ministre d’Etat chargé du Plan, de l’Economie et de la Coopération : Annie Gisèle Nam
Ministre de la Justice et de la Moralisation, Garde des Sceaux : Alain Tolmon
Ministre du Commerce et de l’Industrie : Mahamat Tahir
On parle aussi d’un Libanais, un certain Fawaz qui hériterait d’un super poste de conseiller à la présidence taillé sur mesure pour conseiller le président en matières des finances, du commerce et d’industrie. Voilà qui explique la théorie de l’adossement de l’euro au CFA ! On apprend par ailleurs que Ndoutingaye garderait le ministère des Mines.
Qui est Firmin Féïndiro ?
Considérer Firmin Féïndiro comme le cerveau du coup c’est lui conférer une capacité qu’il ne possède pas. En effet, comment voulez-vous qu’un cerveau ne puisse pas déconseiller un coup d’État dans le contexte présent dominé par l’activisme de la CEDEAO au Mali et en Guinée-Bissau et la position sans ambiguïté du président François Hollande en faveur de la démocratie ? La CEMAC nous a, certes, habitués au laxisme mais elle ne saurait faire un si flagrant contre-pied à la CEDEAO. Féïndiro, on le sait, est la source de multiplication des boulettes et autres bourdes juridiques et judiciaires de Bozizé. C’est un individu aux connaissances approximatives du droit qui traîne des casseroles de diplôme premier cycle universitaire trafiqué. Cette réalité le ronge comme un cancer. Il nourrit un perpétuel complexe d’infériorité face à tout titulaire de diplômes universitaires supérieurs. On a tort de penser voire de croire que Bozizé n’aime pas ou n’aimerait pas les intellectuels. Si tel était le cas, il n’accepterait pas le titre et l’insigne de Docteur Honoris Causa. C’est Féïndiro qui crée un rempart entre Bozizé et les brillants Centrafricains diplômés des grandes écoles occidentales. Sa récente mesquinerie en date fut à l’endroit de Sylvain Maliko qui, on le sait, a quitté le Gouvernement en décembre 2011 pour se joindre à la banque africaine de développement (BAD). Parti rapidement pour la prise de service, il revint à Bangui deux semaines plus tard pour prendre certains effets et voyager avec sa famille. Féïndiro refuse à son ancien collègue Maliko l’accès à son ancien cabinet au ministère du Plan et de l’Economie. Il menace Sylvain Maliko d’arrestation si ce dernier met pied dans le cabinet du ministre du Plan et de l’Economie. Sylvain Maliko et Elie Doté sont cousins. Sylvain Maliko est l’un des deux seuls ministres choisis et proposés par son cousin Elie Doté (c’est le Centrafrique de qui connaît qui hein !). Pourquoi Elie Doté qui est le suppléant du député François Bozizé Yangouvonda n’est-t-il pas intervenu en faveur de son cousin ? Féïndiro est un diable, un pervers narcissique. Il est aujourd’hui le plus corrompu de tous les agents de l’État centrafricain. Il a commencé avec la vente du baccalauréat centrafricain aux candidates camerounaises en 2003. Je reviendrai sur le sujet.
Firmin Féïndiro « fait des simulacres ; il n’est pas malade »
A mon avis, ce serait une grosse voir une bêtise de laisser Féïndiro quitter le pays. De quelle maladie souffre-t-il, comme par hasard, au lendemain de la découverte des documents compromettants ? Que le Premier ministre de Sylvain Ndoutingaye ne pense pas à l’asile politique en France ! C’est tout un comité d’accueil qui l’accompagnerait. Au cas où Monsieur le Procureur de la République, ministre de la Justice et de la Moralisation, Garde des Sceaux de Bozizé et Premier ministre de Ndoutingaye ne le saurait pas, son appartement au 10, rue Philibert Delorme, Joué les Tours (Indre et Loire) est potentiellement sinon vraisemblablement un bien mal acquis. Je souhaite que pour Mme Balembi et ses codétenus qui croupissent en prisons, Me Balembi et Jean Daniel Dengou aujourd’hui tous deux en France se basent sur cet article de CAP pour inquiéter Firmin Féïndiro à travers le service français de traitement du renseignement et action contre les circuits financiers clandestins (TRACFIN) qui se délectera à la recherche de l’origine des fonds qui ont servi à payer cash l’appartement au 6ième étage du 10, rue Philibert Delorme, Joué les Tours.
Quant à Sylvain Ndoutingaye
Il ferait mieux d’arrêter de regarder son nombril et surtout de prendre ses fantasmes pour la réalité. Ses balivernes étalées sur CAP n’engagent que lui. Son égoïsme et son arrogance n’a d’égale que son ingratitude. Aucun jeune de Boy Rabé ne se joindra à lui dans une guerre fratricide, dans une rébellion quelconque. Il ne se passe pas un jour qu’une famille de Boy Rabé ne pleure un fils tué au combat. La population de Boy Rabé en a gros, très gros sur le cœur contre Bozizé et sa clique. Elle n’a pas voté Bozizé et continue de le clamer haut et fort. Je ne vois non plus les jeunes de Berbérati se faire trouer la peau pour un parfait inconnu. Quels jeunes Ndoutingaye « adossera »-t-il alors à sa prétendue milice ? Un peu d’humilité ça fait pas de mal !
Selon des informations concordantes, le conseil d’administration du FMI devrait se tenir lundi 25 juin prochain pour décider d’accorder un programme de facilité élargie de crédits au gouvernement centrafricain. Si un tel ballon d’oxygène est octroyé par le FMI au régime corrompu, prédateur et d’incurie de Bozizé, autant dire que c’est une prime et un mauvais signal donné à la mauvaise gouvernance à ce régime au bout du rouleau. Que reproche-t-on alors à Ndoutingaï qui vient justement d’être limogé par le même Bozizé ?
Comment le FMI peut-il justifier un tel cadeau lui qui a mis à jour une colossale hémorragie financière sans sérieuse justification de la part du pouvoir de Bangui de plus de 49 milliards de F CFA du trésor public et dont les auteurs pourtant bien connus et dénoncés des semaines durant par Centrafrique-Presse, continuent de jouir à ce jour d’une totale impunité. Alors que le FMI insiste vainement et ne parvient toujours pas à obtenir à ce jour du régime corrompu de Bangui de revenir à un minimum d’orthodoxie dans la chaîne des dépenses publiques, c’est un véritable scandale que d’octroyer une telle facilité de crédits à Bozizé.
Fort de cette prime que s’apprête à lui accorder le FMI, Bozizé, comme on pouvait s’en douter, semble retrouver un peu d’air et durcit d’ores et déjà ses positions face aux exigences de l’opposition dans la perspective du dialogue politique inter-centrafricain en vue qu’il a été contraint entre temps de laisser entrevoir. Ce mauvais signal que veut lui donner le FMI est franchement honteux pour cette institution qui, ce faisant, ce sera totalement discréditée.
Le FMI ne dispose d’aucune garantie de bonne gestion au sujet de la facilité de crédits qu’il se prépare à offrir à Bozizé, ceci d’autant plus que c’est un autre prédateur, Albert Besse, qui a été nommé en remplacement du calamiteux Ndoutingaï à la tête du ministère des finances. Albert Besse n’est autre que le prédécesseur de Ndoutingaï au ministère des finances et celui-là même qui avait déjà aidé Bozizé avant les élections du 23 janvier 2011 à dépenser sans compter les maigres subsides de l’Etat pour battre campagne.
Malgré les cinq milliards de F CFA que Bozizé a généreusement reçus de la part de ses pairs chefs d’Etat de la CEMAC pour sa campagne électorale, avec Albert Besse et Kolios son ex-dircab, ont cru devoir encore claquer les 26 milliards de F CFA que le FMI avait fait virer entre temps sur le compte du trésor par la BEAC et destinés aux dépenses de santé et d’éducation du pays, pour acquérir à la CFAO Bangui et à Dubaï d’innombrables véhicules 4x4 pour la propagande de leur parti KNK.
Il faut que le FMI révise impérativement son incompréhensible politique de faveur injustifiable au régime de Bozizé. Le fait que ce dernier se soit coûteusement attaché les services du cabinet privé du Béninois Abdoulaye Bio-Tchané, ex-directeur Afrique de cette institution, ne saurait constituer des circonstances atténuantes pour Bozizé dont l’incompétence et la mauvaise gouvernance du régime corrompu et prédateur ne sont plus à démontrer.
L’état de grave délabrement des infrastructures de base dans lequel se trouve actuellement la capitale Bangui ainsi que le degré d’abandon des formations sanitaires dans quasiment l’ensemble du pays avec d’inadmissibles pénuries de médicaments essentiels pour les populations, le tout dans l’indifférence impériale du pouvoir en place, sont assez éloquents pour en témoigner.
Le cadeau que s’apprête à faire le FMI à Bozizé est d’autant plus paradoxal qu’il contraste singulièrement avec les conséquences désastreuses de la mauvaise gouvernance du régime Bozizé qui viennent d’être cruellement pointées sans complaisance dans un accablant rapport de mission de l’Agence Française de développement suite à de sérieuses investigations menées à Bangui en avril dernier par ses experts.
La Rédaction
Radio Ndéké Luka Vendredi, 22 Juin 2012 15:41
Les hommes armés non identifiés dont la présence a été signalée ce début de semaine dans la localité de Markounda, continuent toujours leur inquiétant mouvement en visitant et déviant certains villages dans le Nord de la RCA.
Des témoignages recueillis auprès de la population par Radio Ndeke Luka (RNL), ce 21 juin, révèlent que ces hommes ont à leur possession des armes lourdes et sont tous vêtus d’uniformes militaires. Ils se déplacent toujours à pied tout en évitant de commettre des forfaits possibles de trahir leur objectif qu’ils tiennent caché. « Ils ne se sont pas livrés à des actes de pillages ni d’agressions depuis leur trajectoire », signale un habitant de la ville de Markounda.
La même source indique que ces derniers ne s’arrêtent dans un village que pour des approvisionnements en nourritures, sans exercer la moindre pression sur la population. Arrivés à proximité de Markounda, ils ont préféré rentrer en brousse pour sortir au-delà de la ville afin de ne pas perturber la quiétude de la population.
Ils sont très discrets et ne font toujours rien pour dévoiler leurs objectifs, détaille la même source à Radio Ndeke Luka.
Depuis ce 20 juin, le calme est revenu dans la ville de Markounda et, contrairement à la peur de la semaine dernière, les populations ne se réfugient plus dans les champs à la tombée de nuit, mais passent désormais tout leur temps dans leurs maisons respectives.
Aux dernières nouvelles de cette région, un contingent de cette bande armée a côtoyé la localité de Markounda dans la nuit de mercredi à jeudi. Mais jusqu’ici, aucune déclaration officielle n’est faite du côté des autorités de Bangui sur le mouvement de ces hommes inconnus dans le Nord du pays.
Rappelons aussi que ces inconnus armés négocient autant qu’ils le peuvent des ralliements auprès des jeunes des villages qu’ils visitent. Réticents, ces jeunes refusent de coopérer avec cette bande d’inconnus et sournois armés ambulants.