Un exemple de l'ampleur de la toile d'araignée tissée par Ndoutingaï et Findiro
Enquête exclusive de la rédaction de CAP
Ce qui se passe déjà depuis belle lurette à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale de la RCA dont personne ne parle est un véritable scandale. Les conséquences fâcheuses de cette situation est l’accumulation d’arriérés de salaires pour le personnel mais aussi pour les pensions des nombreux retraités. Le DG de cette importante structure, le dénommé Jean Djindot, est un vrai ripou dont la seule préoccupation n’est pas tant d’assurer la bonne gestion de sa boîte mais de tout faire pour garder son poste.
Ce monsieur n’est manifestement pas à sa place comme DG d’une telle caisse car depuis sa nomination, il a déjà fait l’objet de diverses sanctions par le ministre de la fonction publique et du travail de l’époque, Gaston Mackouzangba, avec également une traduction devant le conseil de discipline de la fonction publique qui a même exigé son limogeage des fonctions de DG. Mais après soudoyé quelques individus au Tribunal Administratif, cette institution va prendre une résolution pour rétablir Jean Djindot dans ses fonctions de DG. Il poussera même le bouchon jusqu’à se payer tout son salaire correspondant à la période où il était suspendu.
Suite à la saisine du Conseil d’Etat par le ministère de la fonction publique, celui-ci décide de confirmer les arrêtés du ministère sanctionnant le DG de la CNSS et d’annuler le jugement du Tribunal Administratif étrangement pris en faveur du rétablissement dans ses fonctions de Jean Djindot.
Malheureusement au ministère de la fonction publique, un changement de ministre est intervenu entre temps pour le bonheur de Jean Djindot. Le nouveau ministre, Noel Ramadan, au lieu de se contenter de mettre en application l’arrêt du Conseil d’Etat qui n’est susceptible d’aucun recours, se permet d’écrire au ministre de la justice qui n’est autre que Firmin Findiro, par hasard grand protecteur ainsi que Sylvain Ndoutingaï, de Jean Djindot pour solliciter préalablement son avis sur l’arrêt du Conseil d’Etat.
Nous apprendrons avec stupéfaction lors de notre enquête sur la gestion de Jean Djindot de la CNSS qu’à l’occasion du décès du père de Firmin Findiro alors Procureur de la République, celui-ci a reçu de la part du DG de la CNSS Jean Djindot une enveloppe d’un million (1.000.000) de F CFA pris dans la caisse de la CNSS au titre de sa contribution aux frais d’obsèques du défunt père.
Pour plaider sa cause et faciliter ses liens avec ses protecteurs, Jean Djindot se sert des services d’un ex-planton travaillant à l’agence de la CNSS de Bossangoa répondant au nom de Noel Dokafei alias « Nono », un véritable « dougourou » de Findiro et Ndoutingaï qui ont réussi à le faire muter à Bangui et même à le faire nommer chef de service des prestations familiales poste technique auquel Nono ne comprenait rien, ce de dernier a demandé finalement à être nommé comme chef de service du matériel moins ardu.
Un autre cas similaire est celui d’un certain Hubert Ndro, ex-chauffeur de Mme Joséphine Kéléfio la sœur cadette de François Bozizé. Mme Kéléfio a imposé à Jean Djindot d’embaucher son ex-chauffeur et de le nommer l’agent de protocole du DG de la CNSS. Cela fut fait. C’est ainsi que cela se passe en bozizie avec tous ces obligés qui ne cessent de renvoyer l’ascenseur à ceux qui les nomment et les protègent en l’occurrence Ndoutingaï et Findiro.
Le seul regret de Jean Djindot est sans doute que le projet de mouvement général de tout le personnel de la CNSS qu’il a conçu et remis d’abord non pas à son ministre de tutelle celui de la fonction publique et du travail mais plutôt à son protecteur dans le gouvernement, Firmin Findiro qui devrait le transmettre à Ndoutingaï qui à son tour userait de sa proximité d’alors auprès de Bozizé pour que le décret soit signé, n’ait pas abouti jusqu’ici et que Ndoutingaï et Findiro se soient maintenant retrouvés désormais en disgrâce.
C’est ainsi qu’on sait par exemple que dans ce projet de mouvement du personnel de la CNSS de Jean Djindot qui ne fait pas mystère de son hostilité aux cadres d’ethnie yakoma de la CNSS, avait prévu de nommer un certain Robert Guébémandji Directeur des Ressources Humaines ; comme Directeur du Contrôle, un certain Emmanuel Zoudin et chef de service du matériel le fameux Noel Dokafei alias « Nono ». Un certain Fridolin Grébadé devait être nommé chef d’agence de Bouar, pour ne citer que ceux-là.
Récemment, depuis son retour précipité de mission de Genève en raison de la disgrâce de ses protecteurs Ndoutingaï et Findiro, Djindot vient de décider de limoger brutalement certaines personnes de leur poste pour la seule raison qu’on l’a informé que celles-ci se seraient réjouies du limogeage de Ndoutingaï. C’est ainsi que la chef de section du courrier général à la direction générale, Mme Jocelyne Ngoyos a été relevée et remplacée par une maîtresse du DG, Mlle Blandine Otto. Une autre dame est mutée par exemple à l’agence de Mbaiki.
Voilà un petit bout de ce qui se passe à la CNSS avec son inadmissible cortège de corruption, de népotisme, de clientélisme sur fond de tribalisme d’un DG aveuglé par son seul souci de demeurer ad vitam aeternam à des fonctions dont il n’a ni les compétences, ni l’intégrité morale, ni l’envergure.
A un moment où sur instigation du demi-dieu Ndoutingaï, les conseils d’administration des sociétés d’Etat et offices publics ont été dissouts au profit d’un prétendu Conseil spécial de redressement et de gestion dans le seul but de mettre la main sur leurs finances, on se rend compte de l’envergure de la toile d’araignée de Ndoutingaï et Findiro et on ne peut que se demander si c’est avec une telle foire que Bozizé pourra redresser la situation de la CNSS et du pays.
La Rédaction