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2 juillet 2012 1 02 /07 /juillet /2012 16:52

 

 

 

 

 

Afrique-Nouvelle-couverture-juillet.JPG

ANNONCE DU MAGAZINE AFRIQUE NOUVELLE


www.afriquenouvelle.fr / afriquenouvelle@netcourrier.com

Le numéro 4 du magazine Afrique Nouvelle désormais disponible. Ce numéro est en vente exclusivement en Afrique, chez tous les marchands de journaux.

En kiosque le 10 juillet 2012.

Avec au sommaire :

Le portrait de Denis Christel Sassou Nguesso, tel que cela n’avait jamais été fait auparavant. À 38 ans, le fils du président congolais figure parmi les candidats du Parti congolais du travail (PCT) aux législatives du 15 juillet 2012. Il se présente à Oyo, fief du chef de l'État, à plus de 400 km au nord de la capitale.

Politique
L’Afrique n’attend rien ou presque de François Hollande

Centrafrique :
Sylvain Ndoutuingaï, chute et fin ? 

Société
Mauvais présage pour l’Égypte ? 

Une interview exclusive de Jacques Colibert, expert comptable, co-auteur du livre, Les normes IPSAS et le secteur public.

Et un édito décapant d’Adrien Poussou : L’Afrique, nouvelle terre promise !  

Ce que je dis 

Le Vieux Continent est en grande difficulté et ne cesse de patiner, l’Asie s’envole, les      États-Unis d’Amérique s’enfoncent à vue d’œil, l’Amérique du Sud se tétanise mais tente de monter en puissance, alors l’Afrique noire intéresse et excite tout le monde.

Alors qu’il y a cinquante ans,  on la disait (surtout les anciens colons occidentaux) mal partie, incapable de se gérer convenablement, abandonnée aux personnages dont la brutalité se confondait avec l’ignorance des enjeux du siècle dernier, on lui promet aujourd’hui un avenir radieux. Ces lendemains meilleurs se feront non seulement grâce à une démographie explosive – 2 milliards d’hommes pourraient y vivre en 2050,  soit plus qu’en Chine –, et à un taux de croissance qui fait rêver, mais également grâce à certains pays qui, après avoir pris conscience des enjeux, tirent remarquablement leur épingle du jeu.

Je pense notamment à l’Afrique du Sud qui, avec son or, ses mines et son industrie, devient une puissance économique et militaire incontestable, dont la voix compte. Le pétrole met l’Angola sur un haut pavois. Le pays s’est même offert le luxe d’apporter une aide financière au Portugal, l’ancienne puissance coloniale. Quelques démocraties, comme le Ghana, donnent l’exemple d’une appréciable maturité politique. La Guinée équatoriale qui s’est découvert une passion, celle de ressembler aux Émirats pétroliers du Golfe, s’en sort formidablement.

Malheureusement, le pire gît encore dans quelques contrées africaines. Par exemple au Congo-Kinshasa, où l’État ubuesque ne gouverne que ce qu’il peut sur un territoire aussi grand que plusieurs pays réunis. Sur les côtes ouest du continent, le Mali, État désormais éclaté, nous offre l’image d’un cauchemar stratégique, humanitaire et politique. Ce            pays, jadis havre de paix, bascule doucement mais presque sûrement dans un processus de  somalisation qui hante toute l’Afrique, le Maghreb et l’Europe. Le monde entier s’inquiète donc de la création d’un nouveau Tora Bora (le sanctuaire afghan de Ben Laden) dans cette partie du Sahel. Nous sommes tous effarés par la mainmise brutale des groupes islamistes les plus intransigeants, sur ce qui reste des populations de l’Azawad : la filiale d’Al-Qaïda, Aqmi  (Al-Qaïda au Maghreb islamique) et le mouvement islamiste d’Ansar Eddine y disposent de milliers d’hommes prêts à tout et contrôlent les trois grandes régions du Nord. Le malheur, c’est que les rebelles du Mouvement de libération de l’Azawad et les djihadistes ont une puissance de feu supérieure à celle de l’armée malienne, incapable de reprendre l’offensive, parce qu’empêtrée dans l’imbroglio politico-tragique de Bamako. L’espoir demeure tout de même, puisque la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest tente de reprendre la main, avec peu de succès pour le moment. Mais la voie de la paix est souvent compliquée.

En conclusion ? L’Afrique se porte mieux aujourd’hui qu’il a quelques années. Elle s’éveille. Sa démocratie s’installe sur les cendres des démocratures du passé. Son art et sa culture se portent comme un charme mais conjuguent encore au présent, la misère et la pauvreté. Cependant, pas d’inquiétude : notre légendaire solidarité fera le reste. Le continent a donc actuellement les atouts du prochain eldorado. Mais à une seule condition : que l’on soit vigilants et que l’on travaille inlassablement.     

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2 juillet 2012 1 02 /07 /juillet /2012 02:35

 

 

 

 

 

mausolee-de-Tombouctou.JPG

 

ParRFI dimanche 01 juillet 2012

Armés de pioches, de marteaux ou encore de pelles, les islamistes qui contrôlent Tombouctou, dans le nord du Mali, ont repris ce dimanche 1er juillet 2012 la destruction de mausolées de saints musulmans dans cette ville. Les membres d'Ansar Dine avaient déjà détruit plusieurs mausolées samedi 30 juin. Selon le mouvement islamiste, il s'agit d'une manière de se mettre en conformité avec la charia. La population, impuissante face aux hommes d'Ansar Dine, n'admet pas les destructions de mausolées.

Au-delà des frontières maliennes, on se dit aussi choqué par ce qu'il s'est passé à Tombouctou. L'érudit mauritanien Mohamed el-Mokhtar Ould Bah, président de l'université moderne de Chinguetti, auteur d'une des traductions en français du Coran, parle avec prudence d'actes inopportuns.

Il décrit à RFI le nouvel assaut des islamistes du cimetière des Trois Saints ce dimanche 1er juillet : « Avec des pelles, des pioches, des marteaux et un peu de tout, ils ont détruit le mausolée de Cheikh Sidi el-Mekki, celui de Cheikh Bouh Kazoum et de Cheikh Sidi Mohamed Iboun Oumar. Les trois mausolées sont pratiquement à terre. » Cette ville qu'on surnomme « La Cité des 333 Saints », une ville ancienne, carrefour de l'islam, a été classé jeudi dernier sur la liste du Patrimoine mondial en péril de l'Unesco. D'ailleurs, « sur seize mausolées classés patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco, huit sont à terre ».

Ce chercheur explique la position des membres d'Ansar Dine. « Les gens d’Ansar Dine disent que ce qu’ils sont en train de faire, c’est ce que recommande l’islam. Parce qu'aucune tombe ne doit dépasser les vingt centimètres de hauteur. En dehors de ça, ça doit être détruit. Et c’est ce qu’ils sont en train de faire. »

Mohamed el-Mokhtar Ould Bah constate l'impuissance de la population et son indignation face  à ce qu'il se passe : « La population est choquée. Mais elle n’y peut rien. Elle a la main vide. Elle n’a pas d’armes, rien. Elle ne peut pas riposter. Et même message de la notabilité à faire comprendre aux gens de ne pas faire la violence, d’observer et de rester calme. C’est ce qu’on est en train de vivre à Tombouctou actuellement. Mais tout le monde est choqué. »

D'autres réactions politiques

Les destructions des mausolées de Tombouctou ont été largement condamnées à l'intérieur du Mali. Bamako dénonce la furie destructrice de ces actes assimilables à des crimes de guerre et menace les auteurs de poursuites. Ce dimanche, par la voix de sa ministre de l'Artisanat, de la Culture et du Tourisme, Diallo Fadima Touré, le Mali appelle les Nations unies à agir pour protéger Tombouctou et son patrimoine.

La France condamne tout en appelant à la « fin de ces violences ». L'Unesco qualifie ces destructions de « nouvelle tragique ». De son côté, le Maroc appelle à une intervention urgente de la communauté internationale pour protéger ce patrimoine.

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2 juillet 2012 1 02 /07 /juillet /2012 01:41

 

 

 

 

 

 

 ZM

 

A l'invitation de plusieurs association Africaines et Maliennes, Martin ZIGUELE a fait une intervention très appréciée lors de la conférence débat, "Où en est le Mali d'aujourd'hui pour le Mali de demain ?", qui s’est tenue de 14h à 18h le dimanche 1er juillet 2012, à la Bourse du Travail de Saint-Denis, 9-11 rue Génin 93200 Saint-Denis. Les autres intervenants de cette conférence étaient :

  • Ismaël MAÏGA Sociologue, Directeur du Centre d’études de langues et civilisations africaines de l’Université Paris 8
  • Pierre BOILLEY Professeur à l’Université Paris1 Panthéon-Sorbonne, directeur du CEMAF
  • André BOURGEOT Anthropologue, chercheur au CNRS/EHESS spécialiste du Mali et du Niger
  • Séga GOUNDIAM Chercheur malien
  • Alain DUBOURG Afrique 2050
  • Bandiougou DIAKITÉ Professeur d’histoire
  • Sidi «Tiwittin» groupe de musiciens maliens d'origine Touareg
  • Ndoula DIA Artiste

INTERVENTION DE MARTIN ZIGUELE A LA CONFERENCE-DEBAT SUR L’AVENIR DU MALI

 

 

 

SAINT-DENIS le 1 er juillet 2012

 

 

 

   Je voudrais d’abord, avant d’apporter ma modeste contribution au débat sur les perspectives de sortie de crise du Mali, m’incliner devant la mémoire de nombreuses maliennes et maliens tombés depuis le début de cette guerre fratricide, aussi bien dans le Nord du Mali qu’à Bamako. Mes pensées vont également à ces hommes, à ces femmes et à ces enfants pris dans la tourmente, et que j’entends, le cœur déchiré, appeler quotidiennement à l’aide et au  secours sur les médias internationaux, sans réponse probante jusqu’à ce jour.

 

En cette fin de mois de mars 2012, nos yeux étaient tous tournés vers le Sénégal où devait se dérouler un deuxième tour d’élections présidentielles chargées de passion. Contre toute attente c’est du Mali que viendra la surprise : un coup d’Etat militaire s’est opéré pratiquement sans grande résistance à quelques semaines du départ annoncé du Président élu qui ne se représentait plus, alors que dans la Nord du pays la rébellion progressait dangereusement.

 

Ce coup d’Etat du 22 mars dernier est d’autant plus triste qu’elle est venue mettre le doigt sur la problématique de la place et du rôle des armées africaines dans les fragiles processus de démocratisation entamés par certains de nos Etats. En tant que Centrafricain et ressortissant d’un pays qui a déjà  été et est toujours la proie de crises politico-militaires récurrentes, et où un fils du Mali, je veux parler du général Amadou Toumani Touré a eu à apporter une inestimable contribution durant les années 1996 à 2001, pour aider les Centrafricains à surmonter certaines de leurs difficultés, c’est pour moi un honneur et un véritable privilège d’avoir été invité par les amis et associations du comité d’organisation que je remercie, à prendre part à cette conférence -débat et à y intervenir

 

L’ex-président malien Amadou Toumani Touré avait coutume de dire aux centrafricains, citant un proverbe africain que « Quand le feu de l’incendie sort de l’eau, il est difficile de l’éteindre ». Il ne croyait pas si bien dire.

 

Aujourd’hui, cet incendie dont aimait plaisanter ATT, s’est déclaré de manière insidieuse au Mali son propre pays, à la faveur de la rébellion au Nord du pays. Puis cet incendie a dégénéré en un pronunciamiento militaire qui l’a emporté   lui-même contre toute attente. Ensuite, le feu a pris de l’ampleur pour  ravager tout le Mali, avec une sécession au Nord et une situation politique fragile à Bamako.

 

Le constat que je fais est que le monde entier paraît comme impuissant à porter secours au Mali et malgré la fébrilité ambiante, tout le monde semble regarder le feu continuer à détruire ce beau pays.

 

S’il est vrai que  la complexité de la situation malienne, celle des pays voisins sahéliens et de l’Afrique de l’Ouest d’une manière générale, ne facilite pas une compréhension aisée de ce conflit, il n’en demeure pas moins que sa première conséquence qui est l’inacceptable atteinte à l’intégrité territoriale du pays, est à mon avis  la donnée fondamentale de ce dossier. La division du Mali est tout simplement inacceptable, d’autant plus que l’actualité qui défile très rapidement sous nos yeux démontre chaque jour que les forces irrédentistes jouent entre elles-mêmes à un jeu de colin-maillard.

 

Nous sommes ici pour nous parler franchement entre frères et sœurs , et je suis plus que convaincu, que pour résoudre le problème de l’unité territoriale du Mali, il faut aussi et surtout commencer par bien régler la question de la légitimité et de la légalité du pouvoir tant politique que militaire à Bamako, et cela dans l’urgence. En d’autres termes, plus vite et mieux sera réglée la question de la légitimité et de la légalité politique et militaire à Bamako, plus efficacement sera réglée la question de la sédition au Nord. L’inverse ne me semble pas évident.

 

En effet, tout comme en Centrafrique en 1996, la brutale interférence des militaires dans la vie politique et la démocratie au Mali pourtant souvent citée  en exemple en Afrique, a démarré avec une banale mutinerie et de simples revendications corporatistes de soldats mécontents qui de fil en aiguille, se sont transformées en exigences politiques qui ont finalement débouché sur le renversement des institutions républicaines et un coup d’Etat en règle dont nous déplorons malheureusement les fâcheuses conséquences jusqu’à présent. Comme en Centrafrique, des hommes politiques assoiffés de pouvoir et tapis dans l’ombre , ont sans douté tiré les ficelles et instrumentalisé ces soldats pour pêcher en eaux troubles et tenter de tirer les marrons du feu. Force est de constater que les multiples prétextes invoqués par les soldats mutinés pour justifier leur action et renverser le président ATT ne leur traversent même plus l’esprit depuis qu’ils ont réussi leur coup d’Etat. Cela ôte naturellement toute crédibilité à leur entreprise qui hélas a déstabilisé les institutions républicaines et plongé le Mali dans une dangereuse période d’incertitudes.

 

Comment peut-on logiquement entamer le processus militaire de récupération des territoires du Nord sans avoir préalablement réglé cette question de légitimité et de légalité politique et militaire à Bamako? La position de la diplomatie américaine, exprimée ces jours-ci par le sous-secrétaire d’Etat aux affaires africaines,  sur ce point, me semble relever du bon sens.

 

Or que voyons-nous aujourd’hui ? A l’heure actuelle, nous avons d’un côté certains chefs d’Etat des pays directement ou indirectement impliqués dans l’affaire malienne qui estiment qu’il n’y a pas d’autres solutions que l’usage de la force pour rétablir l’unité territoriale du Mali , et de l’autre côté,  d’autres chefs d’Etat qui soutiennent que seules des négociations pourraient permettre de rétablir cette unité territoriale.. Outre le fait que ces  divergences de conception , en ne réglant pas la question politique et militaire préalable à Bamako, entraînent une perte de temps et génèrent une paralysie préjudiciable au prompt dénouement de cette crise qui ne doit pas s’installer dans la durée, mais en plus  elles permettent une dégradation quotidienne et continue de la situation sécuritaire, alimentaire et sanitaire dans la partie occupée du territoire où les populations n’ont le choix qu’entre la peste et le choléra : soit regagner les camps de réfugiés dans les pays limitrophes, ou demeurer sur place malgré elles dans les villes sous occupation islamiste. Dans les deux cas leurs conditions de vie deviennent de plus en plus préoccupantes et font  craindre une catastrophe humanitaire. 

 

A mon humble avis, dès que le préalable de la légitimité et de la légalité  politique et militaire à Bamako sera clairement,  fermement et définitivement réglée, il faut que les institutions sous-régionales et régionales, CEDEAO et UA, saisissent de manière plus convaincante et plus professionnelle le Conseil de Sécurité des Nations Unies, afin qu’une résolution soit prise pour envoyer une force multinationale appuyée par les principaux pays membres de ce même  Conseil de sécurité avec un mandat précis : réunifier territorialement le Mali, et éviter à tout prix éviter que les terroristes islamistes qui viennent déjà de chasser du Nord Mali les indépendantistes du MNLA sous le prétexte qu’ils seraient soutenus par l’Algérie, ne s’incrustent davantage dans les villes qu’ils contrôlent désormais et ne constituent durablement un danger pour la paix dans la région.

 

L’Algérie a un rôle primordial à jouer dans cette démarche car elle constitue objectivement, et pour des raisons évidentes, l’une des clés d’une solution militaire et politique  durable au Nord-Mali, de même que la Mauritanie.

 

Il y a une urgence à agir avec méthode et de manière inclusive dans cette crise malienne, car nous ne sommes là qu’en présence des premières métastases de la crise libyenne et le danger est à la porte de tous les pays de la sous-région.

 

La dernière décision de la CEDEAO tendant à  renforcer la légalité du pouvoir dans la capitale malienne est un retour sur la bonne voie : il faut en effet se féliciter que la CEDEAO soit en train de corriger progressivement ses erreurs de départ comme elle vient de le faire, s’agissant du chef de la junte de Bamako à qui elle vient de retirer le statut d’ancien chef d’Etat dont il avait été scandaleusement bombardé. Comme prime à un coup d’Etat, on pouvait difficilement faire mieux. J’ajouterais qu’il ne faut désespérer de rien, le bon sens étant la chose semble t’il la mieux partagée.

 

Je conclus en disant que nous devons vraiment revoir nos manières de fonctionner dans chacun de nos pays, en  apprenant notamment  à anticiper les crises. Nous devons créer et renforcer des structures africaines d’analyse, de prévisions et de prévention des crises, sur le modèle de ce qui existe ailleurs dans le monde. Nous devons surtout, comme l’a dit le Président Barack Obama à Accra et au Caire,  renforcer la crédibilité de nos institutions démocratiques -notamment en stimulant les contre-pouvoirs - au lieu de nous concentrer sur la sanctuarisation du concept d’hommes forts ou providentiels. C’est à ce prix que nous éviterons ces dangereux et inquiétants retours en arrière alors que nos peuples aspirent à la paix, à la sécurité et au développement dans l’unité au-delà de nos différences de toutes sortes.

 

Je vous remercie,

 

 

Martin ZIGUELE

 

Paris, 1er juillet 2012

 

 

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2 juillet 2012 1 02 /07 /juillet /2012 01:21

 

 

 

RCA flag



 
Alors que le Chef de l'Etat nous invite à un dialogue constructif pour renouer le lien républicain avec la Nation, le moment est sans doute venu de s’interroger sur la trame profonde de notre histoire; de questionner le présent pour mieux envisager l'avenir; de réaffirmer les valeurs de notre devise républicaine, sans lesquelles aucun dialogue ne sera possible.
 
Ce moment de dialogue est le nôtre. Celui de tous les Centrafricains. Notre moment. Le moment de réaffirmer notre attachement aux rêves de nos pères fondateurs; de défendre avec détermination les principes de notre jeune démocratie; de nous engager résolument sur le chemin de la paix et du développement; d'imaginer le pays que nous souhaitons transmettre aux futures générations.
 
Ce moment est également celui du MESAN. Le moment de cette majorité silencieuse qui, bien au delà de nos multiples chapelles, demeure viscéralement attachée au message de Barthélemy Boganda. La majorité éternelle de Boganda, avec laquelle nous partageons des convictions majeures, à la base de notre combat politique.
 
Aujourd’hui, l'action de notre mouvement consiste en l’établissement d’une société solidaire, juste, responsable. Nous voulons un État au service de l'homme. L'éthique, l'exercice de la responsabilité, le respect de l'autre sont les principes directeurs de notre philosophie politique, économique et sociale.
 
Ces principes fondamentaux sont à l’image du fondateur du Centrafrique. Ils constituent le socle de notre engagement social, politique et humaniste.
 
Nous croyons au Centrafrique fondé sur le principe du bien commun. Ce pays est le nôtre, la terre de nos ancêtres, la nation que nous voulons continuer à bâtir.
 
Nous croyons au Centrafrique bâti sur des valeurs morales qui contribuent à l’expansion et au développement des droits citoyens : le droit de vote, les droits des travailleurs, le droit à l’éducation, le droit à la santé, le droit à la justice, les droits civiques, les libertés civiles.
 
Nous croyons au Centrafrique confraternel. Un pays qui encourage et promeut la diversité au sein de nos communautés, nos écoles, nos entreprises, nos gouvernements, notre État. Cette diversité se fondra dans notre communauté nationale et la renforcera. La diversité, cela signifie davantage d’opportunités pour chaque citoyen. Une diversité qui offre à chacun la possibilité de construire sa vie. Une diversité qui rejette et combat toutes les atteintes à la dignité humaine, sans discrimination de race, d'ethnie, de religion, de sexe.
 
Nous croyons au Centrafrique moderne, orienté vers la promotion de la connaissance, la science et la recherche, le progrès technologique, l'informatique, l'éducation, la culture, les arts et traditions populaires.
 
Nous croyons au Centrafrique du redressement national, engagé dans la poursuite de la bataille pour le progrès et le développement, dans chaque secteur de l'économie.
 
Nous croyons au Centrafrique du rassemblement. Nous voulons une gouvernance centrafricaine réformatrice, rassemblée autour d'une puissance publique moderne, ambitieuse, audacieuse, progressiste, capable d'orienter et de promouvoir la justice sociale, l'amélioration des conditions de vie, et le développement dans chacune des régions de notre immense pays. Nous croyons et soutenons l'initiative individuelle. Nous pensons, d'autre part, que les biens et les services publics essentiels ne peuvent relever du capitalisme privé, ni être abandonné à une minorité. Nous ne croyons pas à la loi du plus fort. Nous croyons à la force du collectif. Nous faisons du partage de la richesse nationale au sein de la collectivité centrafricaine un impératif absolu.
 
Nous croyons au Centrafrique de l'ouverture. L'ouverture aux autres peuples, l'ouverture aux autres nations. Nous appelons au renforcement de la coopération à l'échelle panafricaine - régionale, continentale - et internationale.
 
Valeurs. Fraternité. Modernité. Rassemblement. Redressement national. Réforme. Progrès. Ouverture. Voilà des mots que nous choyons ; parce qu'ils ont du sens. Parce qu'ils sont un commencement à l'action. Agir. Agir avec les centrafricains, pour les centrafricains.
 
Agir avec la famille centrafricaine, pour la famille centrafricaine. Pour le MESAN, la famille et ses valeurs d'écoute, de fraternité, d'entraide, et de respect, constituent un point de départ pour l'élaboration de politiques publiques : une aide pour chaque famille centrafricaine nécessiteuse ; un réseau d'écoles publiques dignes de ce nom ; un accès au dispensaire et à l'hôpital lorsque la maladie menace. Nous voulons des politiques publiques qui nous apprennent à vivre ensemble, pour un avenir commun.
 
Agir avec la femme centrafricaine, pour la femme centrafricaine. Nous croyons en l'émancipation, au talent, à l'énergie, à l'intelligence de nos sœurs. La jeune fille centrafricaine, la femme qu'elle deviendra est l'avenir de notre pays. La femme centrafricaine mérite notre respect, elle mérite qu'on l'écoute, elle mérite d'être pleinement associée au devenir de notre nation. Le MESAN défend et salue la femme centrafricaine. Nous la tenons pour une alliée, une partenaire, une égale dans la société que nous voulons.
 
Agir avec la jeunesse centrafricaine, pour la jeunesse centrafricaine. Nous croyons au pouvoir créateur de la jeunesse, à sa formidable énergie, à son appétit de vivre, à ses rêves d'un monde meilleur, ici et maintenant, chez nous. Notre jeunesse a droit à une éducation digne de ce nom : lire, écrire, compter. Nous l'écrivons en toutes lettres. Nous voulons encourager nos jeunes à progresser dans toutes les voies d'apprentissage. Nous voulons que nos jeunes aient accès à la modernité et nous voulons pour eux un accès au savoir, à l'Internet, à l'émancipation et aux idées neuves. Nous voulons que notre jeunesse brille de tous ses feux.
 
Agir avec nos aînés centrafricains, préserver nos sages centrafricains. Nous voulons une société qui respecte, soigne et accompagne ses anciens. Nous voulons protéger ceux qui sont gardiens et garants de la mémoire, du passé, de l'identité centrafricains. Nous voulons une société centrafricaine solidaire entre générations, et non plus otage, antagoniste, entre parents et enfants.
 
Telles sont les valeurs que nous offrons en partage, avec humilité et détermination, afin que ce dialogue national ne soit pas vain, mais qu'il soit enfin la manifestation de notre volonté d'éradiquer, durablement, les maux cruels de la division, de l'impasse politique et de la pauvreté.

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2 juillet 2012 1 02 /07 /juillet /2012 01:13

 

 

 

grumiers

Radio Ndéké Luka Dimanche, 01 Juillet 2012 13:25

Une fois de plus, un forum tripartite Cameroun-RCA-Tchad a tenté de trouver une solution efficace et durable à un vieux problème récurrent : assurer un transit fiable, fluide, compétitif et sécurisé le long du corridor routier Douala-N’Djaména et Douala – Bangui. Les travaux ont pris fin le 29 juin dernier à Yaoundé. Les chefs des délégations des trois pays se sont accordé à reconnaître la complexité des sujets à l’ordre du jour dont la réactualisation de la règlementation au niveau du port de Douala, l’accélération dans l’enlèvement des marchandises , la maîtrise des coûts de transport et des délais de passage qui devraient passer de 16 à 6 jours ainsi que la sécurisation du transit des marchandises.

Le quotidien Cameroun Tribune rend compte des travaux dans son édition du 29 juin 2012. Le journal mentionne que la pierre d’achoppement de toutes les concertations menées à ce jour se trouve dans ce que tous les responsables concernés appellent les tracasseries. En résumé, il s’agit de malversations opérées aux barrières illégalement érigées le long du corridor. Les voyageurs sur l’axe Bangui – Douala, dans les deux sens en savent quelque chose.
Officiellement, il n’y a que trois barrières entre Douala et Bangui. S’agissant des barrières illégales, le ministre camerounais des Transports, Robert Nkili, les a définis au cours des travaux comme des « chek-point bizarres au sein desquels il y a des contrôles inopinés et illégaux ». Il s’en est institué, dit-il, 148 au total. Mais il ajoute aussitôt qu’ils ont disparu.

Cependant, les chefs de délégations tchadienne et centrafricaine les trouvent toujours d’actualité, relevant, par ailleurs, que les tracasseries ne concernent pas seulement la RCA et le Tchad mais aussi les opérateurs économiques camerounais. La ministre centrafricaine du Commerce et de l’Industrie a même affirmé que les tracasseries routières sont bel et bien une réalité de part et d’autre de la frontière entre les deux pays. Tout au long des 1700 km entre Douala et Bangui, ajoute-t-elle, les opérateurs économiques souffrent des barrières légales et illégales. Ce qui n’est pas dit explicitement, c’est que les barrières de contrôle, légales ou non, sont mises en œuvre par les forces de l’ordre et les services douaniers chargés exclusivement de faire respecter les règles officiellement établies.

Si le Cameroun, la RCA et le Tchad se mobilisent encore pour combattre les tracasseries, c’est parce qu’elles persistent et portent un coup dur aux activités des opérateurs économiques des trois pays, aux recettes fiscales et douanières et à l’image de ceux-ci ainsi qu’aux efforts d’intégration régionale. Les tracasseries routières entraînent des augmentations des coûts que l’opérateur économique répercute sur le consommateur. A cause d’elles, les pays continentaux ayant Douala comme ouverture sur la mer seraient tentés de trouver des couloirs de transit ailleurs qu’au Cameroun. Les propos du chef de la délégation tchadienne sont révélateurs à cet égard. Il faut rappeler à cet égard, la récente demande tchadienne d’intégrer la CEDEAO. Sans doute pour bénéficier d’un accès aux ports du Nigéria. Mais où peut bien aller la RCA, en dehors de Douala ?

Pourtant la volonté politique d’intégration au sein de la CEMAC demeure pourtant constante au niveau des chefs d’Etat. Pour parler sans ambiguïté, ce combat qui dure sans grand succès contre les tracasseries et notamment les barrières illégales se ramènent en gros à la lutte contre la corruption.


RNL (avec Cameroun Tribune)

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2 juillet 2012 1 02 /07 /juillet /2012 01:09

 

 

 

 

Saragba F

Dialogue inclusif par-ci, dialogue inter-centrafricain par-là. Dans un premier temps, la noblesse de la démarche ne  fait aucun doute. Il s’inscrit dans le cadre normal de  la recherche des résolutions de crise politique.  En second lieu, il pose par anticipation la question de la vacuité du timing politique, du sérieux de l’application des recommandations  qui suivront donc du sens.  L’espérance et la foi en l’avenir devient problématique voir inenvisageable pour nombres de nos concitoyens. Ceux-ci se retrouvent démunis face à l’inertie et la résistance des principaux acteurs politiques du moment d’une manière sournoise, cinglante sinon absurde.

Méfiance exacerbée, peurs entretenues par les détenteurs du pouvoir en cette fin de règne très agitée dont ils redouteraient le sort qui leur serait réservé par l’opposition démocratique si jamais elle parvenait au pouvoir, tant ils auront commis des exactions  à l’endroit de celle-ci et du bon peuple centrafricain comme aucun autre régime ne l’avait commis auparavant. De l’autre côté, se profileraient  les menaces  revanchardes, » humainement compréhensible » de la part d’une opposition  brimée, maltraitée, humiliée, déconsidérée, privée de ses droits les plus élémentaires, ce, pendant presque une dizaine d’année. Toutes ses raisons légitimes soient-elles  viennent s’entremêler dans un nœud de haine viscérale à peine camoufler qui plonge le pays dans un statut quo destructeur  pour  la nation. Les conséquences à moyen et long terme sont incommensurables.

La suspicion règne malgré la volonté affichée de tous d’aller à ce dialogue, la confiance est à jamais rompue à raison entre les deux entités du fait que l’opposition a été le dindon de la farce du régime en place. Conscient de ses exactions et de ces manquements envers l’opposition, le régime en place  a peur et se méfie d’une éventuelle revanche de l’opposition. Autrement dit, le régime veut demeurer au pouvoir juste pour sauver sa peau et terminer l’œuvre de destruction nationale qu’il a planifié au lendemain du 15 mars 2003 tandis que l’opposition démocratique attend impatiemment son tour pour reprendre les rênes du pouvoir afin de perpétuer ce système pervers à l’envers. Ce ne sera que vengeance et revanche.

Tant que les mêmes acteurs politiques qui animent la vie publique  dans notre pays depuis une trentaine d’années sont encore là. Aussi longtemps que ceux qui ont subi malheureusement dans leur chair, leur âme et conscience des actes combien condamnables, ceux qui sont marqués profondément  par les meurtrissures des différents régimes n’ont pas fait le deuil de leur malheur en franchissant le pas pour pardonner sincèrement, notre pays ne connaitra pas la paix. Nous pouvons organiser des milliers de dialogue mais cela ne rimera à rien. C’est une question de rivalité, de haine et de vengeance entre ces hommes qui ont pris en otage tout le pays. Ils se sont constitués d’une part et d’autre en une sorte de syndicats des politiciens pour nourrir, entretenir et perpétuer le système. Ils  veulent coute que coute s’approprier ce dialogue comme ce fut le cas en 2008 pour que les choses restent en l’état sans pour autant apporter un véritable changement de fond.

Le véritable dialogue inter-centrafricain  crédible devrait se faire aussi et avec la grande participation de la société civile, représentatif du vrai corps social. Les partis politiques confondus et les différents régimes qui se sont succédé à la tête de notre pays depuis une cinquantaine d’année ont lamentablement échoué sinon notre pays ne serait pas là où il est aujourd’hui. Le régime agonisant du général-président aura été celui qui a perpétué puis perfectionner à l’excès les vices et autres tares d’un système en faisant exploser le baromètre de la mal gouvernance et de la déraison.

Les « héritiers » des pères de l’indépendance ont échoué.

Aux pères de l’indépendance plutôt rassembleurs et patriotes, se sont succédés un autre genre   d’hommes politiques. Pour des raisons incompréhensibles et condamnables, ils  ont préféré cultiver, entretenir, encourager, perpétuer un clientélisme fâcheux, un esprit ethnique répugnant,  un clanisme  nauséabond, une médiocratie éhontée, une impunité condamnable. Tour à tour ces « héritiers » des pères fondateurs à la tête de leur parti politique respectif  ont intégré ces valeurs dans la conscience politique de nos concitoyens au point qu’aujourd’hui la majorité des partis politiques dans notre pays aussi bien à travers ses militants que le bureau politique qui les composent  sont synonymes d’une ethnie, au mieux, ils sont représentatifs d’une ou de deux (2) préfectures. L’avènement  de la démocratie et du multipartisme a accentué davantage ce phénomène. En cultivant aveuglement ces valeurs de division, ces leaders politiques ont petit à petit réussi à entrainer hélas à défaut d’un projet commun une partie non avertie de la population  dans leur coupable manœuvre au point que la lutte politique s’est transformée au fil des années et des régimes en une rivalité pour la conquête du pouvoir de l’état par ethnies ou par région interposées. Ainsi, ils ont entrainés  dans leur sillage toute une génération pour les initier au jeu malsain et dangereux de la conquête du pouvoir de l’Etat par le clan.  

S’il y’a un temps pour tout, celui des « héritiers «  des pères de la nation et leur politique de division nationale, de médiocrité, de l’impunité semble s’étirer désespérément vers une triste fin. La jeune génération à laquelle appartient 80% de la population qui est née après les indépendances, libre de corps et d’esprit  ne veut plus les suivre dans leur manipulation politicienne, leurs querelles  égoïstes et stériles. Désormais, elle veut vivre ensemble avec toutes les ethnies confondues sur les seules bases de la compétence, du pragmatisme, de l’intégrité et de la citoyenneté.

C’est pourquoi,  une nouvelle classe politique doit émerger et revendiquer le pouvoir au nom d’une alternance générationnelle pour sauver la Centrafrique.

Une deuxième alternance générationnelle s’impose.

La situation  est grave et exceptionnelle. Face à l’incurie des « héritiers » des pères de l’indépendance, n’appartient t-il pas  à la nouvelle génération de prendre ses responsabilités ici et maintenant pour revendiquer  et exiger le pouvoir partout où elle se trouve ? Chacun, dans son parti politique respectif  doit le faire en exigeant le renouvellement de la classe politique. C’est une nécessité car il s’agit également de la lutte intergénérationnelle. Exiger le pouvoir dans vos organisations pour apporter le changement salvateur dont la République Centrafricaine a tant besoin.

Alors qu’ils n’avaient pas trente ans pour certains d’entres les pères de l’indépendance, ils  étaient déjà au pouvoir. Certains « héritiers » ont accédé à leur tour au pouvoir avant l’âge de quarante ans. Il est tout à fait naturel que la nouvelle génération revendique sans complexe le pouvoir cinquante deux ans après les indépendances. Partout ailleurs dans le monde, on assiste au rajeunissement et au renouvellement des hommes politiques notamment les présidents de la république. La jeunesse de notre pays doit prendre son destin en main afin de tourner définitivement la page des « héritiers » des pères de l’indépendance.

Englués pendant des décennies dans des  querelles égoïstes, rétrogrades et partisanes, les « héritiers » ont raté le virage décisif pouvant conduire notre pays sur la voie du développement. Peuvent t-ils  se permettre de parler au nom de la nouvelle génération ? Sont-ils crédibles ? Ont t-ils encore une légitimité ?

 

Franck SARAGBA

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Centrafrique-Presse.com - dans Opinion
1 juillet 2012 7 01 /07 /juillet /2012 00:29

 

 

 

 

 

 

Réseau des journalistes pour les Droits de l’homme en République Centrafricaine (RJDH-RCA)

 

Bakouma : Un sentiment de peur suite à un survol de deux hélicoptères non identifiés

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Bakouma, 30 juin 2012 (RJDH) – La population des villages de Dénguilo et de Mbango, à 30 kilomètres de Bakouma (centre-est), a pris la fuite dans la brousse le jeudi 28 juin, de 20 heures à 22 heures, après avoir aperçu deux hélicoptères non identifiés qui survolaient les localités.

Le préfet de Mbomou, joint ce samedi 30 juin par le RJDH, pense qu’« il s’agit bien du retour des malfrats qui ont attaqué, le dimanche 24 juin, le site de la société minière AREVA. La population de ces villages a remarqué que l’un des hélicoptères survolait les lieux en haute altitude tandis que l’autre volait en basse altitude, sans lumière. Pris de panique, les habitants ont pris la fuite ».

Il a cependant indiqué que « jusque-là, rien ne prouve que ces hélicoptères appartenaient aux  éléments de l’Armée de résistance du seigneur (LRA), de l’Ougandais Joseph Kony, soupçonnés d’être à l’origine de l’attaque, dimanche, du site de la société française d’exploitation de l’uranium, à Bakouma ».

S’agissant de l’identité de cette bande armée, poursuit le préfet, « les informations reçues ont confirmé que ce sont les « tongo-tongo »qui ont saccagé les locaux de AREVA, car ces troupes ne parlaient ni français ni sango. Ils s’exprimaient en anglais et dans une autre langue supposée être le swahili ».

Le préfet a précisé que les deux villages se trouvaient sur la piste que les malfaiteurs ont empruntée pour venir attaquer le site minier. En venant, a-t-il dit, « ils ont au total égorgé deux hommes et en ont pris en otage quatre autres. Ils ont agressé la population civile pour les faire taire afin que les forces de l’ordre ne soient pas alertées de leur présence ».

Serge Kongonet, secrétaire général de la sous-préfecture de Bakouma, a pour sa part souligné que le calme reste toujours précaire suite à ce qui s’est produit dans les deux villages.« La population a été mise en garde, le vendredi 29 juin, de ne pas se promener la nuit dans les environs jusqu’à nouvel ordre », a-t-il précisé.

« Des dispositifs sécuritaires ont été mis en place par le gouvernement depuis Bangui. Les éléments de Forces armées centrafricaines qui assuraient la sécurité de ce site ont été renforcées par un contingent venu de Bangui », a conclu le préfet de Mbomou.

Nola : Inquiétude sur le taux d’analphabétisme élevé à plus de 90%

Nola, 30 juin 2012 (RJDH) – Le taux d’analphabétisme est élevé à plus de 90% dans la préfecture de la Sanga-Mbaéré selon le ministère de l’éducation nationale.

Max Eric Yékonzi, chef du secteur de l’alphabétisation préfectorale, déplore le taux d’analphabétisme élevé à plus de 90% dans la Sangha-Mbaéré et explique que « les recherches d’appui se font  auprès des projets qui œuvrent pour la protection de l’environnement ».

Une mission d’échange et de recherche d’appui du secteur éducatif  s’est rendue dans localité du 26 au 28 juin pour la circonstance. « Cette mission nous a permis d’échanger avec les ONG sur les modalités d’aide à accorder à la population pour réduire ce taux élevé d’analphabétisme », a indiqué Paul Assoumo inspecteur de fondamental1 qui a conduit la mission.

Paul Assoumo a précisé que  « la création des centres d’alphabétisation est une issue pour réduire le taux d’analphabétisme élevé dans la Sangha-Mbaéré, donc nécessite l’appui des bailleurs ».

Bangassou : Le ministère du Plan et de la Coopération mène une enquête sur la nutrition et la mortalité infantile

Bangassou, 30 juin 2012 (RJDH) – 60 ménages ont été visités depuis le vendredi 29 juin par une équipe du ministre de Plan et de la Coopération qui mène une enquête sur la nutrition et la mortalité des enfants de 0 à 5 ans, à Bangassou (sud-est).

Selon le chef de mission, Eric Bandé, cette enquête consiste à  recenser et à répertorier  tous les problèmes liés à la malnutrition et à la mortalité infantile.  L’enquête doit servir à trouver  des solutions durables en vue d’améliorer la qualité de la nutrition et de diminuer le taux de mortalité infantile, qui constitue un grand handicap sur le plan démographique.

Un chef de ménage a précisé au correspondant du RJDH sur place que les enquêteurs utilisent  la méthode pratique qui consiste d’une part, à poser des questions aux responsables des ménages visités et d’autre part, de noter la taille, le périmètre du tour de bras et le poids des enfants et  enfin de vérifier si le sel dont dispose les ménages est iodé.

Cette mission d’enquête a débuté ses travaux le mercredi 27 juin pour une  durée de deux semaines.

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Centrafrique-Presse.com - dans Dépêches
30 juin 2012 6 30 /06 /juin /2012 23:31

 

 

 

 

 

CENTRAFRIQUE ONZE 300612

 

 

centrafrique-egypte

 

 

 

 

TELE-MLPC diffuse en vidéo quelques instants du match retour RCA-EGYPTE de Bangui 

 

 

 

 cliquez sur le lien www.lemlpc.net

 

TVMLPC logo

 

 

 

 

CAN 2013 : l’Egypte au tapis, la Centrafrique jubile

 

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samedi 30 juin 2012 / par Malick Bamba

Battu à l’aller (3-2) par la République de Centrafrique lors du 2e tour des éliminatoires de la CAN 2013, l’Egypte n’a pu obtenir mieux qu’un match nul lors de la manche retour (1-1). Un résultat qui élimine les Pharaons et les prive d’une participation à une CAN pour la 2e édition consécutive. La Centrafrique poursuit son bonhomme de chemin et accède au dernier tour de ces qualifications.

Le scénario catastrophe s’est produit à Bangui. Battu à domicile (3-2) par la République de Centrafrique lors des éliminatoires de la CAN 2013, l’Egypte n’a pu obtenir mieux qu’un match nul lors de la manche retour (1-1). Menés au score en première période, les Pharaons ont évité une nouvelle défaite en revenant au score après la pause. Un résultat toutefois insuffisant et qui les élimine surtout les hommes de Bob Bradley de ces éliminatoires. Pour la 2e édition consécutive, la sélection 3 fois championne d’Afrique d’affilée ne sera pas présente lors de la CAN 2013 qui se déroulera en Afrique du Sud.

La République de Centrafrique jubile de son côté et poursuit son parcours dans ces éliminatoires en accédant au dernier tour. Un succès qui fait la joie de tout un pays mais aussi et surtout les affaires du Maroc ou du Sénégal, qui du coup peuvent prétendre intégrer le 1er chapeau lors du tirage au sort des matches de la dernière phase et éviter un adversaire coriace. Car, avec l’élimination des Pharaons, qui se seraient retrouvés dans le chapeau 1, celui des favoris, ce sont les Lions de l’Atlas ou ceux de la Teranga qui vont hériter de la place laissée libre, la Centrafrique étant dans le chapeau 2. Reste à savoir la position définitive de la CAF à ce sujet pour savoir laquelle des deux nations se verrait ainsi retirer une épine du pied. Si le règlement est appliqué à la lettre, cette place devrait logiquement revenir au Maroc. Mais comme l’instance n’est plus à une surprise près...

 

 

Les Centrafricains sortent les Egyptiens

La Centrafrique, victorieuse 3-2 au match aller à Alexandrie, s'est qualifiée pour le tour final des éliminatoires de la CAN 2013 en réalisant un match nul (1-1) à Bangui.

Les Egyptiens, sept fois vainqueurs de la Coupe d'Afrique des nations resteront à la maison pour la deuxième édition consécutive. Menés dès la 24eme minute de jeu sur un but de Foxi Kethevoama, les Pharaons n'ont pu égaliser par Meteab qu'à la 71ème. Ce match nul les condamne en raison de la défaite du match aller à Alexandrie.

Les Centrafricains connaîtront leur adversaire le 5 juillet.


© copyright StarAfrica.com

 

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Centrafrique-Presse.com - dans Sports
30 juin 2012 6 30 /06 /juin /2012 22:50

 

 

 

 

abdou-diouf-5-juillet-2011

 

Le Monde.fr avec AFP | 30.06.2012 à 18h53 • Mis à jour le 30.06.2012 à 18h53

Le secrétaire général de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Abdou Diouf, a dénoncé le manque d'intérêt de la France pour la promotion du français dans le monde, dans un entretien samedi 30 juin au quotidien québécois Le Devoir.

"Nous sommes quand même parvenus à obtenir que les autorités françaises s'intéressent réellement à la francophonie. Mais, en gros, les universitaires et les intellectuels s'en moquent. C'est la nouvelle trahison des clercs", explique-t-il. "Et les hommes d'affaires s'en moquent encore plus. Quand vous leur en parlez, vous les ennuyez. On a l'impression que seule la mondialisation les intéresse", a ajouté M. Diouf.

L'ancien président sénégalais s'est cependant réjoui de l'arrivée à la présidence de François Hollande, avec lequel il dit avoir discuté à trois reprises de la francophonie avant son élection. "Je pense qu'au niveau de son gouvernement, il fera passer le souffle". "Le français est une langue dont le nombre de locuteurs augmente et qui est très demandée dans le monde entier", a rappelé le secrétaire de l'OIF en citant notamment l'Afriqueanglophone, la Chine et les pays du Golfe. "Si tout se passe normalement, à l'horizon de 2050, il devrait y avoir plus de 700 millions de francophones, dont 80 % en Afrique", a-t-il déclaré.

Eclairage : "L'avenir du français est en Afrique"

A l'heure où certains constatent un recul du français au Québec, notamment à Montréal, M. Diouf a dit espérer que "ces prédictions (...) ne se réaliseront pas, car nous, nous avons besoin du Québec". "Si tous les pays de la francophonie étaient aussi résistants, aussi créatifs, aussi innovants en ce qui concerne le français, je serais heureux parce que vous faites quand même des choses extraordinaires", a-t-il indiqué. "Ceux qui défendent le plus le français dans les arènes internationales, ce sont les Québécois et les Africains", a-t-il précisé. "Nous y tenons comme à la prunelle de nos yeux".

M. Diouf est attendu à Québec où se tient à partir de lundi le premier forum mondial sur la langue française, qui se donne pour objectif de tracer un portrait détaillé de la francophonie d'aujourd'hui.

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Centrafrique-Presse.com - dans Relations Internationales
30 juin 2012 6 30 /06 /juin /2012 21:49

 

 

 

 

 

 

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La classe politique centrafricaine, à travers ses différentes prises de position par rapport aux multiples problèmes qui se posent au pays, doit s'interroger sur son action, sa pensée et ses perspectives d'avenir, pour le futur d'un CENTRAFRIQUE déterminé à prendre sa vraie place au sein des nations du monde en général, et au sein des pays de l'Afrique centrale.

Laboratoire de tous les systèmes politiques et même matrice des conférences nationales qui ont traversé les pays africains lors de leurs différentes crises, la REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE a  prouvé au monde entier  l'ingéniosité dont ses fils étaient animés. La dernière en date de ces créations par ces derniers a été le Dialogue Politique Inclusif organisé en 2011, à laquelle avait volontiers pris part  feu le Président Gabonais Omar BONGO ONDIMBA.

La question qu'une âme avisée et que les centrafricains doivent se poser est de savoir le gain ou les gains que le pays a tiré(s) de toutes les gymnastiques spirituelles politiques qui ont tour à tour permis de faire voyager le CENTRAFRIQUE à travers les arcanes de la démocratie d'abord, de la gestion du pays par un groupe d'hommes forts ( connu sous les termes de coup d'État), de la gestion du même pays par l'instauration d'un système « empirique » pour ne pas dire « impérial » qui ne desserrera plus son étau pour devenir un système clanique, familial, impitoyable et aveugle aux diverses calamités qui déchirent le pays, de l'est à l'ouest, du nord au sud, en passant bien évidemment par le centre, pour que la coupe soit pleine.

Les hommes politiques de CENTRAFRIQUE doivent tirer les leçons de tous les balancements historiques et surtout politiques qui ont agité la REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE.

La situation que vit le pays aujourd'hui est un tissu de honte que même le pauvre parmi les plus pauvres n'oserait se payer le luxe de s'en vêtir.

 

Voir des parents de NOLA ou de BERBERATI se plaindre par manque d'eau potable, ou tout simplement parce qu'ils ne peuvent bénéficier des soins élémentaires pouvant éradiquer assez rapidement les maladies qui les accablent,

Voir les parents de KAGA-BANDORO ou de NANA-GRIBIZI fuir leur village à cause d'une insécurité dont ils ne peuvent même pas imaginer l'origine, les voir perdre leurs récoltes et se retrouver totalement démunis face à la nature,

Voir les populations de l'OUHAM ou de l'OUHAM – PENDE crier au secours à un gouvernement devenu depuis longtemps aveugle, sourd et muet devant les calamités qui sont les leurs depuis belle lurette, calamités caractérisées par l'insécurité créée par l'invasion de factions rebelles,

Il n'y a plus de dialogue qui tienne, qu'il soit entre l'opposition et le pouvoir en place.

Il n'y a plus de dialogue car trop de dialogues tuent le vrai dialogue.

Le seul dialogue aujourd'hui doit se limiter à un monologue, le monologue de l'homme aujourd'hui fort en CENTRAFRIQUE.

 

Et ce monologue ne tient qu'en trois tournures :

Compte tenu des élections contestées de 2O11, l'homme fort de BANGUI doit rencontrer l'opposition politique centrafricaine et lui proposer un consensus sur trois points :

 

-        La nomination d'un nouveau et vrai  PREMIER MINISTRE.

-        La dissolution de l'actuelle ASSEMBLEE NATIONALE FANTOMATIQUE.

-        La formation d'un gouvernement consensuel de transition pour résoudre les problèmes de sécurité et organiser des élections transparentes pouvant pourvoir l'ASSEMBLEE NATIONALE de vrais REPRESENTANTS du PEUPLE.

 

Au vu de ces trois évidences, on ne comprend pas pourquoi l'opposition politique centrafricaine se plairait à accepter un éventuel DIALOGUE POLITIQUE censé apporter des solutions aux différentes crises socio-économico-politiques que traverse le CENTRAFRIQUE depuis plus de deux décennies, et en particulier depuis une dizaine d'années.

 L'opposition politique centrafricaine doit cesser d'être les testicules de mouton de la politique centrafricaine, pour devenir un organe ferme, imbu de ses convictions et sachant de quel côté elle souhaite orienter l'avenir de ce « pauvre » pays, qu'est devenu le  CENTRAFRIQUE.

 

ZO AYE KODRO TILO

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