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23 juillet 2012 1 23 /07 /juillet /2012 00:18

 

 

 

 

 

archevêque Dieudonné Nzapalainga

Radio Ndéké Luka Dimanche, 22 Juillet 2012 15:54

Les 4 nouveaux Evêques de Centrafrique nommés le 14 mai dernier sont ordonnés ce dimanche 22 juillet 2012, à la Cathédrale Notre Dame de l’Immaculée Conception de Bangui par le Cardinal Fernando Filoni,  représentant du Pape Benoit XVI, Consécrateur principal venu de Rome pour la Circonstance. Il a été assisté de deux co-consécrateurs que sont le Nonce Apostolique Judes Thadeus Akolo et le président de la Conférence Episcopale de Centrafrique (CECA) Mgr Edouard Mathos.

Il s’agit du Nouvel Archevêque de Bangui, Père Dieudonné Nzapalaïnga, précédemment Administrateur Apostolique de l’Archidiocèse de Bangui depuis 2009. Il est le 4è Archevêque de Bangui après Joseph Cuchérusset, Joachim N’dayen et Paulin Pomodimo.

3 autres Evêques, les pères Dennis Koffi Agbényadzi (Société des Missions Africaines) comme Evêque de Berberati, à l’Ouest du Pays, Cyr-Nestor Yapaupa (prêtre diocésain), évêque Coadjuteur d’Alindao, au Centre Est de la République Centrafricaine et Nestor-Désiré Nongo-Aziagbia (Société des Missions Africaines) comme évêque de Bossangoa, au Nord - Ouest.

Parmi les invités de marque figurent le Chef de l’Etat François Bozizé, son gouvernement, les diplomates et autres partenaires au développement. A cette liste s’ajoutent les leaders des autres confessions religieuses y compris les clergés venus de l’hexagone et de l’Afrique.

Monseigneur Dieudonné Nzapalaïnga, de la Congrégation des Pères du Saint-Esprit est né le 14 mars 1967 à Bangassou, à l’Est de la République Centrafricaine. Il a fait ses études primaires à Bangassou et est entré au petit Séminaire Saint Louis de la même localité. Il poursuit ses études au Cameroun et au Gabon. Le père Nzapalaïnga a fait ses premiers vœux chez les Pères Spiritains en 1993 et les Vœux définitifs en 1997. Il a été ordonné prêtre le 9 août 1998.

La désignation du Père Dieudonné Nzapalainga avait mis un terme à une longue période de crise qu’a connu l’Eglise Catholique de la RCA. En 2009, suite à une enquête menée dans le pays par le Saint Siège, certains prêtres ont été suspendus et d’autres radiés. Le non-respect de leur engagement en a été la principale cause. Pour preuve, ces enquêtes avaient révélé que certains prélats possédaient une vie de famille, ce qui est contraire aux règles édictées par leur mission dite de chasteté.

A ce jour, des prêtres qui ont fait leur mea culpa ont été repêchés ; certains ont repris le chemin de l’Université de Bangui dans d’autres filières ; d’autres ont simplement regagné leur famille et vaquent désormais à d’autres activités.

Au-delà de la reconstitution du tissu de l’Eglise Catholique Centrafricaine après cette traversée du désert, certains observateurs de la vie politique, économique voire sociale se souviennent encore du rôle que cette confession religieuse a joué et continue de jouer dans la consolidation de la culture de la paix en Centrafrique.

Les prêtres suspens  auront une rencontre d’échange avec le Cardinal Filoni le mardi 24 juillet 2012 au Centre Jean XXIII avant que l’envoyé spécial du pape ne reprenne l’avion. On imagine déjà que la question de leur réintégration au sein de leur diocèse respectif évoquée lors de la dernière conférence épiscopale tenue début juillet à Bangassou (est), sera évoquée.

A ce jour l’épiscopat centrafricain compte 10 membres dont 4 nationaux. Il s’agit d’une première depuis 1994.

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Centrafrique-Presse.com - dans Société
23 juillet 2012 1 23 /07 /juillet /2012 00:04

 

 

 

médicaments

 

 

 

Qui dit santé dit capacité de retrouver son état normal, physique ou moral, après être tombé malade. Cette capacité ne dépend pas seulement de la résistance physique, mais aussi de la prévention, des infrastructures sanitaires et des soins de santé administrés au patient.

D’après l'organisation Mondiale de la Santé (OMS) : « Jouir du meilleur état de santé est un objectif et un droit fondamental pour tout être humain ». Mais le constat est dramatique quand on établit le parallèle entre cette recommandation et les efforts mis en œuvre par nos dirigeants. Les centrafricains comptent sur leur force physiologique pour rester en vie. Mais cette force a ses limites, à partir desquelles les médicaments et les soins deviennent absolument nécessaires. Or les centrafricains sont privés de ce droit minimum à la vie. Ils crèvent en masse comme des dominos qui tombent les uns les autres. Puisque Bozizé et son régime les privent du droit à la santé, pourquoi ne prennent-ils pas un décret pour aussi, les priver du droit de tomber malade ?

 

  Depuis trois jours seulement,  j’ai commencé le deuil de mon neveu emporté, par le paludisme, quand une autre mauvaise nouvelle m’arrive de Bangui. Cette fois-ci, c’est ma cousine  qui meurt de méningite et son  petit garçon de fièvre typhoïde. Incapable de contrôler mes sens, j’ai éclaté en sanglot dans le métro, sans même fermer mon portable, à la surprise des autres voyageurs. Pendant tout le trajet,  je ne peux retenir mes larmes et m’empêcher de penser aux autres centrafricains qui meurent comme des mouches faute de soins et de médicaments, et dans l’indifférence totale de la part des  autorités.

J’ai donc fait trois transferts de fonds à Bangui, en l’espace d’une semaine.

 

Le centrafricain apparaît, désormais, comme une espèce menacée, en voie de disparition. Il meurt pour un simple mal de tête, une petite fièvre, un petit traumatisme dû à un accident. Ne parlons pas des maladies chroniques comme le diabète et l’hypertension, les cancers, les affections respiratoires et les cas d’insuffisance rénale qui sont de plus en plus fréquents et/où les malades sont condamnés à rester en mauvaise santé ou à mourir prématurément par manque de médicaments ou de diagnostic para clinique, plus fiable. Le SIDA, pourtant réputé incurable et terrifiant fait proportionnellement moins de victimes que la tuberculose, les parasitoses intestinales, les maladies respiratoires et diarrhéiques faciles à dépister et à soigner.

 

 Les raisons sont simples et multiples: d’abord, la pénurie  chronique de médicaments dans les officines (les centres de santé ne possédaient que 55% de médicaments essentiels, les postes de santé 38% et les hôpitaux 47%). A certains moments, les centres de santé et les hôpitaux sont obligés de faire recours aux médicaments de la rue pour soigner certains patients. Ensuite, les médicaments shalina, bon marché mais ne sont pas efficaces et enfin les équipements médicaux vétustes, et régulièrement en panne. Il n’y a pas que les clichés de radiologie qui peuvent manquer mais les appareils de radiologie, eux-mêmes, ne fonctionnent plus. Pour un pays, indépendant depuis plus de 50 ans, celui-ci ne dispose pas de IRM ni d’appareil de dialyse ni de scanner. En Centrafrique l’appareil d’échographie est le seul équipement disponible et par contre, le simple tensiomètre manque dans certains hôpitaux comme celui de l’Amitié. Les inégalités devant la maladie et la mort n’ont fait que croître. Il faut être un baron ou un proche du régime pour prétendre à une évacuation sanitaire à destination du Maroc ou du Cameroun voire de la France pour des soins de qualité. Le pays est aussi confronté à une pénurie de médecins puisqu’on en compte qu’un seul pour 25 000 habitants. En un mot, le système de santé est fantomatique et sinistré, il n’existe que de nom.

 

Les détournements de fonds comme de médicaments se multiplient. Même les médicaments destinés aux malades du SIDA ne sont pas épargnés. Les produits détournés se retrouvent dans les officines privés et les profits vont à quelques privilégiés du régime. L’Etat est complètement défaillant. Seules les ONG, en l’occurrence Médecins sans frontières (MSF), restent les derniers recours des centrafricains.  

 

Plus alarmant, courant Juin, le nouveau  directeur général (DG) de l'Unité de Cession de Médicaments (UCM), le Dr Gilles Ngaya lançait un appel de fonds sur radio Ndéké Luka, qu’ « un danger public et immédiat guète la population de la ville de Bangui et des régions, Plus de 250 médicaments les plus utilisés sur 350 en stock en rupture totale au niveau de l'UCM. Cette carence plonge de nombreux hôpitaux de la RCA dans de sérieuses équations en cas des urgences et autres traitements,…. notre structure ne reçoit pas des approvisionnements en médicaments depuis fort longtemps. La réserve est quasiment vide car depuis ma prise de fonction, le stock des médicaments était réduit à 100 au lieu de 350 »,

 

MSF rajoute que la RCA se trouve aujourd'hui dans un état d'urgence médicale chronique:

        la RCA possède un taux de prévalence du VIH SIDA de 5,9% (Bangui a 10,7%), le taux le plus élevé de l'Afrique Centrale. L'ONU SIDA estime à 110 000 adultes et 17 000 enfants, le nombre de personnes vivant avec le VIH SIDA dans le pays. Cependant, seulement 15 000 patients sont aujourd'hui sous traitement ARV soit seulement 33,3% du nombre recommandé. Que deviendront alors les patients privés de médicaments ? Leur sort est scellé. 

        la RCA détient le 5ème taux de mortalité par maladies infectieuses et parasitaires le plus élevé au monde, soit 754,9 pour 10 000 habitants en 2008;- la RCA détient la 2ème espérance de vie la plus faible du monde soit 48 ans, Le taux de mortalité du pays est globalement supérieur au « seuil d'urgence ». Le paludisme et la tuberculose sont responsables d'un grand nombre de décès en RCA. La réalité doit être effarante.

        la RCA compte 4 des quelques foyers restants de la maladie du sommeil en Afrique sub-saharienne. Nul n'ignore que la maladie de sommeil est mortelle si elle n'est pas soignée. Et la RCA comptant en 2009 1054 cas signalés, se trouve en 2ème position de nombre de cas le plus élevé dans le monde. Ce n’est pas la tasse de thé du gouvernement.

        le taux de couverture vaccinale de l'ordre de 30 à 35% est le plus faible de l'Afrique subsaharienne. La RCA enregistre en 2011, plusieurs cas de maladies évitables par la vaccination dont la rougeole, la méningite, le tétanos néonatal, la coqueluche, la fièvre jaune et la poliomyélite. Ce n’est pas surprenant avec l’insécurité généralisée et les détournements des matériels de conservation des vaccins.      

 

Sur une situation sanitaire aussi alarmante, vient se greffer une pénurie chronique de médicaments. L’avenir est sombre pour la santé des centrafricains. Le calvaire actuel n’est que la partie émergée de l’iceberg, la situation sanitaire apocalyptique est à venir.

La question est de savoir si Bozizé et son gouvernement sont capables de modérer leur cupidité pour prendre conscience de la gravité de la situation. Car la descente aux enfers des centrafricains  n’est pas une fatalité mais le résultat d’une mauvaise gestion. Bozizé évite soigneusement de s’occuper de ce département que l’on dit moins « juteux ». Pourtant, il n’est pas ignorant des détournements qui s’y produisent. La santé des centrafricains n’a jamais été la préoccupation du régime de Bozizé. Pour preuve, le département a été sacrifié sur l’autel des arrangements politiques. Il confie depuis 2008, le portefeuille de la Santé aux transfuges de l’opposition. Le département a été dirigé successivement par André Nalké Dorogo, 3eme Vice-Président du MLPC, puis Jean Michel Mandaba Secrétaire Général du même parti. Cela traduit le peu d’importance que Bozizé attache à ce département. L’essentiel des financements extérieurs est géré par les ONG à l’exception du Fonds Mondial contre le SIDA qui finance le CNLS pour l’achat des ARV et les produits réactifs pour le dépistage. Bozizé s’en fout. La contribution de l’Etat centrafricain est insignifiante.

En plus, il ne faut pas se cacher derrière notre petit doigt, la corruption des hautes autorités du département de la Santé et  les malversations financières qui gangrènent l’UCM et le CNLS sont malheureusement à l’origine de nombreuses ruptures intempestives  de médicaments.

 

L’extorsion de fonds à l’UCM occasionnant la pénurie de glucosé : courant juillet 2010, les centres urbains de Bangui ont connu une pénurie de sérum glucosé. De l’ensemble des médicaments que les centrafricains consomment, le soluté appelé communément sérum glucosé est le seul médicament fabriqué à Bangui par l’ASPHARCA, une société chinoise, ainsi que des comprimés et des gélules. Le ministre de la Santé d’alors Mr André Nalké Dorogo et le DG de l’UCM de l’époque, le Dr Bassirou Silla ont été contraints de monter au créneau sur Radio Ndeke Luka pour expliquer maladroitement cette situation dramatique. Ils ont justifié cette pénurie par une commande passée à l’extérieur qui tarde à arriver. En réalité, c’était un membre du gouvernement en la personne de Côme Zoumara, accompagné d’un expatrié conseiller à la présidence , chargé de la sécurité, qui après forte pression et intimidation et avec l’accord du Chef de département ont déchargé 75 millions de F CFA pour paraît-il passer la commande à un prix exceptionnel en Europe. Les produits n’ont jamais été livrés à l’UCM. Alors que l’achat chez le fournisseur local notamment l’ASPHARMA ne reviendrait qu’à 15 millions de F CFA. Quelques jours après, les escrocs se sont lancés dans le commerce illicite de diamants.

 

La faillite programmée de l’UCM avec la concurrence déloyale de Shalina  L’UCM a pour vocation de vendre des médicaments génériques qui représentent  la possibilité d’accès aux médicaments pour les populations et notamment les plus démunies. Le  médicament générique n’est pas un médicament au rabais ni banal  mais une copie de l’original qui doit être aussi efficace que le modèle original. Les médicaments encore sous brevet n’existent pas sous forme générique.

L’UCM importe ses médicaments génériques de la Chine, de l’Inde et de l’Europe. L’Inde en a fait sa spécialité et devient ainsi 1er producteur et 1er exportateur mondial de génériques.

Courant 2010, les autorités centrafricaines ont autorisé Shalina, un fabricant indien de médicaments génériques à fournir tous types de médicaments, allant  des antibiotiques (amoxicilline,  augmentin…) aux antiparasitaires et aux antituberculeux aux centrafricains. C’était une démarche louable et salutaire pour le peuple centrafricain, mais l’autorisation a été octroyée à la société contre de « petits cadeaux ». Mme Béatrice Epaye Ministre du Commerce, de l’époque, a effectué une visite de leurs installations à  Bombay (Inde). Les frais de transport et de séjour étaient à leur charge sans que cela n’émeuve personne. Le chef du département de la Santé, d’alors, Mr André Nalké Dorogo, a signé le dossier d’autorisation de mise sur le marché, les yeux fermés. Il  ne s’est même  pas référer à l’avis des experts de son département. Aucune étude clinique indispensable à toute autorisation de mise sur le marché n’a été menée. D’aucuns disent que futur candidat dans une circonscription de Berbérati, il a du se constituer un trésor de guerre. Une source bien informée et crédible avance le chiffre de 2 millions de F CFA. Est-ce le prix de la vie des 4 millions de centrafricains ? Les autorités sanitaires ont donc laissé faire Shalina. Elles n’ont pas défini de mesures législatives règlementaires strictes quant à la fabrication et la distribution en vue de protéger la santé publique.  Shalina n’a pas obligation de rendre compte sur la conception des molécules. En plus, elle n’a pas apporté de preuves de l’efficacité de ses médicaments.  Les médecins centrafricains ne prescrivent plus à leurs patients, les antibiotiques écoulés par Shalina qu’ils jugent inefficaces et dangereux pour leur santé.

 

L’intrusion cupide des autorités dans la gestion de l’UCM

 

L’UCM connait depuis plusieurs mois, une crise aigue de trésorerie qui entraine une paralysie totale de ses activités. Elle n’est plus en mesure d’acheter les médicaments pour approvisionner ses officines. D’où l’appel de fonds aux autorités du nouveau DG, le docteur Gilles Ngaya sur RNL. Cette situation est grave et n’a rien de surprenant car l’UCM est après tout une société commerciale qui brasse des milliards  pour ses achats, donc elle  ne peut qu’aiguiser forcément  des appétits. La descente aux enfers de l’UCM a commencé au début de l’année 2012 lorsqu’une banque de la place lui a accordé un prêt, attirant ainsi l’attention des prédateurs du régime Bozizé. Le DG sortant, le Dr Bassirou Silla avait sollicité et obtenu un crédit d’un montant de 1,8 milliards de F CFA auprès de la Banque Sahélo Saharien (BISIC) pour renflouer les caisses de la société. Les deux demi-dieux omniprésents et omniscients, aujourd’hui en disgrâces,  Ndoutingai et Findiro, alertés par leur complice M. Orel Abdraman, DGA de la BISIC, ont aussitôt décidé de procéder eux-mêmes aux achats des médicaments auprès des fournisseurs. En fait, ils veulent faire mains basses sur ces fonds. Devant le refus des autres membres  du Conseil Spécial de Surveillance et de redressement des entreprises et offices publics (CSSREOP), les deux larrons ont crée de toutes pièces un scandale financier éclaboussant les responsables de l’UCM. Ainsi, sans contrôle ni audit, le DG et trois de ses collaborateurs seront accusés de détournements d’une somme provisoirement arrêtée à 1,3 milliard de F CFA. Un Arrêté du Premier Ministre démettra le DG alors qu’il a été nommé par Décret présidentiel.  Les trois collaborateurs du DG seront arrêtés quelques jours après, à la section de recherche et d’investigation (SRI). Au plus fort du scandale, le DG de l’UCM mis aux parfums de l’imminence de son arrestation par la brigade économique de la SRI, a pris la poudre d’escampette. Avec la complicité active d’un de ses beaux frères, un élément de la garde présidentielle, il a quitté nuitamment Bangui. Depuis lors, il est signalé à Douala où il en profite pour suivre ses soins médicaux.  Tant pis si les centrafricains meurent prématurément par manque de médicaments. 

Cependant, 2 questions me taraudent :

Primo : Comment, le Dr Gilles Ngaya, un gbaya, parent à Bozizé puisse alors lancer un appel de fonds à l’Etat sur la radio privée Ndeke Luka, pour renflouer les caisses de l’UCM ? N’est-il pas dit que « toute entreprise, même la plus difficile devient facile à celui qui a les oreilles du prince » ?

Secundo: Le prêt de 1,8 milliard de F CFA  a-t-il pris quelle destination ?

 

Le voile sera levé et les responsabilités établies dans cette affaire lorsqu’un procès en bonne et due forme sera organisé. A suivre…

    

Les malversations financières et la corruption au CNLS à l’origine des suspensions des subventions avec des répercussions sur la disponibilité des médicaments (ARV, ACT…).

Les malversations sont malheureusement à l’origine de nombreuses ruptures intempestives des précieuses molécules d’anti retro viraux (ARV) dont ne doivent pourtant pas manquer les nombreux malades du SIDA pour lesquels le Fonds mondial de lutte contre le SIDA,  la tuberculose et le paludisme a dégagé une enveloppe de 40 millions de dollars US sur 5 ans.

En 2009, le pays a subi plusieurs mois de ruptures de médicaments tels que l’ARV et l’ACT.

En 2010 (février à juillet) et en  2011  (avril à décembre), les subventions accordés par le Fonds mondial au CNLS ont été suspendues en raison d’une suspicion de corruption provoquant des pénuries de médicaments contre le paludisme (ACT) et le SIDA (ARV). En 2011, pour des raisons humanitaires, le Fonds Mondial a suspendu le financement du CNLS pour l’achat des ARV et a décidé de ne financer plus que les produits réactifs pour le dépistage.

En Juin 2011, le pays a également connu une rupture désastreuse de stock de tous les médicaments antituberculeux. Ceux de 1ère ligne. Cette situation a été également résolue par le don unique d’une œuvre caritative qui a permis un approvisionnement de 9 mois.

L’une des conséquences directes de ces ruptures intempestives est la résistance élevée aux antituberculeux. Une étude récente démontre des taux extrêmement élevés de résistance aux médicaments de 1ère ligne jusqu’à 30% chez les adultes et 50% chez les enfants.

En Centrafrique, les auteurs et coupables de corruption et autres détournements, non seulement ne sont nullement inquiétés mais continuent d’être protégés et  d’exercer tranquillement leurs fonctions comme si de rien n’était avec la passive complicité du régime Bozizé. Or au Mali et en Mauritanie, où le Fonds Mondial suite à des contrôles périodiques avait constaté des malversations financières portant sur des millions de dollars, les auteurs de ces détournements ont été identifiés, épinglés et mis en prison.

 

Un quart de siècle après l’appel de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) visant à garantir « la santé pour tous » en l’an 2000, le bilan en Centrafrique est catastrophique. La population centrafricaine paie un trop lourd tribut aux désintérêts des autorités du pays.

L’idée selon laquelle l’accès aux soins de santé devrait être considéré comme une obligation publique est à promouvoir auprès des autorités centrafricaines.

Il faudrait que les autorités comprennent que la santé est un facteur de développement humain et qu’il est indispensable d’améliorer la santé de la population pour réduire la pauvreté.   

 

La Rédaction

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Centrafrique-Presse.com - dans Nation
22 juillet 2012 7 22 /07 /juillet /2012 23:59

 

 

 

entête FARE 2011

 

 

Bangui, le 20 Juillet 2012

 

                                                                            

                                                                               A

                                                  Monsieur le Ministre de la Communication,

                                                    Du Dialogue et de la Réconciliation Nationale

                                                                            Bangui

 

 

Objet : Accès des Partis Politiques de

           l’Opposition aux médias d’Etat

 

                                                                           Monsieur le Ministre,

 

 Les Partis Politiques de l’Opposition Démocratique, regroupés au sein du Front pour l’Annulation et la Reprise des Elections de Janvier 2011 (FARE- 2011) ont l’honneur de vous demander l’application sans délai des dispositions de l’article 12 de l’ordonnance N° 05.007 du 02 Juin 2005 relative aux partis politiques et au statut de l’opposition en République Centrafricaine et qui énonce que « les partis et groupements politiques jouissent d’un droit d’accès équitable aux médias d’Etat dans les conditions définies par les lois et règlements en vigueur ».

 

 Par la même occasion, ils vous informent qu’ils ne participeront plus à l’émission «  Débat citoyen » diffusée sur les antennes de la Radio Centrafrique et animée par Monsieur ZAMA JAVON PAPA, Directeur Général de la Presse Présidentielle.

 

 Veuillez agréer Monsieur le Ministre, l’assurance de notre haute considération.

 

Le Coordonnateur

 

 

Maître Nicolas TIANGAYE

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Centrafrique-Presse.com - dans Politique
22 juillet 2012 7 22 /07 /juillet /2012 23:46

 

 

 

 

 

Réseau des journalistes pour les Droits de l’homme en République Centrafricaine (RJDH-RCA)

 

Bangui : Quatre nouveaux évêques pour l’Eglise catholique de Centrafrique

 cathedrale-Notre-Dame-de-Bangui.JPG

 

Bangui, 22 juil. (RJDH)–Les quatre évêques nommés en mai dernier par le pape Benoit XVI vont être consacrés ce dimanche 22 juillet par le cardinalFernando Filoni. Porteur d’un message du Pape pour l’occasion, celui-ci pense que la nomination de ces évêques est la marque de l’attention que porte le Saint-Père à l’Eglise de Centrafrique.

 « Nous voulons que l’Eglise de Centrafrique réponde aux besoins du peuple de Centrafrique, catholique ou non, en communion avec la vie de l’Eglise d’Afrique. Dans son document sur la conclusion de synode des évêques d’Afrique, le pape Benoit XVI invite les diocèses d’Afrique à participer au développement moral, spirituel, politique-social du continent. L’Église de Centrafrique doit aussi répondre à cet appel du Saint père », a-t-il expliqué à Radio Notre Dame.

Pour lui, la crise qui a secoué l’Eglise catholique centrafricaine à un moment donné doit servir d’expérience. « Toute crise est une expérience pour devenir plus adulte dans la croissance et nous pensons que les quatre évêques que le Saint Père a nommés est la réponse concrète du futur pour le futur du pays, je crois qu’ils vont répondre aux besoins du peuple », a ajouté la Cardinal Fernando Filoni.

Pour la chrétienté de Centrafrique, c’est un évènement de grande importance, a dit le vice coordonnateur du comité d’organisation de l’ordination épiscopale, Sébastien Kohepedere qui se réjoui de cet événement.

Les évêques qui seront consacrés ce dimanche sont Mgr Dieudonné Nzapalainga, archevêque de Bangui, Mgr Denis Koffi Agbényadzi, évêque de Berberati, Mgr Nestor-Désiré Nongo Aziagbia, évêque de Bossangoa et Mgr Cyr Nestor Yapaupa, prêtre diocésain et évêque coadjuteur d’Alindao.

 

Birao : Les établissements scolaires manquent d’enseignants

Birao, 22 juil. (RJDH)–La plupart des établissements scolaires de la préfecture de la Vakaga (Nord) n’ont pas d‘enseignants qualifiés pour l’encadrement des enfants. A cela s’ajoute le manque d’eau potable et de centre de santé approprié.

C’est le cas du village de Boura situé à 25 km de la ville de Birao. Depuis quatre ans, les enfants ne vont pas à l’école. « Nous nous demandons pourquoi les enseignants qui sont affectés à Birao n’arrivent pas. Nous avons des enfants qui ont besoin d’éducation mais qui sont abandonnés à eux-mêmes. Pire encore, le village de Boura n’a pas d’enseignants », déplore Kapa-Ekoutou, chef de dudit village.

« Il y’a ici plus d’une centaine d’enfants en âge de scolarisation et qui ne peuvent pas aller à l’école parce qu’il n’y pas d’enseignants. Il faut que le gouvernement nous vienne en aide pour la construction des établissements scolaires et nous envoie des instituteurs pour encadrer nos enfants », poursuit-il.

Mais il n’y a pas que le secteur de l’éducation qui souffre. Dans le village de Goura, il y a un poste de santé qui est dépourvu de personnel. L’eau potable manque aussi. « Ici la population consomme l’eau de puits qui n’est même pas traitée », ajoute Kapa-Ekoutou.

Mbaïki : Deux jeunes filles agressées par des bandits

Mbaïki 21 juil (RJDH)–Deux jeunes filles habitant au village de Ndongo, à 18 km de la ville de Mbaïki (sud), et qui rentraient du marché de Mbaïki après avoir vendu leur marchandise, ont été agressées par deux brigands, le lundi 16 juillet.

D’après les témoignages recueillis, les victimes ont été interpellées par deux hommes dans un village où il n’y avait presque personnes, la majorité de la population étant partie à la cueillette de chenilles. Devant leur résistance, les deux hommes ont brutalisé les jeunes filles et les ont violées. Après le forfait, elles se sont présentées chez le chef du village de Ndongo. Celui-ci a  alerté la  gendarmerie territoriale de Mbaïki. Une enquête est ouverte pour retrouver les auteurs de cet acte.

« Le banditisme, le braquage et la violation des droits humains, sont fréquents dans le secteur. Il est d’importance que les autorités administratives locales veillent sur la sécurité de la population de la sous-préfecture de Mbaïki en général et celle du village de Ndongo en particulier », a suggéré Séraphin Potolo chef du village dudit village.

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Centrafrique-Presse.com - dans Dépêches
22 juillet 2012 7 22 /07 /juillet /2012 23:25

 

 

 

sida malade

 

WASHINGTON AFP / 22 juillet 2012 21h42- Les personnes infectées par le virus du sida (VIH) ont deux fois plus de risque d'avoir une crise cardiaque ou une attaque cérébrale que le reste de la population, selon une étude publiée dimanche aux Etats-Unis.

L'accroissement du risque cardiovasculaire chez ces patients, tous sous traitement antirétroviral, semble dû à une inflammation des artères, précisent les auteurs de cette recherche parue dans le Journal of the American Medical Association (JAMA) et présentée au premier jour de la 19e Conférence internationale sur le sida qui réunit 25.000 participants de 190 pays à Washington jusqu'au 27 juillet.

Plusieurs études récentes, y compris une que nous avons menée, ont montré que les personnes infectées par le VIH (virus de l'immunodéficience humaine) ont environ deux fois plus de risque de crise cardiaque et d'accident vasculaire cérébral que les sujets non infectés, explique le Dr Steven Grinspoon, du Massachusetts General Hospital, principal auteur de ces travaux.

Ces nouvelles données laissent penser que l'inflammation artérielle serait provoquée par un mécanisme qui active le système immunitaire et augmenterait ainsi le risque cardiovasculaire chez ces patients, relève-t-il.

 Pour cette étude, les chercheurs ont analysé les résultats du scanner des artères de 81 participants, dont un tiers (27) étaient infectés par le VIH, sous antirétroviraux et sans antécédents connus de maladie cardiovasculaire.

Un autre tiers étaient séronégatifs et sans maladies des artères, tandis qu'un troisième groupe était formé de 27 personnes séronégatives souffrant d'athérosclérose.

Les images du scanner ont montré que les niveaux d'inflammation dans l'aorte des séropositifs étaient nettement plus élevés que ceux du groupe séronégatif sans maladies vasculaires. Ces niveaux étaient comparables à ceux des participants séronégatifs souffrant d'athérosclérose.

(©)

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21 juillet 2012 6 21 /07 /juillet /2012 03:01

 

 

 

 

Ndoutingaye

Par VOA | Washington, DC  Vendredi, 20 Juillet 2012

Sylvain Ndoutingaï au micro de Chérubin Dorcil

S.N : Il y a beaucoup de versions d’autres disent que je suis déjà en prison à Bossembélé , d’autres disent résidence surveillée, bon j’ai écouté aussi que je suis en fuite, ce matin j’ai lu dans la presse écrite que j’étais en fuite vers Botswana et j’ai été intercepté là-bas à Botswana bon c’est tout, c’est depuis deux trois mois, moi je sais pas pourquoi puisque le président de la République lui il ne parle pas bon moi je suis là…moi j’ai dit lors de ma passation de service que je m’occupe de mes activités religieuses, et je reviens je reste avec ma famille et chaque fois on dit que demain y aura arrestation, demain on va l’arrêter, je demande au parquet est ce qu’il y a un dossier, le parquet ne dit rien, mes conseils les avocats demandent,  le parquet dit qu’il n’y a aucun dossier, sauf si comme on a fait avec mon chauffeur, une arrestation arbitraire d’un autre âge où on a couru derrière le chauffeur pour le ramasser et disparaître avec, peut-être mais tant qu’il n’y a pas un dossier introduit au niveau du parquet de façon régulier moi je suis tranquille je suis là, j’attends.

VOA : Donc si je comprends bien vous n’êtes pas en résidence surveillée ?

S N : Mais il n’y a aucun dossier. Pour que quelqu’un soit en résidence surveillée, on te notifie et tu es surveillé, tu as la gendarmerie à côté de toi et tu ne circules pas selon ta volonté. Mais moi je sors je vais dans mes églises je vais partout, au champ, je vois la famille et je reviens. Je ne comprends pas les résidences surveillées qu’on parle depuis. Et laissez-moi vous dire que j’ai mes aides de camp qui sont à côté de moi depuis que je suis avec eux, depuis neuf ans, je suis là, on m’a jamais interpellé en un mot. Jamais on a perquisitionné ma maison mais ça été dit pendant un mois, Demain on va l’arrêter mais on ne dit pas pourquoi. Bon complot de coup d’Etat, tout le monde parle….

VOA : Donc vous niez toute implication dans cette présumée tentative de coup d’Etat ?

SN : Ecoutez, j’ai rencontré le PR et je lui ai dit clairement. Et je ne lui ai pas dit à seul. Il était avec le PAN, le PM le Président du Parti, je leur ai dit que depuis que je travaille, pour lui, il est mon père. Et il y a un lien sanguin qui est là où le mal ne viendra jamais de moi. Et j’ai annoncé lors de ma passation de service que le mal ne viendra jamais de moi et ni en pensée, je n’ai  jamais pensé quoi que ce soit et je demande qu’on me colle la paix, parce que durant des années je ne me suis pas occupé de ma famille et de mes activités religieuses et je ne sais pas pourquoi les gens ne veulent pas me laisser la paix. Et je ne sais pas qui parle de ce complot, de ce coup d’Etat, que le dossier est avec le chef de l’Etat, mais puisque c’est le chef de l’Etat qui prend la décision, j’ai été devant lui, j’ai dit c’est lui qui a tous les appareils de l’Etat pour sortir quelqu’un. Pendant qu’il m’a reçu, le ministre de la défense, son fils était là, j’ai demandé mais qu’est-ce qu’il y a ? Qu’est-ce qu’il y a ? Mais personne, sauf que le ministre de la défense a dit non, ce qu’il peut me reprocher, c’est que je suis gonflé et orgueilleux. Alors de ce point de vue je me suis dit : ok c’est bon ! Une activité gouvernementale, on a mis fin à cela, c’est normal. Et puis je suis là, je m’occupe d’autres choses.  

VOA : Vous sentez-vous en sécurité ?

S.N : Mais, du moment où il y a des réactions, comment, je ne sais plus comment qualifier pour arrêter mon chauffeur qui est en course d’état-civil, il y a de quoi s’inquiéter.

VOA : Je vous remercie beaucoup M. Ndoutingaï.

S.N : Merci M. Dorcil.  

 

NDLR : On retiendra de cette interview que les contradictions entre Ndoutingaï et celui qu’il appelle « le ministre de la défense, son fils » parlant de Francis Bozizé, ont atteint un seuil de non-retour. Selon nos informations, au sein du KNK, Ndoutingaï en a voulu et a pris dans son collimateur tous ceux ? y compris Francis Bozizé, qui  ont osé désapprouver sa désignation comme Directeur National de Campagne (DNC) en 2010 par Bozizé à l’époque.

Par ailleurs, Ndoutingaï a du mal à digérer son limogeage du gouvernement même s’il prétend que c’est normal. Il est en outre agacé voire irrité plus que tout que Bozizé puisse demeurer mutique et n’intervienne pas publiquement pour ordonner que le parquet ouvre une enquête judiciaire s’il a des preuves contre lui ou le disculper s’il n’y a rien mais son silence en tant que chef de l’Etat devient insupportable pour lui. Ce faisant, Bozizé ne le pousse-t-il pas à la faute ? On peut se le demander. Ndoutingaï est également ulcéré par le sort fait à son chauffeur enlevé des geôles de l'OCRB et amené à une destination inconnue. 

Les Centrafricains ont d’autres chats plus importants à fouetter pour l’heure que les affaires réelles ou supposées de révolution de palais de Bozizé et ses parents Ndoutingaï , Findiro, Sinféi notamment, qui commencent sérieusement à empoisonner la vie du pays alors que les conditions de vie de leurs concitoyens ne cessent de ses dégrader chaque jour davantage.  

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21 juillet 2012 6 21 /07 /juillet /2012 01:16

 

 

 

 

 

 

Réseau des journalistes pour les Droits de l’homme en République Centrafricaine (RJDH-RCA)

 

Ndélé : Un camp safari attaqué par des éléments de l’UFDR

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Ndélé, le 20 juillet 2012 (RJDH) – Des éléments de l’Union des forces démocratiques pour le rassemblement (UFDR), basés dans le village de Léméné (nord-est), ont attaqué, le lundi 16 juillet, le camp safari de Christophe Lomé, à 22 kilomètres de la base militaire de Ndélé.

Selon les informations rapportées,  ces éléments, au nombre de  quatre,  ont tiré des coups de feu en l’air avant de s’attaquer au camp et de forcer le conteneur pour le vider de tous ses biens.

Au moment de quitter les lieux,  les rebelles ont été attaqués par un buffle du safari. La bête a ainsi réussi à maîtriser l’un des rebelles, qui a ensuite été arrêté par le personnel du safari.

Alertés, les éléments des forces armées centrafricaines et les pisteurs du safari se sont rendus au village Léméné pour arrêter les autres malfaiteurs. Ils ont été ramenés à  Ndélé, le jeudi 18 juillet.

« Ces éléments sont maintenant à la disposition de la gendarmerie pour des poursuites judiciaires », a précisé Thierry Mokite, le procureur de la République, auprès du tribunal de grande instance de Ndélé, interrogé ce vendredi 20 juillet par le RJDH.

Un autre élément  complice, cité  par les malfaiteurs arrêtés, a également été appréhendé, ce vendredi 20 juillet. « Au lieu de quatre, précise le procureur, ce sont cinq rebelles qui sont maintenant aux arrêts ».

 

Ndélé : Des hommes en armes terrorisent la population

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Ndélé, le 20 juillet 2012 (RJDH) – Les habitants du village de Sangba carrière (nord-est) ont été victimes, le samedi 14 juillet, d’exactions de certains éléments de la rébellion de l’Union des forces démocratiques pour le rassemblement (UFDR).

 « Ils ont exigé de chaque ménage une somme de 1000 FCFA. Ils nous ont également réclamé de la nourriture. Tous nos biens ont été emportés par ces hommes en armes »,  a témoigné un habitant du village de Sangba, sous le couvert de l’anonymat.

Dans le village de Ngoumbre, ces hommes en armes ont brûlé deux maisons. Ils ont aussi tiré des coups de feu en l’air. Informées de la situation, les forces de l’ordre sont accourues sur les lieux. Des affrontements entre les deux groupes se sont produits. Les forces de l’ordre ont finalement capturé les rebelles.

« Ces affrontements ont provoqué la panique au sein de la population, qui a  pris la fuite. Certains ont gagné les villages avoisinants; d’autres ont pris le chemin de la brousse », a expliqué une habitante du village.

Des armes de guerre et de chasse ont été saisies. Ces hommes se trouvent actuellement à la gendarmerie de Ndélé.

 

Mbaïki : Retour possible du choléra dans la Lobaye

 

Mbaïki, le 20 juillet 2012 (RJDH) – Les villages de Sébalé, Linga et Batalimo (sud), qui manquent d’eau potable et de latrines, en plus de souffrir d’insalubrité, pourraient connaître de nouveaux épisodes de choléra. C’est du moins l’avis, exprimé le 15 juillet, par le technicien supérieur de santé de l’antenne de l’ONG internationale Merlin, à Mbaïki.

« Le retour du choléra est probable dans la Lobaye », a observé le technicien supérieur de santé.

Selon ses explications, « la population vivant sur les rives du fleuve Oubangui l’utilise pour faire le ménage, la lessive et pour l’eau de consommation. Les habitants vont dans la forêt ou même dans le fleuve pour se soulager », a-t-il ajouté.

S’il y avait pandémie de choléra, il faudrait alors une période de cinq ans de lutte pour en venir à bout, a précisé la même source.

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21 juillet 2012 6 21 /07 /juillet /2012 01:03

 

 

 

Sylvain-Ndoutingai

 

 

La famille du chauffeur de Ndoutingaï porte plainte contre X

Radio Ndéké Luka Vendredi, 20 Juillet 2012 05:57

Nouvelle révélation dans l’arrestation de Jean Bianga, chauffeur de l’ex ministre d’Etat aux Finances, Sylvain Ndoutingaï. Ses parents portent plainte ce 18 juillet 2012, contre inconnus au Tribunal de Grande Instance de Bangui. La plainte intervient une semaine après son arrestation.

Par cette plainte, les parents de ce chauffeur entendent dénoncer son enlèvement des cellules de l’Office Central de Répression du Banditisme (OCRB) et sa déportation dans un lieu inconnu. En effet, Jean Bianga a été arrêté par les éléments de la garde présidentielle suite au limogeage de son patron en juin dernier.

Selon l’avocat défenseur du chauffeur Rigo-Beyah Parsé, son client « est encore présumé innocent. Il doit se défendre et il faudrait qu’on connaisse le réel motif de son arrestation ».

Pour lui, « il n’y a pas eu un fait qui a été porté à la connaissance du Parquet ni d’une Unité de Police judiciaire de manière régulière pour qu’une enquête soit ouverte. De ce fait, la défense estime  qu’il s’agit là d’une arrestation arbitraire, de séquestration voire de tortures, surtout qu’il a été porté disparu ».

Toutefois,  d’après les observateurs de la vie politique du pays, le limogeage de Sylvain Ndoutingaï aurait été exigé par les partenaires au développement d’une part, et il serait accusé de tentative d’un putsch contre le régime de l’actuel président centrafricain d’autre part.

Toujours selon ces observateurs, la dernière vague de limogeage décrété le 17 juillet dernier qui a  aussi concerné le ministre de la Justice Firmin Féïndiro serait liée à la même affaire. A en croire les débats qui défraient la chronique ces derniers temps, l’ex-locataire du ministère de la Justice serait le Premier ministre du Gouvernement de Sylvain Ndoutingai si le supposé coup d’Etat était réussi.

En rappel, Firmin Féïndiro n’était pas l’unique personnalité débarqué du navire du gouvernement Touadera III. L’ancien chef de Cabinet de la Présidence de la République Joël Sinféï Moïdamsé et Henri Wanzé Linguissara, Directeur Général de la Police ont été aussi relevés de leurs fonctions.

NDLR : Le sort fait aux chauffeurs de Ndoutingaï et son frère aîné qui est toujours en France et qui visiblement n’ose plus rentrer au bercail serait en rapport avec les accusations avancées par Bozizé et ses fils selon lesquelles ce serait ces chauffeurs qui seraient chargés par leurs patrons de recruter les combattants en vue de leur coup de force.

 

Tensiomètres en manque à Bangui

Vendredi, 20 Juillet 2012 11:45

La santé de la population banguissoise est en danger. Il est actuellement difficile de mesurer la tension artérielle des patients dans deux grands hôpitaux de la capitale centrafricaine notamment l’Hôpital de L’Amitié et l’Hôpital Communautaire. Le constat est fait par Radio Ndeke Luka ce 20 juillet.

Le manque crucial des tensiomètres entrave la prise en charge des malades dans les hôpitaux.

L’appareil est indispensable pour mesurer la tension artérielle ou encore contrôler la température corporelle des patients. Il ne coûte que 12.000 FCFA. Mais il est difficile d’en avoir même dans les grands hôpitaux de référence de la capitale. Un manque crucial de Tensiomètre dont personne n’en parle.

Du service des Urgences médicales au Bloc de la Maternité en passant par le service de la Médecine générale de l’Hôpital Communautaire, le Tensiomètre est rare. Seuls quelques Médecins et Internes en possèdent, mais de manière personnelle, et ne les prêtent que par acte de solidarité.

Au Bloc de la Maternité par exemple, un personnel soignant nous confie qu’il n’y en a qu’un pour desservir tout le service. Si bien qu’il ne tarde pas à tomber en panne. Un Journaliste de Ndeke-Luka parti se soigner à l’Hôpital communautaire a constaté les tracasseries du personnel soignant à en avoir.

Une situation constatée au service des urgences médicales de l’Hôpital de l’Amitié (H.A). Quelques deux appareils biomédicaux qui se trouvaient sur la table d’un bureau sont  réclamés comme biens personnels et non du service.

Le même constat est fait par les patients. Ils se disent choqués des tâtonnements du staff médical qui renvoie les malades à l’Hôpital Communautaire (H.C) pour la mesure de la tension artérielle.

Christian, un patient qui en a fait les frais raconte,  « quand ma belle-mère était malade, nous l’avions amenés à l’Hôpital Communautaire pour des soins. Dans cet hôpital  il n’y avait pas de place, nous étions obligés de nous rendre à l’Hôpital de l’Amitié. Arrivés dans cet hôpital, le personnel soignant  nous avait informés qu’il n’y avait pas de tensiomètre. J’étais très inquiet par ce que l’état de santé de ma belle-mère se dégradait et nous ne savions à quel sain nous vouer».

Le personnel signale qu’il y a  de nombreuses difficultés qui peuvent intéresser la presse. Mais ils ne peuvent les évoquer qu’avec une autorisation émanant de leurs responsables hiérarchiques.

Interrogé par RNL, de manière inopportune et gênante, le Colonel Directeur de l’Hôpital de l’Amitié de Bangui refuse d’en dire plus sur le problème des tensiomètres et préfère résumer tous les maux qui gangrènent cette institution de santé publique en 2 phrases : « les problèmes de l’Hôpital de l’Amitié ne doivent pas être le seul sujet des journalistes. Je ne suis pas disposé à vous recevoir

Du moins, selon les propos recueillis auprès de certains malades rencontrés à l’Hôpital de l’Amitié, les tensiomètres sont au nombre réduit depuis un certain temps dans ledit hôpital. « Pourtant, les chinois en avaient donné en grand nombre », rectifie un patient rencontré dans la salle d’attente de H.A  Limités, les malades n’ont pas pu dire long sur la question.

Toutefois, pour de nombreux centrafricains, ce problème de tensiomètre est loin d’être surprenant. D’autant plus que, « la réserve est quasiment vide », a révélé le Directeur de l’Unité de Cession du Médicament (UCM), Gilles Ngaya en juin dernier. Il a évoqué la raison en signalant le même mois que« notre  structure ne reçoit pas des approvisionnements en médicament depuis longtemps ».

Depuis près de trois mois, Radio Ndeke Luka ne cesse de revenir sur la rupture de médicaments dans diverses villes de provinces centrafricaines. C’est le cas de l’Hôpital Universitaire de Bambari qui a connu cette difficulté en début juin dernier avec une carence de remèdes appropriés pour les soins des malades tuberculeux.

 

NDLR : Comme par hasard, les tensiomètres ne manquent pas dans les cabinets privés des médecins et les cliniques privées.

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20 juillet 2012 5 20 /07 /juillet /2012 15:48

 

 

 

 

 

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 BANGUI, République Centrafricaine, 20 juillet 2012/ -- Le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement (BAD) (http://www.afdb.org) a approuvé un don de 16 millions d’unités de compte (équivalent à 24,2 millions de dollars)au bénéfice de la République centrafricaine, sur les ressources de la Facilité en faveur des États Fragiles (FEF), pour le financement du troisième programme d’appui aux réformes économiques (PARE III).

 La RCA est un pays qui a connu, durant plusieurs années, de violents conflits armés. Il est parmi les pays les plus pauvres d’Afrique (62% de la population centrafricaine vit en dessous du seuil de pauvreté). Ce pays enclavé occupe également le 179ème rang, sur 187 nations, dans le classement de l’Indice de Développement Humain (IDH).

 Les autorités se sont engagées depuis plusieurs années dans un programme de stabilisation et de développement pour répondre aux nombreux défis auxquels le pays fait face et saisir les opportunités existantes. Ce don est ainsi adossé au programme visant la consolidation de la paix, de la gouvernance et de l’Etat de droit prévu par le Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté II (DSRP-II) couvrant la période 2011-2015. Il est également aligné sur les réformes appuyées par les autres partenaires au développement et axées sur la création des conditions favorables à une croissance accélérée, tirée par le secteur privé et créatrice d’emplois.

Le programme appuyé poursuit deux objectifs majeurs. D’une part, le programme vise au renforcement de la gestion des finances publiques en matière d’efficacité et de transparence, tant sur le volet dépenses publiques que sur le plan de la fiscalité. D’autre part, le programme soutient l'amélioration du climat des affaires et la gouvernance des secteurs productifs de l’économie centrafricaine, en particulier les secteurs minier et forestier.

Le programme sera exécuté sur les années 2012 et 2013, et contribuera au financement des budgets 2012 et 2013. Le PARE III répond ainsi à un besoin du gouvernement centrafricain de consolider les efforts et progrès accomplis en termes de renforcement de la gestion des finances publiques et de la gouvernance des secteurs productifs. En finançant une partie des besoins de financement du pays, le programme va également contribuer à la cohésion sociale et la consolidation de la paix en permettant au gouvernement de fournir certains services publics essentiels (santé, éduction, etc.,). Il continuera donc, en capitalisant sur les appuis précédents de la Banque, à accompagner le pays dans son programme de réforme visant la réduction de la pauvreté par le biais d’une bonne gouvernance et une croissance forte, inclusive et créatrice d’emplois.

 Distribué par l’Organisation de la Presse Africaine pour la Banque Africaine de Développement.

 SOURCE : African Development Bank (AfDB)

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20 juillet 2012 5 20 /07 /juillet /2012 15:37

 

 

 

 

hissene-habre-14-oct-2011

 

LA HAYE AFP / 20 juillet 2012 16h16 - Le Sénégal doit poursuivre sans aucun autre délai l'ancien président tchadien Hissène Habré, accusé de génocide commis par son régime (1982-1990) ou l'extrader, a ordonné vendredi la Cour internationale de Justice (CIJ).

La Cour (...) à l'unanimité, dit que la République du Sénégal doit sans aucun autre délai soumettre le cas de Hissène Habré à ses autorités compétentes pour l'exercice de l'action pénale, si elle ne l'extrade pas, a déclaré le président de la CIJ Peter Tomka lors d'une audience à La Haye.

Le Sénégal ne doit cependant poursuivre Hissène Habré que pour les crimes présumés commis après l'entrée en vigueur et la ratification par le Sénégal de la Convention sur la torture, le 26 juin 1987, a souligné Peter Tomka.

L'article 7 de cette convention spécifie notamment qu'un Etat sous la juridiction duquel l'auteur présumé d'une infraction est découvert, doit soumettre ce dernier à ses autorités compétentes ou l'extrader.

Renversé par l'actuel président tchadien Idriss Deby Itno, Hissène Habré vit en exil à Dakar depuis sa chute en 1990 après huit ans au pouvoir. Selon une commission d'enquête tchadienne, son régime a fait plus de 40.000 morts parmi les opposants politiques et parmi certains groupes ethniques.

Dakar avait accepté en 2006 de juger M. Habré à la demande de l'Union africaine (UA) mais n'a jamais organisé de procès.

Estimant que le refus de Dakar de poursuivre Hissène Habré pour crimes contre l'humanité ou de l'extrader viole l'obligation générale de réprimer les crimes de droit international humanitaire, la Belgique avait saisi la CIJ le 19 février 2009, lui demandant d'ordonner au Sénégal de le juger ou de l'extrader.


(©)

La CIJ exige du Sénégal qu'il juge Hissène Habré

 

LA HAYE (Sipa) — La Cour internationale de justice (CIJ) a ordonné au Sénégal de poursuivre "sans retard" l'ancien dictateur tchadien Hissène Habré accusé de tortures, si Dakar ne l'extrade pas vers la Belgique.

 

Dans sa décision de vendredi, la CIJ estime que le Sénégal n'a pas respecté la Convention de l'ONU contre la torture car il n'a pas jugé Hissène Habré, réfugié à Dakar. Agé de 69 ans, il vit dans une luxueuse villa de la capitale sénégalaise depuis qu'il a été évincé du pouvoir par les rebelles en 1990.

 

La justice belge, saisie par des rescapés tchadiens, l'a inculpé en 2005 pour des crimes contre l'humanité, crimes de guerre et actes de torture commis sous son régime, de 1982 à 1990.

 

ljg/AP-v340

 


(Sipa / 20.07.2012 16h37)

 

 

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