Réseau des journalistes pour les Droits de lhomme en République
Centrafricaine (RJDH-RCA)
Ndélé : quatre éléments indisciplinés de l’UFDR transférés
à Bangui
Ndélé, 24
juillet 2012 (RJDH) – Quatre éléments du groupe armé de l’Union des forces démocratiques pour le rassemblement (UFDR), basés dans le village de Léméné (nord-est), qui ont attaqué le lundi 16
juillet, le camp safari de Christophe Lomé à 22 kilomètres de la base militaire de Ndélé, ont été transférés à la section de recherche et d’investigation (SRI) à
Bangui.
Ces combattants avaient été attrapés la semaine dernière, alors qu’ils s’étaient livrés à une opération de
braquage au sein de safari de Christophe Lomé. Après environ une semaine de détention à Nadélé, ceux-ci viennent d’être transférés à Bangui où ils devront répondre de leurs actes.
« Les éléments de la Convention
des patriotes pour la justice et la paix (CPJP), mal intentionnés doivent eux-aussi répondre de leurs actes devant les autorités compétentes », a indiqué leur leader,
Abdoulaye Issène, de retour de Bangui après une mission à Ndélé depuis le samedi 21 juillet.
Pour ce lui, « l’arrestation et
le transfert des éléments mal intentionnés de UFDR à Bangui servira de leçon aux autres, car nul n’est au-dessus de la loi. Nous sommes dans un pays de droit et lorsqu’on veut violer la loi, les
documents juridiques sont là », a-t-il conclu.
Obo : Evaluation des conseillers
militaires américains
Obo, 24
juillet 2012 (RJDH) – Une équipe des chercheurs culturels américains est à Obo (nord-est), depuis la semaine dernière dans le cadre de suivi et évaluation des conseillers américains
basés sur place, a annoncé la Radio Zéréda après une réunion de sécurité tenu le lundi 23 juillet.
« Cette mission permet de voir la
cohabitation des forces des Etats Unis et la population autochtone, en vue d’améliorer les relations entre ces deux groupes », a expliqué l’envoyé spécial des Etats Unis
à Obo.
Selon lui, « l’équipe
d’évaluation ne fait pas partie des forces américaines, mais permet d’informer la population sur le travail fait par les conseillers américains surplace à Obo qui est celui
d’encadrer les forces armées centrafricaines et ougandaises dans la lutte contre la LRA de Joseph Kony ».
Lors des dernières réunions de sécurité, « l’on a constaté l’absence des forces armés centrafricaine (FACA), et celles des forces Ougandaises », a souligné un sous-officier
américain.
Bangui : Les étudiants réclament la reprise
des cours
Bangui, 24
juillet 2012 (RJDH) – Les étudiants de l’Université de Bangui réclament ce 24 juillet 2012, la reprise des cours, suspendus depuis une semaine à cause de la grève des enseignants. Pour eux, la
décision des enseignants du supérieur de reconduire leur grève, le jeudi 19 Juillet a une répercussion négative sur les activités académiques.
Suite à la décision des enseignants du supérieurs, de reconduire la grève qu’ils ont entamée la semaine dernière, pour
une durée illimitée, les étudiants de leur côté, revendiquent leur droit à l’éducation et à la formation.
« Nous réclamons seulement
notre droit à l’éducation et à la formation. Nous demandons au gouvernement et aux partenaires au développement, de répondre aux revendications des enseignants, afin que les activités reprennent
normalement », a expliqué Eric Térékani, étudiant en droit.
Arnaud Yaliki, étudiant en lettres modernes, explique que la
grève des enseignants qui revendiquent entre autre le versement de leur frais de vacation et la revalorisation de leur salaire est légitime. Mais ce sont les étudiants qui subissent plus de
conséquences. Cette grève intervient au moment où certaines facultés sont en période d’examens, alors que d’autres n’ont pas encore terminé l’année.
Certains étudiants accusent le gouvernement d’être à l’origine de la crise actuelle que traverse l’Université de Bangui,
car pour eux le gouvernement n’a pas tenu à sa promesse.
« Pour nous, c’est le
gouvernement qui est responsable de cette grève. Nous sommes prêts à sortir sur la route si rien n’est fait, dans les jours à venir. Nous sommes largement en retard sur les autres pays qui nous
entourent », a déclaré une étudiante qui a requis l’anonymat.
Les enseignants revendiquent l’application de la grille portant statut particulier des enseignants du supérieur et aussi
le paiement de leur frais de vacation.
Birao : Un vieillard raconte sa nostalgie de
la ville
Birao, 24 juillet 2012 (RJDH) – El Had.
Abdel Mounine Oumar, un vieillard âgé de 78 ans, a raconté l’historique de la vie
dans la préfecture de la vakaga (nord-est), avant les conflits armés qui ont dévasté cette partie de la République centrafricaine. L’entretien a eu lieu le mercredi 18 juillet à Birao
avec notre envoyé spécial.
Né vers 1934, El Hadj Abdel Mounine Oumar n’a jamais mis pied à
l’école moderne. Toutefois, il a fréquenté l’école coranique comme la plupart des ressortissants de la Vakaga qui est un peuple islamisé. Il affirme avoir pratiqué l’agriculture, l’élevage et le
commerce avant d’être rattrapé par l’âge.
A 78 ans, il ne s’occupe maintenant que de petites activités agricoles. Il explique que la préfecture de la Vakaga était
une ville touristique. « On trouvait toute sorte d’animaux, la nourriture était en abondance et les
gens mangeaient à leur à faim. La cuvette de manioc ou du sorgho, entre autre se vendait à 1000 FCFA contre 3500 FCFA à ce jour», a-t-il ajouté.
Pour le septuagénaire, la situation actuelle de la préfecture de la Vakaga et celle de la ville de Birao qui connait une
crise alimentaire est déplorable, si on se fie à son passé légendaire en matière de nourriture.
El Hadj Abdel Mounine Oumar explique que les conditions de vie de
la population se sont dégradées parce que la région est devenue « un champ de batail des
différents groupes armés. Des hommes en arme circulent librement et commettent des exactions sur la population. Cette insécurité ne permet pas à la population de travailler la terre comme
avant ».
En dehors des groupes armés, il évoque le cas des éleveurs soudanais armés, en transhumance, qui détruisent les champs
avec leurs bœufs.
« Cette situation ne permet
pas à la population de cultiver », constate-t-il. Pour lui, ce sont là les causes de la crise alimentaire qui sévit actuellement dans la Vakaga.
El Hadj. Abdel Mounine Oumar, termine en demandant au
gouvernement et aux humanitaires de jeter un coup d’œil sur la population de Birao, et de lutter contre les groupes armés et les éleveurs soudanais en transhumance dans la région.
Bangui : Evolution galopante du paludisme
Bangui, 24
juillet 2012 (RJDH) – Les centres de santé de la ville de Bangui ont constaté l’évolution croissante du paludisme, en 2ème trimestre. Celui de Lakouanga, manque de produits de prise en charge pour les victimes de cette maladie.
« Le stock du coartem est en
rupture il y a trois jours. C’est dangereux pour les malades victimes du paludisme. De surcroît, la statistique, prouve que le nombre augmentent de jour en jour », a souligné
Aurelie-Nenette Bango sage-femme, major du centre de santé de Lakouanga.
Selon elle, « c’est alarmant. Nous avons enregistré 838 cas chez les enfants de 0 à 5 ans, et 3471 cas chez ceux de 6 ans et plus, ce 2èmetrimestre 2012 », a-t-elle précisé.
La statistique du centre de santé de Mamadou-Mbaïki (km5) est de 466 cas chez la classe de 0 à 5 ans.
« Les cas de victimes du
paludisme est en hausse. L’insalubrité et la stagnation des flaques d’eau sur la route, dans les vieilles boites sont les causes de cette progression. Les moustiquaires imprégnées d’insecticide
de longue durée étaient distribuées. Mais la plupart a été vendue par le bénéficiaires », a expliqué un responsable du centre de santé de Mamadou-Mbaïki.
Le service de l’assainissement est à pied d’œuvre pour la sensibilisation de la population du 3ème arrondissement.
« Nous avons mené des
multiples sensibilisations, passant de ménage en ménage pour leur expliqué le danger du paludisme. Au cours de nos activités, nous avons constaté que les ordures sont tout près des cuisines, des
flaques d’eau sont aux alentours des maisons. Les moustiques sont à l’aise », a souligné Gabriel Monséna, chef de service
adjoint de l’assainissement au centre de santé de Mamadou-Mbaïki.
Ces centres ont lancé un appel auprès du gouvernement et aux ONG de leur venir en aide pour lutter contre le paludisme,
qui évolue progressivement.
Bangui : La présence du paludisme en hausse chez
les enfants
Bangui, 23
juillet 2012 (RJDH) – Au total 6550 cas de paludisme ont été enregistrés chez les enfants de zéro à cinq ans, d’avril à juin 2012, soit 44,33% de malades consultés, au centre de santé urbain de
Bédé-Combattant dans le 8èmearrondissement de Bangui.
Ces données ont été communiquées ce lundi 23 juillet par le Docteur Jacques Mohénam, médecin chef du centre de santé urbain de Bédé-Combattant, au cours d’un entretien avec le RJDH.
«Le paludisme gagne du terrain au
quartier Combattant. C’est sérieux, cette zone est couverte d’insalubrité, des flaques d’eau sont partout dans les quartiers, des latrines sont en mauvais état, à cela s’ajoute le manque de
moustiquaires imprégnées d’insecticide de longue durée, dans la plupart des ménages », a-t-il dit pour justifier la résurgence du paludisme en pleine capitale.
Alors que l’utilisation des moustiquaires imprégnées reste le moyen de prévention du paludisme le plus efficace, il
estime que celles qui ont été distribuées en 2011 n’ont pas couvert tous les ménages d’une part ; et les ménages qui en on bénéficié l’ont utilisé à d’autres fins.
Le Docteur Jacques Mohénam, a expliqué que le centre a été obligé
d’organiser la prise en charge de certaines familles. D’abord à travers des sensibilisations puis la distribution des médicaments antipaludiques, notamment le coartem.
« Nous lançons un appel au
gouvernement, aux ONG œuvrant dans le domaine de lutte contre le paludisme de venir en aide à la population de Combattant afin de lutter contre cette maladie qui affecte surtout les
enfants », a conclu le médecin.
Boali : Le paludisme, première cause de mortalité infantile et maternelle
dans la région sanitaire N°1
Boali, 24
juillet 2012 (RJDH) – Le paludisme est la première maladie qui affecte les enfants de 0 à 5 ans et les femmes enceintes, d’après le bilan des cadres des districts sanitaires de la région
sanitaire N°1, dans leur première réunion tenue du 21 au 22 juillet à Boali (centre-ouest).
Cette réunion est aussi une occasion de ces cadres d’évaluer les activités de coordination de la surveillance des
maladies intégrées et des ripostes. « D’après la lecture des données présentées sur les
surveillances dans notre région, le paludisme vient en premier lieu ensuite la diarrhée et les autres maladies ciblées par le programme élargie de vaccination
(PEV) », a précisé le docteur Donatien Bonizoui, directeur de la région sanitaire n° 1.
Selon lui, il s’agit pour les cadres de la région sanitaire n°1 de faire le bilan des activités en matière de
surveillance et le programme élargi de vaccination. Et par la même occasion examiner toutes les activités réalisées au début depuis le début d’année en cours.
« Nous devons aussi
identifier les problèmes qui a entravé la bonne marche des activités et proposer des mesures dans un plan que nous allons mettre en œuvre pour corriger ou rattraper les indicateurs que nous
n’avons pas pu réaliser », a jouté le docteur Donatien Bonizoui.