Afrique Centrale: Le Congolais Pierre Moussa prend la tête de la CEMAC
Radio Ndéké Luka Jeudi, 26 Juillet 2012
14:08
La République Centrafricaine vient de perdre la présidence de la Commission de la Communauté Monétaire
et Economique d’Afrique Centrale (CEMAC) au profit du Congo. C’est le congolais Pierre Moussa, qui prend désormais les commandes de cette institution
sous-régionale. Il succède au camerounais Antoine Ntsimi dont la gestion a été très controversée.
La décision du passage de témoin a été prise le 25 juillet 2012 par les Dirigeants de la CEMAC lors de leur 11ème Sommet
qui s’est tenu au Congo Brazzaville. Une décision issue d’âpres discussions.
Le président centrafricain François Bozizé a finalement opté pour le compromis qui, selon les confrères
des médias présents au Sommet, a été arraché à l’issue de dix heures de travaux à huis clos.
Au nom d’un principe de rotation par ordre alphabétique à la tête de l’institution, François Bozizé, dont c’est le tour du son pays d’occuper ce poste, avait deux candidats en lice, d'autant que le départ d’Antoine Ntsimi, le président sortant déclaré persona non grata en Centrafrique, était acquis.
Les candidats centrafricains ont été les anciens Premiers ministres Enoch Dérant Lakoue,
président du Parti Social Démocrate et Elie Doté, actuel député du 4ème arrondissement.
François Bozizé n’a donc pas réussi à imposer ce principe
instauré il y a seulement deux ans au sein de l’institution mais dénoncé aujourd’hui par certains de ses pairs qui évoquent comme raison que la RCA ne peut pas cumuler le siège de la Cémac
et la présidence de la Commission.
Après plusieurs heures de blocage, François Bozizé décroche. La
RCA est écartée de la présidence de la Commission mais le principe de la rotation est réaffirmé. C’est donc le Congolais Pierre Moussa qui
devient le nouveau président de la Commission, pour un mandat de cinq ans. Le prochain pays en lice est le Gabon.
Quant à la Centrafrique, elle obtient plusieurs lots de consolation : la vice-présidence de la Banque de
Développement des Etats de l’Afrique Centrale, quelques directions d’institutions régionales, et surtout la direction générale de la nouvelle compagnie Air Cémac qui n’est pas encore devenue
opérationnelle.
Selon les Observateurs de la vie de l’institution, beaucoup de paramètres présageaient déjà l’échec de la RCA à obtenir
le portefeuille de la présidence de la Commission. Il s’agit entre autres du retard accusé dans la proposition de sa candidature, plusieurs noms avancés au lieu d’un seul, l’irrégularité dans les
cotisations à l’actif de l’institution.
Tandis que les autorités de la CEMAC n’ont accordé aucune accréditation aux médias centrafricains pour effectuer le
déplacement de Brazzaville, une équipe de journalistes d’Etat aurait été dépêché tard mardi pour rattraper la clôture de l’évènement sur instruction du Président de la République François Bozizé.
NDLR : C’est vraiment la descente aux enfers qui se poursuit. Avec Bozizé à la tête de la RCA, les
Centrafricains vont boire le calice jusqu’à la lie. Quand l’état centrafricain accumule plusieurs centaines de millions de F CFA d’arriérés de cotisations (UA, OIF, CEMAC, UNESCO, ONU pour ne
citer que celles-là…)à presque toutes les institutions auxquelles elle appartient, il ne faut pas s’attendre à ce que sa voix puisse être entendue quelque part.
Si on ajoute à cela les turpitudes de Bozizé dans l’affaire Ntsimi, il ne fallait pas s’attendre à autre
chose. On voit bien qu’une fois de plus, depuis le sommet de Bangui qui avait adopté le principe de la rotation pour tous les postes, la RCA est une fois de plus le dindon de la
farce.
R
FI 26 Juillet 2012
Le 11e sommet des chefs d'Etat de la Communauté économique et
monétaire d'Afrique centrale (Cémac), s'est achevé mercredi soir à Brazzaville.
Les présidents des six pays de la sous-région (Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, République centrafricaine et
Tchad) se sont finalement mis d'accord sur le pays qui assurera la présidence tournante de l'organisation après le Congo-Brazzaville - ce sera le Gabon -, ainsi que sur le nom du nouveau
président de la commission de la Cémac : le Congolais Pierre Moussa.
François Bozizé - « Merci mon
bien-aimé frère pour tout ».
Denis Sassou – Nguesso
« C'est plutôt à toi que je dois dire un grand merci. C'est toi qui a fait des concessions. »
Ces amabilités échangées ce mercredi 25 juillet, entre le chef d'Etat centrafricain François Bozizé et le président congolais Denis Sassou Nguesso, traduisent bien le difficile
compromis arraché à l'issue de quelque dix heures de travaux à huis clos.
Commission Cemac : Antoine Ntsimi débarqué de la présidence
http://www.lanouvelleexpression.info Jeudi, 26 Juillet 2012 11:00 par Frank William Batchou, (Stagiaire)
Le technocrate camerounais a été remplacé par le ministre du Plan et de l’aménagement territorial congolais
Pierre Moussa.
Il était sur une chaise éjectable. Et l’hypothèse du probable départ d’Antoine Tsimi était au menu de toutes les discussions bien avant l’ouverture des travaux du sommet des chefs d’Etat de la Cemac. Lesquels se sont
ouverts ce 25 juillet 2012 à Brazzaville au Congo. La nouvelle a été confirmée au terme de la première journée. Antoine Ntsimi a été
remercié par ses paires. Une défaite pour cet expert banquier qui comptait briguer un second mandat. Pour François Bozizé, c’est à la fois une victoire et une défaite. Une victoire parce qu’ayant réussi à faire partir celui qui était devenu un opposant pour lui. Et une
défaite parce qu’aucun de ses candidats proposés n’a été retenu : Elie doté, âgé de 65 ans, ancien premier Ministre du général président François Bozizé entre 2005 et 2008, et Enoch Dérant Lakoué âgé de 67 ans, ancien directeur national
pour le Centrafrique de la Banque des Etats de l'Afrique centrale (Beac). Pour les cinq prochaines années, la présidence de la Communauté des Etats de l’Afrique centrale sera assurée par
le congolais Pierre Moussa. Jusque-là, ministre du Plan et de l’aménagement du territoire du Congo-Brazzaville. Il devient ainsi le deuxième
président de la Commission Cemac après les mesures de réformes institutionnelles ayant marqué la
transformation du Secrétariat Exécutif en Commission.
Au cœur d’un conflit diplomatique
La fin du règne du désormais ex président de la commission Cemac a été tumultueuse. Parce qu’au centre du conflit
diplomatique qui a effrité les relations bilatérales entre la République du Cameroun et celle de la Centrafrique. Lui qui a été porté aux commandes de cette institution sous-régionale le 5 avril
2007. En guise de rappel, Antoine Ntsimi, sur ordre du président François Bozizé, a
été recalé le 21 mars 2012 par le commissaire de l’aéroport international Bangui-Mpoko alors qu’il rendait à Bangui pour percevoir son salaire. Il a été obligé de reprendre le même vol pour
repartir avec la consigne de ne jamais revenir sauf ordre contraire. Après cinq ans à la tête de la Commission de la CEMAC, Antoine Ntsimi
qui devait passer la main à un centrafricain, s’est maintenu à son poste, faisant naître une guerre entre lui et l’Etat centrafricain, son président y compris.
De son côté, rapportait le site Camer.be, François Bozizé
« aurait expliqué cette attitude par « l’arrogance
impétueuse » du président de la Commission qui commençait à remettre son autorité en question. Le président centrafricain aurait également, d’après nos sources, fait savoir qu’en
dehors des raisons purement personnelles, il lui a été donné de remarquer de concert avec deux autres chefs d’Etat de la sous-région que les dossiers piétinent depuis plus de quatre mois que son
mandat est échu. Et que le patron exécutif de la Cémac est plus porté sur les commodités que lui confèrent sa fonction que sur les «vrais dossiers de la Cemac ». Pourtant, le
camerounais était considéré par beaucoup comme l’auteur de la réactivation des dossiers majeurs tels que : le passeport biométrique dans la zone Cemac en 2005, et la mise en place de la zone de libre échange en 1997. Un travail, comme bien
d’autres en cours, que devra poursuivre Pierre Moussa durant son mandat.
Cemac : Hymne au renouveau communautaire
http://quotidien.mutations-multimedia.comJeudi 26 juillet 2012 08:12
En ouvrant la 11e session de la Cemac, le président en exercice Denis
Sassou Nguesso a fait un plaidoyer dans ce sens.
Le cliché était saisissant en fin de matinée d’hier au Palais des congrès de Brazzaville, où se déroule la 11e session
ordinaire de la conférence des chefs d’Etat de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac). Le président centrafricain François Bozizé est assis côte à côte avec le président de la commission de la Cemac,
Antoine Ntsimi. Au moment des acclamations, leurs regards se croisent par moment. Ce qui porte donc à croire que c’est le calumet de la
paix, le parfait amour entre ces deux hommes, projetés ces derniers sur les devants de l’actualité par de lynchage. Un tel dispositif, d’après les exégètes, est un signal qui n’a pour but que
d’en rajouter aux ingrédients d’un bon déroulement du sommet des chefs d’Etat de l’Afrique centrale. Lequel sommet ne manque pas d’enjeux.
Au moment où le président de la commission de la Cemac Antoine
Ntsimi monte à l’estrade pour déclamer son allocution, son regard complice et approbateur rencontre celui de Bozizé. Brin
d’applaudissements. « Chicago boy », s’emploie à présenter de long en large aux six
chefs d’Etat son institution (la commission de la Cemac) ; il fait une sorte de bilan. Là aussi, il semble recevoir la bénédiction de ceux-là même qui l’ont porté à ce poste en 2007.
Le président en exercice de la Cemac, Denis Sassou Nguesso, quant à lui, s’attaquera sans circonlocutions aux problèmes qui minent la
sous-région Afrique centrale. Pour lui, dans un contexte où d’autres sous-régions marquent des bons points par des initiatives certaines, point n’est besoin de faire du surplace
ici.
Les mutations positives enregistrées ailleurs doivent inciter, selon son entendement, à la «relance». C’est en toute logique qu’il plaide pour une visibilité accrue des réformes communautaires. Et
cette réforme, à l’en croire, doit passer par la mise en place des institutions sous-régionales, restées jusque-là lettres mortes. Il mise en première ligne sur la compagnie aérienne Air Cemac.
Mais davantage, il plaide pour une intégration sous-régionale soutenue, matérialisée par la libre circulation. « Cette initiative va améliorer une transformation plus profonde de nos économies. », déclare-t-il.
Par ailleurs, le président congolais, Dénis Sassou Nguesso juge
nécessaire d’avoir un programme économique sous-régional plus fort, ainsi que la mise en service d’un fond d’investissement public. «Il s’agit aujourd’hui d’aller plus loin », termine-t-il. Les travaux prévus à huis clos hier soir, devait permettre l’élection du nouveau
président de la commission de la Cemac. Mais, l’on est déjà fixé sur la ville qui va accueillir le prochain sommet : Libreville au Gabon.
Afrique Centrale: Commission de la CEMAC - Pierre Moussa remplace Antoine
Ntsimi
http://quotidien.mutations-multimedia.comPar Georges Alain Boyomo, 26
Juillet 2012
Selon des informations relayées hier par la télévision panafricaine Afrique media et confirmées par des
sources crédibles, le nouveau président de la Commission de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale est le Congolais, Pierre Moussa. Ce dernier remplace à ce poste le
Camerounais Antoine Louis Ntsimi, qui occupait cette fonction depuis 2007.
D'après nos sources, la séance à huis-clos des chefs d'Etats de la Cemac pour désigner notamment le président de la
Commission de la Cemac a été houleuse hier.
La Centrafrique qui tenait à placer son candidat a perdu la mise, du fait qu'elle abrite déjà le siège de la Commission.
Mais convaincu par ses pairs, en pointe desquels Sassou Nguesso, que M. Ntsimi ne
pouvait pas rempiler eu égard aux « casseroles » qu'il traîne depuis quelques temps, Paul Biya
s'est plié à la volonté de la majorité.
Seulement pour « ménager
» le Cameroun et Antoine Ntsimi, les chefs d'Etat de la sous-région ont porté leur choix sur l'un de ses amis, Pierre Moussa.
Ce dernier aurait reçu pour consigne de ne pas « remuer les casseroles » de Ntsimi, lequel a lancé il y a quelques jours un audit des
institutions de la Cemac pour les exercices 2007,2008, 2009, 2010 et 2011. La suite nous édifiera.
Pierre Moussa est surtout celui-là qui a été commis par
Dénis Sassou Nguesso, au plus fort de la crise entre le Cameroun et la Rca, au sujet d'Antoine
Ntsimi, pour concilier les positions des deux parties.
Ministre d'Etat, ministre de l'Economie, du Plan, de l'Aménagement du territoire et de l'Intégration, ce dernier a ainsi
été reçu en audience au palais de l'Unité par Paul Biya le 28 mars dernier.
Porteur d'un message du président en exercice de la Cemac d'alors, Sassou
Nguesso, cet ancien Premier ministre congolais avait indiqué à la presse, au sortir de l'échange avec le chef de l'Etat, que le refoulement d'Antoine Ntsimi de Bangui relevait d'un malentendu.
Quelques temps après, Antoine Ntsimi regagnera Bangui. D'après
nos sources, le mandat de Pierre Moussa à la tête de la Commission de la Cemac est de 5 ans, non renouvelable.