Réseau des journalistes pour les Droits de l’homme en République
Centrafricaine (RJDH-RCA)
Bangui : 750 détenus libérés par des candidats malheureux
des FACA
Bangui, 3
août 2012 (RJDH) – Environ 750 prisonniers de la maison d’arrêt centrale de Ngaragba, dans le 7e arrondissement de Bangui, se sont évadés, le jeudi 2 août, suite à la
manifestation des candidats malheureux au concours d’entrée dans les rangs des Forces armées centrafricaines (FACA).
« C’est aux environs de 13
heures que nous avons entendu des bruits de foule au carrefour. Les manifestants ont brulé des pneus en chantant l’hymne national. Ils sont ensuite venus défoncer le portail de la maison d’arrêt
avec un morceau de fer, puis sont entrés », témoigne un greffier de la maison d’arrêt, qui a requis l’anonymat.
Le greffier poursuit son récit. « Ces jeunes, munis de couteaux, de machettes et de gourdins, ont libéré les prisonniers et les autres détenus, les invitant à sortir de leurs
chambres. Les manifestants ont profité de l’occasion pour voler les literies, les biens et les ustensiles de cuisine des prisonniers, pour finalement saccager les
locaux ».
Selon une source digne de foi, environ 15 militaires et 20 civils qui se
trouvaient en prison avant d’être relâchés sont revenus d’eux-mêmes se présenter à la maison d’arrêt après le retrait des manifestants.
En plus de la prison centrale de Ngaragba, qui a été saccagée, les manifestants s’en sont pris aux mairies du
7e et du 8earrondissement de Bangui. Ils ont aussi tenté de détruire un pont dans le 7earrondissement. Plusieurs monuments historiques de la municipalité de Bangui ont également été détruits.
Dans une déclaration qu’il a faite aux environs de 20 heures, le mardi 02 août, le ministre délégué à la défense,
Jean Francis Bozizé, a invité les manifestants au calme, tout en estimant qu’ils ont été manipulés.
En juillet dernier, un appel au recrutement des jeunes dans les forces armées centrafricaines a été lancé. Pour 600
places, environ 10 000 candidatures ont été enregistrées. La proclamation a eu lieu mercredi soir. 650 candidats ont été retenus, d’où le mécontentement des autres qui pensent que le recrutement
a été fait sur une base ethnique.
Bangui : Les pharmaciens s’inquiètent du programme
de délestages
Bangui, 3
août 2012 (RJDH) – Les pharmaciens de Bangui s’inquiètent face au prolongement des délestages intempestifs dans la ville, en dépit des mesures qu’ils ont prises, ceux-ci craignent que certains
médicaments qui nécessitent une conservation au frais périssent.
Dans une tournée de plusieurs pharmacies de Bangui effectuée, le vendredi 3 août, par le RJDH, les mesures prises par
plusieurs d’entre elles semblent être les mêmes. « Nous avons un groupe électrogène qui nous aide à
conserver nos produits », a affirmé un employé de la Pharmacie Notre Dame.
Seulement, cette mesure ne semble pas pouvoir tenir pour les prochains jours de délestage. « Souvent, la nuit, les batteries dont nous disposons pour la conservation de nos produits arrivent à se décharger.
Et cela n’est pas bon pour certains médicaments, comme l’insuline, qui doivent être strictement conservés à basse température », précise une vendeuse de médicaments à la
Pharmacie de l’Amitié.
Le souhait de tous les pharmaciens, ajoute cette vendeuse, est de « voir l’Enerca remédier à ce problème et reprendre ses activités normales, car nous sommes dans un domaine très
sensible pour la santé de toute la population ».
Les travaux en cours à l’Enerca s’effectuent sur les installations de ses usines de Boali 1 et 2. Un calendrier de
planification de distribution de l’électricité a été mis en place. Les travaux en cours réduisent jusqu’à 55% de la capacité de production
de l’Enerca. Celle-ci ne distribue maintenant que 8 mégawatts d’électricité pour toute la ville de Bangui. L’Enerca précise
que les travaux vont durer jusqu’au 10 août prochain.
Bangui : Campagne de dépistage de la maladie
du sommeil
Bangui, 3
août 2012 (RJDH) – Une campagne de dépistage actif de la maladie du sommeil, aussi appelée trypanosomiase humaine africaine, organisée par l’ONG Médecins sans Frontières (MSF), a pris fin le 20
juillet, à Mboki (sud-est).
D’après un document émis par le service de communication de cette structure, au terme de cette campagne de trois
semaines, l’équipe de MSF a vu 4534 personnes, soit des réfugiés, des déplacés, des autochtones et des peulhs. Six cas de la maladie du sommeil ont été diagnostiqués et traités au sein de cet
échantillonnage.
Le traitement des femmes enceintes, poursuit le même document, a fait l’objet d’une attention particulière. En début de
grossesse et porteuses parfois de la maladie du sommeil, certaines futures mères ne peuvent commencer leur traitement contre cette maladie qu’au deuxième trimestre de leur grossesse,
« car, administrés au premier trimestre, ces médicaments peuvent nuire à la bonne santé du futur
nourrisson ».
Le docteur Brian D’Cruz, médecin de l’équipe mobile de MSF,
explique qu’ « après sept jours de traitement pour les patients en phase 1 et dix
jours de traitement pour les personnes en phase 2, les patients vont recouvrer totalement leur bonne santé et pourront reprendre une vie normale».
La maladie du sommeil est une maladie tropicale due à un parasite transmis à l’humain par la mouche tsé-tsé. La maladie
suit deux phases : la première est caractérisée par de la fièvre, des maux de tête et des douleurs articulaires ; la seconde, dite neurologique, se produit lorsque le parasite
infecte le système nerveux central.
Mbaïki : Une trentaine de personnes mordues par des chiens et
chats enragés
Mbaïki, 3
août 2012 (RJDH) – Vingt-cinq personnes ont été mordues par des chiens enragés et trois autres, par des chats enragés, au village de Yawa, situé à 7 kilomètres de la
sous-préfecture de Boganda (centre-sud).
« Les prélèvements faits sur ces chiens et ces chats, qui ont été analysés à l’Institut Pasteur de Bangui, confirment que ces animaux
domestiques sont atteints de la rage », a indiqué Alphonse Yangué, chargé de la société d’État de gestion des
abattoirs de Mbaïki.
Les personnes mordues par les animaux enragés attendent pour être évacuées à l’Institut Pasteur de
Bangui pour y recevoir des traitements.
Bambari : La population se mobilise pour faire fonctionner
sa radio
Bambari, 3
août 2012 (RJDH) – Une campagne de financement en vue de relancer les activités de Radio Bé-Oko, une station tombée en panne depuis le 23 mars, est lancée à travers les différents quartiers et
villages de la préfecture de la Ouaka (centre).
Il s’agit d’une initiative de l’association dénommée les Amis de la radio Bé-0ko. L’objectif est de relancer les activités de la station.
«En tout, 59 quartiers vont contribuer de l’argent et des enveloppes ont été distribuées aux chefs de
quartiers et de villages ainsi qu’aux chefs de groupe », a fait savoir Célestin Yétomane, coordonnateur de cette
association.
« Nous avons écrit des
correspondances aux partenaires afin de nous venir en aide, mais sans suite. C’est ainsi que nous avons décidé de faire cette nouvelle cotisation. Au mois de mai dernier, la
population avait déjà contribué une somme de 250 000 FCFA. Si tout va bien, la radio sera opérationnelle à compter du 13 août», estime Célestin Yétomane.
Bozoum : Une campagne de vaccination des enfants contre
la polio
Bozoum, 3
août 2012 (RJDH) – Une campagne de vaccination contre la poliomyélite, auprès des enfants de 0 à 5 ans, est organisée, ce vendredi 3 août, par le Centre de santé préfectoral de
Bozoum.
« Nous avons organisé cette
campagne pour des enfants de 0 à 59 mois, pour lutter contre la poliomyélite. Il faut prévenir puisque nous faisons frontière commune avec la République du Tchad où sévit cette
maladie », a expliqué le docteur Samuel Nzalapa, chef de centre de l’hôpital préfectoral de Bozoum.
Selon lui, deux cas de polio ont été enregistrés dans la région en mai 2011. Le 1er cas a été signalé dans le village d’Amafouta, dans la sous-préfecture de Batangafo, et le second, dans la préfecture de
l’Ouham.
Cette campagne de vaccination est organisée dans toute la préfecture de l’Ouham-Pendé.