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  • : informations générales sur la république centrafricaine et l'Afrique centrale
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9 août 2012 4 09 /08 /août /2012 16:41

 

 

 

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http://www.lanouvelletribune.info9/08/12 06:58  par Euloge Quenum

Appelés à renforcer leur capacité dans les métiers de l’audiovisuelle à l’Isma, vingt cadres en service à la télévision centrafricaine séjournent depuis ce mercredi à l’hôtel Sun Beach à Cotonou.

Vendredi prochain à la salle Djimon de l’institut supérieur des métiers de l’audiovisuelle (Isma), aura lieu le lancement de la première phase d’une session de formation au profit de vingt cadres de la télévision centrafricaine au sein dudit institut. Ils ont été accueilli à leur descente d’avion à 18 heures 25 minutes par le premier responsable de l’Isma, le colonel Marcellin Zanou accompagné des directeurs de cabinet des ministres de la communication et de l’enseignement supérieur et des professeurs Ascension Bogni Aho et Nazaire Padonou, respectivement président du conseil scientifique de l’Isma et conseiller technique du ministre l’enseignement supérieur. Prévus pour une durée de trois mois, les cours seront dispensés dans les filières de journalisme audiovisuel, réalisation tv et ingénierie des métiers de l’image, du son, du montage et de la postproduction, de la gestion de la production et de l’ingénierie et exploitation des équipements audiovisuels. La délégation s’est ébranlée à l’hôtel Sun Beach à Cotonou.

A part les vingt stagiaires programmés pour la formation, la délégation conduite par le ministre de la communication, de la culture démocratique et civique du Centrafrique, Alfred Taïnga Poloko est composée du directeur du département des sciences et des techniques de la communication de l’Université de Bangui, du Professeur Guy Tampon chargé de mission et du directeur des services techniques, Philémon Beangari.

Rappel. Cette formation est une première du genre en Afrique vu l’accord qui a conduit à sa concrétisation. Elle est le fruit d’une convention de partenariat signée à Bangui le mardi 13 Mars 2012 entre le gouvernement Centrafricain et l’Institut supérieur des métiers de l’audiovisuel (Isma). L’Isma est parvenue à décrocher un tel accord avec cet Etat pour la qualité des formations qu’elle offre et du sérieux qu’elle y met. De mémoire, les Etats africains offrent des bourses à leurs cadres pour se faire former dans des écoles et universités en Europe ou en Amérique. Le partenariat entre le gouvernement centrafricain et l’Isma est la preuve de ce que ces compétences tant recherchées sur d’autres continents sont désormais disponibles en Afrique. Et c’est le Bénin qui est honoré à travers l’Isma.

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Centrafrique-Presse.com - dans Médias
9 août 2012 4 09 /08 /août /2012 01:54

 

 

 

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                    entrepôt de sucre stocké à des fins spéculatives chez SUCAF

 

Sur la liste des produits de première nécessité dont non seulement le prix a fait un sacré bond mais connaît présentement une pénurie figure le sucre.  Le 11 avril 2012 pourtant un arrêté de la ministre du commerce avait signé par Maryline Roosalem pour encadrer les prix des produits de première nécessité mais dans les faits, rien de concret.

En ce moment, le Centrafricain a du mal à trouver à prix raisonnables du sucre pour sa consommation alors qu’en Centrafrique existe une société sucrière. Il s’agit de la SUCAF qui a été créée en 2003 à la suite de la privatisation de la SOGESCA, avec un objectif autre que celui qui a été annoncé à la population consistant à produire des cannes et à fournir du sucre au pays.

C’est ainsi que depuis 2008, la SUCAF bénéficie d’une exonération qui jusqu’à ce jour est chiffrée à hauteur de plus de 10 milliards de F CFA. Et pourtant, malgré cette exonération, les objectifs ne sont guère atteints et les choses se passent comme si cette société a changé d’objectifs depuis un moment. Le prix du sucre a connu au fil des années une forte hausse sans que le gouvernement soit capable d’en maîtriser le mécanisme et la structure. Ainsi, on trouvait le sac de 50 kg à 38.000 F CFA et celui de 25 kg à 19.500 F CFA. Comme de la blague, ce prix a changé d’un seul coup et le revendeur trouve désormais le sac de 50 kg difficilement à 54.000 F CFA et celui de 25 kg à 27.000 F CFA.

Ce qui est grave, c’est que non seulement le gouvernement ne fait rien mais Bozizé fait délivrer à tour de bras des autorisations à ses femmes qui achètent à SUCAF de grande quantité de sucre hors taxes et revendent TTC empochant au passage de colossaux bénéfices et autant de manque à gagner au détriment de l’Etat. Pire encore, la SUCAF livre selon ses désirs alors qu’au niveau de la direction, des milliers de sac de sucre sont stockés à des fins de spéculation. Du jour au lendemain le sucre est quasi-introuvable sur le marché et c’est la population, toujours la population qui en fait les frais.

Il y a manifestement un refus délibéré de la part de SUCAF d’appliquer les textes pourtant signés de la ministre du commerce et de l’industrie en date du 11 avril selon lesquels, « la gendarmerie et la police devraient veiller à l’application  dudit arrêté».

Etant donné la mauvaise posture actuelle de la ministre Roosalem naguère très proche de l’ex-demi-dieu Ndoutingaï, il n’y a aucun espoir de voir son arrêté connaître le moindre début d’un commencement d’application. Le malheur pour le Centrafricain est que le sucre pourtant produit sur place, est sur le point de passer pour un produit de luxe étant donné qu’il n’y a pas de texte ni de mesure quelconque pouvant ramener la SUCAF à la raison. De la viande de bœuf aux produits pétroliers en passant par le sucre et bien d’autres produits, le Centrafricain se demande s’il existe dans le pays un gouvernement. Il y a donc de quoi s’inquiéter.

La Rédaction

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Centrafrique-Presse.com - dans Economie
9 août 2012 4 09 /08 /août /2012 01:00

 

 

 

 

 

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Bozizé et Monique en pleine prière

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Alors que la plupart des chefs d’Etat africains, même dans la sobriété et en raison de la crise financière, prennent part dans leur propre pays à la commémoration de la proclamation de l’indépendance de leur pays, s’agissant de la République centrafricaine, de façon franchement surréaliste, François Bozizé aurait décidé de venir célébrer à Paris le 52èmeanniversaire de l’indépendance de la République centrafricaine proclamée le 13 aout 1960 avec la diaspora centrafricaine. On croirait à un gag ou un canular mais c’est une information vraie, tout ce qu’il y a de plus officiel. Peut-on imaginer le président français aller célébrer les festivités du 14 juillet à Bangui ? Cette comparaison donne une idée de l’incongruité et de l’aberration que cette idée saugrenue de Bozizé représente et de la dimension de fuite en avant qu’elle constitue.

Il serait attendu à Paris le vendredi prochain et la délégation officielle qui devrait le précédé dans la capitale française dirigée selon nos informations par le ministre de l’enseignement supérieur et ancien ambassadeur de Centrafrique à Paris, Jean Willybiro-Sako serait composée de plusieurs ministres actuels notamment celui de la communication, Alfred Tainga Poloko ainsi que du tout nouvel ambassadeur en France que Bozizé vient de nommer, un certain Emmanuel Bongopassi. Il y aurait aussi Maurice Ouambo alias Djento, le très controversé chargé de mission diaspora en France.

S’agissant de cette diaspora centrafricaine, quelle importance représente-t-elle, rapportée à la démographie centrafricaine pour que Bozizé puisse décider de venir célébrer avec elle les festivités de la proclamation de l’indépendance de la RCA. Cette diaspora doit saisir cette opportunité de la présence en France de Bozizé pour manifester et exiger plus fermement la délivrance au plus vite des passeports biométriques par les services consulaires de l’ambassade de la RCA à Paris car voilà un réel problème que le régime de Bangui est incapable de régler promptement.

L’argent  que ce déplacement totalement inutile va engager aurait pu être utilement été investi dans l’acquisition du kit de matériel nécessaire à la délivrance desdits passeports biométriques au lieu que Bozizé fasse encore appel aux services de ses « amis » libanais comme d’habitude. A un moment où une écrasante majorité de fils du pays crèvent de famine sur quasiment toute l’étendue du territoire national, meurent comme des mouches par l’absence cruelle de médicaments dans les formations sanitaires qui ne sont plus que de vrais mouroirs, Bozizé et son gouvernement viennent se pavaner à Paris. Le KNK France serait à la recherche d’une grande salle de fête à louer pour la circonstance. C’est une honte et un scandale.

Incapable de faire face aux nombreux problèmes auxquels sont confrontés les Centrafricains dans leur pays, Bozizé choisit de détourner les yeux pour ne point apercevoir la misère et la famine qui assaillent ses compatriotes. Il vient à Paris pour ne pas se rendre compte des nids de poule et des nombreux ponts cassés de la capitale ainsi que du manque d’eau potable et du courant électrique qui sont un véritable calvaire pour les banguissois notamment. Venu au pouvoir à l’issue d’une calamiteuse rébellion et d’un désastreux putsch, Bozizé a lamentablement échoué sur toute la ligne par rapport aux nombreuses promesses de « libération » des Centrafricains de la misère. C’est la vraie raison de sa fuite du pays le jour de la célébration de l’indépendance de la RCA.

Pourquoi Bozizé vient faire le guignol et le pitre à Paris le jour même où un compatriote, le Pr Gaston Nguérékata a choisi de venir tenir une conférence de presse à Paris pour prononcer le réquisitoire du régime de Bozizé et tenter de redonner un peu d’espoir à ses compatriotes et à ce pays sinistré par presque dix années de gestion désastreuse du même Bozizé et sa clique.

Empêtré dans d’inextricables contradictions avec les membres de son clan familial et ethnique tels que Sylvain Ndoutingaï, Firmin Findiro, Joel Sinfei Moidamsé, ceux-là mêmes qu’il a laissé accumuler de colossales fortunes indues et qui dès lors, ont sans doute pensé que leur heure était maintenant venue de succéder à leur bienfaiteur, Bozizé ne sait plus quoi faire et se rend de plus en plus compte que ses compatriotes ne veulent plus de lui, lui qui avait momentanément réussi à faire illusion au début de son pouvoir. L’arrachage de son buste du Jardin du Cinquantenaire lors des récentes émeutes des jeunes du 2 août en est une preuve patente qui doit l’inciter à méditer sur ce que les Centrafricains pensent de sa gouvernance.

La Rédaction

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Centrafrique-Presse.com - dans Politique
9 août 2012 4 09 /08 /août /2012 00:51

 

 

 

 

Réseau des journalistes pour les Droits de l’homme en République Centrafricaine (RJDH-RCA)

 

Boali : Le document de politique nationale sur la nutrition en cours de finalisation

 

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Boali, 8 août 2012 (RJDH) – Des cadres de plusieurs ministères procèdent depuis le lundi 6 août, à Boali (sud-ouest), à la finalisation du document de la politique nationale de nutrition, en réponse à la malnutrition qui sévit depuis 2009 dans certaines régions du pays.

« Le document élaboré retient trois axes stratégiques. Il y a un axe  préventif qui mène en premier lieu la sensibilisation de la population pour une alimentation équilibrée et l’hygiène, afin de lui permettre de manger sans avoir des intoxications », a expliqué l’assistant du chef de service de la direction de la santé communautaire, Elysée Dorian Dambéti.

Le deuxième  axe est curatif, poursuit la même source, qui ajoute que si la maladie se présente, il faut  envisager une prise en charge. Le dernier axe est transversal et est consacré à la communication pour un changement de comportement.

« Les secteurs comme le ministère du commerce, les affaires sociales et l’agriculture  vont  intervenir sur le volet sécurité alimentaire afin d’éradiquer la malnutrition qui sévit dans le pays », a conclu Elysée Dorian Dambéti.

Le document sera totalement finalisé le 11 août prochain.

 

Nola : Les forces de l’ordre rançonnent la population sur des barrières routières

 

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Nola, 8 août 2012 (RJDH) – Les forces de l’ordre continuent à rançonner la population de la sous-préfecture de Nola (Sud-ouest) sur des barrières routières illégales.

Les victimes sont les usagers de la route qui relie la  ville de Nola à la commune de Bilolo, les villages de Komassa et Kaka. D’après les témoignages recueillis auprès des conducteurs de mototaxis et les commerçants ambulants sur l’axe Bilolo, ces barrières seraient érigées par les agents des eaux et forêts.

« Ils se sont installés à quatre puis à huit kilomètres de la ville et exigent à tous les passants de leur donner de l’argent sous prétexte de formalité. On  ne sait pas combien de barrières légales existent dans la préfecture de la Sangha-Mbaéré », a témoigné un commerçant sous couvert de l’anonymat.

Le collectif des conducteurs de mototaxi a décidé ce mercredi 8 août, au terme d’une réunion, de rencontrer le préfet, Lazare Ngaya, le jeudi 9 août, afin de lui poser le problème. Ils affirment avoir déjà fait remonter plusieurs revendications au sous-préfet, qui jusque-là, ne s’est pas prononcé.

Le coordonnateur du comité  de démantèlement des barrières, le général Guillaume Lapo,  a annoncé le 27 juillet le démantèlement des barrières illégales sur tous les axes à l’intérieur du pays. Mais cette décision n’est pas encore totalement appliquée à l’intérieur du pays.

 

Bangui: Les 2000 branchements sociaux de la Sodeca, finalement effectifs

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Bangui, 8 août 2012 (RJDH) – Le projet des 2000 branchements sociaux de la Société de distribution d’eau en Centrafrique (SODECA) a commencé, il y a trois semaines, dans quatre arrondissements de la ville de Bangui.

« Pour le moment, nous sommes en phase d’enregistrement de nos nouveaux clients. 429 personnes  se sont déjà inscrites  sur la liste et attendent  leur branchement.  Ces travaux vont durer trois mois », a indiqué Ella Danmboye, responsable du site du 8e arrondissement.

Dans le  3ème  arrondissement, les travaux ont également démarré avec la sensibilisation de la population, menée par l’Association des femmes pour la promotion de l’entreprenariat.

« Nous avons commencé les activités par la sensibilisation de la population. Ce qui a permis l’enregistrement de plusieurs personnes. Pour le moment, nous avons détecté  de  faux dossiers », a expliqué Parfait-Désiré Ouassongo, responsable du site du 3e  arrondissement.

Selon lui, les travaux techniques n’ont pas débuté. Il faut faire la prospection des lieux et le métrage de la localité avant de mettre les compteurs.

Le lancement officiel des 2000 branchements sociaux pour les quatre arrondissements, notamment les 3e, 5e, 6e et 8earrondissements, a eu lieu le 19 juillet dernier à l’école Koudoukou dans le 3earrondissement de la ville de Bangui.

 

Bambari : Polémique entre les autorités et les jeunes au sujet de site de fabrication des briques

 

Bambari, 8 août 2012 (RJDH) – Une délégation des autorités locales et administratives de la ville de Bambari (centre) s’est rendue ce mercredi sur un site de fabrication de briques cuites pour demander aux jeunes exploitants d’arrêter les activités.

Selon Marthe Lydie Yangba,  sous-préfet de Bambari, le lieu n’est pas indiqué pour  des travaux semblables par qu’il se trouve en pleine ville et surtout à côté du pont de la Ouaka. « Les trous creusés par ces jeunes constituent un danger pour la population.  Si ces activités continuent le pont risque de s’écrouler dans les jours à venir », a fait savoir Marie Francine Baminga, maire de la ville Bambari.

« Cette descente sur le terrain nous permet de discuter avec ces jeunes sur la décision et de chercher à leur trouver un site loin de la ville », a-t-elle précisé. Elle a rappelé qu’un arrêté communal a été pris en janvier dernier interdisant les travaux de fabrication des briques proche du pont».

Richard Koussala, délégué des jeunes fabricants de briques au quartier Kidigra, a pour sa part défendu que « nous continuons à creuser parce que la mairie a promis de nous trouver un nouveau site, chose qui n’a pas été faite. Etant désœuvrés, ce petit métier nous permet de nourrir nos familles ».

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Centrafrique-Presse.com - dans Dépêches
8 août 2012 3 08 /08 /août /2012 18:15

 

 

 

Carte-Centrafrique-Tchad

RFI mercredi 08 août 2012

Le nord de la Centrafrique est la cible de mouvements rebelles qui sont à l’origine d'une forte insécurité. Courant juin, un groupe d’hommes armés se réclamant d’Abdoulaye Miskine a fait irruption dans le village de Maïdoukoulou, près de la frontière tchadienne, provoquant la fuite des populations vers le Tchad.

Maïdoukoulou, un petit village de quelques centaines d’âmes, se trouve au bord d’une piste venant du fleuve qui sert de frontière naturelle entre le Tchad et la Centrafrique. A l’entrée du village, des maisons en tôle inoccupées. Ce sont des logements des travailleurs humanitaires, aujourd’hui repliés à Markounda, à cent kilomètres plus loin, explique un jeune portant un tee-shirt, aux couleurs de l’opération « désarmement, démobilisation et réinsertion des anciens rebelles centrafricains ».

Au milieu du village, assis à l’ombre d’une case, un groupe de femmes se souvient de ce jour de juin, quand un groupe d’hommes armés a fait irruption dans le village. « C’était un jeudi. Ils sont arrivés par cette route. Leurs armes faisaient peur. On ne pouvait même pas se retourner. On a couru pour traverser le fleuve en direction du Tchad. C’était vraiment terrible. »

Après quelques semaines, du côté du Tchad, certaines familles ont pu rentrer. D’autres ont été transportées dans les camps de réfugiés au Tchad par le HCR, le Haut-commissariat aux réfugiés. Mais à Maïdoukoulou, la plupart des habitants n’ont pas pu faire les travaux champêtres. « Nous avons du retard. Nous croyons que, ici ou plus loin, on en arrive à la famine. Comme nous n’avons pas eu le temps de travailler normalement les champs, ça va encore causer d’énormes dégâts sur la population ».

Assis devant leur case, un homme et sa femme fixent le drapeau centrafricain planté au milieu du village. Quand on leur demande ce qu’ils désirent le plus, ils répondent ceci : « Nous voulons un détachement de l’armée ici pour nous protéger. Nous sommes fatigués ! Vraiment fatigués de fuir tout le temps ! »

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Centrafrique-Presse.com - dans Humanitaire
8 août 2012 3 08 /08 /août /2012 18:04

 

 

 

 

Bozizé à Bruxelles

 

www.afrik.commardi 7 août 2012 / par Gaspard Zangbi,

Quel enquêteur au monde se désintéresserait d’un contrat de nettoyage de quelques 5 petits bureaux au montant non négligeable de 32 400 000. Quel procureur de la République au monde fermerait l’œil sur un contrat de 79 200 000 pour la fourniture d’encre, de papier et de crayons à une entreprise comptant 5 petits bureaux ? Quel juge d’instruction au monde ne se délecterait à la recherche du sérieux d’un contrat de 30 000 000 pour solliciter auprès de deux banques, sises la même rue à 300 mètres l’une de l’autre, l’ouverture de comptes au nom d’une petite société de la trame de SONATU ?

Les photos du complexe immobilier de Sieur Linguissara sur CAP expliquent à suffisance son déconcertant désintérêt au contrat de 32 400 000 FCFA octroyé et honoré à INTERIMEX de Guy Bella pour le nettoyage des cinq locaux servant de bureaux à la SONATU. Pendant que Tolmo ferme carrément les yeux sur le faramineux décaissement de 79 200 000 FCFA aux noms de Rock Bondji, CST et ASCOMA, le juge d’instruction, Sieur Légandet, lui, refuse de verser aux dossiers SONATU les preuves que des contrats totalisant 45 000 000 FCFA furent octroyés et honorés à Me Gotilogué (30 000 000 FCFA), Me Mbokani (10 000 000 FCFA) et à M. Ketté Judes Alex (5 000 000 FCFA).

Rappelons-nous que le juge d’instruction est chargé de diligenter des enquêtes judiciaires à charge et à décharge en concertation avec le procureur de la République et des services de police, médico-légal ou d’expertise judiciaire, et apprécie les demandes d’actes des avocats de la défense ou de la partie civile. Si son enquête aboutit à des charges suffisantes sur certains chefs de poursuites, le juge d’instruction rend une ordonnance de renvoi devant les juridictions pénales. Sinon, il rend une ordonnance de non-lieu.

Comme par pur hasard, et le procureur de la République et son juge d’instruction et le DG de la police n’ont pas vu que Bondji, Bella, Gotilogué, Mbokani, et Ketté ont à eux seuls empoché 156 600 000 FCFA sur 350 000 000. Combien chacun de Bondji, Bella, Gotilogué, Mbokani, et Ketté a-t-il versé à Linguissara ? On le saura en avril 2016 ! Bozizé partira mais la dette, elle, restera. On ne va pas aveuglement continuer le remboursement à même le trésor public. On saisira alors tout ce qui sera saisissable.

Centrafrique, un Etat de droit ; qui dit vrai ? Bozizé ou Tolmo ?

A l’occasion de la rentrée judiciaire 2011–2012, le 20 avril 2012, le président de la République François Bozizé déclara qu’il est temps que le corps judiciaire, dans sa mission, fasse renaître confiance avec sa population. Une des voies pour l’avancée de l’Etat de Droit (dixit). Cet appel du chef de l’Etat ne semble pas tomber dans les oreilles bouchées de Findiro, Tolmo et Legandet absorbés par leur coup d’Etat en gestation. Du 20 mars au 6 juillet 2012 Findiro, Tolmo, Legandet et Linguissara se sont bien payés la tête du quatuor que je forme avec trois autres parents du personnel de la SONATU détenu arbitrairement et séquestré depuis 9 mars 2012. Ils nous répétaient inlassablement le même refrain que nos parents sont des prisonniers de Bozizé ou encore que l’affaire SONATU est d’ordre politique. Mais en réalité ces magistrats diplômés de l’école de Seydou veulent que nous les saluions ou que nous déposions dans l’assiette comme on dit ici pour désigner la corruption. Tolmo appelle cela nettoyer le dossier. Tout naïvement et loin de me douter qu’un procureur de la République encouragerait la corruption je lui répliquais à chaque fois Monsieur le procureur qu’est-ce que vous allez nettoyer dans un dossier vide ? Il me répondait qu’il n’y a que le dossier SONATU qui le retardait sinon il serait déjà à son nouveau poste à la Cour de justice de la CEMAC à Ndjamena. Il voudrait tout nettoyer avant de s’en aller. Je ne comprenais absolument rien. L’un du quatuor me fit signe d’arrêter la discussion. On a ensuite quitté les lieux et c’est chemin faisant qu’on va m’expliquer en termes clairs et directs ce que voulait Tolmo. Du bakchich !

Comme ça, on jette en prison des pauvres innocents pour extorquer de l’argent à leurs parents. Un peu comme l’affaire du collier de la reine devant les juges à la différence notoire qu’ici, avec le système mis en place et rodé par Findiro, il sera étonnant que le verdict innocente le personnel de la défunte sinon agonisante SONATU. Le stratagème, pour arnaquer des citoyens sans histoire que l’on croit à tort ou à raison à même de verser des millions de franc CFA cash, consiste à déclarer toute affaire pendante devant le tribunal de Bangui d’être de nature politique et donc relevant de la seule volonté de Bozizé de libérer ou non la personne appréhendée. On a crié haut et fort et mis en place tout un folklore pour annoncer un détournement anthologique centrafricain à la SONATU. Les enquêtes diligentées avec tambours et trompettes ont conclu à un manque de 350 000 000 FCFA dont 156 600 000 sont allés à Rock Bondji et ASCOMA (79 200 000 FCFA), Guy Bella et INTRIMEX (32 400 000 FCFA), Gotilogué (30 000 000 FCFA), Mbokani (10 000 000 FCFA), et Ketté (5 000 000 FCFA). On est bien loin d’un détournement digne d’anthologie dont le postiche de Premier ministre, Faustin Touadéra, et son truand ex-ministre de la Justice et de Moralisation, Firmin Findiro, parlaient à la radio et au machin qu’on appelle télévision. En d’autres termes, la montagne a accouché d’une souris !

Paradoxes d’un ministère de la Justice corrompu

Est politique ce qui est du droit commun ; est du droit commun ce qui est politique. Non, non je ne me trompe pas ! Tenez, l’arrestation de M. Gabriel Koyambounou le 07 juin 2012 à l’aéroport Bangui-Mpoko s’est faite selon les règles de l’art ; bravo M. Marius Moïdamsé ! Dans l’importe quel aéroport au monde M. Koyambounou serait arrêté et accusé de complicité de faux et usage de faux et de tentative de trafic d’influence. C’est ce que ce jeune et compétent commissaire de police, Marius Moïdamsé, a fait avec brio. Mais face aux vociférations malhonnêtes, il faut bien se le dire, du MLPC le parquet de Findiro et Tolmo va se précipiter à classer cette banale tentative de trafic d’influence une affaire politique. Cela fait près de cinq (5) mois que le personnel de la SONATU est gardé à vue à l’indifférence totale des partis politiques centrafricains qui n’ont daigné dénoncer ce genre d’arbitraire. Cela fait près de cinq (5) mois que Findiro, Tolmo et Légandet nous répètent jour après jour que l’arrestation du personnel de la SONATU est d’ordre politique ; il faut attendre que Bozizé soit de bonne humeur pour solliciter de sa haute bienveillance leur relaxe. Findiro, Tolmo et Légandet ne sont pas loyaux. Ils poussent, chaque jour que Dieu a créé, le Centrafricain à détester le président Bozizé dont ils se vantent paradoxalement d’être des parents. Je crois pour ma part qu’un procureur de la République qui vit en plein quartier Combattant de Bangui et disposant d’une bécosse (terme pour désigner les latrines extérieures qui existaient à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle) joue dangereusement avec le feu en se déviant de la Justice immanente et de l’ordre établi que représente Thémis ou Justitia. A bon entendeur, salut !

Faut-il peut-être instruire ces diplômés de l’école de Seydou que Thémis est une allégorie de la Justice et du droit qui est généralement représentée avec un glaive à la main droite, symbole du châtiment, un fléau en équilibre dans la main gauche, pour rappeler ce passage biblique attribué à Job : « Que Dieu me pèse sur des balances justes et Il connaîtra mon intégrité » et les yeux bandés en signe d’impartialité comme quoi la justice doit d’être rendue objectivement, sans faveur ni escroquerie, peu importe le statut de l’accusé. Je dirais que comme l’Amour, la Justice est aveugle ! Justitia est l’équivalente de Thémis dans la mythologie romaine. Aller, ressortons des classes de terminale des bons vieux temps !

Ministère le plus corrompu de l’administration centrafricaine

Le ministère de la Justice et de Moralisation (sans blague !) est le ministère le plus corrompu de l’administration centrafricaine. Les secrétaires, greffiers, gardiens de prisons, régisseurs, le procureur de la République et le ministre himself trouvent en les prévenus et prisonniers des vaches à lait. J’ai vu de mes yeux, vu Aaron, un soldat en service devant la prison de Bimbo, arracher de l’argent attaché au bout de pagne d’une maman venue voir sa fille embastillée à Bimbo. Informée, la prisonnière supplie Aaron de restituer à sa maman la somme de 300 FCFA prévu pour payer le taxi retour. Aaron suggère que la dame, dans la soixantaine, rentre chez elle à pieds. Il s’en est suivi une bastonnade en règle de la prisonnière sous les yeux indifférents de Passi Ngaka Roger, le régisseur de la maison carcérale de Bimbo.

Cet énergumène de Passi Ngaka, diagnostiqué VIH positif, trouve en les prisonnières copines et source d’enrichissement. Il exige sans vergogne aux parents d’une prisonnière hospitalisée en unité psychiatrique à l’hôpital général de ramener leur fille en prison à moins de lui payer quelque chose. Allez-y comprendre la logique. En Centrafrique ce n’est plus de la corruption c’est purement et simplement de l’arnaque encouragée par l’impunité. On ne sait plus de quoi et à qui se plaindre. Il y a 3 mois et 11 jours soit le 16 avril dernier nous avons payé à Anne, la secrétaire du président du tribunal de grande instance de Bangui, la somme de 35.000 FCFA en contrepartie des photocopies de sept dossiers. Pour diverses raisons tout aussi variées nous n’avons reçu que 5 pages de préliminaires des enquêtes de la police. Tantôt la photocopieuse était en panne, tantôt le bureau du président du tribunal était fermé, tantôt le président n’a pas quitté son bureau, etc. Après six rendez-vous infructueux, j’ai vu l’arnaque et décidé d’abandonner. Anne a ainsi réalisé un revenu supplémentaire de 35.000 FCFA pour le mois d’avril 2012. La liste de ce genre d’arnaque au Tribunal de Bangui est longue et directement proportionnelle au nombre de secrétaires et greffiers que l’on rencontre sur son chemin de la recherche d’information.

Le président Bozizé a été candide quand il a déclaré sans rire qu’il a été obligé de mettre le conseil spécial de surveillance et de redressement des entreprises et offices publics en place parce que les Centrafricains sont des voleurs. Qu’a fait Dr. Bozizé après avoir diagnostiqué la maladie ? NIENTE ! NULLA ! YÉ ÔKÔ APÉ !

Histoire de gros sous

Un Camerounais du km5 avait un dossier de 40.000.000 FCFA au Tribunal de Bangui contre ses locataires maliens d’un entrepôt pour une période de 10 ans. Dans le dossier le Camerounais a tort. Il n’a pas respecté les termes du contrat de location. Mais à la surprise du commun des mortels, Findiro via Tolmo va donner raison à son ami camerounais et exiger que les Maliens lui versent 40 000 000 FCFA. Tolmo demandent un retour d’ascenseur à hauteur de 10 000 000 FCFA (25%). Le Camerounais lui propose 6 500 000 FCFA parce qu’il y a aussi les avocats à payer et un pourcentage pour Findiro dont il s’est gardé de donner un chiffre. Il y a appel dans le dossier et les Maliens sourient sous cap devant l’éventualité que le vent pourrait tourner en leur faveur si le président Bozizé veut, comme on le dit vulgairement, que les bottines suivent les babines (autrement dit joindre le geste à la parole) en nommant un vrai ministre de la Justice chargé de la Moralisation et un vrai procureur de la République. Firmin Findiro et Alain Tolmo c’est le yin et le yang ! Constatez-le par vous-même. Findiro, procureur de la République ; Tolmo, doyen des juges d’instruction et Findiro, ministre de la Justice ; Tolmo, procureur de la République. Ainsi évolue le duo !

Origine de la fortune subite de Firmin Findire

J’ai parcouru tous les quartiers gbaya de Bangui pour en savoir un peu plus sur le personnage Findiro propriétaire d’un appartement au 10, rue Philibert Delorme à Joué-Lès-Tours en France payé cash le 30 septembre 2008 au montant total de 100 000 Euros soit 65 595 700 FCFA. C’est à SICA II que j’aurai des précisions. Ce gars devrait aller en prison mais ses parents MLPC lui ont trouvé une affectation à Kaga-Bandoro. En avril 2003 soit au lendemain du coup d’Etat d’un certain François Bozizé il passe par un tiers dont on refuse de me donner le nom pour se faire nommer ou renommer, je ne sais plus, procureur de la République. De quoi serait capable ce garçon sans piston ? Profitant de sa proximité avec le ministre de l’Education d’alors, Dr. Bévarah Lala, il fera nommer Gisèle Annie Nam, alors directrice du collège de Gobongo, directrice de l’office national des examens. Firmin Findiro et Gisèle Annie Nam sont cousins germains du côté maternel. La mère de l’un est la sœur cadette de la mère de l’autre. Ce sont des filles Ngombé, un notable de Bossangoa. Pendant toute la période de l’examen du baccalauréat de 2004, Annie Nam sera non seulement escortée par deux gardes de corps mais elle habitera chez Firmin Findiro où ont atterri cinq candidates camerounaises au baccalauréat centrafricain. Les cinq candidates ont soufflé aux oreilles d’autres camerounais qui ne sauraient se passer de la manne. Cette année-là, Firmin Findiro, via sa cousine Annie Nam, aurait vendu le baccalauréat centrafricain à au moins 25 candidats. A 200 000 FCFA le diplôme, faites le calcul ! Firmin Findiro, ex-ministre de la Moralisation, il faut le rappeler, était plus ou moins PDG d’une entreprise plutôt florissante de vente des diplômes et bourses d’études dont la gestion au quotidien était confiée à un certain Féïkéré dont l’arrogance a déplu à plus d’un. Les plus récents tarifs sont : 500 000 FCFA par candidat à une bourse d’études marocaine ; carte de membre KNK et 400 000 FCFA par candidat à une bourse d’études chinoise ; 1 500 000 à 2 000 000 FCFA par candidat à une bourse d’études française. Par ailleurs, il est un secret de Polichinelle que bon nombre de magistrats responsabilisés par le décret no : 11 138 portant nomination, délégation ou confirmation dans diverses fonctions de la magistrature de l’ordre judiciaire du 28 juillet 2011, verse une rétribution mensuelle à Firmin Findiro à même leur salaire et autres indemnités.

Voilà qui répond en partie aux doutes de l’agence de la banque Société Générale à Tours

Dicunt (on dit que ; a téné)

Il se raconte dans la bourgade à rumeurs que l’ex-directeur général de la police, Henri Wanzé-Linguissara, serait arrêté. Si la nouvelle est avérée, il est à espérer que l’on appliquera enfin la décision de Justice à l’endroit du nouveau riche de Ouango, Thierry Maleyombo, et du milliardaire de Boy-Rabé et pitre national, Fidèle Gouandjika et confiera au service français de traitement du renseignement et action contre les circuits financiers clandestins (TRACFIN) la saisie le 10, rue Philibert Delorme à Joué-Lès-Tours en France. Ce sera un jeu d’enfants pour TRACFIN !

 

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8 août 2012 3 08 /08 /août /2012 17:42

 

 

 

Jean Francis Bozizé

Radio Ndéké Luka Mercredi, 08 Août 2012 13:42

L’opposition politique centrafricaine refuse d’être associée aux manifestations du  2 août dernier à Bangui. Elle renvoie la balle dans le camp du gouvernement qui a organisé le test de recrutement dans les Forces Armées Centrafricaines.

«  Le Gouvernement devrait se garder de  tenir l’opposition pour responsable  des mécontentements du 2 août 2012». C’est en ces termes que le Rassemblement Démocratique Centrafricain a vivement réagit ce 6 août 2012 à ce qu’il qualifie d’une « accusation » de la part du ministère centrafricain de la Défense nationale.

Par la voix de son secrétaire général adjoint et porte-parole Blaise Fleury Hotto, le RDC a signifié à Radio Ndeke Luka que,  « ce n’est pas l’opposition qui a décidé de ce recrutement, ce n’est pas l’opposition qui a fixé les conditions du recrutement et enfin, ce n’est pas l’opposition qui a délibéré les résultats de ce recrutement » ce 6 août.

La réaction de ce parti politique fait suite à la déclaration du Ministre Délégué à la Défense, Francis Bozizé qui, dans sa déclaration le 2 août à Bangui, a accusé l’opposition centrafricaine d’être à l’origine des manifestations qui ont valu la destruction de certains édifices publics et la libération de tous les prisonniers de la Maison d’Arrêt Ngaragba.

En se disculpant devant les centrafricains et l’opinion internationale, le RDC estime en passant que « le Gouvernement qui travaille aujourd’hui est en mal de gouvernance ; ça explique en partie cette déviation qui a été prise par le gouvernement et dont l’écho  a été fait par le ministre délégué à la défense ».

Une autre réaction, c’est celle du Front pour l’Annulation et la Reprise des Elections du 23 janvier 2011 (FARE). Dans un communiqué officiel publié dans les journaux locaux ce 8 août 2012, le FARE  « rejette avec force l’accusation sans fondement du ministre Délégué à la Défense Nationale ».

Le Front a ensuite exigé que le ministère de la défense nationale puisse rendre public les statistiques sur le caractère national du recrutement dans l’armée. Le communiqué du FARE, signé par son coordonnateur M. Nicolas Tiangaye, « rend le Gouvernement seul responsable du déclenchement des émeutes du 2 août 2012 ».

Pendant que les politiques se rejettent la responsabilité, quelques 9 000 candidats attendent toujours que leur situations soit tirée au clair.

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8 août 2012 3 08 /08 /août /2012 01:33

 

 

 

limousine de Gouandjika

 

Bangui, 7 août 2012 (RJDH) – Les routes de la capitale centrafricaine sont en état de dégradation avancée. Les grandes avenues, les rues et les artères de la ville connaissent un état de dégradation sans précédent. Cette situation inquiète les usagers de la route, qui appellent le gouvernement à prendre ses responsabilités face à ce fait qui perdure.

De l’avenue des Martyrs en passant par celles de l’Indépendance, du président Barthélemy Boganda et de David Dacko, ces routes sont en train de devenir impraticables. Les emprunter s’avère un véritable calvaire pour plusieurs usagers de la route, selon des témoignages recueillis. Le constat fait est qu’à chaque 10 ou 15 mètres, des trous de plus de 20 à 60 centimètres de profondeur tapissent la chaussée.  « Nous vivons une catastrophe qui ne dit pas son nom face à l’indifférence des autorités politico-administratives du pays », s’indigne Sylvain Gueret, un usager de la route croisé sur l’avenue des Martyrs.

Pour les exploitants des tronçons urbains, cette dégradation des routes constitue un véritable obstacle à leurs activités économiques. Selon Faustin Sélébiro, conducteur de taxi, « nous ne pouvons plus prendre certaines artères à cause de la dégradation des routes, parce que nous voulons prolonger la durée de vie de nos véhicules ».

Une inquiétude partagée par plusieurs habitants de Bangui interrogés. Ceux-ci appellent le gouvernement à prendre ses responsabilités face à cette situation qui perdure. « Nous savons que le gouvernement a beaucoup de choses à faire. Mais il doit prioriser le problème des routes dans la capitale, car nous risquons de nous retrouver sans route à Bangui d’ici cinq ans, si la situation continue », a mentionné Severin Garba, étudiant en géographie à l’Université de Bangui.

Au département des Travaux publics, certains responsables interrogés sur la situation se sont abstenus de tout commentaire. Sur le terrain, reprochent quelques conducteurs interrogés, les routes ne sont partiellement réaménagées qu’à l’approche des grands évènements, comme les fêtes ou le passage de visiteurs étrangers.

 

NDLR : Il n'y a pas de routes dans Bangui mais certains ministres font venir des limousines et sont fiers de rouler avec dans les nids de poule et flaques d'eau. Comme pour les ponts, les axes routiers de la capitale ainsi que la fourniture de l’électricité, de l’eau potable, des médicaments pour les hôpitaux etc…le gouvernement et les pseudos autorités du pays sont en réalité démissionnaires depuis longtemps. C’est ce que les Centrafricains doivent comprendre. Il n’y a pas de gouvernement ni de premier ministre ni de président de la République dans ce pays. Tout ce beau monde s’en fout. Cela est clair.

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8 août 2012 3 08 /08 /août /2012 01:23

 

 

 

 

la-prison-centrale-de-ngaragba-photo-rjdh

 

Bangui, 7 août 2012 (RJDH) – Sur les 552 détenus de la maison d’arrêt centrale de Ngaragba, libérés le  jeudi 2 août par des candidats malheureux au concours d’entrée dans les rangs des Forces armées centrafricaines, 76 ont choisi de regagner de leur plein gré le centre carcéral.

« Parmi les 76 détenus qui  ont regagné la prison, certains avaient déjà été condamnées,  d’autres attendent leur jugement. La plupart des condamnés sont des soldats et des hauts gradés qui ont été jugés par le tribunal militaire. Ces détenus qui sont revenus d’eux-mêmes ont fait preuve de civisme », a commenté Léonard Mbélé, régisseur de la maison d’arrêt de Ngaragba.

Un détenu revenu volontairement à la maison d’arrêt située dans le 7ème arrondissement de Bangui précise les raisons de son retour.  « Je suis revenu car j’ai été arrêté le 16 juillet 2010 dans  l’affaire de l’incendie du super marché  Rayan. Depuis qu’on m’a arrêté, je n’ai pas encore été auditionné par un juge. J’ai souhaité revenir ici pour comprendre le but de mon arrestation », a précisé Francisco Wilibona, un des détenus interrogés par le RJDH.

Le régisseur de la maison d’arrêt de Ngaragba a précisé que les jeunes manifestants ont défoncé la porte de la maison d’arrêt, aux environs de 13 heures, le jeudi 2 août.

Il  en appelle à la conscience des autres détenus pour rentrer au centre de détention. Dépassé un délai de trois jours, un avis d’évasion sera établi pour se mettre à la poursuite des détenus en cavale.

 

NDLR : Il y a lieu de bien préciser que ce n’est pas sur concours qu’on recrute dans l’armée nationale. Ce qui s’est passé est un véritable scandale car Francis Bozizé et son équipe d’escroc du ministère de la défense ont racketté des jeunes centrafricains qui ont dû se saigner dans l’espoir d’être incorporer dans les FACA. Nulle part au monde sauf en RCA de Bozizé, on doit d’abord payer pour entrer dans l’armée de son pays.

La situation de la maison d’arrêt de Ngaragba permet de rappeler le caractère particulièrement inique des cas des personnes arbitrairement arrêtées et qui continuent de croupir tout aussi abusivement en prison comme ce Francisco Wilibona et Mme Balembi à la prison des femmes de Bimbo, en dépit de l’ordonnance de mise en liberté de la chambre d’accusation de la Cour d’Appel de Bangui. Maintenant que l’ex-demi-dieu Findiro est en disgrâce, il y a lieu de reconsidérer les cas de ces personnes pour qu’elles retrouvent la liberté. C’est un scandale qu’elles soient toujours en prison… !

 

 

 

 

 

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8 août 2012 3 08 /08 /août /2012 00:52

 

 

 

 

Ntsimi-avec-Bozize.JPG

Ntsimi et Bozizé lors du sommet de la CEMAC de Bangui en janvier 2010

 

 

07/08/2012 à 16h:36 Par Georges Dougueli, envoyé spécial Jeune Afrique

 

Dénouement sans surprise, le 25 juillet, pour le sommet des chefs d'État d'Afrique centrale : le président de la commission de l'organisation sous-régionale n'a pas été reconduit dans ses fonctions. Retour sur un camouflet.

Quand vient son tour de prendre la parole, Antoine Ntsimi se dirige d'un pas mal assuré vers le pupitre. Face à lui, ce 25 juillet à Brazzaville, six chefs d'État. Le très controversé président de la Commission de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (Cemac) a perdu de son légendaire aplomb. Dans le Palais des congrès (de construction chinoise et déjà fortement climatisé) qui accueille le sommet régional, la température a encore chuté de quelques degrés. Autant que l'applaudimètre... La main de celui que l'on surnommait « Chicago Boy » tremble autant que sa voix.

 

Ntsimi-et-Bozize.JPG

 

Les membres de la délégation camerounaise, qui ont pourtant tenté d'obtenir sa reconduction, regardent leurs chaussures. Le président centrafricain, François Bozizé, scrute le plafond de l'amphithéâtre, peu désireux de croiser le regard de celui dont il cherche, depuis plusieurs mois, à obtenir la tête. Antoine Ntsimi joue son va-tout, mais il sait que les conclusions du comité ministériel qui s'est tenu trois jours plus tôt et qui est censé préparer les dossiers à soumettre aux chefs d'État ne lui sont pas favorables. Aucun autre pays que le sien n'a voulu entendre parler de la reconduction des personnalités qui, comme lui, ont achevé leur mandat à la tête d'une institution communautaire. Ntsimi sait que c'en est fini de lui et de ses 25 millions de F CFA (38 112 euros) mensuels si les présidents décident de valider les propositions de leurs ministres. Il touchera le reliquat de son indemnité de départ, équivalente à cinquante mois de salaire - soit plus de 1 milliard de F CFA -, mais il tente un dernier coup de poker : ajoutée au stylo à la dernière minute dans le texte de son discours, une phrase insiste sur sa « disponibilité à suivre les hautes orientations [des chefs d'État, NDLR] dans cette exaltante entreprise ». En vain. Il devra céder sa place.

Pour le reste, on a ressorti les éternels dossiers à tiroirs. Sans vraiment rien décider.

 

 

sommet-CEMAC-Brazzaville-juillet-2012.jpg

 

Voilà enfin ouvert le sommet maintes fois repoussé de cette organisation sous-régionale au fonctionnement singulier. Les nombreuses questions de fond, dont certaines sont en suspens depuis dix ans, ont paru reléguées au second plan, loin derrière la guerre des postes, les questions d'ego et les égoïsmes nationaux. Pas de doute, la Cemac s'est assoupie à Brazzaville, comme pour conforter les stéréotypes qui collent à cette partie du continent. Les discussions à huis clos ont duré huit longues heures, et les chefs d'État en sont sortis visiblement épuisés (le GabonaisAli Bongo Ondimba et le Tchadien Idriss Déby Itno ont même écourté et repris l'avion deux heures plus tôt). Au bout du compte, il n'y aura eu aucune impulsion décisive sur les dossiers importants.

Ne pas faire de vagues

En revanche, les chefs d'État ont fait preuve d'une étonnante mansuétude, malgré une petite phrase de leur communiqué final par laquelle ils font part de leur « préoccupation » quant à « la persévérance des problèmes associés à la gouvernance des institutions communautaires » (là, c'est notamment le président de la Banque de développement des États de l'Afrique centrale, le Gabonais Michaël Adandé, qui est visé). La maigreur des bilans n'a fait sourciller personne, et pas un seul responsable n'a été sanctionné. « Il faut dire qu'à ce jeu-là aucun pays n'en serait sorti indemne, analyse un diplomate. Du coup, mieux valait décider de ne pas faire de vagues et passer l'éponge. »

À l'heure des comptes, le Cameroun repart tout de même de Brazzaville affaibli. Il a perdu la présidence de la Commission et a, dans le même temps, appris qu'aucun Camerounais ne sera jamais gouverneur de la Banque des États de l'Afrique centrale (Beac), la plus prestigieuse des institutions communautaires. En effet, en plus de la décision d'appliquer strictement le principe de rotation, il a été convenu qu'un État ne devrait en aucun cas présider une institution dont le siège se trouve sur son territoire.

Voilà pour les annonces attendues. Pour le reste, on a ressorti les éternels dossiers à tiroirs. Ainsi de la libre circulation des personnes et des biens dans l'espace Cemac, que les chefs d'État auraient décidé de rendre effective, selon le communiqué final, lequel reste néanmoins vague sur la question. Un ressortissant centrafricain peut-il pour autant se rendre à Libreville ou à Malabo sans visa ? Non. Cela n'a pas empêché le président de la Commission de se féliciter de l'entrée en vigueur des passeports biométriques Cemac, dont la vraie valeur ajoutée n'est pas avérée par rapport aux passeports usuels : les ressortissants des pays de la zone n'ont déjà plus besoin de visa, sauf pour se rendre au Gabon ou en Guinée équatoriale.

Catalogue de projets

Ainsi également du Programme économique régional (PER), dont Antoine Ntsimi était si fier : un catalogue de projets (routes, ponts, etc.), dont personne ne croit qu'ils seront réalisés dans les délais prévus. La première phase du PER, consacrée à l'érection des « fondements institutionnels de l'émergence », était censée commencer en 2011, même si deux pays n'ont pas encore créé les cellules nationales qui piloteront le programme.

Le communiqué final a pris comme un air de déjà entendu lorsque le dossier de la compagnie aérienne communautaire Air Cemac a été abordé. Après douze années d'atermoiements, les dirigeants de la sous-région rendent public ce que l'on savait déjà, à savoir l'attribution des droits de trafic, la constitution de la société et l'établissement du siège à Brazzaville. Au départ, les chefs d'État avaient écarté l'idée d'associer Air France comme partenaire technique. Ils craignaient que le géant français ne fasse qu'une bouchée d'Air Cemac et souhaitaient privilégier une solution africaine. Le partenariat avec South African Airways ayant avorté, ils encouragent désormais la conclusion d'un accord avec Air France. Air Cemac n'existe que sur le papier, mais il aura bientôt un premier salarié de poids : le sommet a accordé à la Centrafrique le poste de directeur général, même si Bangui, qui n'a jamais possédé de compagnie aérienne, a peu de chances de disposer de cadres expérimentés dans ce domaine.

Psychodrame

Les questions de fond ont été éludées ? On se console avec le spectacle. Comment qualifier autrement le psychodrame qui sous-tend la bataille des postes ? Mal connus avant que les scandales financiers poussent la presse à publier les revenus de leurs dirigeants, les sièges à pourvoir aiguisent tous les appétits. Le Congo n'était pas sûr de conserver la Commission de surveillance du marché financier de l'Afrique centrale (Cosumaf), présidée par Alexandre Gandou. Plusieurs candidats congolais lorgnaient pourtant le fauteuil, tandis que les Gabonais faisaient un lobbying intense, curriculum vitæ en main. Sauf que le communiqué final n'a nommé personne. Les chefs d'État se sont contentés de se partager les postes, se réservant le privilège de désigner leurs titulaires plus tard, même si le nom du successeur d'Antoine Ntsimi est d'ores et déjà connu : il s'agit de Pierre Moussa, 70 ans, ministre congolais du Plan et de l'Aménagement du territoire, l'un des hommes clés des régimes Sassou I et II.

 

Pierre-Moussa-ici-au-milieu.jpg

                                        Pierre Moussa ici au milieu

 

 

Au bout du compte, la Guinée équatoriale se sera taillé la part du lion. Elle récupère le gouvernorat de la Beac, la vice-présidence de la Commission de la Cemac, la présidence de la Cosumaf, la direction générale de l'Institut sous-régional multisectoriel de technologie appliquée, de planification et d'évaluation des projets (Ista) et celle de l'Institut de l'économie et des finances (IEF).

Par ailleurs, l'application de la rotation ne manquera pas de créer les situations embarrassantes que l'on a tenté d'éviter. Ainsi, à l'horizon 2015, au hasard du terme des mandats en cours et de l'ordre alphabétique, la Commission bancaire de l'Afrique centrale (Cobac) se retrouvera avec deux ressortissants d'un même pays (le Cameroun) aux commandes, comme secrétaire général et secrétaire général adjoint. Le bateau Cemac n'est pas encalminé, mais il bouge si lentement qu'on le croirait à l'arrêt.

Le rapprochement boursier, c'est pas pour tout de suite

Le rapprochement entre la Bourse des valeurs mobilières d'Afrique centrale (BVMAC) et le Douala Stock Exchange (DSX) a été renvoyé à une négociation bilatérale entre le président Camerounais, Paul Biya, et son homologue gabonais, Ali Bongo Ondimba. Il faut dire que la question est délicate pour le Gabon : la BVMAC est basée à Libreville, et son directeur général, Pascal Houangni Ambouroué, est gabonais, tout comme le président de son conseil d'administration, Henri-Claude Oyima. Depuis début 2012, le Gabon a injecté 2 milliards de F CFA (3 millions d'euros) lors de la dernière augmentation de capital sans demander la moindre contrepartie. Côté camerounais, on pointe une « nationalisation » de la Bourse régionale par le Gabon dans la logique du « qui paie commande ». Peut-être se dirige-t-on vers la solution préconisée par la Banque africaine de développement (BAD), à savoir un compartiment d'actions à Douala et un compartiment obligataire à la BVMAC. G.D.

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