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15 août 2012 3 15 /08 /août /2012 00:53

 

 

 

 

 

 

 

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L'appel des démocrates et des médias centrafricains à boycotter le bradage des festivités du 13 août, jour d'anniversaire de l'indépendance de la République centrafricaine à Paris n'as pas été suivi. Sans penser aux nombreux crève-la-faim du pays, quelques centaines de Centrafricains ont néanmoins répondu à l'invitation du chargé de mission de la diaspora qui disparaîtra aussi vite, les lampions de ce banquet éteints. Plus attirés par le banquet qui était au programme, ils ont oublié pendant quelques heures leurs compatriotes restés au pays totalement meurtris par les fâcheuses conséquences de la mauvaise gestion bozizéenne.

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Comme annoncé par notre rédaction, l'artiste BB Matou a bel et bien accepté l'invitation du président centrafricain. Accompagnés de ses danseuses et de nombreux musiciens, ses artistes n'ont pas boudé cette reconnaissance tardive et circonstancielle.

Pour ce non-événement, M. Bozizé a traîné dans sa suite son ministre d'Etat, l'éternel Jean Willybiro Sacko, modérateur de la séance et homme de service tout terrain, la ministre du tourisme et patentée du KNK, Mme Sylvie Mazoungou, M. Emmanuel Bongopassi le nouvel ambassadeur retraité de longue date qui reprend du service, son griot David Gbanga Directeur général de Radio Centrafrique qu'il a ranimé des cendres du DVA (Départ Volontaire Assisté), son parent Laure Esaïe Nganamokoye de sa presse présidentielle, son fils le Député Socrate Bozizé et de quelques membres du gouvernement.

L'absence de la première dame, Mme Monique Bozizé pourtant présente en France depuis plusieurs mois, a été très remarquée.

Pour le président cette manifestation est la suite logique des fêtes qu'il a décidé de décentraliser, histoire d'être le plus près possible des Centrafricains. Mais a-t-il le droit de s’absenter du pays le jour d’une fête nationale ? Tout le problème est là. Là où le bât blesse c'est que dans l'histoire du monde, aucun président n'a fêté l'indépendance de son pays en dehors de son territoire.

Si le locataire du palais de la renaissance a profité d'une visite privée ou d'affaires mafieuses comme ce fut le cas à Düsseldorf en 2004 alors qu’il venait à peine de prendre les commandes du pays au début de son règne pour venir amadouer ses compatriotes, c'est peine perdue. Le meeting du Hilton apporte plus des problèmes avec les dépenses qu'il a occasionnées que des solutions de réconciliation entre tous les Centrafricains.

 

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La présence de deux journalistes griots qui ne jurent que par Bozizé dans la délégation n'a pas suffi au ministre d'EtatJean Willybiro Sacko de se faire humilier en assurant l'animation de la rencontre. Les problèmes des Centrafricains de la diaspora ont été vaguement évoqués et demeurent toujours sans solutions concrètes. Aucune échéance n’a été donnée pour le passeport biométrique dont le gouvernement a annoncé récemment la délivrance imminente à l’ambassade de Paris.

 

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Mis à part le compatriote Godefroy Gondjé représentant du collectif «Touche pas à ma constitution » qui a bousculé le président sur son inavouable projet de modification du nombre du mandat présidentiel, les autres orateurs se sont contentés de parler des projets dans divers domaines sans oublier ses farouches militants qui ont, soit demandé leur réhabilitation dans leur fonction perdue récemment ou bien des témoignages d'amour et de reconnaissance en vers ce chef qui n'aime pas les intellectuels.

D'ailleurs tout le long de son discours, il n'a pas manqué de fustiger ses adversaires les traitant de vampires et même des financiers des événements du 2 août. « La pauvreté est grande, la jeunesse veut s'occuper, c'est pour cette raison là qu'il y a eu beaucoup d'inscrits pour le recrutement dans l'armée » C’est un peu court comme explication des récentes émeutes du 2 août dernier. Quant aux résultats et aux méthodes de son ministre de la défense qui n’est autre que son propre fils Francis, il récuse toutes défaillances.

Amnésique, Bozizé lâche : « Il y a des gens qui veulent venir au pouvoir par des voies illégales » Quand on sait par quelle voie lui il a accédé au pouvoir, cela prête beaucoup à sourire.

Pour M. Yangouvonda l'opposition est responsable de tous les maux et fléaux qui frappent son pays : « Nous avons eu sans cesse des dialogues mais personne ne respecte les recommandations qu'ils accouchent, on va cesser ces grimaces, on va arrêter de chercher à empêcher ce que font les autres ». C’est le voleur qui crie au voleur ! C’est pourtant lui-même qui refuse systématiquement de mettre en œuvre les mesures consensuellement approuvées lors de ces dialogues.

Enfin pour répondre au couturier Oumarou qui avait demandé la reconstruction de l'usine UCATEX, il a cru bon dire « Nous avons détruit cette société nous-mêmes ». Pour rappel Bozizé est au pouvoir depuis presque 10 ans, il est donc responsable au même titre que ses prédécesseurs.

C'est vers 21 heures que les convives ont troqué la salle de conférence contre celle de la réception où ont été proposés aux convives, champagne, vin, petits fours, chenilles apportées de Bangui, cuisses de poulets et feuilles de manioc « goundja » avec chikwangue... l'ambiance était bon enfant, tout ceci pimenté par l'artiste BB Matou dont les jeunes danseuses bien taillées attiraient les regards de ces badauds dont la plupart étaient venus chercher une place au soleil à l'image de leurs prédécesseurs comme le député Zingas prêt à s'agenouiller devant le raïs pour s'en mettre plein la poche. Ce rendez-vous n'a sans doute pas apporté les éléments de réponse aux maux du pays de Boganda, père fondateur qui jadis, recevait les honneurs ce jour du 13 août.

A Paris, Wilfried Maurice Sébiro pour CAP

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Centrafrique-Presse.com - dans Annonces et divers
14 août 2012 2 14 /08 /août /2012 21:30

 

 

 

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Invité par les organisateurs à prononcer le discours ci-dessous devant le général Bozizé lors de la réunion du 13 août 2012 au Hilton, Bertrand Kemba n’a pu avoir le temps matériel de le faire faute d'un timing respecté par la coordination de la rencontre. C’est la raison pour laquelle il a sollicité les colonnes de Centrafrique-Presse pour néanmoins porter à la connaissance des Centrafricains, le contenu dudit discours, estimant que l'opinion doit être informée de ce qui s'était passé lors du forum sur la diaspora qui avait eu lieu au pays. Si on veut vraiment corriger les erreurs pour que les mêmes choses ne reviennent pas, pourqu'enfin on s'occupe réellement des problèmes de la diaspora comme cela se fait ailleurs.

 

 

Discours du Coordonnateur à l’occasion de la fête du 13 Août à Paris.

 

Monsieur le Président de la République, Monsieur le Ministre d’Etat, Messieurs les Membres du Gouvernent, Monsieur l’Ambassadeur, Chers frères et amis de la Centrafrique présents à la manifestation d’aujourd’hui,    

Nous remercions ceux qui nous ont donné l’occasion de prendre la parole en ce jour de la commémoration de la fête de l’indépendance de notre pays, en tant qu’ancien Coordonnateur de la diaspora centrafricaine pour délivrer notre message concernant le travail qui avait été commencé dans le cadre de la préparation du forum de Bangui en juin 2010 et qui malheureusement n’a pas été mené à son terme.  

Monsieur le Président, la fréquence de vos rencontres avec la diaspora, celle de  France, témoigne de l’importance que vous accordez à cette communauté,  la plus représentative de notre pays à l’étranger. Mais les rencontres fussent-elles nombreuses ne peuvent remplacer les actes concrets qui sont les reflets d’une volonté politique.  

Ainsi Monsieur le Président, la diaspora centrafricaine de France, quand on lui  avait donné l’occasion, s’était mobilisée pour préparer un forum qui lui était destiné et dont vous avez honoré de votre présente aux assises à Bangui.  

Quel espoir n’avait-on pas créé à cet effet. Pour la première fois se tenait dans notre pays un forum spécifique à la diaspora à l’instar de ce qui se passait partout ailleurs sur notre continent.  

Quel en est le résultat aujourd’hui Monsieur le Président. Nous ne pouvons   indéfiniment multiplier des rencontres sans résultat concret à travers un calendrier de suivi et de mise en œuvre.  

Les difficultés de tous ordres que la diaspora rencontre que se soit dans le cadre d’accès aux marchés publics qui sont l’apanage des bureaux d’études étrangers bien introduits dans les rouages de l’administration centrafricaine ou encore en matière de créations d’entreprises, nous avions voulu en chercher les solutions à travers le forum de l’époque.  

Aucun résultat probant n’en est sorti malheureusement. Ceux qui souhaitent le maintien du statu quo ont finalement eu gain de cause peut on dire.  

Monsieur le Président, ayant marqué votre intérêt pour ce forum, il aurait fallu qu’il soit mis en place un comité ou une cellule de suivi des recommandations à l’effet de vous renseigner sur un calendrier de mise en œuvre pour les projets retenus.    

Malgré les difficultés de s’accorder à Bangui, nous avions écrit au Premier Ministre à notre retour à Paris pour l’informer des problèmes rencontrés afin d’étudier avec le Gouvernement d’autres voies et mécanismes de relance du processus afin que la diaspora ne continue à rester sans repère quant à son organisation et la mobilisation des moyens envers le pays à travers des incitations. A ce jour, aucune suite n’est venue du Gouvernement.  

Dés l’annonce du forum à l’époque, brisant les tabous de  règle en la matière, nous avions volontairement transgresser les termes de références que les organisateurs du forum proposaient, tout en gardant son esprit pour étudier tout ce qui est possible d’être entrepris par la diaspora et surtout chercher des solutions quant à notre propre organisation .    

C’est ainsi que nous avions créé des commissions thématiques où chacun de par son expérience ou par sa vision des choses a pu apporter des contributions desquelles se sont dégagées des synthèses que nous avions apportées au forum.  

Malheureusement, les organisateurs ont cherché plutôt à nous diviser en imposant leurs propres thèmes pour le forum au détriment d’un travail d’équipe effectué à travers un comité de pilotage pendant plusieurs mois en concertation avec la diaspora centrafricaine des grandes villes françaises (Paris, Lyon, Bordeaux, Lille etc.) Les synthèses de ces concertations vous ont été remises lors d’une rencontre à Paris avant la tenue du forum.    

Il n’était nullement dans notre intention d’imposer nos vues à l’Etat, il lui appartenait au vu de nos besoins de discerner ce qu’il pouvait faire à court et  moyen terme,  en fonction de ses possibilité et l’assistance de nos amis.  

Un forum de la diaspora est avant tout destiné aux centrafricains de l’extérieur qui à travers leurs parcours et expériences se doivent de faire des propositions sur les relations qu’ils souhaitent tisser avec leurs pays pour favoriser les investissements ou tout autre projet qu’ils veulent mener chez eux.    

Le message était censé d’abord venir de nous avant de recueillir les observations et questionnements de nos partenaires dans le cadre du forum comme vous l’aviez souligné vous-même lors d’une audience que vous nous aviez accordée à Paris en mai 2010.  

Il y a eu au pays des forums et états généraux sectoriels dans des domaines divers que sont les mines, l’agriculture, la santé, l’éducation et en février 2009, il y a eu un forum des investisseurs à l’initiative du Ministère du commerce.    

Un forum de la diaspora comme cela se fait partout ailleurs est destiné avant tout aux acteurs de la diaspora.    

Notre démarche visait d’abord un cadre institutionnel à travers la mise en place des textes de base, et les outils d’accompagnement des investissements avant de susciter des projets individuels.  C’est ainsi que les débats et les échanges avaient été initiés dans des commissions thématiques dont la plus représentative était la commission entreprise.   

Les restitutions et échanges dans cette commission avaient donné à des propositions suivantes :    

Les propositions de résolution des obstacles du Guichet unique de Douala porte d’entrée dans notre pays. (problèmes en partie résolus depuis par la concertation entre les trois Etats concernés, Cameroun, Centrafrique et Tchad pour favoriser la circulation des biens et des personnes)    

La mise en place d’un nouveau code des PME (dont un projet a déjà été envoyé au Ministère des PME). Malheureusement notre proposition a été écartée  comme dans bien d’autres cas d’ailleurs  pour faire place à propositions des bureaux d’études étrangers qui n’ont pas la science plus infuse que nous ;  

A titre d’exemple, la TVA qui est la première source de revenu de l’Etat et dont nous maitrisons bien le mécanisme de par notre expérience, nous avons été écartés d’une mission d’audit au profit d’un bureau d’étude étranger qui malheureusement a échoué dans sa mission. Cet audit aurait permis de réduire de manière substantielle, les dettes de l’Etat vis-à-vis des Banques. Des exemples comme celui-là sont légions dans notre pays alors que la diaspora dispose des ressources permettant de faire face à des grandes missions.    

On ne peut parler d’investissement au pays en l’absence de cadre juridique adapté. C’est ainsi que la diaspora dans le cadre du forum, avait à l’étude un code des PME créant des conditions propices à ses interventions.  

Ainsi à travers ce code des PME, les pouvoirs publics devraient s’accorder sur les critères permettant de classer les différentes catégories d’entreprise en TPE Micro et PME,  pour à la fois des besoins statiques mais aussi pour promouvoir les politiques adaptées en fonction de la taille de l’entreprise.  Le code des PME devait également aborder les divers points ci après :  

La politique de financement de la PME à travers la mise en place d’un Fonds  d’investissement ou d’autres mécanismes pour pallier l’insuffisance des circuits  bancaires locaux  

Les conditions d’accès aux marché publics ou la diaspora doit être sollicitée afin de voir des domaines ou son expertise peut être sollicitée  

Les incitations en matière de sous-traitance ou de partenariat de sorte réserver 25 % des marchés aux PME locales à défaut s’acquitter d’une retenue à la source de 5 à 10 % devant alimenter un Fonds de promotion de la PME centrafricaine (pour la formation des cadres de ces PME)  

Des incitations fiscales douanières ou matière d’embauche étaient également à l’étude dans ce code de PME.  

La création d’un Centre d’affaires généralistes pour l’hébergement des pépinières d’entreprises de la diaspora voire même au delà.    

La mise en place d’un fonds d’investissement pour le financement des projets de la diaspora et aussi des PME dont les caractéristiques étaient envisagées dans le nouveau code des PME.  

La création d’un Centre de Gestion Agréé pour le suivi comptable des projets.    

La pérennisation des outils de communication à travers des Guides économiques ou tous autres supports pour valoriser l’économie de notre pays comme les sites web,         

L’exemple des thèmes abordés dans la commission entreprise était suffisant pour montrer la perspicacité des travaux effectués dans les autres commissions où l’apport de la diaspora était à la hauteur des attentes et besoins de notre pays.  Ces besoins étaient valorisés à travers les commissions santé, éducation, culture et sport, commission sociale et organisation de la diaspora.  

Notre souhait était que le forum organisé à l’initiative du Gouvernement et des partenaires au développement réussisse amplement et constitue un véritable amorçage des bonnes relations entre le pays et la diaspora, de sorte que la mise en œuvre des résolutions qui en résultaient ne devaient pas être des simples vœux pieux et traduisent une véritable volonté politique de notre Etat.    

La diaspora en tant qu’entité ne peut être qu’apolitique. Ainsi en tant qu’acteurs neutres, nous pouvons œuvrer pour les intérêts du pays de par nos expériences et vécus à l’étranger transcendant les clivages politiques qui sont de règles dans toutes démocraties.

 Pour terminer Monsieur le Président, la question à se poser est de voir comment la diaspora qui a aussi sa part de responsabilité de l’échec du forum et le Gouvernement peuvent tirer les leçons de ce diagnostic et envisager de nouvelles voies et moyens pour que la diaspora centrafricaine arrive un jour à jouer de rôles aussi importants à l’instar des autres pour leurs pays.

  Nous vous remercions Monsieur le Président et toutes les personnalités et public ici présents pour l’attention que vous avez bien porté à notre allocution.

 

Le Coordonnateur de la diaspora

 

Bertrand KEMBA

 

 

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14 août 2012 2 14 /08 /août /2012 16:09

 

 

 

 

 

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Le buste de Bozizé reconstruit après les évènements du 2 août à Bangui

Radio Ndéké Luka Mardi, 14 Août 2012 14:11

Les usagers du Jardin du Cinquantenaire peuvent désormais revisiter ce site. Le buste du président François Bozizé vient d’être reconstruit et remis au public ce 14 aout 2012, par la municipalité de Bangui.

Le buste a été enlevé lors des manifestations des jeunes contre ce qu’ils ont appelé des « irrégularités » constatées au cours de leur recrutement dans les rangs des Forces Armées Centrafricaines (FACA).

Des manifestations qui se sont soldées le 2 août dernier par la dégradation de certains édifices publics notamment la mise en sacs de la mairie du 7ème arrondissement, la destruction d’un pont dans le même arrondissement, l’enlèvement du buste du Chef de l’Etat et la destruction en partie du monument du 15 Mars.

Au nombre de ces actes inciviques a figuré la casse du portail de la maison carcérale de Ngaragba, où plus de 500 prisonniers en ont profité pour prendre la poudre d’escampette.

Selon Nazaire Guénéfeï Yalanga, maire de la ville de Bangui, « il s’agit plutôt d’une incompréhension  qui a de conséquences dévastatrices sur les édifices de la mairie. Il était donc urgent de restaurer ces patrimoines au profit de la population ».

Pour lui, « ce qui s’est passé, a été l’œuvre de la jeunesse. Une chose est de s’énerver et une autre est de connaitre ses limites. J’invite la population à une protection de tous édifices publics ».

Dans une interview accordée à une chaine internationale et diffusée ce mercredi, le président centrafricain François Bozizé a indiqué que « notre jeunesse, qui voulait à tout prix être incorporée dans les forces de défense de sécurité centrafricaine, a été tout simplement manipulée par nos détracteurs habituels. Le recrutement, ce n’est pas la première fois que nous le faisons et il y en aura d’autres par la suite. Nous prendrons les dispositions nécessaires pour que les défaillances de ce genre ne puissent pas se répéter ».

Au sujet d’une accusation liée a une éventuelle faveur faite exclusivement  à son ethnie « Gbaya », pour ce recrutement, le Chef  de l’Etat a affirmé que « le recrutement en question a été fait à ciel ouvert, au stade 20 000 places de Bangui. Les examinateurs ont été des militaires issus de tous les corps des Forces Armées Centrafricaines (FACA). Il n y a pas eu des ethnies telles que  Mandja, Kaba voire Gbaya pour défavoriser les candidats. D’ailleurs on m’appelle dans mon pays en Sango (langue nationale), « Gbia ti a mara Koue », c’est-à dire le président de toutes les ethnies ».

Il est à noter que les candidats appelés à s’engager dans l’armée nationale ont été contraints à verser une somme de 5 000 francs CFA comme frais de dossier. Une première du genre dans l’histoire de ce pays. Ceux déclarés candidats malheureux se sont énervés en partie à cause du versement de cette somme provenant de la vente de certains de leurs biens.

 

 

NDLR : Un nouveau buste peut remplacer ce qui a été arraché mais rien ne saurait restaurer l’impopularité de Bozizé qui est maintenant à son maximum dans le pays et particulièrement auprès de la jeunesse centrafricaine. Si ce Nazaire Guénéfeï Yalanga  mettait autant de rapidité à réhabiliter les ponts de la ville de Bangui dont le sort n'intéresse pas les autorités comme il le fait pour le buste de Bozizé, sa capitale aurait une meilleure allure qu'actuellement et ses administrés seraient contents de lui.  Il n'y a pas que le buste de Bozizé qui compte dans la ville.  

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Centrafrique-Presse.com - dans Dossiers
14 août 2012 2 14 /08 /août /2012 15:25

 

 

 

 

Bozizé en galante compagnie KNK

 

 

François Bozizé: «Une bouffée d’oxygène et le pays repartira et pourra peut-être même surprendre»

ParBoniface Vignon RFI mardi 14 août 2012

En Centrafrique, le président François Bozizé a été récemment confronté à un mouvement de contestation d'une partie de la jeunesse du pays. De passage à Paris, le président centrafricain a accepté d'accorder un entretien à RFI. Il y revient sur les manifestations, la traque du rebelle tchadien Baba Laddé et l'insécurité sur le territoire national.

RFI : Quinze manifestants et trois gendarmes blessés lors d'affrontements violents à Bangui. Des manifestants qui vandalisent des monuments à votre gloire et qui pénètrent dans l'enceinte d'une prison pour libérer des centaines de détenus. Etait-ce le début du printemps arabe centrafricain ?

F B : Ce n’est pas le cas en Centrafrique. C’était une autre affaire. Notre jeunesse, qui voulait à tout prix être incorporée dans les forces de sécurité centrafricaines, a été tout simplement manipulée par nos détracteurs habituels. Le recrutement, ce n’est pas pour la première fois que nous le faisons. Il y aura d’autres recrutements par la suite. Nous prendrons les dispositions nécessaires pour que les défaillances de ce genre ne puissent pas se répéter.

Vous parlez de défaillances et on vous accuse d’avoir favorisé votre ethnie : l’ethnie Gbaya ?

C’est un recrutement qui s’est fait à ciel ouvert, au stade de 20 000 places de Bangui. Les examinateurs ont été des gens choisis dans l’armée, la gendarmerie, la police. Il n’y a pas eu de Gbayas, ni de Mandjas et Kabas ou autres. Je le dis en sango, la langue nationale, on m’appelle le « président Ti a marakwe », qui veut dire le président de toutes les ethnies.

Vous affirmez qu’Abdel Kader Baba Laddé n'est plus sur le sol centrafricain. Et pourtant quelques poches de résistance de son mouvement sont toujours signalées. Alors le départ annoncé de Baba Laddé n'est-il pas en fait un simple repli tactique?

La base de Baba Laddé en Wandago a été détruite par les forces coalisées centrafricano-tchadiennes. Il est en fuite et selon les renseignements qui nous parviennent, il doit se trouver au Soudan du Sud. Mais bien sûr, au cours de cette opération, ils ont été dispersés dans la nature et il y a quelques rares personnes qui circulent encore et qui, pour se nourrir, procèdent à des actes que nous déplorons.

Autre chef de guerre, Joseph Kony. Vous assurez qu'il sera bientôt neutralisé, mais il court toujours malgré les offensives que vous menez en commun avec l'armée ougandaise ?

Des dispositions sont prises en ce sens au niveau centrafricain comme au niveau des trois armées de la sous-région : l’armée congolaise, l’armée du Soudan du Sud et l’armée ougandaise. Nous sommes aidés par les forces américaines qui sont sur place. Les opérations se poursuivent et tôt ou tard, nous mettrons la main dessus.

Cette affirmation, vous la faites depuis quand même quelques temps ?

 

Oui. Nous avions affaire à une personne qui est très rodée dans la guérilla, la guérilla dans une région comme la nôtre où il y a la forêt, la savane boisée et autres. Ce qui rend difficile l’opération.

La France a toujours une base militaire en République centrafricaine. Pourquoi ses soldats ne participent pas à la traque de ces deux chefs de guerre ?

Nous venons de signer un nouvel accord avec la France, il y a à peine un an et demi. Et ces accords ne permettent pas aux forces armées françaises de participer aux opérations militaires sur le territoire centrafricain. La France ne voudrait pas jouer le gendarme en Afrique. Les forces françaises viennent en appui des décisions prises, soit aux Nations unies, soit au niveau de l’Union africaine, et elles se limitent à cela.

Les installations du groupe Areva ont été récemment pillées à Bakouma alors que le groupe français avait déjà repoussé de deux ans l'exploitation de la mine d'uranium. N'est-ce pas un prétexte de plus, cette insécurité, pour reléguer aux calendes grecques cette exploitation ?

C’est pénible de parler de cette affaire. Effectivement, selon la convention qui a été signée il y a quatre ou cinq ans, en janvier 2010, nous devions passer en phase d’exploitation. Il y a eu du retard et au moment des événements du tsunami au Japon, la partie d’Areva s’est présentée à nous pour dire que le cours de l’uranium avait chuté. Et, ce faisant, ils se trouvent maintenant face à des difficultés pour exploiter et voudraient repousser à plus tard, un, deux ans, trois ans, avant de pouvoir prétendre revenir l’exploiter. Nous y sommes. Tout cela ne sont que les arguments qui, selon nous, ne tiennent pas debout, mais cependant les négociations se poursuivent. Nous pensons que d’ici peu, nous trouverons une solution pour que cet uranium puisse être exploité une fois pour toute au profit de la population centrafricaine.

Avez-vous d'autres alternatives en ce moment ? Est-ce que vous pensez par exemple aux Chinois ?

Les Chinois ne se sont pas intéressés à l’uranium pour le moment. Bien sûr, si au cours de nos entretiens avec la partie Areva, s’il y a une possibilité, nous allons nous rapprocher des Chinois, il faut voir s’ils peuvent collaborer avec Areva pour exploiter cet uranium.

Malgré toutes vos richesses, diamant, bois, or, coton etc… la situation du pays s'améliore pas. Peut-on continuer, comme vous le faites, à tout mettre sur l'insécurité ?

 

L’insécurité a créé beaucoup de tort dans le pays, il faut reconnaître cela. Et ensuite, les querelles intestines et les mutineries ou autres, le passé a été lourd et pour remonter la pente, nous pensons que tous les fondamentaux sont là. Il suffit d’un peu d’oxygène. Une bouffée d’oxygène et le pays repartira et pourra peut-être même surprendre, si Dieu le veut.

 

 

NDLR : Bozizé n'a que ce tte formule de "bouffée d'oxygène" dans la bouche mais la vraie solution pour que la RCA s'en sorte est son départ de la tête du pays car c'est lui la source de tous les maux. Tant qu'il sera là, aucune bouffée d'oxygène ne pourrait constituer la solution car le sens de prédation qui caractérise son régime est tellement dévastateur qu'une seule bouffée d'oxygène ne suffira point.

 

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Centrafrique-Presse.com - dans Interview
14 août 2012 2 14 /08 /août /2012 14:44

 

 

 

 

 

On comprend pourquoi on dit qu'il n'y a plus de « makongos » frais sur les marchés de Bangui! Ils ont raflé toutes les chenilles sachant bien que le Centrafricain ne peut plus s'acheter de la viande ni du poisson, en raison de leur prix élevé et de la pénurie courante...

Des « makongos » en valise diplomatique... voyageant dans la "suite présidentielle" pour échapper à la douane! On aura tout vu. On imagine la stupeur de certains invités étrangers lors de ce banquet de la folie…. ! Voilà comment on s'est moqué des Centrafricains qui meurent de faim au pays.  Cela devrait valoir au coupable principal, Bozizé, une campagne de désobéissance civique...

Rédaction CAP

 

 

 

 

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plats du banquet

 

 échantillons de plat de chenilles (makongos), maboké et chikwangue servis lors du banquet bozizéen

 

 

 

menu Bozizé au Hilton

 

 

 

 

participantes au banquet du diable 

 

 

 quelques participants heureux et participantes heureuses au banquet du diable

 

 

 

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BB Matou et son groupe musical invités personnels de Bozizé

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Centrafrique-Presse.com - dans Annonces et divers
14 août 2012 2 14 /08 /août /2012 14:31

 

 

 

 

CRPS-logo-et-entete.JPG

 

 

 

DECLARATION RELATIVE A LA 11ème  SESSION ORDINAIRE DE LA CONFERENCE DES CHEFS D’ETAT DE LA CEMAC

DU 25 JUILLET 2012 A BRAZZAVILLE

 

 

 Les  relations entre le Cameroun et la RCA deux pays membres de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) avaient connu un refroidissement à la suite de l’incident relatif au refoulement du territoire Centrafricain de Monsieur Antoine N’TSIMI, Ancien Président de la Commission de la CEMAC de nationalité camerounaise, dont l’arrogance légendaire et le mépris pour les autorités et le peuple Centrafricains étaient de notoriété publique.

 

 Ce dernier contre toute évidence, n’avait pas caché son ambition de voir son mandat renouvelé à la tête de l’Institution, estimant qu’aucun Centrafricain n’était capable de lui succéder.

 

 En effet, lors de la 10ème  Session Ordinaire de la Conférence  des Chefs d’Etat de la CEMAC tenue à Bangui les 16 et 17 Janvier 2010, il a été « décidé du principe de la rotation par ordre alphabétique des Etats Membres, de tous les postes de responsabilité au niveau de l’ensemble des Institutions, Organes et Institutions Spécialisées de la CEMAC » (article 1er de l’Acte Additionnel n° 16/CEMAC/CCE/10 mettant fin au consensus de Fort- Lamy et instituant le principe de la rotation …).

 

 Ce principe a été réaffirmé lors de la session extraordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat tenue à Brazzaville le 07 Juin 2010.

 

 Les Chefs d’Etat avaient « après débats, arrêté les principes suivants :

 

·         La rotation est intégrale. Tout Etat membre, y compris celui abritant le siège d’une institution communautaire, peut pourvoir au poste de premier dirigeant de cette institution ;

·         L’uniformisation des durées des mandats à 5 (cinq) ans à l’exception de ceux de la BEAC ;

·         Les mandats en cours vont à leurs termes ». (Communiqué final de la Session extraordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat. Brazzaville, 07 Juin 2010).

 

 Lors de la 22e Session Ordinaire du Conseil des Ministres de l’Union Economique de l’Afrique Centrale (UEAC) tenue à Brazzaville le 19 Décembre 2011, «  le Conseil des Ministres a, en outre, réaffirmé le principe de la rotation tel qu’adopté par la Conférence des Chefs d’Etat ». (Communiqué Final 22e Session Ordinaire du Conseil des Ministres de l’Union Economique de l’Afrique Centrale UEAC Brazzaville,19 Décembre 2011).

 

Sur cette base, il était indéniable que c’était le tour de la République Centrafricaine d’occuper la Présidence de la Commission de la CEMAC à l’issue de la 11ème Session Ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat de la CEMAC tenue à Brazzaville, le 25 Juillet 2012.

 

Grandes ont été la surprise et la déception des Centrafricains d’apprendre le revirement opéré lors de ce sommet au détriment de notre pays.

 

L’attribution à la RCA de la Vice- Présidence de la Banque de Développement des Etats de l’Afrique Centrale (BDEAC) ou des Directions Générales d’institutions ou organes virtuels c’est-à- dire non encore opérationnels ne saurait compenser une telle perte.

 

S’il est incontestable que ce sont les intérêts et les rapports de force qui dictent la conduite des Etats dans les relations internationales, la Convention Républicaine pour le Progrès Social constate avec amertume que depuis leur retour de Brazzaville, les officiels Centrafricains n’ont publié aucun communiqué, ni fait aucune déclaration pour informer le peuple Centrafricain de ce qu’on peut désormais considérer comme une humiliation nationale. C’est à croire qu’ils n’ont  aucun compte à rendre à notre peuple.

 

L’opposition démocratique centrafricaine n’étant pas représentée à l’Assemblée  monocolore et familiale pour interpeller le Gouvernement sur ce camouflet, la Convention Républicaine pour le Progrès Social exige que :

 

(1) Toute la lumière soit faite sur les circonstances de l’échec essuyé par notre pays à la 11ème Session de la Conférence des Chefs d’Etat de la CEMAC à Brazzaville ;

(2) L’opposition démocratique ait accès aux médias d’Etat pour s’exprimer sur la question.

 

Fait à Bangui, le 09 Août 2012       

                                                                   

 

                                                                           Le Président

 

 

Maître Nicolas TIANGAYE

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14 août 2012 2 14 /08 /août /2012 14:27

 

 

 

 

 

défenseurs JPBemba

 

Radio Okapi 14 août, 2012 à 9:30

Le procès du sénateur congolais Jean-Pierre Bemba, président du Mouvement de libération du Congo (MLC), doit reprendre, ce mardi 14 août, devant les juges de la Cour pénale internationale (CPI). Il est poursuivi pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre commis en Centrafrique en 2002 et 2003. Le procès avait été suspendu en juin dernier après l’audition de témoins appelés par les représentants des victimes.

Au cours de la première partie du procès commencé en novembre 2010, le procureur a présenté quarante témoins. A partir de ce mardi matin, c’est au tour de la défense de présenter les siens.

Le premier témoin appelé par la défense sera l’officier français Jacques Seara. Aujourd’hui retraité, il viendrait déposer en qualité d’expert, pour expliquer aux juges comment est organisée l’armée centrafricaine.

Jean-Pierre Bemba a reconnu avoir envoyé ses soldats sur le terrain. Cependant, il a affirmé qu’une fois sur le territoire centrafricain, ils n’étaient plus sous sa responsabilité directe mais sous celle de l’Etat-major de Bangui et du chef suprême des armées de Centrafrique, le président Ange-Félix Patassé.

Le sénateur congolais n’a pas contesté que des viols, des meurtres et des pillages aient pu être commis sur le terrain. Mais, il a affirmé que toutes les parties au conflit, dont les hommes du général Bozizé, actuellement au pouvoir en Centrafrique, ont commis de tels crimes.

Il a allégué, par ailleurs, que les crimes commis par les hommes du MLC n’étaient pas le résultat d’une politique, mais le fait de débordements de quelques soldats. Selon lui, il s’agissait des dommages collatéraux de la guerre.

L’ancien vice-président de la RDC  a l’intention d’appeler plusieurs officiers centrafricains et congolais à la barre. Les juges lui ont donné huit mois pour présenter ses soixante-trois témoins. La liste de ces témoins est encore confidentielle. Mais,  Jean-Pierre Bemba devrait lui-même se présenter à la barre pour donner sa version des événements survenus il y a dix ans, selon des sources judiciaires.

A la demande de l’ancien président, Ange-Félix Patassé, il avait envoyé ses soldats du MLC en renfort pour contrer la rébellion de François Bozizé.

 

RDC: la parole est à la défense dans le procès de Jean-Pierre Bemba devant la CPI

LA HAYE (Pays-Bas)14 août - La défense de l'ex-vice-président de la République démocratique du Congo Jean-Pierre Bemba a entamé mardi la présentation de son dossier devant la Cour pénale internationale, visant notamment à prouver que l'accusé n'avait pas le contrôle direct de sa milice en Centrafrique en 2002 et 2003.

"Nous entrons dans un nouvelle phase" du procès, a déclaré la juge Sylvia Steiner peu après l'ouverture de l'audience à La Haye, où siège la CPI, avant que la défense n'appelle son premier témoin, un expert militaire français.

Le général en retraite Jacques Seara était entendu au sujet d'un rapport qu'il a écrit dans le cadre du procès de M. Bemba et portant notamment sur la structure de commandement des forces armées lors du conflit en Centrafrique visé par l'acte d'accusation. Son témoignage devait se poursuivre dans l'après-midi.

M. Bemba, 49 ans, est accusé de crimes contre l'humanité et crimes de guerre, à savoir des viols, pillages et meurtres, commis entre le 26 octobre 2002 et le 15 mars 2003 en Centrafrique par sa milice du Mouvement de libération du Congo (MLC).

Quelque 1.500 hommes du MLC s'étaient rendu en Centrafrique en octobre 2002 pour en soutenir le président Ange-Félix Patassé, victime d'une tentative de coup d'Etat menée par le général François Bozizé.

Le général Seara n'a pas fait dans la matinée de commentaires directs sur l'éventuelle responsabilité de M. Bemba dans les actions du MLC en Centrafrique, mais a assuré que "le commandement des opérations pendant toute la durée du conflit était centrafricain".

"On ne peut pas imaginer dans ce type de conflit qu'un élément travaille en électron libre", a-t-il affirmé, ajoutant au sujet du MLC : "ils ne menaient pas leur guerre à eux, ils menaient la guerre que voulait la République centrafricaine pour rétablir l'Etat de droit".

L'avocat de M. Bemba, Aimé Kilolo, avait assuré lundi à l'AFP que son client était "plus combatif et déterminé que jamais à démontrer la vérité, à savoir que le contrôle direct du MLC appartenait aux autorités centrafricaines" et non à l'accusé, comme le soutient le bureau du procureur.

Les juges ont accordé à la défense 230 heures d'audience au total pour présenter les 63 témoins qu'elle a l'intention d'appeler.

Le bureau du procureur avait pour sa part terminé le 21 mars la présentation de ses éléments de preuve contre M. Bemba, dont le procès s'était ouvert le 22 novembre 2010. Interpellé le 24 mai 2008 par les autorités belges, il plaide non coupable et encourt la prison à perpétuité.

Vice-président de la RDC de 2003 à 2006, Jean-Pierre Bemba avait été battu au second tour de l'élection présidentielle de 2006 par l'actuel chef de l'Etat Joseph Kabila.

Il s'était ensuite exilé à partir de 2007 au Portugal et en Belgique après que le gouvernement congolais l'eût accusé d'entretenir une milice et que le parquet général eût ouvert une information judiciaire contre lui.

La CPI a autorisé 2.287 victimes à participer à la procédure contre M. Bemba, un chiffre record.

Entrée en fonction à La Haye en 2003, la CPI est le premier tribunal pénal international permanent chargé de juger les auteurs présumés de génocides, crimes contre l'humanité et crimes de guerre.

Copyright © 2012 AFP. Tous droits réservés

 

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14 août 2012 2 14 /08 /août /2012 12:10

 

 

 

 

 

19/07/14 (AFP)

 

Une nouvelle tentative de réconciliation nationale destinée à ramener la paix en Centrafrique doit se dérouler de lundi à mercredi à Brazzaville mais elle est mal partie avant même d'avoir commencé.

 

Selon le groupe de contact international sur la Centrafrique (une trentaine de pays ou organisations internationales) qui en est l'initiateur, l'objectif du "Forum pour la réconciliation nationale et le dialogue politique" est de "convenir de l'arrêt de toutes les violences", avec la signature d'un "accord de cessation des hostilités, du désarmement des groupes armés et d'un nouveau cadre politique de la transition".

 

Pourraient alors suivre, dans quelques semaines, et si les armes se taisent pour de bon, un dialogue inter-centrafricain dans le pays et dans les camps de réfugiés, avant un éventuel forum national de réconciliation et de reconstruction en octobre à Bangui.

 

Depuis le renversement en mars 2013 du président François Bozizé par la rébellion Séléka, la Centrafrique est plongée dans le chaos. Les violences intercommunautaires quasi-quotidiennes ont fait des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés.

 

Les ex-rebelles Séléka, majoritairement musulmans, et les milices anti-balaka (majoritairement chrétiennes) s'affrontent dans un cycle meurtrier et sanglant d'attaques et de représailles dont les civils sont les premières victimes.

 

A Brazzaville, les autorités congolaises attendent près de 170 représentants centrafricains: membres du gouvernement et du parlement de transition, des groupes armés, des partis politiques et de la société civile.

 

Mais à 48 heures de l'ouverture, le choix des participants restait un problème majeur.

Du côté de la Séléka et des anti-balaka (miliciens pour la plupart chrétiens) qui s'affrontent dans un cycle meurtrier d'attaques-représailles, les divisions internes, d'un côté comme de l'autre, compliquent le choix d'un interlocuteur assez représentatif et influent pour engager un processus de paix solide.

 

La classe politique et la "société civile", elles, sont divisées sur l'opportunité d'aller à Brazzaville, certains réclamant que la réunion se tienne à Bangui.

 

- Gestion contestée de la crise -

 

Cette question de la représentativité et le peu de temps prévu pour la rencontre risquent "de peser sur sa réussite et sur la mise en oeuvre des décisions qui y seront prises", estime Thierry Vircoulon, directeur du programme Afrique centrale du cercle de réflexion International Crisis Group.

 

Plusieurs partis politiques et chefs religieux centrafricains - toutes confessions confondues - ont déjà annoncé leur refus de se rendre à Brazzaville, jugeant plus opportun d'organiser le forum dans leur pays.

 

L'interventionnisme des pays de la région pour tenter de régler la crise est mal vécu, qu'il s'agisse du Gabon ou du Tchad, qui ont abrité des sommets n'ayant rien arrangé, ou encore du Congo, dont le président Denis Sassou Nguesso assure la médiation pour la crise centrafricaine au nom de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC).

 

A côté de ses pairs des pays voisins, la présidente de transition de la Centrafrique, Catherine Samba Panza, qui a confirmé sa présence à Brazzaville, en est réduite à un rôle de figurante.

 

"Le refus de certains d'aller à Brazzaville exprime un rejet ou une critique de cette gestion par la région", considérée comme une mise sous tutelle qui a échoué jusqu'à présent, commente M. Vircoulon. Les pays voisins, eux manifestent leur exaspération face à une classe politique centrafricaine qu'ils jugent indigente.

 

En dépit du déploiement d'une force africaine (Misca) et française (opération Sangaris), la Centrafrique, ancienne colonie française riche en pétrole, en uranium et en diamants, reste livrée aux violences et aux pillages et traverse une grave crise humanitaire avec des centaines de milliers de déplacés.

 

 

Un dialogue inter-centrafricain aura lieu du 21 au 23 juillet à Brazzaville

 

19/07/14 (Xinhua)

 

Le Groupe de contact sur la crise centrafricaine a confirmé vendredi, à l'issue d'une séance de travail, la tenue à Brazzaville d'un forum sur la réconciliation nationale et le dialogue politique inter- centrafricain, malgré de profondes divergences exprimés par les différents acteurs politiques de ce pays sur le lieu de la tenue de ces assises.

 

"Nous avons confirmé que le forum va se dérouler ici à Brazzaville du 21 au 23 juillet", a déclaré le secrétaire général des affaires étrangères et de la coopération, Cyprien Sylvestre Mamina, à l'issue de cette réunion.

 

Selon lui, 169 participants devraient arriver à Brazzaville en provenance de Bangui, dès dimanche.

 

"Nous avons eu aussi reçu confirmation de la participation de tous les pays concernés, notamment les pays de la sous-région qui seront représentés à différents niveaux", a-t-il ajouté.

 

Face aux dissensions nées entre les parties prenantes à ce forum, le diplomate congolais a indiqué que le groupe de contact n'entend pas braver la souveraineté de la Centrafrique, mais offrir plutôt une occasion aux protagonistes de la crise de se retrouver et de discuter franchement autour d'une même table.

 

"Nous voulons d'un forum inclusif, donc toutes les sensibilités politiques vont prendre part au forum de Brazzaville, ce que nous souhaitons, c'est qu'il y ait des résultats, notamment un accord sur la cessation des hostilités et un autre accord qui permette au processus de réconciliation de se poursuivre à Bangui, étant donné que Brazzaville ne constitue qu'une étape de ce processus qui prévoit d'autres étapes en terre centrafricaine", a déclaré le secrétaire général des affaires étrangères.

 

Le forum de Brazzaville sera présidé par le médiateur de la crise centrafricaine, le chef de l'Etat congolais, Denis Sassou- Nguesso, et connaitra la participation de doutes les parties prenantes au conflit en Centrafrique, notamment les autorités gouvernementales, les chefs de la Séléka, les antis balakas et la société civile.

 

 

Catherine Samba Panza plaide pour le Forum de Brazzaville

 

18/07/14(Radio Ndeke Luka)

 

La présidence de la République, dans sa détermination à réussir le forum de Brazzaville, a réuni ce jeudi la classe politique, la plateforme religieuse et la société civile. Il a été question d’éclairer la lanterne des forces vives de la nation sur les avantages de cette rencontre de Brazzaville.

 

Dans son intervention, la présidente de la transition, Catherine Samba Panza a informé les participants que, « La communauté internationale appelle de tous ses vœux à des pourparlers entre les groupes armés belligérants. Ainsi les autorités de la transition ont marqué leurs accords sur les recommandations du sommet de Malabo confirmé par les conclusions de la réunion du groupe international de contact pour l’organisation d’un forum à Brazzaville du 21 au 23 juillet 2014 ».

 

« Ce forum devra aboutir à l’arrêt de toutes les violences à travers la signature par les entités concernées d’un accord de cessation des hostilités et du désarmement des groupes armés », a indiqué Samba Panza.

 

L’argumentaire de Catherine Samba Panza face aux participants n’est pas loin d’être un plaidoyer. « Ma volonté de réunir les Centrafricains autour d’une table est incontestable. C’est à ces fins que j’ai formulé la vision de sortie de crise, articulé le dialogue permanent, la cessation des hostilités, la vérité, la justice et la réconciliation à la base », a déclaré la présidente de la transition.

 

Toujours selon Catherine Samba Panza, « Le Forum de Brazzaville sera la première étape de ce processus de dialogue inclusif et de réconciliation entre tous les Centrafricains. Il sera suivi d’autres étapes à conduire en terre centrafricaine pour assurer la participation des différentes couches de la population et l’appropriation du processus à savoir des concertations organisées dans les différentes préfectures du pays et un forum élargi à Bangui », a-t-elle ajouté.

 

Catherine Samba Panza n’a pas fait la sourde oreille aux multiples raisonnements fournis par la classe politique, la plateforme religieuse et la société civile sur le Forum de Brazzaville. « Des spéculations faites autour du Forum de Brazzaville, je perçois des inquiétudes sans doute fondées sur les expériences infructueuses des rencontres similaires dans le passé ». Seulement, « L’élan patriotique qui s’est spontanément manifesté à travers vos diverses réactions à l’annonce de la rencontre de Brazzaville est la preuve de la maturité de la classe politique et de toutes les forces vives de la nation », a affirmé Catherine Samba Panza.

 

« J’aimerais vous rassurer que Brazzaville ne sera pas une rencontre de trouble, ni une nouvelle humiliation pour le peuple centrafricain. Brazzaville est une opportunité pour que les Centrafricains puissent à nouveau se parler », a-t-elle conclu.

 

Reste à savoir si l’appel lancé par Catherine Samba Panza sera entendu par les partis politiques, la plateforme religieuse et les associations de la société civile qui refusent jusque-là de faire le déplacement de Brazzaville.

 

La rencontre de ce jeudi va permettre de mettre en place trois commissions ; celle qui s’occupe de la cessation des hostilités, la commission accord négocié sur le désarmement et retour dans les zones d’origine ; enfin, celle axée sur les critères d’identification des entités et de qualification des participants au dialogue brazzavillois.

 

Sur l’accord de cessez-le-feu, le document s’est focalisé sur les groupes armés non conventionnels dont six groupes du côté de la coalition Séléka, les Antibalaka et quatre groupes classés dans « autres groupes armés ».

 

Cette question du Forum de Brazzaville a également été soulevée à l’ouverture de la 4e session extraordinaire du Conseil national de la transition (CNT), parlement provisoire, ce 17 juillet.

Le président du parlement provisoire, Alexandre Ferdinand Nguéndet, trouve que la participation des forces vives de la nation aux assises de Brazzaville est un impératif.

 

« J’exhorte tous les Centrafricains épris de paix, d’unité et de concorde nationale, à faire le déplacement de Brazzaville. Comprenant la position de certains partis politiques et organisations de la société civile, la paix qui n’a pas de prix à un prix. Et le prix à payer, c’est d’obtenir par tous les moyens nécessaires un cessez-le-feu », a encouragé le président du CNT.

 

Par contre, la Cellule de réflexion de l’Université de Bangui, dans une déclaration publiée le mardi dernier, estime qu’il n’est pas question d’aller ailleurs pour discuter des problèmes centrafricains.

 

Le rapporteur général, Boris Modeste Yakoubou relève qu’il est temps pour les Centrafricains de laver leurs linges sales en famille, « La République Centrafricaine est un Etat souverain et en vertu de cette souveraineté, nous déplorons le fait que de manière récurrente, les rencontres pour résoudre les problèmes du peuple centrafricain se tiennent ailleurs ».

 

Boris Modeste Yakoubou exige des partenaires internationaux qu’ils honorent leurs engagements. « A la communauté internationale, nous demandons le respect de la décision du peuple centrafricain, (…) d’avoir du respect pour leur engagement et de tenir compte de l’intérêt du peuple centrafricain », a sollicité le rapporteur général.

 

La position de la Cellule de réflexion de l’Université de Bangui est le résultat de la rencontre qui a regroupé plusieurs enseignants du supérieur le vendredi 11 juillet 2014.

 

Centrafrique : difficile tentative de réconciliation nationale à Brazzaville
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14 août 2012 2 14 /08 /août /2012 03:40

 

 

 

 

 

 

 

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RFI mardi 14 août 2012

C’est ce mardi 14 août que débute la plaidoirie de la défense de l’ancien vice-président congolais devant la Cour Pénale Internationale. Le chef du MLC –le Mouvement pour la Libération du Congo– est jugé depuis novembre 2010 et poursuivi pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Des actes qu’aurait commis sa milice en Centrafrique en 2002-2003, quand ses hommes étaient allés prêter main forte à l’ancien président centrafricain Ange-Félix Patassé. Jean-Pierre Bemba plaide non coupable.

Avec notre envoyée spéciale à La Haye, Charlotte Idrac

Leur ligne de défense est claire. Pour les défenseurs de Jean-Pierre Bemba, leur client n’est pas responsable des crimes commis en Centrafrique entre octobre 2002 et mars 2003. Les hommes le Mouvement pour la Libération du Congo, étaient alors sous le contrôle et le commandement direct des autorités de Bangui, expliquent-ils.

Ils se battaient avec l’uniforme centrafricain et sous le drapeau centrafricain. Le responsable principal serait donc Ange-Félix Patassé qui avait appelé les troupes du MLC en renfort pour faire face à la tentative de coup d’Etat du général François Bozizé.

Mais pour l’accusation, même si Jean Pierre Bemba ne se rendait que très rarement à Bangui, à l’époque des faits, il savait que des viols, des meurtres, et des pillages étaient commis par ses hommes, et il aurait laissé faire.

Les juges de la CPI ont déjà entendu quarante témoins de l’accusation entre novembre 2010 et mars dernier, ont suivi les témoignages des victimes. Place donc maintenant à la défense qui prévoit de présenter une soixantaine de témoins. Cette phase devrait en principe durer huit mois, probablement plus.

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14 août 2012 2 14 /08 /août /2012 02:35

 

 

 

 

BSIC logo

Il y a dix jours que le Général Bozizé a pris un décret mettant en place le Comité national des marchés publics. Ce décret aurait pu passer inaperçu, n’eût été la présence parmi les membres nommés d’un personnage sulfureux, haut en couleurs et que la république n’arrive pas à dompter. Il s’agit de M. Aurel Abdraman, actuel directeur général adjoint de la Banque Sahélo-saharienne pour l’Investissement et le Commerce (BSIC).

Pour mémoire, il faut retenir que M. Aurel est celui qui a été à l’origine de l’expulsion manu militari de l’ex-dg de la BSIC, M. Barry Gaoussou de nationalité malienne ; il est également celui contre lequel pèserait de graves présomptions d’empoisonnement de M. Jonathan Kpidou* et enfin celui par la faute duquel le successeur de M. Gaoussou, le tchadien Doutoum Atteib a été injustement sanctionné et traduit comme lui-même devant le conseil de discipline de Direction Générale de la BSIC à Dakar.

Contre toute attente et malgré la levée de sa sanction par le dernier Conseil d’administration, l’ex-dg tchadien a refusé de reprendre du service et est reparti chez lui où il est depuis lors devenu Ministre Conseiller Economique à la Présidence de la République. M. Aurel Abdraman est resté, lui, curieusement au même poste de DGA et un autre dg a été désigné en la personne du Béninois M. Wallis Zoumarou.

On est pour le moins surpris du silence du gouvernement centrafricain devant l’instabilité occasionnée à la tête d’une institution bancaire qui n’en a pas vraiment besoin par un individu de la trempe d’Aurel Abdraman.

Cet acolyte notoire de Ndoutingaï qui traine toujours avec lui un pistolet automatique sur lui, déclare à qui veut l’entendre que rien ne lui arrivera et que le personnel n’a pas à se fatiguer. Son « atout majeur » serait le fait pour lui d’avoir en 2003, hébergé le Général Bozizé chez lui, à Berbérati quand il dirigeait, pour le malheur de la Banque Internationale pour la Centrafrique (BICA) sa succursale dans cette localité d’origine du trublion.

Cette agence a frôlé la faillite, ce qui lui a valu son licenciement dare-dare, en partie pour malversation, en partie pour incompétence notoire. Abrité sous le parapluie de l’ex demi-dieu Ndoutingaï, alors que tous les indicateurs n’étaient pas en sa faveur, il sera néanmoins désigné comme DGA de la BSIC/Centrafrique, à la création de celle-ci en 2008.

Comme si toutes les charges qui pèsent contre lui ne suffisent pas, Bozizé a trouvé le moyen de le nommer comme membre du Comité des marchés publics – véritable pied de nez et défi à la bonne gouvernance, à la décence et au bon sens.

Ce Comité, véritable coquille vide, ne présente d’intérêt que pour son auteur pour autant qu’il donne l’illusion aux bailleurs et à la communauté financière internationale qu’il existe un cadre institutionnel transparent pour l’attribution des marchés publics. Il n’en est rien en réalité et l’attribution de gros marchés publics continuera à se faire de gré à gré, entre le ministre des finances et les entreprises de la bozizie qui ont pignon sur rue et pour noms : SOGETRAC, LA SEMENCE, ING-CONSTRUCT, MGF, etc.

Comme son homologue chargé de la lutte contre la corruption mais qui depuis 2008 n’a même pas réussi à faire épingler une figure emblématique du gouvernement – qui n’en manque pas – le comité des marchés publics est voué au même destin : donner l’illusion à la communauté internationale d’agir dans la transparence. L’adjudication des marchés publics en dehors de ce cadre a beaux jours devant elle. Pauvre Centrafrique !

 Rédaction CAP

 

* Depuis la mort plus que suspecte de ce haut cadre fin mars à Bangui, aucune réaction du Parquet n’est enregistrée à ce jour.

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