Réseau des journalistes pour les Droits de l’homme en République Centrafricaine (RJDH-RCA)
Bangui : La RCA confie 450 hommes à l’UA pour traquer la LRA
Bangui, 13 septembre 2012 (RJDH) – La République centrafricaine vient de mettre à la disposition de l’Union Africaine (UA) 450 soldats pour lutter contre la rébellion ougandaise de l’Armée de résistance du seigneur (LRA) de Joseph Kony. Sur les 450 hommes, 360 sont arrivés le mercredi 12 septembre à Obo (sud-est).
L’annonce a été faite par Francisco Caetano José Madeira, envoyé spécial de l’Union Africaine sur la question de la LRA et chef de l’Initiative de coopération régionale contre cette rébellion, au cours d’une conférence de presse à Bangui.
« La tâche que va accomplir ces hommes sur le terrain est délicate et la mission va durer aussi longtemps que la LRA ne serait pas neutraliser, mais nous sommes déterminés à arriver au bout de la LRA », a indiqué l’envoyé spécial de l’UA.
Il a expliqué que dans le cadre de la mise en place de la force régionale de lutte anti Kony, la République centrafricaine s’était engagée à envoyer 450 hommes. Mais « faute de financement du côté des bailleurs, chaque pays doit prendre en charge ses troupes sur le terrain ». Le reste des hommes est en route pour rejoindre le groupe.
Par cet envoi, la République centrafricaine est le premier pays à mettre des hommes à la disposition de l’UA pour la lutte contre la LRA de Joseph Kony. L’Ouganda prévoit 2000 hommes et le Sud-Soudan entre 500 et 1009 soldats. Ces éléments seront remis à l’UA le 18 septembre prochain à la base militaire de Nzala au Soudan du Sud.
Dans le cadre de lutte contre la LRA, l’Union africaine avait préconisé de mettre en place une force régionale constitué de 5000 hommes émanant des pays affectés par cette rébellion, à savoir la République centrafricaine, le Sud-Soudan, la République démocratique du Congo et l’Ouganda.
Zémio : Une personne tuée et autres enlevées par une bande armée
Zémio, 13 septembre 2012 (RJDH) – Une personne a été tuée et neuf autres ont été prises en otage dans une attaque perpétrée par une bande armée, le mardi 11 septembre, au village de Gabatouré, à 45 kilomètres de la ville de Zémio (sud-est).
D’après les témoignages, après avoir attaqué le village, ces hommes ont pillé des maisons et obligé dix personnes à transporter les bagages. Après avoir parcouru quelques kilomètres dans la brousse, ils ont abattu une des dix personnes pour des raisons que l’on ignore avant de libérer les neufs autres.
Les habitants de la localité qui attribuent cet acte aux éléments de la LRA de Joseph Kony, se sont déplacés vers la commune de Damangui, à 10 kilomètres de la ville de Zémio.
Bangui : Des agriculteurs se plaignent de la présence des éleveurs au Pk 15
Bangui, 13 septembre 2012 (RJDH) – Les agriculteurs des villages Koukourou, Ngou-Vogba aux environs de 15 kilomètres à la sortie nord de Bangui, se plaignent de la présence des éleveurs peulhs qui y sont campés avec leurs troupeaux qui détruisent des champs. Cette situation est à l’origine des conflits entre ces deux communautés depuis quelques temps.
« Pour empêcher les bœufs de saccager mon champ, j’ai dû construire un enclos, car ces éleveurs passent le plus souvent avec les bœufs dans nos champs », a expliqué Jérôme Yapalato, un paysan de la localité.
Selon Eloi Kaïmba, chef du village de Ngou-Vogba, la situation de la population est déplorable. « Ces éleveurs se promènent le plus souvent avec des armes de guerre dont ils sont toujours prêts à faire usage, et nous ne pouvons pas réagir même quand leurs troupeaux détruisent nos champs », a-t-il expliqué.
Un responsable des éleveurs rencontré au PK15, a fait savoir que des négociations sont en cours avec le gouvernement pour trouver un site favorable. « Nous ne voulons pas aller au PK 45, route de Boali à cause de l’insécurité, bientôt nous allons quitter les lieux », a-t-il souligné.
Eloi Kaïmba a fait savoir qu’une plainte a été déposée depuis le 9 août à la gendarmerie, du PK 12, et la mairie de Bégoua. Mais il n’y a pas encore eu de confrontation entre les éleveurs et la population autochtone pour arranger cette affaire.
Depuis le transfert du marché à bétail du Pk 13 de Bangui au village de Bouboui à 45 kilomètres de Bangui, les éleveurs, les marchands de bétail et les bouchers contestent cette décision. Ils ont par contre ouvert un marché parallèle vers Pk 15.
Bakouma : Une soixantaine de ménages sans-abri à cause des pluies à répétition
Bakouma, 13 septembre 2012 (RJDH) – Une soixantaine de ménages de la ville de Bakouma (sud-est) sont sans-abri suite à la pluie qui tombe à répétition sur la ville, depuis le vendredi 7 septembre. Le bilan provisoire a été communiqué ce jeudi par le secrétaire général de la sous-préfecture, Serge Kogounet.
Serge Kogounet a fait savoir que la population s’inquiète toujours parce que le ciel demeure menaçant.
« Nous vivons dans l’inquiétude parce que le mois de septembre de chaque année, il pleut à répétition sur la ville. Pour cette année, déjà 64 maisons se sont écroulées. Nous craignons que la situation s’aggrave », a-t-il ajouté.
Pour le moment les services de la mairie poursuivent l’identification des victimes, en vue d’une éventuelle assistance.
Sam-Ouandja : le CICR intervient auprès des réfugiés soudanais
Sam-Ouandja, 13 septembre 2012 (RJDH) – Une mission de la sous-délégation du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) de la préfecture de la Vakaga (Nord-est), a eu lieu du mardi 4 au 11 septembre dans la localité de Sam-0uandja pour échanger avec les réfugiés soudanais.
Au cours de cette mission, l’équipe de la sous-délégation du CICR de renouveler les contacts avec les autorités locales de Sam-Ouandja et d’évaluer les conditions de vie d’une partie des réfugiés soudanais basés dans la localité depuis 2008. Car une deuxième partie a été transférée à Bambari en novembre 2010, et logés sur le site de Pladama-Ouaka.
La question de l’insécurité à laquelle ces ressortissants soudanais sont exposés. Ce déplacement s’inscrit dans le cadre du programme du CICR qui consiste à échanger des messages et de faire le regroupement des familles séparées pendant des conflits.