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13 septembre 2012 4 13 /09 /septembre /2012 20:51

Réseau des journalistes pour les Droits de l’homme en République Centrafricaine (RJDH-RCA)

 

Bangui : La RCA confie 450 hommes à l’UA pour traquer la LRA

 

 

FACA-drapeau.jpg

 

 

Bangui, 13 septembre 2012 (RJDH) – La République centrafricaine vient de mettre à la disposition de l’Union Africaine (UA) 450 soldats pour lutter contre la rébellion ougandaise de l’Armée de résistance du seigneur (LRA) de Joseph Kony. Sur les 450 hommes, 360 sont arrivés le mercredi 12 septembre à Obo (sud-est).


L’annonce a été faite par Francisco Caetano José Madeira, envoyé spécial de l’Union Africaine sur la question de la LRA et chef de l’Initiative de coopération régionale contre cette rébellion, au cours d’une conférence de presse à Bangui.


« La tâche que va accomplir ces hommes sur le terrain est délicate et la mission va durer aussi longtemps que la LRA ne serait pas neutraliser, mais nous sommes déterminés à arriver au bout de la LRA », a indiqué l’envoyé spécial de l’UA.

 

Il a expliqué que dans le cadre de la mise en place de la force régionale de lutte anti Kony, la République centrafricaine s’était engagée à envoyer 450 hommes. Mais « faute de financement du côté des bailleurs, chaque pays doit prendre en charge ses troupes sur le terrain ». Le reste des hommes est en route pour rejoindre le groupe.

 

Par cet envoi, la République centrafricaine est le premier pays à mettre des hommes à la disposition de l’UA pour la lutte contre la LRA de Joseph Kony. L’Ouganda prévoit 2000 hommes et le Sud-Soudan entre 500 et 1009 soldats. Ces éléments seront remis à l’UA le 18 septembre prochain à la base militaire de Nzala au Soudan du Sud.

 

Dans le cadre de lutte contre la LRA, l’Union africaine avait préconisé de mettre en place une force régionale constitué de 5000 hommes émanant des pays affectés par cette rébellion, à savoir la République centrafricaine, le Sud-Soudan, la République démocratique du Congo et l’Ouganda.

 

 

 

Zémio : Une personne tuée et autres enlevées par une bande armée

 

Zémio, 13 septembre 2012 (RJDH) – Une personne a été tuée et neuf autres ont été prises en otage dans une attaque perpétrée par une bande armée, le mardi 11 septembre, au village de Gabatouré, à 45 kilomètres de la ville de Zémio (sud-est).


D’après les témoignages, après avoir attaqué le village, ces hommes ont pillé des maisons et obligé dix personnes à transporter les bagages. Après avoir parcouru quelques kilomètres dans la brousse, ils ont abattu une des dix personnes pour des raisons que l’on ignore avant de libérer les neufs autres.


Les habitants de la localité  qui attribuent cet acte  aux éléments de la LRA de Joseph Kony, se sont déplacés vers la commune de Damangui, à 10 kilomètres de la ville de Zémio.

 


 

Bangui : Des agriculteurs se plaignent de la présence des éleveurs au Pk 15

 

 

un-champ-detruit-par-les-betails.jpg

 

 

Bangui, 13 septembre 2012 (RJDH) – Les agriculteurs des villages Koukourou, Ngou-Vogba aux environs de 15 kilomètres à la  sortie nord de  Bangui, se plaignent de la présence des éleveurs peulhs qui y sont campés avec leurs troupeaux qui détruisent des champs.  Cette situation est à l’origine des conflits entre ces deux communautés depuis quelques temps.


« Pour empêcher les bœufs de saccager mon champ, j’ai dû construire un enclos, car ces éleveurs  passent le plus souvent avec les bœufs dans nos champs », a expliqué Jérôme Yapalato, un paysan de la localité.


Selon Eloi Kaïmba, chef du village  de Ngou-Vogba, la situation de la population est déplorable. « Ces éleveurs se promènent le plus souvent avec des armes de guerre dont ils sont toujours prêts à faire usage, et nous ne pouvons  pas réagir même quand  leurs troupeaux détruisent nos champs », a-t-il expliqué.


Un responsable des éleveurs rencontré au PK15, a fait savoir que des négociations sont en cours avec le gouvernement pour trouver un site favorable. « Nous ne voulons pas aller au PK 45, route de Boali à cause de l’insécurité, bientôt nous allons quitter les lieux », a-t-il souligné.


Eloi Kaïmba a fait savoir qu’une plainte a été déposée depuis le 9 août à la gendarmerie, du PK 12,  et la mairie de Bégoua. Mais il n’y a pas encore eu de confrontation entre les éleveurs et la population autochtone pour arranger cette affaire.


Depuis le transfert du marché à bétail du Pk 13 de Bangui au village de Bouboui à 45 kilomètres de Bangui, les éleveurs, les marchands de bétail et les bouchers contestent cette décision. Ils ont par contre ouvert un marché parallèle vers Pk 15.


 

Bakouma : Une soixantaine de ménages sans-abri à cause des pluies à répétition

 

Bakouma, 13 septembre 2012 (RJDH) – Une soixantaine de ménages de la ville de Bakouma (sud-est) sont sans-abri suite à la pluie qui tombe à répétition sur la ville, depuis le vendredi 7 septembre.  Le bilan provisoire a été communiqué ce jeudi par  le secrétaire général de la sous-préfecture, Serge Kogounet.


Serge Kogounet a fait savoir que la population s’inquiète toujours parce que le ciel demeure menaçant.

« Nous vivons dans l’inquiétude parce que le mois de septembre de chaque année, il pleut à répétition sur la ville. Pour cette année, déjà 64 maisons se sont écroulées. Nous craignons que la situation s’aggrave », a-t-il ajouté.


Pour le moment les services de la mairie poursuivent l’identification des victimes, en vue d’une éventuelle assistance.

 


 

Sam-Ouandja : le CICR intervient auprès des réfugiés soudanais

 

 

CICR

 

 

Sam-Ouandja, 13 septembre 2012 (RJDH) – Une mission de la sous-délégation  du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) de la préfecture de la Vakaga (Nord-est), a eu lieu du mardi 4 au 11 septembre dans la localité de Sam-0uandja pour échanger avec les réfugiés soudanais.


Au cours de cette mission, l’équipe de la sous-délégation du CICR de renouveler les contacts avec les autorités locales de Sam-Ouandja et d’évaluer les conditions de vie d’une partie des réfugiés soudanais basés dans la localité depuis 2008. Car une deuxième partie a été transférée à Bambari en novembre 2010, et logés sur le site de Pladama-Ouaka.


La question de l’insécurité à laquelle ces ressortissants soudanais sont exposés. Ce déplacement s’inscrit dans le cadre du programme du CICR qui consiste à échanger des messages et de faire le regroupement des familles séparées pendant des conflits.

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Centrafrique-Presse.com - dans Dépêches
13 septembre 2012 4 13 /09 /septembre /2012 20:32

 

 

 

 

Les étudiants dans la rue pour 4 mois de bourses non payés

 

 

Université de Bangui

 

Radio Ndéké Luka Jeudi, 13 Septembre 2012 15:34


Pour une nouvelle fois, les étudiants centrafricains boursiers de Bangui sont descendus ce 13 septembre dans la rue en brûlant des pneus. Ils réclament par cet acte, 4 mois de bourses non payés par le Gouvernement centrafricain.


Pas de cours à l’Université de Bangui ce jour parce que les étudiants centrafricains de Bangui ne cessent de réclamer haut dans un brouhaha, « Notre argent » ou encore « nous ne voulons que notre argent ».

Sur les lieux, les journalistes ont pu constater les traces de pneus brûlés sur l’Avenue des martyrs. Un dispositif sécuritaire des forces de l’ordre a été mis en place. Ils ajoutent que l’effectif des manifestants de ce 13 septembre dépasse plus d’un demi-millier et qu’ils entendent par cette descente exprimer leurs ras-le-bol à l’endroit des autorités centrafricaines.


Interrogé, le secrétaire général de l’Association Nationale des Etudiants Centrafricains (ANECA), Fiacre Kombo, laisse entendre que «  les étudiants sont descendus dans la rue parce que le gouvernement a abusé de leur patience ». Pour exprimer cette impatience, une poignée d’étudiants ont brandi des morceaux de cartons sur lesquels l’on peut lire « nos bourses ou DVA (Départ Volontaire Assisté) ».

Un autre étudiant gréviste poursuit qu’ils ne se lasserontpas jusqu’à ce qu’une solution leur soit trouvée par le Gouvernement.


Aux dernières nouvelles, des coups de feu se sont fait entendre ce début d’après sur le campus universitaire et 2 étudiants sont arrêtés par les forces de l’ordre. Les étudiants décident d’intensifier leur colère en brulant de nouveau de nombreux pneus sur l’Avenue des Martyrs et en lapidant tous véhicules qui emprunte cette avenue.

 

 

L’ANE, l’organe en charge d’élections en RCA fait l’unanimité

 

 

vote 2011

 

 

 

Radio Ndéké Luka Jeudi, 13 Septembre 2012 15:23


La République Centrafricaine dispose désormais d’un nouvel organe de gestion des élections. Il s’agit de l’Autorité Nationale des Elections (ANE). Le choix de cet organe a été fait lors des travaux du 3e atelier du comité de concertation qui ont pris fin ce 13 septembre à Bangui. Un choix fait à l’unanimité par les acteurs du processus électoral de la RCA dont la communauté internationale, après 4 jours de travaux.


Dans sa mission, l’ANE sera chargée de l’organisation et de la gestion des élections dans le pays. Il est composé de 7 membres qui ont un mandat de 7 ans renouvelable une fois.


Selon Louis Oguéré Ngaïkoumo Secrétaire Général du parti au pouvoir Kwa Na Kwa (KNK), interrogé par Radio Ndeke Luka, « l’adoption de cet organe a été faite à l’issue d’âpres discussions. Cela traduit une image de maturité des centrafricains vis-à-vis de leurs partenaires. L’organe sera bien sûre composé des techniciens et hommes politiques. Les prochaines phases seront consacrées à la précision d’autres tâches assignées à l’ANE ».


De son coté, Maitre Nicolas Tiangaye, Coordonateur du Front pour l’Annulation et la Reprise des Elections de 2011 (FARE-2011), « il n’y a pas d’opposition à propos du choix de cet organe de gestion des élections, dès l’instant où celui-ci a été adopté de manière consensuelle. Les acteurs ont d’ailleurs fait preuve de sacrifice et compromis en surmontant les difficultés pour aller de l’avant».


Pour Margaret Vogt, Représentante Spéciale du Secrétaire Général en République Centrafricaine, « les participants ont fait preuve d’un grand esprit de dialogue, d’ouverture et de flexibilité, malgré leurs diverses appartenances politiques ou sociales. J’ai été témoin des débats riches, passionnants, pour que de fil en aiguille, cet organe soit ainsi créé. Cependant, beaucoup reste encore à faire. J’ai confiance à la lumière de ce que j’ai observé ces derniers jours, que les prochaines étapes liées à l’examen du code électoral seront franchies dans l‘esprit d’un dialogue constructif ».


Un comité représentatif de chaque entité procédera à la sélection des candidats qui répondront à ces critères afin d’intégré la liste des membres de ce nouvel organe de gestion des élections.


C’était le 10 Septembre dernier que les travaux de cette révision du code électorale ont démarré. Ils ont bénéficié de l’appui financier et technique des partenaires du pays notamment le Bureau Intégré des Nations Unies pour la consolidation de la Paix en République Centrafricaine (BINUCA), l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), l’Union Européenne (UE) et l’Union Africaine (UA).


La mise en place de cet organe a été l’une des recommandations fortes formulées aux autorités de Bangui après les consultations populaires de 2011. Des recommandations faites par la majorité des ONG qui ont observé ces élections.

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Centrafrique-Presse.com - dans Nation
13 septembre 2012 4 13 /09 /septembre /2012 01:17

 

 

 

Sans commentaires !

 

 

 

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barrage routier des jeunes boucheurs de trous sur les axes routiers de Bangui

 

 

barrage-des-jeunes-boucheurs-de-trous-2-.JPG

 

 

 

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une RAV 4 s'offre en spectacle au pont Saint Sauveur

 

 

pont Saint Sauveur

 

 

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pont de Langbassi à Pétévo

 

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passerelle de fortune du pont Langbassi

 

 

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état du canal venant de la CEMAC allant vers le quartier Yassimandji

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Centrafrique-Presse.com - dans Société
12 septembre 2012 3 12 /09 /septembre /2012 22:11

 

 

 

 

 

Réseau des journalistes pour les Droits de l’homme en République Centrafricaine (RJDH-RCA)

 

 

carte-RCA-zonessecurit2010

 

Boali : Sept femmes violées par une bande armées

 

Boali, 12 sept. (RJDH)–Sept femmes ont été violées, le samedi 8 septembre dernier,  par une bande armée qui a investi le village de Malénguinza, un chantier d’extraction d’or, situé à 67 kilomètres  de Bangui, dans la sous-préfecture de Boali (sud-ouest).


Selon  Emmanuel Ngana,  chef de ce village, ces  malfrats étaient au nombre de cinq et détenaient tous des armes de marque Kalachnikov. « Ces hommes armés  ont  fait  irruption dans le village le vendredi 7 septembre  dans la soirée, ils ont pris en otage  des hommes qu’ils ont dépouillés de toutes leurs fortunes,  avant de les libérer quelques heures plus tard », a expliqué le chef du village.

 

« Le lendemain, poursuit-il,  ils sont revenus pour commettre des exactions sur des femmes du village qui pratiquaient le petit commerce dans le chantier ».


Une des victimes  qui a requis l’anonymat témoigne que ces bandits  les ont d’abord battues avec des cross de leurs armes  avant de les traîner chacune dans la brousse où elles ont été violées.

 

« Ces femmes sont devenues des sujets de stigmatisation de la population. Certaines se disent moralement abattues parce que, non seulement elles ont perdu la confiance de leur  mari,  mais aussi leur dignité », a expliqué Honoré Marabéna, habitant le village de Malénguinza.

 

 

 

Birao : 500 personnes sans-abri suite à une pluie diluvienne

 

Birao, 12 sept. (RJDH)Environ  500 personnes sont sans-abri, une cinquantaine de maisons détruites et des champs inondés, suite à une pluie diluvienne qui s’est abattue sur la ville  de  Birao (nord-est), le mardi 11 septembre.


 Sonia Achita Djouma qui habite la ville a expliqué que la situation est déplorable parce que  la  pluie a occasionné des dégâts matériels  importants. « Certaines  victimes sont pour le moment hébergées par des parents, d’autres sont accueillies par les voisins de quartier », a-t-elle précisé.

 

Le secrétaire général de la sous-préfecture de la Vakaga en poste à Birao, Fulbert Dabira, a indiqué  que la mairie est en train de procéder à l’identification des victimes. « Une fois terminé, nous allons lancer un appel pour une éventuelle aide, car  les victimes sont totalement démunies. Elles sont exposées à des éventuelles maladies », a-t-il souligné.

 


 

Bozoum : Difficile de s’approvisionner en eau potable

 

Bozoum, 12 sept. (RJDH)–La population  de la ville de Bozoum (nord) a des difficultés pour s’approvisionner en eau potable, à cause du dysfonctionnement du service de la Société de distribution d’eau en Centrafrique (SODECA).


Cette difficulté oblige la population à consommer les eaux de pluie ou de puits. «Pour  assouvir notre soif, nous sommes  obligés de boire l’eau de pluie ou l’eau de puits, parce que l’agence de la SODECA de Bozoum ne fonctionne plus », a témoigné Flora Théon, une habitante de la localité.

 

« Nous sommes exposés à toutes sortes de maladies, car les eaux de pluie que nous consommons ne sont pas potables, les puits ne sont pas aménagés », a-t-elle ajouté.

 

Hubert Ndongo, chef de l’antenne de la SODECA de Bozoum, affirme que  son service  connaît des difficultés techniques, liées au non payement des  factures de consommation par certains clients. « Cette situation affecte le bon fonctionnement de notre service et rend difficile le dépannage des outils de travail tombés en panne », a-t- précisé.

 

Par ailleurs, Hubert Ndongo sollicite une intervention du gouvernement pour la réparation du matériel endommagé, afin de permettre à la population d’avoir de l’eau potable.

 

 

 

Bozoum : Des prisonniers déplorent leurs conditions de détention

 

Bozoum, 12 sept. (RJDH)–Des personnes détenues à la maison d’arrêt de Bozoum (Nord), se plaignent des conditions dans  lesquelles ils purgent leurs peines.  Le constat a été fait par le correspondant du RJDH, le mardi 11 septembre, lors d’une visite effectuée à la prison de cette ville.


«La majorité des prisonniers dorment à même-le-sol, sans moustiquaire. La maison d’arrêt ne dispose pas de lits pour les détenus. Nous vivons par la grâce de Dieu ; cette structure ne prend pas en charge nos soins médicaux ni ne nous procure du savon pour nous laver,  ce qui fait que la plupart d’entre nous souffrent de maladies dermatologiques », a fait savoir Nelson Yagnibé délégué des prisonniers.

 

Le délégué des détenus a expliqué que pour les 24 détenus, les frais alimentaires pour deux jours varient entre deux et trois milles FCFA.

 

Le régisseur de la maison d’arrêt de Bozoum,  Lazard Gbingaba,  a précisé que  le crédit alloué par le ministère de la justice pour la prise en charge des détenus est insuffisant et  se fait d’une manière irrégulière. D’où les difficultés de prise en charge alimentaire normale des prisonniers.

 

Parmi les détenues, trois personnes sont transférées par la prison de Bossémbélé,  situé à 87 kilomètres  de Bozoum, sur l’axe  Bangui. Ils n’ont aucun parent et ont passé plus de cinq  mois sans jugement.

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Centrafrique-Presse.com - dans Dépêches
12 septembre 2012 3 12 /09 /septembre /2012 18:36

 

 

 

 

Kouguere.jpg

 

 


http://www.paris-normandie.fr mercredi 12 septembre 2012 à 08H00

 

BASKET-BALL. Matches amicaux L'homme le plus en vue de la présaison du STB est un Centrafricain de 25 ans au parcours pour le moins singulier.

 

Auteur de 23 points en moyenne lors des trois premiers matches de préparation de Saint-Thomas, Max Kouguere devrait être l'un des maillons forts du club havrais ce soir, à Lillebonne, contre Limoges

 

Si en ce début d'année scolaire, l'élève Max Kouguere, nouveau venu au sein de l'établissement Saint-Thomas, tenait à faire parler de lui, c'est réussi. 22 points face à Mons (Bel), 19 contre Poitiers, puis 29 face au Portel vendredi dernier : même si elles ne seront pas prises en compte à l'heure du bilan, les premières copies rendues par le néo-Havrais sont pour le moins encourageantes.

 

« Ce ne sont que des matches amicaux, relativise sans surprise l'ailier d'1,98 m. Ce qui importe avant tout, c'est qu'à l'entraînement comme en match, j'ai retrouvé le sourire que j'avais perdu depuis plusieurs mois. » Le natif de Brazzaville (Congo) fait ici référence à son passage au Mans, où il n'est jamais parvenu à s'épanouir (3,7 pts, 1,5 rbds, en 14 mn), après avoir été formé à Gravelines (16 bouts de match en Pro A), lancé pour de bon à Antibes (Pro B, 10,6 pts, 3,4 rbds, en 26 mn) et révélé aux yeux de « l'Européen » manceau sous le maillot des Lions de Genève (14,2 pts). Du nord de la France à la Suisse, en passant par la Côte d'Azur, Max Kouguere possède déjà, à 25 ans, quelques tranches de vie sportives à raconter. Mais ce n'est rien comparé à son adolescence, au synopsis tout simplement unique.

Des montages vidéos


Oui, le nouveau numéro 9 du STB cache un passé pour le moins singulier. Né au Congo d'un père centrafricain, il partage son enfance entre les deux pays, au gré des conflits ethniques, avant de se réfugier avec ses frères et de façon définitive à Brazzaville. Kouguere a alors 14 ans. « Au départ, comme la plupart des jeunes en Afrique, j'étais plutôt football. Taekwondo aussi. Mais en Centrafrique, les gens adorent le basket. Mes grands frères en faisant, je n'ai pu y échapper. »


Sous la coupe de ses deux aînés, le « petit » montre plus que de simples aptitudes à manier la sphère orange. Au point de taper dans l'œil d'un certain Maik, investi au sein du championnat congolais et de la « Fédé ». Avec les grands frères Kouguere, ce dernier tente le pari d'envoyer des montages vidéos, vantant les mérites de l'ado, en Europe et aux Etats-Unis. « Quelques collèges US s'étaient montrés intéressés, se souvient l'arrière-ailier, qui a gardé Maik comme agent. Mais nous avions choisi Gravelines, le premier club à s'être manifesté. »


A 18 ans, Kouguere quitte alors pour la première fois son Afrique natale. Et très vite, fait comprendre aux dirigeants nordistes qu'ils ont bien fait de miser sur lui. Fort d'une feuille de stats affichant 19,2 points et 6,2 rebonds de moyenne, il est élu dans le « cinq » majeur du championnat de France Espoirs au terme de l'exercice 2007-2008.

 

Du monde du « street », Max Kouguere a conservé une détente sèche hors norme, qu'il évalue à 1,10 m, et qui lui permit de s'adjuger le prestigieux concours de dunks lors de l'édition 2007 du All Star Game de Bercy. « Le dunk, pour moi, c'est juste un plaisir. Parce que j'ai la chance de disposer de certaines qualités athlétiques », précise le jeune homme, conscient que cette image de joueur monté sur ressorts a parfois pu faire oublier son bagage technique. « Si je l'ai pris, c'est parce que je sais qu'il des qualités, confie Eric Bartecheky au sujet de sa première recrue de l'été. Au Mans, il était dans un rôle où il jouait peu. Chez nous, il aura davantage de responsabilités. »


 David Poisnel

 

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12 septembre 2012 3 12 /09 /septembre /2012 17:51

 

 

femme-forme-ivoirienne

 

 

12.09.2012, 10h17 (AFP)


Un prêtre auvergnat a été mis en examen et placé en détention provisoire après s'être dénoncé pour un viol et des agressions sexuelles sur mineurs commis en Centrafrique entre 2007 et 2010, a-t-on appris mercredi auprès du parquet.


Cet homme de 43 ans avait adressé un courrier au procureur de la République de Clermont-Ferrand le 31 janvier 2011, six mois après son retour en France, a expliqué à l'AFP le procureur de Clermont Pierre Sennès, confirmant une information du quotidien La Montagne.


Sur les conseils de l'archevêque de Clermont, Mgr Hippolyte Simon, il confessait dans cette lettre des agressions commises sur des mineurs au cours d'une mission de trois ans en Centrafrique, a poursuivi le magistrat. "Il y décrivait clairement des actes répréhensibles", a indiqué M. Sennès.


Saisi en avril 2011, l'Office central pour la répression des violences aux personnes basé à Nanterre a enquêté en Centrafrique, identifiant trois victimes mineures dont une de moins de 15 ans. Le prêtre a été entendu par les enquêteurs le 4 septembre dernier, confirmant les faits.


Présenté le 6 septembre à un juge d'instruction, il a été mis en examen pour viol et agressions sexuelles sur mineurs, avant d'être placé en détention provisoire et incarcéré à Saint-Etienne. Le lendemain, son avocat a fait appel de cette dernière décision.


Prêtre dans le diocèse de Clermont depuis 1995, à Issoire puis à Clermont même où il s'est occupé des aumôneries des jeunes, le suspect avait été nommé en septembre 2011 dans une paroisse de Riom, sous l'autorité d'un prêtre considéré comme "solide", a expliqué de son côté l'archevêché de Clermont.


L'archevêché a confirmé que c'est Mgr Simon "qui a conseillé au prêtre de se dénoncer". Mais, fait-il remarquer, il a fallu près de deux ans entre les premières confessions et l'incarcération de cet homme.


Selon La Montagne, les paroissiens de Riom ont été avertis le week-end dernier de la procédure touchant l'agresseur présumé, à travers un communiqué du diocèse lu au cours des offices.


"Depuis novembre 2010, la justice est saisie de l'affaire. C'est à elle et à elle seule qu'il appartient de se prononcer", a souligné l'archidiocèse de Clermont dans un communiqué.


"Particulièrement affecté par cette situation, Mgr Simon assure que sa pensée et sa prière vont d'abord à la jeune victime et à toutes les personnes qui souffrent et vont souffrir de cette situation", ajoute le communiqué.

 

 

 

 

 


Un prêtre français pédophile se dénonce


AFP Mis à jour le 12/09/2012 à 10:59 | publié le 12/09/2012 à 10:33

 

Un prêtre français s'est dénoncé au procureur de la République de Clermont-Ferrand, pour un viol et des agressions sexuelles sur mineurs commis en Centrafrique entre 2007 et 2010.


A son retour de mission, le prêtre s'est confessé à l'archevêque de Clermont, Mgr Hippolyte Simon. Lequel lui a conseillé de se dénoncer. Le procureur de la République, Pierre Sennès a indiqué que le prêtre "décrivait clairement des actes répréhensibles", dans la lettre que celui-ci a envoyée en janvier dernier.


Saisie en avril 2011, la police française a enquêté en Centrafrique, et a entendu le prêtre le 4 septembre, confirmant les faits.


Présenté le 6 septembre à un juge d'instruction, il a été inculpé pour viol et agressions sexuelles sur mineurs, avant d'être placé en détention provisoire et incarcéré à Saint-Etienne. Le lendemain, son avocat a fait appel de cette dernière décision.

 

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12 septembre 2012 3 12 /09 /septembre /2012 17:47

 

 

 

 

RADIO ND K LUKA

 

 

Les responsables d’un vol et vente de munitions de guerre arrêtés à Boali


Radio Ndéké Luka Mercredi, 12 Septembre 2012 12:43

 

Une fille a dérobé 10 minutions de guerre sur un militaire en détachement à Boali. C’est une information qui a été confirmée par la gendarmerie de cette ville ce 11 septembre 2012. D’après les précisions qui ont été apportées par la même source, le vol a eu lieu lors d’une partie d’intimité entre le militaire et la fille dans la nuit du 7 au 8 septembre.


Après s’être emparée des minutions,  la jeune femme a remis 3 balles à un jeune homme pour la lui vendre. Ce dernier, dans ses démarches, les a proposées à un commerçant de la place.  Ce dernier à son tour a alerté le chef de détachement militaire basé à Boali.  L’officier, avec la coopération du commerçant, a pu mettre la main sur le jeune homme. Le garçon a arrêté le même jour et la fille un jour après.


Interrogé par la gendarmerie, cette dernière a reconnu publiquement les faits qui lui sont reprochés puis est passée aux aveux.


Selon le Commandant de Brigade de la gendarmerie de Boali, « des procédures sont en cours pour l’instant afin d’en savoir un peu plus ».

Quant au militaire sur lequel les minutions ont été dérobées, le chef de détachement militaire basé dans la ville a indiqué qu’il est actuellement mis sous disciplines.


Par ailleurs, il convient de rappeler que la situation sécuritaire à Boali demeure depuis près de 4 mois très instable. Aussi, l’un des lieutenants du général rebelle Abdel Kader Baba Laddé nommé Ahidjo serait avec ses éléments dans cette partie de République Centrafricaine.


Pour la sécurité des biens et des personnes dans cette ville et ses environs, des éléments des Forces Armées Centrafricaines ont été déployés dans la nuit du 18 au 19 août dernier dans la ville de Boali. Au cours de ce même mois d’aout, le sous-préfet de la ville a annoncé que la paix revenait peu à peu dans la ville et ses environs contrairement aux 2 mois précédents.

 


 

Vers une abondance des récoltes à Kaga-Bandoro


Radio Ndéké Luka Mercredi, 12 Septembre 2012 12:48

 

Les réalisations agricoles et agropastorales laissent présager des récoltes abondantes à la fin de la saison culturale à Kaga-Bandoro. Appuyer par des ONG nationales et internationales, plusieurs groupements agricoles et agropastoraux se sont résolument mis au travail. C’est ce que rapporte le correspondant de Radio Ndeke Luka à Kaga-Bandoro ce 12 septembre.


Le correspondant constate également que les productions s’avèrent positives et encourageantes. Selon lui, les productions attendues sont dues à la volonté et au sérieux de certains groupements agricoles de la ville. Quelques ONG nationales et internationales intervenant dans la région ont encouragé et assisté les efforts fournis par ces groupements.


Il cite en exemple les groupements Goubano du quartier Gobongo et Mango tërë de Bissingalé qui se sont distingués avec leurs nombreuses parcelles de maïs et de haricots.


Pour exemple, Mango tërë de Bissingalé a réalisé plus de la moitié d’un hectare de maïs associé aux haricots. Quant au sésame, c’est une parcelle plus vaste semi en ligne et bien sarclé, explique le correspondant.


Selon l’un des agriculteurs encouragés, Frederick Ngana, « la culture du sésame en ligne, d’après les expériences du passé, procure un gros rendement. 25 cuvettes à la moisson comparée aux 15 de la semi à la volée ».


L’engouement et la motivation de ces agriculteurs de Kaga-Bandoro ont fait l’objet d’une mission de visite d’encouragement du Ministère de la Coopération Internationale ce 10 septembre. Cette mission a été dirigée par Valentin Ngouyombo du développement communautaire assisté du représentant de l’ONG Vitalité, Emmanuel Koudoubada.


Pour le suivi des travaux effectués par ces groupements agropastoraux et agricoles, le bureau de Vitalité plus de Kaga-Bandoro a reçu une motocyclette de la part de l’instance qui dirige cette ONG.

 

 

 

Bangui éligible pour le Tournoi de la Zone IV


Radio Ndéké Luka Mercredi, 12 Septembre 2012 12:47


Le Tournoi de la Zone IV aura lieu du 30 septembre au 11 Octobre 2012 à Bangui, capitale de la République Centrafricaine. Une compétition qualificative pour la phase finale de la 27ème édition de l’Afrobasket 2013 prévue à Abidjan en Cote d’Ivoire. Ce tournoi, initialement fixé du 2 au 11 septembre, est  finalement repoussé en raison des travaux de réfection du Stade Omnisports.

 

La décision de la tenue de cette campagne zonale à Bangui a été prise le 6 septembre dernier par le Secrétaire Général de FIBA-Afrique, Alphonse Bilé. Il l’a signifiée dans une correspondance adressée à la Fédération Centrafricaine de Basketball.

 

Le tournoi regroupera donc 8 pays de la Zone à savoir : le Cameroun, la République Centrafricaine, le Congo Brazzaville, le Gabon, la Guinée Equatoriale, la République Démocratique du Congo, le Sao Tomé et Principé et le Tchad.

 

4 pays ont déjà confirmé leur participation. Il s’agit du Cameroun, du Tchad de la République Démocratique du Congo et de la République Centrafricaine pays hôte de la compétition. Un délai supplémentaire de 3 jours a été donné aux autres pays pour en faire autant.

 

Il est à noter que les travaux de réhabilitation du Stade Omnisports avancent positivement : l’aire de jeu, le parquet et les vestiaires ont presque fait peau neuve.


Autres avancées remarquées sur les travaux sont entre autres, l’installation du tableau d’affichage, des cabines de presse en cours d’installation et les Bureaux du secrétaire Général de la Fédération puis celui du Directeur Technique National en réfection.

 

Interrogé par Radio Ndeke Luka, le Président de la Fédération Centrafricaine de Basketball, François-Joseph Bozizé a affirmé que tout sera prêt d’ici le 30 septembre prochain. Et, les fauves partent déjà favoris pour un bon résultat.


Justement à propos des Fauves, ceux évoluant au plan local, ils poursuivent leur mise en jambes. Ils s’entrainent tous les jours à partir de 17 heures au Centre National de Basketball Martin Ngoko, en prévision à ce tournoi zonal tant attendu par le public centrafricain.

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12 septembre 2012 3 12 /09 /septembre /2012 17:33

 

 

 

Boz-et-Li-Keqiang.jpg

 

 

2012-09-12 08:49:00 (xinhua)


La Chine et la Centrafrique s'engagent à renforcer encore davantage leur coopération, lors de la rencontre mardi entre le vice-Premier ministre chinois Li Keqiang et le président centrafricain François Bozizé.

M. Li a transmis à cette occasion les salutations du président chinois Hu Jintao à son homologue centrafricain lors de cette rencontre qui a eu lieu à Yinchuan, capitale de la région autonome Hui du Ningxia, dans le nord-ouest de la Chine.


Il s'est félicité du développement sain et rapide des relations entre les deux pays ces dernières années, caractérisé par le maintien des contacts de haut niveau, le renforcement de la confiance politique mutuelle et le soutien de l'un à l'autre sur les questions concernant les intérêts clés des deux pays.


Les deux pays ont obtenu des progrès remarquables dans la coopération en matière d'économie, de commerce, d'énergie, de construction d'infrastructures et d'échanges culturels, a-t-il fait remarquer.


"Nos deux parties ont élargi notre coopération mutuellement avantageuse, renforcé la compréhension entre nos deux peuples et créé un environnement favorable à la coopération amicale", a-t-il déclaré.


La Chine est prête à continuer à oeuvrer avec les pays africains, dont la République centrafricaine, à l'approfondissement de la confiance politique mutuelle, à l'intensification de la coopération économique et commerciale, à la multiplication des échanges culturels et sociaux et au maintien de la coordination entre les deux parties sur les questions internationales et régionales d'importance majeure, afin d'élever le niveau du partenariat stratégique entre la Chine et l'Afrique, a-t-il indiqué.


De son côté, le président centrafricain a noté que le développement des relations entre les deux pays avait des perspectives prometteuses.


"Nous deux pays devons renforcer la coopération dans tous les domaines et accélérer la coopération pragmatique dans les domaines de l'agriculture, de la construction d'infrastructures et l'exploitation des ressources minières, afin de stimuler le développement des relations bilatérales", a-t-il ajouté.

 


 

 

NDLR : Ce n’est un secret pour personne que pour Bozizé, l’intérêt de la coopération avec la Chine réside surtout dans la possibilité d’acheter beaucoup d’armes de guerre à ce pays qui est un de ses principaux fournisseurs et d’obtenir que les travaux d’exploration des champs de pétrole de Gordil près de Birao aboutissent rapidement afin de lui permettre de s’en mettre encore davantage dans les poches.

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12 septembre 2012 3 12 /09 /septembre /2012 09:37

 

 

 

 

 

Théophile GANRO

 

 

 

En mars- avril 1991, j’ai rencontré Théophile Ganro. Nous étions à l’université de Bangui, en faculté de droit et sciences économiques. La démarche estudiantine avait un seul objectif, faire entrer notre pays dans la mouvance de l’époque, consécutive à la chute du mur de Berlin, et à la fin de la bipolarisation est-ouest. Nous voulions qu’instamment la RCA rejoigne le concert des nations africaines, adhère à la démocratie pluraliste, aux libertés publiques individuelles et collectives, notamment la liberté de la presse,de se constituer en syndicat, et aux droits de l’homme.


Cyrus Emmanuel Sandy, Théophile Ganro, Guy Mamadou, Jean-Lambert Ngouandji, Sylvère Rengaï (décédé), F. Edgar Gassia, Guy Ndakouzou, Boris Gbacko, Charles Armel Doubane (notre actuel ambassadeur auprès des nations unies), Victorien Kowo (décédé), le jeune lycéen Kenneth Yamba et moi-même, ainsi que bien d’autres camarades encore, nous étions fortement unis dans la clandestinité. Nous ne connaissions pas ce qu’est le tribalisme ravageur et destructeur d’aujourd’hui, entre les jeunes et toutes générations confondues !!!!!!


Mobiliser les élèves et les étudiants, les forces de la société civile et politique, pour obtenir la convocation d’une conférence nationale souveraine, le droit à l’éducation et à la formation pour tous, la réunion d’une véritable constituante pour renouveler les institutions de la République, institutions protectrices du peuple centrafricain. Voilà ce qui nous habitaient collectivement !


Nous avons réussi, et ce n’est pas Théophile qui me contredira, à tordre le cou aux faucons du dernier parti unique , faucons qui théorisaient les vertus du monolithisme multi tendanciel.


Cyrus, Théophile et moi, nous avions mis en place la coordination des élèves et étudiants centrafricains en assemblée générale (par un sédition face au pouvoir) le 6 mai 1991. Plus de 2500 étudiants et élèves nous avaient approuvé par acclamation, Théophile était heureux, légitimé comme nous tous dans le bureau. Nous avons mené dans les jours qui suivirent assemblées générales, marches, publications (la voix des martyrs) et réunions clandestines pour garder la flamme de la contestation. Nous étions acteurs d’une histoire nationale, histoire dans laquelle nous avions pris toute notre part et toutes nos responsabilités. Nous nous sentions profondément héritiers du mouvement des élèves et étudiants qui avaient contribué à la destitution du système impérial et de dévolution du pouvoir dynastique, aujourd’hui réhabilité.


Le 31 janvier 1992, Cyrus Sandy, Théophile Ganro et moi-même, nous étions passés en conseil de discipline de l’Université de Bangui et exclus de la seule institution d’enseignement supérieur de notre pays. Je me fais le devoir de redire cette vérité historique aujourd’hui, car nombre des membres de cette commission disciplinaire sont aux affaires et ont bénéficié tant soit peu des avantages incontestables de l’ouverture démocratique dans notre pays. Théophile Ganro, le révolté, l’insoumis et le rebelle (il avait vécu un temps au Tchad), s’était présenté à ce conseil de discipline en short fabriqué en tissu local, comme il avait l’habitude d’être. S’était sa manière à vrai dire de rester lui-même, authentique et pétri de convictions profondes. Nous n’avons jamais regretté d’avoir subi ces sanctions que nous avons versé à l’actif des sacrifices pour le changeement.

Théophile était un militant de terrain, toujours du côté des petits, des plus faibles et des plus vulnérables. Il était convaincu comme beaucoup d’entre nous, du caractère irréductible, incontournable et irréversible de la démocratie.


Nous étions fiers d’être au même diapason que d’autres campus universitaire en effervescence en Afrique francophone : Kinshasa, Brazzaville, Dakar et surtout Abidjan avec la puissante fédération des étudiants de Côte d’Ivoire (la Fesci), sous la houlette de l’actuel président de l’assemblée nationale de ce pays frère, Guillaume Soro.


Théophile était également, un militant estudiantin dont l’engagement a très vite évolué en politique. Il était le plus âgé d’entre nous et cela lui permettait d’argumenter pour dire notamment que la revendication du droit à l’éducation, n’était qu’un élément de contradiction secondaire d’un ensemble plus global. La contradiction principale était institutionnelle et politique. C’est ainsi que sa détermination l’amènera à être député du 5ème arrondissement dès la première législature de notre assemblée nationale pluraliste, puis chef d’entreprise. 


Théophile était véritablement un frère, un intime, puisqu’il venait dans la maison familiale à miskine, sans façon, et partageait les repas apprêtés par ma défunte mère Juliette REDJEKRA. Cette dernière manifestait à son égard, une affection maternelle faîtes d’un sentiment mêlé d’inquiétude pour notre intégrité physique et de fierté pour notre sens élevé de l’intérêt général. Théophile appelait tout aussi affectueusement Juliette, maman, « nous y arriverons » aimait-il à redire à chaque fois.


A chacun de mes séjours au pays, une fois que j’étais parti en Europe, Théophile venait me voir spontanément quelques soient les fonctions qu’il occupait. Je me souviens que j’étais toujours le «  petit frère de service » et je m’employais l’une des fois à railler son énorme et vieux portable de service motorola, appartenant à l’assemblée nationale.


La dernière fois où nous avons partagé un repas, s’était en 2002 à Orléans, en compagnie de mon épouse Aimée, à la table du défunt général Timothée Malendoma et sa défunte épouse (de la famille Komas). Le général était un de nos mentors à la concertation des forces démocratiques (CFD) et aux CCCCN (comité de coordination pour la convocation d’une conférence nationale souveraine). J’avais improvisé (comme à l’accoutumée) en appelant Théophile juste au téléphone pour signaler notre présence. Il s’est joint à nous tout aussi spontanément comme à son habitude. Je ne savais pas que s’était l’ultime fois où j’allais charnellement et chaleureusement embrasser mon frère de combat.


Nous avons bien évidemment vanté la capacité d’agir dans l’unité de l’opposition démocratique à l’époque. Nous constations en effet, la nécessité toujours présente, d’impulser un nouvel élan démocratique permettant de réaliser la société de la prospérité, du progrès social pour tous, qui était le « substrat et le moteur » de notre engagement !


Au courant du dernier semestre 2011, à l’occasion de mes multiples allers retours professionnels et familiaux entrent Cayenne et la France métropolitaine, je suis arrivé nuitamment à Orléans. J’ai obtenu par hasard le contact de Théophile. Malgré l’heure avancée de la nuit, je lui ai passé un coup de fil. La chaleur fraternelle était au rendez-vous, il avait pris comme d’habitude les nouvelles de ces « nièces » mes deux grandes filles Léonelle Juliette et Victoire Audrey, qu’il avait porté toutes petites et qu’il n’avait plus revu. Je suis reparti le lendemain matin à l’aurore, car je devais impérieusement rejoindre Cayenne.


Mon frère Théophile est parti sur la pointe des pieds, sans me laisser l’occasion de manifester physiquement mon attachement, car l’histoire de nos vies est liée à jamais.


Puisse le patrimoine immatériel et mémoriel de la République Centrafricaine, lui accorder une place, dans le cercle des hommes et des femmes qui ont implanté la démocratie, la liberté, le devoir d’insurrection, de résistance et d’insoumission, face aux dérives de la barbarie humaine, aux injustices du temps présent et à venir.


Théo ma peine est immense, je te renouvelle pour l’éternité mon fidèle attachement fraternel et notre engagement patriotique et panafricain. Je t’aime mon frère et mon deuil commence maintenant !


Va Théo, que la terre généreuse, avaleuse et universelle puisse t’accueillir en paix à jamais ! Tu as gagné les combats menés dans ta vie militante.


Bon courage à Josephat Tagotto notre aîné, à toute la famille, aux compatriotes et aux militants du MLPC.


Jean-Pierre REDJEKRA


Bolbec, Haute Normandie (76)

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12 septembre 2012 3 12 /09 /septembre /2012 01:09

 

 

 

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Centrafrique : embuscade de la LRA contre un convoi


(Source : Reuters) 11 sep. 2012 Des responsables centrafricains annoncent qu’un soldat a été tué et six autres blessés dans une embuscade tendue par la LRA dans l’est du pays. « Ils sont tombés dans une embuscade de la LRA à 177km (d’Obo). Un a été tué et six sérieusement blessés ; ils viennent d’être évacués », explique un responsable local du gouvernement, Albert Boris Mbagalet. « Ces soldats précédaient un contingent de 500 autres soldats qui doivent prendre la route demain à l’occasion du début officiel des opérations contre la LRA sous l’égide de l’Union africaine », ajoute un porte-parole du ministère de la défense, Jean Ladawa.

 


 

Ouganda: Des rebelles tendent une embuscade à un convoi de la RCA


Reuters 11.09.12 à 21h42

 

Des rebelles ougandais de l'Armée de libération du Seigneur (LRA) ont tendu une embuscade à un convoi de l'armée dans l'est de la République centrafricaine (RCA), tuant un militaire et en blessant six autres, ont rapporté mardi des responsables centrafricains.

 

Le convoi militaire qui a été attaqué lundi était composé de quatre camions qui se rendaient à Olo, aux confins de la Centrafrique, du Soudan du Sud et de la République démocratique du Congo (RDC).

 

Un porte-parole du ministère centrafricain de la Défense a précisé que les militaires faisaient partie d'une avant-garde chargée de préparer le déploiement, prévu mercredi, d'un contingent d'un demi-millier de soldats chargés, sous l'égide de l'Union africaine, de traquer les derniers vestiges de la LRA.

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