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24 décembre 2012 1 24 /12 /décembre /2012 04:32

 

 

 

 

bozize-2

 


Paix sans liberté, l’histoire de la RCA n’est faite que de cela: Des phases de paix imposée par les plus forts du moment entrecoupées de courtes périodes de délire exutoire dont la dernière qui a eu lieu en Mars 2003 fut qualifiée par un politicien aujourd’hui disparu de Révolution. Or, les fondements de la paix sont les libertés individuelles, comme cela se passe dans les plus crédibles des démocraties de ce Monde. La paix n’est que la conséquence de libertés individuelles bien assumées et non pas l’inverse. Il n’existe pas d’alternative à cette logique qui ne s’accommode guère de ces demi-mesures dont on sait qu’elles ne font qu’entretenir des événements couteux en vies humaines, comme ceux qui sont en cours en ce moment en Centrafrique. Ça, les ténors de la communauté internationale le savent, eux qui n’accepteront pas que dans leur pays, la quête de la paix se fasse au détriment de la protection des libertés individuelles. Ce qui est inacceptable ailleurs ne devrait être salutaire en Centrafrique.

 

En passant au second plan tout ce que le régime de François Bozizé a entrepris jusqu’ici pour abêtir le Centrafricain consistant notamment à priver la grande majorité des citoyens centrafricains du minimum de dignité qu’un être humain est en droit de se voir garantir, la communauté internationale a semé les graines de la crise actuelle. Au fil des années elle a donné l’impression que ce qui compte c’est l’illusion d’une stabilité politique, une paix sans le respect des libertés individuelles. Peu importe donc, si la République Centrafricaine est gouvernée dans la négation et la diabolisation de ceux qui ne pensent pas comme ceux du pouvoir en place.

 

La communauté internationale a eu tort de n’avoir pas jugé opportun au moment où il le fallait, de dénoncer les innombrables exactions que les habitants de ce pays n’ont cessé d’endurer de la part des enfants, des femmes, des parents, de la garde rapprochée de François Bozizé. Ce n’était pas en petit comité que François Bozizé s’était vanté d’avoir dépecé un ses adversaires et qu’il n’hésitera pas à faire subir ce triste sort à tous ceux qui auraient le culot de s’opposer à ses désirs. On aurait aussi pu épargner à la Centrafrique cette nouvelle crise si des moyens de pression beaucoup plus conséquents que de simples rapports de missions avaient été activés afin d’empêcher que les résultats des dernières élections présidentielles et législatives ne soient imposés à tout le monde?

 

Cela dit, au-delà des Centrafricains et de la dictature implacable de François Bozizé qui tire à sa fin, les combats qui se déroulent actuellement auront forcément d’autres conséquences dont il est difficile pour l’heure d’apprécier l’ampleur. En effet, s’il n’y’a aucun doute quant au sort du régime KNK qui lui, est déjà scellé, celui qui pourrait aussi laisser quelques plumes dans cette affaire risque d’être Idriss Déby lui-même. Car, en intervenant en Centrafrique, le président Déby a réduit à sa plus simple expression le rôle, beaucoup plus valorisant que lui et son armée auraient dû jouer au Mali. Quant à François Bozizé qui avait promis de suivre l’exemple de son protecteur Idriss Déby dans la prochaine guerre contre les islamistes maliens, nous savons depuis quelques jours qu’il n’en a pas les moyens.

 

Enfin, je ne peux pas demander aux Centrafricains de Centrafrique d’initier et conduire seul la lutte pour leur liberté et en même temps leur reprocher la méthode lutte qu’ils ont choisie. Cependant, je reste opposé à la prise de pouvoir par la force car pour moi les libertés individuelles passent avant tout et que le choix émis par chaque Centrafricain quant à l’identité de celui ou celle qui doit présider à la destinée de son pays, doit compter. Pauvre ou pas, intellectuel ou pas, c’est ce choix-là qui est susceptible de conduite à la paix. Bonne chance aux rebelles de Séléka.

  

Jean Kalimsi

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Centrafrique-Presse.com - dans Opinion
24 décembre 2012 1 24 /12 /décembre /2012 04:18

 

 

Entete-Collectif-Touche-pas-a-ma-Constitution.JPG

 

 

Dakar le, 24 Décembre 2012

 


COMMUNIQUE DE PRESSE N.O17

 


Suite à la préoccupation de tous les centrafricains sur la situation d’insécurité et l’avancé de la rébellion SELEKA et ses alliés vers la Capitale Bangui.

Le Collectif Centrafricain « Touche pas à ma Constitution » prône un dialogue responsable capable de trouver une solution de sortie de crise dans notre pays, qui depuis plusieurs décennies n’arrive à avancer et qui se trouve présentement dans une situation catastrophique et chaotique de son histoire du fait de l’irresponsabilité du gouvernement actuel et de nos dirigeants.

Ces derniers préfèrent s’occuper de leurs intérêts propres que des maux des Centrafricains. Le constat est que notre pays a passé douze années de régressions, de rebellions, des lois de jungle et de la force du plus fort avec le pouvoir en place.

Au même moment la famine tue un bon nombre des compatriotes, les maladies diverses continuent de ravager, un manque de projets réels de développements qui viennent  rajouter à l’intention du Président actuel de violer l’article.24 de la Constitution Centrafricaine que la Constitution elle-même prévoit que cet article n’est pas modifiable.

Le Collectif Centrafricain revendique sa participation à tout dialogue tel que prévu par la CEEAC.

Pour le Collectif Centrafricain, le non décollage de notre pays reste les non respects des textes institutionnels de notre pays, un manque de volonté réelle des dirigeants, l’ambition du Président François BOZIZE de violer la Constitution Centrafricaine par sa modification afin de s’éterniser au pouvoir.

Pour le Collectif Centrafricain,

                                                                                  Le Coordonateur Général

 Kenny Wilfried ZOUNGARANI

 

 

 

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Centrafrique-Presse.com - dans Communiqués
24 décembre 2012 1 24 /12 /décembre /2012 02:48

 

 

Bangui--ville.JPG

 

 

RFI  dimanche 23 décembre 2012

 

La coalition rebelle Séléka poursuit sa progression vers le Sud. Ce dimanche 23 décembre, elle s'est emparée de Bambari (Centre), l'une des principales villes du pays. A Bangui, l'avancée est suivie avec inquiétude, car elle ravive de mauvais souvenirs. Par précaution, certains font déjà des réserves de nourriture.

 

Une véritable psychose a saisi les habitants de Bangui. Avec la prise de Bambari par la rébellion, ils voient que les combats se rapprochent de la capitale.


La population reste marquée par le souvenir de la prise de pouvoir du président Bozizé en 2003. Le général avait alors conquis des villes sans résistance de l'armée, jusqu'à Bangui.


La situation actuelle est toutefois différente, avec la présence de militaires tchadiens à Sibut, sur la route de Bangui. Mais la ville plonge néanmoins dans une peur généralisée.


Forte présence des FACA

 

Dans les quartiers et les localités environnantes, les parents donnent consigne à leurs enfants de ne pas sortir au-delà de 20 heures. Au marché du KM5, les gens font des réserves.


On achète non seulement des fournitures pour les fêtes de fin d'année, mais aussi et surtout pour avoir des provisions au cas où les combats se rapprocheraient de la capitale, et que l'approvisionnement deviendrait difficile.

 

Sur le plan sécuritaire, les éléments de l'armée renforcent leur présence dans tous les quartiers. Une forte présence des FACA, lourdement armés, est visible à chaque check point de Bangui.

 

« Je suis découragé par ce qui est en train de se produire dans notre pays »

 

Paroles de Centrafricains à Bangui

 

Micro-trottoir

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Centrafrique-Presse.com - dans Annonces et divers
24 décembre 2012 1 24 /12 /décembre /2012 02:39

 

 

 

general-francois Yangouvonda Bozizé

 

 

A mesure que les villes de provinces tombent les unes après les autres entre les mains de la rébellion de SELEKA, prouvant ainsi l’écrasante supériorité militaire des insurgés sur la pseudo-armée de Bozizé, sur place à Bangui au sein de la bozizie, c’est également la panique.


D’après des informations concordantes, plusieurs dignitaires du régime ont déjà anticipé la chute du pouvoir bozizéen en envoyant mettre à l’abri chez certains de leurs parents et amis au Cameroun notamment, femmes, enfants, voitures et naturellement leur argent. C’est ainsi que les banques de la place de Bangui ont enregistré beaucoup d’opération de transfert sur des comptes à Douala et Yaoundé au Cameroun.

 

Plusieurs témoins ont aperçu cet après-midi de dimanche, un général François Bozizé Yangouvonda pensif et complètement abattu, faisant le tour des hôpitaux de la capitale pour rendre visite aux nombreux soldats grièvement blessés ramenés à Bangui du front ainsi que les dépouilles de ceux envoyés en renfort et qui ont trouvé la mort sous les balles de SELEKA.

 

L’espèce d’armée hétéroclite formée pour les besoins de la cause par les zakawas vendeurs de thé du Km 5 et autres délinquants recrutés à la vite par Francis Bozizé pour servir de chair à canon, ne pouvait que faire piètre figure face de la rébellion, malgré les armes sorties tout droit des stocks de Bossembélé, Bezambé et autres qui ont été remises au recrues.

 

Toujours selon nos sources, Bozizé aurait déclaré à ses proches qu’il « n’est pas Patassé et qu’il se battrait jusqu’au bout ». En attendant, aucun de ses pairs de la sous-région qu’il a quittés il a vus il y a quarante-huit heures à N‘djaména, n’a jusqu’ici pipé mot tandis que la liste des villes conquises par la rébellion ne cesse d’être égrenée par les médias internationaux. Tout le monde semble assister silencieux au naufrage de l’entêté qui n’a jamais voulu écouter les conseils que ses parrains n’ont cessé de lui prodiguer.

 

Toujours dans ce sens, on apprend par certaines confidences qui ont fuité des coulisses du mini-sommet de N’djaména que ses homologues auraient demandé à Bozizé de dissoudre immédiatement son gouvernement et l’assemblée nationale dans un schéma qu’ils lui ont pratiquement fortement recommandé avec force détails mais comme à son habitude, Bozizé a botté en touche et a répondu qu’il allait d’abord réfléchir comme s’il avait encore le temps à la réflexion dans la situation où il se trouve.

 

En effet d’après les récits de la déroute que certains éléments de la soldatesque de Bozizé racontent, ils ne pouvaient  faire face à la puissance de feu des hommes de SELEKA, d’autant que ceux-ci se sont énormément renforcés ces derniers jours avec les multiples butins de guerre qu’ils ont eus en récupérant tranquillement plusieurs équipements et surtout des pièces d’artillerie de l’impressionnant arsenal de guerre de Bozizé qu’il a enfin consenti bien tardivement, à faire sortir de ses stocks pour équiper les renforts avant de les envoyer au front.

 

Une chose est sûre, les Centrafricains dans leur écrasante majorité, semblent assister et applaudissent à deux mains l’avancée des rebelles de SELEKA qu’ils considèrent comme un mal nécessaire et à la chronique d’une chute annoncée de Bozizé , ses enfants terribles et toute sa famille qui, le cas échéant, ne devraient s’en prendre qu’à eux-mêmes car ce n’est pas faute d’appuis et de soutiens de toutes sortes que « leur » pouvoir démarré tambour battant en mars 2003, a déçu toutes les bonnes volontés et tous ceux qui y ont naïvement cru à l’époque et qui s’en mordent amèrement les doigts à présent.  

 

La rédaction 

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Centrafrique-Presse.com - dans Editorial
24 décembre 2012 1 24 /12 /décembre /2012 00:13

 

 

 

Alors que la rébellion est aux portes de Bangui, la bozizie a trouvé le temps et les moyens de célébrer un hallucinant arbre de Noel au parc du Cinquantenaire à Bangui. Cela ressemble étrangement aux dernières cérémonies que tenait encore le maréchal Mobutu à Gbadolité, coupé qu'il était des réalités congolaises.

 

La rédaction

 

 

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Socrate Bozizé et les mères Noel 

 

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Socrate Bozizé et ses courtisans, Salomon Kotro, Bobby Nzapakomanda le père Noel, Edgar Mbaikoua

 

 

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Mme Marguérite Petrokoni, le maire de Bangui Nazaire Guénéfei Yalanga et Sylvie Mazoungou

 

 

Patrick Ayandho devant le buffet

Patrick Ayandho heureux devant le buffet

 

 

Serge-Singha-Bengba-et-Timoleon-Mbaikoua.JPG

Serge Singha ici à droite verre à la main, en arrière plan Timoléeon Mbaikoua

 

 

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Patrick Ayandho, Joseph Bonna et Socrate Bozizé

 

 

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Steve Tangoa et Vincent Mamba Chaka 

 

 

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Socrate Bozizé, Firminho Ferrera, Bobby Nzapakomanda et les mères Noel 

 

Bozizie-arbre-de-Noel.JPG

 

C'est curieux, on ne voit plus à ce genre d'occasion le général Gaston Gambor ni le milliardaire de Boy-Rabe !

 

Gaston-Gambor-et-Fidele-Gouandjika.JPG

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Centrafrique-Presse.com - dans Annonces et divers
23 décembre 2012 7 23 /12 /décembre /2012 23:22

 

 

 

Carte-RCA-avancee-rebelles.JPG

 

 

http://afrikarabia2.blogs.courrierinternational.com   dimanche, 23 décembre 2012


Les rebelles continuent leur progression vers la capitale centrafricaine. La coalition Séléka s'est emparée ce dimanche de Bambari, une des principales localités du pays. La rébellion a indiqué à Afrikarabia qu'une compagnie de leur mouvement serait à "seulement 85 km de Bangui". Selon eux, François Bozizé "ne peut plus tenir militairement".

Qui peut arrêter l'avancée des rebelles ? Depuis trois semaines, la coalition du Séléka, un mouvement regroupant 3 rébellions centrafricaines, fait route vers Bangui, avec la ferme intention de "faire appliquer pleinement" les accords de paix de 2007. Les rebelles accusent le président centrafricain, François Bozizé, de ne pas avoir respecté ses engagements.

 

Après une première percée au Nord du pays, les rebelles se sont emparés de la ville minière de Bria et samedi des villes d'Ippy et Ndassima, situées dans le centre. Dimanche, dans la matinée, l'importante localité de Bambari est tombée aux mains des rebelles, après d'intenses combats. La prise de Bambari est symbolique pour la coalition. Cette grosse localité de 50.000 habitants constituait une zone de garnison importante pour l'armée régulière (FACA).

 

La chute de Bambari intervient alors que François Bozizé, peu enclin aux négociations jusqu'à maintenant, s'estimait prêt à dialoguer à Libreville à condition que la coalition se retire de ses positions. Inacceptable pour la Séléka, qui dit continuer son avancée pour "contrer" les attaques de l'armée régulière. Ce dimanche, un porte-parole de la rébellion a indiqué à Afrikarabia, que son mouvement ne pouvait plus se rendre à Libreville pour négocier, depuis la condamnation des rebelles par le Gabon. La Séléka demande une délocalisation des négociations et souhaite un réel "dialogue inclusif" pour régler la crise.



Sur le plan militaire, les rebelles sont toujours à l'avantage malgré l'intervention des troupes tchadiennes, en renfort de l'armée gouvernementale. Un responsable de la Séléka a confié à Afrikarabia que les troupes tchadiennes n'avaient "toujours pas affronté la rébellion" et  "ne bougeaient pas". Un signe, selon les rebelles, de l'hésitation d'Idriss Déby, à soutenir jusqu'au bout, son allié Bozizé... pour ne pas dire "un lâchage". La Séléka affirme également avoir récupéré "huit jeeps" aux FACA ce dimanche. Toujours, selon un porte-parole de la coalition, "une compagnie rebelle se trouverait dimanche soir à 85 km de Bangui" et nous a déclaré que "François Bozizé ne pouvait plus tenir militairement". Pour l'instant, les autorités centrafricaines n'ont pas réagi à la progression des rebelles vers Bangui.



Christophe RIGAUD 

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Centrafrique-Presse.com - dans Annonces et divers
23 décembre 2012 7 23 /12 /décembre /2012 23:16

 

 

Christian Guenébem

Christian Guénébem du KN demandant à des jeunes manipulés de déchirer le drapeau de la France

 

 

RFI dimanche 23 décembre 2012

 

En République centrafricaine, la coalition rebelle Séléka, qui a pris les armes il y a deux semaines, s'est emparée dimanche 23 décembre de Bambari dans le centre du pays. C'est l'une des principales villes du pays - et un ancien bastion militaire - qui est donc tombée.

 

Dans la matinée, les rebelles sont venus au contact de l'armée régulière à cinq kilomètres au nord-est de Bambari, sur l'axe menant à Ippy. Les combats à l'arme automatique et au lance-roquettes, intenses, ont duré plus de deux heures.

 

Subissant l'assaut, les forces armées centrafricaines se sont repliées. La ville de 50 000 habitants est désormais aux mains des hommes de la coalition Séléka comme le décrit un commerçant.

 

« Ils sont en possession de la ville, explique-t-il. Ils ont mis en place des postes de contrôle à chaque sortie de la ville. Sur l’axe Bambari-Grimari, sur l’axe Bambari-Ippy, sur l’axe Bambari-Alindao. Et même dans le centre-ville. Pour le moment, il n’y a pas de pillage. Les autorités sont toutes parties, il n’y a que la population sur place. »


D'après un habitant, l'armée régulière serait désormais repliée à l'ouest de Bambari dans la direction de Grimari. Préfecture, zone militaire importante, Bambari est située à 385 kilomètres de Bangui.

 

« Obligés de continuer d'avancer »

 

De son côté, Eric Massi, le porte-parole de la rébellion, affirme sur RFI que l'armée centrafricaine multiplie ses attaques contre la rébellion et empêche donc tout retrait.

 

« Aujourd'hui, l'absence de cessez-le-feu déclaré de la part du gouvernement fait que nous ne pouvons pas rester sur place, en attendant que (celui-ci) lance ses offensives sur nos positions. Nous sommes obligés de continuer d'avancer, et nous demandons instamment au président François Bozizé de cesser les hostilités et de s'engager à appliquer les décisions prises par les chefs d'Etat au sommet de Ndjamena. »

 

Eric Massi  Porte-parole de la coalition Séléka

 

Bangui menacée ?


Le mouvement rebelle insiste ainsi sur la priorité donnée au dialogue. Car pour Eric Massi, c’est la pression des armes exercée par les forces du président Bozizé qui pousse la rébellion à avancer, et prendre de nouvelles villes. « Il se trouve que samedi, la garde présidentielle a lancé une opération sur nos positions à Mbrès, que dimanche, ils ont lancé une opération (…) à Bria, et que nous avons dû réagir. »

 

Mais jusqu’où peuvent aller les rebelles du Séléka ? La capitale Bangui est-elle dans le collimateur des insurgés ? A cette question, le Séléka reste évasif. « Nous serons prêts à avoir un dialogue inter-centrafricain avec ou sans les autorités actuelles de Bangui », s’est ainsi exprimé Eric Massi.

 

 

 

 

Centrafrique: les rebelles prennent trois villes en trois jours

 

carte-RCA-zone-en-crise.JPG

 


BANGUI (AFP) - 23.12.2012 16:35 - Par Christian Panika

 

La coalition rebelle qui a pris les armes en Centrafrique il y a deux semaines s'est emparée dimanche de l'importante ville de Bambari (centre-sud), troisième localité prise en trois jours, en dépit de l'appel à la négociation lancé par les chefs d'Etats d'Afrique centrale exigeant que la rébellion se retire des lieux qu'elle occupe.


"Au bout d'une heure de combats, la ville (de Bambari) est tombée aux mains des rebelles qui contrôlent en ce moment le centre-ville", a affirmé par téléphone à l'AFP un observateur sur place requérant l'anonymat. Selon cette source, les forces armées centrafricaines (FACA) "étaient en progression vers Bria (ville tenue par le Séléka depuis mardi, ndlr), mais à 5 km au nord de Bambari, les rebelles ont attaqué" et "les combats se sont ensuite étendus au centre-ville".


"Les tirs continuent en ville, mais les FACA se replient progressivement en direction de Grimari" (à 40 km de Bambari), a pour sa part affirmé l'évêque de Bambari, Mgr Edouard Mathos dans un entretien téléphonique. Des détonations étaient clairement audibles durant cette conversation.


Dimanche après-midi, ni le gouvernement ni les FACA n'avaient encore réagi à ces informations.

Bambari, l'une des plus importantes villes du pays et capitale de la région de la Ouaka, constituait l'une des places fortes des FACA.


Samedi, la coalition du Séléka, qui regroupe plusieurs rébellions, avait annoncé la reprise des hostilités, malgré sa promesse de "geler les opérations" et l'appel à négocier lancé par le gouvernement. Le Séléka avait alors affirmé avoir pris le contrôle de la ville aurifère de Ndassima (à 18 Km de Bambari) et de celle voisine d'Ippy, dans le centre du pays.


En début de semaine, les rebelles avaient déjà affirmé avoir pris le contrôle de plusieurs villes du nord de la Centrafrique, dont la ville diamantifère de Bria.


Le Séléka revendique notamment "le respect" de différents accords de paix signés entre 2007 et 2011, prévoyant un processus de désarmement et de réinsertion des ex-combattants.


Les chefs d'Etats de la Communauté économique des états d'Afrique centrale (CEEAC) réunis à N'Djamena vendredi, avaient cédé du terrain, acceptant l'idée de renégocier différents accords de paix avec la coalition de rébellions, comme elle le souhaitait. Toutefois, ils avaient demandé "le retrait des rebelles à leur position de départ dans un délai n'excédant pas une semaine".


Impensable pour le Séléka: "Il est difficile pour nous d'effectuer un retrait sans accord préalable de cessez-le-feu", avait réagi vendredi son porte-parole Eric Massi, justifiant plus tard (samedi) les prises de Ndassima et Ippy comme autant de réactions aux "provocations" des FACA.


Le président François "Bozizé n'a pas l'intention de respecter un cessez-le-feu et si ses colonnes viennent au contact, on n'aura d'autre choix que de réagir", avait assuré le porte-parole, accusant le chef de l'Etat de "faire s'approcher une colonne de véhicules (des FACA) de Bria (ville diamantifère du centre prise par le Séléka mardi, ndlr) pour lancer une offensive".


Le Tchad, voisin au nord, s'était tout de suite posé en médiateur et avait envoyé en milieu de semaine en Centrafrique des éléments de son armée, à bord d'une vingtaine de véhicules. Positionné en "force d'interposition" et non d'attaque, le Tchad, tout comme le pouvoir centrafricain, est resté muet ces derniers jours et il est difficile de savoir dans quelle mesure son armée réagira, alors que les FACA, démotivées et sous équipées, ne font visiblement pas le poids face à la rébellion.


La République centrafricaine est dirigée par François Bozizé depuis le coup d'Etat du 15 mars 2003 qui l'a porté au pouvoir.


Ce pays enclavé de 5 millions d'habitants était engagé depuis 2007 dans un processus de paix après des années d'instabilité, de multiples rébellions, mutineries militaires et putschs qui ont ravagé son tissu économique et l'ont empêché de tirer profit de ses ressources naturelles.

 

© 2012 AFP

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Centrafrique-Presse.com - dans Dossiers
23 décembre 2012 7 23 /12 /décembre /2012 23:12

 

 

Boz tribune Hilton


 

Radio Ndéké Luka Dimanche, 23 Décembre 2012 16:38

 

La ville de Bambari (centre), 5ème région militaire et l’une de trois grandes villes de la République Centrafricaine, vient de tomber ce 23 décembre entre les mains des rebelles du Séléka. Deux éléments des Forces Armées Centrafricaines (FACA) y ont péri. L’information a été confirmée à Radio Ndeke Luka par de nombreux habitants de Bambari. Pour l’heure, il est impossible de communiquer par téléphone avec les habitants de Bambari. Les réseaux téléphoniques sont coupés. Avec la poursuite de la conquête, Séléka affirme toujours ne pas être en contradiction avec les recommandations de N’djamena.


«  L’attaque a été très soudaine. Les rebelles ont brusqué l’armée centrafricaine ainsi que la force d’interposition composée exclusivement d’éléments tchadiens. Les rebelles ont pris la ville et je les ai vus de mes propres yeux. C’est à partir de 11 heures du matin que les combats ont commencé et aux environs de 14 heures, la ville a été prise. Le calme est vite revenu dans la ville après les accrochages. Beaucoup de jeunes sont sortis sur la route pour voir les rebelles. Certains se sont dirigés vers la ville de Grimari, d’autres vers Alindao et d’autres versKouango », a témoigné un habitant à RNL avant la coupure des liaisons téléphoniques.


Un autre habitant de la ville a, quant à lui, signalé avoir vu 2 véhicules utilisés hier par les Forces loyalistes, récupérés aujourd’hui et utilisés par les rebelles.


L’incursion de la ville de Bambari fait suite à celles successives de Ippy et Ndassima dans la Ouaka, puis de Koukourou près de Ndélé, la veille. Les rebelles progressent en violation des accords définis lors du dernier sommet de la CEEAC à N’Djamena. Lesquels accords exigent aux belligérants de cesser leur avancée et de regagner leur position initiale en attendant l’ouverture du dialogue à Libreville.


Selon le Colonel Djouma Narkoyo, Porte-parole de Séléka joint au téléphone ce matin par RNL, ces nouvelles conquêtes ne remettent pas en cause les recommandations de N’Djamena qui consistaient à geler les positions. Il s'agit simplement d'une action préventive visant à bloquer toute éventuelle avancée des soldats loyalistes préparant une contre-attaque.


Séléka est désormais à quelques 385 kilomètres de la capitale centrafricaine Bangui.


Il convient de rappeler que la faction rebelle d’Abdoulaye Miskine, l’UFDPC, s’est ralliée avant-hier au trio Séléka. Le quarté rebelle occupe actuellement le centre et le nord centrafricain.

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Centrafrique-Presse.com - dans Dépêches
23 décembre 2012 7 23 /12 /décembre /2012 16:35

 

 

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COMMUNIQUE DE PRESSE


Relatif aux opérations d'appel à la haine, d'intoxication de masse et de mensonge grotesque du Général Bozizé, ses enfants et ses amis pour ingérer le Tchad dans le conflit centrafricano-centrafricain

 

AVANT TOUT, la Séléka lance un appel solennel au Conseil de Sécurité des Nations-Unies, au Secrétaire Général de l'Onu et à la Présidente de la Commission de l'Union Africaine afin de suivre de TRES PRES ce qui se passe en ce moment en Centrafrique. François Bozizé a créé un sentiment anti tchadien et anti français dans l'opinion publique Banguissoise pour combattre la Séléka. C'est un génocide en gestation, c'est la haine contre des populations étrangères vivant en RCA. Nous vous prévenons que toute action militaire étrangère en Centrafrique pourrait avoir un revers non souhaitable et de lourdes conséquences sur les populations civiles innocentes. La RCA n'est pas la propriété de Bozizé et encore moins une terre conquise. Nous voulons le Dialogue, nous attendons des garanties de la part du Gouvernement de Bangui comme voulu par les dirigeants de la CEEAC à Ndjamena. Depuis ce temps, même les prisonniers ne sont pas encore relâchés pour montrer la bonne foi du Gouvernement.


Nous portons à la connaissance de l'Opinion nationale et internationale que c'est en raison d'importantes manœuvres d'envoi de troupes pour attaquer nos positions en dépit de la trêve observée,  que nous décidé d'occuper préventivement la ville d'Ippy et environs comme avertissement au Gouvernement qui s'acharne à expédier des troupes pour nous combattre. Pendant que le Sommet de Ndjamena se tenait, le Ministère de la Défense a renforcé en même temps ses positions à Bambari en prélude à une grande offensive contre nos positions sur la route de Bria. La prise de la ville de Bambari ce jour 23-12-12 est notre dernier et ultime avertissement.


Déjà hier, le 22-12-12, aux alentours de la ville des Brés, les FACA sont parvenus à attaquer nos positions sur la route de Bamingui. Nous nous sommes défendus en faisant face à cette colonne ennemie de 10 véhicules lourdement armés venus de Bangui.


Nous avons incendié 3 véhicules, récupérés 5, et 2 se sont enfuis. Nous avons aussi récupéré beaucoup d'armes automatiques de petits et gros calibres et des munitions comme à chaque attaque. Nous avons enregistré 3 blessés graves dans nos rangs, pas de morts.


Il y'a eu plus d'une dizaine de morts du côté des FACA ainsi que des blessés et fuyards en débandade dans la brousse. D'où qu'ils viennent, nous les attendrons en nous avançant, comme eux.


Le 23-12-12, suite à la tragique défaite d'hier, le Général Bozizé ayant déjà intoxiqué l'opinion des Chefs d'Etat de l'existence parmi nous des combattants Tchadiens, Nigériens et Soudanais et du soutien de la France, le Tchad a dépêché ce matin une colonne de 29 véhicules remplis de soldats Tchadiens armés qui ont traversé la frontière Sido en direction de Kabo. S'il y'avait des Tchadiens en notre sein nous n'aurions pas sollicité la médiation du Président de la République sœur du Tchad.


Donc, c'est le moment où jamais de dénoncer vigoureusement et avec véhémence les manœuvres de mauvaise augure tendant à inviter coute que coute le Tchad dans ce conflit centrafricano-centrafricain.


Nous demandons à nos frères des FACA de ne pas se faire tuer inutilement pour tenter vainement de défendre un régime prédateur déjà longtemps chancelant, mais de faire plutôt l'économie de ce qui leur reste de force pour servir la Patrie dans le cadre de la Défense du Territoire, et des missions républicaines futures qui leur seront dévolues, si jamais le Général Bozizé opte pour la guerre.


Si nous ne sommes pas encore entrés à Bangui, c'est par politesse africaine légendaire au Chefs d'Etat et de Gouvernement qui se sont réunis à Ndjamena, au Conseil de sécurité des Nations-Unies et à l'Union Africaine qui ont très vite affiché une condamnation de principe et appelé au dialogue. Alors,… de grâce, que le Général Bozizé et ses enfants qui gouvernent seulement Bangui, contre la volonté populaire, arrêtent de nous provoquer.


La Séléka est truffée de cadres et intellectuels Centrafricains de tous bords pouvant assurer valablement la relève et transiter vers la BONNE GOUVERNANCE.

 

Fait le 23 décembre 2012

 

Pour la Séléka


Justin Mambissi Matar

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Centrafrique-Presse.com - dans Communiqués
23 décembre 2012 7 23 /12 /décembre /2012 16:29

 

 

 

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RCA carte MAE France

 

 

 

Le Nord-ouest de la République centrafricaine est une région à forte densité démographique qui abrite 1 million des 4.216.666 millions d’habitants que compte la République centrafricaine. Cette a  souvent abrité des bases de rébellion. C’est, d’ailleurs dans cette localité que François Bozizé a ramassé les armes pour, enfin, renverser le pouvoir de Bangui en 2003.

 

Après les élections de mai 2005 et la victoire du François Bozizé, des mouvements armés se sont créés dans cette région du Nord. Il s’agit le plus souvent d’une des parties de l’armée en désertion  et des ex combattants rebelles ou membres de l’armée démobilisés mais non désarmés.  Ils croient en leur légitimité car ils protègent la population civile locale contre les agissements criminels des bandits palliant ainsi l’absence de l’autorité de l’Etat centrafricain dans cette partie du territoire.  Au départ alors, l’action de ces hommes armés rentrait dans le cadre d’une délinquance classique.

 

Chronique de la rébellion en République centrafricaine

 

La présence de ces groupes armés dans le Nord de la République centrafricaine a très vite suscité une vive réaction du pouvoir central de Bangui cherchant à éviter la constitution de véritables rebellions. Les attaques vont entraîner une radicalisation des mouvements armés contre le gouvernement.  En l’espace de quelques mois,  des forces armées non étatiques vont pulluler dans cette  région du Nord-Ouest.  La rébellion était  dominée par l’APRD (Armée Populaire pour la Restauration de la République et la Démocratie) dirigée par l’ancien ministre de la Défense Jean-Jacques Demafouth. Elle associait sept (7) autres mouvements rebelles à savoir : le FUC ( Front Uni pour le Changement)  dirigé par Mahamat Nour Abdelkerin, le FDPC (Front Démocratique du Peuple Centrafricain) à sa tête le général Abdoulaye Miskine de son vrai nom Martin Koumtamadji, le GAPLC (Groupe d’Action Patriotique de Libération de Centrafrique) de Michel Djotodia, le MLCJ (Mouvement des Libérateurs Centrafricains pour la Justice)  dirigé par Abakar Sabone, le MPRC (Mouvement Patriotique pour la Restauration de la République Centrafricaine), le FDC (Front Démocratique Centrafricaine) dirigé par Justin Hassane et la CPJP (Convention des Patriotes pour la Justice et la Paix) dont le principal représentant est Abdoulaye Issene mais le leader du groupe  fut le disparu Charles Massi.


Dans le même temps,  à la mi-juin 2006, la République centrafricaine s’est trouvée  face à une seconde rébellion organisée dans la région peu peuplée du Nord-Est, limitrophe du Darfour  et de l’Est du Tchad.  Il s’agit du GAPLC (Groupe d’Action Patriotique pour la Libération de Centrafrique) dirigé également par Michel Djotodia, du MLCJ (Mouvement des Libérateurs Centrafricains pour la Justice) dont le Chef est Abakar Sabone.  

 

Ces deux mouvements rebelles, composés de plus de cent  cinquante (150) rebelles, vont hanter tout le Nord de la République centrafricaine.  Cette région est donc en proie à une incessante insécurité. L’appartenance ethnique dans ces groupes armés est mise en évidence. Par ailleurs, le Tchad est lourdement impliqué dans  les différents mouvements rebelles.

 

Revendication

 

Les différentes rébellions se présentent comme des mouvements de contestation des autorités en place. Leurs chefs refusent l’ordre institutionnel établi. Pour justifier leur action les rebelles mettent en avant la mauvaise répartition des richesses nationales, les disparités ou les inégalités socioéconomiques de l’espace national. Ils dénoncent donc une injustice flagrante, insupportable, source de frustrations à laquelle il faut mettre un terme. Ces mouvements armés sont mus par des revendications diverses notamment : la contestation de la régularité des élections présidentielles, la condamnation de la mauvaise situation économique génératrice de pauvreté. Ils agissent également pour des raisons personnelles comme des arriérés de salaires pour les fonctionnaires. En contre partie de ces revendications, Ils réclament une redistribution équitable des richesses du pays, une lutte efficace contre la corruption, des mesures pour contrer les discriminations ethniques et l’insécurité dans le Nord du pays. Voilà ce qui, en principe et au-delà des motivations individuelles des leaders, sert de motifs fondateurs, d’alibi ou de justification sociale, politique, morale et psychologique ou intellectuelle  aux différents mouvements de rébellion en République centrafricaine.

 

L’échec des accords de paix

 

« Nous voulons la paix en République centrafricaine  et la paix en Afrique centrale ». Telles sont les paroles qui sont aux lèvres des acteurs de la crise centrafricaine. « Comme dans  toute situation insurrectionnelle notre lutte de libération s’est accompagnée de graves dérapages  commis (…) notamment par ceux qui se sont mis résolument au service d’une noble cause. Homme, c’est-à-dire capable d’erreur, du fond du cœur (…) pardon à la Centrafricaine et aux centrafricains espérant que cela pourra contribuer à apaiser les cœurs, panser les meurtrissures » affirmait François Bozizé avant que le peuple centrafricain ne lui donne la légitimité politique et constitutionnelle.

 

Hélas, en République centrafricaine, des accords de paix entre les acteurs de la crise centrafricaine n’ont cessé d’être signés. Le 13 avril 2007 un accord de paix a été signé entre le gouvernement centrafricain et l’UFDR à Birao. Celui-ci prévoit une amnistie pour l’UFDR, sa reconnaissance en tant que parti politique et l’intégration de ses combattants dans l’armée. Le 21 juin 2008 il y a eu signature de l’accord global de paix sous la médiation du Président gabonais agissant en tant que Président du Comité ad hoc dans l’espace CEMAC sur les questions centrafricaines entre le Gouvernement de la République centrafricaine d’une part et les Mouvements politico-militaires centrafricains d’autre part. Le 3 juillet 2009 il eut une autre signature de l’acte d’adhésion au processus de paix en République centrafricaine à Syrte en Lybie par le FDPC sous les bons offices du Président Libyen.

 

Ces arrangements politiques n’ont fait que profiter à Jean-Jacques Demafouth au lendemain du dialogue politique inclusif puisque SELEKA menace depuis le 17 décembre 2012 de renverser le pouvoir de François Bozizé. Le schéma est connu  en République centrafricaine : accords de paix, pardon, dialogue politique. Il s’agit d’un perpétuel recommencement.


La reprise des hostilités : SELEKA

 

SELEKA est une coalition composée de trois groupes rebelles : la CPSK (Convention Patriotique pour le Salut wa Kodro), la CPJP (Convention des Patriotes pour la Justice et la Paix) et l’UFDR (Union des Forces Démocratiques pour le Rassemblement). SELEKA n’a de réelles visées séparatistes ou  révolutionnaires.


Qui soutient SELAKA ? Quelle est sa capacité de nuisance ? Quel est son objectif ? N’est-ce pas  que les soutiens de SELEKA sont dans l’actuel pouvoir de Bangui si l’on se rappelle le cas Charles Massi ?

 

La principale revendication de SELEKA reste et demeure l’application de l’Accord de Libreville notamment le DDR pour Désarmement, Démobilisation et Réintégration. 

Mais, il n’y a pas de raison de nier l’affaiblissement de l’Etat centrafricain. Face à l’échec du Gouvernement de François Bozizé à promouvoir et à garantir le bien être et le bien vivre de sa population, l’analyse de la situation permet de comprendre les formes que l’Etat centrafricain revêt : déflation, dépérissement, déliquescence, éboulement, évanescence et faillite, crise de l’Etat tout court sont autant des caractéristiques de l’Etat centrafricain impuissant à remplir  ses fonctions les plus élémentaires.

 

La République centrafricaine a besoin de sécurité

 

La République centrafricaine ne mérite pas de ployer sous le poids des hostilités. Il y en a des centrafricains qui sont nés, grandis et même morts par et dans les conflits qui affectent la République centrafricaine. En République centrafricaine, l’insécurité évoque la peur, l’angoisse devant l’absence de paix et de tranquillité sociales. Cette menace sur les personnes et leurs biens vient d’une absence ou d’une insuffisance de protection assurée par l’Etat. Les acteurs du dialogue passé sont toujours les protagonistes des hostilités d’aujourd’hui.

 

Aussi quelle empreinte les différents soulèvements militaires vont-ils laisser dans l’histoire de la République centrafricaine ? Est-ce que ce seront les cadavres, le sang des concitoyens ou des actes de destruction des biens des particuliers et des biens publics ?


Alors, il faut comprendre  que la paix se trouve dans l’application consciente et le respect scrupuleux des accords et des  engagements régulièrement conclus. Les acteurs de la crise centrafricaine ont parcouru des milliers de kilomètres pour aller chercher des facilitateurs afin de régler cette crise. Les émissaires africains ou d’autres pays, malgré leur bonne volonté, ne peuvent aboutir. Ils doivent faire face à un océan de mauvaise foi et de manque de patriotisme des leaders politiques et du Gouvernement centrafricains. Les acteurs de la crise centrafricaine ont conscience que la résolution de ladite crise passe par les Centrafricains eux- mêmes. Il appartient à la République centrafricaine de faire des plans de sortie de crise d’abord avec ce qu’elle a. Le monde ne la laissera pas toute seule. Il va forcément aider la République centrafricaine. C’est dire que la paix en République centrafricaine, c’est d’abord l’affaire des Centrafricains eux-mêmes.

 

Pour atteindre cet objectif, il a donc été nécessaire de dresser un bilan des causes de l’instabilité : les soulèvements militaires, l’armée, la situation de l’extrême pauvreté, la porosité des frontières, la libre circulation des armes, l’absence du multipartisme, l’absence du dialogue, l’absence de compromis...bref, tous les ingrédients sapant les fondements de l’Etat de droit et de la démocratie.

 

Dès lors, il est possible d’envisager un accord selon  différentes perspectives : les types de sujets à aborder, la finalité de l’accord et son champ d’application matériel.

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