« La pire des choses, ce n’est pas la méchanceté des gens mauvais
mais le silence des gens bien. »
Norbert ZONGO.
Centrafricaines, Centrafricains ; mes Chers Compatriotes.
Jour après jour, les villes tombent.
Jour après jour, des dizaines de blessés sont acheminés dans les centres sanitaires
tandis que des dizaines de morts viennent remplir les morgues ou sont enterrés à la-va-vite.
Ces villes conquises, ces centaines de blessés gratuits, ces dizaines de morts
inutiles, ces milliards de Fcfa de dégâts sont la manifestation des limites de l’actuel pouvoir et aussi la preuve de son échec.
Inexorablement, à quelques variables ; l’histoire se répète devant nos yeux.
Dans le rôle d’Ange Félix PATASSE, François BOZIZE YANGOUVONDA. Et dans celui de BOZIZE, la SELEKA, cet OPNI (Objet Politique Non Identifié).
Chaque jour qui passe, semble nous rapprocher du moment où l’on apprendra la fuite,
l'arrestation ou l'exil de ceux qui ont « saigné » la RCA depuis bientôt dix ans et les inévitables retournements des vestes que produisent ces changements brutaux.
Depuis le début de cette crise, on n’entend plus les Ouvriers. Les zélés et
autres carriéristes prompts à casser, à « fichier » ont disparu des radars. Les Doungourous et autres huberlulus ne répondent plus. Tous les communicants ou pseudo communicants semblent
être atteints d’aphonie intégrale.
BOZIZE, ses Enfants et sa Cour découvrent et font l’amère expérience de la
« SOLITUDE DU POUVOIR » dans laquelle leur gestion empirique, clanique, tribale, brutale, inique, apathique, arrogante et prébendiere…les a plongés et avec eux, la RCA dans la crise la
plus aigüe de toute son histoire.
En pareille circonstance, l’on exigerait :
La démission de François BOZIZE YANGOUVONDA ;
La démission du gouvernement incompétent de Faustin TOUADERA ;
La dissolution de l'Assemblée Nationale;
La comparution des Généraux François et Francis BOZIZE devant le tribunal militaire
pour haute trahison.
...
…Mais l’heure est grave, car,
Loin d’être une bataille pour sauver de la guillotine un régime qui est entré dans
l’histoire de la RCA par la petite porte, le PK12, et qui n’a jamais mobilisé les forces et les intelligences pour en sortir par la grande, elle est celle de la survie de notre pays dans sa
double entité unique à savoir un territoire et une nation.
C’est donc ici l’heure pour :
Condamner avec la dernière rigueur, ceux qui s’excitent, qui sabrent le champagne
de la chute annoncée de la maison BOZIZE-KNK pendant que nos populations errent en brousse à la merci des éléments;
Dénoncer ceux qui se réjouissent lorsque nos militaires, méprisés, appauvris,
brimés ; tombent au champ d’honneur ;
Vouer à l’opprobre perpétuel ceux que la récente histoire de la RCA n’instruit
pas et qui pensent que leur heure est venue, oubliant le jour d’après, celui du partage de la dépouille de la RCA entre ces différents groupes dont ils font semblant de ne pas voir le côté
non seulement exogène mais aussi et surtout terriblement dangereux ;
Indiquer ceux qui se répartissent les postes dans la RCA de la SELEKA alors que la
dépouille est encore chaude et que nos masses sont traumatisées ;
Résister à l’invasion de la République Centrafricaine par cette horde venue des
fonds du Sahara et de l’Orient ;
Désapprouver ceux qui dans l’entourage de François BOZIZE YANGOUVONDA s’en prennent
à la France, à l’Union Européenne, aux USA…se trompant ainsi d’ennemis ;
Manifester notre désaccord contre la guerre par procuration que mènent en
Centrafrique certains groupes dont les intérêts sont opposés à ceux des Centrafricains ;
Se liguer contre l'opportunisme machiavélique de certains compatriotes et partis
politiques de l'opposition qui négocient en secret des accords sur le sang des Centrafricains.
Centrafricaines, Centrafricains ; mes Chers compatriotes.
Au crépuscule de cette année 2012, la République Centrafricaine notre pays est
menacé comme Territoire et Nation par une nébuleuse venue du fond du Sahara et de l’Orient aux apparences endogènes.
Face à cette menace qui risque de consacrer la somalisation de notre pays, il nous
faut créer une alliance nationale, entrer en résistance et empêcher que cette profanation se produise pour :
Reconquérir l’intégrité de notre territoire national ;
Panser les plaies de nos populations ;
Reconstruire une nouvelle Armée Nationale ;
Relancer l’Economie ;
Reconstruire la RCA.
Ce défi, celui de la Résistance pour la Restauration de notre unité territoriale et
du retour de la sécurité, est desormais le nôtre puisque ceux qui en étaient les garants n’ont pas été en mesure de le relever.
Il est impérieux, au moment où de nombreuses villes sont tombées et où les
bruits de bottes s’approchent dangereusement de Bangui en semant désolation et morts que les préalables à la formation de cette Alliance Nationale se mettent en place :
Dissolution de l’Assemblée Nationale et mise en place d’une Délégation Législative
à part égale entre l’actuelle majorité présidentielle, l’Opposition Politique, la société civile et les signataires des accords de Libreville devenus caducs qu’il faut réviser dans le cadre
des pourparlers de la CEEEAC ;
Démission du Gouvernement ;
Révision des accords de Paix de Libreville ;
Mise en place d’un quartet (CEEEAC - UA – UE – ONU) pour veiller à la stricte
application des engagements de sortie de crise avec des mécanismes contraignants pour toutes les parties ;
Elaboration d’un Programme de Redressement National 2013-2015 ;
Engagement Certifié de François BOZIZE YANGOUVONDA à renoncer au projet de
modification constitutionnelle pour sauter le verrou de la limitation des mandats présidentiels et la création d’une deuxième chambre du parlement ;
Mise en place d’une Commission Vérité et Justice en lieu et place d’un énième
dialogue politique ;
Réactivation du Comité de suivi du DPI 2008.
Tel est le prix à payer par tous les REPUBLICAINS pour éviter que La RCA ne
devienne un paillasson sur lequel tous les tribalistes, les extrémistes religieux, les hors la loi, les ex génocidaires, les politiques en quête de rédemption ou de vengeance, les revanchards
opportunistes, les ambitieux nombrilistes ne viennent s’essuyer les pieds. Car au-delà de la personne de François BOZIZE YANGOUVONDA, de ses enfants ainsi que de tous ceux qui ont géré la
RCA ces dix dernières années, la survie de notre pays est un impératif catégorique.
Centrafricaines, Centrafricains ; mes chers Compatriotes.
En ce l’an 2012 finissant, l’urgence est d’entrer en résistance pour sauver
la République de sa vassalisation prévue et de sa patrimonialisation planifiée.
Au crépuscule de cette année 2012 qui aura amplifié notre processus
« Somalisant » et endeuillé les familles centrafricaines, mes pensées vont à l’endroit des familles de militaires centrafricains et des supplétifs des FACA décédés au front ou
faits prisonniers ainsi que celles des victimes civiles.
En ces périodes de désespoir, mes prières vont vers :
Bria pillée;
Bambari profanée;
Ndélé saccagée;
Bamingui humiliée;
Mbrès souillée;
Kaga-Bandoro violée;
Au peuple centrafricain qui s’apprête malgré l’incertitude de la situation, à
célébrer l’arrivée de l’an 2013, je formule l’espoir qu’il apporte avec lui, les prémices de la REFONDATION de la République.
De tous les bords, les ennemis de la République se sont découverts et l’ont
agressé. Les REPUBLICAINS doivent lancer l’Alliance Nationale pour sauver la République ou assister à sa disparition. Telle est notre mission. Elle exige que nous dépassions nos
différences, nos divisions et nos oppositions.
RESISTONS !
Clément DE BOUTET-M’BAMBA