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  • : informations générales sur la république centrafricaine et l'Afrique centrale
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26 décembre 2012 3 26 /12 /décembre /2012 15:34

 

 

 

ambassadeur-de-france-c3a0-batangafo

Serge Mucetti, l'ambassadeur de France dans une école de déplacés vers Batangafo

 

BANGUI AFP / 26 décembre 2012 15h27- Plusieurs centaines de manifestants proches du pouvoir ont lancé mercredi des projectiles sur l'ambassade de France à Bangui, après avoir observé un sit-in devant l'ambassade des Etats-Unis, pour dénoncer la passivité de l'ancienne puissance coloniale devant l'avancée d'une coalition rebelle qui s'est emparée d'une partie du pays, a constaté un journaliste de l'AFP.

 

Nous sommes ici à l'ambassade de France, parce que c'est la France qui nous a colonisés. Mais la France a tendance à nous lâcher. On n'a plus besoin de la France, la France n'a qu'à prendre son ambassade et partir, a affirmé une manifestante.

 

La France n'a pas respecté la convention de défense entre elle et la République Centrafricaine. Nous dénonçons cette attitude, a pour sa part déclaré un étudiant qui a requis l'anonymat.

Durant la manifestation, plusieurs jeunes ont jeté des projectiles sur les locaux de l'ambassade dont certains ont cassé des vitres, ainsi que sur la représentation d'Air France, a constaté l'AFP.

Auparavant, les manifestants, membres d'associations proches du Kwa Na Kwa (le parti du président François Bozizé), ont observé un sit-in devant l'ambassade des Etats-unis. Munis de sifflets et de branches de palmiers, ils ont scandé en sango, la langue nationale: i yé gui siriri (nous voulons la paix, non à la guerre).


L'ambassadeur de France a protesté contre la manifestation qu'il a qualifiée de particulièrement violente.


Ce matin, une manifestation violente s'est déroulée devant l'ambassade des Etats-Unis d'Amérique, et s'est prolongée par une manifestation particulièrement violente devant la chancellerie de France, avec des jets de projectiles, avec des bris de vitres. Le drapeau français a été descendu de son mât et emporté par des manifestants, a déclaré l'ambassadeur Serge Mucetti.

 

Cette situation est totalement inadmissible. Je demande au gouvernement de la République centrafricaine de faire respecter les accords internationaux en cette matière. Ceux qui ont agi de la sorte sont des ennemis de la République centrafricaine, a-t-il ajouté.

 

Depuis le 10 décembre, la coalition rebelle du Séléka a pris plusieurs villes importantes du pays, revendiquant le respect d'accords de paix signés entre 2007 et 2011.

 

Malgré l'appel des autorités et des pays voisins à la négociation, le Séléka a avancé rapidement sans rencontrer de résistance, et se trouve désormais non loin de la capitale centrafricaine. Les rebelles ont demandé mercredi dans un communiqué que le pouvoir de Bangui rende les armes.



(©) 

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Centrafrique-Presse.com - dans Dépêches
26 décembre 2012 3 26 /12 /décembre /2012 15:08

 

 

 

Air France

 

 

 

Paris 26 déc (CAP) - Compte tenu de la brusque dégradation de la situation à Bangui où Bozizé a ordonné que ses partisans s'en prennent aux intérêts français et aillent manifester violemment devant l'ambassade de France qu'il considère comme responsable de ses malheurs, le vol régulier d’Air France parti de l’aéroport Paris CDG de Roissy ce mercredi 26 décembre, serait dérouté vers un autre aéroport d’un pays voisin ou même en train de faire demi-tour. 

 

 

ALERTE - Centrafrique: des manifestants s'en prennent à l'ambassade de France à Bangui


BANGUI AFP / 26 décembre 2012 14h53- Plusieurs centaines de personnes ont lancé mercredi des projectiles vers l'ambassade de France à Bangui, après avoir fait un sit-in devant l'ambassade américaine pour dénoncer la situation dans le pays dont une partie est occupée par la coalition rebelle, a constaté un journaliste de l'AFP.

Nous sommes ici à l'ambassade de France, parce que c'est la France qui nous a colonisés. Mais la France a tendance à nous lâcher. On n'a plus besoin de la France, la France n'a qu'à prendre son ambassade et partir, a affirmé une manifestante.



(©) 

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Centrafrique-Presse.com - dans Annonces et divers
26 décembre 2012 3 26 /12 /décembre /2012 14:46

 

 

Kodegue.jpg


 

Face à l'avancée du groupe SELLEKA vers BANGUI, la capitale centrafricaine, et malgré les appels au dialogue pour une sortie de crise inter centrafricaine, le Président BOZIZE s'obstine dans une logique guerrière.  


Faisant fi du glaive de la sagesse africaine, les jeunes de son parti le KNK, ont été instrumentalisés à la manière de GOEBELS, des drapeaux français et de l'Union Européenne ont été déchirés en signe de représailles inopportunes, ce à quoi nous autres centrafricains condamnons avec la dernière force.


Les slogans du type la « France DEHORS » constituent une fuite en avant du gouvernement centrafricain et de Bozize de rejeter sur la France la seule responsabilité des malheurs du Centrafrique et des centrafricains. Et en même temps Monsieur BINOUA sollicite une aide de la France pour sauver un régime antidémocratique ,alors que le Président BOZIZE procède à des recrutements des mercenaires KODOS ,des anciens partisans de l'ex président Hissene HABRE ainsi que de certains membres de groupes affiliés à Goukouni Weddeye. Ce qui traduit une fois de plus la volonté manifeste de BOZIZE de mettre en péril la vie du peuple centrafricain depuis son accession au pouvoir par les armes le 15 mars 2003;


Aussi et de source digne de foi, le Président François BOZIZE a engagé des moyens financiers importants pour l'acquisition des matériels de guerre non conventionnels en provenance de la République d'Angola afin de contrer l'avancée des hommes de la coalition SELEKA au mépris des instruments juridiques internationaux dûment ratifiés par la RCA


Au vu de cette dérive dictatoriale, nous élevons une très vive protestation au nom de l'intérêt supérieur de la nation centrafricaine et appelons une nouvelle fois le Président BOZIZE à renoncer à ces actions qui vont plonger la centrafrique dans une guerre civile inutile. Elles constituent un acte de très haute trahison vis à vis du peuple centrafricain et passible d'un jugement spécial devant le Tribunal de l'histoire de notre pays. Le dialogue reste et demeure la seule et unique voie pour la résolution de cette crise.


En adéquation avec la mobilisation des Chefs d'États d'Afrique Centrale, nous exhortons Son Excellence, Le Président de la République soeur du Tchad, a tiré les conséquences de cette nouvelle donne et, de prendre toutes les dispositions comme à l'accoutumée, afin de protéger les populations civiles victimes déjà de certaines exactions , plus particulièrement dans la ville de SIBUT ainsi que les autres villes où sont stationnées les troupes tchadiennes.


Par ailleurs, nous en appelons à la communauté internationale d'agir le plus vite possible, car demain, il sera trop tard.


FAIT A PARIS LE 26/12/2012


KODEGUE GUY SIMPLICE


Ancien PORTE PAROLE DU PRESIDENT PATASSE

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Centrafrique-Presse.com - dans Communiqués
26 décembre 2012 3 26 /12 /décembre /2012 14:30

 

 

Christian Guenébem

 

 

 

séance de déchirement du drapeau de la France

 

 

séance de déchirement du drapeau de la France 2

 

 

Bangui 26 déc (CAP) – Les devantures des chancelleries de la France et des USA à Bangui ont fait l’objet ce jour de violentes manifestations de militants du parti du général Bozizé lequel considère que le refus des pays occidentaux d’intervenir militairement comme en 2007 la France l’avait fait, pour stopper l’avancée des rebelles vers le centre du pouvoir à Bangui, comme un complot visant à le destituer.


C’est carrément à bord des véhicules des FACA que des manifestants du KNK sont transportés pour être déposés devant l’ambassade de France à Bangui. Un groupe des bandits qui ne savent quoi faire dans la vie acceptant pour des besoins alimentaires de marcher sous une bonne escorte de la police et de la gendarmerie jusqu’à l’Ambassade de France afin de tenter d’y pénétrer et déchirer encore le drapeau de la République française. En passant par le centre-ville, ils ont récupéré un blanc au point zéro pour le maltraiter.

 

Cette marche fait suite aux incessants appels lancés par certains membres dirigeants du KNK ces deux dernières nuits et traduit aussi le profond désarroi du général Bozizé. Munis de feuilles de palmier, ils proclament que c’est la France qui alimente cette rébellion sur fond de pétrole. Bozizé veut transformer la France en bouc-émissaire de son échec à la tête après dix années de gestion calamiteuse.


Par ailleurs selon nos informations, Bozizé a ordonné à une équipe de mécaniciens de l’escadrille de retaper quelques vieux coucous de combat ukrainiens qui moisissaient jusqu’ici dans les hangars afin que dès demain, ils puissent survoler les positions des rebelles de SELEKA et les bombarder même en leur balançant des grenades. Il a aussi fait retirer tous les téléphones portables aux mécaniciens qui s’activent sur les appareils dans les hangars de l’escadrille de peur qu’ils ne soient perturbés dans leur travail.


Devant la dégradation de la situation et la multiplication des agressions des suppôts du régime contre tous les blancs pris pour Français, plusieurs diplomates à Bangui tiennent Bozizé et son fils Francis pour personnellement responsables de cette montée de haine anti-française. La représentation des Nations Unies à Bangui réfléchit sérieusement au déclenchement du plan d’évacuation de tout le personnel expatrié vers le Cameroun.


Un signe des temps, Danzoumi Yalo alias colonel Daz, un guignol et grand délinquant de la bozizie très célèbre à Bangui, a choisi d’expédier trois de ses véhicules pour les mettre à l’abri au Cameroun mais ils ont été arraisonnés à la frontière.  

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Centrafrique-Presse.com - dans Dépêches
26 décembre 2012 3 26 /12 /décembre /2012 13:26

 

 

 

Eric Massi

 

 

L’ALLIANCE « SELEKA »                                                                               REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

CPSK-CPJP-UFDR-FDPC                                                                                            UNITE-DIGNITE-TRAVAIL

 

 

 

 

COMMUNIQUE

 


Prenant en compte la déroute totale et généralisée du régime de BANGUI ainsi que l’inquiétude de la population centrafricaine, en général, et de celle de BANGUI, en particulier, notamment concernant l’imminence d’une attaque de la capitale par nos troupes ; la SELEKA vous informe que :


Par mesure de sécurité et de protection des populations civiles, nous ne considérons plus nécessaire de mener la bataille de BANGUI et d’y faire entrer nos troupes, car le Général François BOZIZE YANGOUVONDA, défaitiste à tous les niveaux, a déjà perdu le contrôle du pays.

 

Nous demandons à tous les fils et filles de Centrafrique, à tous les éléments des Forces de Défense et de Sécurité (FACA, Gendarmerie, Police, Garde Présidentielle) encore fidèles au régime de François BOZIZE, de faire preuve de calme et de retenue,  de déposer immédiatement les armes et de se rallier au processus de dialogue en vue de l’instauration d’une paix durable et définitive en RCA.

 

Nous avons donné d’utiles instructions à toutes nos forces établies sur le territoire national d’assurer désormais la sécurité des populations et la protection de leurs biens en vue de leur permettre de vaquer librement à leurs occupations.

 

Nous demandons aux fonctionnaires et agents de l’Etat de reprendre sans délai leurs activités pour permettre la reprise des activités économiques et sociales. Par ailleurs, le « SELEKA » demande à toutes les populations centrafricaines où qu’elles se trouvent, d’accepter et de collaborer, dans la paix et la concorde nationales, avec les éléments du « SELEKA », désormais investis des missions de service public.

 

Le « SELEKA » tient à rappeler que, loin de s’en prendre aux populations vulnérables, l’objectif qu’elle a toujours recherché, est de permettre et contribuer par ses actions à la recherche des solutions appropriées en vue d’une paix globale, durable et définitive en République centrafricaine, elle invite.

                                                                       Fait le 26 décembre 2012


LE PORTE-PAROLE COORDONNATEUR INTERNATIONAL

 


Eric MASSI

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Centrafrique-Presse.com - dans Communiqués
26 décembre 2012 3 26 /12 /décembre /2012 13:00

 

 

 

francois bozize

 


LIBREVILLE AFP / 26 décembre 2012 12h45 - La coalition rebelle du Séléka, aux portes de la capitale centrafricaine, a demandé au pouvoir mercredi de déposer les armes, tout en considérant inutile de livrer bataille à Bangui, face à un Président, François Bozizé qui a déjà perdu le contrôle du pays.


Nous demandons à tous les fils et filles de Centrafrique, à tous les éléments de forces de défense et de sécurité encore fidèles au régime de François Bozizé (...) de déposer les armes immédiatement, déclare le Séléka dans un communiqué.

 

Par mesure de sécurité et de protection des populations civiles, nous ne considérons plus nécessaire de mener la bataille de Bangui et dy faire entrer nos troupes, car le Général François Bozizé (...) a déjà perdu le contrôle du pays, ajoutent les rebelles.


Le Séléka demande à toutes les populations centrafricaines où qu’elles se trouvent, d'accepter et de collaborer, dans la paix et la concorde nationales poursuit le document.


Le Séléka, qui a pris les armes le 10 décembre pour réclamer le respect d'accords de paix conclus entre 2007 et 2011, s'est rapidement emparé de villes stratégiques, Bria (centre), Bambari (centre sud), avant de prendre Kaga Bandoro (centre nord) mardi, s'approchant dangereusement de Bangui par le nord et par l'est.


Sous-équipée, démotivée et mal organisée, l'armée régulière n'a opposé que peu de résistance à l'avancée du Séléka.


Un contingent de l'armée tchadienne, arrivé la semaine dernière comme force d'interposition et non d'attaque selon N'Djamena, est positionné sur le dernier axe routier menant à Bangui, mais n'a pour le moment pas montré son intention de combattre les rebelles.



(©) 

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26 décembre 2012 3 26 /12 /décembre /2012 12:14

 

 

 

Bozizé hagard

 

Christian Guenébem

 

 

BANGUI 25-12-2012 à 21h45  (Reuters) - Les rebelles centrafricains ont pris mardi la ville de Kaga Bandoro, dans le centre du pays, malgré la présence de soldats tchadiens censés soutenir les forces armées gouvernementales (FACA), a-t-on appris de source autorisée.


La chute de cette localité, située à 330 km au nord de la capitale, Bangui, intervient alors que le commandement de l'alliance rebelle Séléka avait annoncé la suspension de sa progression.

 

Avec Kaga Bandoro, les rebelles étendent leur contrôle sur le nord et l'est de la Centrafrique.

 

"Ils ont pris la ville après une brève bataille", a déclaré Rigobert Enza, qui travaille à la mairie de la ville. Il s'est dit surpris par l'absence de réaction des soldats tchadiens présents dans la ville.

 

Dans l'entourage du président François Bozizé, arrivé au pouvoir par un coup de force en 2003 et vainqueur depuis de deux élections, un haut responsable confie mardi soir sous couvert d'anonymat que "la situation est devenue très sérieuse".

 

L'alliance Séléka regroupe des combattants issus de précédents mouvements de rébellions qui affirment que le président Bozizé n'a pas respecté les termes d'un accord de paix datant de 2007.

 

Leur progression a poussé le gouvernement du Tchad voisin, à envoyer des troupes afin d'appuyer les autorités de Bangui tandis que les chefs d'Etat ou leurs représentants d'une dizaine de pays de la région, réunis vendredi à N'Djamena, ont lancé un appel à l'arrêt des combats et à l'ouverture d'un dialogue avec Bangui.

 

La France, ancienne puissance coloniale, a condamné lundi "la poursuite des hostilités en République centrafricaine de la part des mouvements rebelles".

 

"Il est nécessaire de parvenir à un règlement politique de la crise actuelle. C'est pourquoi nous appelons toutes les parties centrafricaines à s'engager sans délai et de bonne foi dans les négociations qui doivent s'ouvrir à Libreville, sous l'égide de la communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC), entre le gouvernement centrafricain, les mouvements rebelles et l'opposition démocratique", a ajouté le porte-parole du ministère des Affaires étrangères.

 

Le Quai d'Orsay estime à 1.200 le nombre de Français vivant en République centrafricaine, pour la plupart à Bangui.

 

 

Paul-Marin Ngoupana; Henri-Pierre André pour le service français

 

 

 

NDLR : Ne sachant plus à quels saints se vouer, Bozizé a ordonné que ses suppôts du KNK s'en prennent aux intérêts de la France à Bangui. Agence d'Air France, Ambassade de France etc....C'est ainsi qu'après l'affligeant spectacle de la place de la République offert par ses éléments du KNK qui ont payé des jeunes pour déchirer en public le drapeau de la France et de l'UE le jour même où Bozizé prenait part à N'djaména au sommet d ela CEEAC sur son cas,  des drapeaux français continuent toujours d'être déchirés à Bangui par des militants du KNK, transformant subitement on ne sait pourquoi, la France en son principal bouc-émissaire du naufrage de la bozizie et du désastreux bilan de son chef. 

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26 décembre 2012 3 26 /12 /décembre /2012 12:05

 

 

 

 

general-francois Yangouvonda Bozizé

 


(L'Observateur Paalga 26/12/2012)

 

Depuis quelque temps, François Bozizé doit être en train de lire et de relire la Bible sous toutes ses coutures. Le pasteur évangélique qu’il est, qui troque souvent son costume de chef d’Etat contre celui de ministre du culte, doit sans doute retrouver le réconfort dont il a besoin.

Il doit bien se demander si cette mise en garde de Jésus à un de ses disciples dans l’évangile de Matthieu 26 v52 : «Remets ton épée à sa place; car tous ceux qui prendront l'épée périront par l'épée» ne va pas s’appliquer à lui. En effet, le général va-t-il partir par les mêmes moyens que ceux par lesquels il est venu au pouvoir ? En rappel, c’est le 15 mars 2003 qu’il a pris le pouvoir, par les armes, avec l’appui du président tchadien, Idriss Deby; malheureusement, il n’aura pas le temps de s’attaquer au vrai défi du développement, occupé qu’il est à gérer les multiples rébellions et mutineries qui ont fini par ravager le tissu économique de ce pays aux immenses ressources naturelles.


Il y a de cela deux ans, les troupes tchadiennes ont dû déloger les rebelles de Birao (nord de la Centrafrique) pour sauver le tombeur de Patassé. Cette année encore, le voici confronté à la coalition Séléka, qui regroupe plusieurs rébellions revendiquant notamment le «respect» des différents accords de paix signés entre 2007 et 2011, prévoyant un processus de désarmement et de réinsertion des anciens combattants. Quelque deux (2) semaines d’hostilités ont suffi à inquiéter le régime de Bangui, qui a dû faire appel de nouveau à son voisin du Nord pour sauver les meubles.


Face aux loyalistes, qui ne font visiblement pas le poids, les croquants ont fait une percée significative, provoquant ainsi un sommet des chefs d’Etats de la communauté des Etats d’Afrique centrale (CEMAC) à N’Djamena vendredi dernier. Ceux-ci n’ont pas eu d’autres choix que de demander au pouvoir en difficulté d’engager des négociations avec les insurgés tout en demandant «le retrait des rebelles à leur position de départ dans un délai n’excédant pas une semaine», comme le veut Bangui.


Qu’à cela ne tienne, les assaillants, qui avaient promis de geler leurs opérations pour favoriser les négociations, sont passés à l’offensive samedi en s’emparant en trois (3) jours de trois (3) nouvelles villes. On a l’impression que l’histoire repasse les plats dans cette Centrafrique, car ce dont on accuse Bozizé, c’est ce qu’il reprochait à celui qu’il a déposé sans coup férir. Une fois le pouvoir acquis, il s’est lancé dans son exercice solitaire, et il doit être de ceux qui pensent qu’il faut se scotcher au fauteuil.


Ceux qu’il faut plaindre, ce sont les civils pris entre deux feux avec le drame humanitaire qui pourrait s’en suivre si les hostilités devaient continuer. Bozizé ou ses adversaires du moment, c’est blanc bonnet, bonnet blanc .L ‘expérience a montré que ceux qui aspirent au pouvoir deviennent allègrement de véritables fossoyeurs des idées qu’ils défendaient bec et ongles. Espérons que le président pasteur fera sienne cette sagesse de Salomon dans Ecclésiaste 3, qui dit qu’il y a un temps pour toute chose sous le soleil, pour ne pas ramer à contre-courant de l’histoire au détriment de son peuple.


Abdou Karim Sawadogo

 

© Copyright L'Observateur Paalga

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Centrafrique-Presse.com - dans Opinion
26 décembre 2012 3 26 /12 /décembre /2012 11:55

 

 

 

Bouté Clément

 


« La pire des choses, ce n’est pas la méchanceté des gens mauvais mais le silence des gens bien. »

                                                                                                                                                                  Norbert ZONGO.

 

Centrafricaines, Centrafricains ; mes Chers Compatriotes.


Jour après jour, les villes tombent.


Jour après jour, des dizaines de blessés sont acheminés dans les centres sanitaires tandis que des dizaines de morts viennent remplir les morgues ou sont enterrés à la-va-vite.


Ces villes conquises, ces centaines de blessés gratuits, ces dizaines de morts inutiles, ces milliards de Fcfa de dégâts sont la manifestation des limites de l’actuel pouvoir et aussi la preuve de son échec.


Inexorablement, à quelques variables ; l’histoire se répète devant nos yeux. Dans le rôle d’Ange Félix PATASSE, François BOZIZE YANGOUVONDA. Et dans celui de BOZIZE, la SELEKA, cet OPNI (Objet Politique Non Identifié).


Chaque jour qui passe, semble nous rapprocher du moment où l’on apprendra la fuite, l'arrestation ou l'exil de ceux qui ont « saigné » la RCA depuis bientôt dix ans et les inévitables retournements des vestes que produisent ces changements brutaux.


Depuis le début de cette crise, on n’entend plus les Ouvriers.  Les zélés et autres carriéristes prompts à casser, à « fichier » ont disparu des radars. Les Doungourous et autres huberlulus ne répondent plus. Tous les communicants ou pseudo communicants semblent être atteints d’aphonie intégrale.


BOZIZE, ses Enfants et sa Cour découvrent et font l’amère expérience de la « SOLITUDE DU POUVOIR » dans laquelle leur gestion empirique, clanique, tribale, brutale, inique, apathique, arrogante et prébendiere…les a plongés et avec eux, la RCA dans la crise la plus aigüe de toute son histoire.


En pareille circonstance, l’on exigerait :


La démission de François BOZIZE YANGOUVONDA ;


La démission du gouvernement incompétent de Faustin TOUADERA ;


La dissolution de l'Assemblée Nationale;


La comparution des Généraux François et Francis BOZIZE devant le tribunal militaire pour haute trahison.

...

…Mais l’heure est grave, car,


Loin d’être une bataille pour sauver de la guillotine un régime qui est entré dans l’histoire de la RCA par la petite porte, le  PK12, et qui n’a jamais mobilisé les forces et les intelligences pour en sortir par la grande, elle est celle de la survie de notre pays dans sa double entité unique à savoir un territoire et une nation.

C’est donc ici l’heure pour :


Condamner avec la dernière rigueur, ceux qui s’excitent, qui sabrent le champagne de la chute annoncée de la maison BOZIZE-KNK pendant que nos populations errent en brousse à la merci des éléments;


Dénoncer ceux qui se réjouissent lorsque nos militaires, méprisés, appauvris, brimés ; tombent au champ d’honneur ;


Vouer à l’opprobre perpétuel ceux que la récente histoire de la RCA n’instruit pas  et qui pensent que leur heure est venue, oubliant le jour d’après, celui du partage de la dépouille de la RCA entre ces différents groupes dont ils font semblant de ne pas voir le côté non seulement exogène mais aussi et surtout terriblement dangereux ;


Indiquer ceux qui se répartissent les postes dans la RCA de la SELEKA alors que la dépouille est encore chaude et que nos masses sont traumatisées ;


Résister à l’invasion de la République Centrafricaine par cette horde venue des fonds du Sahara et de l’Orient ;


Désapprouver ceux qui dans l’entourage de François BOZIZE YANGOUVONDA s’en prennent à la France, à l’Union Européenne, aux USA…se trompant ainsi d’ennemis ;


Manifester notre désaccord contre la guerre par procuration que mènent en Centrafrique certains groupes dont les intérêts sont opposés à ceux des Centrafricains ;


Se liguer contre l'opportunisme machiavélique de certains compatriotes et partis politiques de l'opposition qui négocient en secret des accords sur le sang des Centrafricains.


Centrafricaines, Centrafricains ; mes Chers compatriotes.


Au crépuscule de cette année 2012, la République Centrafricaine notre pays est menacé comme Territoire et Nation par une nébuleuse venue du fond du Sahara et de l’Orient aux apparences endogènes.


Face à cette menace qui risque de consacrer la somalisation de notre pays, il nous faut créer une alliance nationale, entrer en résistance et empêcher que cette profanation se produise pour :


Reconquérir l’intégrité de notre territoire national ;


Panser les plaies de nos populations ;


Reconstruire une nouvelle Armée Nationale ;


Relancer l’Economie ;


Reconstruire la RCA.


Ce défi, celui de la Résistance pour la Restauration de notre unité territoriale et du retour de la sécurité, est desormais le nôtre puisque ceux qui en étaient les garants n’ont pas été en mesure de le relever.


Il est impérieux, au moment  où de nombreuses villes sont tombées et où les bruits de bottes s’approchent dangereusement de Bangui en semant désolation et morts que les préalables à la formation de cette Alliance Nationale se mettent en place :


Dissolution de l’Assemblée Nationale et mise en place d’une Délégation Législative à part égale entre l’actuelle majorité présidentielle, l’Opposition Politique, la société civile et les signataires des accords de Libreville devenus caducs  qu’il faut réviser dans le cadre des pourparlers de la CEEEAC ;


Démission du Gouvernement ;


Révision des accords de Paix de Libreville ;


Mise en place d’un quartet (CEEEAC - UA – UE – ONU)  pour veiller à la stricte application des engagements de sortie de crise avec des mécanismes contraignants pour toutes les parties ;


Elaboration d’un Programme de Redressement National 2013-2015 ;


Engagement Certifié de François BOZIZE YANGOUVONDA à renoncer au projet de modification constitutionnelle pour sauter le verrou de la limitation des mandats présidentiels et la création d’une deuxième chambre du parlement ;


Mise en place d’une Commission Vérité et Justice en lieu et place d’un énième dialogue politique ;


Réactivation du Comité de suivi du DPI 2008.


Tel est le prix à payer par tous les REPUBLICAINS pour éviter que La RCA ne devienne un paillasson sur lequel tous les tribalistes, les extrémistes religieux, les hors la loi, les ex génocidaires, les politiques en quête de rédemption ou de vengeance, les revanchards opportunistes, les ambitieux nombrilistes ne viennent s’essuyer les pieds. Car au-delà  de la personne de François BOZIZE YANGOUVONDA, de ses enfants ainsi que de tous ceux qui ont géré la RCA ces dix dernières années, la survie de notre pays est un impératif catégorique.

 

Centrafricaines, Centrafricains ; mes chers Compatriotes.


En ce l’an 2012 finissant, l’urgence  est d’entrer en résistance pour sauver la République de sa vassalisation prévue et de sa patrimonialisation planifiée.


 Au crépuscule de cette année 2012 qui aura amplifié notre processus « Somalisant »  et endeuillé les familles centrafricaines, mes pensées vont à l’endroit des familles de militaires centrafricains et des supplétifs des FACA décédés au front ou faits prisonniers ainsi que celles des victimes civiles. 

  

En ces périodes de désespoir, mes prières vont vers :


Bria pillée;

Bambari profanée;

Ndélé saccagée;

Bamingui humiliée;

Mbrès souillée;

Kaga-Bandoro violée;

 

Au peuple centrafricain qui s’apprête malgré l’incertitude de la situation, à célébrer l’arrivée de l’an 2013, je formule l’espoir qu’il apporte avec lui, les prémices de la REFONDATION de la République.


De tous les bords, les ennemis de la République se sont découverts et l’ont agressé.  Les REPUBLICAINS doivent lancer l’Alliance Nationale pour sauver la République ou assister à sa disparition. Telle est notre mission. Elle exige que nous dépassions nos différences, nos divisions et nos oppositions.


RESISTONS !


Clément DE BOUTET-M’BAMBA

 

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Centrafrique-Presse.com - dans Opinion
26 décembre 2012 3 26 /12 /décembre /2012 11:41

 

 

 

rfi logo

 

Binoua 2

 


Par Christophe Boisbouvier   RFI mercredi 26 décembre 2012

 

Les rebelles centrafricains de la Séléka se sont emparés de la ville de Kaga Bandoro mardi 25 décembre, à quelque 340 kilomètres au nord de Bangui. Désormais, ils font face aux unités tchadiennes déployées sur les deux axes qui mènent à la capitale, où siège le gouvernement président par le chef de l'Etat, François Bozizé. Réactions du ministre centrafricain de l'Administration du territoire, Josué Binoua.


RFI : Depuis quelques jours, l’armée tchadienne vient à votre rescousse. Quelque 200 hommes à Sibut et quelque 150 hommes à Bossangoa. Mais est-ce que ce n’est pas très inconfortable pour vous de devoir votre salut à une armée étrangère ?


Josué Binoua : Nous sommes dans une dynamique régionale. La Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) est une réalité. Dans les règlements intérieurs, un pays doit voler au secours de l’autre.


Selon plusieurs sources centrafricaines et internationales, les soldats tchadiens rackettent les populations civiles de Sibut et de Bossangoa. Quelle est votre réaction ?


Je n’ai pas de preuves. Mais si ces choses-là se passent, ça n’étonnera personne. Nous devons regretter qu’il y ait ce genre de problèmes avec la Séléka, et que des « dégâts collatéraux » puissent se produire en termes de racket ou de viol. C’est d’abord les rebelles de la Séléka qui le font, au vu et au su de tout le monde.


Je suis ministre de l’Administration du territoire. Aujourd’hui, mes préfets, mes sous-préfets, sont dans la brousse. Les rebelles de la Séléka ont saccagé toutes les municipalités. Il n’y a plus d’actes de naissance. Ils ont pris tous les matériels. C’est un génocide qui se prépare dans mon pays, et je fais appel à toute la communauté internationale pour voler à son secours.


Depuis plusieurs années, quelque 200 soldats français stationnent à l’aéroport de Bangui, au titre de la coopération militaire. Qu’est-ce que vous attendez d’eux ?


Nous attendons de la République française un secours ! Nous demandons à la communauté internationale, dont la France, naturellement, et au président Hollande en particulier, de voler au secours du peuple centrafricain.


A Bangui, l’état-major des FACAS (Forces armées centrafricaines) est conseillé notamment par quelques officiers français à la retraite, comme le général Pérez. Est-ce le signe que les officiers supérieurs centrafricains ne sont pas suffisamment expérimentés pour faire face à la menace rebelle ?


L’information selon laquelle c’est le général Pérez qui conseillerait les états-majors ne m’est pas parvenue ou n’a pas été rendue publique. Mais vous savez qu’il y a eu un divorce entre l’armée du pays et la population à cause des problèmes de mutinerie.


D’où la présence de ces conseillers militaires français ?


On a toujours eu des conseillers militaires français. Et il faudrait en avoir davantage pour renforcer les capacités de cette armée, qui est brave, mais qui souffre de tous ces problèmes.


José Binoua, êtes-vous prêt à signer un cessez-le-feu avec les rebelles ?


Le gouvernement est prêt, non seulement à signer un cessez-le-feu, mais à aller dialoguer avec les rebelles, avec l’opposition, pour l’avenir de notre pays.


Mais les rebelles refusent ce cessez-le-feu, car en échange vous leur demandez de se retirer sur leur position de départ.


Ce n’est pas nous qui demandons quoi que ce soit, c’est la décision de la CEEAC ! Lorsque nous étions à Ndjamena c’est ainsi que les chefs d’Etat ont décidé le dialogue éventuel à Libreville, avec cette condition-là. Le gouvernement centrafricain n’a posé aucune condition.


Ce qui veut dire que demain vous êtes prêt à proposer aux rebelles un cessez-le-feu, sans la condition d’un retrait sur leur position de départ ?


Les problèmes centrafricains actuels sont « managés » par le président Sassou Nguesso, qui est le président du comité de suivi, qui a été désigné à Ndjamena. C’est à lui de décider. Nous, nous ne ferons qu’appliquer la décision.


Mais comme vous êtes les premiers concernés, vous avez certainement un avis. Que conseillez-vous au président Sassou Nguesso ?


Nous conseillons au chef d’Etat trois choses. De constater le non-respect des décisions de CEEAC par la partie rebelle, de nous informer de leur position par rapport à ce non-respect et de nous aviser quant au dialogue à Libreville.


Voulez-vous dire que les accords de Ndjamena de vendredi 21 décembre sont déjà dépassés et qu’il faut refaire un sommet extraordinaire dans les jours qui viennent ?


L’évaluation de toute l’application des accords de Ndjamena va se faire vendredi à partir de minuit.


Ce ne sera pas déjà trop tard ?


Je ne le souhaite pas, pour l’intérêt de mon pays. Ce sont les chefs d’Etat qui ont décidé ce délai d’une semaine. C’est sûr qu’ils sont en train de s’y pencher. Nous sommes tous suspendus à leurs lèvres.


Si les rebelles réclament la mise en place d’un régime de transition, qu’est-ce que vous répondrez ?


Nous en discuterons. Tout ce qui va dans le sens de l’émergence de notre pays, aucun Centrafricain ne peut aller contre.


On prête au président Bozizé l’intention de vouloir se représenter à la prochaine élection présidentielle, malgré la Constitution actuelle qui l’en empêche. Si les rebelles vous demandent de ne pas toucher à cette Constitution, qu’est-ce que vous répondrez ?


Qu’aujourd’hui, ni le président de la République, ni son gouvernement, n’ont saisi l’Assemblée nationale pour une quelconque modification. Tout autre procédé relève d’un procès d’intention. Quelles sont les assises de monsieur Ndoutingaï et de tous ceux qui font partie de la Séléka ? Il est un dissident de l'Union des forces démocratiques pour le rassemblement, UFDR. Monsieur Dhaffane vient de créer un mouvement, ils n’ont qu’à le faire connaître, d’être, eux, candidats à l’élection présidentielle, et le peuple choisira !


Le porte-parole des rebelles, Eric Massi, est le fils de l’ancien opposant Charles Massi, que le Tchad a livré à la Centrafrique il y a trois ans. Depuis, il a disparu. Est-ce que vous ne craignez pas que le fils vous demande des comptes sur la mort de son père ?

Monsieur Massi, à ma connaissance, est porté disparu. Je ne sais pas qui l’a tué. Vous posez une question qui me dépasse. Mais enfin, nous ne pouvons pas bâtir notre pays avec un esprit de revanche.

 

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Centrafrique-Presse.com - dans Interview