Jeudi 27 décembre 2012
18h30 (Quai d'Orsay) - Laurent Fabius s'est entretenu avec le président Bozizé
Dans un communiqué publié en fin d'après-midi, le porte-parole adjoint du ministère français des Affaires étrangères indique
que le chef de la diplomatie s'est entretenu au téléphone avec le président centrafricain.
«Ils ont évoqué la situation dans le pays dans le contexte du mouvement des forces rebelles vers la capitale et
au lendemain d’une manifestation qui a visé l’Ambassade de France à Bangui», précise le communiqué.
Le communiqué ajoute aussi que Paris a demandé au président
Bozizé que les autorités centrafricaines «assument leurs responsabilités de protection des ressortissants étrangers vivant dans leur pays et garantissent l’intégrité des implantations
diplomatiques.»
17h40 (France 24) - Des Français résidents de Centrafrique témoignent de l'insécurité à Bangui.
«Depuis quelques jours, il y a une hostilité envers les Français, et plus généralement envers les Européens. Mais
ce comportement est à relativiser, car il est essentiellement le fait de jeunes désœuvrés qui sont, je pense, manipulés par le gouvernement centrafricain qui fait circuler l’idée que les rebelles
sont financés par la France» témoigne ainsi un expatrié, vivant depuis plus de deux ans à Bangui.
15h10 (Séléka/Afrikarabia) - Des soldats congolais (RDC) seraient présents en renfort à Bangui selon les rebelles du Séléka.
La rébellion centrafricaine affirme que 300 soldats de RDC seraient venus prêter main forte aux troupes gouvernementales à
Bangui. Les rebelles demandent à ces derniers de «ne pas entrer dans le conflit».
Ils affirment aussi se trouver à moins de 30 km de la capitale centrafricaine.
14h50 (France-Info) Quelle est la mission des 200 militaires français présents en Centrafrique?
La mission militaire française en Centrafrique créée en 2002 s’appelle Boali. Elle comprend 200 hommes
basés sur l’aéroport de Bangui. Une partie d’entre-eux a été détachée mercredi 26 décembre auprès des gendarmes pour assurer la sécurité de l’ambassade de France attaquée par des
manifestants.
Le site de la radio France Info rappelle l’accord de partenariat de défense, signé en 2010 et qui lie plus étroitement la
France au régime centrafricain:
«En vertu des accords de défense et de sécurité liant la France à la RCA et à la demande des autorités
centrafricaines, les militaires français ont apporté à plusieurs reprises aux forces armées centrafricaines et à la FOMUC un soutien renseignement et logistique, un appui feu aérien, une aide à
la planification et à la conduite des opérations visant à reprendre le contrôle du Nord-Est du pays occupé par des éléments armés rebelles», apprend-on sur le site du ministère de la Défense français.
14h30 (Ministère des Affaires Etrangères français) - Paris condamne l'avancée des rebelles vers la capitale Bangui,
mais ne répond pas à la demande d'aide lancée par le président centrafricain.
«La France condamne la poursuite des hostilités en RCA de la part des mouvements rebelles» a
déclaré Vincent Floreani, le porte-parole adjoint du ministère des Affaires étrangères français lors d'un point presse.
«La France soutient pleinement les décisions annoncées par les chefs d'Etat et de gouvernement d'Afrique
centrale, réunis à Ndjaména le 21 décembre: la crise que connaît la RCA doit se régler par le dialogue» a-t-il poursuivi.
14h00 (AFP)- Le président centrafricain François Bozizé a appelé la France et les Etats-Unis à l'aider à stopper la
rébellion du Séléka
«Nous demandons à nos cousins français et aux Etats-Unis d'Amérique qui sont des grandes puissances, de
nous aider à faire reculer les rebelles à leur base initiale de façon à permettre la tenue du dialogue à Libreville pour résoudre la crise
actuelle», a déclaré le président François Bozizé en sango, langue nationale centrafricaine.
«Il n'est pas question de les laisser tuer les Centrafricains, de les laisser détruire les
maisons, piller les biens et nous demander le couteau sous la gorge d'aller à ce dialogue» a ajouté le chef de l'Etat centrafricain.
13h (Twitter)- Un journaliste de France 24 indique que des domiciles de ressortissants français à Bangui auraient pu être
pillés.
9h30 (AFP/Romandie News) – La France protège ses ressortissants et non pas un régime (François Hollande)
«Si nous sommes présents, ce n'est pas pour protéger un régime, c'est pour protéger nos ressortissants et nos
intérêts et en aucune façon pour intervenir dans les affaires intérieures d'un pays, en l'occurrence la Centrafrique, a déclaré ce matin à la presse le président français, insistant: Ce
temps-là est terminé.»
SlateAfrique