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31 décembre 2012 1 31 /12 /décembre /2012 13:37

 

 

 

Harlem Désir Laurent Fabius au congrès du PS

 


PARIS AFP / 31 décembre 2012 13h26- Le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, a appelé lundi toutes les parties centrafricaines, en conflit, à ouvrir sans délai les négociations prévues à Libreville.



J'invite toutes les parties à ouvrir sans délai les négociations prévues à Libreville, dans le cadre des principes rappelés par l'Union africaine dans son communiqué d'hier (dimanche), a déclaré le ministre des Affaires étrangères. La priorité est plus que jamais au dialogue et à l'arrêt des hostilités.

 

Selon le président de l'Union africaine, Thomas Boni Yayi, qui s'est entretenu dimanche avec le chef de l'Etat centrafricain François Bozizé, ce dernier est prêt à se rendre à Libreville et accepte un dialogue avec la rébellion qui doit conduire à un gouvernement d'union nationale.


Ces pourparlers, qui doivent se tenir sous l'égide des chefs d'Etat de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC) à Libreville, devront porter sur l'application des accords de paix conclus entre 2007 et 2011 avec la rébellion, comme la rébellion du Séléka le souhaitait.



De son côté, la rébellion ne s'est pas prononcée sur son éventuelle participation à ces pourparlers.

M. Boni Yayi ajouté avoir en outre reçu du président Bozizé l'assurance qu'il ne sera pas candidat à sa propre succession en 2016 et qu'il respectera les dispositions constitutionnelles.

 

Pour Laurent Fabius, les engagements pris hier (dimanche) par le président François Bozizé vont dans la bonne direction.



Le ministre a appelé les autorités centrafricaines à s'abstenir, dans la capitale, de toute action contraire à l'esprit de dialogue et de paix qu'elles ont manifesté, et les groupes rebelles à garantir la sécurité des populations dans les zones qu'ils contrôlent.



M. Fabius a appelé à nouveau les autorités centrafricaines à garantir la protection de tous les ressortissants étrangers, français et européens. Nous restons particulièrement vigilants à l'égard de la sécurité de nos compatriotes, qui constitue pour nous une priorité.



La coalition rebelle du Séléka, désormais aux portes de Bangui, a menacé à nouveau lundi d'entrer dans la capitale, accusant le pouvoir d'exactions sur les populations civiles et les proches de la rébellion.



(©) 

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31 décembre 2012 1 31 /12 /décembre /2012 13:10

 

 

 

logo CNRC-FB

 

 

Conseil National pour la Renaissance Centrafricaine – Finî Bêafrîka (CNRC-FB)

 

Réf. 12-12-31/015/COM/CNRC-FB/BE/2_Sortie de crise.

 

 POUR UNE VÉRITABLE  SORTIE DE CRISE

                              

Centrafricaines, Centrafricains, chers compatriotes.

 

Après avoir ignoré avec mépris tous les appels au dialogue qui lui ont été adressés de toutes parts, que ce soit par la SELEKA, les Chefs d’Etat de la CEEAC et l’Opposition démocratique, le président BOZIZE aux abois a fini par lâcher du bout des lèvres les promesses suivantes dans une déclaration télévisée le dimanche 30 décembre 2012:

 

1) Il promet de ne pas se représenter aux élections de 2016 ;

2) Il propose de constituer un gouvernement d’union nationale avec la SELEKA ; ignorant superbement les partis politiques de l’opposition démocratique et la société civile ;

3) Il accepte, enfin, comme il l'avait promis à ses pairs au sommet de N'Djaména, de se rendre à la réunion de Libreville sans conditions.

 

Tout en faisant ces déclarations, il arme de machettes et de flèches, et même d'armes de guerre, ses partisans et hommes de main et les prépare à un massacre à la Rwandaise de la population civile des quartiers de Bangui réputés les plus contestataires.

 

Le Conseil National pour la Renaissance Centrafricaine – Finî Bêafrîka (CNRC-FB) rappelle que le président BOZIZÉ porte l’entière responsabilité de la crise très grave que traverse actuellement notre pays, en ne tenant jamais ses promesses; par sa gestion familiale/tribale catastrophique du pays, et pour avoir laissé la situation se dégrader davantage jusqu’à l’absurde en ignorant systématiquement les conseils répétés de ses pairs d’Afrique Centrale et des partenaires de développement.

 

Le Président BOZIZE qui n’a pas appliqué les accords de paix de 2007, ni les conclusions du Dialogue Politique Inclusif (DPI) de 2008, pas plus qu’il n’a respecté la Constitution Centrafricaine et les Institutions démocratiques du pays, n’est ni un homme de parole, ni un homme de confiance, encore moins un homme de paix. Ses nouvelles promesses ne sont que de nouveaux subterfuges pour gagner du temps, comme d'habitude.

 

Au point où nous en sommes, le seul service que le Président BOZIZÉ peut rendre au Peuple Centrafricain et a l’Afrique est de démissionner. Comment pourrait-il diriger la transition politique en toute intégrité en ayant la confiance du Peuple et préparer les prochaines élections présidentielles en toute honnêteté, alors qu’il a maintes fois démontré son incompétence à gérer la chose publique et son addiction à l’abus de pouvoir, et au manque de la parole donnée ?

 

Le Conseil National pour la Renaissance Centrafricaine réaffirme que les propositions suivantes faites dès le 24 décembre 2012 constituent la base incontournable d’une véritable sortie de crise.

 

Séléka s’étant imposée comme force militaire incontournable, elle doit par conséquent être associée à toute  recherche de solution pour l’instauration d’une paix durable, et le retour à la sécurité sur l'ensemble du territoire national ;

La démission immédiate du Président Bozizé unique responsable du chaos actuel ;

La désignation par consensus d'un "Président transitoire de la République" devant conduire les affaires de l'État après la démission du Président Bozizé. Son mandat doit être limité à dix-huit mois et il ne peut être candidat aux prochaines élections présidentielles, législatives et municipales.

La dissolution de la Cour Constitutionnelle présidée par un parent de Bozizé afin d'éviter les conflits d'intérêt ;

La dissolution de l’Assemblée Nationale monocolore et la révocation de l’actuel Gouvernement; 

La formation d’un Gouvernement consensuel de transition de taille réduite composé uniquement de personnalités qui s’engagent par serment et par écrit à ne pas se présenter aux prochaines élections présidentielles. Le Premier Ministre de ce Gouvernement doit être issu soit des rangs de l’opposition démocratique, de Séléka, ou de la Société Civile. Ses membres doivent être des citoyens de grande intégrité morale et politique, y compris parmi nos frères et sœurs du KNK.

 

Ce Gouvernement aura essentiellement pour mission :

 

de garantir la sécurité et la paix sur toute l’étendue du territoire Centrafricain afin que les candidats aux élections puissent faire campagne partout en toute sécurité ;

de préparer et organiser les élections présidentielles, législatives et municipales dans un délai maximal de dix-huit mois;

 d’appliquer les différents accords de Paix et les conclusions du  Dialogue Politique Inclusif (DPI), notamment en intégrant dans l’armée certains anciens rebelles sur des critères objectifs à définir ;

de conduire des audits miniers, financiers, forestiers et fiscaux afin de réparer, éventuellement, les fraudes fiscales et autres indélicatesses notoires vis-à-vis du Trésor Public.

d’ouvrir des enquêtes judiciaires pour faire toute la lumière sur le sort des disparus du régime Bozizé et des violations des droits humains perpétrées par ce régime.

 

La Communauté internationale, notamment l’ONU impliquée à travers la BONUCA, les États de la CEEAC, l’Union Africaine, l’Union Européenne, les États-Unis et la France, devront être sollicités pour accompagner politiquement et financièrement la mise en place et la réussite de cette transition pour sortir définitivement de la crise vers une nouvelle ère de paix en Afrique Centrale.

 

Enfin, le CNRC-FB s’indigne que certains compatriotes négocient déjà auprès de certains pays et chancelleries étrangères leur participation au sein d’un futur gouvernement dont les contours et la mission restent à définir par consensus national.

 

Fait à Baltimore le 31Décembre 2012

 

Pour le Bureau Exécutif Provisoire.

 

Le Président

 

Professeur Gaston Mandata N’Guérékata.

 

 

 

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31 décembre 2012 1 31 /12 /décembre /2012 13:06

 

 

 

carte-RCA-zonessecurit2010

                         

 

 

 

                           ALLIANCE POUR LA RENAISSANCE ET LA REFONDATION (A2R)

                                     

                                               A2R /n° 008 du 30 décembre 2012

 

 

                                                  COMMUNIQUE OFFICIEL

 

A l’heure où plus que jamais l’avenir du pays se joue, pendant que des filles et des fils du pays, et la communauté internationale, se démènent afin de sortir le pays de l’oeil du cyclone, des has been politiques, tendent par leurs turpitudes habituelles à torpiller les efforts en cours afin de consacrer le maintien au pouvoir du général Bozizé en échange .de strapontins ministériels convoités ou jadis occupés sans valeur ajoutée pour le pays, dans l’éventualité d’un dialogue.


L’Alliance, ragaillardie par les récentes adhésions tant de personnalités civiles que militaires ne saurait se montrer adynamique, ni complice d’une telle duplicité. Elle met fermement en garde ces vieux crocodiles, qui d’habitude vendent leur âme et leur dignité pour sécher chaque fois, là où brille le soleil leurs vêtements. Cette fois, et à jamais, pour l’Alliance le soleil devra briller pour tous et c’est cela le sens du combat que nous menons.


L’Alliance tout en étant attentive aux messages de la communauté internationale, tient à affirmer solennellement la position qui est sienne.


Un gouvernement de transition sans le général Bozizé s’impose. Celui-ci, aura pour mission entre autre la conduite des affaires de l’Etat, la pacification du pays, le désarmement, la démobilisation, la réinsertion des membres des différents mouvements politico militaires et la promotion d’une véritable culture démocratique, préalables à une paix durable dans notre pays.


Le général François Bozizé s’étant rendu coupable à maintes reprises de félonie, de perfidie, de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité (tueries de Ngaoundaye, Ndélé, Paoua, etc, ainsi que de divers assassinats, dépeçages et disparitions), il ne devra plus présider à la destinée


de la République Centrafricaine. Si dialogue devait avoir lieu, il consistera à déterminer les contours d’une transition politique et acter le départ de ce dernier de la Présidence de la République.

 

Fait à Bimbo le 30 décembre 2012

 

Le coordonnateur de l’Alliance

 

Salvador EDJEZEKANE

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31 décembre 2012 1 31 /12 /décembre /2012 12:40

 

 

 

francebangui.jpg

Yayi Boni et l'ambassadeur de France Serge Mucetti sous le regard amusé de Bozizé

 

SlateAfrique 31 déc


La France semble vouloir s'impliquer vigoureusement dans le règlement de la crise centrafricaine.

 

Un jeu régional à trois. 


 Depuis des années, cette région d’Afrique est un vaste terrain de jeu pour des rébellions et contre-rébellions actionnées par les trois acteurs principaux de ce théâtre sanglant: Omar El Béchir, le président soudanais toujours accusé par la Cour Pénale Internationale de crimes contre l’humanité, Idriss Déby, le Tchadien et feu Mouammar Kadhafi.


Le Darfour a été la principale victime de ces exactions commises par les milices armées d'El Béchir mais le Tchad a subi dans un passé récent plusieurs attaques et Déby n’a dû sa survie qu’à ses qualités de chef de guerre et au soutien de l’armée française. Ce pays, considéré comme un nœud stratégique, reste pour le moment un bastion imperméable à l’expansionniste islamisme.


Kadhafi, qui jouait avec El Béchir le rôle de parrain de nombreuses rébellions, parvenait à maintenir un certain équilibre de la terreur. Sa disparition a libéré de nombreuses énergies et mis sur le marché quantité d’armes. Les rebelles de la Séléka sont ainsi équipés de lance-roquettes et de mitrailleuses anti-aériennes.


La Centrafrique, un maillon très faible.


 Son territoire a été souvent utilisé par le Soudan pour attaquer le Tchad et vice versa. Mais ses élites ont aussi grandement contribué au chaos général qui s'est concrétisé par l'existence de quatorze rébellions recensées, ce qui n'est pas loin d'être un record mondial.


C’est en Centrafrique que l’empereur Bokassa, renversé en 1979 par les militaires français de l’opération Barracuda, a exercé ses folies meurtrières. Ce pays peu peuplé (environ cinq millions d’habitants) est l’un des plus pauvres du monde. Il est classé au 179ème rang sur 187 à l’indice du développement humain. Sa population survit grâce à l’agriculture quand elle n’est pas victime de razzias de groupes armées. Ses ressources proviennent de l’exploitation du bois, du diamant et de l’or.


Son sous-sol renferme de l’uranium mais Areva, qui avait acquis la mine de Bakouma sans l'exploiter, est en train de mettre la clé sous la porte, en raison de l’insécurité régnante et aussi de la baisse du cours de l’uranium dû à l’accident nucléaire survenu à Fukushima (Japon). Le site est fermé depuis quelques semaines. Une multinationale américaine qui avait entrepris des forages pétroliers dans le nord du pays a laissé sa place à une compagnie chinoise mais les espoirs de manne pétrolière, entretenus depuis des décennies tardent à se concrétiser. Sur le plan stratégique, la Centrafrique est un no man’s land qui permet de s’enfoncer au cœur de l’Afrique en contournant le verrou tchadien.


François Bozizé l'évangéliste.


 Engagé très tôt dans l'armée, François Bozizé, 66 ans, était déjà à l'oeuvre sous Bokassa. Il aurait été l'un des principaux responsables de la sanglante répression de la manifestation des lycéens qui causa plusieurs dizaines de morts début 1979. Dès 1982, il fomente un coup d'état manqué avec Ange-Félix Patassé et part en exil au Togo. Jusqu'à l'élection présidentielle de 1992 qui permet à Patassé d'être élu président. Bozizé accède alors au poste de chef d'état major de l'armée.


En 2001, il tente un putsch contre Patassé de plus en plus contesté et protégé par des troupes libyennes. Il échoue et se réfugie au Tchad voisin jusqu'en mars 2003 où il réussit à chasser Patassé du pouvoir en promettant un retour à la démocratie. Bozizé est membre de l’Eglise du christianisme céleste-Nouvelle Jérusalem dont il a fondé la branche centrafricaine.


Une rébellion hétéroclite.


 La coalition Séléka, constituée par plusieurs mouvements rebelles, n’est qu’une alliance de circonstance, sans véritable chef. Elle est constituée de groupes armés issus de différents horizons.


Abdoulaye Miskine, le chef du FDPC (Front Démocratique du Peuple Centrafricain), le rallié de dernière heure, est un personnage sulfureux. Né au sud du Tchad d’un père tchadien et d’une mère centrafricaine, il a réussi à convaincre Ange-Félix Patassé, l’ancien président renversé en 2003 par Bozizé, de l’introduire dans sa garde rapprochée alors qu’il n’avait aucune formation militaire. Converti à l’islam lors d’un voyage au Nigeria dans sa jeunesse, Miskine, un nom d’emprunt, aime mettre en avant ses qualités de marabout et de guérisseur.


La CPJP (Convention des patriotes pour la justice et la paix) présidée aujourd'hui par le général Noureddine Adam était dirigée par le médecin militaire Charles Massi, plusieurs fois ministre, mort probablement sous la torture en janvier 2010, quelques semaines après avoir été arrêté à la frontière avec le Tchad et livré aux autorités centrafricaines. Son fils Eric Neris Massi tient depuis Paris le rôle de porte-parole et coordonnateur international de la Séléka.


Composant d'autres factions de ce mouvement hétéroclite, on trouve encore quelques vieux chevaux de retour qui ont en commun une profonde détestation de Bozizé: le président fondateur de la Convention patriotique du salut du Kodro (CPSK), qui s'est bombardé général major, un ancien patron de la Croix-Rouge centrafricaine et surtout Jean-Jacques Demafouth, ancien dirigeant de l'APRD (Alliance pour la Restauration de la Démocratie) officiellement dissoute début 2012.


Jusque-là resté dans l'ombre, Démafouth, ancien ministre de la Défense de Patassé, bénéficie encore d'une grande popularité dans l'armée et aussi... dans la rébellion. Il a en effet géré la manne du programme DDR (Désarmement, Démobilisation, Réinsertion) qui a mis quelques milliers d'ex-rebelles dans la nature et permis leur réarmement ultérieur.


La Centrafrique comme le Mali.


 Il existe de grandes similitudes entre les situations malienne et centrafricaine: un pouvoir corrompu, des armées déliquescentes, des territoires sans grandes ressources naturelles qui n’intéressent pas les grandes puissances et sans doute une menace islamiste, qui, bien que moins évidente, est réelle en Centrafrique avec la présence dans les rangs de la rébellion de miliciens soudanais.


Comme au Mali, la France, ancienne puissance coloniale, est en première ligne... et seule. Les Américains ont fermé leur ambassade et évacué leurs ressortissants. En juin dernier, François Hollande avait dénoncé «la menace d'installation de groupes terroristes au nord-Mali. Il y a, disait-il, une intervention extérieure qui déstabilise le Mali...». On allait voir ce qu’on allait voir. Et six mois après, on a toujours rien vu, sinon un renforcement de la terreur islamiste sur le terrain.


Cette fois, la France prend les choses en main.


En Centrafrique, François Hollande, tirant les leçons maliennes, appelle «toutes les parties» en conflit à «cesser les hostilités et à dialoguer». Bozizé, qui avait en vain appelé la France à la rescousse le 27 décembre, veut rencontrer Hollande, pour «débattre des questions profondes qui intéressent la République Centrafricaine». Pour sauver sa tête. En promettant un gouvernement d'union nationale pour aller au bout de son deuxième mandat, sans en briguer un troisième.


Quelques heures plus tôt, la socialiste française Elisabeth Guigou, présidente de la Commission des Affaires étrangères, l'avait traité d'«incompétent» qui ne tient pas ses promesses. «Soit il les applique, soit il doit laisser sa place».


Laisser sa place, mais à qui? A Jean-Jacques Démafouth qui, accompagné d'Eric Neris Massi, était à Paris le week-end du 29 et 30 décembre. Reste à savoir si Demafouth a suffisamment de poids pour dicter ses vues à une rébellion disparate? En s'impliquant directement dans le règlement de la crise centrafricaine, la France joue gros, mais elle n'a guère d'autres choix. La partition du Mali, provoquée au départ par quelques dizaines «fous de Dieu», est vécue dans de nombreux pays d’Afrique comme un aveu d’impuissance française.


Les gros bras de l'armée française sur place.


Hollande a de solides arguments à faire valoir à la rébellion, sous couvert de «protection» des ressortissants français. Une compagnie de 150 légionnaires parachutistes du 2ème REP est arrivée dans la nuit de mercredi 26 à jeudi 27 décembre à Bangui à bord de deux avions en provenance de Libreville. En renfort des 200 soldats déjà déployés dans le cadre de la mission Boali en appui à la mission de la CEEAC. 150 légionnaires du 2ème REI ont été expédiés le week-end suivant dans la capitale centrafricaine. Au total, ce sont 580 militaires français qui sont désormais présents en Centrafrique.


Deux hélicoptères Puma, stationnés à N’Djamena (Tchad) sont également attendus. Paris peut aussi compter sur le dispositif Epervier en place depuis 1986 au Tchad pour «maintenir la paix dans la sous-région»: 950 hommes, 5 Mirage et une quarantaine de blindés. Sans oublier la base française de Libreville où des forces pré-positionnées sont prêtes à intervenir à tout moment. Une vraie armada pour protéger les 1.200 ressortissants français, dont beaucoup de binationaux, encore présents dans le pays.


La France peut-elle compter sur la CEEAC?


L’Afrique centrale dispose d’un organisme régional, la Communauté économique des États de l'Afrique centrale (CEEAC) —l’équivalent de la Cédéao en Afrique de l’ouest— constituée, pour l’essentiel, d’Etats francophones dirigés par des piliers de l’ex-Françafrique dont François Hollande a annoncé la mort le 12 octobre dernier lors de son passage à Dakar. Il s’agit du Tchadien Idriss Deby, du Congolais Denis Sassou N’Guesso, du Gabonais Ali Bongo, du Congolais Joseph Kabila et du Camerounais Paul Biya.


Si Biya se désintéresse totalement de l’avenir de son voisin centrafricain, les autres se sont impliqués dans l'envoi de troupes sur place dans le cadre de la mission de la CEEAC. Mais, en se cantonnant dans une prudente expectative. A l'image de Deby qui a prestement lâché son ami Bozizé. Cent cinquante soldats tchadiens, qui étaient présents à Sibut, avant dernier verrou sur la route de Bangui, ont laissé les rebelles entrer dans la ville sans s'opposer à leur avancée. Et ce n'est pas un membre de la CEEAC qui a été envoyé auprès de Bozizé mais Boni Yayi, le chef d'Etat béninois président en exercice de l'Union Africaine. Evangéliste comme le président centrafricain, il a promptement convaincu son frère de revenir dans le droit chemin.


Philippe Duval

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31 décembre 2012 1 31 /12 /décembre /2012 12:10

 

 

Eric Massi Séléka

 


LIBREVILLE AFP / 31 décembre 2012 12h00 - La coalition rebelle centrafricaine du Séléka, désormais aux portes de Bangui, a menacé à nouveau lundi de rentrer dans la capitale, accusant le pouvoir d'exactions sur les populations civiles et les proches de la rébellion.


Nous en appelons aux forces africaines de maintien de la paix pour qu'elles interviennent immédiatement dans la capitale pour faire cesser les exactions et assassinats de prisonniers, ou qu'elles ne nous empêchent pas de le faire, a déclaré dans un entretien téléphonique à l'AFP le porte-parole du Séléka Eric Massi.


Il faisait référence aux forces des Etats d'Afrique de l'Ouest présentes en Centrafrique pour jouer un role stabilisateur dans ce pays en proie à des troubles récurrents.


Le Séléka accuse notamment le pouvoir de préparer une offensive pour attaquer nos positions à revers à partir de Batangafo, ville du nord prise par le Séléka dès le début de son offensive, il y a trois semaines.


Il ne fait plus aucun doute que la sincérité des promesses de François Bozizé faites à Yayi Boni n'est pas réelle, a-t-il ajouté.


Dimanche, le président de l'Union Africaine Thomas Boni Yayi s'est rendu à Bangui pour un entretien avec François Bozizé, à l'issue duquel le président centrafricain a promis des négociations sans délai à Libreville et la formation d'un gouvernement d'union nationale.


Déployée à Damara, dernier point stratégique à 75 km de Bangui, la Force multinationale d'Afrique centrale (FOMAC) a annoncé vendredi le renforcement de son effectif d'interposition.


(©) 

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31 décembre 2012 1 31 /12 /décembre /2012 12:04

 

 

 

Binoua 2

 


BANGUI AFP / 31 décembre 2012 10h13- Le ministre centrafricain de l'Administration territoriale a mis en garde lundi contre le risque d'une révolution de palais à Bangui si la pression internationale s'exerçait uniquement sur le président François Bozizé dans la crise qui l'oppose aux rebelles du Séléka.



Le président a fait des concessions, il a donné tous les gages mais il ne faut pas que la pression soit unilatérale. Les rebelles pillent, tuent et exigent, a affirmé à l’AFP Josué Binoua.

 

La pression unilatérale créé une +raidification+ des gens du régime. Leurs postes vont être par terre, cela peut entraîner une révolution de palais, a-t-il prévenu.

 

Il ne faut pas jeter le bébé avec l'eau du bain. Ici, le bébé c'est l'ordre constitutionnel, a ajouté le ministre, soulignant que le président Bozizé en était le représentant.

 

Dimanche, le président centrafricain a offert de former un gouvernement d'union nationale et promis de ne pas se représenter en 2016, date de la fin de son mandat, alors que les rebelles de l'Alliance Séléka sont parvenus à 160 km de Bangui et menacent la capitale.

 

Ces promesses ont été accueillies avec prudence par les rebelles désormais maîtres de la majorité du pays après une offensive éclair de trois semaines. Ils ont dit vouloir s'assurer de leur mise en oeuvre, tout en promettant de la retenue sur le terrain.

 

La coalition rebelle a pris les armes le 10 décembre dans le nord de la Centrafrique, réclamant notamment le respect d'accords de paix signés entre 2007 et 2011 avec Bangui.

 

La France, ex puissance coloniale, a refusé d'intervenir pour soutenir le régime malgré un appel à l'aide du président Bozizé. Elle a positionné près de 600 soldats à Bangui pour assurer la sécurité de ses ressortissants en Centrafrique.



(©) 

 

NDLR : Les promesses de Bozizé sont uniquement destinées à séduire la communauté internationale car en Centrafrique même personne ne peut croire à sa pseudo main tendue qu’il simule pour se donner un peu d’air, acculé qu’il est en ce moment où il n’est seulement maître que de la capitale et encore. Bozizé est prisonnier de sa propre logique. Il est tombé dans son propre piège qui consiste à n’avoir de considération que pour les rébellions molles et le langage des armes. Aujourd’hui qu’il est en face de vrais rebelles, il ne s’est plus à quels saints se vouer et en appelle à la France tout en faisant caillasser son ambassade à Bangui et déchirer son drapeau, montrant ainsi qu’il est un piètre politicien et indigne d’être dirigeant d’un pays ami séculaire de la France.


Il prétend tendre la main à la rébellion tout en feignant d’ignorer et mépriser l’opposition politique démocratique qui est pourtant incontournable. S’il a tant de mépris pour les partis politiques de l’opposition, pourquoi chaque fois qu’il veut former un gouvernement, il cherche toujours à débaucher des gens dans les directions de ces partis ?

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31 décembre 2012 1 31 /12 /décembre /2012 11:54

 

 

 

 

general-francois Yangouvonda Bozizé

 

 

RFI  lundi 31 décembre 2012

 

Avec notre envoyée spéciale à Bangui

 

La pression aura été trop forte pour le président centrafricain à la tête d’un pays désormais contrôlé en majorité par les rebelles de la Seleka. Trois semaines d’offensives, la visite du président de l’Union africaine et voilà François Bozizé contraint d’accepter un dialogue sans conditions. Il appelle désormais à la fin des combats.

 

Le président Bozizé a vraiment sorti tous ses atouts, toutes ses cartes dimanche. Il est prêt à aller à Libreville « à n’importe quel moment », a-t-il précisé. Il est prêt aussi à un dialogue inclusif, y compris avec les membres de la Seleka qu’il a invités à la table des négociations, pour pouvoir arriver à confectionner un gouvernement d’union nationale. Il a également insisté sur le fait qu’il ne se représenterait pas à l’issue de son deuxième mandat en 2016, conformément à la Constitution centrafricaine.

 

Pourquoi le président Bozizé est-il acculé par l’arrivée des rebelles ? En trois semaines, ces derniers ont avancé jusqu’à Sibut, une ville située à 160 km de la capitale. Et si ces rebelles sont rentrés dans les zones que l’armée loyaliste avait évacuées, autrement dit pratiquement sans combats, il n’empêche que le rapport de force sur le terrain n’apparaît pas en faveur du président. Pas plus tard qu’hier, les rebelles de la Seleka menaçaient de rentrer sur Bangui si leurs revendications n’étaient pas exaucées.

 

Prudence et inquiétude

 

Chez les Centrafricains, prédomine tout à la fois un sentiment de soulagement, prudence, inquiétude. L’opposition démocratique, pour ne citer qu’elle, salue la volonté d’apaisement du président tout en précisant qu’il fallait maintenant que les actes suivent et que les questions de fond sur le plan sécuritaire, économique soient abordées. Beaucoup estiment que le président a fait des promesses le dos au mur et attendent de voir se concrétiser ces promesses.

 

A Bangui cependant, c’est l’inquiétude qui prime, même si la journée d’hier a ranimé un peu l’espoir d’une sortie de crise politique.

 

Enfin, le président centrafricain a aussi demandé à rencontrer son homologue français. François Hollande n’a pas répondu. François Bozizé appelle à la fin des hostilités et réclame la sécurité pour les ressortissants étrangers. L’armée française accentue son déploiement en renforçant ses rangs.

 

 

NDLR : C’est Bozizé et ses sbires qui sont la source d’insécurité pour les ressortissants étrangers. 

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31 décembre 2012 1 31 /12 /décembre /2012 11:16

 

 

des-manifestants-devant-lambassade-de-france-c3a0-bangui

 

 

Par LEXPRESS.fr le 31/12/2012 à 08:19

 

Le régime du président centrafricain François Bozizé souffle depuis le début de la crise le chaud et le froid sur le sentiment anti-français d'une population partagée sur l'ancienne puissance coloniale. 

 

afp.com/Georges Gobet

 

Le caillassage de l'ambassade de France à Bangui le 26 décembre symbolise la brusque montée du sentiment anti-français en Centrafrique. Sentiment sur lequel le régime, acculé par la rébellion, souffle le chaud et le froid. La population reste partagée sur l'ancienne puissance coloniale... que le président François Bozizé sollicite dans la crise à laquelle il fait face depuis quelques semaines.

 

Certes, de nombreux Centrafricains et des membres de forces de l'ordre ou de l'administration ont une attitude ouvertement hostile, voire menaçante contre les "Blancs". Ils ne comprennent pas la non-intervention de la France voire la jugent responsable de la situation. Mais beaucoup de Centrafricains restent toutefois francophiles comme Ulrich Maglos, éleveur, qui estime: "Tout le monde est content de la France mais on voudrait qu'elle intervienne pour nous protéger". 


Des braises savamment entretenues

 

Depuis le début de la crise, François Bozizé tente d'obtenir une intervention française pour stopper l'alliance rebelle Séleka, qui menace Bangui et son pouvoir après avoir pris plusieurs villes au nord de la capitale. S'étant vu opposer une fin de non-recevoir sans appel de la part de François Hollande et du gouvernement français, il a soufflé sur des braises savamment entretenues ces dernières années. Le régime a souvent reproché à la France de l'empêcher d'exploiter son sous-sol, notamment depuis la suspension de l'exploitation de la mine d'uranium de Bakouma en 2011, estime un journaliste centrafricain. 


Les gens ont été instrumentalisés par le pouvoir qui ne comprend pas que la France n'intervienne pas comme par le passé 


Les jets de pierre sur l'ambassade sont survenus 15 jours après le début de l'offensive rebelle Séléka dans le nord, deux jours après la prise de Bambari, considérée comme une place forte. "Avant, il n'y avait pas ce sentiment. Les gens ont été instrumentalisés par le pouvoir qui ne comprend pas que la France n'intervienne pas comme par le passé", estime un ressortissant français proche du dossier. 


"Il n'y a pas de sentiment anti-français", s'énerve le principal opposant centrafricain Martin Ziguélé. "Nous n'avons aucun intérêt ni à court ou long terme à développer un sentiment anti français, américain ou occidental". "Il y a une manipulation. On dit: 'La France veut prendre, l'or, les diamants, l'uranium' et ça marche", analyse un autre opposant sous couvert de l'anonymat. 


Un ton plus apaisant depuis dimanche


Depuis, le président Bozizé a fait machine arrière, s'excusant auprès de Paris et demandant dimanche à rencontrer François Hollande. Des hauts fonctionnaires multiplient aussi les propos apaisants à l'égard de la France. 


Le ministre de l'Administration territoriale Josué Binoua, qui a la double nationalité centrafricaine et française, s'insurge des accusations de manipulation. "Le président s'est étonné de la passivité de la France mais de là à dire que c'est le gouvernement qui pousse... (...) Le sentiment anti-francais est récurrent dans tous les pays colonisés. Dès que ça va mal, on se tourne vers le papa ou la maman qui s'appelle France". "C'est instinctif: la France, c'est l'ennemie, l'amie, c'est la maman le papa", pense-t-il, 34 ans après le renversement avec l'aide de la France de 'l'empereur' Jean-Bedel Bokassa, qui appelait le général de Gaulle 'papa'. 

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31 décembre 2012 1 31 /12 /décembre /2012 00:51

 

 

 

Bozizé Yangou

 

 

De Patrick FORT


BANGUI 30 déc 2012 (AFP) — Le président centrafricain François Bozizé a promis dimanche un gouvernement d'union nationale et assuré qu'il ne se représenterait pas, acculé par les rebelles qui ont menacé pour la première fois d'entrer dans Bangui.


Ces promesses ont été accueillies avec prudence par les rebelles du Séléka, désormais maîtres de la majorité du pays après une offensive éclair de trois semaines. Ils ont dit vouloir s'assurer de leur "mise en oeuvre", tout en promettant pour l'instant de la retenue sur le terrain.


Le président Bozizé "est prêt à se rendre à Libreville ce jour même" si ses pairs le lui demandent, et accepte un dialogue avec la rébellion "qui doit conduire à un gouvernement d'union nationale", a annoncé le président de l'Union africaine (UA) Thomas Boni Yayi après un entretien avec le chef de l'Etat centrafricain, arrivé au pouvoir par les armes en 2003.


Ces pourparlers, qui doivent se tenir sous l'égide des chefs d'Etat de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC) à Libreville, devront porter sur l'application des différents accords de paix conclus entre 2007 et 2011 avec les rébellions, comme le Séléka le souhaitait.


M. Boni Yayi a ajouté avoir en outre reçu du président Bozizé l'assurance qu'"il ne sera pas candidat" à sa propre succession en 2016 et qu'il respectera "les dispositions constitutionnelles".


L'opposition centrafricaine avait vivement critiqué le président Bozizé ces derniers mois, l'accusant de vouloir modifier la Constitution pour briguer un troisième mandat.


Interrogé sur France 24, le porte-parole du Séléka Eric Massi a déclaré "prendre acte" de ces engagements.

"Un entretien doit avoir lieu avec le président de l'Union africaine afin d'étudier en détail les propositions du président Bozizé et de valider ensemble un plan de sortie de crise", a-t-il souligné. "L'Afrique doit être grandie par une sortie de crise pacifique".


"Nous attendons de voir la mise en oeuvre des promesses de François Bozizé. Si le président Bozizé applique concrètement les engagements pris auprès du président Boni Yayi, il n'y a pas de raison que la tension ne retombe pas et que nous ne trouvions pas une solution pacifique", a-t-il insisté.


La tension était montée d'un cran quelques heures auparavant, lorsque M. Massi avait évoqué une entrée des rebelles dans Bangui, qu'il avait exclue jusque-là, et demandé le départ du président Bozizé.


"Bozizé a l'intention de livrer bataille à Bangui et si la population l'exige, nous prendrons des dispositions", avait-il dit. "Le président Bozizé doit reconnaître sa défaite militaire sur le terrain (...) et en tirer les conclusions", avait-il souligné après la prise de la ville de Sibut samedi, qui a mené la rébellion à 160 km de la capitale.


Face à cette progression des rebelles, la France, ex-puissance coloniale, a dépêché à Bangui 80 hommes supplémentaires et deux hélicoptères Puma, portant ses effectifs à 580 soldats. Ce dispositif doit permettre une évacuation des Français et autres Européens si besoin, selon le ministère de la Défense.


Après sa rencontre avec M. Boni Yayi, le président Bozizé - qui avait en vain appelé la France à la rescousse le 27 décembre - a demandé dimanche à rencontrer le président français François Hollande, pour "débattre des questions profondes qui intéressent la République Centrafricaine". Paris n'a pas réagi.


Après Sibut, le dernier obstacle sur la route de Bangui est la localité de Damara - où sont regroupées les Forces armées centrafricaines ainsi qu'un contingent "d'interposition" de l'armée tchadienne- située à 75 km de la capitale.


Cette progression a créé un climat d'angoisse à Bangui, où un couvre-feu a été instauré et plusieurs habitants disaient redouter des agressions et des pillages.


"Les gens ne craignent pas tant les rebelles que les petits voyous qui sont toujours prêts à profiter de la moindre situation pour piller les gens", a indiqué à l'AFP André Freddy Lemonnier, restaurateur français installé à Bangui depuis 35 ans.


Un expert militaire estimait cependant dimanche, sous couvert d'anonymat, "peu probables des combats à Bangui".


"On est dans une phase plus politique. C'est un jeu de rôles avant les discussions avec un président qui s'accroche au pouvoir", a-t-il estimé.


La Centrafrique, pays enclavé de cinq millions d'habitants, parmi les plus pauvres de la planète, était engagée depuis 2007 dans un processus de paix après des années d'instabilité, de multiples rébellions et mutineries militaires qui ont ravagé son tissu économique et l'ont empêchée de tirer profit de ses ressources naturelles.

 

Copyright © 2012 AFP. Tous droits réservés

 

 

 

NDLR : A souligner que déjà tôt ce matin avant même l'arrivée de Yayi Boni à Bangui, Bozizé a ordonné le déclenchement d'une chasse aux sorcières contre les ressortissants Rounga et Goula ethnies accusées d'être derrière les mouvements de rébellion membres de l'allainace SELEKA dans les quartiers du 8ème et 5ème arrondissements de la capitale.

 

La section recherche et investigation de la gendarmerie (SRI) de triste renommée, la police politique du régime, est remplie de femmes arrêtées avec leurs maris, souvent toute une famille au complet. Bozizé prétend tendre la main à la rébellion d'une part et de l'autre, fait abattre la répression.

 

La rafle géante contre les ressortissants de la Vakaga, la Haute Kotto et le Bamingui-Bangoran est inadmissible et doit être fermement condamnée et dénoncée. Hier Bozizé opposait les Rounga aux Goula qui s'entretuaient et aujourd'hui il s'en prend aux ressortissants de ces deux ethnies. L'opinion internationale doit savoir que Bozizé sème le décor d'un génocide puisqu'il distribue matchettes et kalachnikov et appelle à la haine tribale et à la xénophobie.  

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31 décembre 2012 1 31 /12 /décembre /2012 00:16

 

 

 

 

Eric Massi Séléka

 

http://afrikarabia.blogspirit.com  30 décembre 2012

 

Désormais aux portes de Bangui, plus rien ne semble pouvoir arrêter les rebelles du Séléka. Le président centrafricain, François Bozizé, abat ses dernières cartes en proposant la nomination d'un gouvernement d'union nationale… ce que refusent la rébellion. Selon le Séléka, la chute de Bangui serait une question d'heures.

 

La rébellion centrafricaine du Séléka estime dimanche soir pouvoir faire tomber Bangui "à tout moment" et "au plus tard mardi". Certains éléments de la coalition du Séléka se trouveraient "à moins de 10 km" de la capitale centrafricaine, selon un porte-parole contacté ce dimanche par Afrikarabia. L'étau se resserre donc autour du président François Bozizé, qui vient de faire plusieurs gestes envers la rébellion : il propose des négociations sans délai, de former un gouvernement d'union nationale et promet de ne pas se représenter en 2016. "Trop tard" répondent les rebelles, pour qui, François Bozizé "avait cette possibilité depuis 2007". Dans un dernier sursaut, François Bozizé demande une rencontre avec François Hollande, celui-là même qu'il accusait il y a encore quelques jours de vouloir le renverser. Le président français a appelé, dimanche soir, toutes les parties au calme, sans faire mention de la demande de rencontre.



En position de force, la rébellion rejette en bloc toutes les propositions de négociations de François Bozizé et demande à l'Union africaine (UA) de "faire comprendre" au président centrafricain "qu'il doit accepter de partir". "François Bozizé n'est plus légitime, ni crédible pour dialoguer", nous explique un porte-parole de la coalition. "Nous ne voyons aucune objection à la formation d'un gouvernement d'union nationale… mais sans Bozizé ! On pourra peut-être lui proposer l'amnistie, mais c'est tout !". Au sein du mouvement rebelle, la page Bozizé semble déjà tournée. "On croit même savoir", me confie un membre du Séléka, "que François Bozizé se réfugiera au Bénin si les choses tournent mal". "C'est aussi pour cela que le président béninois Yayi Boni était ce dimanche à Bangui", conclut mon interlocuteur. Selon Eric Massi, un porte-parole du Séléka à Paris, la rébellion contrôlerait 85% du territoire.


Christophe RIGAUD – Afrikarabia

 

 

NDLR : De source sûre, on apprend que 500 combattants zaïrois ont travresé le fleuve Oubangui ce soir pour voler au secours de Bozizé. Une partie est constituée de mercenaires recrutés par Bozizé et une autre est composée d'éléments de Joseph Kabila. Il est donc clair que malgré les pseudos démentis de Lambert Mendé, la présence à nouveau de Banyamulengués sur le sol centrafricain est une réalité indiscutable désormais.

 

Selon certaines informations, c'est le président Sassou Nguesso qui aurait refusé la contribution de soldats ougandais à qui Bozizé avait également fait appel pour lui venir en aide afin de reconquérir les villes dont SELEKA assure présentement le contrôle.

 

On le voit, pendant que Bozizé endort les gens avec sa prétendue main tendue et son acceptation d'un dialogue sans conditions, il se réorganise en douce pour lancer des contre-attaques. C'est inadmissible et personne ne peut plus se faire avoir avec les roublardises de ce Bozizé. A la demande de Denis Sassou Nguesso, il se rend demain lundi 31 décembre à Brazzaville pour une visite éclair.  

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