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4 janvier 2013 5 04 /01 /janvier /2013 00:15

 

 

Am Nondroko Djotodia 

 
 

 

Écrit par E.K.K.   Jeudi, 03 Janvier 2013 16:46 http://www.lanouvelleexpression.info

 

Eric Massi Séléka


La Séléka, qui signifie «alliance» en langue sango est une coalition de factions rebelles dissidentes issues de plusieurs mouvements politico-militaires.


La Séléka regroupe des factions rebelles dissidentes de la Convention des patriotes pour la justice et la paix (Cpjp) du général Noureddine Adam, de l’Union des forces démocratiques pour le rassemblement (Ufdr) de Michel Am Nondroko Djotodia qui est un ancien fonctionnaire du ministère du Plan et des Affaires étrangères, du Front démocratique du peuple centrafricain (Fdpc) du chef de guerre Martin Koumtamadji, plus connu sous son nom d’ Abdoulaye Miskine, de la Convention des patriotes du salut du Kodro (Cpsk, kodro signifie pays en sango ) de Mohamed-Moussa Dhaffane, et de l’Alliance pour la renaissance et la refondation (A2R) regroupant des officiers hostiles au régime Bozizé ont rejoint fin décembre 2012 la coalition Séléka.

 

Objectif commun : le départ de Bozizé

 

Le porte- parole et coordonnateur international de la coalition Séléka a pour nom Eric Neris Massi. Ce dernier est le fils du médecin militaire Charles Massi, plusieurs fois ministre, mort sous la torture en janvier 2010, quelques semaines après avoir été arrêté à la frontière avec le Tchad et livré aux autorités centrafricaines. Charles Massi était le chef de l’aile politique du Cpjp. Ces rebelles pour objectif commun la chute du président François Bozizé. C’est pourquoi ils exigent du gouvernement centrafricain le respect d’accords de paix signés entre 2007 et 2011; accords qui prévoyaient entre autres choses un programme de Désarmement, de Démobilisation et de Réinsertion (Ddr) jamais appliqué. Ils demandent également la tenue d’un dialogue sincère avec les autorités de Bangui qui brillent aussi par le non-respect des promesses tenues. Les rebelles ont repris les armes le 10 décembre 2012 et ont rapidement conquis plusieurs villes du pays. On retrouve dans l’Ufdr des hommes qui avaient aidé le général François Bozizé à renverser le président Ange-Félix Patassé en 2003.
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3 janvier 2013 4 03 /01 /janvier /2013 23:59

 

 

 

Bozize-en-difficulte.jpg

 

 

Jeudi 03 janvier 2013, 18:47


Les combats risquent d'être relancés, les rebelles refusant son maintien en place...


Le président centrafricain François Bozizé, après avoir demandé aux rebelles du Séléka de le laisser aller au terme de son mandat en 2016, a déclaré ne pas avoir l'intention de quitter le pouvoir, a précisé jeudi son porte-parole.


Cette mise au point, une semaine avant le début prévu de négociations de paix le 10 janvier à Libreville au Gabon, risque de relancer les combats alors que les insurgés campent à 75 km de la capitale, Bangui.

 

Un gouvernement d’union nationale, sans Bozizé


Le Séléka («coalition» en langue sango), qui regroupe cinq mouvements armés, a accepté sous la pression internationale de négocier sous l'égide de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC) et de stopper son offensive entamée le 10 décembre.


Les rebelles se sont dits prêts mercredi à examiner les moyens de parvenir à une transition politique dont le président Bozizé serait exclu. «La question du départ du président Bozizé sera systématiquement rejetée si elle est présentée», a dit son porte-parole, Cyriaque Gonda. «Pour nous, la solution est de former un gouvernement d'union nationale avec tout le monde», a-t-il ajouté.


Un porte-parole du CPSK, l'un des mouvements du Séléka, a rappelé ce jeudi qu'aucun accord de paix ne serait possible sans le départ sans condition de Bozizé. De son côté, l'ancien Premier ministre Martin Ziguélé, qui s'est imposé comme l'une des figures de l'opposition, a affirmé ce jeudi que le départ de Bozizé serait examiné lors de la réunion à Libreville. «Il n'y aura pas de sujet tabou à Libreville, toutes les options seront sur la table», a-t-il déclaré.


600 soldats français sur le terrain

 

Arrivé au pouvoir à la faveur d'une insurrection en 2003, François Bozizé a remporté les élections présidentielles en 2005 et 2011, entachées de fraudes selon l'opposition, et a réussi à se maintenir au pouvoir grâce à une assistance militaire étrangère, notamment de la part de chefs d'Etats de la région.


La France, ancienne puissance coloniale, qui était intervenue en 2006 à la demande du président centrafricain, a décidé cette fois de ne pas s'immiscer dans le conflit. Paris dispose de 600 soldats sur le terrain chargés de la sécurité de quelque 1.200 ressortissants français.


 Avec Reuters

 

NDLR : Avec cette position de Bozizé, on peut déjà prédire que les discussions de Libreville vont déboucher sur un blocage et un fiasco. Si Bozizé exclut de quitter le pouvoir, à quoi servira-t-il d’aller à Libreville. Le prochain gouvernement à former doit être un gouvernement de transition c’est sans lui aux commandes car c’est lui le problème de la crispation en RCA actuellement. Avec l’interposition des forces de la FOMAC à Damara, il est en train de reprendre du poil de la bête et recommence à faire de la diversion avec cette histoire du limogeage de son fils du ministère délégué à la défense ou celle de la nomination du général de division Michel Bémakassoui. Ce dernier est pourtant déjà à la retraite après avoir cherché en vain pendant trois à être reçu par Bozizé pour évoquer les épineuses difficultés financières de la poste centrafricaine dont il était alors DG. Toujours pour séduire celui-ci, Bozizé a aussi nommé un de ses fils au grade de capitaine de gendarmerie.


Il est en effet à craindre que les problèmes de fond ne soient pas abordés à Libreville et que les débats ne soient focalisés que sur des questions dérisoires et subalternes. Selon nos informations, le sixième point qui figure dans le mémorandum de SELEKA pour les discussions de Libreville porte toujours sur la restitution des diamants et or dont ont été spoliés certains collecteurs des régions minières du pays par le pouvoir de Bozizé. Cette question est entre autre à l’origine de la création des mouvements de rébellion armée actuellement en action. On ne peut l’évacuer du revers de la main car elle met le doigt sur une des caractéristiques du régime Bozizé qui est d’être un pouvoir prédateur.

 

Il y a aussi et surtout la grave question des exactions et des nombreuses et incessantes violations des droits humains par les sbires de Bozizé en relation avec l'existence de la prison spéciale te personnelle de Bozizé de Bossembélé surnommée "Guantanamo". Les rueurs courent actuellement à Bangui que certains prisonniers de ce "Guantanamo" sont tués et mis dans des sacs pour être ensuite jetés dans la rivière M'poko au village Gbogoura (PK 60) sur la route de Boali. Il faut aussi ajouter les nombreuses arrestations qui ont fait suite aux rafles anti-Goula et Roungas dont les victimes sont entassées à la tristement célèbre Section rceherche et Investigation (SRI) la police politique du régime à l'agonie.    

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3 janvier 2013 4 03 /01 /janvier /2013 19:05

 

 

 

Bozyangou

 

 

Par AFP, publié le 03/01/2013 à 08:32, mis à jour à 17:50

 

BANGUI - Le président centrafricain François Bozizé se préparait jeudi à aller aux négociations de paix à Libreville mais celles-ci pourraient être compliquées par le caractère extrêmement hétéroclite de la rébellion, qui a suspendu sa progression vers Bangui.


Le Séléka a stoppé l'offensive qu'il avait lancée le 10 décembre dans l'attente des négociations, le gros de ses troupes étant toujours positionné à Sibut, à 160 km de Bangui. 


Le régime a commencé à fourbir ses arguments pour les pourparlers qui devraient s'ouvrir mardi prochain. Le ministre de l'Administration territoriale Josué Binoua a ainsi accusé la rébellion d'être majoritairement composée d'étrangers des guerres du Tchad, du Soudan et de Libye, et de prêcher un islam rigoriste. 


"La grande partie de la troupe (de la rébellion) est constituée très largement des Toro Boro, les rebelles soudanais du Darfour (...). Il y a les résidus des forces du (rebelle tchadien) Mahamat Nouri qui a été expulsé de Khartoum. Plus d'autres combattants de morphologie libyenne", a déclaré M. Binoua. 


Selon lui, "M. (Moussa Mohammed) Dhaffane et Nourredine (Younous Adim Birema), qui sont les deux principaux responsables de cette rébellion, ont étudié en Arabie Saoudite, au Qatar. Ils prônent le wahhabisme à qui veut l'entendre. Ils le prêchent".

 

Le wahhabisme est une doctrine rigoriste sunnite de l'islam d'origine saoudienne, voisine du salafisme. 


Le ministre s'est aussi interrogé sur les sources de financement des rebelles: "La rébellion Séléka met en exergue son arsenal militaire, lequel a un coût. Qui leur a donné l'argent' Qui finance'


Enfin, selon lui, les rebelles n'occupent pas "80% du territoire comme ils le disent" mais seulement "six des seize préfectures du pays, soit 37% du territoire", habité par 19% de la population. 


"Ce n'est pas suffisant pour demander le départ du président Bozizé", a affirmé M. Binoua.

 

Les rebelles, qui ont pris les armes pour réclamer le respect de plusieurs accords de paix signés entre le gouvernement et des rébellions et se sont facilement emparés de plusieurs villes du nord et du centre, demandent le départ de M. Bozizé. 


Ce dernier s'est déclaré prêt à un dialogue sans condition en vue de la formation d'un gouvernement d'union nationale. Des représentants du Séléka et de l'opposition ont accepté mercredi d'y assister. 


La tenue des pourparlers pourrait cependant être compliquée par le caractère extrêmement hétéroclite de la rébellion qui ne présente ni commandement militaire, ni direction politique unifiés, et où les rivalités personnelles n'ont pas tardé à éclater.

 

Le rôle du médiatique porte-parole Eric Massi est ainsi ouvertement contesté au sein du Séléka, où certains l'accusent de "rouler pour lui-même", selon les termes de François Nelson Ndjadder, coordonnateur et délégué en Europe de la Convention patriotique pour le salut du kodro (CPSK), une des composantes du mouvement.

 

La CPSK a déjà constitué sa propre délégation pour se rendre à Libreville, et d'autres mouvements, y compris de l'opposition politique, demandent aussi à être associés aux négociations, ont indiqué plusieurs sources à l'AFP. 


Ces derniers jours, les "porte-parole" ou "commandants" autoproclamés de la rébellion se sont multipliés, le plus souvent issus des rangs de l'opposition en exil. 


Jeudi soir, un Front républicain pour l'alternance et la paix (FRAP), une coalition d'opposants récemment créée à Paris, doit tenir une assemblée générale dans la capitale française, en présence de "hautes personnalités centrafricaines", selon son porte-parole Guy Simplice Kodégué. 


Au plan interne, la décision du président Bozizé de limoger son propre fils Jean-Francis du ministère de la Défense devrait lui permettre de reprendre la main en lançant un message de confiance aux militaires, selon une source sécuritaire. Jean-Francis a été "sanctionné pour sa nonchalance", a-t-on ajouté de même source. 


Pour le principal opposant, l'ancien Premier ministre Martin Ziguélé, le limogeage "est la moindre des choses" après la débandade des Forces Armées centrafricaines. 


Selon une source diplomatique, Paris estime que les négociations devraient être le plus ouvertes possible et réunir le gouvernement centrafricain, les oppositions armées ainsi que l'opposition légale démocratique, notamment M. Ziguélé et Jean-Jacques Demafouth, tous deux candidats malheureux à la dernière élection présidentielle de janvier 2011, remportée par François Bozizé.

 

 

NDLR : Personne n'est dupe de jeu de Bozizé. Tout le monde sait que son fils Francis n'était qu'une façade. Le vrai ministre de la défense était le père car aucune décision importante ne pouvait être prise par le fiston sans l'avis préalable du père. Aujourd'hui la présence militaire massive à Bangui et Damara des troupes françaises et des pays d'Afrique centrale a tiré Bozizé d'affaire pour le moment et ce dernier ne rêve plus que de se réorganiser pour lancer ses troupes de mercenaires qu'il a fait venir nombreux à Bangui aux trousses des rebelles de SELEKA afin de les déloger des villes qu'ils occupent.

 

Le débat sur la comptabilité des villes occupées par les rebelles et celles qui ne le sont pas encore pour justifier le maintien de Bozizé au pouvoir est quelque peu dérisoire. Bozizé on le sait, avait massivement triché aux dernières élections de janvier 2011 raison pour laquelle sa légitimité est très contestée et tout le monde lui demande de dissoudre aussi son gouvernement et l'assemblée nationale, tous issus de ces élections frauduleuses. C'est cela le vrai motif du départ de Bozizé que tout le monde réclame aujourd'hui, outre son incompétence criarde et sa mauvaise gouvernance légendaire.  

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3 janvier 2013 4 03 /01 /janvier /2013 18:46

 

 

 

Hollande.jpg


Par Maurice Nguepe (Express Yourself),  03/01/2013 à 15:10


En pleine crise en Centrafrique, le président français a pris ses distances avec son homologue Bozizé. Mais il "laisse aux gouvernements africains la responsabilité de perpétuer le soutien aux despotes", juge notre contributeur Maurice Nguepe. 

 

La confiscation des libertés par le régime Bozizé, arrivé au pouvoir à Bangui par un coup d'état militaire et le non-respect des accords avec l'opposition a suscité la naissance, le 10 décembre 2012, de la rébellion armée Séléka qui a progressé jusqu'aux portes de la capitale. Et à l'appel à l'aide du président centrafricain, le président français François Hollande a répondu le 27 décembre 2012 par une fin de non-recevoir: "Si nous sommes présents, ce n'est pas pour protéger un régime... Ce temps-là est terminé."  


La Jeunesse africaine salue cette déclaration de Paris de mettre fin aux interventions militaires françaises consistant à soutenir les régimes despotiques en Afrique. 


Elle regrette cependant que cette déclaration ait été suivie de la mobilisation de la Force multinationale d'Afrique centrale (Fomac) dans le but le protéger le même régime. De plus, la proposition de sortie de crise de la communauté économique des États de l'Afrique centrale (CEEAC) consistant en la formation d'un gouvernement d'union nationale est d'autant plus insuffisante que de tels gouvernements émergent toujours sans la consultation du peuple et au grand dam des aspirations démocratiques légitimes de celui-ci. 

Pas de rupture


Considérant que la Force multinationale d'Afrique centrale remplace celle de la Françafrique, la Jeunesse africaine ne voit pas en quoi la déclaration de Paris a marqué une rupture. C'est comme si, au lieu d'utiliser les forces françaises comme par le passé, on mettait les forces africaines en mouvement dans un jeu françafricain blanc bonnet, bonnet blanc, laissant aux gouvernements africains la responsabilité de perpétuer le soutien aux despotes. 

 

Sur la base de ce constat, l'Organisation Jeunesse Africaine apporte son soutien à la jeunesse centrafricaine traumatisée en interpellant la France, l'Union africaine et la CEEAC sur l'inutilité et le caractère éphémère de la formation des gouvernements d'union nationale en Afrique, et en sollicitant leur sens de l'humanisme dans la mise sur pied des institutions démocratiques, lesquelles mettront fin au cycle infernal de la violence et garantiront la paix dans ce pays. 

 

La mission de la Force multinationale d'Afrique centrale déployée et des forces françaises stationnées à Bangui doit donc être désormais non seulement de stopper le conflit, de protéger les populations civiles et d'imposer à la rébellion Séléka et au régime Bozizé le dialogue national, mais aussi et surtout d'initier et de surveiller le processus de construction d'une véritable démocratie en république centrafricaine.  

 

Ainsi, en attendant sa déconstruction programmée, la Françafrique devra jouer son dernier rôle humanitaire et historique de résolution définitive des crises politico-militaires en Afrique en dotant la Force multinationale africaine d'une nouvelle fonction, celle de garante des institutions démocratiques. 

 

Par Maurice Nguepe, Secrétaire Général de l'Organisation Jeunesse Africaine 

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3 janvier 2013 4 03 /01 /janvier /2013 18:35

 

 

 

FOMAC-Tchadiens-a-damara.jpg

convoi de soldats tchadiens de la FOMAC vers Damara

 

 

03/01/2013

 

Dos au mur, le président François Bozizé a accepté de négocier avec les rebelles du Séléka. Mais, n'eût été l'intervention des soldats français venus protéger ses ressortissants, que serait devenu le régime de Bozizé?

 

Les Centrafricains abordent 2013 dans la tourmente et l’angoisse plutôt que dans l’espoir d’une heureuse année.

 

Au terme d’une offensive éclair, les rebelles coalisés de la Séléka sont aux portes de Bangui, la capitale, depuis les fêtes de Noël. Ils exigent le départ du pouvoir du général président. Sans la présence des 600 soldats français venus protéger «les Français et Européens»  et des militaires de la CEMAC (Communauté Economique et Monétaire de l'Afrique Centrale), le régime de François Bozizé serait peut-être déjà tombé.

 

François Bozizé acculé

 

François Bozizé est un président acculé. Le général président n’a jamais eu d’armée digne de ce nom et se sait impopulaire. Mais, il ne s’est pas encore «résigné à se laisser chasser du pouvoir avant la fin de son mandat en 2016». Il a notamment multiplié les appels aux secours à François Hollande, par téléphone, lors de discours et de meeting à Bangui.

 

Mais «les cousins français» sollicités par François Bozizé n’interviendront pas, lui a sèchement répondu François Hollande. Le président français n’a pas à sauver le fauteuil de François Bozizé alors que sa réélection en 2011 avait été largement contestée par les forces démocratiques de l’opposition. Les législatives qui ont suivi ont été qualifiées de caricaturales: elles ont vu plus d’une douzaine de membres de la famille de François Bozizé «élus» à l’Assemblée nationale et plusieurs ténors de l’opposition «battus».

 

François Bozizé s’est emparé du pouvoir en 2003 par un coup d’Etat contre Ange-Felix Patassé (président démocratiquement élu) avec le soutien «bienveillant» de la France et «active du Tchad». Aujourd’hui, ce sont d’ex-partenaires de putsch du général président qui ont repris les armes contre lui sous la bannière la séléka.

 

Ce n’est pas la première fois que François Bozizé est confronté à un soulèvement armé depuis qu’il est au pouvoir. L’ancien président du Gabon Omar Bongo a parrainé en 2008 des accords de paix qui ont ensuite fait long feu.

 

Rien ne dit que «François Bozizé tiendra ses engagements après un éventuel pacte signé à Libreville sous la houlette de l’actuel président gabonais Ali Bongo», s’inquiète Martin Ziguélé, le chef de file de «l’opposition démocratique» centrafricaine. Une réputation d'incapacité à tenir ses promesses qui affaiblit la crédibilité du régime face à la séléka.

 

Enfin, le refus du Tchad sous «la discrète pression de la France» d’affronter frontalement les rebelles centrafricains, cette fois, a rendu le président centrafricain encore plus vulnérable. La France n’a donc pas à jouer «les gros bras pour le maintenir en selle». En revanche, elle ne peut se borner à n’intervenir que pour protéger ses nationaux.

 

Paris ne peut pas se détourner de la crise

 

La France doit s’impliquer dans la crise centrafricaine selon les mêmes principes diplomatiques que dans la crise syrienne. Les enjeux ne sont pas les mêmes, mais le soulèvement armé contre le régime Bozizé fait courir les mêmes dangers sur le plan humanitaire et des droits de l’homme que la révolte anti-Assad.

 

Les poursuites de la CPI (Cour pénale internationale) contre l’ancien chef de guerre de la RDC (République démocratique du Congo), Jean Pierre Bemba pour des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, commis en Centrafrique en témoignent. Dans un communiqué publié le jour de l’an, les Etats-Unis s’alarment «des centaines de disparitions et d'arrestations de personnes issues d'ethnies proches de la rébellion de la Séléka».

 

«Le respect des Droits de l'homme est une valeur fondamentale de l'Union européenne et constitue un élément essentiel de ses accords avec les pays ACP, Afrique-Pacifique-Caraïbes», a souligné le 1er janvier la représentante de l’Union européenne (UE) à Bangui.

 

Paris ne peut se détourner de la crise centrafricaine. Il peut et doit contribuer à ramener la paix en Centrafrique en étroite relation avec la CEMAC, l’Union africaine et les Nations Unies. Il ne s’agira pas d’imposer «un plan français» mais un plan de la communauté internationale. La France ne devrait pas s’interdire de reconnaître la légitimité de «l’opposition démocratique centrafricaine» si les circonstances l’exigeaient, comme elle a reconnu la coalition de l’opposition syrienne et jugé le président syrien Bachar Al Assad infréquentable.

 

Les crises de la Centrafrique et du Nord Mali sont l’occasion  pour le président François Hollande d’affirmer «les obligations internationales de la France» en matière de paix et de sécurité. La France doit instaurer enfin une «diplomatie normale» avec l’Afrique. Car aucun des chefs d’Etat qui l’ont précédé sous la Ve république, n’y est parvenu ou n’a voulu le faire. François Hollande est l’héritier, même s’il n’est le comptable, des politiques africaines de ses devanciers.

 

La France doit protéger ses arrières

 

Nicolas Sarkozy ne s’est jamais rendu en Centrafrique sous son mandat, ni en visite officielle, ni pour une partie de chasse. Mais le prédécesseur de François Hollande s’est montré «très compréhensif avec Bangui, au moins par omission, après la réélection calamiteuse de François Bozizé en 2011», déplore un opposant centrafricain qui a préféré taire son nom. Une «bienveillance» qu’il explique par «les liens de proximité entre François Bozizé et Patrick Balkany».

 

Le très «décomplexé» député maire de Levallois près de Paris, est en effet à la fois un membre du premier cercle de l’ancien président français et de celui du président centrafricain «chancelant». Il s’est souvent rendu à Bangui sous la présidence de Nicolas Sarkozy, «officiellement pour favoriser les relations économiques franco-centrafricaines».

 

François Hollande ne peut pas se cantonner à la seule protection des Occidentaux piégés en Centrafrique. La France a aussi des intérêts stratégiques français dans le secteur minier centrafricain à préserver. Le groupe nucléaire Areva a signé en août 2008 avec le pouvoir de François Bozizé, un contrat de 18 milliards de Francs CFA (27 millions d'euros) sur 5 ans portant sur le projet du gisement d’uranium de Bakouma situé 100km à 900km au nord-est de Bangui.

 

Les liens étroits entre Paris et Bangui se sont aussi traduits dans un passé lointain par le«parrainage» de l’ancien président Valery Giscard d’Estaing au couronnement de Bokassa 1er en 1976. Un «sacre vécu par les Centrafricains comme une humiliation» grince le même opposant centrafricain en rappelant que «François Bozizé était l’aide de camp de l’empereur Bokassa». Ce qui lui avait valu, «d’accéder au grade de général à l’âge de 32 ans».

 

François Hollande a mille fois raisons de vouloir impulser une nouvelle politique africaine, mais il lui faut aussi assumer les bons et les mauvais côtés des relations franco-africaines en général et centrafricaines en particulier.

 

«Si la guerre était une solution à ce pays, on serait au paradis» a ironisé l'opposant centrafricain Martin Ziguélé sur RFI (Radio France internationale). L’ancien Premier ministre centrafricain dirige le MLPC (Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain), la principale force de l’opposition légale centrafricaine. Le MPLC, est un membre de l’Internationale socialiste, comme le parti socialiste au pouvoir en France. Martin Ziguélé est favorable à une sortie de crise par le dialogue même si Bozizé «n’est pas un homme de parole», nous a-t-il confié. 

 

Assane Diop

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3 janvier 2013 4 03 /01 /janvier /2013 18:31

 

 

 

Boz gros plan

 

 

03/01/2013 à 08h34

 

La coalition des rebelles du Séléka accepte de négocier...


Le président centrafricain François Bozizé a fait le ménage dans la haute hiérarchie militaire mercredi, limogeant son fils du ministère de la Défense pour reprendre lui-même en main l'armée, incapable de résister sur le terrain à l'avancée des rebelles qui exigent son départ du pouvoir


La coalition rebelle du Séléka a conquis en trois semaines la majeure partie du pays, mais devant la détermination de la force africaine d'interposition à l'empêcher de marcher sur la capitale Bangui, elle a toutefois décidé mercredi de stopper sa progression et d'accepter des pourparlers de paix avec le gouvernement centrafricain. Ces négociations pourraient débuter le 8 janvier à Libreville, la capitale du Gabon.


Dans son discours de voeux du Nouvel An, le président Bozizé avait «regretté» le manque de discipline et l'échec des Forces armées centrafricaines devant la progression éclair de la rébellion.


Plusieurs ministres relevés de leurs fonctions

 

Le service de presse de la présidence a annoncé mercredi soir que le propre fils du chef de l'Etat, «le ministre délégué à la Défense Jean-Francis Bozizé avait été relevé de ses fonctions» tout comme «le chef d'état-major» Guillaume Lapo. «Le chef de l'Etat prend en main le portefeuille (de la Défense)», et le général de Division Michel Bémakassoui est nommé directeur de cabinet de la Défense, est-il indiqué.

 

Actuellement colonel, Jean-Francis Bozizé devait être promu général prochainement. Discret mais bien présent en politique, certains le voyaient déjà prendre la suite de son père.

 

Du côté des rebelles, le porte-parole de la coalition du Séléka, Eric Massi, a confirmé «suspendre l'offensive en direction de Bangui». «Nous allons envoyer une délégation au Gabon en vue de participer aux pourparlers de paix», a-t-il ajouté.

 

Des pourparlers le 8 janvier

 

«Normalement, ces négociations doivent avoir lieu le 8 janvier à Libreville. Il semblerait que la date du 8 janvier soit confirmée», a indiqué une source diplomatique. C'est le président congolais Denis Sassou Nguesso qui dirigera ces pourparlers, selon la même source.

 

Le porte-parole du Séléka a rappelé que les rebelles exigeaient le départ du pouvoir de François Bozizé qui dirige le pays depuis 2003. «Le départ du président Bozizé reste toujours pour nous une exigence parce que nous mettons en doute sa sincérité», a-t-il déclaré. François Bozizé s'est dit prêt à un dialogue sans condition en vue de la formation d'un gouvernement d'union nationale.

 

La ville de Damara désertée

 

Après avoir enlevé plusieurs villes du nord et du centre depuis le 10 décembre, la rébellion du Séléka campe à Sibut, à 160 kilomètres au nord de la capitale centrafricaine. Dans sa ligne de mire se trouve la ville de Damara, dernier verrou à 75 km de Bangui, où est positionnée la Force multinationale d'Afrique centrale (Fomac) qui s'est renforcée ces derniers jours.

 

Un contingent de 120 militaires camerounais est ainsi arrivé mercredi soir en République centrafricaine, a indiqué la Fomac. La Force a clairement prévenu mercredi la rébellion que toute tentative de marcher sur Bangui serait considérée comme «une déclaration de guerre». «Si les rebelles attaquent Damara, c'est une déclaration de guerre, cela veut dire qu'ils ont pris la résolution d'engager les 10 Etats d'Afrique centrale», a déclaré le général Jean-Félix Akaga, chef de la Force.

 

600 soldats envoyés par la France

 

Ses effectifs, dont le gros des troupes est tchadien, devraient atteindre 760 hommes à la fin de la semaine, selon une source interne. A ces effectifs s'ajoutent 600 soldats envoyés par la France, l'ancienne puissance coloniale, officiellement pour protéger et éventuellement évacuer ses ressortissants.

 

Le chef de l'Etat tchadien, Idriss Déby Itno, président en exercice de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale et allié du président Bozizé, qu'il a aidé à prendre le pouvoir en 2003, avait déjà prévenu lundi que Damara constituait «une ligne rouge à ne franchir par aucune des deux parties».

 

Damara, ville d'environ 40.000 habitants, a été presque entièrement désertée il y a six jours, à l'annonce de l'arrivée des rebelles, a constaté un journaliste de l'AFP. Les maisons sont presque toutes abandonnées, les habitants dorment à la belle étoile dans la brousse. A Bangui, de nombreux «patriotes», répondant à l'appel de M. Bozizé, élèvent à la nuit tombée des barrages, censés prévenir toute incursion rebelle.

 

Avec AFP

 

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3 janvier 2013 4 03 /01 /janvier /2013 18:28

 

 

 

Philippe-Lalliot-PP-Quai-d-Orsay.JPG

 

 

AFP Publié le 03/01/2013 à 14:2

 

Paris a à nouveau appelé aujourd'hui les parties en conflit en Centrafrique à se rendre à Libreville pour participer aux pourparlers de paix prévus la semaine prochaine dans la capitale gabonaise. "Sur le plan politique, la négociation s'impose plus que jamais. Nous appelons les parties à répondre sans délai à l'invitation de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale à entamer des pourparlers de paix prévus à Libreville la semaine prochaine", a déclaré Philippe Lalliot, porte-parole du Quai d'Orsay, lors d'un point-presse.


"Nous restons mobilisés et nous sommes en contact avec toutes les parties afin de contribuer à un règlement politique durable de la crise que traverse actuellement la République centrafricaine", a-t-il ajouté, sans préciser quelles étaient les parties concernées. Selon une source diplomatique, Paris estime que ces négociations devraient être le plus ouvertes possible et réunir le gouvernement centrafricain, les oppositions armées ainsi que l'opposition légale démocratique, notamment le principal opposant Martin Ziguélé, et Jean-Jacques Demafouth, tous deux candidats malheureux à la dernière élection présidentielle de janvier 2011, remportée par François Bozizé.


Ces pourparlers de paix devraient s'ouvrir mardi, sous l'égide du président congolais Denis Sassou Nguesso qui préside le comité de suivi chargé de faciliter le dialogue entre les parties en conflit. Des représentants de la rébellion armée du Séléka et de l'opposition au président Bozizé, se sont dit prêts hier à y assister. A propos de la situation militaire en Centrafrique, Philippe Lalliot a indiqué qu'"une stabilisation a été observée récemment". "La vigilance continue cependant de s'imposer et nous invitons nos ressortissants à rester attentifs aux messages communiqués par notre ambassade à Bangui".


Selon le Quai d'Orsay, un peu plus de 1000 Français sont toujours sur place dont un tiers de binationaux. "Notre préoccupation c'est leur sécurité et celle des Européens en général", souligne-t-on au ministère selon lequel il y a quelque 360 ressortissants européens à Bangui. Près de 600 soldats français sont désormais présents en Centrafrique.

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3 janvier 2013 4 03 /01 /janvier /2013 17:21

 

 

 

Entête Collectif Touche pas à ma Constitution

 

 

Fait à Dakar, le 02 janvier 2012

 

COMMUNIQUE DE PRESSE No.019


Le Collectif  Centrafricain « Touche pas à ma Constitution »  prend acte de la déclaration faite, le 31 décembre 2012, par le Président  François BOZIZE devant  l’Union Africaine, la Communauté Economique des Etats de  l’Afrique Centrale (CEEAC)  et l’ONU.

 

En effet, lors de la visite à Bangui du Président en Exercice de l’Union Africaine, son Excellence, Thomas BONI YAYI, le Général Président François Bozizé,  a déclaré ouvertement que la Constitution ne sera pas modifiée et qu’il ne briguera pas un troisième mandat.


Pour rappel, le Collectif  souligne que cette déclaration avait été tenue par M. BOZIZE à Paris lors de son discours du 13 août 2012 devant la communauté centrafricaine. Notre Représentant en France, Godfroy- Luther GONDJE- DJANAYANG,  l’avait interpellé  sur la question de la reforme constitutionnelle.

 

Contrairement à sa déclaration, le Collectif avait constaté qu’aussitôt arrivé à Bangui, M.BOZIZE avait arrêté notre Coordonnateur Général à  l’époque en occurrence le Compatriote Thierry NDOYO, après avoir subi des fortes pressions du régime en place, ce qui a abouti à son retrait du mouvement.

 

 

Par ailleurs, il convient d’évoquer  le Président François Bozizé a  mis en place un groupe de Députés de son parti KWA NA KWA (KNK), parti  majoritaire à l’assemblée nationale (103 contre 2 de l’opposition sur les 105 sièges),

Ce groupe est composé des juristes et d’avocats  qui vont se pencher sur  tous les contours possibles pour l’aider à faire sauter,  le verrou constitutionnel limitant le nombre de mandat.

 

En son article 108, la Constitution centrafricaine a exclu de la révision Constitutionnelle le nombre et  la durée des mandats Présidentiels.

 

Or, le ministre de développement rural,  membre du bureau du KNK (Parti au pouvoir) Fidèle GOUANDJIKA avait  affirmé sur les ondes  de la radio Ndeke Luka, le 29 Novembre 2012: « Que le projet de modification de la constitution est un acte démocratique par François BOZIZE, la modification constitutionnelle…permet de corriger certaines insuffisances que nous avons connues depuis sa promulgation en décembre 2004. Elle permet aussi à un président en fin de mandat constitutionnel de briguer un autre mandat ». Fin de citation

 

Face à ces propos, les ONG, les partis Politiques, la Société civile, les Organisations internationales, L’union Européenne et le Collectif Centrafricain se sont mobilisés pour dénoncer vigoureusement  ses dérives anti-démocratiques.

 

Le Collectif espère que les engagements pris cette fois-ci par le  Président BOZIZE à  ne pas modifier la constitution ne soient une stratégie mise en place pour sauver son régime menacé pas la coalition rebelle Seléka depuis le 10 décembre 2012.

Le Collectif « Touche pas à Ma Constitution » reste mobiliser pour le respect total de la  Constitution centrafricaine.

 

 

 

                                                                                                                  Le Coordonateur-Général

 

Kenny ZOUNGARANI

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3 janvier 2013 4 03 /01 /janvier /2013 13:59

 

 

 

carte-RCA-zonessecurit2010

 

 

CONVENTION PATRIOTIQUE POUR LE SALUT DU KODRO (CPSK)

 

 

 

Peuple Centrafricain,


suite à la médiation de son excellence YAYI BONI, Président de la république du Bénin et Président en exercice de l’Union Africaine, ainsi qu’aux appels répétés de la communauté internationale, notamment la France et les USA à l’ouverture du dialogue en vue de trouver une  solution pour sortir de la crise actuelle que subit notre pays,  le CPSK, en accord avec les autres mouvement réunis autour de la coalition SELEKA, a décidé de faire une trêve et de suspendre provisoirement ses opérations sur le terrain.


Cette décision est prise pour rester cohérent avec notre idéologie qui exige la résolution de nos différends par le dialogue en favorisant une issue politique à la crise au lieu de privilégier l’option militaire. En conséquence, nous avons constitué une délégation qui prendra part aux pourparlers de Libreville organisés par la CEEAC, afin de mettre BOZIZE face à ses contradictions, et donner une chance au processus de paix en trouvant une solution concertée avec les autres acteurs politiques de la RCA pour sortir définitivement de cette tyrannie que le peuple martyr de Centrafrique ne cesse de subir.


Toute fois, nous voulons rappeler à nos compatriotes qui ont fondé des espoirs légitimes sur la SELEKA,  que la trêve observée depuis mardi dernier n’est que provisoire. L’objectif de notre révolution reste inchangé, à savoir redonner la parole au peuple centrafricain après avoir écarté les prédateurs de notre pays soit BOZIZE et sa clique. Raison pour laquelle le départ inconditionnel du pouvoir de l’actuel Président de la République Centrafricaine reste et demeure l’exigence première à l’aboutissement d’un accord concerté.


Nous appelons donc la population au calme et à la vigilance la plus grande. Nous précisons aussi que l’offensive engagée depuis le 10 décembre 2012 par la coalition n’est pas achevée, mais momentanément mise en veille en attendant les conclusions du dialogue de Libreville qui détermineront de l’arrêt définitif de notre avancée ou alors de l’assaut final sur BANGUI.  

  

La coordination profite de cette occasion pour souhaiter une Heureuse année 2013 à tout le peuple centrafricain.


Que Dieu bénisse la Centrafrique.

 

Le coordonateur délégué Europe

 

 François Nelson NDJADDER 

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3 janvier 2013 4 03 /01 /janvier /2013 05:04

 

 

 

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D’après RFI« Le président Jacob Zuma a dépêché sa ministre de la Défense, Nosiviwe Mapisa-Nqakula, durant 24 heures pour qu’elle puisse analyser la situation. Pretoria invite les rebelles à se retirer des villes qu’ils occupent et appelle aussi au dialogue pour une sortie de crise pacifique.

Joint par RFI, Clayson Monyela, porte-parole du ministère des Affaires étrangères sud-africain, rappelle que l’Afrique du Sud, en tant que membre de l’Union africaine, condamnera toute tentative de prendre le pouvoir par la force. »

 

Le gouvernement sud –africain doit préalablement clarifier le rôle que Bozizé lui fait jouer. C’est un secret de polichinelle que l’Afrique du Sud qui ne cesse de fournir des armes de guerre et du matériel de militaire au régime de Bozizé. Très récemment encore, le désormais ex-ministre délégué chargé de la défense, Jean Francis Bozizé a dirigé une importante délégation qui s’est rendu à Pretoria pour négocier la livraison de plusieurs tonnes d’armes de guerre au pouvoir de Bangui. Francis Bozizé a même été reçu par le président Jacob Zuma dans sa villa de Johannesburg pour arracher la décision politique de ce dernier en vue de débloquer un stock d’armes précédemment achetées. Récemment encore, en pleine crise politico-militaire, un avion cargo Antonov a été aperçu sur un aéroport sud-africain en train d’embarquer des armes de guerre pour Bangui.

 

Par ailleurs, des informations concordantes font état du recrutement par Bozizé de plusieurs mercenaires sud-africains afin de les envoyer reprendre les villes tombées sous le contrôle des hommes de SELEKA.

 

Dans ces conditions, le gouvernement d’Afrique du Sud est très mal placé, lui qui est un des gros pourvoyeurs d’armes de guerre de Bozizé et son fils Francis, de donner des leçons sur les meilleures voies et moyens pour accéder au pouvoir. Pretoria est mal placé pour appeler au dialogue alors qu’elle soutien et fournit des armes de guerre à l’une des parties au conflit, en l’occurrence Bozizé. En vertu de quoi le gouvernement sud-africain demande-t-il que la rébellion se retire des villes qu’elle occupe. La présence de Mme Dlamini Zuma à la tête de l’Union Africaine ne confère aucun pouvoir particulier au gouvernement de Pretoria pour imposer son diktat. Ce n’est pas ce type d’attitude que les Centrafricains attendent du pays de Mandela.

 

Rédaction CAP

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