Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Sommaire

  • : centrafrique-presse
  • : informations générales sur la république centrafricaine et l'Afrique centrale
  • Contact

Recherche

Liens

8 janvier 2013 2 08 /01 /janvier /2013 00:51

 

 

 

Bozizé l'air hagard



YAOUNDE, 7 janvier (Xinhua) -- Reporté de vingt-quatre heures, le départ de la délégation de la rébellion Séléka pour Libreville au Gabon où sont prévues des négociations de paix au sujet du conflit qui l'oppose au pouvoir du président François Bozizé devra se faire entre 09h00 et 10h00 (locales) ce lundi matin par vol des Nations Unies, ont annoncé à Xinhua des responsables de l'alliance rebelle.


"Le vol est prévu entre 09h00 et 10h00 (08h00 et 09h00 GMT)", a déclaré le colonel Kader Kedegard, aide de camp du leader de la rébellion, Michel Am Nondokro Djotodia, joint tôt lundi par Xinhua. Sur les raisons du report du voyage, l'ex-responsable de l'armée régulière centrafricaine a affirmé ne rien savoir.


Avec à sa tête son "président", ex-fonctionnaire du ministère centrafricain des Affaires étrangères à Bangui et ex-consul à Nyala au Soudan, la délégation de Séléka devait initialement s'envoler dimanche pour les pourparlers de paix placés sous l'égide de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC, organisation régionale à laquelle la Centrafrique appartient).


"On attend le signal. Dès que l'avion va quitter Bangui (la capitale), ils vont nous signaler", affirme lundi matin le colonel Michel Narkoyo, porte-parole militaire de la coalition rebelle qui a pris les armes le 10 décembre pour renverser le pouvoir du président François Bozizé, lui-même arrivé à la tête du pays par les armes en 2003.


Comme au sujet de la prise de Kouango et d'Alindao (sud du pays) samedi, les rebelles rejettent les accusations du pouvoir central faisant état de leur entrée dans la ville de Damara, déclarée ligne rouge par la CEEAC qui y a déployé une force d'interposition estimée à 760 soldats en vue de stopper l'avancée de Séléka vers la capitale et d'imposer un cessez-le-feu entre les deux parties.


"Ça, c'est du mensonge. On est à 15 km de Damara. Nous on respecte la ligne rouge, on ne peut pas outrepasser ce que la CEEAC a décidé. Ce n'est pas nous qu'ils sont en train d'accuser, ils accusent la CEEAC", s'est défendu le colonel Narkoyo.


"Si on était entré à Damara, il y aurait eu un accrochage. Le gouverneur est à Damara", a renchéri son collègue Kédégard.


Sur la présence de 400 soldats sud-africains à Bangui confirmée par les autorités de Pretoria, alors que le gouvernement centrafricain n'en faisait pas cas, le colonel Narkoyo accuse le pouvoir de Bozizé de vouloir "tromper la vigilance de la communauté internationale pour monter à l'assaut de notre position".


"Sinon, cette présence ne nous dit rien. Nous pouvons combattre les soldats sud-africains. L'Afrique du Sud vient de sortir du régime d'apartheid, on ne sait pour quelle raison elle intervient dans nos affaires intérieures, pour quelle raison elle va défendre le régime sanguinaire de François Bozizé", a-t-il ajouté.


La rébellion a réaffirmé sa volonté de participer aux négociations de paix pour discuter d'un seul point : "Il n'y a pas autre chose que de discuter du départ de François Bozizé", a martelé Michel Narkoyo.


Depuis l'annonce de ce dialogue, les deux camps s'accusent mutuellement d'intention de relance des hostilités.

 

© Copyright Xinhuanet

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com - dans Dossiers
7 janvier 2013 1 07 /01 /janvier /2013 23:40

 

 

 

general-Jean-Felix-Akaga.JPG

 

LUNDI 7 JANVIER 2013 / PAR FRED KROCK

 

Le général Jean Félix Akaga, commandant des Forces multinationales de l’Afrique centrale (FOMAC) a déployé un arsenal d’armements et d’hommes venant des Etats de la CEEAC sur la "ligne rouge" de Damara, ville située à 75 kilomètres de la Bangui. Il est question d’assurer une interposition entre les Forces armées centrafricaines (FACA) et les rebelles de la coalition Séléka, en attendant la tenue prochaine du dialogue entre les deux parties à Libreville au Gabon.

 

(De notre correspondant)


La ligne rouge de Damara est une manifestation de la volonté des chefs d’Etat de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC), qui le 21 décembre 2012, au Tchad, ont convenu d’assurer l’interposition entre les Forces armées centrafricaines (FACA) et les rebelles de la coalition Séléka dans la crise centrafricaine en attendant la tenue du dialogue qui aura lieu à Libreville. Le général Jean Félix Akaga est le commandant des Forces multinationales de l’Afrique centrale (FOMAC) à Bangui. Il a indiqué que son institution militaire a reçu mandat de s’interposer entre les FACA et les rebelles. C’est ainsi qu’il a été érigée à Sibut, ville située à 187 kilomètres à l’Est de Bangui, une barrière sous le contrôle des contingents tchadiens de la FOMAC.


Il a fait savoir qu’à Sibut, le mandat qui lui a été donné n’était pas bien défini d’où le second mandat délivré toujours par les chefs d’Etat de la CEEAC au sujet de l’interposition. A ce titre, la FOMAC ne doit laisser ni les FACA, ni les rebelles à franchir la ligne d’interposition jusqu’à la tenue du dialogue de Libreville. Mais, « pour des raisons purement opérationnelles » la ligne rouge a été délocalisée au niveau de Damara, ville située à 75 kilomètres de Bangui. Le général Akaga a rassuré lors d’une descente des journalistes nationaux et internationaux à Damara que « les rebelles ne marcheront pas sur Bangui ».

 

Evidemment, il y a de bonnes raisons pour croire à la parole du commandant de la FOMAC. Plus de trente véhicules Land Cruiser ont tous été chargés d’armements lourds de tous les calibres. C’est sur une longueur d’une cinquantaine de mètres que ces véhicules alignés au bord de la route, étaient disposés pour accueillir les journalistes, à dix kilomètres de l’entrée de la ville. En outre, d’autres véhicules et des chars sont stockés à la base de la FOMAC, à Bangui. En parallèle, plus de quatre-cents hommes du contingent tchadien étaient déjà basé à Damara avant que 120 hommes du contingent congolais ne les rejoignent le 2 janvier dernier. Par ailleurs, le contingent gabonais qui est arrivé lui aussi, le 1er janvier, est basé au camp de la FOMAC, à Bangui et attend d’être déployé à Damara au moment opportun. Cet effectif sera appuyé par une compagnie de parachutistes camerounais qui devrait arriver instantanément à Bangui.


Le général Akaga a indiqué qu’une éventuelle intervention aérienne est envisageable en fonction de ce que les rebelles de Séléka vont présenter ; si jamais ils attaquent Damara. Et ce, ajoutant que la barrière qui couvre la ville de Damara et ses environs, est tout à fait valable pour le passage des rebelles que des FACA.

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com - dans Dossiers
7 janvier 2013 1 07 /01 /janvier /2013 23:38

 

 

bozize-2

 


Afrik.com   LUNDI 7 JANVIER 2013 / PAR SÉBASTIEN BADIBANGA

 

Le gouvernement sud-africain de Jacob Zuma a procédé à l’envoi de troupes pour renforcer le régime de François Bozizé, menacé par les rebelles du Séléka. 200 soldats sud-africains sont déjà sur place en Centrafrique et le président Zuma ajoute que 400 troupes seront déployés sur le terrain. Selon un porte-parole du Ministère des Affaires étrangères, les troupes supplémentaires devront assurer la protection des membres de l’armée sud-africaine déjà en place pour former les forces militaires centrafricaines. Contactée par Afrik.com, Lydie Boka, manager du site Strategico.fr, nous explique que l’Afrique du Sud, soit la meilleure armée africaine, change le rapport des forces et souligne, en cas d’échec des négociations à Libreville, on se dirigerait tout droit vers une guerre régulière. Interview.

 

Les rebelles du Séléka détiennent désormais les 75% du territoire centrafricain. Ils ont même osé braver partiellement l’ultimatum de la Force multinationale d’Afrique centrale (FOMAC) en s’approchant de près, à 12 km, de Damara, ligne rouge à ne pas franchir fixée par le Tchad. Les assaillants possèdent par ailleurs Bambari, le fief de l’ethnie du président François Bozizé. A la veille de l’ouverture des négociations, chaque partie campe sur ses positions, comment interpréter ce blocage ? 3 questions à Lydie Boka, spécialiste de la Centrafrique et manager du site Strategico.fr.

 

Afrik.com : Les rebelles du Séléka veulent exclure François Bozizé des négociations et, viennent encore de prendre deux villes. Qu’est-ce qu’ils veulent exactement ? 



Lydie Boka : Les rebelles réclament le départ de Bozizé. S’ils ont pris les villes de Alindao et Kouango c’est pour conforter leurs positions, et ainsi avoir plus de poids lors des négociations de Libreville. Ils ne font pas confiance au président centrafricain. Qui, lui-même, a fait appel au renfort de l’Afrique du Sud, la meilleure armée africaine. L’arrivée de l’Afrique du Sud, avec ses 400 hommes débarqués entre samedi et dimanche, change le rapport des forces. Les rebelles ont déjà pris 75% du territoire, ils contrôlent même Bambari, le fief de l’ethnie de Bozizé. Mais, ils sont de toute façon contraints de négocier sinon ce serait vu comme un manque de coopération.


Afrik.com : Si les négociations échouent, peut-on s’attendre à une guerre civile ? 



Lydie Boka : Chaque partie campe sur ses positions. Les rebelles du Séléka exigent le départ de Bozizé. Le président insiste pour rester au pouvoir. Ils ne sont plus qu’à 12 km de Damara et ce, malgré l’ultimatum de la FOMAC. Ce contexte peut aboutir à un clash. C’est encore trop tôt pour parler de guerre civile. La nouvelle crainte résulte du nouveau rapport de forces. Les milices pro-présidentiels ont laissé place aux militaires Sud-Africains. En cas d’échec des négociations, on pourrait s’attendre à une guerre ordonnée, à la régulière.


Afrik.com : De quelle nature, un affrontement opposant l’armée centrafricaine renforcée par des militaires Sud-Africains contre la rébellion ? 



Lydie Boka : Oui. Si Bozizé refuse de partir, c’est l’affrontement ! Les choses peuvent aller jusqu’à l’affrontement car les rebelles n’auront plus rien à perdre. S’ils ont pris les armes ce n’est pas pour entrer dans le gouvernement au pouvoir.

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com - dans Interview
7 janvier 2013 1 07 /01 /janvier /2013 23:13

 

 

Bozizé seul

 

 

AFP  07/01/2013 à 21:14


Une délégation de la rébellion centrafricaine qui tient la majeure partie du pays et réclame le départ du président François Bozizé, est arrivée la première lundi soir à Libreville pour des négociations de paix cruciales avec le gouvernement centrafricain.


La date d'ouverture de ces négociations, initialement prévue mardi 8 janvier, reste cependant floue.

 

Pourtant médiateur, le président congolais Denis Sassou Nguesso, qui a reçu François Bozizé à Brazzaville lundi pour préparer les pourparlers, a déclaré à la presse que les négociations s'ouvriront "le 9, 10 ou le 11" janvier.


Le départ de Bangui pour Libreville des délégations centrafricaines du pouvoir, de l'opposition et d'observateurs de la société civile a été reporté à mardi matin en raison de problèmes techniques, ont-ils annoncé à l'AFP.


"On nous a dit qu'il y avait un problème de places {dans l'avion), puis un problème de radar. On est convoqué à 7H00", a affirmé l'opposant Martin Ziguélé.


La délégation des rebelles, environ une quinzaine, est dirigée par le chef du Séléka Michel Djotodia. Il n'a fait aucune déclaration à sa descente d'avion dans la capitale gabonaise.


Les rebelles du Séléka avaient quitté lundi leur fief de Bria (centre de la Centrafrique) pour N'Djamena à bord d'un avion affrété par les Nations unies, avant de se rendre à Libreville.


"Nous devons oeuvrer inlassablement à la consolidation de la paix en République Centrafricaine, en amenant le gouvernement et la rébellion armée au dialogue", avait déclaré plus tôt lundi Denis Sassou Nguesso, au cours d'une cérémonie de voeux à une centaine de diplomates accrédités au Congo.


Ces pourparlers de paix cruciaux doivent réunir trois délégations: gouvernement, rébellion et opposition politique. L'archevêque de Bangui Dieudonné Nzapalainga doit s'y joindre en tant qu'observateur.


"On ne fait pas la guerre sans pour autant chercher la paix", a affirmé dans une brève déclaration à l'AFP à N'Djamena le chef du Séléka Michel Djotodia.


"Nous partons sereins (...) à une grande rencontre entre Centrafricains pour nous pencher sur les problèmes de notre pays et rechercher des solutions pour la paix et le développement", a déclaré à Bangui à l'AFP le chef de délégation du gouvernement et ministre de l'Enseignement supérieur, Jean Willybiro Sako.


Le chef de délégation de l'opposition, l'avocat Tiangaye Nicolas, a affirmé quant à lui: "Nous partons avec beaucoup d'optimisme". Bozizé "veut plonger le pays dans le chaos"


Mais, signe de la difficulté des pourparlers à venir, la rébellion a poursuivi lundi ses attaques contre Bozizé, l'accusant de vouloir "plonger le pays dans le chaos avant son départ imminent".


La Convention patriotique pour le salut du Kodro (CPSK), une des composantes de la rébellion, a dénoncé "une violation de l'intégrité territoriale de la Centrafrique" au sujet de la présence de soldats sud-africains aux côtés de Bozizé.


Au total, 400 soldats sud-africains doivent être déployés en RCA, a indiqué la présidence sud-africaine, invoquant "une obligation internationale de l'Afrique du Sud envers la Centrafrique".


D'autres opposants, en exil, qui ne sont pas invités aux négociations, ont dénoncé une "feuille de route irréaliste" imposée "avec la complicité machiavélique du président Bozizé".


"Le préalable à ce dialogue est et demeure la démission immédiate et sans condition de François Bozizé de la tête de l'État centrafricain. Ce préalable est non négociable", a déclaré à l'AFP Guy-Simplice Kodégué, porte-parole du Front républicain pour l'alternance et la paix (FRAP), récemment créé à Paris et qui se présente comme l'"aile politique" de la rébellion.


Le Séléka, qui a pris les armes le 10 décembre, a conquis l'essentiel de la Centrafrique à une vitesse fulgurante et sans résistance, tout en se disant prêt à négocier, avant de se retrouver aux portes de Bangui.


Les rebelles réclament notamment le respect d'accords de paix signés entre 2007 et 2011 avec le pouvoir, et demandent comme condition au dialogue le "départ" du président Bozizé.

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com - dans Dépêches
7 janvier 2013 1 07 /01 /janvier /2013 22:23

 

 

 

Bozizé dépassé



 
BRAZZAVILLE, 07 janvier (Xinhua)
— Le président centrafricain, François Bozizé, a dénoncé lundi à Brazzaville, l’agression extérieure dont son pays est victime à travers la coalition rebelle de Séléka, a constaté Xinhua.

 

« La Centrafrique est agressée par les éléments venus de l’ extérieur, qui s’appellent Séléka que nous considérons comme des mercenaires manipulés de l’extérieur pour agresser les paisibles populations centrafricaines », a déclaré le président Bozizé à l’aéroport international Maya Maya, avant son retour pour Bangui, après une brève visite à Brazzaville où il a eu des entretiens avec son homologue congolais, Denis Sassou N’Guesso, président du comité de suivi des accords de Ndjamena sur la crise centrafricaine.

 

 

NDLR : Visiblement Bozizé n’a pas une bonne lecture de ce qui se passe dans son pays. Avec son entendement de la crise qui fait vaciller son pouvoir, il ne sait plus où il en est. Au mini-sommet de N’djaména, il ne voulait pas que les pourparlers et le dialogue sincère avec l’opposition qu’on lui a toujours fortement conseillé et qu’il a toujours fait semblant d’accepter le principe mais qu’il a tardé à organiser, se tienne à N’djaména ni à Brazzaville et a voulu plutôt Libreville.

 

Aujourd’hui, à quelques heures de l’ouverture des discussions de Libreville, il choisit d’aller faire une telle déclaration à Brazzaville qui prouve qu’il n’a vraiment rien compris aux causes du véritable phénomène de rejet dont il est l’objet dans son propre pays. Pourquoi est-il aujourd’hui dans l’obligation de recruter à tour de bras des mercenaires tous azimuts ? Il est en train de payer son  mépris à l’égard de tout le monde, aussi bien les rebelles que les leaders de l’opposition politique qu’il n’a eu de cesse de qualifier de prostitués.

 

Depuis le 10 décembre 2012, fini avec les absences injustifiées de Bangui de Bozizé soi-disant pour aller méditer ainsi que les escapades inutiles à Bayanga et Bézambé. Il est obligé de se démener à gauche et à droite pour tenter de se maintenir au pouvoir. AUjourd'hui, à la suite des propos du ministre Josué Binoua annonçant que les hommes de Séléka étaient à 12 km de Damara, une véritable peur panique s'est déclenchée dans la ville de Bangui. Les banques ont fermé à 13h contrairement à leur habitude. Les chouiateries, commerces et salons de thé et patisseries des Libanais ont fermé boutique, bref, l'économie de la capitale est par terre.   

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com - dans Dépêches
7 janvier 2013 1 07 /01 /janvier /2013 20:11

 

 

 

Am Nondroko Djotodia

 


LIBREVILLE AFP / 07 janvier 2013 19h49 - Une délégation de rebelles centrafricains du Séléka est arrivée lundi soir à Libreville, où sont prévues des négociations de paix avec le pouvoir, a constaté un journaliste de l'AFP à l'aéroport.



La délégation, transportée par un avion affrété par les Nations unies, venait de N'Djamena, après avoir quitté Bria (Centrafrique), ville contrôlée par la rébellion. Une quinzaine de membres constituent la délégation rebelle, dirigée par le chef du Séléka Michel Djotodia, qui n'a fait aucune déclaration à son arrivée dans la capitale gabonaise.

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com - dans Dépêches
7 janvier 2013 1 07 /01 /janvier /2013 19:57

 

 

 

Bozizé en difficulté

 

 

Bangui, 7 janv (CAP) – Contrairement aux annonces des médias, les délégations de l’opposition démocratique, des confessions religieuses, de la société civile et de la bozizie, n’ont finalement pas quitté Bangui ce jour pour Libreville. Pourtant convoqués à 12 h heure locale à l’aéroport Bangui-M’poko pour embarquer, les membres de ces délégations, société civile, majorité présidentielle et opposition démocratique ont poireauté jusqu’à 17 h et ont regagné dépités leur domicile respectif pour revenir demain mardi dit-on.


« L’organisation de la CEEAC est bordélique. C’est l’impréparation totale… ! » a confié à la rédaction de Centrafrique-Presse un de ces voyageurs qui est retourné chez lui déçu. « Comment  cela sera à Libreville ! » réagit un autre. La délégation des neuf partis de l’opposition est constituée de 15 membres, quasiment tous les ténors des différents partis. Nicolas Tiangaye de la CRPS porte-parole, Mme Fatimé de la CRPS, Martin Ziguélé, Gabriel Jean Edouard Koyambounou, Marcel Loudégué du MLPC, Louis-Pierre Gamba, Rainaldy Sioké du RDC, Henri Pouzère de Londo, Crépin Mboli-Goumba de Patrie, Christophe Mbrémaidou, Honoré Douba (ADP) Joseph Bendounga MDREC.

  

La délégation boziziste également de 15 membres, est notamment composée de Jean Willybiro-Sako, seul membre du gouvernement à en faire partie, le général Sylvestre Yangongo, Louis Oguéré Ngaikoumon SG du KNK, Cyriaque Gonda président du PNCN et porte-parole de l’attelage de la majorité résidentielle, Enoch Dérant Lakoué du PSD, Gaston Mackouzangba Léa Koyassoum pour ne citer que ceux-là.


On apprend avec étonnement que Bozizé a fait sortir de l’argent du trésor pour payer des billets d’avion à plusieurs personnes de différents mouvements de jeunes,  de femmes et confessions religieuses ainsi que de la société civile qui le soutiennent pour se rendre également à Libreville comme « observateurs ». C’est dire sa conception très particulière de ce genre de forum où il croît qu’il s’agit d’imposer un rapport de force numérique. Si ce dialogue devait se tenir à Bangui, imaginons ce que cela devrait être.  

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com - dans Dépêches
7 janvier 2013 1 07 /01 /janvier /2013 17:40

 

 

 

François Yangouvonda

 


N'DJAMENA - Une délégation de rebelles centrafricains du Séléka est arrivée lundi après-midi à N'Djamena, avant de gagner Libreville, où sont prévues des négociations de paix avec le pouvoir, a constaté un journaliste de l'AFP qui les accompagne.


La délégation, transportée par un avion affrété par les Nations unies, venait de Bria (Centrafrique), ville que contrôle la rébellion. On ne fait pas la guerre sans pour autant chercher la paix, a affirmé à l'AFP le chef du Séléka Michel Djotodia, dont la délégation est attendue la capitale gabonaise en début de soirée.



(©AFP / 07 janvier 2013 17h12) 

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com - dans Dépêches
7 janvier 2013 1 07 /01 /janvier /2013 17:20

 

 

 

carte-RCA-zonessecurit2010

 

 

Depuis le 10 Décembre dernier la RCA est encore secouée par une crise militaire conduite par la coalition SELEKA.

En moins de deux semaines les principales villes du Nord et du Centre ont été occupées, n’eurent été les différentes actions et interventions de la communauté internationale, les rebelles auraient marché sur la capitale Bangui avec toutes les graves conséquences que cela comporte.

Ce mémo fera  un bref historique des crises militaro-politiques qui secouent la RCA  depuis bientôt deux décennies ; ensuite s’appesantira sur les attentes de la société civile centrafricaine et enfin formulera des recommandations.

 

Bref historique des crises militaro-politiques


La RCA, à l’instar de nombreux pays africains francophones, a renoué avec le système multipartite dans les années 90 et a été un bel exemple d’élections démocratiques quand en 1993, le candidat de l’opposition en l’occurrence Mr Ange Patassé allait gagner les élections face au Président Kolingba qui était à la tête du pays à l’époque.

Malheureusement très vite cette belle expérience allait être mise à mal par une série de mutineries démarrée en 1997 accentuée par le coup d’Etat manqué du 28 Mai 2001  initié par le même Kolingba, alors que le Président venait d’être réélu en 1999.

Il convient de noter que même élu démocratiquement, le Président Patassé du moins son régime a brillé par une gestion presque anachronique caractérisée par le népotisme, le clientélisme, l’affairisme bref une mal gouvernance ayant conduit à une situation socio-économique des plus désastreuses avec pour conséquence de longs mois d’arriérés de salaires, pensions et bourses, chutes des productions agricoles et d’élevage, baisse drastique du pouvoir d’achat.

La grogne sociale et le mécontentement général firent le lit de la rébellion conduite par le Général Bozizé qui eut raison du régime par le coup d’Etat du 15 Mars 2003

Baptisé « sursaut patriotique », celui-ci a eu l’adhésion de toute la classe politique qui avait fini par légitimer un régime issu des armes et non des urnes.

Le couronnement de ce consensus national fut le Dialogue National qui a regroupé une bonne partie des forces vives.

En 2005 Bozizé se fait élire au deuxième tour d’une élection transparente et crédible, cependant non seulement les recommandations du Dialogue National avaient été reléguées aux oubliettes, mais encore la gestion de la chose publique devenait anachronique et très vite les mêmes causes produisant les mêmes effets la RCA devait être confrontée de nouveau à des crises politico-militaires.

A telle enseigne qu’un Dialogue Politique Inclusif eut lieu en 2008 avec la participation du Président Patassé et au cours duquel des recommandations pertinentes furent prises avec à la clé un comité de suivi de mise en œuvre de ces recommandations.

Malheureusement celles-ci comme les premières  ne furent que très partiellement exécutées.

Les élections présidentielles et législatives prévues en 2010, ne se tinrent qu’en 2011, après plusieurs atermoiements.

L’organisation a été si catastrophique que les résultats ont été contestés par tous les observateurs tant nationaux qu’internationaux, particulièrement les législatives.

L’opposition ayant boycotté celles-ci, le parlement est quasiment monocolore avec principalement le parti au pouvoir et quelques partis satellites. Il faut noter une forte présence de la famille présidentielle à ce niveau.

En 2012, la situation était si délétère que la Communauté Internationale particulièrement l’OIF s’était investie pour appeler à un nouveau dialogue entre les acteurs politiques. Même le Président du Tchad s’est aussi investi dans ce sens.

Malheureusement le pouvoir a joué à l’autruche et les conséquences ne sont pas faites attendre ; les armes ont pris le relais et la suite nous la vivons.

 

Les attentes de la Société Civile Centrafricaine

 

La société civile est d’abord surprise de ce que, en prônant le dialogue, on privilégie surtout les deux camps protagonistes armés, à savoir la rébellion et le gouvernement.

D’autant plus que l’essentiel des déclarations tournent autour de la constitution d’un Gouvernement d’Union Nationale, donnant l’impression que les problèmes graves  que la RCA connaît depuis deux décennies se résumeraient à un partage de gâteau.

En effet nonobstant plusieurs fora (Grand Débat National, Dialogue National, Dialogue Politique Inclusif……) ; la RCA est toujours en proie avec ce cycle infernal de violence qui revient tous les dix ans.

La société civile est convaincue que la solution aux problèmes centrafricains ne passe ni par les armes encore moins par d’incessants dialogues  sans lendemain.

Les maux qui gangrènent la RCA est connue aussi bien des centrafricains que des observateurs avisés.

La mal gouvernance est la principale plaie de ce pays.

 Le manque de volonté politique des différents acteurs constitue aussi un des problèmes du pays.

La misère et l’immoralité de la plus grande frange de la population sont des facteurs déterminants dans les différentes crises que connaît le pays ces deux dernières décennies.

De ce qui précède, la prochaine rencontre doit non seulement regrouper les différentes franges de la population mais aborder les problèmes de fonds qui sont soulevés ci-dessus.

 

 

Des recommandations


Participation de toutes les franges de la population : Majorité, opposition démocratique, opposition armée, confessions religieuses, société civile, partenaires sociaux ;

Revue des différents accords de paix avec leur actualisation et un nouveau chronogramme de mise en œuvre ainsi que la structure de suivi dotée d’une autonomie administrative et financière et jouissant d’une réelle indépendance, cette structure peut être présidée par une autorité étrangère ;

Mise en place d’un gouvernement de transition renfermant des compétences techniques issues des différentes parties qui mettra en œuvre le programme arrêté en commun ;

Mise en place de la structure de gestion des élections avec un chronogramme précis pour l’organisation des élections municipales, législatives et présidentielles ;

Mise en place d’un Conseil National de Transition en lieu et place de l’Assemblée Nationale qui  doit être dissoute ;

Mobilisation de ressources suffisantes pour la mise en œuvre des actions prévues dans le DSRP2 relatives à la lutte contre la pauvreté ;

Mobilisation des ressources et appui à la société civile centrafricaine pour des actions dans le cadre de la prévention et gestion des conflits et la moralisation de la population

Mise en place d’un groupe de sages médiateurs centrafricains susceptibles d’être les véritables acteurs à l’avenir dans le processus de la consolidation de la réconciliation et de la paix.

 

Personnalités susceptibles de faire partie du groupe des sages

MM. MAIDOU Henri : Ancien Premier Ministre

          GBEZERA BRIA Michel : Ancien Premier Ministre

         TCHENDO Vermont Joseph : Ancien Ministre d’Etat

          ODOUDOU Léon : Ancien Ministre

          BOUNANDELE KOUMBA : Ancien Ministre

          KOMBO YAYA :                  Ancien Ministre

        MOKAMANEDE Godefroy : Ancien Ministre

 

Mmes EPAYE Béatrice :   Député

             GOUMBA Anne Marie : Ancien Député

             SAMBA PANZA Cathérine : Ancienne Présidente du Comité de Suivi du DPI

              MOKODOPO Eliane :   Ancien Ministre

              SOKAMBI Pierrette : Médecin

 

 

 

                                            Godefroy W.MOKAMANEDE


Président du Comité de Pilotage PREGESCO-RCA

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com - dans Dossiers
7 janvier 2013 1 07 /01 /janvier /2013 16:56

 

 

 

 

le-Pape-copie-1.jpg

 

AFP   07/01/2013 à 13:11


Le pape Benoît XVI a lancé lundi des appels pressants pour des solutions négociées dans les guerres, jugeant notamment que le conflit en Syrie n'aurait que des vaincus s'il se prolonge, et que la Centrafrique ne devait pas tomber dans "les affres de la guerre civile".

 

Le pape Benoît XVI a lancé lundi des appels pressants pour des solutions négociées dans les guerres, jugeant notamment que le conflit en Syrie n'aurait que des vaincus s'il se prolonge, et que la Centrafrique ne devait pas tomber dans "les affres de la guerre civile".


Devant les représentants d'organisations internationales et les ambassadeurs des 179 pays accrédités auprès du Saint-Siège rassemblés dans la splendide Salle Royale du Palais pontifical, alors que le président Bachar al-Assad a prôné une "solution politique", le pape a prédit que "le conflit ne connaîtra pas de vainqueurs mais seulement des vaincus s'il perdure, ne laissant derrière lui qu'un champ de ruines".


Dans ce traditionnel discours prononcé en français chaque début d'année, qui indique la ligne diplomatique du Saint-Siège, le pape a évoqué "les effroyables souffrances" des Syriens et demandé aux chefs des Etats concernés d'être "sensibilisés, afin que soient fournies de manière urgente les aides indispensables pour affronter la grave situation humanitaire", renouvelant "son appel afin que les armes soient déposées et que prévale le plus tôt possible un dialogue constructif".


"Suite à la reconnaissance de la Palestine comme Etat observateur non membre des Nations Unies", le pape a aussi demandé aux Palestiniens et Israéliens de "s'engager pour une cohabitation pacifique dans le cadre de deux Etats souverains".


Il a évoqué "la liberté de professer publiquement sa religion" en Afrique du Nord en plein bouleversement, assurant notamment les Egyptiens "de sa proximité".


Il a condamné de nouveau "le fanatisme pernicieux de matrice religieuse" notamment au Nigeria, qui agit "comme si la haine voulait transformer les temples de prière et de paix en autant de centres de peur et de division".


Il a souhaité que le Mali "suscite une attention efficace" de la communauté internationale, et évoqué les crises, tensions et conflits en Irak, en République démocratique du Congo et dans la Corne de l'Afrique.


Dans ce discours, le pape a estimé que "la construction de la paix passe par la protection des droits fondamentaux" et l'observation des "principes inscrits dans la nature de l'homme".


Sans faire cette fois allusion aux projets de loi dans différents pays pour légaliser le mariage gay, le pape a dénoncé vigoureusement l'euthanasie, la libéralisation de l'avortement, "gravement contraire à la loi morale". En affirmant cela, l'Eglise "ne manque pas de compréhension et de bienveillance, y compris envers la mère", a-t-il estimé.


Il a dénoncé "la marginalisation de la religion dans la vie sociale" et critiqué implicitement les dirigeants occidentaux qui s'en prennent à l'objection de conscience invoquée par les chrétiens quand des lois sont contraires à leur foi: "interdire l'objection de conscience individuelle et institutionnelle, au nom de la liberté et du pluralisme, ouvrirait paradoxalement les portes à l'intolérance et au nivellement forcé", a-t-il jugé.

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com - dans Société