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10 janvier 2013 4 10 /01 /janvier /2013 01:56

 

 

Carte RCA préfectures

 

 

 

 

REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

Unité – Dignité - Travail

Séléka

 

MEMORANDUM

 

Considérant la situation alarmante du non-respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales par le régime de François BOZIZE notamment les opérations arrestations, détentions et séquestrations arbitraires, les enlèvements, disparitions, assassinats et exécutions sommaires des citoyens planifiées et orchestrées par le Général François BOZIZE, ses enfants et son entourage pour des mobiles politiques et d’intérêt personnel;

L’institution de la terreur, l’appel à la haine tribale, le recrutement des milices, des mercenaires étrangers, la distribution d’armes blanches, la préparation au génocide d’une partie du peuple en l’occurrence les citoyens d’ethnies GULA, RUNGA, YOULOU, KARA, BANDA et autres originaires du Nord-Est du pays ;

L’incapacité chronique du régime BOZIZE à assurer sans discrimination la sécurité à tous les centrafricains et sur toute l’étendue du territoire national ;

L’érection de plusieurs centres de détention politique sur toute l’étendue du territoire national et les violations flagrantes et répétées des règles de procédure judiciaire relatives aux arrestations et détentions ;

L’absence d’une enquête indépendante et impartiale en vue de faire la lumière sur les cas d’enlèvement et de disparition forcée et involontaire des citoyens jugés hostiles au régime ; la poursuite des arrestations et séquestrations arbitraires malgré l’appel au dialogue de la communauté nationale et internationale ;

Considérant l’absence de poursuites judiciaires engagées contre les auteurs des crimes les plus graves commis dans le Nord-Ouest et le Nord-Est de la RCA par les Forces Armées Centrafricaines (FACA) et la Garde Présidentielle (GP) courant 2005 à 2007 sous les ordres du Général François BOZIZE alors Ministre de la Défense Nationale, en

 

dépit de son engagement écrit adressé au Procureur de la Cour Pénale Internationale d’engager des poursuites judiciaires exemplaires ;

L’impunité des auteurs et complices d’exécutions sommaires et extra-judiciaires des citoyens par l’Office Central de Répression du Banditisme (OCRB) et son entourage immédiat depuis 2003 à ce jour ;

L’absence de poursuite judiciaire contre les ex-libérateurs placés sous les ordres du général BOZIZE pour les crimes graves commis pendant la période 2002-2003 lors de l’attaque de la ville de Bangui le 25 octobre 2002 et dans les villes contrôlées par la rébellion ;

Considérant également l’absence de volonté affichée pour la prise en charge des victimes ;

Considérant que le droit à la vie est un droit inaliénable et inviolable ;

Considérant que tous les actes ci-dessus énumérés sont répréhensibles par le droit national et international au regard des conventions internationales dûment ratifiées par la RCA et des dispositions des articles 1 et 3 alinéas 1 à 4 de la Constitution centrafricaine du 27 décembre 2004 aux termes desquels:


Article 1 : « La personne humaine est sacrée et inviolable. Tous les agents de la puissance publique, toute organisation, ont l’obligation absolue de la respecter et de la protéger.

La République centrafricaine reconnaît l’existence des droits de l’homme comme base de toute communauté humaine, de la paix et de la justice dans le monde ».

Article 3 : « Chacun a droit à la vie et à l’intégrité corporelle. Il ne peut être porté atteinte à ces droits qu’en application d’une loi.

Nul ne sera soumis ni à la torture, ni au viol, ni à des sévices ou traitements cruels inhumains, dégradants ou humiliants. Tout individu, tout agent de l’Etat, toute organisation qui se rend coupable de tels actes sera puni conformément à la loi.

Nul ne peut être arbitrairement arrêté ou détenu…»

 

Considérant l’attachement de notre pays, la République centrafricaine aux valeurs universelles des droits fondamentaux, son adhésion à la Charte de l’ONU, à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme du 10 décembre 1948, aux Pactes Internationaux du 16 décembre 1966 relatifs aux Droits Economiques Sociaux et Culturels d’une part et aux Droits Civils et Politiques d’autre part ; la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples du 27 juin 1981 ainsi qu’à toutes les conventions internationales dûment ratifiées, notamment celle relative à l’interdiction de toute forme de discrimination à l’égard des femmes ainsi que celle relative à la protection des droits de l’enfant ;

Considérant la politisation de l’administration et de l’armée, l’incapacité du régime de François BOZIZE à restructurer et constituer une armée dynamique, respectée et capable de faire face aux défis de la sécurité pour le développement de la Nation centrafricaine; l’institution du mensonge comme mode de gouvernance ;

Considérant la dégradation de la situation sécuritaire et le refus délibéré de François BOZIZE de s’ouvrir à un dialogue inclusif inter centrafricain en vue de la recherche de solutions globales à la crise qui frappe la République centrafricaine, le caractère ambivalent de ses déclarations relatives à l’appel à la haine contre une partie de la population en raison de son appartenance ethnique et religieuse, d’une part et le pseudo appel au dialogue d’autre part ;

Considérant que depuis bientôt dix (10) ans, la situation de la République centrafricaine ne fait que se dégrader en raison de la mauvaise gouvernance, de l’affairisme chronique des dirigeants, du régionalisme, du tribalisme, du clanisme érigés en système de gestion de la chose publique et que tous les indicateurs des progrès sociaux, économiques, politiques et sécuritaires sont au rouge ;

Qu’aucune amélioration de la situation ne se dessine à l’horizon, parce que la volonté politique d’agir autrement et de bien faire est totalement absente ; que même les conclusions et recommandations du Dialogue Politique Inclusif de 2008, les différents accords de paix, l’Accord de Paix Global de Libreville de 2008 signés avec les groupes politico-militaires qui ont prévus des solutions idoines pour la paix globale et la sortie définitive de crise sont abandonnés délibérément aux oubliettes ;

Que François BOZIZE, se préoccupant seulement de sa propre succession, a pris l’Etat et le Peuple centrafricain tout entier en otages pour assouvir une insatiable et une incompréhensible soif d’enrichissement ;

Considérant les violations flagrantes et répétées de la constitution du 27 décembre 2004 notamment le cumul des fonctions ministérielles et Présidentielles par François BOZIZE YANGOUVONDA au mépris des dispositions de l’article 23 de la constitution aux termes duquel « La fonction du Président de la République est incompatible avec l’exercice de toute autre fonction politique, de tout autre mandat électif, de toute activité lucrative sous peine de destitution » ;

Que François BOZIZE, toujours fidèle et égal à lui-même a cumulé depuis 2003 à ce jour les fonctions de Ministre de la Défense et que depuis 2011, il s’est arrogé d’autres responsabilités ministérielles en nommant pêle-mêle des Ministres Délégués attachés à la Présidence de la République et donc à sa personne; Qu’il exerce par la même occasion depuis 2010 les charges de Président de son parti le KNK et préside toutes les réunions relatives ;

Considérant que le système BOZIZE n’a plus de fondements crédibles et de légitimité populaire et qu’il est gangrené, miné de l’intérieur et incapable de se régénérer.

 

Face à cela, l’opposition armée regroupée au sein de la SELEKA, revendique dans l’intérêt supérieur de la Nation :

1. L’arrêt immédiat de toutes les arrestations, détentions et séquestrations arbitraires, des enlèvements et exécutions sommaires perpétrés par le régime de François BOZIZE.

2. La libération sans condition de tous les prisonniers politiques.

3. Le départ immédiat de tous les mercenaires Congolais et Sud-Africains recrutés par François BOZIZE.

4. La reconnaissance par François BOZIZE et son régime de leur défaite militaire et leur abdication dans l’intérêt et en faveur du peuple centrafricain.

5. Demande à François BOZIZE d’appeler ses forces ainsi que ses milices à la cessation immédiate des hostilités. Ces milices doivent désormais et sans délai se remettre avec leur armement à la disposition des forces internationales de la FOMAC.

6. Le déploiement des Forces de la CEEAC dans la capitale BANGUI en vue d’assurer la sécurité des citoyens et le retour des éléments des Forces Armées Centrafricaines (FACA) dans leurs corps respectifs sous le contrôle des forces de la CEEAC afin d’éviter tout risque de pillage ou de règlement de compte.

7. Demande au Général François BOZIZE de trouver une terre d’asile et que lui et les principaux responsables des violations massives des droits de l’homme dont ils se sont rendus coupables durant son règne se tiennent désormais à la disposition des instances judiciaires nationales ou internationales pour répondre de leurs actes.

8. Demande une enquête des instances judiciaires nationales et internationales afin de mettre fin définitivement à un système unique en Afrique où le Président en titre cumule à la fois les fonctions présidentielles et ministérielles notamment sur les secteurs de la  Défense, du Désarmement, des Mines, de l’Aviation civile, des Finances, de la Jeunesse et des Sports où il intervient pour ces derniers cas dans l’attribution des marchés publics, l’ordonnancement, l’engagement et liquidation des dépenses publiques. Tout cela a des fins d’enrichissement personnel de François BOZIZE, son fils Francis BOZIZE et de son clan.

9. Et fondamentalement, demande qu’une procédure soit engagée devant la Cour Pénale Internationale de la Haye contre François BOZIZE, et toute personne reconnue coupable pour des faits de crimes de guerre et des crimes contre l’humanité perpétrés contre les populations civiles des régions du Nord et du Nord-Est de la République centrafricaine courant 2002 à ce jour et spécifiés à l’occasion d’enquêtes internationales dont voici quelques extraits:

 

- « Des crimes graves avaient en effet été commis entre octobre 2002 et mars 2003 contre la population civile par des hommes du général BOZIZE dans le Nord du pays, son bastion militaire….Des pillages et destructions d'ordre administratif, économique et civil ont été nombreux. Ainsi il serait très difficile de retrouver les actes de naissance dans les centres d’état civil ayant été dévastés. Les échoppes, des lieux de réjouissances populaires (auberges, débits de boissons) ont été saccagés et pillés. Des domiciles privés ont subi des vols et des vandalismes répétés et des biens appartenant à des particuliers ont été emportés » (Rapport FIDH N°457 octobre 2006: Oubliées, stigmatisées : la double peine des victimes de crimes internationaux Pages 28-29) ;

- « Entre le second semestre 2005 et fin 2007, certains éléments des FACA se sont tristement illustrés par de graves violations des droits de l’Homme et du droit international humanitaire à l’occasion de leurs offensives contre les groupes rebelles. Particulièrement, de nombreux rapports ont fait état de la pratique par l’armée, principalement par la Garde présidentielle, de la politique de la terre brûlée, à savoir l’incendie de toutes les habitations se trouvant sur leur passage. Certains militaires ont également perpétré des exécutions sommaires de civils assimilés aux insurgés1 » (Rapport

- « Depuis la mi-2005, des centaines de civils ont été tués, plus de dix mille maisons ont été incendiées et environ 212 000 personnes terrorisées ont fui de chez elles pour aller vivre dans de terribles conditions au plus profond de la brousse dans le nord de la République centrafricaine (RCA)…La vaste majorité des exécutions sommaires et des morts illégales, ainsi que presque tous les incendies de villages, ont été commis par les forces gouvernementales, souvent en représailles aux attaques rebelles ».

- « L’armée de la République centrafricaine a tué des centaines de civils innocents et en a forcé des dizaines de milliers d’autres à fuir leurs villages » (HUMAN RIGHTS WATCH. Rapport de septembre 2007, volume 19 N°14 (A) : « République centrafricaine. Etat d’anarchie. Rébellions et exactions contre la population civile » page 4);

- « Dès le début du conflit avec les forces rebelles dans le nord de la RCA à la mi-2005, les forces de sécurité centrafricaines ont perpétré de graves exactions généralisées à l’encontre de la population civile, notamment de multiples exécutions sommaires et des morts illégales, des incendies d’habitations civiles sur une grande échelle et le déplacement forcé de centaines de milliers de civils, faits qui ont distillé la terreur au sein de la population civile. Dans la plupart des cas, les villages ont été incendiés et les personnes abattues en réaction directe à une activité récente menée par les rebelles dans la région. Ces actes constituent des représailles illégales contre la population civile. Ce sont les FACA et la GP qui sont responsables de la vaste majorité des violations les plus graves des droits humains commises au cours du conflit, et elles ont perpétré ces atrocités en étant pleinement convaincues de l’impunité de leurs crimes. »

- « Au cours de ses recherches, HUMAN RIGHTS WATCH a recueilli des informations sur 119 exécutions sommaires et morts illégales imputables aux forces de sécurité gouvernementales dans le Nord-Ouest et le nord-est (la vaste majorité d’entre elles ont eu lieu dans le nord-ouest), dont 51 au moins commises depuis fin 2005 par une seule et même unité militaire, l’unité de la GP basée à Bossangoa et commandée à l’époque par le Lieutenant Eugène NGAÏKOISSET. HUMAN RIGHTS WATCH estime que les décès sur lesquels des informations ont été recueillies ne représentent qu’une fraction du nombre total de décès imputables aux forces de sécurité gouvernementales. »

- « Depuis décembre 2005, les forces gouvernementales, en particulier la GP, ont été pratiquement les seules responsables de l’incendie de plus de 10.000 habitations dans le nord-ouest de la RCA. Des centaines de villages ont été détruits à travers de vastes étendues du nord-ouest du pays. Les troupes arrivent dans les villages et tirent au hasard sur la population civile, forçant les habitants à fuir avant de réduire en cendres leurs maisons, les pillant parfois au préalable. En décembre 2005, les forces de la GP ont incendié de 500 à 900 maisons dans la région de MARKOUNDA. Dans la région de BATANGA-KABO-OUANDAGO-KAGA BANDORO, HUMAN RIGHTS Watch a recensé 2923 habitations incendiées, dont plus de 1000 rien que dans le large bourg de OUANDAGO. A certains endroits, chaque maison de chaque village avait été incendiée, sans exception. De même, des destructions à grande échelle peuvent être constatées tout autour de la ville de PAOUA, sur toute la route vers l’est menant à NANA BARYA soit des centaines de kilomètres de villages détruits par les forces de sécurité gouvernementales ». (HUMAN RIGHTS WATCH. Rapport de septembre 2007, volume 19 N°14 (A) : « République centrafricaine. Etat d’anarchie. Rébellions et exactions contre la population civile », pages 4 à 10) ;

- « Les forces gouvernementales ont commis des violations graves des droits humains, notamment des exécutions sommaires et quelques incendies d’habitations, lorsqu’elles ont repris le contrôle de villes et de villages fin 2006, procédure qui s’est répétée en mars 2007. Pratiquement toutes ces exactions ont été commises contre des personnes de l’ethnie GULA, provoquant le déplacement d’une grande partie de la population GULA hors de la plupart des localités occupées auparavant par l’UFDR, dont NDELE, OUADDA, OUANDA DJALLE et BIRAO ».

- « Lorsque la Garde présidentielle est arrivée à Ouadda, les gens étaient dévorés par l’envie d’éliminer les GULAS ».

 

Les crimes commis dans le nord de la RCA par les forces de sécurité gouvernementales ne sont un secret pour personne à l’intérieur du pays. Les émissions radios et les journaux du pays en avaient fait fréquemment part. Des parlementaires de l’opposition ont rédigé des rapports publics décrivant les atrocités, et les émissaires diplomatiques expriment régulièrement leur inquiétude à ce sujet auprès du Président BOZIZE.

En dépit de cela, le Gouvernement n’a pas enquêté, poursuivi ni puni un seul officier de l’armée, et il ne les a même pas publiquement fustigés pour aucune de ces exactions. Même dans la capitale Bangui, les forces de sécurité se livrent impunément à des exécutions sommaires de personnes soupçonnées d’être des bandits ou des rebelles.

La SELEKA estime que les revendications ci-dessus énumérées sont une exigence et leur mise en oeuvre aiderait au rétablissement d’un climat serein pour la recherche des voies et moyens de sortie de crise générale que vit notre pays. Elle appréciera donc la volonté politique du pouvoir dans la recherche de la paix par l’instauration d’un dialogue franc et ouvert entre tous les acteurs politiques et sociaux.

 

 

Adopté par la plénière de la SELEKA le 2 janvier 2013.

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Centrafrique-Presse.com - dans Dossiers
10 janvier 2013 4 10 /01 /janvier /2013 01:18

 

 

 

Djotodia de l'UFDR

 

 

Le Monde.fr avec AFP | 09.01.2013 à 17h05 • Mis à jour le 09.01.2013 à 17h57

 

Dans un mémorandum présenté au premier jour des négociations avec le pouvoir centrafricain et l'opposition à Libreville, la coalition rebelle de la Séléka a demandé, mercredi 9 janvier, que le président François Bozizé soit traduit devant la Cour pénale internationale (CPI).


La Séléka "demande qu'une procédure soit engagée devant la CPI de La Haye contre François Bozizé", indique le texte. La rébellion accuse le président centrafricain de "faits de crimes de guerre et crimes contre l'humanité", parlant notamment de "détentions et séquestrations arbitraires" et de "disparitions, assassinats et exécutions sommaires".


RENÉGOCIATION DES ACCORDS DE PAIX


Des pourparlers cruciaux entre le pouvoir, la rébellion et l'opposition ont débuté mercredi sous l'égide des pays d'Afrique centrale qui tentent de trouver une issue pacifique à la profonde crise politico-militaire qui secoue le pays.



Les débats, entre le pouvoir fragilisé du président François Bozizé et la rébellion, victorieuse sur le terrain, vont porter principalement sur la renégociation d'accords de paix signés entre 2007 et 2011, notamment en 2008, entre le régime et la rébellion.


 

La Séléka a pris les armes le 10 décembre et a vite conquis la majeure partie du pays. Elle exige le "respect" de ces accords et réclame le départ de M. Bozizé, qui refuse de quitter le pouvoir sous la pression militaire.


 

"JE N'AI PAS À NÉGOCIER UNE FONCTION DE CHEF D'ÉTAT"


 

Le 21 décembre, les chefs d'Etat de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC), réunis dans la capitale tchadienne, avaient demandé à la rébellion de quitter les zones occupées. En l'absence de cessez-le-feu, la Séléka avait cependant continué sa progression fulgurante jusqu'aux portes de Bangui, balayant l'armée régulière.

 


Mardi soir, le président Bozizé, dans une charge violente, a clairement affirmé qu'il ne négocierait pas son départ. "Je n'ai pas à négocier [mon départ], est-ce que la rébellion représente le peuple centrafricain ? Je n'ai pas à négocier une fonction de chef d'Etat", a-t-il déclaré à la presse en réponse à un journaliste lui demandant s'il était prêt à satisfaire les exigences de la rébellion.

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Centrafrique-Presse.com - dans Dossiers
9 janvier 2013 3 09 /01 /janvier /2013 19:22

 

 

 

 

Lévy Yakité

 

 

Bangui, 9 janv 13 (CAP) – Incroyable mais vrai. Alors que les négociations de Libreville viennent à peine de débuter ce matin, on apprend avec stupeur que deux des membres de la délégation boziziste, à savoir le cher de la milice bozizéenne COCORA, Lévy Yakité et le très zélé boziziste DG de la presse présidentielle Zama Javan Papa, qui se trouvent aussi à Libreville dans le cadre des manoeuvres de manipulation de Bozizé qui a payé le transport à plusieurs dizaines de partisans à lui pour aller foutre la merde à Libreville, interviennent en direct sur les antennes de radio Centrafrique devenue radio « milles collines » pour haranguer leurs ouailles à Bangui et leur ordonner de faire telles ou telle chose.

 

Ils tiennent Me Tiangaye pour celui qui aurait vendu et mis le feu au pays. Dans le direct depuis Libreville, ils font défiler à l'antenne Willybiro Sako, Louis Oguéré, Gina Sanzé, et Mme Annette Aoudou Paco notamment pour leur décrire l'ambiance des négociations. Ces intervenants sont questionnés aussi sur l'attitude du Ministre des affaires étrangères du Congo Brazzaville Basile Ikouébé qui dirige la réunion et les discussions. L'opposition démocratique est accusée par ces partisans de Bozizé d'aplatissement devant la rébellion de Séléka et  désignée comme la responsable de tout ce qui ne va pas dans ce pays. 

 

C’est ainsi que ces deux énergumènes décrètent aussi qu'à partir de demain, c'est jour fériés en RCA jusqu'au retour de Libreville de Bozizé et que tout le monde doit se rendre pour un sit-in et jeûner Place de la République au PK 0. C'est  après avoir su que dans son exposé devant les ministres de la médiation de la CEEAC, Me Nicolas Tiangaye chef de la délégation de l’opposition à Libreville a exigé la démission de Bozizé, la dissolution de l'assemblée nationale et du gouvernement conformément à ce qui figure dans les propositions de sortie de crise formulées par l’opposition dans son document remis à la médiation à l’appui de son mémorandum, auraient suggéré à leurs miliciens à Bangui d’aller détruire le domicile de Me Tiangaye. Ils demandent également aux jeunes scolaires de ne pas aller à l'école mais de prendre part à la fameuse marche qu'ils organisent demain 10 janvier en soutien à Bozizé. 


Voilà les méthodes très « démocratiques » pour ne pas dire carrément fascisantes de la bozizie. Alors qu’un véritable consensus se dégage entre Séléka et l’opposition démocratique pour exiger la démission de Bozizé, ce dernier ainsi que ses partisans voient rouge et tentent désespérément de résister par la force et d’intimider tous ceux qui osent simplement poser le problème. A leur entendement, c’est une question tabou que nul ne doit aborder. Lors de sa conférence de presse hier au Palais de la Renaissance, Bozizé a osé déclarer : « Je suis élu pour la seconde fois à plus de 70 %, je suis là et c’est tout. ! » Voilà qui a le mérite de la clarté.

 

Bozizé et ses partisans font semblant d’ignorer qu’ils ont volé les dernières élections présidentielles et législatives et qu’ils n’ont aucune légitimité dès lors. C’est leur hold-up électoral qui a entraîné la composition monocolore de l’actuelle assemblée nationale où la famille de Bozizé a fait également une entrée massive. C’est cette inadmissible situation qui a conduit le pays dans le blocage dans lequel il se trouve à présent et qui a occasionné entre autres motifs le déclenchement de la rébellion de Séléka. Mais la lecture de Bozizé est tout autre. Tant pis pour lui.   

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9 janvier 2013 3 09 /01 /janvier /2013 18:16

 

 

 

Boz gros plan

 

 

9 janvier 2013 à 18:01 (AFP)

 

La rébellion centrafricaine a entamé de façon virulente les négociations avec le pouvoir mercredi à Libreville, en exigeant non seulement le départ du président François Bozizé mais aussi qu'il soit traduit devant la Cour pénale internationale (CPI).


Après des déclarations incendiaires de part et d'autre, la coalition rebelle du Séléka a exigé "qu'une procédure soit engagée devant la CPI de la Haye contre François Bozizé", dans un mémorandum remis aux participants des pourparlers qui ont débuté mercredi.


La rébellion accuse le président centrafricain de "faits de crimes de guerre et crimes contre l'humanité", en lui reprochant "arrestations, détentions et séquestrations arbitraires, enlèvements, disparitions, assassinats et exécutions sommaires".


Après une conquête éclair de la majeure partie du pays depuis le 10 décembre, les rebelles se trouvant désormais aux portes de Bangui, demandent "la reconnaissance" par François Bozizé "et son régime de leur défaite militaire et leur abdication dans l'intérêt du peuple centrafricain". Elle recommande même au chef de l'Etat de "se trouver une terre d'asile".


A l'ouverture de la rencontre à la Cité de la démocratie, le ministre congolais des Affaires étrangères qui dirige la réunion, Basile Ikouébé, a appelé rebelles et opposition à "s'en tenir aux règles de l'Union africaine par rapport au changement de régime", allusion à l'exigence de la rébellion que Bozizé parte.


Mardi, le président centrafricain avait, dans une charge violente contre la rébellion, catégoriquement refusé de quitter la pouvoir, estimant qu'il avait "perdu une bataille mais pas la guerre".


Dans le mémorandum, le Séléka reproche de nouveau au pouvoir le non-respect de divers accords de paix signés entre le gouvernement et les rébellions, notamment l'accord de paix global de Libreville de 2008. Les débats doivent porter principalement sur la renégociation de ces accords de paix.


M. Ikouébé a en effet demandé "aux uns et aux autres, surtout à l'opposition et aux groupes armés de respecter les engagements pris par les chefs d'Etats à N'Djamena, d'axer leurs discussions sur les accords de 2008 de Libreville".


Le 21 décembre, les chefs d'Etats de la Communauté économiques des Etats d'Afrique centrale (CEEAC), réunis dans la capitale tchadienne, avaient demandé à la rébellion de quitter les zones occupées. En l'absence de cessez-le-feu, le Séléka avait cependant continué sa progression en balayant l'armée régulière.


Les accords de Libreville comprenaient notamment la mise en place d'un programme de Désarmement, démobilisation, réinsertion (DDR) qui n'a jamais été respecté, selon la rébellion.


Déclarations "incendiaires"


Le conseil des ministres des Affaires étrangères de la CEEAC réuni mardi à Libreville en préparation des négociations, avait "regretté que toutes les parties continuent de faire des déclarations incendiaires" et appelé "immédiatement à un accord de cessez-le-feu".


Il a appelé aussi "le gouvernement à privilégier une approche régionale de la crise", une allusion aux renforts sud-africains envoyés à Bangui pour aider M. Bozizé.


"Toutes les délégations ont blâmé Bangui pour avoir fait appel aux Sud-Africains alors que nous (les Etats d'Afrique centrale, ndlr) sommes à leur côté depuis 10 ans", a déclaré à l'AFP un haut responsable du ministère des Affaires étrangères du Gabon, qui a requis l'anonymat


"Je ne suis pas sûr que cette médiation atteigne ses objectifs. Le Gabon le fait du bout des doigts", a-t-il poursuivi, pessimiste.


Les pourparlers de mercredi, avec des délégations du pouvoir, de la rébellion mais aussi de la rébellion, devraient être suivis jeudi par un sommet des chefs d'Etat de la CEEAC, a précisé M. Ikouébé.


François Bozizé devrait y participer, surtout si les délégations arrivent à s'accorder sur une sortie de crise qui semble difficile à trouver.


L'un des principaux opposants, Jean-Jacques Demafouth, arrivé mardi soir, estime que le président Bozizé doit venir à Libreville: "Il ne peut pas refuser de venir. Il sera obligé à un moment donné d'être là. La situation est extrêmement grave", a-t-il déclaré à l'AFP.

 

 

 

 

Centrafrique: début des pourparlers entre pouvoir, rebelles et opposition


LIBREVILLE AFP / 09 janvier 2013 12h22 - Les pourparlers centrafricains entre le régime du président François Bozizé, la rébellion du Séléka et l'opposition ont débuté mercredi à Libreville sous l'égide des pays d'Afrique centrale, a constaté un journaliste de l'AFP.

La délégation rebelle, qui s'est fait attendre plus d'une heure, a finalement rejoint les autres délégations arrivées à la Cité de la démocratie dans la capitale gabonaise où se tiennent les pourparlers.

Les débats vont porter principalement sur la renégociation des accords de paix signés entre 2007 et 2011, notamment en 2008, entre le pouvoir centrafricain et la rébellion qui a pris les armes le 10 décembre dernier et conquis une majeure partie du pays, en demandant le respect de ces accords.


Je demande aux uns et aux autres, surtout à l'opposition et aux groupes armés de respecter les engagements pris par les chefs d'Etats à N'Djamena, d'axer leurs discussions sur les accords de 2008 de Libreville, et de s'en tenir aux règles de l'Union africaine par rapport au changement de régime a déclaré à l'ouverture de la rencontre le ministre congolais des Affaires étrangères Basile Ikouébé qui dirige les pourparlers.


Le 21 décembre, les présidents de la Communauté économiques des Etats d'Afrique centrale (CEEAC), réunis à N'Djamena, avaient demandé à la rébellion de quitter les zones occupées depuis le 10 décembre,. En l'absence de cessez-le-feu, le Séléka avait cependant continué sa progression jusqu'aux portes de Bangui.


Les précédents accords de Libreville comprenaient notamment la mise en place d'un programme de Désarmement, démobilisation, réinsertion (DDR) qui n'a jamais été respecté, selon la rébellion.


A l'issue d'une progression fulgurante, le Séléka avait demandé à François Bozizé de quitter le pouvoir, ce qu'il refuse de faire.



(©) 

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9 janvier 2013 3 09 /01 /janvier /2013 17:51

 

 

 

 

 Carte RCA préfectures

 

 

APA-Kinshasa (RD Congo) 2013-01-09 16:21:05 - Un afflux des ressortissants centrafricains a été observé dans la cité de Mobayi-Mbongo, dans la province de l’Equateur ( Nord-Ouest de la RDC), suite à la crise qui est en cours en République Centrafricaine (RCA), a indiqué mercredi le porte-parole de la Mission de l’ONU pour la stabilisation en RDC, Madnodje Mounoubai, au cours d’une conférence de presse.



Selon M. Mounoubai, une mission conjointe du HCR, de la MONUSCO, d'OCHA, du PAM et de l'UNICEF s'est rendue du 3 au 5 janvier dans la cité de Mobayi-Mbongo, frontalière à la RCA pour y évaluer la situation des réfugiés centrafricains identifiés.



La mission a pu vérifier avec l'appui des organisations de la société civile, la présence de près de 300 réfugiés centrafricains, en majorité des enfants, a-t-il souligné.



Les membres de la mission ont saisi cette occasion pour sensibiliser les autorités du territoire de Mobayi-Mbongo et les réfugiés sur le droit à la protection internationale et sur le principe de non-refoulement en cas d'afflux de personnes qui cherchent un refuge en dehors de leur pays.

 

Les réfugiés ont aussi été sensibilisés sur leurs droits et devoirs notamment celui de se faire enregistrer auprès de la Direction Générale des Migrations.

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9 janvier 2013 3 09 /01 /janvier /2013 17:36

 

 

Bozizé l'air hagard

 


APA-Libreville (Gabon) 2013-01-09 14:48:10  Par Prince Igor MAGANGA

 

Le président centrafricain, François Bozizé, qui n’a pas le sommeil tranquille depuis le déclenchement de la rébellion le 10 décembre dernier dans son pays, va jouer probablement son va-tout à Libreville où tous les belligérants sont actuellement réunis pour tenter de trouver une issue pacifique à la crise.



Le comité de suivi de l’accord global de paix inter-centrafricain de 2008 de Libreville mené par le médiateur le président congolais Denis Sassou Nguesso, aura du pain sur la planche pour amener toutes les parties prenantes au conflit à des meilleurs sentiments.



Revigoré par la présence de 200 soldats sud-africains (200 autres devront également arriver de Prétoria incessament) dépêchés par le président Jacob Zuma pour assurer sa sécurité, François Bozizé persiste et signe, il ne sera pas à Libreville pour négocier son départ du pouvoir.

 

Un pied de nez à ces pairs de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC) qui doivent se trouver jeudi dans la capitale gabonaise pour se pencher sur la situation qui prévaut dans son pays.


Une posture qui contraste avec les positions affichés par ses adversaires, notamment les rebelles de la Séléka qui contrôlent désormais plus de la moitié du territoire centrafricain.

 

Le chef de ce groupement rebelle, le général Michel Djotodia, et ses hommes sont catégoriques : « Bozizé doit partir afin d’éviter un bain de sang à Bangui ».


Pour l’ancien ministre de la défense centrafricain Jean Jacques Demafouth, et leader de l’Armée populaire pour la restauration de la démocratie (APRD), un mouvement politico-militaire, arrivé de Paris mardi soir, a indiqué que le président Bozizé n’a pas d’autres alternatives que de négocier.



Par contre, le leader du Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC, ancien parti au pouvoir), Martin Ziguelé, qualifie « d’irresponsables » les déclarations du général Bozizé.

 

Agacé par toutes ces déclarations, les ministres des Affaires étrangères réunis mardi à Libreville ont demandé aux acteurs de la crise centrafricaine de cesser toutes déclarations qui pourront mettre en mal les pourparlers actuellement en cours.

 

Pour l’instant les discussions réunissant l’ensemble des protagonistes se déroulent de manière séparée dans le somptueux palais de conférence de la démocratie, un lieu retranché de la ville.

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9 janvier 2013 3 09 /01 /janvier /2013 17:11

 

 

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http://www.tourmag.com

 

Le pays est soumis à de fortes tensions

 

 

En raison des tensions qui subsistent dans le pays et après le jet de projectiles sur l'ambassade de France fin décembre 2012, Air France annonce qu'elle n'atterrira plus à Bangui, capitale de la Centrafrique avant le 30 janvier 2013.

 

Air France, qui dessert Bangui, capitale de la Centrafrique (RCA) une fois par semaine, ne devrait pas y atterrir avec fin janvier 2013, selon le site d'informations Air-Journal.fr. 

 

Une décision motivée des tensions qui se manifestent actuellement dans le pays. En effet, le 26 décembre 2012, des Centrafricains avaient lancé des projectiles sur l'ambassade de France dans la capitale. 



"Après avoir fait faire demi-tour le 26 décembre 2012 au vol AF780 reliant l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle à la capitale centrafricaine (…), la compagnie a décidé d'attendre jusqu'au 30 janvier 2013 au plus tôt pour reprendre sa rotation hebdomadaire,indique la compagnie tricolore. 



La situation reste très tendue à Bangui, les rebelles du Séleka menaçant de s'emparer de la ville de Damara, considérée comme le dernier bastion des forces gouvernementales sur la route de la capitale."

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9 janvier 2013 3 09 /01 /janvier /2013 16:48

 

 

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9 janvier 2013 3 09 /01 /janvier /2013 16:13

 

 

 

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REPUBLIQUE  CENTRAFRICAINE


Unité –Dignité -Travail


**********


COORDINATION DES PARTIS POLITIQUES DE L'OPPOSITION DEMOCRATIQUE CENTRAFRICAINE

 

ADP - ASD - CRPS-   LONDO- MDREC- MLPC- PATRIE- RDC-   UDPP

 

 

MEMORANDUM SUR  LA CRISE  CENTRAFRICAINE DEPUIS  LE 15 MARS  2003


 

 

Les Partis Politiques de l’Opposition Démocratique centrafricaine rendent public le présent mémorandum destiné à expliciter leurs positions dans la crise politique actuelle.

Il s'articule ainsi qu'il suit:

 

I- Rappel des revendications de la Coalition SELEKA

II- Historique des engagements non tenus par le Général François BOZIZE

III- Violations de la Constitution par le Général François BOZIZE

IV- Les graves violations des droits de l'homme  perpétrées par le régime du Général François BOZIZE

V- Les crimes économiques du régime Général François BOZIZE

VI- La situation politique et  institutionnelle de la RCA aujourd’hui

VII- Conclusion générale

 

RAPPEL DES REVENDICATIONS DE LA COALITION SELEKA

 

En effet, suite au déclenchement d'une rébellion par la Coalition SELEKA composée par l'UFDR, la CPJP et la CPSK, celle-ci a publié une Déclaration en date du 12 Décembre 2012 comportant les  points suivants :

 

Le respect de l’Accord de BIRAO entre le gouvernement et l’UFDR ;

 

La mise en œuvre  concertée des recommandations et conclusions du Dialogue Politique Inclusif (D.P.I) ;

 

La mise en place d’une commission d’enquête indépendante sur les circonstances de la disparition du Colonel Charles Massi de la CPJP, et de Monsieur  Hassan   Ousman du MNSP, et pour élucider celles de l’accident de Maître Goungaye- Wanfio Nganatoua et bien d’autres victimes de cette même barbarie gouvernementale ;

 

La régularisation des 15 millions de francs CFA par combattant selon l’accord conclu avec le Général François BOZIZE afin de laver la dignité centrafricaine de ce genre de revendications malencontreuses mais légitimes ;

 

  Le versement sans condition de la somme négociée d'un million de francs CFA par combattant, somme débloquée mais encore détenue en partie par le Ministre délégué à la Défense, Jean Francis Bozizé;

 

 La restitution inconditionnelle des diamants et or, argent liquide et autres biens spoliés par le gouvernement en 2008 ;

 

 La libération de tous les prisonniers politiques tant en Centrafrique qu'à l'étranger ;

 

 L'ouverture d'une commission d'enquête indépendante sur les crimes odieux de guerre et crimes contre l'humanité perpétrés par un détachement de la Garde présidentielle sur des populations civiles au village "Zakoumba" ou Soukoumba et l'incendie des maisons d'habitation ainsi que la mosquée centrale d'Akroub-Soulback dans le Bamingui Bangoran ;

 

 Le retour sécurisé et la liberté de circulation assurée à tous les compatriotes opposants armés ou non armés forcés à l'exil ;

 

 L'arrêt des harcèlements exercés sur les opposants et leurs parents.

 

Après cette déclaration, les mouvements politico-militaires ci-dessus cités auxquels s’est ajouté le Front  Démocratique du  Peuple   Centrafricain (F.D.P.C.) d’Abdoulaye Miskine, ont occupé successivement les villes de Ndélé et Bamingui dans la préfecture de Bamingui-Bangoran, Bria et Sam- Ouandja dans celle de la Haute-Kotto, Ouadda dans la Vakaga, Kabo et Batangafo dans l'Ouham, Mbrès et Kaga- Bandoro dans la Nana-Gribizi, Bakala, Yppi, Bambari, Kouango dans la Ouaka, Sibut et Dékoa dans la Kémo, et enfin Alindao dans la Basse-Kotto, etc.…soit au total huit préfectures sur les seize que compte la RCA

 

II- HISTORIQUE  DES  ENGAGEMENTS  NON TENUS PAR LE GENERAL  FRANCOIS  BOZIZE

 

Le non respect par le Général François BOZIZE de l'engagement  pris à Bangui en 1998 en sa qualité de Chef d'Etat- Major Général des Armées

 

Du 26 Février 1998 au 5 Mars 1998, s’est tenue à Bangui, une Conférence de réconciliation nationale suite aux crises militaro-politiques qu’a connues notre pays. A l’issue des travaux  de cette conférence, les participants ont adopté un  Pacte de Réconciliation Nationale dont l’article 2 stipule: « Les parties signataires du présent Pacte s’engagent solennellement à utiliser la voie des urnes comme seule voie légale d’accès au pouvoir de l’Etat et décide de bannir l’utilisation des armes et de la force comme méthode et moyen d’accès au pouvoir de l’Etat. Elles renoncent à utiliser  les forces armées pour déstabiliser un régime démocratique et semer la terreur au sein de la population aux mépris de principes démocratiques, des droits de l’Homme et de la loi fondamentale du pays. Elles s’opposent fermement à toutes formes de dictature et exhortent les pouvoirs publics à être à l’écoute de la population, à respecter les droits de la minorité ».

 

Le Général François BOZIZE, alors Chef d’Etat Major des Armées a apposé sa signature au bas de ce document historique, en même temps que les autres Autorités Nationales.

 

Malgré cet engagement, le Général François BOZIZE prendra les armes le 2 Novembre 2001, le 25 Novembre 2001, puis le 15 Mars 2003 pour venir à bout d’un régime démocratiquement élu, après une longue et dévastatrice rébellion dirigée par lui..

 

b) Le non-respect par le Général François BOZIZE des engagements pris à Libreville en 2003

 

Après son Coup d’Etat du 15 Mars 2003 et en visite à Libreville (GABON), le Général François BOZIZE a déclaré sur les ondes internationales (RFI et Africa N°1) que son objectif était uniquement de renverser le régime Patassé, d’instaurer une transition de deux (2) ans, d’organiser les élections présidentielles et de se retirer de la scène politique après installation du nouveau régime.

L’histoire retiendra que le Général François BOZIZE n’a pas respecté cet engagement.

 

 

c) Le non-respect des engagements pris par le Général François BOZIZE, devenu Président de la République, lors du Dialogue National de 2003

 

Convaincues que par une concertation franche, on peut rechercher les solutions durables aux problèmes des centrafricains, les Forces Vives de la Nation ont exigé et obtenu des autorités de la Transition, la tenue du Dialogue National. C’est ainsi que du 09 Septembre au 27 Octobre 2003 à Bangui, 350 délégués venus de toutes les régions de la République Centrafricaine et représentant toutes les sensibilités politiques et Sociales  ont pris part  à ces assises.

A travers un diagnostic rigoureux et sans complaisance, les problèmes et les préoccupations de notre pays ont été analysés dans l’objectif essentiel d’assurer la consolidation de l’Unité Nationale, le retour à la légalité constitutionnelle et  la relance économique en vue de garantir la réconciliation nationale.

En conséquence, des mesures réalistes ont été proposées pour relancer l’économie nationale, améliorer l’emploi, consolider le dialogue social et développer les infrastructures de base aux fins de réduire la pauvreté par un développement humain durable.

Le Dialogue National a formulé au total 828 recommandations concernant les secteurs suivants :

La Défense Nationale ;

L’Economie et les Finances ;

L’Education -Formation-Emploi ;

Le Secteur Social.

Indépendamment de l’engagement solennel pris par le Général François BOZIZE dans son discours d’ouverture, de respecter les résultats de ces travaux, une importante résolution votée à l’unanimité par le Dialogue National a rendu exécutoires ces recommandations.

Cinq (5) années plus tard, l’évaluation de l’exécution des recommandations fortes, à court et à moyen termes est un véritable désastre. A titre illustratif,  en matière de défense nationale,  sur 91 recommandations, seulement 15 ont été exécutées soit 16% du total.

 

d) Le non respect par le Général François BOZIZE des engagements pris lors du Dialogue Politique Inclusif (DPI) DE 2008

 

Conformément à l’état d’exécution des 114 recommandations du Dialogue Politique Inclusif (DPI) établi  par son Comité de Suivi, dont plusieurs sont sans effets financiers mais qui ne nécessitent qu' 'une simple volonté politique pour leur mise en œuvre, il s'avère aujourd'hui que plusieurs d'entre elles n'ont pas été exécutés. Il s’agit entre autres du non cumul de fonction de Président de la République  avec tous autres  fonctions politiques et mandats électifs, du contreseing des actes réglementaires par le Premier Ministre, de l’instauration d’un cadre permanent de dialogue et de concertation , du statut de l'  opposition, du financement des partis politiques, de l'accès des partis politiques aux médias d'Etat et des audits des secteurs clés de 'économie .

 

 

III-VIOLATIONS DE LA CONSTITUTION PAR LE GENERAL FRANCOIS BOZIZE

 

a) Violation du serment constitutionnel par le Général François BOZIZE

 

Le 11 Juin 2005,  date de sa prestation de serment, le Général François BOZIZE a déclaré qu’il est : «  le Président de tous les Centrafricains et qu’aucune ethnie, aucune région, aucun Parti Politique ne pourra gouverner seul ».

Cet engagement ne sera pas respecté, car le Général François BOZIZE ne nommera dans les Administrations, et ce, dans une large part, que les siens, c'est-à-dire les membres de son ethnie et mieux de son village.

Ce phénomène a été aggravé pendant la campagne de recrutement dans l’Armée Nationale, ce qui provoquera finalement  la réaction de la jeunesse qui, dans une grande manifestation spontanée de colère contre le tribalisme et le clanisme le 2 Août 2012, a par exemple démonté et enseveli le buste du Général François BOZIZE.

 

 b)  Refus délibéré de la création de la Haute Cour de Justice

 

 L’Article 94 de la Constitution a prévu la création de la Haute Cour de Justice. Jusqu’aujourd’hui, cette Haute Cour n’a pas vu le jour.

Or, l’Article 111 de la même Constitution stipule que : «  Les institutions prévues par la présente Constitution seront mises en place dans les douze (12) mois qui suivent l’entrée en vigueur de celle-ci » ;

 

Refus de la déclaration de patrimoine en violation des articles 26 et 44 de  la Constitution;

 

Après la prestation de serment du Président de la République, la nomination du Premier Ministre et la formation du Gouvernement, aucun membre de l’Exécutif n’a déposé de déclaration écrite   de  patrimoine au greffe de la Cour Constitutionnelle

 

 

d) Cumul de fonctions par le Président de la République  en violation de l'article 23 de la Constitution:

 

Le Général François BOZIZE  est  Ministre de la Défense, Ministre des Mines, Ministre de l'Aviation Civile, Ministre chargé des pôles de développement, Député, Président du Comité de trésorerie donc Agent comptable principal de l'Etat, Président du Conseil de Surveillance des Entreprises publiques donc leur Président de Conseil d'Administration de fait.

 

 

 

IV- LES GRAVES VIOLATIONS DES DROITS DE L"HOMME PERPETRES PAR LE REGIME DE FRANCOIS BOZIZE

 

Comme si les crimes causés durant sa sanglante rébellion ne suffisaient pas, les crimes suivants et non exhaustifs ont été commis pendant qu’il est aux commandes du pays.

Il s’agit de :

Le Capitaine KOYANGAO a été abattu au PK 12 à Bangui en 2004 ;

Le Lieutenant ASSOMBELE  a été assassiné dans son bar à Bangui  en 2005;

Le Lieutenant MARZANE  Apollinaire a été  assassiné, et son corps jeté dans la rivière M’poko en 2006;

Le Lieutenant MAMADOU NGAÏSSONA Alfred, assassiné en 2005;

Le Sergent-chef SANZE qui s'était réfugié au BONUCA suite à une rixe mortelle avec le Lieutenant YANGO KAPITA, a été livré à la gendarmerie à la demande du Procureur de la République Firmin Féindiro. Il sera  torturé, puis exécuté dans les locaux de la Section de Recherches et d'Investigation de la Gendarmerie

Maître Ignace BANDASSA Avocat. est décédé suite aux bastonnades des éléments de la Sécurité Présidentielle le 12 Février 2006 à l’Aéroport Bangui-M’poko.

Les commissaires de Police Daniel SAMA et Hervé SETHE TREPASSE ont été assassinés en 2009 ;

Charles Massi, Pharmacien Colonel et ancien ministre du Général François Bozizé, en désaccord avec celui-ci, sera arrêté au Tchad en 2009 et remis aux autorités centrafricaines qui, sans autre forme de procès, l’ont fait disparaître ;

Ange Félix Patassé, Ancien Chef d’Etat de 1993 à 2003, malade, a vainement sollicité l'accord du Général François Bozizé en vue d’aller se faire soigner dans un hôpital équato-guinéen. Il devait succomber à Douala le 5 Avril 2011 pendant son transfèrement tardif après des multiples pressions exercées sur le Général Bozizé ;

L’affaire du Pasteur Touangaye de l’Eglise Protestante de Kina où le Général François BOZIZ a pris fait et cause pour son frère en faisant arrêter par les éléments de sa Garde Présidentielle des diacres de cette Eglise et en ordonnant l’incendie de leurs maisons en guise de vengeance pour la maison de son frère Touangaye incendiée ;

L’affaire de l’incendie du magasin RAYAN. Après l’incendie de ce magasin appartenant à son ami libanais El AKRAS BASSAM, le Général François BOZIZE s’est déplacé personnellement sur les lieux du sinistre avant de passer  par le Parquet où il a ordonné le ''charcutage'' de Me Symphorien BALEMBY alors Bâtonnier en exercice de l'Ordre des Avocats, et de Monsieur NDENGOU Jean Daniel, alors Premier Vice Président du Conseil Economique et Social , dénoncés par le commerçant libanais en l’absence de toute enquête judiciaire. Ces derniers étant contraints à l’exil, leurs familles et leurs employés ont été pris en otage et emprisonnés pendant 2ans à la prison militaire  de BOSSEMBELE sur instructions du Général François  BOZIZE avant d’être libérés par la Cour de Cassation

Monsieur Joseph BENDOUNGA, Président d'un parti politique de l'opposition démocratique,  le MDREC a été violemment passé à tabac sur ordre du Président de la République, après qu'il eut donné l'ordre à sa garde de l'expulser manu militari de la  salle où se trouvaient également des diplomates. Il fut grièvement blessé à la tête.

Une dizaine de douaniers et autres personnes relaxés par la Cour d’Appel depuis plusieurs mois sont toujours maintenus au Camp de Roux sur instructions de Bozize

Le capitaine David NGAÏTOUA son pilote d’hélicoptère est devenu son prisonnier personnel depuis le 14 Mai 2012, sans aucune  inculpation. Il croupit depuis cette date à la Gendarmerie.

 

 

Plusieurs cas similaires de graves violations de droits de l’homme restés impunis à ce jour sont enregistrés aussi bien à Bangui qu’en Province. L’existence depuis plusieurs années déjà de la prison spéciale et personnelle du Général François Bozizé à Bossembélé, ville située à moins de 200 kms de Bangui, un camp militaire qui abrite en son sein, une sinistre prison surnommée par le clan de Bozizé  « GUANTANAMO ». Cette prison n'a aucune existence légale et judiciaire dans le sens où, elle existe en dehors de tout contrôle judiciaire . Elle dépend directement et uniquement de l'autorité du président Bozizé.

Ce "Guantanamo"  version centrafricaine, est sous la garde exclusive des bérets verts, qui sont les éléments de la garde présidentielle.

C’est dans ce Guantanamo de Bossembélé que croupirait Serge MAGNAN, l’ancien collaborateur de l’ex-ministre d’Etat aux finances Sylvain NDOUTINGAÏ,  enlevé depuis cinq mois sans que ses proches aient des nouvelles de lui au point que son épouse Anita Fernande Nelly née Ndamo étudiante au Sénégal, soit morte, il y a 2 semaines de soucis en laissant orphelin, un bébé de 5 mois ;  y croupissent également six douaniers arrêtés arbitrairement à Bouar par le fils BOZIZE dit Papy, commandant de la compagnie de la gendarmerie de Bouar.

D’autres compatriotes, Serge BIANGA, Crépin MOUSSA, Hassan OUSMAN, Abdel Kani DJIME, Brice Quentin GOUHOUTOU, et plus récemment Abdoulaye SENTENE, Nouhtou, Yaya Idriss, Amadou Tidjiane,  Abdoulaye Hamat, Dido Hamat,Chaïbou Abraham,ThéophileMalembo, Marcel Nzelou, Onun Egibe, Arthur Humé, Goni Mandja, Junior Ogrembé, Tano Max et les proches et familles des rebelles de SELEKA et des opposants seraient également détenus dans cette sinistre prison destinée à recevoir les prisonniers personnels de Bozizé et de sa famille. Prisonniers personnels, car kidnappés par les militaires à la solde du clan Bozizé, sans aucun motif connu de la justice centrafricaine, ni mandat d'arrêt.

Papy Bozize, Jojo Bozize et Rodrigue Bozize arrêtent, torturent et séquestrent impunément des dizaines d’innocents à Bangui et en provinces où ils règnent  en roitelets.

Seule une commission d’enquête judiciaire pourrait déterminer le nombre de graves violations des droits de l’homme dont de nombreux crimes de sang, commis en République Centrafricaine et restés impunis.

 

V- LES CRIMES ECONOMIQUES DU REGIME DE FRANCOIS BOZIZE

 

Depuis le 15 mars 2003, la mauvaise gestion caractérisée de l’économie centrafricaine a plongé notre pays dans un état de misère généralisée, qui se caractérise par des indicateurs socio-économiques les plus alarmants d’Afrique et du monde, quand bien même dans le même période et paradoxalement, le régime du Général François BOZIZE a été financièrement assisté comme aucun autre avant lui depuis l’indépendance en 1960. Près de deux milliards de dollars d’aide et d’appuis divers ont été mis à la disposition de ce régime aussi bien par les partenaires multilatéraux que bilatéraux, y compris les pays frères de la Communauté Economique et Monétaire d’Afrique Centrale (CEMAC) mais sans aucune amélioration des conditions de vie des populations, bien au contraire, puisque le PIB/hab. n’est que  de 457 USD en 2010.

Seul pays en Afrique où l’espérance de vie , estimée à 46 ans seulement,  baisse de six mois par an depuis une dizaine d’années, la République Centrafricaine occupe de manière désormais constante les derniers rangs de tous les classements socio-économiques au monde :

S’agissant de celui de l’Indice du Développement Humain du PNUD, la RCA a occupé en 2011 le 179e rang sur 187 pays, le taux brut de mortalité (pour 1000) en 2010 est de 16,4 contre 12,0 en moyenne africaine. Ces chiffres deviennent vite hallucinants  quand on observe le taux de  mortalité infantile en RCA (pour 1000) en 2010  qui est de 101,4  contre une moyenne africaine de 78,0. Lorsque nous examinons celui de la mortalité des enfants de  moins de 5 ans (pour 1000) en 2010, il est de  172,2 contre une moyenne africaine de 127,2. Quant aux mères centrafricaines, il en meurt en moyenne 850 par accouchement pour une moyenne africaine de 530,2.Les centrafricains meurent donc comme des mouches, à cause d’une absence totale de politique économique sérieuse.

Si l’on se réfère au classement de la revue Doing Business de la Banque Mondiale pour le climat des affaires pour l’année 2013, la RCA  est classée 185ème sur 185 pays , soit le dernier  rang mondial. Cela signifie concrètement que notre pays est une destination à éviter pour les Investissements Directs Etrangers, avec comme conséquence immédiate la condamnation de tout un peuple à la misère et de la jeunesse au chômage.

Selon le classement de Transparency International sur la perception de la corruption dans le monde, la RCA a occupé le 154 ème rang sur 178 pays en 2010. Des pans entiers de l’économie échappent au fisc et sont gérés par des oligarques inféodés au pouvoir.

Aucun secteur de notre économie n’est épargné par la mauvaise gouvernance : l’agriculture s’est effondrée et n’a jamais fait l’objet en réalité d’une politique volontariste de relance, forçant des centaines de milliers de paysans à un retour à l’économie de troc ;   le secteur minier est devenu le symbole d’une gestion mafieuse et le lieu privilégié de pratiques illicites au profit de la nomenklatura intiment liée au pouvoir, les autres secteurs de l’économie allant à vau-l’eau.

Cette mauvaise gestion de l’économie se fait avec une administration au sein de laquelle, comme dans notre armée, la pyramide des compétences est inversée au profit de proches parents et/ou amis du Président de la République auxquels ce dernier garantit l’impunité. Assurés ainsi de cette immunité « familiale » les pires délinquants économiques ont pignon sur rue. La prétendue lutte contre la corruption patine depuis 2008 du fait d’un manque réel de volonté politique et est agitée comme un mouchoir rouge lorsqu’une mission du Fonds Monétaire International (FMI) est annoncée. Après le départ de cette mission, tous les prévenus sont non seulement élargis mais reprennent leurs fonctions comme si de rien n’était. Les grands délinquants financiers ont encore de beaux jours devant eux, et on voit  apparaître dans notre pays des personnes non autorisées  percevoir des droits fiscaux et notamment des droits de douane grâce à leur appartenance à la famille souveraine.

 

 

VI- LA SITUATION POLITIQUE ET INSTITUTIONNELLE DE LA RCA AUJOURD’HUI

 

a) Sur le plan institutionnel

L'histoire politique de notre pays est jalonnée de coups d'Etat militaires, dont le dernier en date fut celui du Général François Bozizé le 15 Mars 2003. Cette instabilité a été un handicap pour le développement de ce pays en dépit de ses nombreuses richesses potentielles. Conscients de cette histoire difficile, nous Partis Politiques de l'Opposition Démocratique avons tout mis en œuvre pour préserver la stabilité politique et sociale, dans une sous-région troublée depuis plus d'une décennie. Notre démarche républicaine et pacifique a toujours été considérée  avec mépris par le Général François Bozizé qui ne réagit que face à une menace directe sur sa personne et son pouvoir.

La traduction concrète de cette démarche suicidaire du Général François BOZIZE a été la mauvaise organisation, à dessein, des  élections du 23 janvier 2011 qui se sont déroulées dans un désordre « organisé» afin de faciliter des fraudes massives à son profit . Pour la première fois dans l'histoire de notre pays, nous avons véritablement assisté à un simulacre d'élections. Il faut souligner qu'en dehors de l'opposition démocratique, différents rapports des experts de l'Union Européenne (UE), de l'Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), de l'Electoral Institute of South Africa (EISA) et de l'Observatoire National des Elections (ONE), ont entretemps conclu que ces élections ont été émaillées de dysfonctionnements tels qu'ils leur ôtent tout caractère régulier et rendent leurs résultats «sujets à caution ».

Déterminés à demeurer dans le cadre de la loi, nous avons introduit des requêtes

motivées en annulation, auprès de la Cour Constitutionnelle. Les décisions rendues par

cette juridiction aux ordres nous ont apporté la preuve supplémentaire que seule la volonté du Général François Bozizé était la base du droit dans notre pays.

La démarche hégémonique et brutale du Général François Bozizé pour gagner « à tout prix» les élections présidentielle et législatives de janvier 2011 avec une majorité absolue à l'Assemblée Nationale était sans nul doute  motivée par sa volonté non dissimulée de modifier la Constitution, afin de lever la limitation actuelle à deux du nombre de mandats présidentiels et de se donner ainsi la possibilité de se représenter à un troisième mandat présidentiel, puis enfin au-delà de cet horizon, d'assurer sa succession dynastique au pouvoir. C’est sous la pression de la rébellion armée, qu’il renoncera à cette entreprise anticonstitutionnelle.

Coutumier des violations impunies de la Constitution, du Code Electoral et des lois et Règlements de la République, et se considérant au-dessus des décisions de justice telles que l'Arrêt rendu en septembre 2010 par le Conseil d'Etat sur le découpage électoral suite à sa saisine par l'Opposition Démocratique, le Général François Bozizé a démontré à plusieurs reprises son allergie à toute forme de contre-pouvoirs, et il considère l'architecture constitutionnelle, institutionnelle et législative de notre pays comme un corset dont il doit se défaire.

Notre peuple, comme partout ailleurs aujourd'hui, doit pouvoir choisir librement ses dirigeants et représentants. Outre la prétendue réélection du Général François Bozizé à plus de 66% au premier tour, la farce électorale de janvier 20 Il a accouché d'un fait inédit dans notre pays. En effet, pour la première fois depuis notre retour au multipartisme en 1991, l'ensemble de l'opposition démocratique est exclu de l'Assemblée Nationale. Ce lieu universel du débat démocratique, qui dans notre pays a toujours été représentative des force politiques nationales, a été  transformé en une chambre d'enregistrements composée ainsi qu'il suit:

Nombre total de sièges: 104

Nombre de sièges occupés par le KNK, Parti au pouvoir et  ses alliés : 99

Nombre de sièges occupés par les non inscrits: 05

Nombre de sièges vacants: 1

- Cela se passe de commentaire, surtout qu'une bonne douzaine de ces prétendus « députés» sont membres de la famille biologique de François Bozizé : épouse légitime, maîtresses, fils, frères, sœurs, neveux, cousins, etc. Ainsi, dans cette institution banalisée et ramenée au niveau d'un Parti Unique, les débats contradictoires sont inexistants.

Comment la fonction constitutionnelle de contrôle de l'action gouvernementale pourrait-

elle être exercée par une telle Assemblée?

Comment peut-on prétendre améliorer la gouvernance et lutter contre la pauvreté dans un

pays où les institutions de contre-pouvoirs sont vidées de leur contenu et de leur substance?

Où doivent s'exprimer les partis politiques? N'avons-nous pas le droit d'être représentés

à l'Assemblée Nationale pour y parler de notre pays et de notre peuple?

Où devons nous exercer notre action politique et exercer notre droit de contrôle de l'exécutif?

C'est devant cette absence de lieu traditionnel de débat politique, dans un pays où il n’ ya que des problèmes, que la parole est aujourd’hui aux armes.

 

Par ailleurs, les graves atteintes aux libertés fondamentales, l’exclusion volontaire de l’opposition des médias d’Etat, le traitement dégradant dont sont victimes les leaders des partis politiques d’opposition de la part des tenants du parti au pouvoir le KNK sur les médias d’Etat, les nombreuses protestations élevées par l’opposition contre toutes ces pratiques laissent indifférent le Haut Conseil de la Communication (HCC) dont la volonté de ne rien faire pour arrêter cet état de choses n’est jamais démentie.

 

L’Opposition Démocratique observe qu’en 2003 le  Conseil National de Transition (CNT) qui a été institué suite au Coup d’Etat du Général François BOZIZE en lieu et place de l’Assemblée Nationale de l’époque dissoute, avait le mérite d’être composé de toutes les couches sociales de la Nation (Partis Politiques, Syndicats, Sociétés Civile, l’Armée etc.). Aujourd’hui, on ne peut objectivement parler d’Assemblée nationale en RCA, car mal élue, illégitime, monocolore et même immorale de par sa composition.la situation se présente autrement avec un intermède en 2005, où tous les Partis Politiques y compris ceux de l’Opposition, étaient représentés à l’Assemblée Nationale.

N’ayant pas complètement perdu le sens de l’humour malgré notre tragédie nationale, les centrafricains disent que l’Assemblée Nationale actuelle est tellement monocolore et familiale que le débat politique se mène à domicile puis transposé à l’hémicycle pour être validé par un vote à 100%

Sur le plan sécuritaire

 

 La question sécuritaire en République centrafricaine sous le régime du Général François Bozizé a atteint un niveau de  préoccupation  jamais égalé.

Pourtant à la tête de l’Armée centrafricaine depuis plusieurs années avant de devenir Président de la République, le Général François Bozizé a, plus que tous, montré les limites de ses capacités à restructurer l’armée  et à la rendre opérationnelle. Donc les maux qui gangrènent aujourd’hui notre armée, à savoir le tribalisme, le clanisme, la politique, l’affairisme, la corruption et la distribution complaisante des grades  sont de sa responsabilité sinon de son fait.

 

La déliquescence de l’Etat ainsi que l’absence de son autorité a engendré un climat généralisé d’insécurité dans tout le pays.

 

Les forces de défense et de sécurité, principales garantes de la sécurité des personnes et des biens et de l’intégrité de notre territoire, manquant cruellement de ressources ont été ainsi placées dans l’impossibilité  d’assumer la plénitude de leurs missions.

 

C’est ainsi que le Général François Bozizé, présenté pourtant comme « l’homme de la situation » a lamentablement échoué et doit en tirer toutes les conséquences

 

VII- CONCLUSION GENERALE

 

Au regard de tout ce qui précède, l'opposition Démocratique affirme que  la République Centrafricaine, avec le Général François Bozizé est dans une impasse totale.

 

Compte tenu de ce bilan désastreux du régime Bozizé qui a entrainé, une fois de plus, la prise d’armes par la  coalition Séléka qui contrôle aujourd’hui la presque totalité du Territoire National, l’Opposition Démocratique propose le plan ci-joint  de sortie  de crise.

 

 

 

 

Fait à Bangui le 6  janvier 2013

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Centrafrique-Presse.com - dans Politique
9 janvier 2013 3 09 /01 /janvier /2013 15:58

 

 

manifestants du 5 janv Paris. 4 JPG

 

 

L'Afrique du Sud a déjà déployé 200 hommes (ministère)

 

Zuma


JOHANNESBURG, 08 jan 2013 (AFP) - L'Afrique du Sud a déjà déployé 200 hommes en Centrafrique, sur les 400 prévus, chargés d'assister et de former les troupes du gouvernement de Bangui en proie à une rébellion, a affirmé mardi le chef de la communication du ministère de la Défense dans une interview à l'AFP.

 

"Nous avons envoyé 200 hommes", a indiqué Siphiwe Dlamini, "notre mandat est très clair. D'abord et avant tout, le renforcement des capacités, la formation de l'armée de République centrafricaine, l'échange de conseillers, l'échange de formateurs et d'instructeurs".


Les 200 autres hommes seront déployés "en fonction de la situation sur le terrain".


Par ailleurs, et compte tenu des conditions locales, l'armée sud-africaine a déployé "un service de protection pour défendre nos propres intérêts", a ajouté le représentant du ministère, sans donner de détails sur le nombre d'hommes affectés à chaque tâche.


Pretoria avait annoncé samedi son intention d'envoyer jusqu'à 400 hommes en Centrafrique, sans spécifier de calendrier de déploiement.


Dimanche, une source militaire avait affirmé à l'AFP que les soldats sud-africains allaient rejoindre une unité de 400 Tchadiens déjà en place pour protéger la ville stratégique de Damara. M. Dlamini n'a pas confirmé cette information.


Lundi, la rébellion du Séléka a dénoncé la présence de troupes sud-africaines à Bangui, accusant le président François Bozizé de vouloir "plonger le pays dans le chaos", et l'Afrique du Sud de "voler au secours des ennemis du peuple centrafricain".


Selon le ministère sud-africain de la Défense, le déploiement de troupes se fait uniquement dans le cadre d'un accord bilatéral signé en 2007. "Nous sommes là-bas pour former, pour renforcer les capacités des troupes de la République centrafricaine, et nous ne sommes pas là-bas pour quoi que ce soit d'autre", a soutenu M. Dlamini.


L'armée sud-africaine est déjà engagée en République démocratique du Congo et au Darfour (Soudan), dans le cadre de missions internationales de maintien de la paix.

 

 

 

Pouvoir et rebelles à Libreville pour négocier, Bozizé refuse de partir

 

Bozizé perdu


LIBREVILLE, 08 jan 2013 (AFP) - Le président centrafricain François Bozizé a clairement affirmé mardi qu'il ne négocierait pas son départ, réclamé par la rébellion dont une délégation se trouve à Libreville pour des pourparlers avec le pouvoir et l'opposition, sous l'égide des pays d'Afrique centrale.


"Je n'ai pas à négocier (mon départ), est-ce que la rébellion représente le peuple centrafricain ? Je n'ai pas à négocier une fonction de chef d'Etat", a-t-il déclaré en réponse à une question lui demandant s'il était prêt à satisfaire les exigences de la rébellion.


"Pourquoi déchiqueter la Constitution ? Détruire les institutions de la République, c'est grave dans un monde où nous défendons la démocratie. Seuls les hors-la-loi, les mercenaires-terroristes peuvent demander cela", a-t-il poursuivi.


Il a également fustigé "l'opposition démocratique" qu'il a accusée de collaborer avec les terroristes.


"J'ai perdu une bataille mais pas la guerre", a enfin lancé le président centrafricain.


Ces déclarations tranchantes, qui augurent mal d'une issue positive à la profonde crise qui secoue la Centrafrique, interviennent le jour où s'est tenue à Libreville une réunion du conseil des ministres des Affaires étrangères de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique Centrale (CEEAC) préparatoire aux pourparlers entre le pouvoir de Bangui très fragilisé et une rébellion qui tient la majeure partie du pays.


A l'issue de la réunion, le conseil "a regretté que toutes les parties continuent de faire des déclarations incendiaires" et appelé "immédiatement à un accord de cessez-le-feu".


Il appelle aussi "le gouvernement à privilégier une approche régionale de la crise", une allusion aux renforts sud-africains envoyés à Bangui pour aider Bozizé.


Une délégation des rebelles, dirigée par le chef de la coalition Séléka, Michel Djotodia, est arrivée la première lundi soir à Libreville, après une escale à N'Djamena.


"On ne peut pas faire la guerre sans la paix et vice versa. On est là, on va discuter, on va se comprendre. Après tout, nous ne sommes pas des ennemis, nous sommes des frères", a-t-il déclaré à l'AFP à N'Djamena, avant de poursuivre: "Ce n'est pas moi qui vais faire partir Bozizé, il y a une coalition et il y a aussi l'opposition démocratique qui est là (...) on va se retrouver et on verra ce qu'il y a lieu de faire."


Les délégations du gouvernement et de l'opposition avaient quitté Bangui mardi matin pour Libreville. L'archevêque de Bangui Dieudonné Nzapalainga les accompagne en tant qu'observateur, ainsi que d'autres membres de la société civile.


La société civile espère le triomphe du sentiment patriotique


"Nous espérons que, pour une rare fois, le sentiment patriotique va dépasser toutes les autres considérations", a déclaré à l'AFP l'un des délégués de la société civile, Clotaire Rodonne Siribi, du Comité de suivi des recommandations du dialogue politique inclusif.


Lundi, le chef de la délégation du pouvoir, Jean Willybiro-Sako, s'était déclaré "serein", estimant que les concessions du président Bozizé, qui a proposé un gouvernement d'union nationale et assuré qu'il ne se représenterait pas à la prochaine présidentielle, "avaient débloqué beaucoup de choses".


"Nous ne pouvons pas nous limiter uniquement au programme DDR" (désarmement, démobilisation, réinsertion des combattants - programme décidé par des accords de paix en 2008 mais jamais vraiment appliqué), a déclaré Me Nicolas Tiangaye, le chef de délégation de l'opposition.


François Bozizé, sur la sellette depuis la déroute de l'armée régulière face aux rebelles du Séléka, devrait se rendre à Libreville dans le courant de la semaine, si les délégations arrivent à s'accorder sur une sortie de crise qui semble difficile à trouver.


Il s'était rendu lundi à Brazzaville, pour préparer avec le président congolais Denis Sassou Nguesso, dont il est proche, les pourparlers.


L'un des principaux opposants Jean-Jacques Demafouth, arrivé mardi soir, estime que Bozizé doit venir à Libreville: "Il ne peut pas refuser de venir. Il sera obligé à un moment donné d'être là. La situation est extrêmement grave", a-t-il déclaré à l'AFP.


Les rebelles réclament notamment le respect d'accords de paix signés entre 2007 et 2011 avec le pouvoir. Une réunion du comité de suivi de ces accords est prévu mercredi à Libreville, le calendrier précis des pourparlers n'étant toujours pas divulgué par la CEEAC qui souligne "la complexité de sa tâche". 

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