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10 janvier 2013 4 10 /01 /janvier /2013 15:42

 

 

Seleka.jpg

 

 

APA – Libreville (Gabon) 2013-01-10 14:20:44 La rébellion centrafricaine Séléka (coalition, en langue sango) a décidé d’observer un cessez-le-feu de sept jours afin de permettre au président François Bozizé de rapatrier les soldats étrangers qu’il a appelés en renfort et faire place à la Force multinationale de l’Afrique centrale (FOMAC), a-t-on appris jeudi à Libreville, où se déroulent les pourparlers inter centrafricains.


Ainsi, la Séléka souligne avoir lâché du lest dans le cadre de la poursuite des discussions entamées mercredi sous les auspices du comité de suivi de l'accord global de paix inter centrafricains de 2008 de Libreville, présidé par le chef de l'Etat du Congo Brazzaville, Denis Sassou Nguesso. 

En attendant son arrivée, les débats étaient menés par son ministre des Affaires étrangères, Basile Ikouébé.


Les rebelles ont également exigé la libération, pendant la trêve, de tous les prisonniers politiques, la nomination d'un Premier ministre issu de l'opposition que le président de la République ne pourra pas limoger.


Ils ont aussi demandé la révision de la Constitution pour abroger la disposition donnant le pouvoir au chef de l'Etat de nommer et de destituer le Premier ministre.


Les rebelles exigent en outre la levée des barricades dressées par les partisans de François Bozizé dans Bangui, la capitale, l'unique ville dont il a encore le contrôle.


Selon une source proche des pourparlers de Libreville, François Bozizé n'est pas encore arrivé au Gabon parce qu'il animait un meeting à l'aéroport où ses partisans sont massés.


Quatre chefs d'Etat des pays membres de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC) sont déjà arrivés dans la capitale gabonaise où ils doivent prendre part à un Sommet extraordinaire consacré à la crise centrafricaine.


Il s'agit du président du Congo Brazzaville, Denis Sassou Nguesso, de la Guinée Equatoriale, Teodoro Obiang Nguema, de Sao Tomé et Principe, Manuel Pinto Da Costa ? et du Tchad, Idriss Déby Itno, par ailleurs président en exercice de la CEEAC.


Mercredi, les négociations avaient sérieusement piétiné du fait ces rebelles et l'opposition campaient sur leurs positions. Les premiers demandaient le départ du président Bozizé du pouvoir avant l'observation d'un cessez-le-feu et l'ouverture des négociations politiques.


François Bozizé fait face depuis le 10 décembre dernier à une rébellion qui a déjà conquis plusieurs villes de l'intérieur du pays. Selon certaines sources, les rebelles sont actuellement à 75km de Bangui.

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10 janvier 2013 4 10 /01 /janvier /2013 14:18

 

 

 

GP-en-patrouille-dans-Bangui.jpg

 

 

 10-01-2013 à 11h18

 

Chaque partie campe pour l'instant sur ses positions. Les rebelles exigent le départ du président, ce que ce dernier refuse.

 

Un accord au terme des cruciaux pourparlers centrafricains de Libreville semblait loin d'être acquis, jeudi 10 janvier, les rebelles continuant d'exiger le départ du président François Bozizé et sa traduction devant la Cour pénale internationale (CPI). "Il n'y a pas d'autre alternative, rien que le départ de Bozizé. L'unique mal des Centrafricains, c'est Bozizé, c'est tout", a déclaré un porte-parole du Séléka, Florian Ndjadder, après 12 heures de discussions entre les délégations du pouvoir, de la rébellion et de l'opposition, sous l'égide de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC).

 

Les représentants du Séléka ont quitté la séance vers minuit mercredi soir, mais doivent revenir jeudi matin. "Il y a blocage ce soir, mais les rebelles reviendront jeudi", a indiqué une source au ministère gabonais des Affaires étrangères.

 

Nouvelles revendications

 

Dans un mémorandum présenté mercredi aux participants en début de séance, la coalition rebelle du Séléka exige "qu'une procédure soit engagée devant la CPI de la Haye contre François Bozizé". La rébellion accuse le président centrafricain de "faits de crimes de guerre et crimes contre l'humanité", en lui reprochant "arrestations, détentions et séquestrations arbitraires, enlèvements, disparitions, assassinats et exécutions sommaires".

 

Après une conquête éclair de la majeure partie du pays depuis le 10 décembre, les rebelles se trouvant désormais aux portes de Bangui, demandent "la reconnaissance" par François Bozizé "et son régime de leur défaite militaire et leur abdication dans l'intérêt du peuple centrafricain". Elle recommande même au chef de l'Etat de "se trouver une terre d'asile".

 

Le Séléka reproche de nouveau au pouvoir le non-respect de divers accords de paix signés entre le gouvernement et les rébellions, notamment l'accord de paix global de Libreville de 2008. Les débats doivent porter principalement sur la renégociation de ces accords de paix. Ces derniers comprenaient notamment la mise en place d'un programme de Désarmement, démobilisation, réinsertion (DDR) qui n'a jamais été respecté, selon la rébellion.

 

"Des négociations qui vont accoucher d'une souris"

 

Les pourparlers de mercredi doivent être suivis jeudi par un sommet des chefs d'Etat de la CEEAC, a précisé Basile Ikouébé.

 

François Bozizé devrait y participer, dans l'hypothèse où les délégations arrivent à s'accorder sur une sortie de crise, ce qui, mercredi soir, semblait loin d'être acquis.

 

L'un des principaux opposants, Jean-Jacques Demafouth, arrivé mardi soir, estime que le président Bozizé doit venir à Libreville: "Il ne peut pas refuser de venir. Il sera obligé à un moment donné d'être là. La situation est extrêmement grave", a-t-il déclaré à l'AFP.

"Le gouvernement centrafricain ne veut rien entendre des revendications des rebelles, ces négociations vont accoucher d'une souris", estimait, pessimiste, un responsable de la CEEAC.

 

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10 janvier 2013 4 10 /01 /janvier /2013 14:07

 

 

 

Bozizé gros plan

 

 

AFP  10/01/2013 à 13:24

Un sérieux échec menaçait jeudi les cruciaux pourparlers de paix centrafricains de Libreville, en l'absence de concessions du pouvoir et des rebelles qui continuent d'exiger le départ du président François Bozizé et sa traduction devant la Cour pénale internationale.

Interrompues sans accord mercredi vers minuit, après 12 heures de discussions, les négociations ont repris jeudi matin, selon un responsable de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC), organisatrice de cette tentative de sortie d'une profonde crise politico-militaire dans l'un de ses plus pauvres Etat-membres.

Le président Bozizé, très fragilisé face à la rébellion du Séléka qui a enlevé en quelques semaines la majeure partie du pays, est attendu en début d'après-midi à Libreville pour un sommet des chefs d'Etat de la région, selon la même source.

Ses homologues congolais, Denis Sassou Nguesso, médiateur dans ce conflit, et tchadien Idriss Deby sont arrivés jeudi matin, a constaté l'AFP. Idriss Deby, président en exercice de la CEEAC, avait en 2003 aidé Bozizé à prendre le pouvoir par un coup d'Etat à Bangui.

Les médiateurs espèrent au moins obtenir un cessez-le-feu.

" Le cessez-le-feu est très important, il pourrait aider à calmer l'anxiété des gens qui ont vraiment peur (...). Que les forces se retirent sur des positions neutres et que les gens puissent revenir chez eux", a déclaré la Représentante spéciale du secrétaire général des Nations unies en République centrafricaine, Margaret Vogt.

"C'est un objectif très modeste, ensuite on pourra parler du reste",a-t-elle ajouté.

"Le gouvernement centrafricain ne veut rien entendre des revendications des rebelles, ces négociations vont accoucher d'une souris", estimait mercredi soir, pessimiste, un responsable de la CEEAC.

Le Seleka a clairement répété son leitmotiv : le départ de Bozizé, lequel refuse catégoriquement, estimant qu'il a "perdu une bataille mais pas la guerre".

"Il n'y a pas d'autre alternative, rien que le départ de Bozizé. L'unique mal des Centrafricains, c'est Bozizé, c'est tout", a déclaré un porte-parole de la rébellion, Florian Ndjadder.

Dans un mémorandum présenté mercredi aux participants en début de séance, la coalition rebelle demandait "la reconnaissance" par François Bozizé "et son régime de leur défaite militaire et leur abdication dans l'intérêt du peuple centrafricain". Elle recommande même au chef de l'Etat de "se trouver une terre d'asile".

Le Séléka exige aussi "qu'une procédure soit engagée devant la Cour pénale internationale de la Haye contre François Bozizé".

La rébellion, étayant sa demande de rapports d'Amnesty International sur les violations des droits en Centrafrique, accuse le président de "faits de crimes de guerre et crimes contre l'humanité", en lui reprochant "arrestations, détentions et séquestrations arbitraires, enlèvements, disparitions, assassinats et exécutions sommaires".

En ouverture de la rencontre à la Cité de la démocratie, le ministre congolais des Affaires étrangères qui dirige la réunion, Basile Ikouébé, avait appelé rebelles et opposition à "s'en tenir aux règles de l'Union africaine par rapport au changement de régime", allusion à l'exigence de la rébellion que Bozizé parte.

Dans son mémorandum, le Séléka reproche de nouveau au pouvoir le non-respect de divers accords de paix signés entre le gouvernement et les rébellions, notamment l'accord de paix global de Libreville de 2008. Les débats devaient porter principalement sur la renégociation de ces accords de paix.

Les accords de Libreville comprenaient la mise en place d'un programme de Désarmement, démobilisation, réinsertion en faveur des anciens rebelles qui, selon eux, n'a jamais été respecté.

M. Ikouébé a en effet demandé "aux uns et aux autres, surtout à l'opposition et aux groupes armés de respecter les engagements pris par les chefs d'Etats à N'Djamena, d'axer leurs discussions sur les accords de 2008 de Libreville".

Le 21 décembre, les chefs d'Etats de la CEEAC, réunis dans la capitale tchadienne, avaient demandé à la rébellion de quitter les zones occupées. En l'absence de cessez-le-feu, le Séléka avait cependant continué sa progression en balayant l'armée régulière.

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10 janvier 2013 4 10 /01 /janvier /2013 13:24

 

 

Bozizé en difficulté

 


Rca -Le 10 janvier 2013 © (koaci.com) - Les pourparlers de Libreville sur la crise en Centrafrique se poursuivent depuis le mercredi 09 janvier, mais au terme de cette première journée d’échange aucun accord n’a été trouvé au contraire les rebelles ont durcit leur position en continuant à demander la démission du président Bozizé et sa traduction devant la CPI.

 

KOACI.COM apprend en exclusivité de source présidentielle gabonaise qu'un émissaire du président gabonais Ali Bongo aurait été dépêché ce mercredi soir auprès de la délégation du Séleka afin demander à ces derniers d'être plus clément à l'égard de François Bozizé et ce pour la réussite de la médiation qui se déroule dans la capitale de son pays. Selon nos informations, Ali Bongo serait à la manoeuvre pour que cette médiation se conclue par un accord de pacification entre les deux parties belligérantes.



Les discussions sur la crise en Centrafrique réunissent depuis mardi à Libreville au Gabon, protagonistes, médiateurs et observateurs autour des rebelles de la Séléka et du gouvernement Bozizé. Les échanges devaient notamment porter sur le respect des accords de 2008, pourtant à la fin de cette première journée aucune avancée notable, encore moins un accord n’ont été trouvés. Bien au contraire, après plusieurs heures de discussions avec les délégations du gouvernement, de l’opposition et des membres de la CEEAC, les rebelles ont jeté un pavé dans la mare en continuant d’exiger la démission du président Bozizé et en demandant qu’il soit traduit devant la Cour Pénale Internationale. "Il n'y a pas d'autre alternative, rien que le départ de Bozizé. L'unique mal des Centrafricains, c'est Bozizé, c'est tout", a déclaré un porte-parole du Séléka Florian Ndjadder.


 

La rébellion accuse le président centrafricain de "faits de crimes de guerre et crimes contre l'humanité", en lui reprochant "arrestations, détentions et séquestrations arbitraires, enlèvements, disparitions, assassinats et exécutions sommaires". Mardi, c’est le président Bozizé qui avait annoncé catégoriquement à l’adresse des rebelles que la question de son départ de son pouvoir n’était pas négociable. Les échanges qui se sont achevés tard dans la nuit de ce mercredi sans accord notables doivent reprendre ce jeudi matin.



Pour rappel, les rebelles de la coalition Séléka après une conquête éclaire d’une grande partie du pays depuis le 10 décembre sont désormais aux portes de Bangui. Dépassé par cette avancée fulgurante, le président Centrafricain avait demandé une l’aide militaire à ses homologues Tchadiens ainsi que celle de la CEEAC. L’unique revendication de la rébellion est la démission du président Bozizé venu au pouvoir après le coup d’état de mars 2003.

 

Nanita

 

 

 

NDLR : Les assassinats, enlèvements – disparitions, exécutions sommaires extrajudiciaires, séquestrations et autres détentions arbitraires en Centrafrique sous le régime dictatorial de Bozizé ne sont pas des inventions. Les preuves existent que le bureau du procureur de la CPI doit détenir. En déduire que Bozizé est passible de la Cour Pénale Internationale est la moindre des choses car il ne saurait être question qu’il puisse quitter la scène politique sans rendre un minimum de compte sur ses agissements et sa politique en matière de violations des droits de l’homme. Il n’y a aucun excès à réclamer sa traduction devant la CPI. 

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10 janvier 2013 4 10 /01 /janvier /2013 12:53

 

 

 

Florian Bédaya Ndjadder buste

Florian Ndjadder Bédaya 

 


Libreville (Gabon)2013-01-10 10:09:23 (APA) - Les rebelles centrafricains de la Séléka ont conditionné l’obtention d’un cessez-le-feu au départ du pouvoir du président, François Bozizé, au terme de houleuses négociations menées par le comité de suivi de l’accord global de paix de 2008 qui se sont achevées tard dans la nuit de mercredi.

 


''Il est l'unique, l'unique mal centrafricain, François Bozizé. Le départ de François Bozizé rien que le départ de Bozizé car il est le mal de la Centrafrique et de la sous-région'', a martelé le porte-parole de la Séléka, Florian Ndjadder Bédaya, au sortir des discussions.

 


Dans la matinée, la Séléka avait déclaré qu'elle accepterait un cessez-le-feu si et seulement si François Bozizé était traduit devant la Cour pénale internationale (CPI).

 


Les rebelles ont, dans un mémorandum distribué à la presse, accusé François Bozizé d'être l'auteur de nombreux meurtres perpétrés pendant son règne en Centrafrique.

 


Cette position est également celle de l'opposition démocratique qui a également conditionné la signature d'un accord de cessez-le-feu au départ du pouvoir du président Bozizé.



Pour sa part, le ministre d'Etat centrafricain, Cyriaque Gonda, a indiqué que le chef de l'Etat a été démocratiquement élu et qu'il compte rester au pouvoir jusqu'à la fin de son mandat qui court jusqu'en 2016.

 


Face à ce dialogue des sourds, le ministre congolais des Affaires étrangères qui présidait les négociations a suspendu celles-ci dans la perspective de leurs reprises très tôt ce jeudi avant la tenue du Sommet des chefs d'Etat des pays membres de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC) prévu le même jour dans la capitale gabonaise.

 

 

NDLR : Bozizé n’a jamais été démocratiquement élu. Il a volé les élections de 2011 comme tout le monde le sait. Ce n’est pas en martelant « démocratiquement élu » à foison que ses partisans en feront un démocratiquement élu. Si la dissolution de l’assemblée nationale, celle du gouvernement et le départ de Bozizé sont exigés, c’est justement en raison de ce que ces trois institutions sont issues d’élections massivement frauduleuses et donc n’ont aucune légitimité. L’actuelle chambre parlementaire est peuplée des enfants, neveux, cousins, femmes et maîtresses du seul Bozizé. Aujourd’hui, Séléka compte reprendre les négociations pour un accord de cessez-le-feu avec l’exigence du démantèlement de la prison spéciale du « Guantanamo de Bossembélé » et la libération de tous les nombreux prisonniers politiques ainsi que de la dissolution de l’assemblée nationale. 

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10 janvier 2013 4 10 /01 /janvier /2013 12:14

 

 

 

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10 janvier 2013 4 10 /01 /janvier /2013 05:31

 

 

 

 

bozize

Bozizé très inquiet par la tournure des débats de Libreville

 

 

09.01.13 à 20h58 (Reuters)

 

Les médiateurs du conflit en République centrafricaine ont appelé mercredi le gouvernement de Bangui et les rebelles du Séléka à signer un cessez-le-feu à l'ouverture de pourparlers à Libreville, au Gabon. Passés à l'offensive le 10 décembre, les insurgés du Séléka - «coalition» en langue sango - campent depuis deux semaines à 75 km de Bangui, la capitale.

 

Ils accusent le président François Bozizé d'être revenu sur un des accords de paix de 2007 qui prévoyaient une indemnisation pour les anciens combattants acceptant de déposer leurs armes.

 

«Faire preuve de retenue»

 

«Je demande à tout le monde de faire preuve de retenue et dans ce contexte, nous allons proposer au début des pourparlers qu'un accord de cessez-le-feu soit signé», a déclaré Basile Ikouebe, ministre des Affaires étrangères du Congo. L'opposition politique centrafricaine assiste également aux discussions de Libreville, ainsi que des diplomates de l'Union européenne et de pays occidentaux dont la France, ancienne puissance coloniale.

 

François Bozizé s'est dit prêt la semaine dernière à partager le pouvoir avec les rebelles et a accepté le principe de pourparlers de paix sans conditions. Les rebelles se sont dits prêts quant à eux à examiner les moyens de parvenir à une transition politique dont le président Bozizé serait exclu.

 

Dans ce contexte, les perspectives d'un accord semblent minces. Mardi, le président centrafricain a accusé le Séléka d'être composés d'étrangers en armes, à la solde d'intérêts commerciaux suspects.

 

«Je suis ici et c'est tout»,

 

«La question de mon départ est déplacée. J'ai été élu deux fois comme chef de l'Etat avec plus de 70% des suffrages. Je suis ici et c'est tout», a-t-il déclaré à des journalistes. «D'après les informations dont je dispose (...) il y a parmi ces rebelles des Janjaouid (milices soudanaises) et des étrangers venus de pays voisins», a-t-il ajouté.

 

Arrivé au pouvoir à la faveur d'une insurrection en 2003, François Bozizé a remporté les élections présidentielles en 2005 et 2011, entachées de fraudes selon l'opposition, et a réussi à se maintenir au pouvoir grâce à une assistance militaire étrangère, notamment de la part de chefs d'Etats de la région.


La France, qui était intervenue en 2006 à la demande du président centrafricain, a décidé cette fois de ne pas s'immiscer dans le conflit.

Des Etats de la région - principalement le Tchad, mais aussi le Congo, le Gabon, le Cameroun et l'Afrique du Sud - ont fourni à Bangui plusieurs centaines de soldats pour épauler les forces armées gouvernementales.

 

 

NDLR : Ces propos de Bozizé sont gravissimes et révèlent le profond désarroi dans lequel il se trouve actuellement où il doit avoir l’impression que le sol se dérobe sous ses pieds. Bozizé sait bien qu’il n’a aucune légitimité car il a volé les dernières élections. De quel 70 % parle-t-il ? La tournure que prennent les choses à Libreville ne doit pas être de son goût. Non seulement on demande son départ afin de mettre en place des organes de transition sans lui mais cerise sur le gâteau, Séléka réclame sa traduction devant la CPI.

 

Il est vrai qu’au regard des nombreuses exactions et violations des droits de l’homme commises par ses bras armés que sont ses propres enfants Aimé Vincent alias « Papy », François Joseph Bozizé alias « Djodjo », Teddy, Franklin, Rodrigue et Kévin Bozizé, les tristement célèbres capitaines Eugène Ngaikoisset alias « le boucher de Paoua », l’assassin et tortionnaire du « Guantanamo de Bossembélé », Vianney Semndiro, Olivier Koudémon alias « Gbangouma », pour ne citer que ceux-là qui ont arbitrairement arrêté des citoyens, fait preuve de cruauté gratuite, torturé, tué des fils du pays souvent sur incitation de Bozizé en personne ou sans qu’il ne lève le petit doigt, Bozizé a sa place réservée devant le tribunal de la CPI sinon la justice internationale dont on parle beaucoup n’existe pas encore. 

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10 janvier 2013 4 10 /01 /janvier /2013 04:00

 

 

Bozizé perdu

 

 

Libreville 10 janv (CAP) – L’opposition démocratique et la coalition des insurgés de Séléka ont, lors des pourparlers qui ont démarré à Libreville, réclamé le départ pur et simple du pouvoir  du général président François Bozizé.


Par la voix de l’ex-ambassadeur en Chine Christophe Gazam-Betty qui a rallié à présent la rébellion de Séléka et qui prend part aux côtés Michel Djotodia - celui qui s’impose dorénavant comme le patron incontesté de Séléka – aux négociations de Libreville, a demandé aux chefs d’état de l’Afrique centrale  de saisir la Cour Pénale Internationale  de La Haye pour les crimes de guerre et surtout l’incitation et les nombreux appels par le général Bozizé et la distribution des machettes,  des arcs et flèches à ses partisans et autres miliciens, le déclenchement d’une chasse à l’homme sur des bases confessionnelles.


Les deux entités, Séléka et l’opposition démocratique, réclament également la mise en place des organes d’une transition sans le général président François Bozizé ainsi que la suspension de la constitution, la dissolution de l’assemblée nationale composée que des députés du parti du général président et de sa famille. Les discussions très serrées pour obtenir un accord de cessez-le-feu  pour décrisper la situation a semblé proche tard dans la nuit.


On annonce pour ce jeudi, une réunion des chefs d’état de la CEEAC à Libreville. Bozizé devrait en principe y participer mais avant de quitter Bangui, il a fait monter la tension  dans la capitale en ordonnant à ses partisans de monter au créneau pour organiser une marche de soutien à sa cause ainsi qu’un vaste sit-in sur la Place de la République, de demander à la population de jeûner et faire des prières jusqu’à son retour de Libreville.


Dans cette hystérie délirante de ses partisans massivement présents à Libreville aux frais du trésor centrafricain, ce qui traduit le profond désarroi de leur maître, les leaders de l’opposition démocratique et particulièrement Me Nicolas Tiangaye et Martin Ziguélé le principal opposant, sont ciblés comme le mal absolu et les principaux responsables des ennuis auxquels se trouve confronté le pays et la crise qu’il connaît en ce moment. Des mots d’ordre sont même lancés par les principaux ténors de la propagande boziziste pour que leurs milices aillent détruire leurs domiciles.


En clair, demander le départ du pouvoir de Bozizé à Libreville comme  l’ont réclamé l’opposition démocratique et Séléka, est un casus belli  selon Bozizé et ses suppôts. Ils feignent d’ignorer que Bozizé n’a aucune légitimité depuis leur hold-up à la mascarade électorale de janvier 2011 et que tôt ou tard il allait être rattrapé par sa supercherie. Maintenant c’est chose faite à Libreville.  

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10 janvier 2013 4 10 /01 /janvier /2013 02:43

 

 

 

Zuma

 


Par Patricia HUON dans Marianne N° 820 du 5 au 11 janvier 2013.


Depuis la fin de l’apartheid, il y a vingt ans, l’ANC règne sur le pays. Certains de ses dirigeants, jadis révolutionnaires, se sont beaucoup enrichis. Affairisme et bling-bling dominent, alors que les inégalités sociales restent criantes.  

 

Vilkakazi Street, au cœur de Soweto, est devenue un mini-Disneyland de la lutte antiapartheid. C’est ici, dans de modestes maisons, que vivaient l’archevêque Desmund Tutu et Nelson Mandela, avant son emprisonnement à Robben Island. En 1976, c’est dans ce quartier que démarrèrent des émeutes sanglantes qui se propagèrent dans tout le pays. Aujourd’hui, restaurateurs, vendeurs de souvenirs, artistes de rue, essaient de tirer profit de l’afflux de touristes venus se faire prendre en photo devant la maison du premier président noir sud-africain, transformée en musée. Le week-end, une nouvelle classe moyenne qui a migré vers les banlieues aisées du nord de Johannesburg revient y afficher son aisance, sono à fond, au volant de grosses voitures de sport. Dix-huit ans après les premières élections démocratiques, Soweto a changé, certains quartiers se sont embourgeoisés.


A l’image de l’ancien ghetto, les  « combattants de la liberté », qui siègent aujourd’hui au gouvernement surfent sur la vague consumériste qui a déferlé sur l’Afrique du Sud. Les années de privation expliquent certainement le goût du luxe de ceux que la population a surnommé les « gros chats ». Mais leurs excès et les scandales de corruption successifs attestent aussi que le Congrès national africain (ANC), le parti né dans les townships, a vendu son âme au veau d’or. « La culture bling-bling s’est emparée de l’ANC. On a vu s’installer, à tous les niveaux de pouvoir, une génération dont le style de vie n’a plus grand-chose à voir avec les engagements politiques du parti de la libération », regrette l’analyste politique Leslie Diokeni.


Le 18 décembre dernier, Jacob Zuma a été reconduit à la tête du parti avec près de 75% des suffrages exprimés par les 4000 délégués du congrès électif de l’ANC qui se tenait à Mangaung (anciennement Bloemfontein, au centre du pays). Elu pour la première fois en 2007, il portait alors les espoirs des laissés-pour-compte de la nouvelle Afrique du Sud. Fils d’une servante, n’ayant jamais fréquenté les bancs de l’université, cet homme du peuple apparaît comme le contraire de son prédécesseur, l’intellectuel Thabo MbekiJacob Zuma se présente comme plus à l’écoute des revendications des pauvres et, paradoxalement, moins corrompu. Pourtant, avant son accession à la magistrature suprême, il avait déjà été éclaboussé par une affaire de pots-de-vin, versés par le géant français de l’armement Thales. Malgré les preuves, malgré la condamnation de son conseiller financier pour ces mêmes faits, le parquet a finalement abandonné les poursuites contre Jacob Zuma.


Mais, à peine les ministres de son gouvernement installés dans leurs bureaux, les scandales ont éclaté. Accusations de corruption, gaspillage de l’argent public… Alors qu’environ 40% de la population sud-africaine vit avec moins de 2 dollars par jour, qu’un quart de la population active est au chômage, les cadres du parti dépensent sans compter, organisent des soirées extravagantes et font bâtir de nouvelles maisons à l’aide de financements pas toujours transparents. « l’afflux d’argent est tellement important que celui-ci a désormais plus de pouvoir que l’idéologie et la conscience politique », reconnaît le secrétaire général du parti, Gwede Mantashe. « L’ANC doit faire comprendre aux ministres que la seule chose qui leur appartient est leur salaire », ajoutait-il avant la conférence du parti.

 

Nouvelle petite élite dorée


Mais, en matière d’argent, l’ANC est plutôt mal placé pour donner l’exemple ! Selon l’hebdomadaire sud-africain d’investigation Mail et Guardian, le président du parti (et de la République), Jacob Zuma, lourdement endetté avant son élection à la tête de l’ANC, aurait reçu plus de 800 000 euros d’une longue liste de généreux amis, parmi lesquels plusieurs hommes d’affaires. Il a par ailleurs entrepris des travaux de rénovation de son complexe résidentiel, dans la province du Kwazulu-Natal, pour un montant de 21,5 millions d’euros, majoritairement payé par le contribuable. Ces dernières années, les membres de la large famille Zuma se sont aussi lancés dans les affaires et se sont associés à plus de 200 sociétés. Dans un pays rongé par le népotisme, les proches du président ont largement profité du Black Economic Empowerment (BEE). Ce programme de discrimination positive devait permettre à la majorité noire d’accéder au pouvoir économique après cinquante années d’apartheid.  Mais, dans les faits, le BEE- qui incite notamment les entreprises à intégrer parmi leurs actionnaires des personnes issues des communautés précédemment discriminées- n’a bénéficié qu’à une petite élite, dont la majorité est liée à l’ANC.


Tokyo Sexwale, actuel ministre du logement, âgé de 59 ans, est l’un des symboles de ces révolutionnaires devenus capitalistes. Enfant de Soweto, formé au maniement des armes en Union Soviétique, il a été incarcéré pendant 13 ans dans les geôles de l’apartheid avec Nelson Mandela. Après sa libération, il se lance en politique puis dans les affaires, à la fin, des années 90, amassant rapidement une considérable fortune. Directeur d’un important fonds d’investissement, il a des intérêts dans les mines, la santé, les banques, les assurances, l’immobilier, et pointe désormais parmi les personnalités les plus riches du pays. Le milliardaire se présente comme un « self-made man ». S’il prétend « (détester) la corruption », il est accusé d’avoir profité de ses liens politiques pour décrocher des marchés publics et bâtir son empire.


Pas de réelle opposition


Cyril Ramaphosa – promu nouveau vice-président du parti au détriment de Kgalema Motlanthe, qui avait osé défier Zuma à la tête d’une coalition-est une autre grande figure de la lutte contre l’apartheid reconvertie en businessman. Ancien leader du Syndicat national des mineurs (NUM), il avait été pressenti pour succéder à Nelson Mandela à la présidence du pays, en 1999. Evincé par Thabo Mbeki, il s’est alors retiré de la politique pour se consacrer aux affaires. Avec un tel succès (il siège notamment aux conseils d’administration de la Standard Bank du brasseur SAB Miller, préside celui du géant de la téléphonie MTN et possède la franchise sud-africaine de McDonald’s) que certains suggèrent que cette mise à l’écart aurait été compensée par de juteux contrats. Ironiquement, lui qui avait mené un mouvement de grève massif dans les mines dans les années 80, fait aujourd’hui partie du conseil d’administration de Lonmin, troisième producteur mondial de platine. Une position qui lui a valu de vives critiques cet été, après le massacre de Marikana, au cours duquel 35 mineurs grévistes employés par la société britannique ont été abattus par la police. L’ancien syndicaliste est soupçonné de ne se soucier que de son enrichissement personnel au détriment du bien-être de ses concitoyens.


Sautant sur l’occasion pour tenter un retour sur la scène politique après avoir été exclus de l’ANC en Avril. Julius Malema, ancien président de la ligue des jeunes et démagogue patenté, a alors vilipendé les Ramaphosa, Zuma et consorts, les accusant « d’exploiter les travailleurs » et d’être responsables du drame du Marikana. Malema se veut le porte-parole des masses déçues par la présidence de Zuma. Mais, lorsqu’il arrive dans sa Mercedes noire aux vitres teintées, montre Breitling au poignet et costume Armani sur le dos, il peut difficilement nier qu’il mène, lui aussi, un grand train de vie. Ancien allié de Jacob Zuma, aujourd’hui devenu son plus virulent opposant. Malema a été inculpé en septembre de blanchiment d’argent et abus de biens sociaux et se trouve actuellement en liberté sous caution. La justice l’accuse notamment d’avoir reçu plusieurs millions de rands dans une affaire impliquant des appels d’offres publics. Une inculpation qui tombe à point pour museler cet encombrant dissident, juste avant la conférence de l’ANC.


Siyabonga Cwele, actuel ministre de la Sécurité, a quant à lui conservé son poste malgré la condamnation de son épouse, l’année dernière, à douze ans de prison ferme pour trafic de drogue. Tony Yengeni, du parti, surnommé « le socialiste Gucci »par la presse, a été condamnée en 2003  à quatre ans de prison pour corruption dans la négociation de contrats d’armement. Il est alors le premier politicien important à être incarcéré. Finalement, il ne passera qu’un peu moins de cinq mois derrière les barreaux. Loin d’avoir été exclu du parti, il reste membre de son comité exécutif, et sa Maserati est régulièrement aperçue dans les rues de Greenpoint, le quartier chic du Cap où il réside. Quant à Kgalema Motlanthe, l’ex-vice président archi battu passe pour être un homme intègre. Mais c’est sa campagne qui a récemment été l’objet d’accusations de corruption.


« Zuma, comme Mbeki avant lui, s’est appuyé sur une série d’alliés qu’il a remerciés par des postes au sein de l’administration, l’attribution de marchés publics… Ceux-ci savent que, s’ils tournent le dos au président, ils peuvent perdre tous ces avantages, constate le politologue Daniel Silke. C’est en partie pour ça qu’il bénéficie toujours d’un large soutien au sein de l’ANC. »


Après dix-huit ans au pouvoir, l’ANC, le parti de Nelson Mandela, rassemble toujours les deux tiers des électeurs, mais, faute d’une réelle opposition, la démocratie sud-africaine est devenue de facto un régime de parti unique, avec les abus de pouvoir qui en découlent. Si les conditions de vie de la population se sont globalement améliorées depuis la fin de l’apartheid, les défis restent énormes et le fossé ne cesse de se creuser entre l’élite politique et ceux qu’elle est censée représenter. Quelquefois le parti tente de restaurer péniblement son image. Il qualifie ainsi d’ « antirévolutionnaires » les excès d’un riche homme d’affaires du Cap et ses invités membres de l’ANC lors d’une soirée où des sushis sont servis sur le corps d’un mannequin. Mais, lorsque, pour fêter la victoire de l’ANC aux élections locales de 2011, ces mêmes leaders arrosent la foule de Moët et Chandon, personne, ou presque, ne trouve à redire… P.H.

 

 

 

NDLR : Avec des dirigeants aussi embourgeoisés, on n’a plus affaire avec l’Afrique du Sud post apartheid de Nelson Mandela mais à un autre pays qui ne sait même plus distinguer entre les valeurs idéologiques de démocratie, de libertés individuelles, de bonne gouvernance et dont les principaux responsables ne sont préoccupés que par leurs intérêts mercantiles égoïstes et un affairisme forcené qui les a même conduits à se livrer sans vergogne à un très juteux commerce d’armes de guerre moyennant concessions minières et trafic de diamants avec un dictateur sanguinaire comme François Bozizé dont la rébellion exige maintenant qu’il soit traduit devant la Cour Pénale Internationale et au secours duquel le gouvernement d’Afrique du Sud se permet d’envoyer un corps expéditionnaire de 400 hommes pour la protection.

 

C’est une honte pour Jacob Zuma qui vient pourtant d'être élu récemment vice-président de l'Internationale Socialiste et dont l’épouse vient de prendre la tête de la Commission de l’Union Africaine avec le soutien plus qu’intéressé d’un Bozizé qui savoure à présent le renvoi d'ascenseur. Jacob Zuma doit sans tarder se défaire du truand et nuisible affairiste Didier Pereira qui ne cesse de jouer les go between entre lui et le dictateur de Bangui dont le pouvoir est en train de vaciller fortement. Les troupes sud africaines n'ont pas leur palce à Bangui et les livraisons criminelles d'armes de guerre de Pretoria à Bozizé doivent immédiatement cesser.  

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10 janvier 2013 4 10 /01 /janvier /2013 02:15

 

 

 

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Michel Djotodiia et Christophe Gazam Betty

 

 

RFI mercredi 09 janvier 2013

 

A Libreville (Gabon), les discussions autour de la crise en RCA se sont poursuivies ce mercredi 9 janvier 2013. Elles devaient notamment porter sur le respect des accords de 2008. Les ministres des Affaires étrangères de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC) ont reçu tous les protagonistes. Représentants du pouvoir, de l'opposition politique et de la rébellion ont pu exposer leurs revendications. La Seleka a fait sensation en demandant que François Bozizé soit traduit devant la Cour pénale internationale (CPI).

 

Le Comité de suivi de l'accord de paix de 2008 devait être la préoccupation majeure de cette journée de négociations, les rebelles de la Seleka exigeant l'application de ce document cadre.


Dans la journée de mercredi, une séance plénière a eu lieu, pour que chaque partie puisse présenter ses revendications de vive voix. La délégation de la Seleka a entamé ces discussions de façon plutôt virulente. La coalition rebelle centrafricaine a en effet demandé, dans un mémorandum, que le président François Bozizé soit traduit devant la CPI.


Mémorandum

 

La rébellion, qui demande toujours, par ailleurs, le départ du président centrafricain, accuse en effet ce dernier de « crimes de guerre et crimes contre l'humanité », parlant notamment de « détentions et séquestrations arbitraires », ou encore de « disparitions, assassinats et exécutions sommaires ».

Des crimes commis en 2002, selon le mémorandum, soit peu avant la prise de pouvoir, par les armes, de François Bozizé.

 

Cessez-le-feu

 

Les ministres des Affaires étrangères de la CEEAC se sont entretenus avec les membres de la délégation de la Seleka. On a vu la délégation gouvernementale repartir vers 19h30 (heure française) de la Cité de la démocratie, où se tiennent les discussions, sans faire de déclaration pour ne pas interférer.

 

Les ministres des Affaires étrangères de la CEEAC pourraient d'ores et déjà avoir commencé à discuter d'un cessez-le-feu avec les différentes délégations qu'ils ont reçues et qu'ils continueront de recevoir jusqu'à la fin.

 

« Approche régionale »

 

Rappelons à ce titre que ce mardi 8 janvier, le Conseil des ministres des Affaires étrangères de la CEEAC s'était réuni à Libreville en préparation des négociations. Il avait notamment regretté dans un communiqué « que toutes les parties continuent à faire des déclarations susceptibles de raviver les tensions », et appelé « immédiatement à un accord de cessez-le-feu ».

 

Les ministres ont également demandé le retrait immédiat des rebelles des villes occupées. Ils encouragent enfin le président Bozizé - qui a récemment qualifié la Seleka de « mercenaires terroristes » - à privilégier « une approche régionale de sortie de crise », allusion à peine voilée à la venue récente à Bangui de soldats sud-africains pour protéger son régime.

 

James Selfe  Parlementaire de l'opposition sud-africaine, membre de l'Alliance démocratique

 

« Je crois vraiment que ce qui se passe en Centrafrique revêt la dimension d'une guerre civile. Je constate que dans ce conflit, le gouvernement sud-africain n'a pas déployé les forces de défense nationale sud-africaines pour qu'elles assurent une mission de maintien de la paix, mais au contraire pour soutenir une partie du conflit »

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