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11 janvier 2013 5 11 /01 /janvier /2013 02:17

 

 

 

Faustin-Zameto.JPG

 

 

Depuis le 10 décembre 2012, la coalition des rébellions Séléka a conquis par les armes de nombreuses préfectures de la République Centrafricaine. Cette coalition est arrivée à 10 km de Damara où se trouve « la ligne rouge » ou la zone tampon entre les forces de MICOPAX et les rebelles. Les rebelles menacent de prendre Bangui la capitale qui se trouve à 75 km de Damara. Des voix autorisées ont convaincu les belligérants à la négociation. D'où le choix de Libreville et de Dénis Sassou Nguésso comme médiateur. Dans ce processus de médiation à Libreville, la semaine du 7 au 11 janvier 2013 est décisive.

 

Centrafricains, ceux qui aiment et respectent ce pays, nous voici réunis autour de la table pour débattre de la sortie de crise politique et militaire. Cette crise grave qui a pris en otage notre pays depuis plus d'une décennie. Les enjeux du dit dialogue sont de tailles, car ils engagent l'avenir de la République Centrafricaine.

 

Le peuple centrafricain ne vit plus. Le peuple centrafricain ne respire plus. Le peuple centrafricain est épuisé. Le peuple centrafricain ne croit plus. Le peuple centrafricain a faim. Il a faim parce qu'il n'a rien a mangé. Il a faim de liberté, d'unité, de dignité, de travail... Le rêve de Barthélémy BOGANDA et de ses compagnons de lutte qui voulaient faire de la République centrafricaine un havre de paix s'est évaporé. A l'extérieur de nos frontières, on a même honte de se dire centrafricain ! Non ! Ce n’est pas une malédiction d’être centrafricain !

 

Libreville nous donne une chance exceptionnelle de crever l'abcès. Nous pouvons maintenant diagnostiquer le mal et apporter une solution sans effusion de sang.

 

Nous pouvons faire la paix des braves. Nous pouvons nous tendre la main et décider d'ouvrir des perspectives pour le changement et la paix en Centrafrique. Le monde entier nous observe. Nous n'avons plus droit à l'erreur.

 

Et vous qui êtes autour de la table, sachez que vous avez maintenant entre vos mains les clés de la sortie de crise.

Vous êtes des responsables au sens propre du terme. Être responsable, c'est rendre compte. Vous rendrez compte au peuple si ce n'est pas aujourd'hui, ce sera demain. Dans toutes les confessions religieuses dans nos provinces et à Bangui la capitale, les prières montent au ciel pour que Jéhovah, Allah, Dieu vous bénissent dans vos travaux, dans vos décisions.

 

Le devoir qui vous appelle dépasse le cadre partisan, ethnique, les considérations bassement matérielles. Vous êtes la voix des sans voix. Vous êtes en ce moment précis l'incarnation du peuple dans son angoisse, sa peur, ses doutes. Vous êtes les avocats du peuple. Le peuple centrafricain doit gagner ce procès. Le procès d'incompétence, de vol, de cupidité, d'incurie, de crimes, de banditisme organisé.

 

Pour nos autorités politiques centrafricaines, la paix n'a pas de prix. Votre responsabilité est énorme. C'est une partie de l'histoire de notre pays qui se joue.

 

Vous pouvez aujourd'hui mettre terme à cette crise en acceptant non seulement de dialoguer mais dire comme le Général De Gaulle « centrafricains » je vous ai compris.

Que veut le peuple centrafricain ?

 

D'abord, la fin des rébellions synonyme de la restauration de l'autorité de l’État sur l'ensemble du territoire. Ensuite, de nouvelles autorités issues du dialogue de Libreville pour conduire la transition politique. Vous avez l'obligation d'écouter le peuple. Souvenez-vous des mots qui ont accompagné l'ascension politique du régime actuel après les événements du 15 mars 2003 : libérateur, patriote ! Si entre temps, ces mots ont perdu leur sens, aujourd'hui le peuple le revendique.


Le peuple jugera si vous êtes un libérateur ou un affabulateur ou encore un tyran !

 

Les questions de fond sont sur la table. Votre décision est capitale et attendue.

 

Les va-t-en-guerre de tous bords sont pour la guerre. La guerre, c'est une fausse piste. Une mauvaise réponse à un problème de fond. Notre pays n'a ni les moyens, ni la volonté politique de faire la guerre. Nos militaires n'ont plus le courage et la force de se battre contre leurs frères d'arme qui ont pris le maquis.

 

Nos mères n'ont plus les larmes pour pleurer. Nos jeunes désoeuvrés qu'on recrute à tour de bras ne veulent plus prendre les armes pour tuer. Nos médecins ont d'autres patients à suivre que les blessés de guerre. Nos politiques ne veulent plus vivre dans la peur et la crainte d'un coup d’État. Donc, le peuple attend de vous une solution politique salutaire et pacifique.

 

Si le président Barthélémy BOGANDA avait échoué à Libreville dans son projet de la formation des États-Unis de l'Amérique latine, aujourd’hui, vous les autorités politiques actuelles de la CEEAC, vous disposez de la clé pour sortir la République Centrafricaine du chaos annoncé et entretenu.

 

Notre pays attend de vous, une parole d'homme, un message d'espoir et de délivrance, un message de la raison et du bon sens.

Tout le monde vous regarde, vous entend et attend vos décisions de sortie de crise !

 

Que Dieu préserve le Centrafrique !

 

Faustin ZAMETO MANDOKO

 

Coordonnateur du Collectif des Oubanguiens « CDO »

 

Paris, France.

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Centrafrique-Presse.com - dans Opinion
11 janvier 2013 5 11 /01 /janvier /2013 01:51

 

 

 

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CRPS-logo-et-entete.JPG

 

 

COMMUNIQUE

 

 

Le 9 janvier 2013, deux griots patentés et non moins thuriféraires et agités du général Bozize, le chef des milices Lévy Yakite et le très zélé boziziste DG de la presse présidentielle Zama Javan Papa, appelaient de Libreville les milices bozizéennes de s’en prendre au domicile de Me Nicolas TIANGAYE, président de la CRPS et  chef de la délégation de l’opposition démocratique à Libreville. Ces deux énergumènes arrivistes dans la bozizie, cherchent à se faire une place et tous les moyens sont bons pour y parvenir.

 

Toute cette haine et rancœur  se manifestent avec la bénédiction et l’accord total de leur parrain François Bozize et ses progénitures. Me TIANGAYE ne saurait être  responsable de la crise que connaît aujourd’hui la Centrafrique ni de la gestion calamiteuse de celle-ci par le prédateur Bozize et sa famille. Au contraire, il a toujours été un fervent artisan de paix que Bozize a toujours méprisé au point de tout faire pour l’empêcher de remporter les élections législatives  frauduleuses de 2011 dans le 4e Arrondissement de Bangui à son profit.

 

Face à cet état de fait, la fédération de  la « Convention Républicaine pour le Progrès Social (CRPS) » France-Europe tient à protester énergiquement contre les menaces et invectives de Bozize et ses sbires :

 

Condamne les appels  des deux pantins et clowns Levy Yakite  et Zama Javan Papa et l’esprit de « haine » qui les anime  et qu’ils véhiculent avec la bénédiction de Bozize;

 

Réitère sa conviction que seuls le dialogue et la négociation inter centrafricains constituent la voie  de la concorde et de la paix  en RCA ;

 

Se refuse de contribuer à la « Rwandatisation » de la RCA rêvée et programmée par Bozize et ses acolytes ;

 

Attire l’attention des tous les observateurs internationaux  et démocrates épris de paix, sur la menace que fait planer ce régime sur la vie de Me Nicolas Tiangaye et sa famille ;

 

Met en garde Bozize et sa clique que toute atteinte à la vie ou à l’intégrité physique de Me Nicolas Tiangaye lui sera TOTALEMENT incombée.

 

Demande  à la ligue centrafricaine et aux défenseurs des droits de l’homme, aux partenaires bilatéraux et à tous les démocrates de veiller au respect des droits fondamentaux du peuple centrafricain.

 

Fait à Paris le 10 janvier 2013

 

Le Bureau Fédéral  CRPS-France

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Centrafrique-Presse.com - dans Communiqués
11 janvier 2013 5 11 /01 /janvier /2013 01:49

 

 

 

Chefs CEMAC

 

 

11 janvier 2013 à 00:02

 

Les difficiles pourparlers centrafricains de Libreville semblaient se débloquer jeudi soir avec l'annonce par la rébellion de son accord de principe d'un cessez-le feu d'une semaine avec le régime du président François Bozizé dont elle ne demande plus le départ immédiat.


Mais les négociations se sont cependant interrompues vers 23H00 locales (22H00O GMT) sans annonce officielle du cessez-le-feu. Elles doivent se poursuivre vendredi, selon le protocole gabonais.


"Nous allons donner notre accord de principe pour un cessez-le feu d'une semaine et observer (la) bonne foi (du président François Bozizé). S'il nous la prouve, nous allons revenir à Libreville pour signer définitivement le cessez- le-feu", a déclaré le porte-parole de la coalition rebelle Séléka, Florian Ndjadder.


Cette concession d'une rébellion victorieuse sur le terrain est cependant conditionnée à plusieurs exigences fortes que doit accepter François Bozizé, ce qui peut expliquer qu'aucune déclaration finale n'a été encore publiée.


"Les forces mercenaires venues d'Afrique du Sud doivent quitter le territoire centrafricain, les prisonniers politiques doivent être libérés sans conditions pendant la même période", a affirmé M. Ndjadder. La rébellion demande également la nomination d'un nouveau Premier ministre issu de l'opposition.


"Nous avons la possibilité de marcher sur Bangui mais par respect des chefs d'Etat de la CEEAC (Communauté économique des Etats d'Afrique Centrale) nous allons démontrer que nous voulons la paix", a ajouté le porte parole.


Un sérieux échec menaçait jusque-là les pourparlers, en l'absence de concessions du pouvoir et des rebelles qui, ayant enlevé la majeure partie du pays depuis le 10 décembre, exigeaient le départ de Bozizé et sa traduction devant la Cour pénale internationale.


François Bozizé, très fragilisé en raison de la déroute de son armée face au Séléka, était arrivé jeudi après-midi à Libreville pour rejoindre d'autres présidents de la CEEAC, qui tentent de trouver une issue pacifique à la profonde crise politico-militaire déchirant l'un de ses plus pauvres Etat-membres.


Les présidents gabonais Ali Bongo, congolais Denis Sassou Nguesso (médiateur dans ce conflit), tchadien Idriss Deby et équato-guinéen Téodoro Obiang N'Guema, participent au sommet, a constaté l'AFP.


Idriss Deby, président en exercice de la CEEAC, avait en 2003 aidé Bozizé à prendre le pouvoir par un coup d'Etat à Bangui.


Interrompues sans accord mercredi vers minuit, après 12 heures de discussions, les négociations avaient repris jeudi matin.


Les médiateurs espéraient au moins obtenir un cessez-le-feu de la part des protagonistes afin de permettre aux populations civiles, déplacées par les combats, de regagner leurs villes et villages.


"Le cessez-le-feu est très important, il pourrait aider à calmer l'anxiété des gens qui ont vraiment peur (...). Que les forces se retirent sur des positions neutres et que les gens puissent revenir chez eux", a déclaré la Représentante spéciale du secrétaire général des Nations unies en République centrafricaine, Margaret Vogt.


"C'est un objectif très modeste, ensuite on pourra parler du reste", a-t-elle ajouté.


Reste à savoir si, en un délai de sept jours de cessez-le-feu, les nombreuses conditions militaires et politiques posées par les rebelles seront satisfaites à temps par un régime qu'ils accusent régulièrement de duplicité.


Auparavant, le Séléka avait répété son leitmotiv : le départ de Bozizé, lequel refuse catégoriquement, estimant qu'il a "perdu une bataille mais pas la guerre".


Dans un mémorandum présenté mercredi aux participants, la coalition rebelle demandait "la reconnaissance" par François Bozizé "et son régime de leur défaite militaire et leur abdication dans l'intérêt du peuple centrafricain".


Le Séléka exigeait aussi "qu'une procédure soit engagée devant la Cour pénale internationale de la Haye contre François Bozizé" pour "faits de crimes de guerre et crimes contre l'humanité"


Le Séléka a pris les armes car il reproche au pouvoir le non-respect de divers accords de paix signés entre le gouvernement et les rébellions, notamment l'accord de paix global de Libreville de 2008.

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11 janvier 2013 5 11 /01 /janvier /2013 01:41

 

 

 

DPI-Bangui.jpg 

 

 

Bozizé et Thomas Yayi Boni

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Afik.com  JEUDI 10 JANVIER 2013 / PAR SÉBASTIEN BADIBANGA

 

 

Les négociations entre la rébellion Séléka et François Bozizé, sous l’égide du Gabon et du président congolais Denis Sassou Nguesso, devaient commencer mercredi à Libreville. Mais ces pourparlers semblent de plus en plus compromis. D’autant que les rebelles réclament toujours le départ du président centrafricain et menacent désormais de le traduire devant la Cour pénale internationale (CPI). Alors que ce dernier ne compte pas lâcher son poste, se disant garant de la Constitution de son pays. Contacté par Afrik.com, Roland Marchal, chercheur au CNRS et spécialiste de la Centrafrique, nous explique -avec toute prudence requise- que les discussions sont mal organisées et que le risque de la reprise des combats n’est pas à exclure. Interview.

 

 

Afrik.com : La rébellion Séléka réclame toujours le départ de Bozizé et veut désormais le traduire devant la CPI. Est-ce que les négociations sont compromises ? 



Roland Marchal : C’est encore tôt pour le dire. C’est juste le début des négociations. Certes, il y a eu des activités militaires, chaque partie donne de coups de mentons, mais c’est la grande tradition du genre. Sur la base de ces deux éléments (la guerre psychologique entre les deux camps), nous ne pouvons pas dire que les négociations sont compromises. Il y a, néanmoins, deux signes qui montrent que ces négociations ne sont pas bien menées. D’une part, Bozizé s’est rendu à Brazzaville pour rencontrer le président congolais Denis Sassou Nguesso (médiateur à Libreville), et a fait des déclarations très dures à l’encontre de la rébellion qui serait composée d’étrangers (« les étrangers terroristes »). D’autre part, La manière dont le Gabon conduit ces négociations montre que la médiation n’est pas bien pensée ni gérée. Les négociations sont faites de façon un peu dilettante, sans réel cadrage : cela indique que les médiateurs sont perdus ou n’y croient pas.

 

Afrik.com : Quel genre d’issue peut-on espérer de ces négociations ? 



Roland Marchal : La faiblesse politique dans le cadrage de la médiation est inquiétante. Même s’il faut être prudent et garder un peu d’espoir, personnellement je pense que les négociations ne vont pas aboutir. Bozizé a repris la main et il n’est pas un homme qui est connu pour faire des compromis. Au vu de ses dernières déclarations, dans lesquelles il dit déjà présider un gouvernement d’union nationale et respecter intégralement la Constitution, il devrait camper sur ses positions et mettre entre parenthèse les réformes obtenues par le Président Boni Yayi.

 

Afrik.com : Les négociations s’ouvrent donc sur des mauvaises bases. A quoi doit-on s’attendre ? 

 


Roland Marchal : Peut-être, à un retour d’activités militaires. Les rebelles et Bozizé veulent respectivement obtenir gain de cause. On peut s’attendre soit à une contre-offensive de Bozizé ou à une action de la rébellion pour remettre la pression sur le pouvoir en place. Le résultat de cet affrontement, même limité, permettrait de valider un rapport de force plus réaliste que les déclarations des uns et des autres. La population civile, une fois de plus, paiera l’arrogance des uns et des autres ainsi que le dilétantisme de la médiation.

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10 janvier 2013 4 10 /01 /janvier /2013 20:22

 

 

 

 

Djotodia de l'UFDR

 


LIBREVILLE AFP / 10 janvier 2013 20h06- La rébellion centrafricaine du Séléka va donner son accord de principe pour un cessez-le feu d'une semaine, a annoncé jeudi soir à l'AFP un de ses porte-parole à Libreville où se tiennent des pourparlers de paix avec le régime de Bangui.



Nous allons donner notre accord de principe pour un cessez-le feu d'une semaine et observer sa bonne foi (du président François Bozizé). S'il nous la prouve, nous allons revenir à Libreville pour signer définitivement le cessez- le-feu
, a déclaré le porte-parole Nelson Djadder.



Mais le Séléka entend conditionner le cessez-le-feu provisoire: Les forces mercenaires venues d'Afrique du Sud doivent quitter le territoire centrafricain, les prisonniers politiques doivent être libérés sans conditions pendant la même période, a affirmé M. Djadder. La rébellion demande également la nomination d'un nouveau Premier ministre issu de l'opposition.

Nous avons la possibilité de marcher sur Bangui mais par respect des chefs d'Etat de la CEEAC (Communauté économique des Etats d'Afrique Centrale) nous allons démontrer que nous voulons la paix, a ajouté le porte-parole.


Un sérieux échec menaçait jusque-là les pourparlers, en l'absence de concessions du pouvoir et des rebelles qui, ayant enlevé la majeure partie du pays depuis le 10 décembre, exigeaient le départ de Bozizé et sa traduction devant la Cour pénale internationale.



(©) 

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10 janvier 2013 4 10 /01 /janvier /2013 19:00

 

 

Séléka

 



Reuters le 10/01/2013 à 18:21



LIBREVILLE, 10 janvier (Reuters) - Le gouvernement et les rebelles centrafricains ont conclu un accord provisoire de cessez-le-feu, rapportent jeudi deux sources rebelles au fait des pourparlers en cours à Libreville. 


Le président François Bozizé va proposer un gouvernement d'union nationale avec les rebelles du Séléka, a précisé une des sources, sans qu'on sache si les insurgés accepteront. 


Le Séléka a jusqu'à présent réclamé la démission du chef de l'Etat comme préalable à tout accord de paix. 


(Jean Rovys Dabana; Jean-Stéphane Brosse pour le service français) 

 

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10 janvier 2013 4 10 /01 /janvier /2013 18:49

 

 

 

Bangui arc de triomphe

 

Le pays que dirige François Bozizé devrait revenir aux rêves de ses fondateurs

 

Depuis cinquante-deux ans, une gabegie et une instabilité chroniques ont délabré la Centrafrique et réduit à néant les espoirs suscités par Barthélemy Boganda (président du Conseil du gouvernement de 1958 à 1959), père fondateur de la République.


Ce tribun visionnaire avait lancé le projet des «Etats-Unis de l’Afrique Latine». Le Gabon, ayant peur de perdre le contrôle de ses matières premières, fit capoter cette vision panafricaniste, qui devait voir surgir l’unité des Etats  de l’ancienne Afrique équatoriale française (AEF).


L’union faisant la force, elle aurait pu générer un poids économique et politique trop important. En Afrique de l’Ouest, Kwamè Nkrumah (Premier ministre du Ghana de 1957 à 1960, puis président de 1960 à 1966) avait la même vision du panafricanisme que Boganda.


Si leurs deux projets avaient abouti, l'Afrique n’en serait pas là où elle en est aujourd’hui: vaut mieux, pour les prédateurs étrangers, que le continent noir demeure morcelé, figé à l’intérieur des frontières insensées tracées par les pays colonisateurs, découpé comme une galette des rois dont on se dispute  la fève à coups de canon!

 

Une mine de richesse


On ne le rappellera jamais assez: le malheur de l’Afrique vient d’abord du fait qu’elle constitue le réservoir des matières premières dont l’Occident a besoin pour entretenir sa course folle vers le «toujours plus»…


La République centrafricaine en particulier, grâce à son uranium, a contribué à la mise au point de la première bombe thermonucléaire de la France.


Ce sont les mines de Bakouma, dans l’est du pays qui ont fourni les minerais au temps de la COGEMA (Compagnie générale des matières nucléaires, Ndlr). Sans oublier les diamants et l’or qui ont fait le bonheur des étrangers —et le malheur des Centrafricains.


Car, pendant ce temps, le peuple a dû survivre, comme frappé par un mal venu de la nuit des temps, «ce quelque chose d’indicible qui caractérise les amputés et les infirmes» (Claude Simon).


Les habitants de ce pays sont devenus des hères sur leur propre terre. Dépouillés, niés dans leur existence, bâillonnés, les voilà, désormais, citoyens sans voix.


Quel paradoxe dans un pays comme la République centrafricaine, que l’on peut considérer comme bénie des dieux! Située sur l’Equateur, c’est une terre où tout pousse. Arrosée par des fleuves nombreux et des rivières abondantes, couverte de forêts giboyeuses, cette terre généreuse a toujours permis au pays d’être auto-suffisant en alimentation.


L’hôpital central de Bangui était un centre hospitalier moderne et performant. Les ressortissants des pays voisins venaient s’y faire soigner. Aujourd’hui, la durée de vie en Centrafrique est de quarante ans…

 

Revenir à l'idée d'une République centrafricaine sociale


Cette déchéance est l’œuvre des gouvernants successifs, qui ont confondu les caisses de l’Etat et leur propre cassette.


La situation chaotique qui prévaut en République centrafricaine était prévisible, comme le rappelle le philosophe John Locke, dans son essai sur les Deux Traités du Gouvernement civil: 


«Aucun homme ne peut attendre indéfiniment, dans la tanière du monstre comme Ulysse, d’être dévoré. Il tentera le tout pour le tout pour s’en échapper.»


Mais il y a peut-être place pour l’espoir? Si les dirigeants actuels, au lieu de s’accrocher à leurs débris de pouvoir comme des moules sur un rocher, saisissaient l’occasion pour revenir aux principes énoncés par Barthélemy Boganda, d’une République centrafricaine sociale, personne ne serait laissé au bord du chemin de la prospérité…


Mais, en attendant, des questions cruciales se posent: qui sont, réellement, ces rebelles capables de contredire leur porte-parole? D’où tirent-ils leurs moyens militaires et leur puissance de communication?

  

Les rares images que l’on voit des éléments de la rébellion, nous montrent des individus en guenilles, mal équipés. Comment se fait-il que ces gens, qui ressemblent à des coupeurs de routes (c’est-à-dire des brigands), aient pu occuper aussi facilement des grandes cités du nord et du centre du pays? (Rappelons qu’il s’agit de villes de garnisons, de centres stratégiques).


A Bambari, certains témoins parlent de «pillages sélectifs»: les boutiques des commerçants musulmans seraient épargnées. Mais il faut être vigilant dans la véracité des faits: on a facilement tendance à voir des djihadistes partout.

 

«Bâtir, vêtir, nourrir»


Comment se fait-il encore que le président Bozizé fasse appel à la Force multinationale de l’Afrique centrale (Fomac) qui ressemble fort à une force d’occupation venue sauver un président centrafricain aux abois? Quelle est la durée du mandat de ces forces en Centrafrique?


Pourquoi la France a-t-elle adopté un comportement des plus ambigus sur la situation explosive qui prévaut actuellement?  


Certes, personne ne réclame une intervention française: l’Afrique de papa, c’est terminé! Mais on aurait préféré, tout simplement, une attitude claire à l’égard d’un pays ami en difficulté. N’oublions pas que les Oubanguiens ont participé aux deux guerres mondiales aux côtés de la France.

Sous nos yeux, est peut-être en train de se mettre en place une partition rampante de la R.C.A. (Boganda doit s’en retourner dans sa tombe…) 

 

Mais on peut éviter d’en arriver là, car les rebelles, même si personne ne sait exactement ce qu’ils sont, ni ce qu’ils comptent faire, ont néanmoins déclenché un processus qui devrait permettre aux Centrafricains de se ressaisir et de fixer un nouveau cap  à leur pays sans l’intrusion intempestive de pays étrangers.

Une conférence nationale doit être organisée à Bangui même —et non ailleurs. Tous les Centrafricains doivent y être associés, afin de revenir aux préceptes de Boganda, en premier lieu: «bâtir, vêtir, nourrir».

Il faut promouvoir le dialogue inter-centrafricain. Eviter le choix des armes qui ne feraient qu’aggraver les souffrances du peuple —elles n’ont déjà, que trop duré. On apprend, aujourd’hui, que des enfants sont enrôlés. Au syndrome malien de la partition, n’ajoutons pas le syndrome libérien des enfants-soldats…

Le seul slogan de tous les Centrafricains doit être: «Centrafrique Na Ndôuzôu! (Debout, la République centrafricaine!)»


Kitiki Akouissonne est un journaliste franco-centrafricain

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Centrafrique-Presse.com - dans Opinion
10 janvier 2013 4 10 /01 /janvier /2013 18:42

 

 

Eric Massi Séléka

 

 

Afrik.com   JEUDI 10 JANVIER 2013 / PAR ASSANATOU BALDÉ

 

 

Les tractations se poursuivent à Libreville pour tenter de trouver une solution à la crise centrafricaine. Les rebelles du Séléka, qui contrôlent les ¾ du pays, exigent la démission du président François Bozizé. Ce dernier, qui se cramponne au pouvoir, refuse de négocier son départ. Afrik.com est allé à la rencontre d’Eric Massi, porte-parole et coordonnateur des rebelles. Il livre leurs attentes, revendications et projets politiques pour la Centrafrique.

 

Corpulence imposante. Vêtu d’un pantalon pince noir assorti d’une chemise bleu, Eric Massi, 41 ans, est élégant du haut de ses 1m 85. A première vue, difficile de croire que c’est lui la tête pensante de la rébellion Séléka en confrontation depuis décembre avec François Bozizé. Le consultant financier d’une entreprise de management à Paris, au verbe facile, n’a en effet rien d’un rebelle. C’est d’ailleurs avec le sourire et des poignées de mains chaleureuses qu’il nous accueille à l’hôtel Lutetia, après avoir été mainte fois sollicité et répondu à plusieurs appels téléphoniques. Son agenda est chargé. Mais il s’efforce de rester aimable avec tous ses hôtes qui défilent tout au long de la journée. Mais l’homme à la voix grave et posée devient grave dès lors qu’on aborde la crise centrafricaine.


Il n’oubliera jamais le 19 décembre 2009. Jour où son père Charles Massi, homme politique sous le régime du défunt président Ange Félix Patassé, qui a créé un laboratoire pharmaceutique, a été assassiné sur les ordres du président François Bozizé. Sa mère Denise Massi décède quelques mois après la mort de son mari. Pour Eric Massi, doublement orphelin, la blessure est encore vive. Tout débute en 2008, lorsque Charles Massi, ministre d’Etat des Transports de Bozizé, conteste le massacre mené par les troupes du régime contre les fiefs de l’ex-président Patassé, dans le nord du pays. Une voix discordante qui irrite le président centrafricain qui le limoge deux mois après et lui coupe tous ses vivres. Charles Massi décide alors d’unir les rébellions du pays divisées et dispersées pour rétablir un état de droit. François Bozizé comprend vite que les projets du médecin constituent une menace pour son règne. Il décide alors de l’éliminer.


Un assassinat qui révolte les différents groupes armés, qui décident de se rassembler. D’où la naissance du séléka, qui signifie alliance dans la langue locale. Les rebelles font finalement appellent à Eric Massi pour terminer le travail que son père avait entamé. « J’ai pris mes responsabilités pour honorer sa mémoire. Nous nous sommes réunis en août 2012 avec les différents chefs rebelles. Nous avons en septembre mené des opérations pour signaler à Bozizé que nous sommes toujours là, explique Eric Massi. Nous lui avons indiqué que nous avions la capacité de déstabiliser Bangui pour qu’il ouvre des négociations. Mais au lieu de négocier avec nous, il a ordonné des attaques contre nos bases. Raison pour laquelle nous avons pris la décision de riposter en décembre, même si au départ ce n’était pas prévu ». L’héritier de Charles Massi, lui, ne s’imaginait pas encore il y a quelques mois, qu’il dirigerait la coalition de la rébellion centrafricaine susceptible d’entraîner la chute du président Bozizé.

 

Afrik.com : Pourquoi n’êtes-vous pas à Libreville pour faire avancer les pourparlers ? 


Eric Massi :
 Est-ce que Francois Bozizé y est lui ? Pour le moment nous attendons de voir comment les choses se déroulent. J’attends le moment opportun pour m’y rendre.

 

Afrik.com : Qu’attendez-vous des négociations de Libreville ?

 
Eric Massi :
 La conférence à Libreville a été très mal préparée. De quoi va-t-on parler ? Tout est encore très flou. Nous n’avons pas d’agenda précis concernant les négociations. Or, nous réclamons le départ de Bozizé, que nous refusons de négocier. Nous ne voulons pas faire les mêmes erreurs que dans le passé en entamant des dialogues qui ne déboucheront à rien. Nous avons les moyens de rentrer dans Bangui mais nous ne l’avons pas fait afin de préserver les vies des populations. J’ai indiqué aux rebelles qu’il était inutile de rentrer dans Bangui car une capitale ne se prend pas, elle se donne. Nous adhérons aux valeurs de paix de l’Union africaine. Et je suis prêt à aller à Libreville pour porter ce message au nom du peuple centrafricain. Car contrairement à ce que l’on pense, il n’y a pas que des milices au sein du Séléka. La rébellion regroupe aussi des populations centrafricaines qui se sont jointes à nous ainsi qu’une nouvelle génération d’hommes politiques prêts à redresser le pays.


Afrik.com : Nombre de Centrafricains peinent toujours à comprendre la raison de vos actions. Hormis le fait qu’il n’ait pas respecté les accords de paix signés entre 2007 et 2011, pourquoi réclamez-vous le départ du président Bozizé ?

 
Eric Massi :
 D’abord je tiens à préciser à nouveau que si nous avions voulu faire une prise de pouvoir par la force nous ne nous serions pas arrêtés à Bangui. Nous volons une solution politique et non militaire. Nous réclamons le départ de Bozizé car il a perdu toute crédibilité vis-à-vis de son peuple. Il aurait dû lui tendre la main dès le début de la crise. En tant que père de la Nation, il doit respecter sa parole et préserver l’unité de son peuple. Mais il ne l’a pas fait. Il n’a fait que créer des divisions au sein du peuple centrafricain. Il a d’ailleurs aussi perdu toute crédibilité au sein de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (Cemac), qui lui a prodigué des conseils en mettant à sa disposition tous les moyens matériels. Les chefs d’Etats de la Cemac ont tout fait pour que nos pays vivent dans la paix. Nous voulons dire qu’en Afrique il existe des talents. On doit leur permettre de s’exprimer en créant un cadre adéquate. Aujourd’hui, une opportunité se présente à toutes les bonnes volontés. C’est aux Centrafricains et aussi aux chefs d’Etats africains de faire preuve de courage, en nous soutenant. C’est le message que nous comptons leur adresser lorsque nous irons à Libreville.


Afrik.com : Que comptez-vous faire si François Bozizé refuse de quitter le pouvoir malgré les négociations ?

 
Eric Massi :
 Nous espérons que les négociations puissent aboutir. Je dis toujours qu’il ne faut pas ajouter l’humiliation à la défaite. Nous espérons que François Bozizé saura entendre ses pairs s’ils décident de l’aider à quitter le pouvoir dignement. Dans le cas contraire, nous serions dans une impasse politique. Nous n’excluons pas de le déloger du pouvoir par la force s’il s’entête. Mais cette décision ne nous appartient pas seuls. Il faudra également consulter l’armée centrafricaine sur la question. Toutefois, pour le moment, nous restons patients mais nous ne pouvons exclure l’utilisation de la force pour qu’il s’en aille. Plusieurs éléments montrent que Bozizé est inquiet pour la survie de son régime. Il a fait venir une force sud-africaine pour le protéger. Cela signifie-t-il qu’il n’a plus confiance en sa propre armée ni aux forces de la Cemac ? Pourquoi a-t-il pris une telle décision alors que les forces de la Cemac sont à sa disposition. En attendant, les exécutions sommaires se poursuivent dans le pays, notamment contre les familles et proches des membres de la rébellion. Quand la crise prendra fin, beaucoup de choses seront révélées.


Afrik.com : Vous êtes à la tête de la rébellion confrontée à François Bozizé, qui a ordonné l’assassinat de votre père. Est-ce un moyen avant tout pour vous de régler vos comptes personnels avec lui ?

 
Eric Massi :
 Mes affaires personnelles regardent la justice. Mon cas est certes plus médiatisé, mais il est loin d’être isolé. Nombre de Centrafricains ont souffert de la répression du régime de Bozizé. D’ailleurs je n’ai même pas besoin d’agir. Plusieurs plaintes ont déjà été déposées par la société civile contre les exactions menées par le régime de Bozizé. Maintenant c’est à la justice internationale de se mettre en marche. Le régime de Bozizé ne représente pas le peuple centrafricain. Nous appelons la communauté internationale et les chefs d’Etats africains à nous soutenir. L’opposition centrafricaine doit aussi prendre ses responsabilités. Il est de son intérêt d’accompagner une nouvelle génération au pouvoir, qui fait preuve d’une probité morale et intellectuelle.

 

Afrik.com : Quels sont projets politiques ? 


Eric Massi :
 Nous devons rebâtir le pays et rétablir la sécurité (Il pèse ses mots). Et créer des conditions qui permettent à une démocratie de fonctionner. Mettre en place des routes, infrastructures. Relancer l’économie. Permettre aux médias de s’exprimer. Nous devons aussi immédiatement relever le niveau de vie de nos compatriotes. C’est essentiel. En Centrafrique, le salaire moyen n’est que de 25.000 Fcfa (40 euros) ! C’est inacceptable ! Nous devons mettre en place une gestion de l’Etat. Pour cela, il faut que cette nouvelle génération de politiques qui a envi d’agir pour son pays puisse être mise aux commandes.

 

Afrik.com : Si vous arrivez au pouvoir qu’est ce qui garantit que vous ne mettrez pas en place une nouvelle dictature après le départ de Bozizé ? 


Eric Massi :
 D’abord si nous avions voulu prendre le pouvoir par la force, nous l’aurions fait car nous en avons les capacités. Nous avons prouvé notre bonne volonté à dialoguer, à préserver les vies des populations centrafricaines. Nous ne voulons pas de victoire militaire mais politique. Nous allons travailler avec tous les Centrafricains. Nous voulons aussi que ce soit un civil qui dirige le pays, non un militaire.

 

Afrik.com : Même si vous affirmez avoir la volonté de redresser le pays, ne craignez -vous pas qu’au sein des milices du séléka, certains puissent s’emparer du pouvoir pour rétablir une dictature ? Ne craignez-vous pas de perdre le contrôle de votre mouvement ? 


Eric Massi :
 Nous n’ignorons pas toutes les difficultés que requiert cette situation. Mais si nous avions voulu mener une action militaire contre Bozizé nous ne lui aurions pas tendu la main. De plus, le président du Séléka Michel Djotodia, qui dirige les actions militaires sur le terrain, n’est pas un militaire mais un haut fonctionnaire. Nous n’avons pas des profils de dictateurs ! Et nous ne sommes pas dans une logique de conquête du pouvoir.

 

Afrik.com : Si le président Bozizé accepte de quitter le pouvoir, comptez-vous mettre en place des nouvelles élections ? Si c’est le cas est-ce que vous seriez candidat ? 

Eric Massi : Vous allez un peu vite en besogne (il sourit). Pour le moment, nous n’en sommes pas encore à ce stade. Mais si nous réussissons à atteindre nos objectifs, notre première tache sera d’établir un changement. Nous allons définir une feuille de route qui nous permettra de rétablir le pays. Concernant mon éventuelle candidature, je ne suis pas encore dans cette réflexion. Je ne sais pas encore comment aboutiront les pourparlers à Libreville. Va-t-on mettre en place une transition politique ? Bozizé se représentera-t-il aux prochaines élections ? Il y a encore trop de questions en suspens.

 

Afrik.com : Que pensez-vous de la position de la France qui a décidé de ne pas intervenir dans le conflit. Pourrait-elle jouer un rôle d’arbitre ?

 
Eric Massi :
 C’est une affaire africaine. La France n’a pas à intervenir. Je salue d’ailleurs sa décision de ne pas intervenir. Cette crise doit être réglée entre Africains. Je pense que c’est une très bonne chose que les Africains se mobilisent pour gérer ce type de situation et montrer qu’ils en sont capables.

 

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Centrafrique-Presse.com - dans Interview
10 janvier 2013 4 10 /01 /janvier /2013 17:01

 

 

 

Bozizé en difficulté

 

 

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Centrafrique-Presse.com - dans Dossiers
10 janvier 2013 4 10 /01 /janvier /2013 16:26

 

 

 

Bozizé Bangui M'poko

 


LIBREVILLE AFP / 10 janvier 2013 15h20 - Le président centrafricain François Bozizé est arrivé jeudi après-midi à Libreville pour participer aux difficiles pourparlers de paix avec la rébellion, a constaté l'AFP.

M. Bozizé n'a fait aucune déclaration à son arrivée à l'aéroport.

 

Il a été accueilli par des sympathisants arborant des pancartes qui proclament : La paix pour la Centrafrique.

Ces pourparlers cruciaux, engagés mercredi sous l'égide des pays d'Afrique centrale, risquent d'échouer, aucun des deux camps n’annonçant pour l'instant de concessions.

La rébellion du Séléka, qui tient l'essentiel de la Centrafrique, exige le départ du président Bozizé et sa traduction devant la Cour pénale internationale.

Les présidents congolais, Denis Sassou Nguesso, médiateur dans ce conflit, et tchadien Idriss Deby sont arrivés jeudi matin, a constaté l'AFP. 

 

Idriss Deby, président en exercice de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC) avait en 2003 aidé Bozizé à prendre le pouvoir par un coup d'Etat à Bangui.

 

L'Equato-Guinéen Téodoro Obiang N'Guema est également arrivé pour participer à un sommet de chefs d'Etat de la CEEAC consacré à cette tentative de trouver une sortie de crise.

 

Les médiateurs espèrent au moins obtenir un cessez-le-feu de la part des protagonistes afin de permettre aux populations civiles, déplacées par les combats, de regagner leurs villes et villages. Le Séléka a lancé son offensive-éclair le 10 décembre dernier.


(©) 

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